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Ven 11 Jan 2019 - 21:24

Anonymous
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« La neige… Quel fléau. »

Telles étaient les pensées moribondes de Ragnar, dont l’épaisse cape ne parvenait plus à tenir le froid en respect. La bise soufflait depuis plusieurs jours sans la moindre interruption et aurait rendu toute approche de Fort Céleste à pied bien trop dangereux pour le voyageur solitaire. Ainsi, Ragnar avait usé de ses rares pièces d’argent afin de louer les services d’un charriot d’approvisionnement. C’est donc balloté dans la charrue d’un humble marchant que le chercheur approchait enfin de sa destination. De solides yaks tractaient le convoi à travers les routes sinueuses de ces montagnes. Les bêtes étaient assurément habituées à ce genre d’efforts continus et à ces conditions hivernales difficiles, mais les congères de neiges déposées par les caprices de mère Nature sur les routes rendaient l’ascension pour Fort Céleste ardu. La morsure des bourrasques asséchait et brulait le visage du mage. Le simple fait d’humecter ses lèvres gercées devenait un véritable calvaire à vous en faire regretter l’idée saugrenue de vouloir venir vivre dans de tels environnements. Le conducteur de la carriole, un bon gars charnu et hirsute, semblait quant à lui fort aise de ces températures négatives. Celui-ci ne pouvait d’ailleurs pas s’empêcher de jeter un œil de temps à autre afin de vérifier l’état de son passager, soit par grandeur d’âme, soit pour guetter une éventuelle opportunité de le soulager de ses effets personnels.

Par chance, le véhicule chargé de fourrage pour les chevaux de l’Inquisition parvint sans accident à un campement militaire situé en bordure d’un vaste lac gelé. Une fois aux portes du campement, Ragnar pris congé du propriétaire de la charrue en le remerciant une ultime fois pour ses bons services. La cape du mage claquait au grès des rafales intempestives déferlant dans cette vallée où s’engouffraient les courants froids. Ce dernier se dirigea d’un pas décidé auprès des gardes postés à l’entrée de ce camp. Une fois à bonne portée de voix, qui était couverte par les mugissements du vent, l’apostat s’exprima en ces propos:


- Ici s’avance Ragnar Norell, ancien mage du cercle de Kirkwall, je demande asile à l’Inquisition et désire porter allégeance à cette dernière.

Jeu 17 Jan 2019 - 19:16

Anonymous
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Cela faisait maintenant plusieurs heures que Varric tournait en rond au sein du camp, faisant les cent pas autour du feu principal avec la même impatience du môme qui veut rentrer chez lui au plus vite. Plusieurs heures qu'il attendait le retour de Harding avec ce fameux rapport, la seule raison de son déplacement en ces lieux. Entre deux expéditions bien peu de choses avaient le don de le tirer de la chaleur réconfortante de ses quartiers à Fort-Céleste, de lui faire quitter son encrier et ses parchemins alors que l'inspiration était à son paroxysme. Hélas, il n'était qu'un homme de chair et de sang, et la mine suppliante de l'angélique Cordie avait le don de lui faire reconsidérer ses résolutions.

L'histoire de comment il s'était retrouvé à poireauter à ce campement était d'une banalité navrante, et s'il pouvait il aurait aimé l'édulcorer d'un peu de fantaisie. Pourtant dans l'attente et le froid il ne restait qu'un mélange de frustration et d'ennui, qui l'aurait bien fait s'asseoir s'il ne craignait pas d'y laisser des orteils. Frottant ses paumes l'une contre l'autre suffisamment fort pour faire des étincelles, le nain se dandina d'un pied sur l'autre en exhalant un nuage de fumée. Il souffla dans ses mains pour les réchauffer, le regard perdu au loin sur la surface glacée du lac. Pendant plusieurs minutes il s'évada du brouhaha des conversations et autres bruits d'allées et venues, projeté dans de potentiels scénarios de son prochain livre. Néanmoins une annonce claire et forte passée par une voix masculine lui fit hausser un sourcil. Un mage de Kirkwall... décidément, les rescapés finissaient toujours par se croiser.

Quoique pris d'un frisson -d'appréhension ou de froid il ne sut le dire- Varric s'avança timidement en constatant que les lieutenants de Bouclette étaient toujours réunis dans la tente de commandement. Haussant les épaules il se dit finalement que puisqu'il ne faisait rien de particulier, il pouvait bien se permettre un peu de distraction...

« Bonjour l'ami, soyez le bienvenu ! » Accueillant l'inconnu d'un sourire avenant, le conteur ne semblait pas perturbé par ses origines ou son approche peu orthodoxe. « Je n'ai pas grand luxe à partager, mais je peux bien offrir une place auprès du feu et une boisson chaude à un compatriote. Enfin voilà que je m'avance,... vous avez dit être ancien mage de Kirkwall, pas en être originaire. »

Invitant Ragnar à le suivre d'un geste de main, le vieux renard l'observait silencieusement, guettant sa réaction.

Lun 21 Jan 2019 - 21:41

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Le nain qui se présenta à lui ne correspondait en rien aux préjugés qu’il détenait envers cette race mercantile. Il se dégageait de cet individu un étrange sentiment avenant, de par sa gestuelle très expressive et son ton chaleureux. Mais l’inconnu, de par ses vêtements de qualité, semblait être un haut dépositaire de ses pairs. Le mage fut également attentif à la réaction des gardes auxquels ils s’étaient adressés quand son interlocuteur est intervenu. Ceux-ci se raffermirent, dressant l’échine dès qu’ils l’aperçurent, ce qui laissait supposer une certaine fonction supérieure auprès de l’inquisition. Ces éléments indiquaient que le nain, d’âge mûr, était potentiellement responsable des affaires commerciales de Fort Céleste. Mais ceci n’était qu’une simple supposition qui traversa l’esprit de l’apostat dès l’instant où il rencontra cet étrange personnage. Ce dernier l’invita également à le rejoindre auprès d’un feu pour dialoguer. L’offre était alléchante étant donné les conditions climatiques actuelles et de l’état dans lequel se trouvait Ragnar suite à son long périple dans les cimes immaculées. C’est donc sans la moindre hésitation que l’ancien membre du cercle de Kirkwall accepta la proposition de son interlocuteur.

- Vous voyez juste. Je suis originaire d’un hameau portuaire du nord-est de Ferelden. Il était plus attractif pour ma famille de payer un navire marchand pour mon passage à Kirkwall que de négocier mon transport jusqu’au cercle des mages de Ferelden. C’est ainsi que je me suis retrouvé dans les Marches Libres. Répondit le chercheur suite aux questions posées.

Subséquemment, les deux hommes prirent place sur une large buche disposée auprès d’un imposant brasier qui était si ardent que la chaleur générée suffisait à tenir le gel en respect. L’emplacement était probablement destiné à réchauffer les gardes après leur veille ou à maintenir les soldats de la réserve en bonne condition. Un large marmite était disposée sur un foyer adjacent au braséro dans laquelle cuisait un breuvage odorant. Un bretteur qui était déjà sur place accueillit le mage et le nain en leur offrant une gamelle remplie au préalable dans la marmite. Ragnar remercia l’épéiste de l’inquisition et accepta le récipient dont le métal chaud lui apporta un réconfort indicible. Une fois assis auprès des flammes, le chercheur gouta la boisson qui s’avéra être du vin chaud. Il reconnut aussitôt les influences de cannelle, d’anis et d’oranges si typiques d’une telle recette. L’alcool contenu dans le breuvage contribuait à supporter le froid ambiant et redonnait du baume au cœur. Ragnar remercia le dignitaire de l’inquisition pour l’accueil et le partage de cette décoction revigorante.


- Excusez-moi messire, j’en oublie mes bonnes manières. Je me prénomme Ragnar Norell. Tout à l’heure vous m’avez qualifié de « compatriote », dois-je en comprendre que vous avez, vous aussi, réchappé à la tragédie d’il y a quatre ans ?

La question de l’apostat resta une seconde en suspens, seconde durant laquelle le regard de ce dernier se plongea dans les flammes où il crut discerner les fantômes de ses amis morts lors de ce jour funeste.

Dim 27 Jan 2019 - 1:01

Anonymous
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Un temps pourri et l'ennui de l'attente étaient toujours plus faciles à supporter en compagnie, qu'elle soit bonne ou... moins bonne. Par ailleurs jusque là le brave gars qui s'était présenté au campement de l'Inquisition n'avait pas levé les suspicions, aussi il n'y avait pas de raison valable de le laisser se peler les miches comme un malpropre. Suite à l'invitation de Varric aucun des soldats présents n'émit d'objection ; autant parce qu'ils respectaient cette décision relativement standard en comparaison de ses excentricités habituelles, que parce que la plupart avait déjà bénéficié de la même prévenance à un moment ou un autre.

Aussi le nain prit place sur la bûche près du feu armé de son habituelle posture décontractée ainsi que de Bianca, toujours fermement logée dans son dos. La contrariété semblait s'être estompée de son visage jovial, bien que le sujet de Kirkwall ait encore la fâcheuse tendance à assombrir les sujets de conversation. Réchauffant ses longs doigts autour du repas qu'il ne toucha pas tout de suite, le tireur écouta attentivement ce qu'avait à dire son interlocuteur. Il ne s'était pas vraiment attendu à ce que ce dernier s'ouvre aussi facilement, mais sans doute avait-il trop l'habitude de faire face à la pudique réserve des rescapés des Marches Libres. Appréciant le changement au moins autant que le vin chaud, il but à petites gorgées avant de se décider à répondre.

« Le nord-est de Férelden... Amaranthine ? Alamar ? »

Il avait beau avoir passé une bonne partie de sa vie à Kirkwall, on peut dire qu'il avait roulé sa bosse depuis. À croire que fuir les Chercheuses et retrouver de vieux amis fugitifs, ça faisait voir du pays... Soupirant un nouveau nuage de vapeur, il haussa finalement des épaules.

« Oh pas de chichis avec moi, ici tout le monde m'appelle Varric. » Il le gratifia d'un regard appuyé et d'un sourire spontané avant de commencer à manger, prenant son temps avant de reprendre.

« J'ai eu le déplaisir d'assister de près au feu d'artifice et au chaos qui a suivi, oui. C'était un sacré merdier, mais je ne vous apprends sans doute rien. Alors j'ai préféré partir et m'éloigner le temps que les choses se calment... Et puis c'est devenu le foutoir ailleurs. »

Sa familiarité et son franc-parler avaient de quoi en désarçonner plus d'un mais il n'était pas très difficile de voir dans son regard mordoré que l'humour était sa façon de digérer cette épreuve. Enfin, Kirkwall n'était finalement que le début de l'épopée. Depuis que les failles étaient apparues dans le ciel, le mot 'catastrophe' avait pris un tas de nouvelles définitions dans son dictionnaire, et étonnamment toutes se montraient plus absurdes et grotesques que les précédentes.

« Vous êtes mage et avez réussi à vous débrouiller tout ce temps. Vous étiez seul ? » Penchant la tête sur le côté, il était sincèrement curieux de comprendre ce qu'avait pu traverser Ragnar, après tout chacun avait une histoire à raconter. « Qu'est-ce qui vous a soudainement poussé à vouloir rejoindre l'Inquisition ? »

Mar 5 Fév 2019 - 20:58

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Le visage du mage exprima une grande surprise quand ce dernier apprit que son interlocuteur avait également survécu au drame de Kirkwall. Au fond de lui, Ragnar ne put s’empêcher d’éprouver une forme d’empathie à l’égard de Varric, cet homme qui avait également vu de ses yeux la folie la plus débridée qui soit.

« Pour répondre à v… tes questions, je viens effectivement d’un hameau de pêcheur non loin d’Amarathine ; Basse-Rive. Mais je te rassure, outre des filets de poisson il n’y a rien d’intéressant à y trouver. »

L’apostat prit une bonne gorgée de vin chaud qui le réchauffa instantanément. Le mage espérait sincèrement pouvoir intégrer l’Inquisition. D’autre part, la route jusqu’à Fort-Céleste avait puisé dans ses maigres ressources financières. Le voyageur, fort de ses errances, ne craignait cependant nullement l’inconnu dans lequel celui-ci s’était lancé. Il avait en outre suffisamment confiance en ses compétences pour marchander le gîte et le couvert en échange de quelques services d’apothicaire. Cependant, le chemin jusqu’à ces cimes enneigées fut long et il espérait ne pas essuyer un échec dans sa tentative d’adhésion.


« Je suis parvenu à survivre ces dernières années en me retirant dans un petit village agricole où j’ai partagé mes connaissances en matière d'onguent contre un toit et une miche de pain. Il faut dire que les paysans de Ferelden souffrent encore des dégâts causés par le dernier enclin et que toute aide est bonne à prendre... Mais si ta question était comment ai-je pu échapper aux griffes des templiers, eh bien disons que je suis habile pour duper mes ennemis. »

La magie entropique était une école des arcanes très peu pratiquée de par son manque flagrant de panache. En effet, loin des boules de feu et des flèches foudroyantes, ce genre de magie usait du voile afin d’altérer les sens des personnes à proximité. Les experts en la matière pouvaient, disait-on, agir sur l’immatériel par l’intermédiaire de songes éveillés. Hélas, cette pratique était souvent mal perçue par la caste des mages, ces derniers la qualifiant fréquemment de « discipline des traîtres » à cause de ses utilisations souvent déplorables. De telle sorte que Ragnar préférait éviter de mentionner ses préférences pour les arts entropiques.


« Mais le monde est en plein changement et je veux participer à l’effort commun afin de donner un avenir pour notre race. Je suis par ailleurs un chercheur ayant de grandes connaissances sur le voile, mais j’ai peur que mes essais soient également partis en fumées avec le cercle de Kirkwall. Je souhaiterais donc partager mes compétences avec l’Inquisition. »

Sur ces mots, le mage riva son regard vers Varric, bien déterminé à prendre un nouveau départ vers une aventure qui s’annonçait dangereuse pour l’apostat. Car s’il était bel et bien résolu à étudier les failles pour la gloire des hommes, il n’était en revanche pas prêt à laisser passer l’opportunité que représentaient ces dernières pour la conquête de l’immatériel. Il devrait à présent redoubler d’efforts afin de ne pas trahir ses véritables motivations… Le pari le plus osé de sa vie, pari dont l’enjeu n’était autre que sa vie
.

Sam 9 Fév 2019 - 10:58

Anonymous
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Varric acquiesça sans mot dire, intégrant les nouvelles informations au fur et à mesure qu'elles lui étaient données. Il est certain que sur le spectre des diverses régions de Thedas, Férelden était plutôt du genre sans histoires en comparaison de la folie des grandeurs orlésienne, de la mégalomanie tévintide ou du culte de macchabées névarran.
D'un autre côté c'était aussi ce qui faisait le charme des contrées de l'est, avec l'histoire des bannorns et les bons plats qui tiennent au corps. Oh que ne donnerait-il pas pour du bon sanglier aux châtaignes et un peu de fromage féreldiens... Non, il ne fallait pas qu'il y pense, ce serait se faire du mal. Notant mentalement qu'il devrait toujours demander à sa Majesté Alistair de lui filer de quoi satisfaire son caprice du moment, le conteur en revint à ses moutons.

« J'imagine que tout le monde fait ce qu'il faut pour survivre en des temps pareils. On a rarement le luxe du choix quand on cherche à éviter les ennuis. »

Ce n'était pas lui qui allait jeter la pierre, du moins tant que le mage ne trempait pas dans de la magie du sang ou autre pratique moralement répréhensible. Certains le traiteraient peut-être de paranoïaque pour sa propension à considérer tout de suite le pire, néanmoins des années à traîner avec Daisy et l'ennemi public numéro un avaient de quoi forger le caractère en termes de confiance. Et encore, c'était sans mentionner le séjour gratuit dans les geôles des Chercheurs de la Vérité pour les beaux yeux de Hawke... Car certes cela lui avait permis de rencontrer sa plus grande fan en la personne de Cassandra, mais cela restait une mésaventure qu'il aurait bien aimé ne pas reproduire.
Mâchant un peu de son repas, il but un coup avant de répondre. Ragnar n'avait pas l'air d'un mauvais type et à vrai dire toute aide était bonne à prendre, l'Inquisition étant éparpillée sur tous les fronts malgré des moyens considérables et un nombre de membres toujours grandissant. Varric soupira, sentant qu'à moins que Cordélia ait du temps libre sur les prochaines semaines, Ragnar devrait patienter avant d'être officiellement reçu. Autant dire qu'avec son agenda de princesse, les probabilités d'obtenir audience rapidement étaient quasiment nulles.

« Je vois... C'est une noble cause. » Dit-il en haussant des épaules, peu certain de pouvoir tirer des conclusions de cette simple tirade.

Ce n'était pas qu'il doute de la parole donnée, seulement il était trop tôt pour juger à quel point cette détermination tiendrait une fois que le mage serait exposé à la titanesque ampleur de leur tâche. Actuellement entre les failles et les frictions politiques omniprésentes, c'était comme si l'Inquisition s'attaquait à une mère couveuse particulièrement hideuse : pour chaque appendice coupée à coup de gros efforts, il semblait que trois autres lui repoussaient. Urgh non, il fallait que son cerveau arrête de faire de telles comparaisons, ça finirait par lui faire perdre son appétit.

« Si votre truc c'est l'étude du Voile, j'aurai peut-être une paire de personnes à vous présenter. »

Crâne d’œuf et sire Moustache Pavus auraient sûrement grand plaisir à discuter boutique avec un autre passionné du sujet, d'autant que d'après son expérience les experts étaient extrêmement rares. Enfin... comme pour toute chose il était forcément possible d'apprendre en mettant des connaissances en commun, le tout était de bien choisir les interlocuteurs. En ce qui le concernait toutes ces théories thaumaturgiques étaient infiniment trop complexes, même si le surfacien reconnaissait volontiers que c'était un domaine intéressant et hautement exploitable comme source d'inspiration. Un jour peut-être, quand il aurait moins peur que le ciel lui tombe sur la tête.

« Ça risque d'être long avant que vous puissiez être reçu, même si je glissais un mot à Leliana en votre faveur. »

Il posa sa cuillère contre le bord de son bol, le regard perdu dans les flammes. Ce n'était pas la première ou la dernière fois qu'il jouait les bons samaritains, et par le Créateur des fois il se demandait pourquoi c'était toujours sur lui que ça tombait.

« Mais s'il vous faut un gîte j'imagine que je peux négocier un lit à Fort-Céleste en échange de votre aide. Notre guérisseuse a toujours les mains pleines avec nos agents blessés donc une paire de bras en plus devrait la soulager un peu... Mais il faudrait que je lui en parle avant de confirmer quoi que ce soit.
En attendant vous pourriez toujours vous faire un peu de sous en effectuant une mission ou deux... La paie est pas phénoménale mais c'est mieux que rien. Et avec un peu de chance si ça se passe bien, vous ferez bonne impression et je pourrai plaider votre cas. Qu'est-ce que vous en pensez ? »


Dim 24 Fév 2019 - 16:38

Anonymous
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L’esprit du mage commençait à s’embrumer sous l’effet de la boisson alcoolisée, d’autant que les flammes du brasier avaient réchauffé le corps engourdi de ce dernier. Cette même vague de chaleur combinée au vin chaud emplissait Ragnar d’un sentiment d’allégresse. Ses muscles, contractés sous l’effet du froid rencontré lors de son récent voyage, s’étaient détendus. C’est alors qu’il réalisa la fatigue que son organisme avait accumulé. C’était un étrange sentiment, comme si toutes vos forces étaient absorbées par le feu tandis que votre conscience sombrait dans ce qui semblait être un doux cocon de velours. Hélas, l’heure n’était pas encore venue de se reposer, il fallait donc pour le nouvel arrivant d’autant plus de volonté pour combattre cette douce torpeur.

« Ainsi donc, vous insinuez que votre inquisition regorge de spécialistes du voile ? Moi voilà réconforté ! Cela fait bien trop longtemps que je n’ai pas eu l’occasion de confronter mes théories à celles de mes confrères. »

Il fallait dire que les dernières années ne furent pas favorables pour les réunions et les congrès entre mages. Ragnar avait d’ailleurs souvent regretté la saine ambiance de travail des cercles des mages où l’on pouvait étudier de nouveaux théorèmes avec le concours de ses semblables. La magie étant un domaine encore largement incompris, il était nécessaire de soumettre ses propres hypothèses à l’œil d’un compère. C’était donc avec joie qu’il apprenait de la part de Varric qu’il pourrait à nouveau se livrer à de telles activités.

« Je comprends qu’il soit difficile d’obtenir audience et je ferais mon possible pour me rendre utile. Mais en attendant, auriez-vous un lit de paille dans ce campement pour que je puisse reprendre des forces ? Je dois admettre que mon voyage jusqu’ici fut très astreignant. »

La faim commençait à tirailler l’apostat qui sortit de sa besace un morceau de viande de bœuf séché qu’il attaqua à pleine dent. Il sortit également un morceau de fromage à pâte dure et en proposa une tranche au nain.

Mar 26 Fév 2019 - 1:07

Dorian Pavus
Dorian Pavus

– Inquisition –

Messages : 322

Un nouvel arrivant

"So, I'm a bit of light you stick in a window sill to impress passersby? All flash, no heat? Hmm... that's actually pretty clever." --D. Pavus


Long et pénible trajet, et rentrée pas si évidente. Premièrement, j’allais me taper le baratin classique pour avoir filé en douce sans en parler, et deuxièmement, Kaldenis allait probablement me passer un savon pour être parti sans elle. Aussi, autant de temps à cheval, j’étais à peu près en miette : le repos était accueilli avec amour et passion. Le froid mordant de Fort-Céleste ne m’avait pas manqué, mais surtout, une question essentielle qui avait enfin une réponse. Difficile de déterminer ce qui adviendrait par la suite, mais au moins c’était certain : ce n’était qu’un malentendu, et d’une part, cela me soulageait fortement. 


Je fis d’abord une escale au campement près du lac, pour au moins espérer trouver un peu de tranquillité avant de regagner le fort. Il y avait encore un petit bout de chemin tout de même, mais honnêtement, j’en pouvais plus. Je descendis de ma monture à mon arrivée, puis m’avançai en la tenant par la bride. Certains soldats me saluèrent, d’autres me prévinrent que j’allais sans doute passer un mauvais moment au fort. Je leur offris un sourire charmé. Certainement, j’étais parti en douce, et en autant de temps, il aurait pu se passer mille et une choses à l’encontre de l’Inquisition. Après, avec mon travail récemment fourni, j’avais pensé à tenter de faire pencher un poil la balance en ma faveur, histoire d’éviter deux-trois petits désagréments.

Une fois mon cheval attaché quelque part, je roulai des épaules dans le but inespéré de les faire craquer un minimum. Puis, je soupirai, avant de jeter ma tête vers l’arrière, histoire de craquer ma nuque – elle eut la volonté de craquer, elle au moins. 



Mon clair regard se portait alors sur la basse-cour qui me faisait alors face dans son intégralité. Alors que mon regard se perdit dans la braise du campement, l’envie de m’asseoir avec quelque chose de chaud à proximité m’envahit complètement. Et puis, il y avait du monde, et de ce monde que l’on ne voyait trop dans les parages ; mon regard se plissa d’incrédulité quand j’y aperçus un certain nain à la toison magique et à la langue bien sculptée. 



C’était quelque peu le calme avant la tempête, car je sentis que j’allais avoir une certaine conversation tout de même : disparaître une bonne semaine sans prévenir, c’était tout sauf discret, surtout pour quelqu’un comme moi. Mais bref, je verrais ça plus tard : au lieu de se tracasser, autant s’asseoir, s’entourer un peu, et converser. Cela me ferait un certain bien. 



Ainsi donc, je m’approchai de ce qui s’avérait être un duo, et le second visage était loin de m’être familier : un nouvel arrivant ? Malgré ma fatigue sans doute apparente, je gardai la posture assez droite et le sourire assez en biais, un rictus traditionnel et légèrement taquin. 

J’espère que tu ne t’es pas installé confortablement dans le froid par manque d’inspiration, Varric !


Depuis mon arrivée à l’Inquisition, je n’avais pas eu particulièrement le loisir de pleinement converser avec Varric, ou du moins pas au repos, tranquille, au bord d’un feu ou que savais-je. Sans relativement demander, ou plutôt, en demandant après, je m’assis sur une bûche à côté de la leur, du côté du nain agréablement loquace.

Si ma présence dérange, je ne serai pas long : je suppose que j’aurais à faire à la bibliothèque.


Ce que ça faisait du bien de s’asseoir sur autre chose qu’une selle : je soufflai du nez, avant de poser mon clair regard sur ce personnage que je ne connaissais pas. La pupille captivée par cette espèce de marque qu’il avait sur le front, j’étais loin de poser un silence dans la conversation.

Toujours plus de monde arrive ici, on dirait. Enfin, je suppose que vous venez d’arriver, je ne vous ai jamais vu auparavant.


Et d’une marque autant singulière sur le front, je m’en souviendrais. Un langage runique ? Un alphabet oublié ? Cette question me brûlait la langue. Je la gardai cependant dans un coin de ma tête, songeant qu’on demandait d’abord le nom des gens, avant de parler des petites particularités. J’inclinai alors la tête vers Varric.

Eh bien, présente-moi ton interlocuteur, il m’a l’air fort aimable !


Mar 26 Fév 2019 - 8:50

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La torpeur fatiguée dans laquelle était plongé son voisin était compréhensible et même légèrement contagieuse. Aussi le rythme paresseux de leur conversation avait au moins le mérite de laisser leurs cerveaux engourdis par le froid prendre leur temps. Varric sourit à la vision fort optimiste du mage, qui ne manquait pas d'imaginer les choses bien plus radieuses qu'elles ne l'étaient. Certes l'Inquisition bénéficiait de beaucoup d'experts dans ses rangs et ce dans des domaines très variés, néanmoins la magie et le Voile en particulier animaient de grands débats. Du peu qu'il avait pu entendre Dorian, Vivienne et Solas en discuter, il ne lui semblait vraiment pas qu'il y ait beaucoup de sujets où ils étaient d'accord. Ah ces incessants accrochages idéologiques et théoriques,... ça lui rappelait Kirkwall.

« Je ne prétends pas que l'Inquisition 'regorge' de spécialistes, mais certains de ses membres sont certainement passionnés par ce sujet de recherche. Enfin... quoi de plus normal étant données les failles ? »

Ce serait bien idiot de s'attaquer de front à un problème sans en comprendre l'origine et les causes. Pourtant il semblait terriblement difficile de déterminer ce qui avait exactement causé cette catastrophe et comment éviter que cela ne se reproduise. Pour le reste au moins avaient-ils miraculeusement réussi à trouver un moyen de refermer les brèches, ce qui leur faisait gagner un temps précieux. Pour l'instant. En réalité Varric se montrait soulagé d'avoir trouvé l'Inquisitrice, mais toujours animé d'un mauvais pressentiment concernant la suite. C'est que les expériences passées avaient fini par le doter d'un sixième sens lorsqu'il s'agissait de flairer les ennuis...

« Bien sûr. Je vais arranger ça, que vous puissiez dormir. » Dit-il de son ton le plus courtois, compatissant aisément avec le sentiment de fatigue. Lui aussi piquerait bien un somme pour récupérer des nuits passées à écrire sous la lumière basse d'une bougie...

Acceptant le bout de fromage d'un signe de tête et un merci, il termina de manger et se contenta du plaisir simple de la chaleur doucement irradiée dans son corps. Du moins jusqu'à ce que l'arrivée de son colocataire à la bibliothèque lui fasse hausser un sourcil surpris. Le retour de l'enfant prodigue, après une absence aussi éclair que remarquée... Ah c'était bien lui ça, il fallait tout faire en grande pompe !

« Papillotte... vous revoilà enfin. Je commençais à désespérer en absence de mon critique de lecture préféré. » Il se leva pour lui serrer la main, mais se rassit bien vite au confort du feu. « Et non vous me connaissez trop bien, je n'ai pas quitté ma tanière de mon propre chef... Notre chère Inquisitrice m'a demandé une faveur et je n'ai pas eu le courage de lui dire non. »

Le nain échangea un regard entendu avec Dorian, brûlant de l'interroger et le charrier sur la nature de son absence remarquée. Après tout il était un homme libre de ses mouvements, et Cordélia ne lui aurait sûrement pas refusé un temps libre pour vaquer à ses affaires s'il en avait. Par conséquent son escapade officieuse devait être aussi urgente que... personnelle. Son nez lui disait qu'il y avait une histoire croustillante là-dessous, et il ne se priverait pas de creuser plus tard, une fois qu'ils seraient en privé.

« Oh mais voilà que j'en oublie mes manières. Mille excuses. » Se levant à nouveau pour se plier dans une révérence aussi élégante que sarcastique, il posa une main sur sa poitrine et s'inclina. « Ragnar... voici ser Pavus, Dorian de son auguste prénom, illustre mage et thaumaturge nordique, fervent et exercé appréciateur de tout ce qui peut être lu ; icône de distinction, scandale et sens théâtral de l'Inquisition. »

Mar 5 Mar 2019 - 20:51

Anonymous
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L’étrange individu au sourire amène qui venait d’arriver dans le campement intrigua fortement Ragnar, à tel point que sa fatigue semblait s’être évanouie de manière fulgurante. Un tevinter ! Il n’y avait là pas de doute possible : la peau mate du nouvel arrivant était un attribut typique des terres ensoleillées s’étendant au nord-ouest de Ferelden. Le deuxième indice était si criard que n’importe quel individu éduqué aurait pu faire le rapprochement entre les riches soieries arborées par l’homme affable et une marque de haut rang, même si ce dernier était forcé de revêtir des couches plus adaptées aux climats locaux. L’apostat se souvint subitement de la réputation dont jouissaient les mages (car tout noble tevinter se devait de posséder des affinités avec le voile) issus de l’illustre empire : on les disait vaniteux et à l’ego démesuré. Mais était-ce là de l’arrogance déplacée ou plutôt un comportement découlant d’une culture ancestrale bien différente de tous ce que les gens de ces terres connaissaient ?
Ragnar était si absorbé par son analyse qu’il n’accorda qu’une oreille à la longue tirade du nain. Ser Dorian Pavus ? Il ne faisait à présent aucun doute que l’individu était issu d’une famille influente et son origine nordique venait d’être confirmée.  Son cœur s’était subitement emballé face à cette chance offerte par le destin : l’ancien mage du cercle de Kirkwall aspirait depuis de nombreuses années de pouvoir converser et en apprendre davantage sur les pratiques ancestrales de l’empire tevintide. Ragnar avait en outre un respect immense pour ces pionniers de l’immatériel qui ont trouvé la bravoure de repousser les limites des hommes jusqu’aux frontières de l’existence… Même si l’Histoire ne retint ces conquérants du voile qu’à titre de pêcheurs pour avoir libéré les enclins sur le monde. Cependant, l’apostat ne voyait en eux que de dignes quêteurs de vérité et il savait que nul ne pouvait identifier l’origine des catastrophes déclenchées par les archidémons. Le mage vagabond bondit subitement de son tronc puis s’inclina bien bas, ses cheveux de jais lui tombant sur le visage.

« Ragnar Norell, Ser, ancien mage du cercle de Kirkwall et humble érudit itinérant. Ai-je l’honneur de m’adresser à un Laetans ? »

Puis, lentement, mais toujours courbé, Ragnar releva légèrement la tête, découvrant entre ses mèches un œil de jade perçant.

« Ou alors… un Altus ? »
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