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Mar 18 Mai 2021 - 16:03

Salvador Diala
Salvador Diala

– Garde des Ombres –

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Camarades ?


Concrètement, Salvador n'avait aucune idée de ce pour quoi il levait sa chope.

Evette, l'une de ses meilleures amies au sein de la Garde de Montsimmard avait gueulé une suite de mots dont il n'avait identifié que certains, dans un orlésien rendu flou par l'alcool, et la foule de la taverne lui avait rendu un hurlement enthousiaste. En homme cartésien, il avait donc rapidement estimé que c'était une bonne idée d'accompagner le cri à son tour.

Une chope vient heurter la sienne, permettant aux deux bières bon marché de se mélanger. Oh, ce n'était pas vraiment la plus belle des tavernes de la région, ni même de la ville... Ni même de la rue, du reste. Mais quand bien même les Gardes pouvaient conscrire qui ils voulaient, Evette et lui n'avaient aucun doute sur le fait qu'il serait plus facile de recruter des Gardes dans les quartiers pauvres, plutôt que chez les nobles. Il y'avait bien toujours quelques nobles aux grandes illusions chevaleresques qui rêvaient de combattre un Enclin, s'il devait survenir, sans avoir la moindre idée de ce qu'était la vie de Garde des Ombres, mais dans l'ensemble, on ne prêtait qu'une oreille polie à ces derniers, à moins d'être un criminel en fuite ou d'avoir des dettes colossales.

Accoudé au bar, dans son armure allégée pour l'occasion, Salvador soupira longuement en observant la masse de gens dans cette taverne. Il avait suffi de quelques histoires de garde, quelques rumeurs d'Engeances entraperçues par des gardes lors de patrouilles, et quelques descriptions de paysages qu'il avait vues en voyageant en tant que Garde des Ombres pour s'accaparer l'attention de cette assemblée. Evette avait ensuite repris la main, scandant en orlésien et souriant à qui le voulait pour les convaincre de rejoindre la Garde. Oh, ils allaient faire de bons résultats, cette fois, ça ne faisait aucun doute.

Après tout, pourquoi ne pas se laisser aller ? De la main droite, il défit le chignon serré qui retenait ses cheveux, et secoua doucement la tête pour faire retomber ses mèches brunes sur ses épaules. Tout en prenant sa chope, il se releva et gratta sa barbe en cherchant du regard la personne qui sortait le plus du lot. Sa tâche était finie, alors il pouvait se consacrer à l'autre partie de la vie d'un conteur : écouter les histoires de quelqu'un, sa vie, ou tout simplement discuter avec lui. On avait toujours à apprendre des autres.

Il finit par trouver quelqu'un de prometteur. S'annonçant d'une toux, il posa sa puissante main droite sur le tabouret en face de sa cible pour le tirer un peu.

" C'est libre, ici ? "

Mer 19 Mai 2021 - 9:01

Ashleigh
Ashleigh

 

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9:30 du Dragon
Feat. Salvador Diala
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Une journée bien remplie qui touchait à sa fin.

J’avais décidé de voyager un peu pour me ressourcer. Val Royeaux devenait toujours plus suffocante et amère vis-à-vis de mes paroles et de mon art, au point où c’en devenait frustrant. Mais boire jusqu’au bout de la nuit ne m’avancerait nulle part. Je passais mes journées à râler, à boire et à supporter un pisseur, forcément, on commençait à perdre la boule.

Ainsi, j’avais décidé de m’aventurer hors de l’oppression urbaine pour prendre l’air, me changer l’esprit un peu. J’avais parcouru à dos de cheval volé la voie impériale, me posais çà et là, jusqu’à finir au bord du lac Célestine. Ah, charmant petit lac, avec son paysage marin, ses vieux docs moisis et ses mouettes. Foutues mouettes.

Profitant donc de ma journée à me prélasser sur les docs, je me glissai alors, le soleil tombant, dans une taverne. L’ambiance était festive et détendue, pas de prises de tête, de débats incessants. Foutus intellectuels.

Je me dénichai une table, occupée par un vieux loup de mer, une pépettes beaucoup trop joviale à mon goût, et un nain rabougri, dont le gros nez ne quittait jamais sa chope. Les conversations étaient banales, parfois un poil plus épicées, jusqu’à ce que la jeune femme sorte un jeu de cartes. Ah, le plus intéressant allait commencer, parfait.

Ainsi, nous voilà en pleine partie de jass, et on pouvait lire dans les gestes et le regard du vioc qu’il était un vétéran de ce jeu. Son sourire se tordit quand il posa le Nell par-dessus le roi de la petiote, qui poussa un râle. Elle y était presque qu’elle disait. Mon œil : elle était tellement pomme qu’elle pourrait en faire une tarte. Nous rîmes un bon coup, relançant une autre partie.

Puis, perdant encore une fois, elle décida qu’elle en avait marre de jouer, et reprit ses cartes. Moh, pauvre petite. Le loup de mer riait aux éclats, nous contant une anecdote sur une fois en mer où son capitaine était tellement furieux d’avoir perdu qu’il balança son adversaire par-dessus bord. Et là commença le plus palpitant d’une soirée en taverne : les anecdotes. Le vioc était lancé, gesticulant avec sa chope et parlant avec son fort accent du nord-est.

.. Immense, la machine ! Elle devait bien faire le double de notre petite barque de pêche. Nous étions tous armés de nos petits harpons, guettant l’ombre qui se mouvait en mer. Il nous fallait le bon moment pour l’avoir.

Il raconta comment la créature marine avait d’abord percuté la barque à plusieurs reprises, avant qu’il ne lança le harpon décisif, qui les mena dans une course-poursuite effrénée sur la mer.

A cet instant, un homme se pointa vers nous, attrapant le tabouret et demandant s’il pouvait venir.

C'est libre, ici ?
Installe-toi seulement, t’arrives au meilleur moment de son aventure.

Je posai à nouveau le regard pétillant sur l’histoire du vieux loup de mer, pris par la passion de son récit. Il s’était alors redressé, posant sa botte crasseuse sur la table.

ET SLASH, le dernier harpon se planta dans sa chair et elle arrêta net de bouger. Enfin elle bougeait un peu sous quelques impulsions, mais pas de quoi nous fuir hahaha ! J’avais jamais vu un requin aussi gros.

Je reportai mon attention sur le nouvel arrivant, qui possédait autant un charme certain qu’un uniforme particulier : la Garde des Ombres. Nous les avions tous vus prêcher la bonne parole vis-à-vis de la chasse à l’Enclin. Quelle éloquence, vraiment !

Messieurs-dames, nous avons un nouvel arrivant.
Aaaaaah, le Garde des Ombres ! Alors, la pêche fut bonne, aujourd’hui ?

Mer 19 Mai 2021 - 16:32

Salvador Diala
Salvador Diala

– Garde des Ombres –

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Camarades ?


Salvador s'était assis et avait commencé à écouter le vieux marin. Sa façon de disposer sa botte souillée sur la table lui donna envie de la saisir, de tirer sa jambe à lui, et de lui asséner un direct du droit sur le nez pour lui apprendre à respecter le personnel de ménage, mais il n'en fit rien. L'histoire du vieil homme n'éveillait en lui ni intérêt, ni dégoût, plutôt une sorte de mépris tempéré par le pragmatisme. Le requin était un animal particulièrement utile. Pratiquement tout ce qu'on récupérait dessus pouvait être réutilisé, de sa viande et ses écailles à, moins élégant, ses muqueuses riches en nutriments ou même ses yeux, auxquels certaines traditions marines prêtaient des propriétés... envigorantes. Pour autant, c'était selon Salvador des animaux trop nobles pour être sacrifiés ainsi.

Rivain n'était pas végétarienne, il y'avait un moment où l'idalisme devait céder au pragmatisme, mais depuis qu'il vivait ici, Salvador avait constamment des rappels du fait que la nature était bien moins respectée ici. Ce n'était pas grave en soi, il trouvait juste cela déplaisant, par moments. Cela étant dit, il était rarement le dernier à venir se servir de viande. Il laissa sa conscience s'attarder quelques instants sur le nain complétant cette tablée, et s'en désintéressa très vite. Il ne semblait rien avoir de particulier qu'un autre nain n'aurait pu lui raconter. Probablement un surfacien parmi tant d'autres.

De l'autre côté de la table, l'homme qui l'avait attiré à cette table le regarda. Il n'était déjà plus de première jeunesse, il avait probablement une dizaine d'années de plus que lui même, une coupe soigneusement entretenue, et une barbe qui l'était beaucoup moins. Son physique transparaissait sous ses vêtements sombres et simples : c'était un homme mince, probablement rapide et à n'en pas douter, à son regard légèrement calculateur habilement dissimulé derrière une attitude débonnaire et tranquille. Il était dangereux, le Rivaini pouvait le sentir jusque dans ses tripes. Salvador n'avait pas peur de beaucoup de personnes sur un champ de bataille, mais les gens comme lui, eux, trouvaient toujours le défaut dans son armure, ou le désavantage à utiliser telle forme de bouclier... Salvador n'était pas démuni face à lui, mais il le mettrait sans doute en fâcheuse posture. Et surtout, la véritable raison de sa dangerosité : il se fondait merveilleusement dans la masse.

" Messieurs-dames, nous avons un nouvel arrivant. "

" Aaaaaah, le Garde des Ombres ! Alors, la pêche fut bonne, aujourd’hui ? "

" Allons, Capitaine, il ne s'agit pas d'une pêche... La pêche demande de la patience et de la rigueur, ce que j'ai fait n'était que glisser quelques bons mots et raconter quelques histoires. Mais la Garde Evette a l'air d'avoir profité du terreau que j'ai dégagé. Nous aurons sans doute quelques recrues de plus, d'ici ce soir ? Oui, je pense que cela devrait être le cas...

Mais enfin, permettez moi de me présenter. Salvador Diala, Garde des Ombres Orlésien depuis maintenant cinq ans. Si l'un d'entre vous souhaite nous rejoindre, je vous prie de vous adresser à elle, j'ai fini ce que j'avais à faire et espérais bien pouvoir passer un peu de temps à simplement discuter avec quelques civils. "


Le ton du Garde avait été subtil et nuancé. Il avait été respectueux avec le vieux marin, sans être pédant, de sorte à flatter son ego. Il avait lancé une proposition à la volée pour s'adresser à tous, bien que le nain semblait intéressé par sa chope, et sa chope uniquement... Et il pouvait maintenant s'intéresser à la raison de sa venue.

" Même si je sais que la Garde n'attire pas beaucoup de nains, et que vous, Capitaine, ainsi que vos poissons et marchandises êtes sans doute trop demandés par ailleurs pour nous rejoindre... Mais peut être aurais je plus de chance avec vous... ? "


Son regard d'ambre se posa sur Reece tandis qu'un léger sourire apparaissait sur ses traits. Le jeu était lancé.


Jeu 20 Mai 2021 - 16:07

Ashleigh
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9:30 du Dragon
Feat. Salvador Diala
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Le Garde des Ombres posa un regard appuyé sur mes épaules, comme s’il essayait de déchiffrer le merdier que j’étais censé être. Si le vieux marin rentrait dans l’archétype du vieux loup de mer, que la jeune pleine de vie était un cliché de jeune pleine de vie, et que le nain dans sa chope ne surprenait pas tant non plus, qu’en était-il de moi ? J’étais à la fois bordélique mais soigné, fin mais rustre, espiègle et froid. Ces étranges contrastes devaient le travailler. Je me demandais quels scénarios fleurissaient dans sa tête, tiens ; un noble déchu ? un simple dandy accro aux jeux d’argent et de hasard ? Que de mystère.

Dans tous les cas, parlant avec ce petit accent suave et exotique, le nouvel arrivant répondit au capitaine qui, ma foi, sans vouloir être méchant, semblait un peu dur. Le recrutement n’était jamais facile, même si j’eus entendu dire que la garnison orlésienne était la plus remplie du sud. En même temps, avec l’Enclin à côté, ..

Allons, Capitaine, il ne s'agit pas d'une pêche... La pêche demande de la patience et de la rigueur, ce que j'ai fait n'était que glisser quelques bons mots et raconter quelques histoires. Mais la Garde Evette a l'air d'avoir profité du terreau que j'ai dégagé. Nous aurons sans doute quelques recrues de plus, d'ici ce soir ? Oui, je pense que cela devrait être le cas...

Il marqua une pause, avant de finalement se présenter. Je le guettai du coin de l’œil, embrassant ma chope pour en avaler le contenu.

Mais enfin, permettez moi de me présenter. Salvador Diala, Garde des Ombres Orlésien depuis maintenant cinq ans. Si l'un d'entre vous souhaite nous rejoindre, je vous prie de vous adresser à elle, j'ai fini ce que j'avais à faire et espérais bien pouvoir passer un peu de temps à simplement discuter avec quelques civils.
Ooh, enchantée Salvador ! Je m’appelle Marine ! Le vioc c’est mon grand-oncle Gaston, parfois il radote il ne faut pas trop faire attention.
Quoi, c’est tout le respect que t’as pour tes aînés ?! Bah voyons !

Un petit rire prit ce groupe insolite, avant que le nain ne prenne enfin la parole.

Moi c’est Phantron.

Et replongea dans sa bière. Eh bien.

Mais désormais il fut mon tour de me présenter. Aussi, sourire aux lèvres, j’effectuai un petit geste simple de la main pour saluer, une petite pirouette souple pour remplacer une révérence, avant de prendre la parole sur mon air espiègle.

Quant à moi, je m’appelle Fabien. C’est un plaisir de faire votre connaissance, Salvador.

Je le détaillai une fois de plus sous son armure officielle. Avec cette carrure, il pourrait me briser en deux .. ou plus si affinité. Mmh.

Le recruteur en pause poursuivit la conversation sur son sujet du jour : recruter. Logique. Mais contre toute attente, il semblerait qu’il avait trouvé sa cible.

Même si je sais que la Garde n'attire pas beaucoup de nains, et que vous, Capitaine, ainsi que vos poissons et marchandises êtes sans doute trop demandés par ailleurs pour nous rejoindre... Mais peut être aurais je plus de chance avec vous... ?

Amusé, la première réponse qui me vint à l’esprit fut une connerie. On ne changeait pas un homme si facilement, n’est-ce pas ? Je lui adressai mon sourire le plus charmeur.

Vous savez, si c’est une invitation en tête-à-tête que vous voulez, il suffit de demander.

Et là, le vieux Gaston poussa un râle en guise de rire. Créer une diversion pour éviter de répondre directement à sa demande. Parfait. Le capitaine prit les devants.

Ça m’rappelle ce brave Guillaume !! Une fois on était dans une taverne comme celle-ci, au bord de la mer côté Férelden. Y’avait moi, Gégé, le fameux Guillaume, et Titi aussi d’ailleurs !

Et il partit dans son explication abracadabrante. Je l’observai raconter son histoire en braillant passionnément, calant ma joue contre ma main. Puis, je glissai un regard vers Salvador, avant de hausser des sourcils, pour démontrer ma lassitude.

.. Et le gland avait fini cul nu dans la mer, HAHAHAHAHA !!
Tu as raison, Marine : c’est qu’il radote, le bougre !

Marine éclata de rire, le nain avala de travers sa bière, et le vioc beugla. Quelle équipe animée. Puis, faisant mine de réfléchir, je fixai le plafond avant de reposer mon attention sur le Garde des Ombres.

Vous savez, je crois qu’en fin de compte je ne serai pas contre un tête-à-tête.

Quelque chose m’intriguait chez lui, quelque chose qu’il me tardait de savoir.

Ven 21 Mai 2021 - 11:10

Salvador Diala
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"Quant à moi, je m’appelle Fabien. C’est un plaisir de faire votre connaissance, Salvador."

Il avait écouté les autres hommes, et souri à chacun, mais cette réponse était celle qu'il attendait. Fabien. Ca ne semblait pas être un mensonge, ou, si c'en était un, il avait été répété jusqu'à devenir une réalité. Mais pourtant, il ne s'était pas défait de ses allures moqueuses. Qui qu'il soit, Fabien se moquait de tout ça. Il ne s'intéressait pas plus que lui aux autres membres de la tablée, et surtout, il était devenu une cible. Tant mieux. S'il était dangereux, cela détournerait son attention, et s'il ne l'était pas, ça ferait une bonne personne avec qui discuter. Salvador repartit sur sa proposition de recrutement, et la réponse de Fabien claqua comme un fouet, très similaire à ce à quoi il s'attendait.

"Vous savez, si c’est une invitation en tête-à-tête que vous voulez, il suffit de demander."

Quel emmerdeur. Et voilà le vieux marin qui s'étouffait de rire pour enchaîner sur une histoire qu'il ne savait pas conter. Il fit néanmoins semblant de lui accorder sa pleine attention, rit à son histoire, et en nota les détails. Peut être qu'il pourrait en faire quelque chose, malgré la pauvreté du matériau de base. Son regard ne glissait jamais totalement vers Fabien, il se contentait d'observer sa silhouette dans le coin de son regard. Et voilà qu'il jouait des sourcils pour montrer son ennui. C'était toi qui avait voulu jouer à ça, vieil homme. C'était sans doute un homme habile pour éviter les ennuis, mais il n'était pas aussi doué que Salvador pour les rediriger. Un bon orateur, mais qui manquait de connaissance sur son auditoire et ses réactions. Et à la différence de lui-même, il ne semblait se servir de ses dons que pour lui même. Formidable.

Il se fendit d'une nouvelle blague, qui mena chacun à un nouvel éclat de rire. En effet, il était doué. Et mieux valait éviter de se retrouver en porte-à-faux vis à vis d'eux, quand bien même ils allaient certainement continuer cette conversation dans la ruelle attenante. Salvador rit, de son rire grave, chaud et doux. Telle une vague, il enroba le rire des autres, assez calme pour ne pas les relancer dans leur hilarité, assez sonore pour ne pas qu'on doute de sa bonne foi, et surtout, assez viril pour ne pas perdre l'ascendant au sein de ce groupe constitué de mâles soit en chaleur, soit qui voulaient jouer aux doyens.

"Vous savez, je crois qu’en fin de compte je ne serai pas contre un tête-à-tête."


Salvador sourit aimablement, et posa sa main gauche sur la table, un moyen simple d'attirer l'attention et de donner du poids à ses futurs mots.

"Eh bien, excusez moi, mes amis, mais le devoir m'appelle, et si je veux rajouter une recrue de plus à la liste ce soir, il va me falloir négocier ! Passez une bonne soirée, et puisse Andrasté vous garder.

Il finit sa chope et se releva, avant de se frayer un chemin vers l'extérieur de la taverne. Sans qu'il ait à chercher à s'imposer, un passage se créait face à lui, ne serait-ce que par sa carrure. Evette l'interrogea d'un regard, et il fronça imperceptiblement les sourcils. Elle lui rendit un hochement de tête discret. Elle était prévenue. S'il y'avait du grabuge, elle serait prête. Dans son dos, malgré le fracas, sa concentration lui permettait d'entendre les pas de Fabien derrière lui. Il ignorait ce dans quoi il s'était lancé, mais il n'allait pas baisser sa garde.

Il poussa la porte de la taverne, et se glissa dans la ruelle la plus étroite à côté du batiment, qui menait à la porte de service. Il s'adossa au mur, croisa les bras, de sorte à ce qu'il n'ait qu'un mouvement de poignet à faire pour se saisir de la hache accrochée à sa ceinture, et tourna la tête vers Fabien.

"Où avez vous appris à vous battre, Fabien ?


Le sourire du Garde n'était pas feint. Une question aussi inattendue et brutale le désarçonnerait sans doute assez pour obtenir une réaction sincère. Du moins, il l'espérait.

Sam 29 Mai 2021 - 13:04

Ashleigh
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Cette étincelle qu’il avait au coin de l’œil quand il était mon tour de parler était des plus intrigantes. Il était donc mon devoir de le mettre le moins à son aise possible, et j’avais la sensation que mes petits sous-entendus faisaient un peu leur effet. Mais finalement, un petit tête-à-tête avec ce Salvador ne me paraissait pas si dérisoire, quelle que fût sa conclusion. Il me sourit, avant de prévenir l’assemblée que nous nous éclipsions tranquillement dans notre coin pour faire Andrasté savait quoi.

Eh bien, excusez moi, mes amis, mais le devoir m'appelle, et si je veux rajouter une recrue de plus à la liste ce soir, il va me falloir négocier ! Passez une bonne soirée, et puisse Andrasté vous garder.

Il pensait pouvoir me recruter comme Garde, comme c’était adorable.

Mais je ne fis pas de cas, me levant avec souplesse, avant de déclarer quelques sottes paroles pour partir avec dignité de ce petit groupe, ma foi, particulier.

Si je ne reviens pas, vous saurez pourquoi.

Un rire désaccordé provenant du capitaine heurta mes oreilles, mais bon : bientôt, nous serions seuls, avec un peu de calme et de fraîcheur.

Je suivis donc Salvador jusqu’à une ruelle près de la taverne. Heureusement pour moi, sa carrure de guerrier – ma foi, intéressante d’observer – nous fraya un chemin dans la foule, jusqu’à notre singulière destination. Il s’adossa à la paroi, je fis de même avec celle d’en face, et croisai les bras à mon tour. Ne pas commencer trop vite, surtout qu’il n’avait pas tant aimé mes précédentes avances.

Mais contrairement à mes attentes – en avais-je réellement ? –, sa première question me prit quelque peu de court.

Où avez vous appris à vous battre, Fabien ?

Je haussai des sourcils, papillonnant des yeux avant de glisser un regard sur mon épée, solidement attachée à ma ceinture.

Ah, ça !

Je dégainai mon épée, m’assurant de manquer de souplesse et d’aisance à tenir son manche, et fis miroiter la lame à la lumière de la lune.

Je ne m’en sers pas vraiment, mais il est déconseillé de voyager sans précaution, surtout en ce moment. Les bandits grouillent de toute part !

Je rangeai maladroitement mon épée dans son fourreau, avant de reporter mon attention sur Salvador, sourire aux lèvres.

Je ne suis qu’un simple et modeste artiste, très cher, je ne suis pas un guerrier robuste et musculeux comme vous.

Et pour rendre les choses encore plus inconfortables, je lui lançai un sublime clin d’œil, avec tous les sous-entendus que cela pouvait impliquer. Mais ce fut à mon tour de résoudre mes petites équations mentales quant aux intentions de cet homme, progressant pas à pas.

D’ailleurs, en parlant de vous, je n’ai pu m’empêcher de remarquer l’exotisme de votre accent. Ne viendriez-vous pas d’Antiva, à tout hasard ? Ou des alentours ? J’ai une fois séjourné à la cité d’Antiva avec des amis pour des petites vacances bien méritées, c’est un charmant endroit !

Rien de tel qu’une conversation insupportable avec un cliché d’artiste orlésien, le tout avec cette petite touche que les personnes hétérosexuelles adoraient attribuer à tort aux homosexuels, à savoir : l’urgence de draguer tous les hommes de cette planète. Il y avait des fois où je me faisais peur, mais Etienne serait fier de ma satire actuelle, s’il me voyait.

Et quelle voix, Créateur ! Vous savez manier votre langue avec élégance, la Garde des Ombres a bien fait de vous laisser en charge du recrutement. J’imagine également que vos compétences au combat sont incomparables.

Je marquai une pause, souriant de plus belle, avant d’effectuer quelconque souplesse de la main droite, pour la simple beauté de le faire.

Vous savez, pour quelqu’un de costaud comme vous, vous êtes plutôt du genre intelligent. Les gens possèdent rarement les deux à la fois, vous devriez vous sentir privilégié.

Sam 29 Mai 2021 - 15:14

Salvador Diala
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"Ah, ça ! Je ne m’en sers pas vraiment, mais il est déconseillé de voyager sans précaution, surtout en ce moment. Les bandits grouillent de toute part ! Je ne suis qu’un simple et modeste artiste, très cher, je ne suis pas un guerrier robuste et musculeux comme vous."

S'il s'était accordé la latitude de rouler des yeux, Salvador l'aurait fait. Il détestait qu'on lui mente. Il n'en avait bien sur pas la preuve, mais il pouvait le sentir, tout au fond de ses tripes. Et ces battements de cil, cette façon de détourner l'attention par une démonstration... Elle pouvait coller pour quelqu'un d'innocent et qui ne savait réellement pas se battre, mais il y'avait quelque chose de... faux. Il ne souriait plus que légèrement, et arborait une expression concentrée. Fabien jouait au con, et sa façon de tenir son arme pouvait ressembler à celle d'un novice. Pouvait. Il passait sa vie à en former. La façon dont il tenait son arme était inexacte, ses doigts ne se posaient pas là où il fallait, et surtout, avec bien trop de mollesse... Et ses gants empêchaient de voir s'il avait des cals sur la main.

Il aurait pu jouer son jeu, mais il n'avait ni le temps, ni l'envie de faire cela.

"D’ailleurs, en parlant de vous, je n’ai pu m’empêcher de remarquer l’exotisme de votre accent. Ne viendriez-vous pas d’Antiva, à tout hasard ? Ou des alentours ? J’ai une fois séjourné à la cité d’Antiva avec des amis pour des petites vacances bien méritées, c’est un charmant endroit ! Et quelle voix, Créateur ! Vous savez manier votre langue avec élégance, la Garde des Ombres a bien fait de vous laisser en charge du recrutement. J’imagine également que vos compétences au combat sont incomparables. Vous savez, pour quelqu’un de costaud comme vous, vous êtes plutôt du genre intelligent. Les gens possèdent rarement les deux à la fois, vous devriez vous sentir privilégié."


Le clin d'oeil, ces mots... Il essayait de l'exaspérer ou de le gêner. Bien. Il savait comment répondre. Et donc comment le frustrer. Il se fendit à nouveau d'un sourire aimable, et reprit la parole d'une voix plus douce.

"Vraiment ? Excusez moi alors, j'ai du me tromper sur votre compte. Mais si tel est le cas, je ne crois pas que nous ayons beaucoup à nous dire. Bonne soirée, Fabien."


Et il commença à se détourner et partir d'un pas tranquille vers la sortie de la ruelle. L'appât était posé.

Dim 30 Mai 2021 - 1:44

Ashleigh
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Ah, Salvador. Si vite dégonflé. Je le regardai partir, lorgnant l’hameçon qui m’était destiné. Mmh, que faire ? Le provoquer, peut-être ? Je ris fort, tandis qu’il s’éloignait lentement.

Je comprends, je comprends. Gérer un enclin à Férelden alors qu’on vous cloue la frontière au nez ne doit pas vous rendre la tâche évidente !

Néanmoins, et avec prudence, je le suivis à une certaine distance respectable. Tout de même. Quelque chose me chiffonnait encore avec cet homme, et j’avais tendance à croire en mon instinct. Il était fin observateur, il ne pouvait pas juste être une de ces brutes de Garde des Ombres. Il maniait l’art de la conversation avec un certain brio, il fallait le reconnaître. Mais désormais, il avait toute ma curiosité à rassasier, et je ne comptais pas le laisser filer sans obtenir réponses à mes questions.

Vous savez, j’ai toujours trouvé ironique que le recrutement de bandits soit la cible toute choisie pour votre ordre qui se veut respectable et droit dans son éthique. Ou alors, ça en dit long sur votre ordre, vous ne trouvez pas ? Moi je dis : à méditer.

J’avais commencé en étant casse-couilles, j’allais continuer dans cette noble art d’être insupportable avec mes interlocuteurs.

Ou alors la Garde des Ombres rend les criminels plus vertueux ? Comment ça marche, au juste ?

Mais je m’élançai alors, me plaçant devant lui et appuyant avec une certaine force ma main sur son torse pour l’arrêter, un regard malicieux se plantant dans le sien, comme pour y déceler ses secrets. Ma voix se fit plus calme, plus contrôlée, plus intime.

Vous en avez peut-être fini avec moi, mais je n’en ai pas fini avec vous, loin de là.

Sourire aux lèvres, je poursuivis sur un ton presque dramatique.

Déjà, vous m’avez ignoré sur mes interrogations. Grossière erreur, car en plus de me vexer facilement, je suis insistant.

M’assurant d’avoir son attention, je poursuivis.

Vous venez de loin, ce qui m’apparaît déjà comme singulier, pour Orlaïs. Et puis, je n’ai pu m’empêcher de remarquer cette façon de me scruter à table, toute à l’heure. Ce n’est pas l’œil d’un Garde recruteur, et encore moins d’un possible amant.

Puisqu’il me fallait abattre mes cartes en premier pour susciter quelconque réaction, alors pourquoi pas. J’avais toute ma soirée pour obtenir satisfaction, alors allons-y.

Eh bien eh bien, comment fait donc un homme comme vous, qui vient de si loin, pour se retrouver perdu en Orlaïs ? Je serais curieux de connaître votre recette, Salvador.

Dim 30 Mai 2021 - 12:56

Salvador Diala
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Je comprends, je comprends. Gérer un enclin à Férelden alors qu’on vous cloue la frontière au nez ne doit pas vous rendre la tâche évidente !

Son rire et sa remarque passèrent bien au dessus de sa tête. Il se fendit même d'un léger sourire. Il avait touché au vif, tandis que Fabien n'avait aucune idée de comment l'atteindre. Il l'avait ferré. Bien sur, rien n'était gagné... Disons simplement qu'il avait mis l'homme en position d'échec, sans engager aucune pièce importante... Assez simplement, qui plus est. Les pas discrets mais trop agacés pour être réellement silencieux de Fabien le suivant parvinrent à ses oreilles. Bien... Tout allait parfaitement. Il attendit sa prochaine phrase en enlevant le sourire de son visage.

"Vous savez, j’ai toujours trouvé ironique que le recrutement de bandits soit la cible toute choisie pour votre ordre qui se veut respectable et droit dans son éthique. Ou alors, ça en dit long sur votre ordre, vous ne trouvez pas ? Moi je dis : à méditer. Ou alors la Garde des Ombres rend les criminels plus vertueux ? Comment ça marche, au juste ?"

Moi, je dis : "Tu perds pied, Fabien". Tu en viens au monologue et à la provocation la plus amatrice qui soit. Ni celle ci, ni la précédente, n'entachait l'humeur de Salvador, et ne l'aurait entachée, même dans un autre contexte. Car Salvador n'était pas n'importe qui... Oh, il était possible de l'énerver, peut être même de le mettre en colère. Cependant, faire cela demandait de le connaître, ou d'appartenir à un groupe auquel lui même s'identifait. Il n'était pas fier, pas plus qu'il n'était idiot. Il n'y avait pas de raison de s'énerver pour des personnes qu'il ne considérait pas, et cela, Fabien pouvait le ressentir. Et il en était cruellement blessé. Il se glissa devant Salvador, et l'arrêta en posant la main sur son torse. Il était très probable qu'il n'ait pas mis toute sa force dans ce mouvement, mais cela permettait déjà de la jauger. Pas un danger en soi, mais sa façon de se déplacer pour se mettre devant lui... Oui, cela pouvait poser problème.

Vous en avez peut-être fini avec moi, mais je n’en ai pas fini avec vous, loin de là. Déjà, vous m’avez ignoré sur mes interrogations. Grossière erreur, car en plus de me vexer facilement, je suis insistant."

Salavador se retint de rire. Non, toi ? Vexé facilement ? Il ne s'en serait pas douté. Mais tant mieux, il baissait sa garde.

Vous venez de loin, ce qui m’apparaît déjà comme singulier, pour Orlaïs. Et puis, je n’ai pu m’empêcher de remarquer cette façon de me scruter à table, toute à l’heure. Ce n’est pas l’œil d’un Garde recruteur, et encore moins d’un possible amant. Eh bien eh bien, comment fait donc un homme comme vous, qui vient de si loin, pour se retrouver perdu en Orlaïs ? Je serais curieux de connaître votre recette, Salvador."

Ah, c'était l'heure de prendre un pari... Il s'attendait à ce qu'on lui parle d'Antiva, mais semblait ignorer Rivain. Par simple ignorance, ou parce qu'il était attiré par Antiva ? En tout cas, il voulait des billes, et le garde des ombres n'avait rien à perdre, hormis s'attirer l'inimitié de Fabien... Et s'il devait en venir à tuer ce qu'il supposait être un assassin, pour s'en sortir, ce ne serait pas un grand sacrifice. Ils n'étaient pas encore sortis de la rue. Un cri suffirait à ce qu'Evette arrive en... Vingt, peut être trente secondes ? Il menait le jeu. Il repoussa légèrement le bras de Fabien du dos de la main droite, pour dégager son bras, mais aussi pour adapter légèrement sa posture, et être prêt à se défendre aisément. Il n'y avait qu'une question : Fabien était il un assassin d'Orlaïs, ou un assassin luttant contre Orlaïs ?

"Je ne viens pas d'Antiva, mais de Rivain. Nous ne sommes pas si différents, de peau, de visage, et par ce que nous vendons, mais nos philosophies n'ont rien à voir. Cela revient presque à comparer Orlaïs et Ferelden... Antiva est une terre égoïste et indépendante, tandis que Rivain est une terre de partage et d'équité. Elle n'est pas dépourvue de problème, et cette nature même a été la cause de beaucoup de souffrances pour mon peuple, puisque nous avons été attaqué par de nombreuses nations au fil des âges, dont Orlaïs, mais je ne crois pas avoir déjà vu pareille unité depuis que je l'ai quittée.

Quant à ce que je fais ici... Eh bien vous n'aviez pas tort en disant que nous recrutions parmi les criminels. Je transportais une cargaison de thé à Orlaïs, en tant que marchand, alors que j'avais à peine vingt printemps derrière moi. A la douane, on m'a arrêté pour "transport de lyrium", alors que ma cargaison n'en contenait pas, mais ma peau a joué contre moi, et je suppose que le véritable contrebandier s'est défaussé sur moi... On m'a alors laissé le choix entre la garde et la mort, et j'ai choisi la garde. Un choix que je ne regrette aucunement.

Mais j'ai été franc avec vous, Fabien... Alors soyez aimables, et dites moi qui vous êtes, ou nous en avons fini pour de bon."

Mar 15 Juin 2021 - 11:31

Ashleigh
Ashleigh

 

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Ft. Salvador Diala – Camarade ? ☆


Camarades ?
Gardien 9:30



Il me fallut un certain temps à casser les pieds, mais je retrouvai bien vite l’attention de mon charmant compère, qui ne voyait en cet échange qu’une perte astronomique de temps. Parfait. Jouer les Orlésiens débiles payait toujours : il était plus rapide et efficace d’obtenir une réponse à l’aide d’un propos si stupide que l’on se sentait obligé de corriger. Pas de chance pour lui : j’étais loin d’être l’idiot que je prétendais être, mais quelque part, j’avais la sensation qu’il s’en doutait. Il commença ainsi à conter son histoire.


"Je ne viens pas d'Antiva, mais de Rivain. Nous ne sommes pas si différents, de peau, de visage, et par ce que nous vendons, mais nos philosophies n'ont rien à voir. Cela revient presque à comparer Orlaïs et Ferelden... Antiva est une terre égoïste et indépendante, tandis que Rivain est une terre de partage et d'équité. Elle n'est pas dépourvue de problème, et cette nature même a été la cause de beaucoup de souffrances pour mon peuple, puisque nous avons été attaqué par de nombreuses nations au fil des âges, dont Orlaïs, mais je ne crois pas avoir déjà vu pareille unité depuis que je l'ai quittée.
"



Le Riveïn, hein ? Je ne connaissais pas grand-chose de cette nation en particulier, puisque les yeux étaient toujours plus vissés sur Antiva de par ses déboires. Apparemment, ils traitaient bien leurs mages au Riveïn, chose qui devait sûrement agacer les plus chantristes de Thédas. Je hochai de la tête au fil de ses propos, écoutant ses explications avec toute l’attention du monde.


"Quant à ce que je fais ici... Eh bien vous n'aviez pas tort en disant que nous recrutions parmi les criminels. Je transportais une cargaison de thé à Orlaïs, en tant que marchand, alors que j'avais à peine vingt printemps derrière moi. A la douane, on m'a arrêté pour "transport de lyrium", alors que ma cargaison n'en contenait pas, mais ma peau a joué contre moi, et je suppose que le véritable contrebandier s'est défaussé sur moi... On m'a alors laissé le choix entre la garde et la mort, et j'ai choisi la garde. Un choix que je ne regrette aucunement."



Ah, la discrimination .. A croire que même les humains entre eux la subissaient finalement. On parlait beaucoup des elfes, des qunaris aussi, mais jamais des différences de nations ou de couleur de peau. Mon sourire avait perdu en éclat un certain temps, car rien ne me tendait plus que la haine pour la haine. Je ne disais pas, hein : j’étais une brute à mon échelle, mais j’avais toujours de réelles justifications derrière ce que je faisais.

Mais Salvador en avait fini avec sa petite histoire, et me le fit bien comprendre.


"

Mais j'ai été franc avec vous, Fabien... Alors soyez aimables, et dites-moi qui vous êtes, ou nous en avons fini pour de bon."



Il était resté assez superficiel malgré tout dans ses explications, chose que je ferais également : je haussai des épaules, avant de croiser les bras.


"Ai-je l’air si intimidant au point que vous ayez peur de moi ? Je trouverais presque ça vexant. Mais bon, je ne peux pas vous blâmer non plus."



Je marquai une pause, mon regard malicieux dansant dans son regard un instant.


"Vous avez été honnête avec moi, à mon tour donc de faire preuve de la même honnêteté."




"Je ne me considère pas comme un criminel, vous savez. J’ai malgré tout quelques ennuis occasionnels avec les autorités .. oh, ne vous méprenez pas ! Je suis un poète engagé, rien de plus ! Cela fait quelques années que j’écris pour défendre les mages enfermés dans ces foutus Cercles."




"J’ai entendu peu de choses sur le Riveïn malheureusement. En revanche, je sais qu’ils traitent nettement mieux leurs mages qu’ici, ou dans le reste de Thédas. Si le Riveïn arrive à être plus tolérante, pourquoi pas Orlaïs ? Vous me direz, c’est un gros morceau, et oui je vous le confirme : Orlaïs est pourri de tous les côtés imaginables. "



Un rire nerveux franchit mes lèvres. Je n’écrivais pas depuis longtemps, mais j’avais déjà eu l’occasion de tâter toutes les restrictions possibles et imaginables.


"Etrangement, la Chantrie n’aime pas trop mes textes, et s’amuse à me censurer à toutes les sauces depuis le départ. Parfois, il est arrivé qu’en plein travail, je me fasse interpeler par la garde et que j’effectue un petit séjour sympathique de quelques jours derrière des barreaux, pour « me faire réfléchir » ou que sais-je. Aberrant."




"La liberté d’expression se retrouve chaque jour davantage meurtrie par les dirigeants, à Orlaïs. Une honte, surtout lorsqu’on connaît leur position vis-à-vis des Qunaris ou encore de Tevinter. « Tous des tyrans despotiques, alors que NOUS sommes la liberté et la civilisation », bla bla bla."



Je marquai une pause dans mes explications qui partaient dans tous les sens, réfléchissant avec attention. Puis, un sourire se dessina sur mes lèvres, alors que je retrouvai le regard sûrement ennuyé de Salvador.


"En vrai de vrai, pourquoi s’embêter à rester dehors, quand nous pouvons déblatérer notre existence autour d’un bon verre ?"



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