Volière de Fort Bastel

Très cher Wulf Cousland,

'en ai marre de m'ennuyer à Fort-Céleste sans rien faire. Je veux dire, d'habitude j'ai soit du travail, soit de la lecture, soit quelqu'un avec qui boire, mais il faut croire que tout le monde est ailleurs pour une fois que je suis présent. Ce manque de bol.

Oui parce que là en ce moment, je suis en "repos forcé", on m'empêche de faire quoi que ce soit. Et avec l'état de ma main, je ne suis même pas en mesure de travailler sur mes petites recherches, donc c'est dire l'ennui qui m'accable en ce moment. Cela commence sérieusement à me déprimer : car il n'y a rien à faire, ici. Et il fait froid constamment.

J'ai bien reçu ta lettre, que je me suis amusé à lire avec une espèce de réjou d'attention qui me surprit plus qu'autre chose, mais passons.

Je me disais bien que tu aurais pu grandir dans un lieu pareil, à un moment ou à un autre dans ta vie. L'amour de la mer vient toujours de quelque part, ou alors l'inverse : je viens de la ville portuaire la plus importante de l'empire, et pourtant je déteste la mer (enfin, c'est le genre de détail qu'un marin aurait dû retenir de moi, même malgré le temps qui passe). En parlant de marin et de mer, je prends également des nouvelles sur le recueil que je t'ai passé : tu as eu le temps de le lire ? ça t'a plu ? A titre personnel, même si la lecture était difficile par moments, j'avais beaucoup apprécié. L'histoire était autant tragique que touchante, c'était surtout cela ladite "difficulté" : ça me fait toujours cette impression quand je lis quelque chose qui me parle. Cela m'apprendra d'avoir du vécu.

Honnêtement, pour sauter du coq à l'âne sans pour autant éviter ce dont ta lettre parlait, votre petit conflit de fierté me fait rire : on a quelque chose du genre à Tevinter, entre l'est et l'ouest, mais ce n'est pas autant intense que dans votre sud. Sans parler de l'immense différence de mentalité entre les Féreldiens et les Orlésiens. Mais il n'y a rien de pire que les Orlésiens niveau tempérament à Thédas. Mais si tu t'inquiètes, je m'en suis sorti de ce bal. Je n'entrerai pas dans les détails parce que premièrement, c'est une lettre, n'importe qui pourrait la lire, et deuxièmement, il y a des choses qui se passent à l'Inquisition qui doit rester à l'Inquisition, même si tu m'es sympathique et digne de confiance.

Prochainement j'ai prévu de passer un peu de temps avec une certaine Tullia, j'ai cru comprendre que vous vous connaissiez bien. J'avais complètement oublié la fois où je suis passé te voir, elle m'avait demander de te saluer de sa part. Elle est .. spéciale, on dira, mais elle reste sympathique et amusante. Probablement que je ferai un tour à Amaranthine aussi par après, ne sait-on jamais. J'espère que tu seras dans les parages, histoire que je t'apprenne le "repos forcé" pour un soir.

J'espère que la guérison sera rapide par contre. Cette brûlure commence sérieusement à m'emmerder. J'espère que tu vas bien, aussi.

A tantôt, possiblement.