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Ven 22 Fév 2019 - 12:14

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
– PNJ –

Messages : 223
Le soleil décline déjà quand vous arrivez à la lisière du domaine de votre hôte, Arthur de Val Forêt. Il fait froid aujourd'hui, l'hiver arrive à grands pas et les feuilles mortes jonchent la route sous vos pas. La forêt est maudite, dit-on, et les histoires de voyageurs disparus dans son ombre sont légion... Et pourtant, il est des plus simples de repérer le domaine. Bordé d'immenses barrières en bois, des gardes patrouillent régulièrement aux alentours, portant fièrement les couleurs de vert et de pourpre de la famille. Il y a une certaine rigidité dans leurs gestes, comme s'ils se préparaient à un combat ou à contrer une menace.
Le sentier principal se dessine devant vous, bordé d'immenses arbres, dont la cime vient défier les cieux. La nuit tombe sur Val Forêt, et Gardes parmi les Ombres, vous vous glissez pour rencontrer celui qui a déjà fait couler tant d'encre.
Vous auriez pu vous attendre à une réception mondaine dans une salle richement ornée, mais vous comprenez bien vite qu'il n'en est rien. D'immenses braseros illuminent le parc, entourés de tables dont la simple vue vous fait oublier le sens de sobriété ou de démesure. Quant à la petite réception privée, il s'agit naturellement d'un concept propre à la noblesse orlésienne : une trentaine de serviteurs masqués, une ménestrel, une bonne quinzaine d'hôtes de marque. Quelques serviteurs elfes vous accueillent avec déférence, vous proposant des rafraîchissements ou des capes plus chaudes pour passer la soirée. Un homme, visiblement au centre de l'attention d'un petit groupe, se détache poliment d'eux pour se diriger vers vous. Vous notez la finesse de ses vêtements et les amas de fourrure délicate, et l'épée richement ornée à sa hanche gauche. Il porte un masque de chat, de bronze et d'argent, ce qui finit de vous confirmer son identité.
« Les voici donc, mes fabuleux héros ! Bienvenue dans mon humble demeure, amis, je suis ravi de vous recevoir ! » La voix est grave mais enjouée, la diction parfaite. Arthur s'incline avec déférence devant Tullia, et dépose un baiser sur sa main. « Commandeur-Garde, vous êtes ici chez vous. C'est un véritable honneur. » Il se tourne ensuite vers Leopold, et le salue avec déférence – mais sans baise main. « Et vous devez être... Leopold de Haute Tour. Nous ne nous sommes jamais vus je crois, mais j'ai entendu parler de votre famille. Soyez le bienvenu également, mon cher. »
Arthur recule d'un pas et désigne de la main le banquet. « Je vous en prie, profitez donc ! Tout cela est pour vous, après tout ! » Il vous accompagne d'un pas vif vers une table. « Commandeur-Garde, vous n'êtes pas d'Orlaïs je crois. Vous devez absolument goûter à ce pâté en croûte de cerf au vin d'hiver ! Un délice ! Et Leopold, vous m'en direz des nouvelles, j'en attends beaucoup de votre avis ! » Un elfe se rapproche pour glisser quelques mots aux oreilles d'Arthur. Ce dernier hoche la tête et le congédie d'un rapide geste de la main. « Je reviens tout de suite, j'ai les derniers préparatifs à faire pour votre surprise. Ne bougez pas. » En l'espace de quelques secondes, l'homme s'est éloigné, vous laissant seuls, face à un banquet débordant de victuailles luxueuses.

Je vous invite à installer vos personnages dans ce décor assez particulier avant d'entrer dans le vif du sujet. Tout au long de la mission, privilégiez les réponses courtes si vous pouvez. Amusez vous bien !

Ven 22 Fév 2019 - 13:39

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520


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De Griffes et de Crocs


La marche était longue, mais remonter vers le nord n'avait jamais été aussi agréable. Partis depuis plusieurs jours, Léopold et moi-même allions à la rencontre de notre fameux bienfaiteur. Ce noble orlésien, dont les lettres contrastent tellement à ce que mes informateurs ont put me ramener comme informations. Si mieilleux et obséquieux, alors que tout semble le donner comme une personne peu aimable. J'avais beaucoup d'attente à sa réception, et plus nous approchions de notre destination, plus j'étais prise d'entrain et d'excitation. Le jour déclinait, et nous arrivions enfin au bout d'une route, marquant le passage dans une forêt. Il y avait la bannière du seigneur, ainsi que des Gardes. Un simple coup d'oeil sur leur accoutrement et leurs déplacements montraient qu'ils n'étaient pas des soldats d'apparât. une certaine tension également, et une méfiance alors qu'ils nous voyaient dans nos uniformes de Garde des Ombres. Mon instinct me disait que cette soirée sera des plus amusante, et la bête en moi ronronnait de plaisir. Je souriais, jetant un regard brillant d'excitation à Léopold tout en roucoulant mon contentement.

"Haaa.... Je pense que nous y sommes. On va bien plus s'amuser que ce que l'on croit je pense... Reste sur tes gardes Léopold... "

De l'extérieur j'étais toujours aussi souriante, saluant les gardes et montrant notre invitation. On nous laissa passer et remonter le chemin à travers la forêt. Pendant notre lente ascension, nous pouvions entendre au loin le son mélodieux d'une musique et les quelques brouhaha d'une compagnie nombreuse. Pendant notre marche, je donnais mes dernières indications avant de rentrer dans ce nid de vipères.

"Bon, je compte sur toi pour analyser un peu la situation. Tu as l'avantage de pouvoir te mettre en retrait pour observer pendant que j'attire l'attention. Fait comme si nous entrons en territoire ennemi. Mais restons courtois, il serait dommage de ne pas louer certains lien, non ~ ? Fu fu fu.... Par contre, n'abuse pas du vin que l'on te donne ou de la nourriture. On ne sait pas le degré de poison qu'ils pourraient avoir mis, et tu es moins endurant que moi."

Je lui fis un clin d'oeil, alors que les braseros plus nombreux annonçaient la fin de notre chemin de tranquillité. Le chemin amenait à un aprc, où de nombreuses personnes se trouvaient. Du moins, nombreuses pour ce qui est sensé être une petite soirée privée. Je souriais un peu plus, m'avançant avec sérénité tout en observant l'assemblée. Quasiment tout le monde portaient des masques, à part les elfes qui servaient les invités. Les vêtements semblaient également compliqués, de tissus raffinés qui firent vibrer ma fibre esthétique antivane. Ce que dégageaient nos uniformes était bien différent. Le bleu nuit et l'argent, des armures et des armes de terrains, des bottes ayant fait la route. Mais le Griffon d'Argent sur nos épaules donnait une prestance toute légendaire et militaire à notre condition de Gardes des Ombres. Au début personne ne faisait vraiment attention à nous, déboulant avec simplicité et comme des ombres sous la lumière des braseros. Seuls quelques serviteurs nous interpellèrent avec politesse pour nous proposer de quoi nous rafraichir et même nous proposer des capes chaudes. Je les remerciais avec un sourire et ma voix chaude d'antivane, mais ne prenais rien. Sur nos épaules, nos capes de voyage étaient bien suffisante, et l'hiver tout juste naissant n'était rien comparé au froid que nous avions subit aux Dorsales de Givre pendant des semaines. Peu à peu, l'attention se porta sur nous. L'uniforme, les seules rares personnes sans masques... Ma chevelure d'une blancheur étrange, et mes yeux de démons que certains arrivaient à percevoir. Mais un homme vint rapidement vers nous. Une stature solide, surannée de fourrures et de riches apparats. Son masque de chat, symbole de la maisonnée, ne donnait pas de doute sur son identité. A sa venue enthousiaste et qui me refaisait penser à ses lettres, j'esquissais un sourire malicieux. Mon regard perçant était posé sur cet homme, qui se présenta et me fit un baise-main. Je le laissais faire, respectant cette coutume et le saluant en m'inclinant légèrement, à la façon militaire. Je lui répondis d'une voix chaleureuse et toute aussi enjouée, transpirant l'accent exotique et charmeur d'Antiva. Mais mes yeux étaient posés sur lui comme un prédateur guettant une proie, mon sourire ne pouvant s'empêcher d'être carnassier.

"Seigneur Arthur de Val Forêt... Le ravissement de cette rencontre est partagée ~ ... Je vous remercie de nouveau pour cette invitation et pour votre hospitalité. "

Il avait également salué Léopold. A croire qu'il s'était bien renseigné. J'espérais que la famille de Léopold n'allait pas nous amener de problèmes, du moins avec leurs relations avec ces autres nobles. Et en un sens... j'espérais que cela allait pimenter un peu les choses. A peine les premières civilités de faites, il nous montra les différentes tables de victuailles, de quoi faire tourner la tête à bien des gourmets. La frugalité de nos repas à Térébinthe n'était en rien comparable à cela, et l'appétit des Gardes des Ombres était tout aussi légendaire que leurs exploits. Mais nous étions en mission, et mon habitude des poisons me donnait instinctivement modération. Arthur nous accompagna, se rapprochant de moi tout en badinant un peu. Ne pas être d'Orlaïs, c'était plus qu'une évidence et facile à trouver. Me ventant les mérites des différents mets, je le remerciais galamment avec un sourire et un petit rire amusé par son engouement à nous engraisser.

"Je vous remercie, nous ferons honneur à votre tablée. "

La conversation fut cependant coupée court par l'intervention d'un elfe qui vint parler à son maitre. Je n'entendis pas ce qu'il avait à dire, mais Arthur dû en conséquence s'éclipser, prétextant l'organisation d'une surprise pour nous. Mon intérêt fut piqué, et je le laissais prendre congé en inclinant légèrement la tête. Je me tournais vers Léopold, réprimant avec beaucoup de mal un grand sourire, mes yeux étranges se posant avec malice sur lui.

"Une surprise, hein ? Crois tu qu'il va nous sortir un ogre à se mettre sous la dent ~ ? Fu fu fu ~... Ca au moins ce serait divertissant. "

Je riais un peu, profitant de la proximité d'un serviteur pour prendre un verre de vin. A présent, nous pouvions commencer à observer et à être observé. En l'absence du maitre du jeu, je me demandais qui oserait s'approcher de nous ? Regardant rapidement l'assemblée de mes yeux brillants, c'était comme un défi silencieux lancé à ceux qui nous regardaient avec insistance. Portant la coupe à mes lèvres, ne sentant aucune odeur étrange pouvant révéler du poison, je buvais quelques gorgées de ce délicieux vin rouge. Des griffons dans un nid de vipères.... qui va l'emporter ?

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Mer 27 Fév 2019 - 0:15

Anonymous
Invité

Invité


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Un retour dans le Jeu…


Alors que la nuit enveloppait la région de sa sombre cape, notre petit groupe pouvait enfin voir le domaine de notre "généreux mécène". L'air était froid, mais loin d'être insupportable, et la marche à pied jusqu'à la demeure de cet Arthur de Val Forêt, bien que longue, n'avait pas été des plus difficiles. J'avais tenté de faire des recherche sur cet individu, comme la commandeur-garde me l'avait demandé, mais le seul contact que j'avais encore avec le monde de la noblesse, ma jeune sœur en l'occurrence, n'avait aucun renseignement sur lui…
Le manoir était sous la surveillance de sentinelles à la livrée du propriétaire de ces lieux. Si leur présence n'était guère surprenante, surtout en ces temps troublés, leur façon de se mouvoir et d'observer l'horizon comme si ils attendaient de la compagnie était perturbante. Leurs manières ne me mettaient pas en confiance et la remarque du Commandeur ne faisait rien pour me rassurer. Remarque auquel je répondis avec un simple signe de la tête approbatif.

Après avoir montré nos invitations, nous nous dirigeâmes vers le manoir, plus nous nous rapprochions de la demeure et plus nous pouvions entendre la musique de la "petite réception"...
Alors que nous nous approchions de la réception qu'avait organisée notre hôte, la Commandeur fit un dernier récapitulatif des dangers et de nos objectifs de la soirée…
 
"Ne vous inquiétez pas, Commandeur. Je ne me risquerais pas à m'empoisonner en allant boire du vin… et je ne ferais pas de vague, vous pouvez compter là-dessus."

Enfin, nous étions à cette réception, à notre arrivée, peu de monde ne s'intéressait à nous, hormis peut-être les elfes qui nous proposèrent des boissons et des capes. Tout comme la cheffesse, je refusais poliment. Je n'avais aucune envie de subir le goût acerbe du vin, quand bien même la bouteille devait coûter plus cher qu'une armure complète de Garde…

Enfin, nous rencontrions notre hôte, en tout cas son apparence était celle que l'on attendait d'un homme t-elle que lui.
"Héros"? Cela faisait quelque temps que le terme "héros" et "Garde des Ombres orlésienne" n'avait pas été associé… Depuis l'Inébranlable en réalité. Bien loin de me flatter, cette appellation m'irriter, mais je parvins facilement à le cacher.
En toute galanterie, Sire Arthur fit le baise-main au Commandeur, avant de finalement ce retourné vers moi.

"Je vous remercie, messire Arthur, c'est un honneur d'être accueilli dans votre demeure."

Alors qu'il me parla de ma famille, je me rendis compte que je ne m'étais pas renseigné sur l'opinion politique de notre hôte. Même si la Garde avait toujours préservé la neutralité politique, la présence d'un membre d'une famille soutenant un prétendant différent serait sans doute perçue comme une insulte… Bien qu'il ne montrait rien, après tout qui pouvait prétendre savoir ce qui se tramait derrière ce masque-chat...

Le maître de maison dut alors s'absenter pour peaufiner notre "surprise"... Ce mystère ne me disait rien qui vaille…

"Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un ogre, même avec un masque, je suis sûr que ses cornes le trahiraient…"

Je pris rapidement conscience que ma vaine tentative d'humour était vouée à l'échec… et sans réellement attendre une réponse je m'éloignais de quelques pas, cherchant un endroit tranquille pour observer les invités, posant, par réflexe, la main sur la garde de mon épée…

Contrairement à la Commandeur, je refusai poliment, et systématiquement, d'un geste de la main, les verres de vin que me proposèrent les serviteurs.
Que cette soirée soit soumise ou non à des péripéties, je savais que ce retour dans le Jeu n'augurait rien de bon.


Jeu 28 Fév 2019 - 18:08

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
– PNJ –

Messages : 223
Un moment passe, l'obscurité domine à présent Val-Forêt. La plupart des invités semblent apprécier cette soirée, à en juger par les messes basses qui bruissent dans les recoins, à moins qu'ils ne se préparent au divertissement assuré par le présent de leur hôte envers la Garde des Ombres. Vous sentez des regards peser sur vous, souvent à peine voilés, et l'écho de conversations. Il semble y avoir une certaine méfiance, que vous entretenez, et l'histoire de l'armée de démons jaillissant des ruines de l'Inébranlable est de toute évidence dans les pensées. Pour autant, personne ici pour mettre en cause votre honneur et venir jouer de son avantage dans le Noble Jeu : la conduite est respectueuse, et vous pouvez vous douter qu'Arthur de Val Forêt n'y est pas pour rien.
Soudain, de lourds tambours résonnent dans le parc, pulsations profondes, vibrations dans le sol. Les serviteurs elfes s'écartent avec déférence, et tous les regards se tournent vers vous. La barde s'avance vers vous, et levant les deux mains vers le ciel, s’exclame, de manière à ce que tous puissent l'entendre. « Il est temps, chers amis ! Arthur de Val-Forêt nous appelle ! Ne le faisons point attendre. » Elle s'engage le long d'un chemin aux cailloux blancs, bordé de haies, et vous la suivez avec les quelques nobles. Vous arrivez rapidement à un petit jardin circulaire à l'écart. Une fontaine de marbre blanc est au centre, et Arthur domine fièrement, derrière, du haut d'une volée de marches menant directement à son manoir. Le jardin est bordé de haies, et des flambeaux sont installés sur toute la bordure. Vous notez également quatre immenses tambours et leurs musiciens, réduisant peu à peu le volume pour quelque chose de plus discret, et de plus rythmé aussi.
Les nobles se dispersent dans cet espace, et au bout d'une trentaine de secondes, l'homme au masque de chat lève la main, et le silence se fait. Pendant un instant, ce silence plane sur vous, étourdissant, perturbant. « Chers amis, il est temps pour moi de prendre la parole pour saluer, une fois encore, la très célèbre Garde des Ombres ! Nous, orlésiens, n'oublions pas vos sacrifices, et nous continuerons de les honorer, quel que soit le chemin tortueux qui s'ouvre devant vous. Je suis heureux de pouvoir apporter ma pierre à l'édifice, et cette soirée et en votre honneur, vous qui tenez bon en ces temps difficiles, vous qui vous dressez encore contre l'ennemi ! » Il vous désigne de la main et vous invite en cela à vous avancer un peu, à vous mettre devant lui. Des applaudissements jaillissent de la foule. C'est la fête ce soir, de toute évidence. « Commandeur-Garde, permettez moi à présent de vous offrir un modeste présent, qui, je l'espère, ancrera encore d'avantage notre amitié naissante. » Vous voyez des serviteurs elfes arriver derrière Arthur et descendre laborieusement les marches, portant quelque chose de caché sous un drap de soie rouge. Quelque chose de visiblement très lourd.
Un sourire se dessine sur le visage du noble, et il fait signe aux elfes de lever le voile. Le rideau tombe, dévoilant un énorme buffet de bois, finement ouvragé, aux sculptures de griffons. Un second groupe de serviteurs vient délicatement y poser des piles d'assiettes en porcelaine, elles aussi aux couleurs de la Garde. « J'ai pensé que votre confort et celui de vos hommes en serait amélioré. Térébinthe était assez austère quand je vous l'ai donné, et nous savons tous que ce genre de choses peut jouer sur le moral. Il faut parfois du superflu pour se concentrer sur l'essentiel. N'êtes vous pas d'accord, Leopold ? »

Jeu 28 Fév 2019 - 21:43

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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De Griffes et de Crocs


Le temps se rafraichissait, mais l'ambiance était somme toute bien agréable. Même Léopold c'était aventuré à faire une blague, m'arrachant un petit rire. Je ne sais pas si c'était la blague en elle même qui me faisait rire, ou bien l'attitude si tendue de ce Garde qui semblait être jeté dans une fosse aux lions. Il s'était écarté de moi, et je l'observais tranquillement, sirotant mon verre. nous étions observé, et mes oreilles fines pouvaient entendre quelques chuchotis. L'Inébranlable, les hordes de démons, le courage des Gardes, leur déshonneur... Tout cela m'arrachais un sourire malicieux, alors que mes yeux s'étaient rivés sur les montagnes de mets. Je voyais de nombreuses personnes venir de temps en prendre des aliments, et ils n'avaient pas l'air d'assassins. Je me risquais donc à prendre quelques bouchées, appréciant le goût de ces mets fins sans trouver la saveur amère du poison. Il faut dire, les orlésiens savent de quoi ils parlent quand il s'agit de cuisine. Rien à voir avec ce qu'on mangeait à Férelden ou alors à Térébinthe. J'avais sans doute gagné au change, si je pouvais de temps en temps accéder à ce genre de choses, je viendrais squatter la table de Val Forêt ou de Béatrix plus souvent. tout en picorant, j'observais et j'écoutais, sans pour autant me diriger vers un quelconque noble. Je n'avais pas d'excuse pour m'approcher d'eux, et il me semblait qu'agir de la sorte était assez insultant. En temps normal j'en aurais fait mon sport de la soirée, mais l'occasion était au démêlage de l'intrigue et non à la propagation du chaos pour mon propre plaisir. plus tard, peut être... Ma première impression, de ce que j'entendais et de ce que l'ambiance faisait ressentir au monstre en moi, il n'y avait pas à s'alarmer. Pas d'ambiance complotistes, ni de regards meurtriers ou empreints d'envie de sang. Les convives n'avaient pas l'air d'être de mèches, et plus de curiosité badine qu'autre chose. Soudain, le bruit des tambours se firent entendre. Je frémissais, mon sang tournant d'un tour en pensant à l'appel de la guerre. combien de fois nous avions entendu ces sons dans les Tréfonds, à l'approche des campements d'engeances. Une lueur meurtrière passa en un éclair dans mon regard, mais le rythme était bien différent des appels à la violence. Je m'étais calmée aussi vite, le seul signe de cette aspiration au sang pouvant se lire dans mon sourire plus carnassier et mes yeux brillants. Une barde vint vers moi, nous invitant à la suivre pour rejoindre le fameux "présent". Tout était dans le trop, mais cela m'amusait beaucoup. Les torches, le sois disant mystère... Les convives étaient aussi curieux et très festifs. Nous suivions, Léopold et moi en tête de file. Je n'avais pas quitté ma coupe de vin, dont j'avais pris le soin de remplir avant de repartir. L'endroit était magnifique, et l'hiver n'enlevait rien à la beauté de ces jardins. Les torches, les chemins en graviers, les haies... Nous arrivions devant des escaliers menant au domaine, éclairés par d'autres torches, faisant un jeu d'ombre amusant sur la maison. Trônait sur les marches notre hôte, qui très pompeusement s'adressa à nous. Encore plus de courbettes, de graissage et de caresse dans le sens du poils. Plus ça allait, et plus cela montrait la grossièreté de ses attentions. Mais il fallait sourire, se laisser aller aux applaudissements. Ma curiosité pour la grosse chose drapée de rouge derrière le seigneur de Val Forêt était la seule chose qui me faisait tenir tranquille. Quand les serviteurs l'apportèrent, cela avait l'air bien lourd. Une cage avec un animal sauvage ? Une ... wyvern peut être ? Vu l'excentricité de ses attentions, la probabilité était suffisante pour faire naitre mes espoirs. Après tous ces effets et le drap enfin enlevé, mes yeux pleins d'excitation tombèrent sur.... une table... ou plutôt un buffet, majestueux avec ses griffons sculptés. Tant de pétulance inutile pour les Gardes des Ombres... Il me FAUT cette table !! En plus du bateau, une telle table serait parfaite dans le baraquement. Je le voyais parfaitement pour mon bureau, comme table de commandement. L'inquisition a bien trucidé un arbre millénaire entier pour en faire une, je peux bien avoir d emon côté quelque chose de plus sobre, comme cette table de Griffons. Des assiettes étaient également du lot, mais elles ne m'intéressaient pas du tout. Je m'approchais de la table, alors que nôtre hôte mettait en avant l'avantage d'avoir un peu de futile dans une vie de pragmatisme. Je touchais le bois noble de cette table, souriant d'amusement. Toute cette extravagance... Peu importe si les intentions de ce seigneur n'étaient pas bonnes envers la Garde, ou du moins à dessein. Tant que je pouvais avoir une compensation quelconque, cela m'allait de jouer un peu à son jeu. Cela ne m'empêchera pas de l'égorger le moment venu s'il essaye de m'entourlouper. En attendant, cette petite folie d'ameublement me convenait bien, et d'une voix chantante je complimentais ce présent.

"Ma foi, cette table est dans un pure style orlésien, j'aime beaucoup !  "

Je souriais, continuant d'admirer la table sans prêter attention aux plats.

"Vraiment remarquable... Le Héro du 5e Enclin, le Garde-Commandeur Cousland n'en a pas de semblable à Fort Bastel. Ca et le navire, vous nous comblez vraiment et nul doute que la Garde d'Orlaïs se trouve bien mieux que celle de Férelden, ha ha ha ! "

Je me mis à rire, me tournant de nouveau vers notre hôte. Les assiettes me faisaient de l'oeil à présent, mais elles n'avaient pas la même valeur à mes yeux que la table. Je ne pouvais le froisser en refusant ouvertement les assiettes, mais j'avais ma petite idée en tête.

"Cette vaisselle est exquise, et mérite d'avoir les meilleurs plats servis sur elle. Je crains qu'entre les mains de mes trop rustres Garde des Ombres et de nos repas frugaux, elles ne soient bien malheureuses... Pourquoi ne pas les Garder, Ser Arthur ? Il nous fera alors plaisir de venir une prochaine fois honorer votre table et elles seront alors toute à leur place pour plaire à nos yeux... Je serais plus rassurée de les savoir entre les mains du bienfaiteur de la Garde d'Orlaïs. "

Je me rapprochais de Ser Arthur, inclinant légèrement le buste avec élégance. Il fallait bien que je réponse à sa bienveillance d'une certaine manière devant ses convives, mais également tenter de calmer ses ardeurs quant à ses cadeaux. Un peu c'est bien, mais trop serait gâcher le potentiel de mes hommes. S'ils devenaient paresseux et affectés comme tous ces nobles orlésiens, à quoi serviraient mes entrainements draconiens ? Avec charme et sourire aimable, je remerciais notre hôte.

"Votre générosité vous honore, à ce rythme je crains que mes Gardes ne prennent la grosse tête et ne finissent par devenir flegmes... Une prochaine expédition dans les Tréfonds, cela leur fera du bien après la chasse au dragon, fu fu fu ~.... N'est pas Léopold ? Cela nous avait bien amusé, il faut que j'organise autre chose du genre. "

Je riais de nouveau, espérant avoir attiré l'attention des convives et d'Arthur sur un autre sujet. Je savais les nobles orlésiens friands d'histoire d'aventures et de gloire. Les Tréfonds et la chasse aux dragons devaient, je l'espérais, attiser un peu leur curiosité sur autre chose que les présents devant nous. Et il fallait espérer que Léopold joue le jeu.

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Ven 15 Mar 2019 - 0:48

Anonymous
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Un retour dans le Jeu…


La nuit avait enfin recouvert totalement l'Empire d'Orlaïs, et seuls les nombreux braseros du domaine produisait de la lumière. Lumière qui reluisait sur les différents masques en métal ainsi que les griffons d'argents sur les uniformes de la Commandeur et moi…

Même si la soirée semblait avancée au ralenti, je fus plus que satisfais de constater qu’aucun noble ne semblait venir me parler… néanmoins, ce que disait certain des invités ne m'était pas très agréable, les souvenirs traumatisant de l'Inébranlable, la mort de mes compagnons… et même si aucun ne semblait dédaigneux, je ressentis une certaine honte…

Alors que j'étais absorbé par mes pensées, un bruit me fit sortir de mes tristes songes, surprit dans un premier temps, je faillis sortir ma lame de son fourreau… mais l'attitude passive des convives me convainquit que cela n'était pas nécessaire… La rhapsode qui animait la soirée harangua la foule, proclame que notre hôte, Arthur de Val Forêt, nous appelais à lui.

Nous pûmes alors voir le cadeau de notre hôte, un présent imposant cacher par un drap de soie rouge. Je laissais mon imagination vagabondée pour essayer de deviner ce que pouvait couvrir ce drap… un coffre remplit de quelconques ressources ? Non, il n’aurait pas pris la peine de cacher ce qui était déjà protéger de la vue de tous sous son couvercle… Je n’eus pas le temps de formuler d’autres hypothèses, car sir Arthur ordonna à ses sbires de nous montrer son cadeau… un buffet… et cerise sur le gâteau, une magnifique vaisselle assortie. J’eu bien du mal à ne pas glousser devant ce cadeau improbable…
Il me questionna sur cet amusant présent et je répondis de façon la plus sérieuse possible :

"L’essentiel ne peut exister sans superflu, seigneur Arthur… et aussi superflu peut-elle être, cette table est splendide."

Je ne sais pas si c’était le genre de réponse qu’il attendait, et en réalité, je m’en moquais un peu… j’avais plus répondu par instinct, comme pour répondre à un vieux réflexe…

La commandeur commença elle aussi à complimenter la table, se réaccaparant, à mon plus grand plaisir, l’attention de l’auditoire… et même si la table semblait lui avoir tapé dans l’œil, la porcelaine semblait moins la captiver… aussi, elle réussit à les refusés, et cela sans montrer la moindre impolitesse… Après s’être rapproché du maître de maison, elle attira l’attention de tous avec une pointe d’humour, puis appela à la curiosité des convives en parlant des aventures passer et futur… aventure à laquelle j’eu (et j’aurais sans doute) le malheur de profiter…   

"Certainement, Commandeur ! "

Même si le ton de ma voix était enjoué à l’idée de nouvelle quête, j'eu le sentiment d'entente une triste résignation…  


Ven 15 Mar 2019 - 12:14

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
– PNJ –

Messages : 223
Il n'y avait en effet aucun doute que la Garde des Ombres d'Orlaïs était mieux logée que celle de Ferelden. C'eut été une bien triste nouvelle que d'apprendre que les sauvages aux chiens offrent de meilleures conditions de vie que le très noble Empire d'Orlaïs. En cela, Arthur de Val Forêt trouvait une très forte motivation, bien qu'il ne se risquait pas à le formuler de cette manière. Le maître des lieux inclina poliment la tête au refus joliment tourné de la Commandeur-Garde sans en être dupe pour autant, c'était bien un refus. L'essentiel était cependant qu'elle accepte le buffet.
Quelques convives s'exclamèrent d'admiration quand Tullia évoqua une chasse au dragon, soutenue par un Leopold un peu forcé, mais discipliné. Arthur lui même eut un petit rire, avant de poser sa main sur le bras de la Garde des Ombres. « Oh, nous ferez-vous le plaisir de nous conter vos palpitantes aventures, Commandeur-Garde ? Je suis certain que nous sommes tous très impatients. J'ignorais que vous poussiez votre devoir jusqu'à la chasse de ces monstruosités là ! » Sa main se retira avec douceur, et il fit un signe à sa barde qui se remit à chanter, attirant rapidement l'attention des divers groupes éparses. « Cependant, j'ai des sujets pressants sur lesquels je dois vous entretenir en priorité. » Son ton était plus calme, teinté de sombre mystère, et il vous invita à le suivre un peu à l'écart, dans les ombres de sa demeure. Puis, se tournant vers vous deux, l'éclat timide des torches lointaines luisant sur son masque félin, Arthur de Val Forêt dévoila la raison de votre venue.
« Commandeur-Garde, vous n'êtes pas sans savoir que l'Empire Orlésien est en proie à la guerre civile, ce fléau affreux et fratricide, qui nous empêche d'être unis au moment où nous en avons le plus besoin, au moment où nous devons faire preuve de force et marcher avec l'Inquisition contre la menace de Corypheus. Et je suis certain qu'une femme aussi brillante que vous s'est renseignée sur moi ces dernières semaines, et que vous savez que je suis un proche de Gaspard, notre souverain légitime. » Son ton était poli, enjoué même, et il parlait de cela comme il s’enthousiasmerait d'un tableau particulièrement grandiose. « Je suis sûr que vous voyez tous deux où je veux en venir, et je sais aussi ce que vous allez me répondre. La Garde des Ombres ne se mêle pas de politique et garde sa neutralité envers et contre tout. C'est un bien noble sentiment, et c'est louable de votre part. Seulement... » Il marqua une légère pause. « Seulement, vous n'êtes pas sans savoir que les circonstances sont exceptionnelles, et qu'elles appellent donc des faits exceptionnels. Dois-je vous rappeler qu'il y a quelques années, lors du 5ème Enclin, Wulf Cousland, votre mentor, s'est très largement mêlé à la politique fereldienne ? Il a toujours le titre de Iarl d'ailleurs, il me semble, une première pour votre Ordre. Pour autant, qui aujourd'hui irait jusqu'à dire qu'il a fait le mauvais choix ? Il a fait ce qui était nécessaire, car les circonstances l'imposaient. Il est également la preuve vivante que la Garde des Ombres peut parfois mettre sa neutralité de côté pour servir une grande cause. Nous avons besoin de vous, Tullia. Orlaïs ne saura pas se montrer à la hauteur plongée dans la guerre civile face à Corypheus, vous le savez très bien, et votre positionnement pourrait être décisif pour faire pencher la balance. Je vous demande donc de bien réfléchir à cela, car nous serions ravis de pouvoir discuter d'un accord avec vous. » Il pivota légèrement vers Leopold, et continua avec légèreté. « Cher ami, je suis curieux. Comment se porte donc votre sœur ? » Question étonnante, changement de sujet déroutant. Arthur de Val Forêt était entré en Jeu.

Ven 15 Mar 2019 - 19:10

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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De Griffes et de Crocs


Mes réponses semblèrent satisfaire autant l'assemblée que notre hôte. Malgré mon refus partiel, Arthur s'inclina avec élégance et ne fit pas de réflexion pour insister, et les nobles mordirent à l'hameçon de mon changement de sujet en s'exclamant d'avance de la joue d'entendre nos histoires. Léopold jouait également le jeu, bien qu'un peu froidement et peu enthousiaste. Mais au moins, il ne me laissait pas seul au front. Toujours souriante et prête à raconter une de mes anecdotes comme jamais, ser Arthur se mit à rire et interrompit mon élan en se rapprochant de moi, posant une main sur mon bras. De suite, mes yeux se posèrent sur lui en un regard étrange, comme si mes yeux pouvaient lui lacérer froidement le visage pour son audace. Me toucher ainsi n'était pas une chose que j'appréciais. Mais mon sourire était toujours là, très aimable et postiche pour l'occasion, comme tous les sourires aux alentours. Mais il retira sa main assez rapidement pour que mes yeux reprennent une lueur plus détendue et malicieuse, convenant bien plus à une soirée où le barde rejouait joyeusement. Il souhaitait donc s'entretenir avec nous en privé maintenant ? Voilà qui était intéressant, et me plaisais beaucoup. Je souriais un peu plus, jetant un regard à Léopold assez significatif. La chasse semblait enfin être ouverte. Faisant signe de la tête à Léopold pour lui autoriser à nous suivre, je marchais dans les pas de notre hôte qui nous fit entrer dans son domaine. Est ce que nous allions enfin tomber dans son piège ? Nous faire enfermer et torturer si nous n'acceptons pas son chantage ? Se faire capturer puis livrer ensuite à des Templiers rouges, ou bien à des Venatoris ? Mon imagination était vive et foisonnante, sentant une excitation toute joyeuse et bestiale à l'idée de pouvoir sans doute bientôt en découdre. Mon pas élastique était étrangement sautillant, ma joie et mon enthousiasme se dissimulant avec difficulté. Mais peu m'importait... J'avais simplement hâte de la suite. J'observais les alentours, entrer dans les ombres me procurant un effet relaxant indéniable. J'étais bien plus dans mon élément pour agir. Je ne sentais pas d'ennemis à proximité, n'entendais rien qui puisse suggérer autre chose que les rires et les conversations des convives autour des braseros et des tables de victuailles. Quand il fut enfin arrêté, son masque de chat luisant légèrement sous la lumière des torches lointaines, il parla avec conviction et sans hésiter le moindre instant. Haaa... Nous y voilà. Politique, politique et politique... Béatrix avait vu juste en le citant comme un partisan de Gaspard. Pas étonnant qu'elle boude de me voir y aller, et ne se trouve impatiente d'avoir une raison de débouler pour les accuser du moindre méfait qu'il puisse être. J'écoutais avec attention, mon regard perçant ne quittant par notre interlocuteur. Bien plus dans la pénombre que lui, mon visage était moins perceptible. Mais mon sourire carnassier ne pouvait que me trahir sur mes pensés. Ce n'était donc pas une embuscade, mais autre chose du même goût en version politique. J'avais déjà en tête ma réponse, cependant je m'amusais à réfléchir sur la manière la plus avantageuse de tourner cela à mon avantage, avec le moins d'engagement possible. Quand il eut finis sa proposition, demandant pour changer de sujet comment allait la pauvre soeur de Léopold, je répondis avec un sourire satisfait, ma voix se faisant douce mais presque... rieuse.

"Ha... Je me demandais quand vous alliez jouer cartes sur table, Ser Arthur. Heureuse de vous voir aussi vite entrer dans le vif du sujet."

Je posais mes yeux étranges sur Arthur, fixant son masque comme s'ils s'était véritablement s'agit de son visage. Il peut se cacher derrière, cela n'empêchera pas ma sentence de tomber. Jouant le jeu, j'enchérissais sur l'idée qu'en effet j'avais fait mes recherches sur lui. Sans nul doute qu'il avait espionné ce que l'on pouvait demander de lui, et il me paraissait plus que probable qu'il savait ce que j'avais demandé à Béatrix, ou bien aux contacts de Léopold. Le monde est si petit à la Cour d'Orlaïs, mais les informations si diverses et variées que j'utilisais cette excuse pour justifier ma visite malgré ce que je savais.

"J'ai entendu bien des choses sur vous, assez contradictoires cependant et qui ont piqué ma curiosité. Je dois avouer que cela m'a motivé à... accepter votre invitation. Il est bien heureux que nous puissions nous voir ainsi face à face, afin d'éclaircir certaines choses...."

Qu'il ose mettre sur la table le nom du Héro de Férelden était plus que pour me déplaire. Savait il que je le tenais en très haute estime, et pensait il donc pouvoir m'influencer ainsi ? Qu'il est niais et mal avisé de sa part de réfléchir ainsi. De ce fait, il ne pouvait qu'apporter colère de ma part, car critiquer et s'en prendre à mon ancien Garde-Commandeur était comme un crime de lèse majesté à mes yeux. D'une voix un peu plus neutre mais souriant toujours, je me permettais de lui faire part immédiatement de mon sentiment à ce sujet. Déjà, sur notre mission et notre propre politique...

"Vous qui êtes un fervent admirateur des Gardes des Ombres, vous savez donc notre position par rapport aux différents... débats politiques. Les décisions passées du Héro de Férelden vous ont sans doute donné quelques espoirs, mais permettez moi d'honorer votre franchise par la mienne."

Mon sourire s'évanouit pour ne plus laisser sur mon visage que le masque de l'austérité et de la froideur, appuyé par un regard qui aurait de quoi glacer le moindre fantôme sur place. J'étais plus que sérieuse, et n'étais clairement pas en train de badiner sur le ton mondain des Orlésiens.

"Je ne suis pas le Garde-Commandeur Cousland, tout comme nous ne sommes pas en plein Enclin. Vous n'êtes pas le premier à être venu solliciter l'aide de la Garde, les partisans de Célène vous ayant précédés de peu. Les circonstances d'Orlaïs sont en effet exceptionnelles, Thedas vit en ce moment une crise sans précédent... Mais tant qu'i n'y a pas un Archidémon qui pointe le bout de son nez et des engeances qui grouillent sur le continent, je ne peux prendre ce genre de décision et ainsi interférer. Ce serait à l'encontre des intérêts de la Garde et de sa mission sacrée. Aussi je ne peux prendre le moindre parti. De même, si l'on apprend que les vils Gardes des Ombres d'Orlais qui se sont fait manipuler par Corypheus étaient alliés avec votre héroïque Seigneur Gaspard, que diront les gens.... Sa réputation.... Je crains le pire ~...

Je poussais un léger soupire, ayant pris sur mes dernières phrases un ton légèrement plus théâtral et appuyé. Le jeu qu'il jouait était dangereux, et la réputation des Gardes des Ombres d'Orlaïs n'était pas encore rétablie. Qu'il veuille à ce point l'appui des Gardes devait cacher quelque chose, mais s'il insiste, il devra en payer le prix fort... J'avais jeté un coup d'oeil à Léopold, un sourire revenant sur mon visage. Sourire de veuve noire et de démon des Tréfonds. Ma voix s'éleva à nouveau, porteuse d'un certain mystère et s'appuyant de façon insistante sur un seul mot.

"Cependant..."

Je regardais de nouveau Arthur, mes yeux reflétant la lueur maligne de la malice et mon sourire celui des intrigantes de la Cour.

"Si vous tenez tant que ça à vous impliquer avec les Gardes des Ombres, au nom de votre suzerain Gaspard, il y aurait peut être une chose qui pourrait influencer ma décision, si je me devais par hasard d'effectuer un tel choix en impliquant la Garde dans le tourment que vit Orlaïs... Votre bateau et votre buffet sont bien beaux, mais ils font pâle figure comparé à ce qui me semble être un véritable service rendu à la Garde des Ombres d'Orlaïs."

Je riais légèrement, regardant soudainement mes doigts, comme pour en inspecter les ongles manucurés et impeccables. Mais il n'y avait que mes gants en cuir renforcé pour me servir de support à ces manières de fausse précieuse, voulant ainsi alléger de façon plus badine une proposition qui était loin d'en être une. Surtout, dite de façon presque nonchalante et légère, comme s'il s'agissait de discuter de la prochaine partie de chasse-cochard.

"Certains.... 'serpents' ont provoqué la chute des Gardes d'Orlaïs à l'Inébranlable, et il n'est pas dit que je suis tendre avec ceux qui s'en prennent aux miens. La tête de ce serpent a été coupée, mais je crains qu'il n'ait de nombreux petits encore en Orlaïs."

Ces Vénatoris... véritables pestes vivantes que je ne pouvais débusquer moi-même... Celui qui avait mené à sa perte la garnison d'Orlaïs en conseillant le Garde-Commandeur Clarel était un noble de cette Cour, à présent mort pour de bon. Du moins, je l'espérais pour lui. Mais il était impossible qu'il soit la seule vipère dans ce nid de pigeons, et il était hors de question que je m'engage dans quoi que ce soit envers Orlaïs et ses Nobles sans avoir la certitude qu'ils étaient maintenus à l'écart. Je me devais d'assurer la sécurité de mes Gardes, mais également autant que possible assouvir leur vengeance. Peut être ne le ressentaient ils pas tous, mais j'étais bien assez un esprit d'Ire et de Talion pour porter cela pour eux. Je cessais de regarder mes mains meurtrières mais si belles dans ces gants de maraudeuse, pour plonger mon regard dans celui d'Arthur. Il était temps de mettre en avant mes conditions du marché, et de la compétition dans laquelle il entrait au nom de son Gaspard adoré.

" Je l'ai également expliqué aux partisans de Célène...A ceux qui sauront m'amener les têtes de ces serpents restants en Orlaïs, qu'ils se cachent dans des trous boueux ou sous des voiles de soie, je saurais m'en souvenir. Si vous m'amener ces têtes, et qu'il s'agit bien de ceux qui m'intéressent, je pourrais changer d'avis le moment venu, car vous aurez assuré la vengeance et la sécurité des miens. "

J'haussais des épaules, soupirant légèrement en reprenant un ton badin.

" A vous de voir si vous pensez pouvoir m'en apporter avant ou autant que ce que les gens de Célène le peuvent... Mais je vous laisse réfléchir à cela, la tâche n'est pas aisée et ces serpents sont vicieux... Enfin, je m'égare, cela n'est pas un sujet convenable pour une soirée aussi festive. La soeur de Léopold est bien plus intéressante en cet aspect, vous avez bien raison... Alors Léopold, comment se porte votre soeur en effet ? Je ne savais même pas que vous en aviez une ~.... "

Je m'étais remise à sourire avec amabilité, un regard rieur se posant sur mon pauvre acolyte Garde des Ombres. Bien sûr que je savais qu'il avait une soeur. Mais pas la peine que ser Arthur le sache. Sans doute qu'il veut manipuler et effrayer Léopold en mentionnant sa soeur, mais il n'est pas dit que je laisserais un des miens se faire malmener un un sale chat bouffi d'orgueil.


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Dim 31 Mar 2019 - 23:29

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Un retour dans le Jeu…


Par chance, notre hôte n’insista pas pour offrir ses cadeaux au Commandeur… Un second refus de la Garde aurait pu faire mauvaise impression à l’assemblée réunie. De plus, le détournement d’attention du Commandeur porta ses fruits, et, apparemment, ma réponse avait été suffisamment convaincante pour que les nobliaux ne voient pas un manque d’envie de ma part… Néanmoins, le maître de maison calma les ardeurs aventureuses de ses convives. Et demanda au Commandeur de la suivre, la Commandeur m’autorisa à venir. Notre trio s’éloigner de la soirée et de ces festivités. Conservant une main sur la garde de mon épée, et me préparant à user du bouclier qui était accrocher à mon bras, je scrutai les ombres cherchant d’éventuel mouvement suspect… sans aucun résultat…

C’est à l’abri d'oreille indiscrètes que Sir Arthur se mit à nous parler de la réelle cause de notre présence en ce lieu. Il commença, avec un ton poli frôlant l’hypocrisie, selon moi, nous expliquer la situation politique d’Orlais… puis il dit quelque chose qui m’interpella…
L’homme se présenta comme partisan du Grand-Duc, Gaspard. A ces mots je fusillais discrètement du regard la Commandeur… surtout qu’elle semblait être au courant de "l’inclinaison politique" de notre hôte… J’étais quelque peu en colère qu’elle ne met pas informer de cela… Ne s’avait-elle pas que la famille de Haute Tour soutenait l’Impératrice ? Et si oui, avait-elle fait exprès de le faire venir ici, sans me prévenir ? Ma simple présence pouvait être vue comme une insulte aux nobles présents… Cette insulte serait retenue, et fermerait des portes à la Garde…

Lorsqu’il parla de l’intervention du Héros du 5ème Enclin, dans la politique de Férelden. J’aurais aimé lui rappeler l’histoire de la Commandeur-Garde Sophia Dydren, qui, par ses actions, a fait exiler pendant près de deux siècles la Garde de Férelden. Cette même Garde qui sauva le pays, voir le sud de Thédas, il y a peu. Mais je ne m’incrustai pas dans le débat… l’allégeance de ma famille pourrait être utilisé contre moi, et ainsi faire penser que je n’avais aucune objectivité… ça, et mon manque d’envie de rentrer dans le Jeu…

La réponse du Commandeur ne se fit pas attendre, et si dans un premier temps elle semblais être en accord avec le credo de la Garde qui nous imposé une neutralité politique complète.

Quand soudain, et de façon théâtrale, elle proposa des conditions pour, potentiellement, rompre la neutralité de la Garde… Je n’arrivais à croire que la Commandeur serait prête à mettre de coter la neutralité des Gardes… même s’il était évidant que ce qu’elle demandait valait très largement le soutien de la Garde. La mort des Vénatoris permettrait à la Garde orlésienne de pouvoir regagner sa gloire d’antan sans risque de retomber sous la coupe d’une engeance millénaire. Néanmoins, quelque chose me dit que la Commandeur n’allait pas abandonner la neutralité de la Garde… en tout cas, j’espérais.

Quand soudain, il changea radicalement de sujet, et me demanda si ma sœur allait bien. Était-ce une menace ? C’est avec beaucoup de difficulté que je ravalai ma colère pour reprendre mon visage passif et un ton de voix calme.

« Yvette… ma sœur, va très bien… en tout cas depuis la dernière fois que nous avons correspondu… c’était peu après l’Inébranlable, si je me souviens bien… »

C’était un mensonge complet, il y a peu, j’avais envoyé une lettre avec ma sœur pour lui en demander plus d’information sur notre hôte… information qui m’aurait bien été utile à cet instant…

Jeu 2 Mai 2019 - 16:47

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Arthur de Val Forêt écoute les arguments de la Garde-Commandeur sans se départir de son sourire, encrant point par points ceux qu'ils peuvent facilement rejeter d'un revers de main. Elle l'amuse, avec sa prétendue neutralité, et la fierté dont elle ne peut se départir. Il voit clair dans son jeu de débutante, même s'il se doute qu'il ne pourra pas aisément la faire changer d'avis. Il y a bien d'autres moyens d'arriver à ses fins. « Un bateau et un buffet ? Je crois que vous avez la mémoire courte, très chère. J'ai été bien généreux avec vous, en vous offrant Térébinthe, et bien que je n'attende rien en retour - un cadeau est un cadeau, même un Orlésien sait cela - j'aimerais que vous ne réduisiez pas mon aide à de jolis cadeaux sans importance. Sans moi, vous seriez encore à l'extérieur des remparts de l'Inquisitrice, attendant qu'elle vous fasse grâce de ses faveurs, en échange de missions qui ne sont en rien celles de la Garde. » Sa voix est sévère, mais son visage est toujours détendu quand il fait signe à un domestique d'amener des verres de vin pour lui et ses deux interlocuteurs. « Votre sœur va très bien, vous dîtes ? J'en suis rassuré. Elle était bien pâle, la dernière fois que je l'ai vue, presque absente. J'ai craint pour sa vie. » Il feint une sincère empathie, mais son sourire reste presque carnassier. « Mais tout cela n'avance pas nos affaires. J'entends votre demande quant à ces serpents qui se faufilent dans l'Empire, au vu et su de tous. Cela dit, vous avez bien du culot de lancer une compétition entre deux partis déjà en guerre, tout ça pour attraper quelques mages dont la chasse est du ressort de l'Inquisition. Croyez-moi, si les rangs de Celene sont douteux, les nôtres ne contiennent aucun de ces serpents dont vous souhaitez la tête, et quoi qu'il arrive, je peux vous assurer que les partisans de l'Usurpatrice ne vous ramèneront pas la moindre tête. S'ils étaient capables d'épurer leurs rangs de toute la gangrène qui les ronge, vos Venatori ne seraient déjà plus de ce monde. » Il s'interrompt quand le domestique revient vers le trio, et distribue les verres entre ses convives, sans même leur demander leur avis. Il attrape le sien, et en boit rapidement quelques gorgées. « Quoi qu'il en soit, je vous demande une dernière fois de considérer mon offre. Nos rangs sont puissants, pleins de recrues potentielles pour votre Garde, qui en manque cruellement, y compris des mages du Cercle de Montsimmard qui sont restés dans la ville après la rébellion, et qui se feront une joie de servir une noble cause. Et si vous voulez étêter ces serpents qui vous font si peur, alors vous les trouverez dans les rangs de Celene, quand vous vous battrez à nos côtés, que ce soit sur le champ de bataille ou dans les bals de Val Royeaux. » Il hausse les épaules, de manière presque nonchalante, tandis qu'il fait sa dernière proposition.

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