[Mission | Terminée] De griffes et de crocs [Pv. Tullia, Léopold]

La femme semblait assez énervée, ce qui ne faisait que m'amuser d'autant plus. Avec un sourire de prédateur et un regard brillant, je continuais de la titiller et de la moquer.

" Ho my ~... susceptible en plus !"

Elle était repartie à l'attaque vers moi, ce qui n'était pas pour me déstabiliser pour autant. Au contraire, j'étais prête pour un peu plus d'action. Son attaque avait raté, malheureusement pour elle, et j'en profitais pour essayer de la prendre sous sa garde. J'avais bondit vers elle en même temps et feinté vers la gauche pour essayer de la prendre à revers, mais mon coup fut dévié par son bouclier. Déséquilibré, je me retrouvais pendant un moment en situation de faiblesse, avec une ouverture non prévue dans ma garde. Je me préparais à l'impact, essayant dans un dernier réflexe de protéger ce qui pouvait l'être. Mais il y avait peu de chances, vu la vitesse et la précision de la jeune femme.

(jet de dé 1 : attaque --> échec )
(jet de dé 2 : défense --> échec )

Soudain, un cri déchira l'air, sonnant le clairon des véritables festivités. Un hurlement de douleur, d'effroi... Malgré ma position délicate cela me fit sourire, excitant encore plus mon sang malgré la douleur et les blessures. Je remarquais cependant à leurs expression que cela les perturbait. Je les regardais avec curiosité, avant de sourire et de leur faire une remarque des plus narquoise.

"Hé quoi, vous n'appréciez pas votre propre musique ? Bande d'hypocrites..."

je me mis à rire, à moquer leur propre vulnérabilité à ce qu'ils avaient invoqués. Pourquoi se montrer effrayé par un tel cri, alors que c'était ce qu'ils étaient venus provoquer ? Comme si la réalité de l'horreur leur revenait en pleine face, je trouvais cela d'un grand comique et un beau pied de nez. A mes yeux, s'ils étaient perturbés par ce simple cri alors qu'ils venaient pour tuer des civils, c'est qu'ils étaient vraiment pathétiques.

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Apparemment, Arthur ne voulait pas que son état s'ébruite. Peu m'importait, c'était sa vie après tous. Il me demanda alors d'appeler des renforts.

« Appelez des renforts ? Vous voulez que j’ordonne à des Gardes de se mourir pour rien, Monsieur de Val Forêt ? »

Je posais ma main sur la garde de ma lame. Nous n’avions prévu aucun renfort membre de la Garde, à ma connaissance, mais ça, Arthur semblait l’ignorer.

« J’ai vu vos hommes en arrivant. Ils étaient sur le qui-vive. S’ils n’ont pas eu le temps de nous informer de l’attaque avant qu’elle n’arrive, c’est que l’ennemi doit être bien plus nombreux qu’on peut le voir, ou que l’attaque a été minutieusement préparé. »

Je lançais un regard mauvais à Arthur. Avant de regarder vers l’extérieur.

Pourquoi diable les hommes de Celene nous attaquent ? Il n’y avait aucune subtilité dans cet assaut. Celene aurait agi avec plus de discrétion, surtout en sachant pertinemment, par Béatrix, que la Garde-Commandeur Tullia était là. Ou était-ce un de ses fidèles qui commandait ?

De plus, que devais-je faire ? Aider Tullia ou essayer de sauver les invités. En tant que Garde, je me devais de soutenir la Commandeur. Mais je savais pertinemment que les invités dans les jardins sont condamnés s’ils ont les laissait…

La Commandeur pourrait survivre aux combats et elle m’avait ordonné de protéger les invités. Après une longue réflexion, je dégainai mon épée et me dirigeais vers les jardins.

« Protégez les invités Monsieur de Val Forêt. »

Le cri strident qui émergea du plus profond de la demeure surprit en effet les adversaires de Tullia, mais pas comme elle le pensait : celui en retrait fronça des sourcils, le souffle court, avant de croiser le regard alerté de sa comparse de lame. Ils connaissaient cette voix, et cela ne leur disait rien qui vaille.

Cela dit, la raillerie de la Commandeure irrita la guerrière, qui tenta autant bien que mal de maintenir ses positions.

- « Rah, la ferme !! »
- « Louise, ça sent pas bon, laisse tomber. »

Le plus sophistiqué des deux rangea ses armes, le regard fixé vers cette porte. Mais aussi inattendu cela eût pu paraître, des hommes blessés sortirent de l’obscurité en provenance des jardins, portant les armoiries de Célène.

- « Patron, on a eu des imprévus ..  »
- « Comment ça, des imprévus ?! Ce sont des nobliaux de pacotille .. »

L’un d’eux toussa fortement, et les choses semblaient se figer l’espace d’un instant. Jérôme siffla d’irritation, avant de reprendre la parole.

- « Partons d’ici, on n’a pas signé pour de tels dérapages .. »

Louise, plus agacée, fixa Tullia dans le blanc des yeux, avant de cracher par terre. Elle essuya vaguement ses lèvres, avant de ranger son épée et de prendre le chemin de la nuit. Jérôme adressa un dernier regard à la Commandeure, rictus aux lèvres, avant de faire de même. Il se permit d’ajouter un petit quelque chose avant de partir.

- « Saluez Arthur de Val Forêt pour nous, s’il est encore en vie. Ça sent l’imprévu, et pas du genre qu’il a orchestré, cette fois. »

Et il s’en alla avec le reste de ses hommes, laissant en plant la Commandeure-Garde d’Orlaïs.

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Les yeux d’Arthur de Val Forêt, malgré l’état dans lequel il baignait, prirent la forme la plus ronde sur cette terre : le seul en mesure de le protéger allait faire QUOI ?! Mais ce n’était pas tout. Outré de recevoir des ordres de la part d’un rejeton, le noble s’indigna.

- « Comment osez-vous me dire quoi faire, espèce de sale .. a-attendez .. Mais attendez, par le Créateur ! »

Il s’en allait vraiment. Léopold était bel et bien en train de le laisser seul, alors qu’il était au bord de la mort par il ne savait quel maléfice. Quelle indignité ! Quelle honte ! Il se souviendrait de son incompétence, oh oui .. Lui demander, dans son état, de protéger les invités ?! Mais ne désirant pas être seul, et devant dans tous les cas prendre la même direction, il se hâta quelque peu, coincé entre l’outrance et la peur de mourir seul et abandonné.

Tout de même, le noble toussa encore, tremblant avec tant de force qu’il manqua de trébucher. Ce poison l’affaiblissait de plus en plus, et il n’avait aucune idée de qui aurait pu lui faire le coup. Un de ses elfes sûrement, ces charognes ne savaient pas être reconnaissant d’avoir au moins à manger et à boire, ainsi que du travail.

Mais le temps de réellement penser à toutes ces choses, sa tête se fit soudain plus lourde, comme dans un mélange de forte ivresse et de folle fièvre. Le temps de s’apercevoir de cela, il se retrouva à terre, sans avoir ressenti le moindre choc. Sa vision se troublait, les sensations disparaissaient de plus en plus ..

Cependant, dans la pénombre et venant de l’opposé de la porte menant à la terrasse, surgit une silhouette masquée. Lame à la main. Froid comme l’hiver, silencieux comme la mort. Arthur pouvait le voir, mais ne pouvait pas crier. Il pouvait le voir, mais ne pouvait pas appeler à l’aide. Mais il connaissait cette façon de procéder, cette aisance face à une victoire, à une infiltration si facile. Un assassin Orlésien.

Avant d’atteindre la porte, le bruit caractéristique d’une lame sortit de son fourreau se fit entendre. Je me retournais pour voir un homme sortir de l’ombre. Un assassin. Merde. Je regardais alors Arthur. La cible de cet homme, que je n’appréciais pas, mais pas au point de le laisser mourir sous mes yeux.

« N’approchez pas ! »

Faisant fit de mon bouclier, je me dépêchais de me mettre entre Arthur et l’inconnu.
La dague s’approchait de Val Forêt, par chance, ma lame s’interposa avant qu’elle atteigne le Seigneur. Elle glissa sur mon épée, et avant que j’eu le temps de riposter, l’assassin recula.

Je toisais l’assassin. Il semblait être un homme d’expérience. Mais il ne semblait pas avoir l’habitude d’affronter ses ennemis, plus de les tuer en un coup et sans le moindre combat.

Il reculait. Lui aussi me jugeait. Il tentait de voir un angle d’attaque, pour atteindre directement Arthur. Une dague lancée rebondit sans mal sur mon bouclier. Avant qu’il ne tente une nouvelle charge. Mon bouclier en position, il me contourna vers la droite (ma main non-directrice). Mon épée ne l’atteindrait pas attend et il le savait. Plutôt que ma lame, je brisais mes appuis et profitait de mon poids pour déstabiliser l’empoisonneur qui fut de nouveau obligé de reculer.

Il savait qu’une attaque ne marcherait pas deux fois sur le même chevalier. Et fut obligé de se retenir. Il tenta par 3 fois de nouveaux assauts sans jamais parvenir à me dépasser. Sa cible était en sécurité derrière mon écu. Il parvint à m’atteindre lors de sa deuxième tentative. Mais sa lame ne perça même pas la plaque de mon armure.

Cependant, c’était un homme prudent. Et chacune de ses stratégies lui garantissait une retraite facile et peu risquer. Je ne pouvais l’atteindre.

L'étais prête à enchainer le combat, mais un cri strident se fit entendre au loin dans la villa. Il était tentant de se retourner, mais je restais les yeux rivés sur mes adversaires, cherchant la première faille. Ce cri semblait les avoir déstabilisé, et finalement sonna même leur retraite. Avec hésitation, surtout la jeune femme qui cracha par terre en me fixant, ils reprirent leur chemin et s'en allèrent. Ce qu'il dirent fut des plus intéressants et confirma ce dont je me doutais. Avec un sourire je les laissais partir, rengainant mes dagues tout en répondant avec nonchalence à leur chef.

"Vous m'en direz tant...."

S'il était étrange que Béatrix envoie des hommes de célène ici alors qu'elle savait que nous étions présents, ce qu'il disait confirmait l'hypothèse que tout ceci n'était qu'une mise en scène. Mais dans quel but ? Pour montrer à d'autres nobles que les partisans de Célène, et Célène elle même n'étaient que des sauvages et des monstres ? Pour prouver à Léopold et à moi qu'ils étaient les "gentils" et nous convaincre de les soutenir ? Tuer autant d'invités dans ce simple but me paraissait un peu exagéré, mais cela montrait au moins l'état d'esprit de cet Arthur de Val Forêt. Il n'avait aucune pitié et sans doute aussi cruel qu'une wyvern en pleine chasse. Je souriais, ayant encore moins de scrupule à vouloir l'utiliser pour l'intérêt des Gardes, marchant entre les corps des invités massacrés sans broncher pour retourner dans la villa. Il fallait que je retrouve Léopold maintenant. Et je n'eus pas à chercher bien loin. A peine quelques couloirs traversés je le vis en train de protéger avec son écu notre hôte, face à lui ce qui semblait être un assassin. Dos à moi et focalisé sur sa proie, il ne m'avait pas encore vu. Je souriais, sortant aussitôt une de mes dagues empoisonnées pour la jeter sur l'assassin. Celle-ci atteignit son but, transperçant le haut de la cuisse de l'assassin. Je souriais, sentant que j'allais bien plus me divertir ici qu'avec ces faux-partisans au dehors.

"Voilà qui est bien plus amusant ~ ..."

L'assassin avait été surpris, avait retiré la dague et commençait à vouloir battre en retraite. Pris entre deux feux il n'avait que la fuite comme option. Il commença à s'enfuir, et je le poursuivais assez tranquillement. Car malheureusement pour lui ma dague avait son propre cadeau, et bientôt il se mit à trébucher et à tomber par terre, ses jambes se dérobant sous l'effet du poison paralysant. Je le rejoignais sans peine, le désarmais et me préparais le frapper quand un bruit et déglutition se fit entendre derrière son masque. Je le lui retirais, découvrant l'homme les yeux révulsé et bavant un mélange de mousse et de sang. Je tiquais, fronçant des sourcils. Ben voyons, le suicide plutôt que de divulguer des informations... Quel manque certain de bravoure. Et surtout je n'allais pas pouvoir m'amuser à le torturer un peu pour le faire avouer. Enfin, peu importe... N'ayant plus aucun intérêt pour lui je le laissais là, retournant sur mes pas pour rejoindre Léopold et Arthur. Les découvrant je souriais, fixant l'homme à terre de mes yeux pétillant de malice tout en parlant avec une certaine satisfaction.

"Je dois dire que vous organisez des soirées des plus divertissantes ha ha ha ! Je savais qu'en Orlaïs vous aviez un certain goût pour le drame et les assassinats, mais là c'est presque aussi bien qu'en Antiva. Je vous félicite."

Je m'approchais d'eux, remarquant qu'il y avait du sang au coin des lèvres du seigneur. Je fronçais des sourcils, ne voyant aucune plaie. Je m'accroupissais à côté de lui, l'observant comme un étrange animal. Je pris même la liberté de tendre la main pour récolter un peu de sang mêlé de salive qui coulait le long de son menton pour le sentir.

"Mhh... voyons voir cela... Je pense que je peux faire quelque chose pour vous."

Une odeur caractéristique à ce sang m'arracha un nouveau sourire. Il y avait donc du poison, mais rien ici que je ne puisse contrer. Il était peut être virulent et mortel s'il n'était pas traité rapidement, mais heureusement pour lui j'avais toujours quelques pharmacoppée de secours sur moi. Comme ce que j'avais donné à Léopold avant d'entrer dans ce nid de vipère. Je donnais à Arthur un premier mélange à boire avec un peu de vin trouvé non loin, puis une fiole d'elfidée pour aider son corps à se remettre de l'hémorragie interne. Et le tour est joué ! Non vraiment, ces soirées orlésiennes, il faudrait en organiser plus souvent.

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Grâce à la vivacité d’esprit de Léopold ce soir-là, ainsi qu’à l’intervention salvatrice de la Commandeure-garde Von Raijer, la vie d’Arthur de Val Forêt fut épargnée par le destin aléatoire d’Orlaïs et de ses Jeux. Cet assassin n’était clairement pas prévu dans son petit divertissement sanglant, et il se maudissait de ne pas avoir su mieux anticiper les événements, tel un pauvre amateur.

Il lui fallut une journée de repos complète pour que son visage si expressif retrouve quelques couleurs. Cependant, il réalisa une fois sur pied de l’embarras à devoir justifier aux deux Gardes les événements, ainsi que la présence de ces bandits. Ce fut rouge de honte qu’il griffonna une missive destinée à la Garde-Commandeure depuis son office, avant de la lui faire parvenir dans les plus brefs délais.

Ayant été en repos forcé lors de leur arrivée réelle à Térébinthe, Arthur de Val Forêt ne put réellement organiser de célébration à cette occasion, une vraie cette fois. Mais il savait une chose : il devait la vie aux Gardes, et il veillerait à ses engagements, surtout celui de leur fournir un refuge, un toit. Ils étaient les bienvenus et chez eux à Térébinthe, tout comme sur ses terres en général. Arthur de Val Forêt était un homme excentrique et dramatique, mais il n’oubliait pas. Il n’oubliait jamais.

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Je déclare la mission terminée. Merci énormément pour vous être accroché malgré les difficultés et tous les changements de MJ qui ont eu lieu. Votre justificatif d'achat du port et du navire est officiellement complet, et vous recevez également les 30pts de fin de mission.