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Sam 4 Sep 2021 - 21:50

Rose Trevelyan
Rose Trevelyan

– Inquisition –

Messages : 195
Un jour, aider les gens me tuera…

L'hiver à Minrathie, elle n'avait pas encore vécu ça. Elle avait du quitté Orlaïs de toute urgence. Une fois de plus ses parents avaient fait appels aux Corbeaux. Voilà pourquoi, ça faisait trois mois qu'elle se faisait oublier dans les rue de Minrathie. Anta était à ses côtés, comme toujours. Elle demeurait sur ses gardes, Anta aussi. C'atait la première fois, qu'elle devait fuir les assassins depuis qu'Anta l'avait rejoint. Elle observait la scène sous ses yeux, comme partout dans Thédas, les puissants ne se souciaient que d'eux même et la population faisait ce qu'elle pouvait pour vivre, ou plus précisément pour survivre. Elle finit par se trouver dans le quartier des Soporati, elle avait besoin de voir un de ses contacts. Elle remarqua un homme un peu plus jeune qu'elle s'approcher d'un enfant. L'enfant semblait malade et l'homme ne semblait pas être en mesure de l'aider. Elle chercha rapidement dans sa sacoche, elle avait cinq potions d'Elfidées. Elle s'approcha alors de l'enfant, ignorant l'adulte et dit en tévene à l'enfant.

« Tiens petit, c'est une potion d'elfidées. Ca devrait t'aider. »

Anta surveillait l'homme qui s'était en premier occupé de l'enfant. Rose se redressa. Elle voulait les quitter sans plus de cérémonie Quand elle le vit, un homme les observait elle émit un chuintement entre ses dents et immédiatement les poils d'Anta se dressèrent sur son dos elle lui murmura

« Protège l'enfant, Anta! »

Elle fit mine de partir, et une fois hors de vue de ce qu'elle pensait être un assassin, elle fit ce pourquoi elle s'était entraînée. L'homme se retrouva avec une de ses dagues sur la gorges et son autre dague au niveau de sa cinquième vertèbre. Et elle siffla en langue commune

« Vous n'auriez pas du accepter ce contrat. »

L'homme ne bougeait pas, ne parlait pas. Mais des paroles se firent entendre bientôt, mais pas de l'homme qu'elle menaçait de mort.

Aliana

Dim 5 Sep 2021 - 19:09

Théodore Camillus
Théodore Camillus

 

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Un jour, aider les gens me tuera…
Feat. Rose Trevelyan
1 Gardien 9:42

Voilà que Théo finissait son tour du quartier Soporati, le sac de médecine inhabituellement vide. Cette après-midi avait été tellement bien remplis qu’il n’avait plus aucun remède dans son sac, une chose exceptionnelle. D’habitude, Jehan revenait très rapidement pour le raccompagner à la Villa Camillus. Qu’avait-il de si intéressant à faire ? Aucune chance qu’il obtienne un jour la réponse à cette question. Jehan était très secret.

En parlant du loup, Théo l’aperçut au croisement, à seulement quelques pas de sa position. Il l’aurait bien couru le rejoindre si un enfant au teint affreusement pâle d’une dizaine année ne s’était pas approché, l’air mal en point. Théo fit un petit signe à Jehan disant « je te rejoins tout à l’heure », puis se pencha pour examiner le garçon. Il posa sa main contre le front de l’enfant, brûlant. Ce dernier avait de la fièvre, mais il n’avait rien pour la faire baisser.

Tu devrais aller te rafraîchir, appliquer un linge mouillé sur le front, et aller te reposer.

Ce fut alors qu’une jeune femme s’approcha, donnant une fiole de soin à l’enfant qui la pris maladroitement. Des yeux, le garçon demanda s’il pouvait la boire, et Théo lui répondit en hochant la tête. Aussitôt, il but le contenu de la potion d’une seule traite, et rendit le flacon vide à Théo.

Théo se redressa juste à temps pour regarder la jeune femme sauter au cou de Jehan. Tétanisé, ses jambes étaient presque devenues de la gelée. Ce superposant aux actions de cette femme, Théo revit la mort des Soporatis auquel il avait assisté, un peu plus tôt en Hiémarche. Cette peur était inconsidérée, il le savait : Jehan était mille fois mieux placé pour traiter avec brio n’importe quelle situation de ce type.

Jehan, d’ailleurs, avait ce sourire insolent sur ces lèvres, et Théo ne sût si c’était une bonne chose. Parfois, ce dernier était quelque peu suicidaire sur les bords… Mais Jehan, mourir ? Impossible, cela ne devrait pas arriver. C’était l’un des rares Camillus qui semblait pouvoir le comprendre vraiment.

Quel contrat ? Mon cousin n’a pas besoin de contrat pour venir me voir. Rangez-vos armes, s’il vous plait. Ne voyez-vous pas que vous effrayez l’enfant ? Qui expliquera à ses parents que sa bienfaitrice tue en plein jour ?

Le garçon s’était recroquevillé contre mur. Le soulèvement Soporatis du 12 Hiémarche était encore dans la tête de beaucoup de gens du secteur. Ce n’était qu’à quelques rues plus loin que des gardes avaient violemment réprimé quelques survoltés – et tué des Soporatis par « excès de zèle ».

Jehan profita des quelques instants d’hésitation de la jeune femme pour écarter le bras tenant la dague positionnée au niveau de sa gorge, créant ainsi une ouverture lui permettant d’échappé à l’emprise de cette dernière. Il se positionna ensuite devant Théo de manière protectrice. Son devoir était de protéger Théodore Camillus, tel que le chef de famille avait décidé. Il jaugea la femme du regard. Il ne parla pas, mais n’en pensa pas moins : cette femme était dangereuse, il fallait qu’ils partent vite d’ici.

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Voici Jehan Camillus, Cousin de Théodore Camillus.
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Dim 5 Sep 2021 - 19:52

Rose Trevelyan
Rose Trevelyan

– Inquisition –

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Un jour, aider les gens me tuera…

Une fois en position, elle écouta le jeune homme lui parler en commun. Ce que les gens pensaient d'elle, elle s'en fichait. Elle soupira, relâchant la pression et laissant sa proie libre de se dégager s'il le voulait vraiment. Anta n'avait pas bouger, il était toujours au coté de l'enfant. Elle rangea ses dagues et répondit en tévène pour être parfaitement compris par tout le monde.

« On a tenté de me tué il y a pas si longtemps de ça, juste parce que je porte le mauvais nom de famille. Pardonnez moi de vouloir protéger ma vie. »

Elle claqua des doigts et Anta vint se placer à ses côtés. Elle ajouta alors.

« Je ne veux de mal à personne, si c'était le cas pourquoi apporter mon aide. J'aurai pu passer et ne rien faire, comme tant d'autres personnes avant moi qui ont ignoré cet enfant. »

L'enfant malade la regardait étrangement, la peur semblant être remplacé par quelque chose qu'elle n'arrivait pas à déchiffrer, de la gratitude. Il regardait aussi Anta. D'une voix étrangement douce elle dit à l'enfant.

« Tu peux le caresser si tu veux, il est gentil avec les enfants. »

Même en tévene Anta comprit, il s'approcha de l'enfant et il lui lécha le visage, faisant éclater de rire l'enfant. Rose esquissa un sourire, avant de reporter son attention sur les deux adultes. Son sourire avait disparu.

« Sans rancune j'espère Ser. Je comprends maintenant que vous veillez sur lui. Oubliez moi, c'est la meilleure chose à faire. Pour vous, comme pour moi. »

Elle reporta son attention sur Anta et l'enfant, cette innocence, cette joie... Tout ça lui avait été volé, mais elle voulait préserver les autres de ça. Du mieux, qu'elle pouvait.
Oublier, si seulement je pouvais oublier...
Le jeune homme devait avoir le même âge qu'Anton de prime abord... Anton... Elle ferma les yeux une fraction de seconde, avant de se retourner vers le jeune homme et de lui dire.


« Pour ce que ça vaut, d'une inconnue à un inconnu, c'est bien ce que vous avez voulu faire pour lui. Contrairement aux autres, vous voyez leurs souffrances... »

Elle était ainsi à présent, murée dans sa solitude, dans sa froideur. Mais au fond, elle voulait simplement qu'on lui rende son innocence, son frère, une vie simple sans plus avoir à agir comme elle l'avait fait avec le cousin du jeune homme...

Aliana

Ven 10 Sep 2021 - 20:10

Théodore Camillus
Théodore Camillus

 

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Un jour, aider les gens me tuera…
Feat. Rose Trevelyan
1 Gardien 9:42

La jeune femme s’était mise à parler dans un tevene impeccable, même si son phrasé lui était inconnu – et ce n’était pas spécialement le plus important. Ainsi, elle mentionna une tentative d’assassinat à cause de son nom de famille, la volonté de se protéger… Théo observa attentivement son visage, avec une anxiété dissimulée. Une Altus, peut-être ? Les manigances et les intérêts de certaines familles Altus pouvait aller très loin – il en était la preuve concrète, lui, un Soporati déguisé en Altus. Mais son visage ne lui disait rien : venait-elle loin de Minrathie ?

Puis, curieusement, elle ajouta qu’elle ne voulait blesser personne, que sinon, elle n’aurait pas aidé l’enfant. Contrairement aux autres, c’était-elle obligée de préciser. Théodore sourit, amusé. Avoir de bonnes attentions et aider cet enfant étaient deux éléments non-corrélatif. On pouvait également aider un enfant tout en ayant des attentions malveillantes : une fois la confiance d’un enfant obtenu (par le biais de l’aide apportée), certaines personnes sans scrupules pourrait le revendre, s’en servir pour faire de chantage… Il était plus facile de garder sous contrôle un enfant coopératif, que ses premiers déboires après avoir été saisi par les Camillus en témoigne.  

Le garçon, de son côté, loin de toutes les réflexions de Théo, s’était finalement approché du mabari pour le caresser, sous l’invitation de la jeune femme. Il semblait avoir abandonné toute sa peur, et Théo ne sût déterminer si c’était une bonne chose, des pensées sombres le hantant toujours.

Ces pensées obscures se stoppèrent lorsque Théo perçut le mot « ser ». Il n’avait pas l’habitude qu’on le nomme de cette manière. Une première, même. Ce terme d’adresse semblait… hors propos. L’utilisait-on souvent à Minrathie ? Théo fut empli de doute, et essaya de se remémorer les cours dispensés par les Camillus, en vain.

Oh oui, il était très doué pour oublier les cours des Camillus – leur méthode d’éducation était plus que discutable, ne donnant pas envie de graver leurs connaissances en dure –, mais oublier la demoiselle ? Ce serait aisé – quelques années chez les Camillus avait transformer le souvenir de ses parents en brumes, pourtant le souvenir de sa séparation avec eux restait toujours profondément ancré. Les mystères de la mémoire.

Paradoxalement, même si la jeune femme voulait se faire oublier, elle s’y prenait de la mauvaise façon. En mentionnant le fait que Théo « voyait leurs souffrances », elle venait de lancer toute une réflexion bien huilée avec les années. Les souffrances de qui ? Des Soporati ? Du monde en général ? Dans les deux cas, oui, il les voyait, mais en quoi était-ce important ? De toute manière, peu importait combien il voulait éradiquer ces souffrances, il ne le pourrait jamais. Théo choisit alors de répondre en Tevene de cette façon :

Si vous me le permettez, mademoiselle, vous avez trop d’espoir. Je pense que « ces autres », comme vous le dites voient leurs souffrances, ou du moins, ils en sont conscients. La question est plutôt : pourquoi ne font-ils rien ?

Dans le même genre de questionnement, Théo se souvenait de la fois où il s’était questionné sur le pourquoi des mages ne guérissant pas ceux qui en avait le plus besoin, les Soporati. Aucune réponse ne lui était venu. Même Crassius, témoin, n’avait osé prononcer un mot. Un long silence de gêne s’en était même suivit.

Qu’ils agissent ou pas contre ces souffrances, cela ne servirait rien. De toute manière, le monde est façonné ainsi. Où trouver le bonheur s’il n’y a pas de malheurs ? L’un ne peut exister sans l’autre. Tout comme on ne peut pas se dire vivant si la mort n’existe pas.

Théo pourrait divaguer sur ce sujet des heures, ce qui n’était pas une bonne idée, devant l’air consterné de Jehan qui l’incitait du regard de hâter la fin de la conversation.

C'est terrible, mais le monde est tout en nuance.

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Sam 11 Sep 2021 - 0:06

Rose Trevelyan
Rose Trevelyan

– Inquisition –

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Un jour, aider les gens me tuera…

Rose l'écouta sans mot dire. Elle repensait à son voyage depuis neuf ans. A tout cequ'elle avait pu voir ou entendre... Elle en était arrivé a une conclusion bien cinique, même plus noire que celle du jeune homme et elle lui dit.

« Ils l'ont vu à une époque, maintenant ils ne la voyent plus. C'est peut-être là le plus désolant. »

Elle fit une pause et ajouta.

« Donc selon vous on doit s'y résigner, on ne doit rien faire. Et pourquoi, pour que toute cette civilisation s'effondre par son orgueil. La misère n'est pas innéluctable, et le malheur peut frapper même les maisons nobles... Le bonheur ce n'est pas la richesse, c'est ça le bonheur. »

Elle pointait l'enfant avec son grand sourire qui jouait avec Anta; Il était insouciant et heureux. Elle fit un sourire en coin et pensa.
Au plus profond des ténèbres demeure l'espoir.
Oui le bonheur, c'était l'accumulation de moment heureux. Elle fit un simple sifflement et Anta revint vers elle, suivi par l'enfant. Elle dit à ce dernier.


« Tu devrais aller te reposer maintenant, pour reprendre des forces. »

L'enfant fit oui de la tête et fila sans plus de cérémonie. Anta s'assit contre sa jambe, vigilent. Elle dit à son chient.

« Tout va bien Anta, c'est un malentendu. »

Le chien l'observa un instant, puis il lui lécha la main avant de se coucher sur ses pieds. Rose regarda le jeune homme et lui dit.

« Il y a trois genres de personnes, ceux qui savent et agissent, ceux qui savent et ne font rien, et ceux qui ignorent. Je ne les juge pas, chacun fait ce qu'il peut en fonction de qui il est. Mais j'espère ne jamais devenir quelqu'un qui ne fait rien. »

Celui qu'elle avait menacé ne semblait pas vouloir être là, avec elle. Elle lui fit en sourire en coin. Son cousin et lui ne risquait rien venant d'elle. Elle n'était pas du genre à faire couler le sang pour rien. Elle observa le soleil, elle avait manqué l'horaire pour voir son contact, aujourd'hui elle soupira. Qu'allait elle bien pouvoir faire maintenant...

Aliana

Mar 28 Sep 2021 - 15:48

Théodore Camillus
Théodore Camillus

 

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Un jour, aider les gens me tuera…
Feat. Rose Trevelyan
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La jeune femme semblait mal prendre sa vision de « non-action » contre les souffrances des gens et du mondes. Vraiment très mal le prendre, constata Théo en soupirant. « Laisser la civilisation s’effondrer à cause de son orgueil » n’était que très peu probable à ses yeux. Jamais la civilisation n’avait eu la présomption de garantir le bonheur continu de toute la population, elle n’était que le fruit d’un petit groupe de privilégiés voulant garder leur mainmise sur le monde, sur leur bonheur.

Cela avait sans doute commencé avec une personne plus riche que les, qui s’était fait construire un palais, mis sous son autorité d’autres individus : ainsi fut né le « roi », ainsi naquirent les « sujets ». L’autorité du « roi » passa ensuite de main en main, de génération en génération, de famille en famille… Et ces familles ayant acquis une fois cette « autorité » ne s’en passaient désormais plus, voilà pourquoi elles se battaient désormais entre-elles. Pour ces dernières, « autorité » étaient synonyme de bonheur.

Le pouvoir. La richesse. Le bonheur.
L’impuissance. La pauvreté. La misère.

Tous ces concepts allaient de pairs, l’un n’existant pas si l’autre ne se manifestait pas. Eradiquer l’un, c’était supprimer l’autre du monde. Comment pouvait-on vivre sans bonheur ni malheur ? Sans richesse ni misère ? La demoiselle se trompait : Théo ne se résignait pas, il suivait juste l’ordre naturel de l’univers. L’enfant qu’elle pointait du doigt était heureux en ce moment car il savait ce qu’était la misère et le malheur.

L’enfant partit, le mabari aux pieds de sa maîtresse, cette dernière continua son discours. On pouvait, selon elle, classer les gens en trois groupes : « ceux qui savent et agissent », « ceux qui savent et ne font rien », ou « ceux qui ignorent ». Elle disait vouloir faire partie de ce premier groupe, de ne jamais tomber dans le sac de ceux qui « ne font rien ». Théo afficha un rictus, faisant non de la tête – d’un air presque désespéré. Ils étaient trop différents pour s’entendre sur ce point, semblait-il.

Ce garçon était heureux car il savait ce qu’est la misère, le malheur. De ce fait, il sait combien ces moments heureux sont précieux. Si jamais vous supprimez tout le malheur du monde, jamais l’enfant n’aurait pris ce moment de joie à cœur. Jamais il ne saurait ce que « bonheur » signifie vraiment. En voulant supprimer la misère, vous supprimer en même temps – et sans forcément le vouloir – le bonheur. Peut-on vivre sans l’un ni l’autre ? Le monde serait bien terne. ​

Jehan s’approcha de Théo, lui tapotant l’épaule. Ces gestes criaient « on part ! », mais Théo lui répondit par un vague mouvement de la main signifiant « attends ». Le visage du cousin se contracta de frustration, mais se conforma à la volonté de Théo.

Je ne distingue que deux types de personnes. D’un côté, il y a ceux qui suivent l’ordre naturel des choses, c’est-à-dire ceux qui agissent conformément aux lois du monde. Par exemple, les ours qui hibernent en hivers, ou le cycle des saisons. De l’autre, il y a ceux qui perturbent cet ordre et qui vont à son encontre, en empêchant l’ours d’hiberner, en ressuscitant des morts, par exemple. Ces derniers ont tendance à subir les lourdes conséquences de leurs actes de leur vivant. ​

Ce qui était fort dommage – et ce que Théo aurait aimé pouvoir rectifier –, c’était la possible appartenance de la jeune femme à cette seconde catégorie, « ceux qui vont à l’encontre de l’ordre naturel des choses ». Pouvait-il faire quelque chose pour remédier à cette situation ?

Pour ma part, j’aimerais toujours faire partie de ceux qui « suivent l’ordre naturel des choses », mais vous, en voulant agir contre les constantes du monde – supprimer la misère sans supprimer le bonheur –, je ne suis pas sûr que vous feriez partie de cette même catégorie. ​

Ni une, ni deux, Jehan profita du court silence pour intervenir, avec cet air renfrogné sur le visage.

Si vous voulez continuez vos discours philosophiques, on pourrait se poser ailleurs, dans un parc par exemple. On n’est vraiment pas au bon endroit pour cela.  

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Ven 1 Oct 2021 - 16:11

Rose Trevelyan
Rose Trevelyan

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Un jour, aider les gens me tuera…

Elle le laissa parler gardant son masque de neutralité, celui qu'elle avait prit pour un assassin leur proposa de bouger et elle suivit le mouvement ayant loupé l'heure de son rendez-vous. Elle reviendrait demain. Elle repensait aux propos du jeune homme, ils ne s'étaient pas compris mutuellement. Elle ne voulait pas dire qu'il fallait tout détruire, juste que si elle apporter un peu d'aide elle le ferait. Elle était sur le qui-vive, Anta aussi. Chaque croisement, chaque maison, le danger était partout. Celà faisait si longtemps qu'elle agissait ainsi qu'elle ne s'en rendait même plus compte. Elle avait déjà parlé plus avec cet homme, qu'elle n'avait parlé en une semaine. Elle finit quand même par lâcher.

« Ce n'est pas ce que je voulais dire... C'est juste que je ne pouvais passer devant cet enfant sans rien faire. C'est un être vivant, comme moi. Son rang social n'entre pas en compte à mes yeux, pas plus que sa nationalité ou sa race. C'est juste un être vivant...  »

Elle ne voulait pas argumenter, pas plus qu'étendre le fond de sa pensée. Il y avait bien longtemps qu'elle avait passé le temps où elle essayait de justifier ses actes. Elle pensa.
Pourquoi est ce si difficile...
Difficile... Difficile de parler maintenant, elle passait tant de temps murer dans son silence sur la route. Difficile de ne pas voir la noirceur de ce monde, la décadence... Difficile de se soucier du bien être des gens, même si elle ne le voulait pas vraiment. C'était plus fort qu'elle, il fallait toujours qu'elle intervienne, comme avec l'enfant. Difficile de garder espoir aussi... Elle poussa un soupir à fendre l'âme, Anta poussa un gémissement et elle lui dit doucement.


« Je vais bien mon gros. »

Elle regarda alors le jeune homme et son cousin et elle dit calmement.

« Au fait je m'appelle Rose. »

Toujours se présenter, il y avait des habitudes qu'elle n'avait pas perdu.

Aliana

Dim 10 Oct 2021 - 14:48

Théodore Camillus
Théodore Camillus

 

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Un jour, aider les gens me tuera…
Feat. Rose Trevelyan
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Jehan montrait le chemin, et Théodore suivit religieusement l’ombre de son cousin. S’extirpant hors du quartier Soporati, Jehan se dirigeait vers le jardin public d’un quartier bien connu, puisque proche de la demeure Camillus. « Si tu veux gagner une bataille, fais en sorte qu’elle soit sur un terrain qui t’es familier » avait dit un jour Jehan. Se méfiait-il toujours de la demoiselle ? Sans doute, son cousin ne faisait confiance qu’à un nombre très restreint de personne. Après tout, Cornélia l’avait très tôt chargé de le « garder en sécurité ». Quand avait-il manqué à cette tâche ?

La jeune femme les suivit en expliquant, jugeant avec véracité que Théo n’avait pas bien compris ses propos. Ces nouvelles paroles éloignèrent encore plus ces deux personnages : Théo étant dans l’incompréhension la plus totale. Où voulait-elle en venir ? Ne pouvant s’empêcher de faire part de son avis, il déclara en tévène :

Je ne comprends pas. Un lapin est aussi un être vivant. Vous insinuez que vous préféreriez aider un lapin piégé dans un piège de chasseur que de le manger ?

La jeune femme ne répondit pas à la question, choisissant plutôt de se présenter. Elle s’appelait Rose, disait-elle. Un prénom définitivement pas tévène, mais plutôt jolie si on s’en référait à la fleur. Un certain nombre de prénom des Camillus – tel que Jehan par exemple – ne sonnait pas tévène non plus. Peut-être Théo pourrait-il en demander la raison aux Camillus un jour ?

Je suis Théodore. Voici Jehan. Enchanté de vous rencontrer.

Quelques pâtés de maison traversées, quelques rues passées, voilà qu’un quartier définitivement plus chic fit son entrée au détour d’une place. Théodore pouvait déjà apercevoir le parc, avec les allées d’arbres et de plantes à fleurs bien taillées, les bancs éparpillés à intervalles réguliers, les dalles de pierres bien astiquées… En l’espace de quelques ruelles, l’atmosphère avait changé.

C’est ici. Il y a beaucoup de plantes à fleurs, mais c’est tout juste la fin de l’hivers, pas sûr que beaucoup soit fleuris.

Tu vas aimer, Théodore. Ils ont changé les fleurs hivernales pour des plantes plus printanières, il y a quelques jours. Ils ont planté des rosiers, ils ne sont pas encore en fleurs. Mais il y a ces plantes que tu aimes bien, il faut que tu les voies.

Jehan avait ce ton légèrement ironique dans sa voix. Il savait que Théo n’appréciait pas du tout ces jardins : les plantes y étaient trop minutieusement placées, elles n’y avaient aucune liberté. C’était pourquoi il s’autorisait régulièrement à choper une ou deux plantes à diverses vertus médicinales. Il les localisait, attendait le bon moment, et hop, il en récupérait une ou deux pousses. Cela aussi, Jehan le savait.

Qu’est-ce que Jehan ne savait pas ?

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Mar 12 Oct 2021 - 18:06

Rose Trevelyan
Rose Trevelyan

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Un jour, aider les gens me tuera…

Rose passait tellement de temps en pleine nature que même les parcs de Minrathie ne la rassurait pas plus que ça. On aurait dit que tout été orchestré, rangé et taillé, sans le moindre respect pour la plante. Elle fit une léger grincement de dents et Anta parti faire ses besoins dans l'herbe au milieu des rosiers avant qu'elle n'ait réagit. Un sourire en coin apparu sur son visage et elle murmura.

« Ca fera de l'engrais en plus.  »

Elle reporta son attention sur Théodore et Jehan. Elle ne savait plus comment amorcer la discussion. Chaque fois qu'elle avait voulu s'expliquer avec Théodore il avait presque comprit l'inverse de ce qu'elle voulait dire. Elle resta silencieuse un moment observant l'échange entre les deux cousins. Anta en profita pour revenir près d'elle. Il se colla à sa jambe et tourna sa tête vers le port. Rose comprit le message de son Mabari, mais il n'était pas encore venu le moment de quitter Minrathie. Rose répondit alors à la question ignoré.

« J'ai bien plongé dans une rivière déchaînée en plein hiver pour sauver mon Mabari quand il était chiot. Je penses que nous sommes partis sur de mauvaises bases. Après chacun fait ce qu'il peut avec qui il est. »

Elle fit une pause avant d'ajouter.

« Il me semblait normal d'aider l'enfant, comme il me semblait normal de m'excuser après m'être trompé sur la nature de Jehan. Je me suis sans doute mal exprimé par la suite, veuillez m'excuser pour ça aussi. Je ne voulais aucunement vous offenser. »

Elle laissait le soin à Théodore de relancer la discussion sur un autre sujet s'il le désirait, ou même Jehan. Elle craignait d'encore une fois mal choisir le sujet et les contrarier.

Aliana

Jeu 28 Oct 2021 - 13:54

Théodore Camillus
Théodore Camillus

 

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Un jour, aider les gens me tuera…
Feat. Rose Trevelyan
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Le mabari se précipita vers les rosiers faires ses besoins, piétinant quelques pieds de plantes au passage. Théo sourit, les parterres de fleurs avaient déjà l’air un peu plus vivant, « libre ». Plus jeune, à son arrivé à Minrathie, il saccageait aussi les parterres de fleurs – son amour pour les plantes le poussait à cueillir toutes celles qui lui plaisaient sans égard pour les autres qu’il écrabouillait, en témoigne l’amie de Crassius. Un bon souvenir.

Théo ouvra la bouche, s’inclinant vers Rose, pour discuter de banalités – il avait appris à la dure à entretenir une discussion sans donner son oignon –, mais il n’eut pas le temps. Alors que Théo crût ce sujet de discussion terminé, la demoiselle répondit à la question restée sans réponse. Théo fronça les sourcils. Rose semblait adepte d’actes allant à l’encontre du bon sens, mais ce n’était pas à lui de lui faire des remontrances – il en recevait déjà bien assez.

Puis, Rose expliqua le pourquoi de ses agissements : cela lui semblait être « la chose normale à faire », elle disait qu’elle s’était sans doute mal exprimée, qu’elle était désolée. Théo secoua la tête horizontalement, confus.

 Je ne comprends pas, pourquoi vous excusez-vous ? Vous n’avez rien fait de mal. Vous avez sans doute brusqué Jehan, mais je suis sûr que c’est déjà pardonné.
Jehan jeta un regard noir envers son cousin, avant de soupirer. Ce n’était pas le moment de montrer des dissentions au sein de la famille, se disait-il, surtout si la demoiselle avait préparé un coup fourré.

C’est bien pardonné.

Jehan s’éloigna, s’arrêta quelques mètres plus loin, devant des plantations dans un enivrement un peu plus rocailleux.

Voici ce que je voulais te montrer, Théodore ! Je ne m’attendais pas à trouver ça ici.
Théo rejoignit Jehan et s’agenouilla devant les plantes. Du thym, identifia Théo : c’était à la fois une plante aromatique, un répulsif contre de nombreux insectes, et une herbe médicinale.

C’est du thym. Ça pousse souvent tout seul par ici. C'est utile pour soulager la douleur des caries, contre la toux aussi.
Jehan sourit. Il irait sans doute en cueillir plus tard, à l'abris des regards.

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Voici Jehan Camillus, Cousin de Théodore Camillus.
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