Rose Trevelyan
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Tout ça, parceque j'ai oublié de poser mes pièges...
La traversée depuis Kirkwall avait été rude. Elle n’avait clairement pas le pieds marin. Et elle était maintenant en Ferelden, à Denerim. Elle se souvenait de ses leçon de géographie, il fallait qu’elle rejoigne le lac Calenhad. Mais avant toute chose, elle devait acheter une robe féreldienne. Elle regarda dans sa sacoche, elle avait encore assez d’argent pour ça. Quittant les quais de Denerim et se dirigeant vers le quartier marchand elle fut frapper par les vestiges des ravages de l’enclin sur la cité. Elle ne volerait pas ici. Une fois sa robe acheté, elle la plaça soigneusement dans sa sacoche et quitta la capitale féreldienne. Comme souvent depuis qu’elle avait quitté la demeure familiale, Rose ne comptait pas les nombres de jours de marche, elle pensait seulement. Un pas de plus vers Anton, un pas après l’autre… Elle se sentait seule. Surtout lorsqu’elle campait en pleine nature le soir. Elle se nourrissait de ce qu’elle réussissait à chasser. Elle profitait de ses soirées solitaire pour réaliser des potions d’Elfidées. Ce n’était pas grand-chose, mais ça lui donnait le sentiment de faire quelque chose d’utile. Et comme elle avait décidé de ne pas voler les féreldiens, elle pourrait sans doute faire le commerce de ses fioles… Ce soir là, aux abords du Lac Calenhad, entre Golefalois et la tour du cercle, elle se rendit compte que sa sacoche ne supporterait rien de plus et elle se trouva désœuvrée. Elle se coucha alors dans l’herbe et observa les étoiles en silence. Elle s’endormit, sans le vouloir, et sans avoir pris ses précautions usuelles en posant des pièges autour de son campement. Quand elle ouvrit les yeux le lendemain matin elle était encerclé par 4 hommes. Elle se redressa, la main sur une de ses dagues, et dit.« Bonjour messieurs, que puis-je pour vous ? » Ils échangèrent un regard entre eux qui fit frissonner Rose. Un des hommes lui répondit. "On va commencer par prendre ta sacoche et après on va tous s’occuper de toi." Rose sortit ses deux dagues et répliqua. « Ça reste à voir, je ne suis pas intéressée par votre proposition. Je peux vous donner la moitié de ma sacoche et vous repartez sans blessures. Ou je garde tout, et vous vous videz de votre sang ! » Prise à dépourvue, sans réelle plan et contre quatre féreldiens en pleine force de l’âge, elle savait qu’elle n’aurait pas le dessus. Mais elle ne se laisserait pas faire, pas sans se battre. Il fallait juste qu’elle gagne du temps, du temps pour pouvoir s’enfuir. Ils l’encerclaient pour le moment, elle n’avait aucun échappatoire, elle plaça une dague à l’avant de son corps et l’autre à l’arrière. Et le combat commença. Elle réussit à les maintenir à distance, même si elle avait des blessures, eux aussi. Mais elle commençait à fatiguer, et ils continuaient à lui couper toute retraite. Elle soupira en pensant. Ma vie sera donc toujours ainsi maintenant, me battre pour ma vie, pour ma vertu, pour retrouver Anton… Et à la pensée de son petit frère, une rage sans limite la prit. Elle avait affronté deux templiers à 16 ans, elle ne perdrait pas contre eux, elle ne pouvait pas. Elle devait retrouver Anton quoiqu’il lui en coûte. Mais soudainement, elle ne fut plus seule face aux hommes. Une très grande personne fit son apparition à ses côté, elle avait des cornes sur la tête. Rose pu enfin mettre un visage sur un peuple qu’elle n’avait jamais croisé, cette femme était une Qunari… |
Aliana
Elvire
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Rose Trevelyan – 6 Touchenuée 9:35
Tout ça, parceque j'ai oublié de poser mes pièges...
Asit tal-eb
Pourquoi interviendrait-elle ? Certainement pas en raison de son infériorité numérique. Non plus pour défendre une demoiselle, ça n’a pas plus d’importance qu’un mâle. A la voir agiter ses armes, elle ne partirait pas sans honneur. Ce n’étaient, après tout, que des humains qui se battaient entre eux. Elle n’avait rien à y gagner, rien à y perdre. Il fallait donc bien qu’il y ait une raison pour qu’elle risque sa vie. Enfin, songea-t-elle en glissant son bras derrière un homme qui saisissait la jeune femme par le bras, il n’y a guère de risque à ce jeu-là. Elle souleva l’humain, poussant ce faisant un mugissement. Si elle faisait plus de deux mètres et demi, elle avait aussi les cordes vocales qui allaient avec la taille. Une voix grave et bestiale. Alors qu’elle jetait littéralement le corps par-dessus son épaule pour l’envoyer voler contre un arbre à l’aide d’une prise agile, un silence plana. Il permit d’entendre le bruit sourd du corps qui tombe, les pleures de l’herbe écrasée. Plus loin, les oiseaux continuaient leurs chants stridents.
"Aujourd’hui, je suis d’humeur à briser des crânes. Ou alors, devrais-je aller dire à ta femme au hameau du Bois-Clair que tu t’abaisses à de telles pratiques ?"
Son regard translucide se tourna vers l’un des hommes qui se mit à trembler un peu plus que ses camarades, prenant une teinte aussi blanchâtre que sa chemise. Il était pratique d’avoir une mémoire impeccablement pointue. Telle une nuée de lapins effrayés, les quatre hommes bondirent et fuirent, clopinant et rampant pour certains. Une fois qu’ils furent partis, la qunari relâcha quelque peu sa concentration. La créature n’avait pas sorti ses armes, ses dagues longues et effilées pendaient toujours à sa taille. Son arc et carquois rangés n’avaient pas été plus demandés. Lorsqu’on a combattu face à des ennemis tels que les Tal-Vashoth de Seheron ou des Tevintindes, ces arrivistes amateurs semblaient bien délicats.
Aujourd’hui elle n’avait pas envie de tuer. C’aurait été un gâchis et le Qun n’enseigne pas le gâchis. La fillette était sauve, les hommes avaient eu leur leçon. Et elle ? Elle s’était sacrément divertie, c’était bien la seule raison qui l’avait poussée à jouer les chevaliers.
"J’vais bien rire en repensant à leurs têtes en buvant une bonne bière !"
Le langage commun est fluide et la voix moins impressionnante quand elle ne gronde pas à plein poumon. Les lèvres s’ourlent sur un sourire poli et entendu. Après cette petite aventure, elle pouvait bien se permettre une légère connivence. La qunari porte de belles cornes torsadées, sombres partant de son front. Sa peau, gris métallisé, brille étrangement, semblant tout à fait différente de celle d’un humain. Son regard était souligné par un vitaar pourpre et orangé. Son crâne était rasé de près, laissant deviner un très léger duvet blanc. La bufflonne était vêtue d’une armure qui semblait à la fois simple et solide, terminant le tableau qui avait effectivement de quoi impressionner.
Epoussetant ses manches avec nonchalance, elle se tourna dans une direction et se mit à siffler légèrement.
"Viens, bourrique ! Ah, mais quel canasson, il sait très bien que je l’appelle… au lieu de venir, il préfère s’empiffrer d’herbe tant qu’il peut. Le pire, voilà ce que tu es…"
Tout en émettant sa litanie, elle s’avança de quelques mètres pour ramasser les rênes de son cheval qui effectivement broutait l’herbe sans s’intéresser à sa maîtresse. Cette dernière continua à lui expliquer qu’ils allaient sérieusement revoir son éducation, mais cela ne sembla pas l’incommoder plus. Sur sa selle étaient ceinturés quelques sacs, preuve que la cornue était une voyageuse.
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Rose Trevelyan
– Inquisition –
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Tout ça, parceque j'ai oublié de poser mes pièges...
Rose regarda l’un de ses assaillant apprendre à voler, elle écouta la Qunari leur parler. Ils partirent les laissant seules. Maintenant qu’elle était sauvée, elle regarda ses mains tremblées légèrement alors qu’elle rangeait ses dagues. Elle leva son visage vers la femme immense et lui fit un petit sourire ne faisant pas encore confiance en sa voix. Il fallait qu’elle la remercie, elle avait vue tant de gens tourner les yeux devant le malheur des autres. Elle ne voulait pas connaître les motivations de cette femme, cela lui appartenait. Elle devait la remercier de vive voix, elle attrapa sa sacoche et la suivi en silence quand elle vit le cheval, les yeux de Rose s’illuminèrent. Elle avait toujours aimé les chevaux. La seule chose qu’elle regrettait depuis qu’elle était parti, c’était d’avoir laissé Krane, son rôdeur marchéen. Rose sortit de sa sacoche une pomme et la donna à la Qunari en lui disant. « Avec ça vous deviendrez bien plus intéressante que l’herbe, et à force il n’aura plus besoin de récompense pour vous obéir, même en présence d’herbe tendre. » Elle n’avait jamais vu un cheval d’une telle stature, mais Rose sourit en pensant. Un cheval traditionnel serait ridicule avec une telle cavalière. Elle vit les besaces sur le dos du cheval et à la façon dont la femme se battait, il était claire pour la jeune marchéenne que la Qunari n'était pas à sa première bataille. Rose sortit alors de sa sacoche deux potions d’elfidées qu’elle avait confectionné. Elle les tendit à la Qunari en disant.« Je vous remercie de m’avoir sortie de ce pétrin. Ce sont des potions de soins, je n’ai pas grand-chose de plus à vous offrir. » Elle fit une pause se remémorant les paroles de cette femme plus tôt concernant la bière et elle ajouta. « Je dois avoir assez d’argent pour vous payer une pinte aussi, je crois que la taverne la plus proche est celle proche du cercle. C’est le moins que je puisse faire. » Elle lui fit un sourire franc cette fois. Ça faisait deux ans qu’elle était sur la route, et elle avait toujours évité ce genre d’ennui. Et la seule fois où elle avait oublié ses pièges, quelqu’un était venu l’aider. Rose avait appris de cette erreur, à partir de maintenant elle poserait ses pièges avant même d’établir le camps. Elle se rendit compte qu’elle n’avait pas parlé autant depuis des mois, mais elle balaya cette idée de son esprit en se remémorant qu’elle avait choisi cette vie. Bon gré, mal gré, c’était sa vie à présent, pour retrouver son frère et le protéger comme elle avait promis à Andrasté de le faire quand elle avait posé ses yeux sur ce nouveau-né. Elle ne voulait pas penser à ce qui ce serait passé si la Qunari n'était pas intervenue et si les hommes avait prit le dessus sur elle. Elle ne savait que trop bien ce qu'ils avaient en tête. Elle savait aussi ce qu'elle aurait fait si elle était perdue... Elle se serait tranchée la gorge elle même. Malgré le fait de ne vouloir y penser, elle le faisait quand même. Ses mains se remirent à trembler. Elle sentait les larmes monter dans ses yeux, elle les ferma un instant. Les larmes étaient pour les faibles, pour ceux qui pouvaient se permettre d'être faible, ce n'était pas son cas. Elle les réouvrit, une fois qu'elle avait reprit contenance pour tomber sur les yeux jaunes de la Qunari. |
Aliana
Elvire
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Rose Trevelyan – 6 Touchenuée 9:35
Tout ça, parce que j'ai oublié de poser mes pièges...
Onde grise qui louvoie
Silence trompeur
Prédateur
Les yeux jaunes, que le soleil naissant au travers des feuilles rendait plus brillant encore, ne dirent rien. Miroirs lisses, ils étaient à la fois semblables et très différents de ceux des humains. On lui avait toujours dit que ses yeux ressemblaient à ceux de certains loups. Elvire leur donnait raison, jaunes aux nuances mordorées, on ne pouvait comparer ces prunelles intenses aux yeux fades des humains. L’ambre translucide se désintéressa de l’humaine et se porte sur le lac, écoutant sa tirade distraitement. Elle mordit à pleine dent dans la pomme. Visiblement, selon ses critères, elle était bien mieux dans son estomac que celui de son cheval.
"Je n’ai besoin de rien. "
Elle ajouta pour compléter cette affirmation un peu sèche.
"Je ne fais pas payer ce que je fais en dehors d’un contrat. Vous ne m’avez rien demandé, j’ai offert mon aide de ma seule initiative. "
La logique énoncée semble imparable. Elle continua de ronger sa pomme, sans saisir les fioles qu’on lui tendait. De sa main libre, elle prit les rênes posées sur l’encolure de sa monture et les fit passer par-dessus la tête de l’équidé. La bête suivit sa maîtresse sans qu’elle ne dût user de force ou de supplique. Il n’essaya pas d’aller quémander un bout de pomme non plus. Si ces potions étaient tout ce qu’elle avait, autant qu’elle les garde. Et puis, elle n’était pas certaine qu’elle soit aussi aboutie que les siennes. A ce sujet, Elvire ne laissait jamais la main à l’amateurisme. De nombreuses fioles alourdissaient ses bagages, tout comme le matériel pour les concocter.
"Je comptais faire mon repas dans cette bourgade et me ravitailler. Vous pouvez m’accompagner. "
Il était heureux qu’ils gardent leurs mages enfermés, pensa la qunari en observant les berges avoisinantes en résonance avec l'évocation du cercle. La nature était belle et fleurie. La saison commençait bien et il ferait chaud aujourd’hui. Heureusement, les pluies étaient finies. Elle avait toujours eu une sainte horreur de la pluie. Pour quelqu’un qui a grandi aux abords d’une jungle, c’était assez amusant de ne pas apprécier un minimum l’humidité. Qu’importe, à présent, son humeur était bonne. Elle avait pu molester des humains, de plus, avec une très bonne excuse. C’était une excellente manière de commencer, la suite serait assurément sympathique.
On put penser que par une courtoisie forcée, la qunari ne monta pas sur son cheval pour attendre l’humaine. C’était pour le moins une apparence trompeuse. La cornue appréciait la marche qui fortifiait le corps et au pas, elle avait la même allure que sa monture. Il n’y avait donc aucun intérêt à ce qu’elle ne partage pas leur charge pour gagner du temps sur le long terme. Le cheval, un digne destrier, avait bien plus la corpulence d’un cheval de trait, il était tout à fait capable de la porter. Cependant, comme tout à chacun, il avait son potentiel et ses forces. L’humaine minuscule en comparaison, devait pratiquement courir si elle voulait pouvoir suivre son rythme.
L’endroit mentionné n’était pas très loin. Il ne fallut qu’une petite heure de marche. Elvire s’étant déplacée sans prêter attention à la jeune femme. Elle avait de nombreuses choses à penser et n'était pas bavarde de nature. Enfin, bavarde pour un qunari, oui, pour un humain, assurément pas. A l’entrée de l’endroit de leur convoitise, elle se stoppa pour permettre à l’humaine de lui faire part de ses intentions si elle le désirait.
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Rose Trevelyan
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Tout ça, parceque j'ai oublié de poser mes pièges...
Rose répondit seulement par un signe de tête. Elle suivit du mieux qu’elle pouvait le rythme de la Qunari, elle repensait à ses propos, sur le fait qu’elle avait offert son aide. Ces paroles avaient du sens, mais Rose voulait simplement lui montrer sa gratitude. Mais elle acceptait le choix de sa compagne de route actuelle. Le silence n’était pas pesant, elle c’était habitué maintenant à ce genre de vie. En approchant, elle vit la tour, un frisson lui parcourut l’échine. Elle n’avait rien contre le principe que les mages doivent étudier dans un cercle, ce qui la dérangeait était le principe de prison. Elle ne put s’empêcher de penser. Nous vivons tous dans une prison de toute manière. Que ça soit pour une religion, par devoir, par respect… Il y a toujours quelque chose qui nous retiens. Mais la différence, c’est que si nous le voulons vraiment, nous pouvons nous libérer. Les mages n’ont pas beaucoup de choix, le cercle ou la mort… Elle avait couru derrière la Qunari et sa monture, une heure durant. Elle regardait froidement la scène devant ses yeux. Le lac était magnifique, apaisant et la tour gâchée se cadre buccolique. Aucune émotion ne traversé son regard émeraude quand elle croisa celui de la Qunari. Elle dit simplement à la grande femme. « Je tiens à vous offrir une pinte de bière. J’ai bien compris que vous n’attendez aucune récompense. Meserrah… » Elle se stoppa réalisant qu’elle ne connaissait pas son nom et qu’elle ne s’était même pas présentait. A un tel manque de politesse, sa mère aurait fait une attaque, et Rose ne put s’empêcher de sourire avant de reprendre. « Je ne me suis même pas présentez, veuillez m’excuser. Je me prénomme Rose. C’est un honneur de vous rencontrer Messerah, et pour ce fait je vous offre une pinte, si vous en voulez... » Elle prit alors la direction de la taverne, sans se retourner vers la Qunari. Il faisait chaud dans la taverne, il n’y avait que deux personnes en plus du tenancier. Elle se dirigea automatiquement vers la table la plus à l’écart, près d’une sortie. Du coin de l’œil elle observait la Qunari faire son propre choix. |
Aliana
Elvire
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Rose Trevelyan – 6 Touchenuée 9:35
Tout ça, parce que j'ai oublié de poser mes pièges...
Le funambule oscille, mais jamais ne tombe, car il en perdrait sa raison d’être. Sans raison, la vie est souffrance.
Elle alla à l’écurie adjacente et laissa sa monture à un garçon d’écurie qui fut fort étonné, par le cheval, évidemment. Prenant ses lourds bagages sous le bras, elle entra dans l’auberge et se dirigea vers le comptoir. Après une rapide tractation avec le tenancier, elle monta à l’étage par un escalier qui craqua lugubrement sous son poids. A chaque fois qu’elle passait sous un chambranle ou un lustre, la créature devait se baisser pour éviter de heurter ses cornes ou carrément sa tête. Lorsqu’elle redescendit, elle avait simplement posé son manteau, ne restait que son armure. L’ensemble était simple, mais efficace. Bien qu’elle ait pu se permettre une lourde carapace en plaque lourdes, elle avait préféré un assemblage de cottes de maille, cuire et plaques métalliques stratégiquement placées. Une armure intermédiaire qui lui laissait une ample marge de manœuvre tout en lui offrant une protection confortable. Pour l’œil avisé, cette pièce peaufinée et améliorée savamment était digne d’intérêt. En réalité, elle ressemblait à toutes les armures rapiécées des maraudeurs des chemins.
Alors qu’elle passa près de la table des deux premiers clients en entrant dans la salle commune, l’un d’entre eux, crachat au sol devant ses pieds. Une partie d’elle gronda, ordonnant une éviscération spontanée et rapide. La seconde, soupirant, laissa les secondes filer et observa la suite, soutenant le regard de défi que le noireau lui adressait. Heureusement, la qunari n’eut aucun dilemme éthique à résoudre, l’aubergiste furibond intervint. Invectivant son client, il le traita comme un malpropre. Oui, évidemment, il était inadmissible de se comporter ainsi, on respecte la clientèle. Surtout quand elle paie bien, compléta en pensée la qunari amusée. La scène se clôtura sur un malotru contraint de présenter des excuses, un aubergiste plus rouge que son tablier et une qunari qui n’avait pas bougé d’un centimètre depuis le début.
Quel dommage. J’aurais dû briser la nuque du premier que j’ai eu entre les mains ce matin. Elle savait pertinemment que ça n’en valait pas la peine. Elle avait appris à vivre avec ce racisme contre sa race. Stupidité. Secouant doucement sa corne et pestant intérieurement sur la perdition de l’espèce humaine, elle gagna la table de Rose. La chaise émit le même craquement que l’escalier, mais ne céda pas. Le regard était légèrement plus fermé, même s’il était difficile de lire ses expressions sous son vitaar.
Le tenancier bedonnant et toujours rosé, apporta deux pintes remplies à ras. Il déposa aussi une miche de pain et de la charcuterie, avec les excuses de la maison pour l’incident fâcheux. La qunari le rassura d’un sourire. Elle ne partirait pas, ne déclencherait pas de carnage dans son établissement et tout ira au mieux pour lui.
"En vous souhaitant plein succès dans vos entreprises. Tant qu’elles ne vont pas au contraire des mes intérêts propres évidemment, ajoute le dicton. "
Avec contentement, elle avala une rasade du breuvage. Elle en apprécia l’ambre, l’onctueuse épaisseur et la légère amertume. Chaque région avait ses recettes et celle-là comprenait assurément des petits fruits rouges acides.
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Rose Trevelyan
– Inquisition –
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Tout ça, parceque j'ai oublié de poser mes pièges...
Rose vit la scène, le feu de sa rage monta immédiatement, mais elle n’intervint pas. Elle avait le sentiment que la Qunari n’aurait pas apprécié, puis de toute façon le tenancier qui été le plus proche avait recadré ces malotrus. Elle essaya tant bien que mal de contenir sa colère. Elle ne comprenait pas, enfin si elle comprenait mais elle ne l’acceptait pas. Elle respecta le silence de la Qunari quand elle s’installa. Le silence n’était pas pesant, elle avait bu une gorgée d’eau réfléchissant à un tas de chose. Elle ne savait pas grand choses des coutumes Qunari, mais elle avait les sentiment que parler pour ne rien dire n’était pas du goût de sa compagne de table. Mais elle voulait clarifier quelque chose. Elle espérait seulement ne pas braquer la Qunari. «Je m’excuse pour le traitement que vous a apporté les membres de mon espèce à l’instant. Je n’arrive pas à accepter qu’on puisse agir comme ça juste parcequ’un être est différents. Personnellement, la seule chose que je vois ce sont des personnes, peu m’importe leurs natures. Je vous ai appeler Messerah tout à l’heure car je ne connais pas votre nom. J’espère que ça ne vous a pas déranger. » Elle se mura alors dans le silence et baissa son regard émeraude. La Qunari l’impressionnait. Pas tant pour sa stature et sa puissance au combat, c’était surtout qu’elle avait la sensation que son regard pourrait transpercer ce masque de neutralité qu’elle s’imposait depuis qu’elle avait quitté la demeure parental. Elle se moqua d’elle-même intérieurement. C’était certainement dû à la couleur non habituel pour des humains, rien de plus. Quand elle eu terminée son verre d’eau, elle commanda la prochaine tournée qu’elle paya. Elle ne s’aventura pas trop, elle demanda un verre d’hydromel pour elle, et une pinte de la même bière pour la Qunari. Elle reprit sa place à table. Elle fit simplement un sourire timide à la Qunari en s’asseyant, et repartie dans ses pensées en observant la taverne. Elle releva brusquement la tête vers la Qunari quand cette dernière lui parla enfin… |
Aliana
Elvire
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Rose Trevelyan – 6 Touchenuée 9:35
Tout ça, parce que j'ai oublié de poser mes pièges...
Ataash varin kata.
Inclinant la tête, elle observa quelques secondes l’humaine qui ruminait ses pensées. Elle passa une main distraite sur l'une de ses cornes et la frotta. Alors qu'elle regagna sa joue pour appuyer sa tête, elle nota qu'il faudra qu'elle rase son crâne, ses cheveux commençant à repousser.
"Ce n’est pas simplement par différence. Avez-vous oublié les guerres et autres marches exaltées ? Ce geste n’était que l’aveu d’une peur. Après tout… il a bien raison d’avoir peur de moi. Nous ne pouvons donc pas le blâmer."
Cette humaine n’avait pas l’air très ouverte à la philosophie, ni aux traits d’esprit, qu’importe, elle s’en amuserait tout de même. Qu'importe sa réponse ou sa réaction, ce serait instructif.
"Vos propos ne m’ont pas offensée. Sinon, il y avait assez de table de libre pour que je puisse ignorer paisiblement votre présence."
Ses propos étaient très idéalistes et plutôt éloigné de la réalité de ce monde. La liberté est un principe déviant au sens que les humains lui donnent. Son discours était mignon, somme toute. De plus, ses mots ne faisaient aucunement résonance avec la population locale. A moins qu'elle ne soit une paysanne très douée pour la comédie. Sa façon de s’exprimer était très révélatrice.
"A votre façon de me nommer, je vois que vous venez des Marches Libres. C’est une longue route… si cela ne fait pas trop longtemps que vous en êtes parties, quelles sont les nouvelles ? "
Les mots, chaque chose en ce monde trahi de messages silencieux. Lire les voiles et les silences, c’était son métier après tout. Rien de tel qu’une taverne, des rencontres, pour s’informer. Ainsi elle tissait son vase réseau de connaissance. Elle regroupait, triait, filtrait… sa méthode était efficace et elle avait toujours reçu des retours positifs sur ses rapports. Cette jeune personne avait certainement des informations à fournir et les Marches Libres étaient un endroit qu’elle avait toujours apprécié. Dangereuses cités, esprits torturés, esprits déviants… un marasme d’une rare complexité ou la compétition régnait en maître. A dire vrai, elle ne savait si elle préférait cet endroit ou la politique torve d’Orlaïs. Il faudrait qu’elle s’en imprègne encore quelque peu pour vraiment décider. Réfléchissant à ces idées, elle mordit dans un morceau de viande.
Les deux hommes qui l’avaient importunée quittaient désormais la salle. Visiblement, cela leur avait coupé l'envie de rester ou de manger. Une fois qu’elles entendirent la lourde porte de l’entrée se fermer, elles furent seules avec l’aubergiste qui astiquaient tranquillement ses verres. L’endroit était très simple, mais bien entretenu. De combien de temps est-ce que je dispose, s’interrogea-t-elle. Assez en tout cas pour prendre au moins une journée de repos supplémentaire ici. Ce serait assez pour entreprendre la suite sur de bonne base. Ici, elle se sentait capable de se reposer sereinement.
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Rose Trevelyan
– Inquisition –
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Tout ça, parceque j'ai oublié de poser mes pièges...
Du haut des ses 18 ans, Rose ne pouvait pas se contenter de cette vérité crue, elle ne pouvait accepter que la peur pouvait tou justifier. Mais elle ne répondit pas. Si la Qunari pensait ainsi, elle devait respecté sa vision. Elle avait sans doute vue plus de choses qu'elle et sur le peu qu'elle savait sur les Qunari c'est que si elle suivait le Qun rien n'était sans raison établi par sa religion, culture. En fait elle n'avait jamais trop compris ce qu'était le Qun, sans doute un mélange de tout ça. Mais elle n'aurait pas la grossièreté de demander à la femme en face. Elle resta silencieuse écoutant les propos de sa compagne. Elle finit par lui répondre. « Oui en effet, il y avait assez de place et je viens bien des Marches Libres. Les nouvelles, à part les stratégème usuelle de mes compatriote pour toujours traiter des alliances commerciales ou par mariage pour gagner de la puissance. Hum il reste le départ des Qunari de Kirkwall. J'y suis arrivée à Kirkwall en Drakonis après que le vicomte a été tué par l'Arishak ou l'Arishok en Realduc de l'an dernier, veuillez m'excuser si je le prononce mal. Kirkwall a maintenant un nouveau Héraut, Hawke. Le Hérault semble avoir protégé la cité et tué l'Arishak. Les autres Qunaris ont quittés la ville après ça. Enfin c'est ce que j'ai entendu en tout cas, je ne sais pas si tout est vrai, mais clairement la Basseville et la Hauteville avait quelques stigmates d'un affrontement violent. C'est a peu de chose, la seule nouveauté digne d'attention en tout cas.» Elle bue une gorgée de son hydromel, gardant pour elle la présence Templier omniprésente dans la cité état. Elle prit son courage à deux mains, elle en avait marre de tourner autour du pot, sans savoir comment appeler la Qunari. Elle lui demanda alors. « Puis je connaître votre nom? » Simple et efficace, pas besoin de mettre de la fioriture pour rien. Elle voulait simplement connaître le nom de la personne à qui elle devait sa vie et sa vertu. Elle savait que la Qunari pouvait refuser, ou lui mentir. En pensant aux mensonges, ses yeux se voilèrent légèrement, elle même n'était qu'un mensonge au fond. |
Aliana
Elvire
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Rose Trevelyan – 6 Touchenuée 9:35
Tout ça, parce que j'ai oublié de poser mes pièges...
"Nous sommes... l'âme du Qun. Nous gardons son esprit vivant et le protégeons, à la fois de l'extérieur et de l'intérieur. Tous les Qunari ne sont pas d'accord. Ils ne font pas non plus toujours ce qui est le mieux pour tous. Les Ben-Hassrath rappellent nous de notre objectif commun." —Tallis
"Il ne faisait effectivement pas bon vivre à Kirkwall... cela dit, vous faites une bien piètre colporteuse, cela fait quelques temps que cela s’est produit. J’en ai déjà abondamment entendu parler dans bien des tavernes. "
Tavernes et rapports, l’histoire n’était pas la même. Cela dit, une chose est certaine, la nouvelle avait été fortement dispersée. Les agissements qunaris avaient effectivement inquiété bien des gens en Thédas et les sujets qui font frissonner ont toujours la cote. L’homme aime la souffrance et le drame, tant qu’il ne se déroule pas devant sa porte. C’était une vérité triste, mais bien réelle. La rouquine lui servait donc un repas froid, ou plusieurs fois réchauffé. Ignorance ? ou la baladait-elle tout simplement. Elle ne pouvait pas encore le déterminer. De sa plus belle indifférence, elle continua à siroter son breuvage. Cependant, du coin de l’œil, elle ne perdait pas les réactions de son interlocutrice.
"Des noms j’en ai eu plusieurs, que vous apporterait-il de connaître celui que j’utilise actuellement ?"
Elle aurait pu lui répondre, mais après tout, puisqu’elle se montrait frileuse dans ses propos, elle la ferait travailler pour mériter sa récompense. Dans tous les cas, elle n’aura jamais le vrai. Cela ne voulait pas dire que le second était faux. Ou le troisième, le cinquième ? Toutes ces personnes existaient… Elvire existait, elle était réellement cette mercenaire cultivée et philanthrope malgré elle. Elvire tolérait l’existence des mages, pourtant d’autres ne rêvaient que de les oblitérer. Elvire aime la bière… une autre pas du tout, c’est bien trop amer. Il vaut mieux une bouteille antivane ! Elvire est une archère hors pair et ex-militaire. Une autre pas, oh, le couteau, c’est pour couper le saucisson. Comme celui qu’on leur avait disposé sur la table. Elle trancha de belles tranches avant de reposer l’arme. Elle croqua dans la viande, ah ils l’ont épicé, ce n’était pas trop mal. Elle les préférait relevés. Elvire sait lire. D’autres pas. Ce sont comme des miroirs suspendus qui s’éclairent ou se taisent. Chacun est une myriade de propos, réaliste ou non. Ils forment ses masques. Elle s’en souvient de chacun parfaitement. Depuis des décennies, elle les a façonnés et mis en place. Personne n’avait jamais percé sa carapace voilée. C’était simplement l’absolue magnificence des mensonges. Un mensonge peut avoir l’air vrai, l’être partiellement ou tout simplement si naturel qu’on ne le remettra jamais en question.
Elvire, ne considérait pas tromper ou mentir, elle offrait un visage ou l’autre. Tout dépendait de la situation ou de l’interlocuteur. Ces variations étaient ce qui faisait son être et sa fonction : hissrad. Littéralement, on pourrait le voir comme un gardien des illusions, ou un créateur d’illusions. Même si les langues humaines sont imparfaites, l’idée est là. Bassement, ils représentaient la fonction d’espion, même si pour eux ce n’était pas cela. Ce sont des choses qui ne seront pas discutées, même voilée. La discussion ici est trop légère et son interlocutrice n’est pas dans cette réalité-ci. Et les discussions légères sont tout aussi instructive que les grands débats.
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