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Créateur
L'Intendant
– PNJ –
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Le membre 'Tullia E. Von Raijer' a effectué l'action suivante : Faire appel au hasard...
'Destin' :
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~ Pour l'honneur de la Garde ~
Quel miracle ! La première étape de notre assaut fonctionne comme prévu ! La diversion de Tullia est un véritable succès et, grâce à notre attaque coordonnée, les seules engeances ne fonçant pas sur son groupe suivent l’Ogre que j’ai appâté, nous laissant le champ libre pour positionner nos forces de l’autre côté du pont.
Le désavantage de mettre un Ogre à la tête du groupe des engeances qui allaient goûter à la ruse de nos saboteurs, c’est qu’il a encaissé la plupart des pièges. Au moins, ça nous débarrasse de sa poigne meurtrière et les explosions magiques sont amplement suffisantes pour abattre les autres guerriers Hurlock au fur et à mesure. Le bruit des explosions se dissipe rapidement, laissant résonner que le bruit des échanges entre l’unité de Tullia et les engeances qu’ils avaient attiré, répandant sur le gros de nos troupes une vague d’inquiétude et d’impatience. À ma grande surprise, Léopold est le premier des deux chefs d’attaque à lancer la charge ! Je m’attendais à ce que ce soit Wulf qui le fasse, ce n’est pas comme s’il avait chargé Urthemiel ! Je dois me souvenir de féliciter mon ami orlésien une fois la Thaïg en notre possession. Avant de suivre l’unité de Léo, le regard de Linwë se tourne vers le miens et on s’échange mutuellement notre confiance envers l’autre. Le Créateur se donne un véritable plaisir à me laisser en vie, j’espère qu’il fera de même avec elle … Avec un peu plus de bonté.
Wulf nous annonce notre propre charge quelques secondes plus tard, attendant judicieusement qu’une distance sécuritaire nous sépare de l’arrière-garde de Léopold. Nous traversons facilement le pont, notre Commandeur-Garde donnant des ordres clairs et concis pour le déploiement. Le premier gros obstacle est donc franchi, il ne reste plus qu’à se faufiler à l’intérieur des murs … Ce qui va s’avérer être drôlement difficile car une infanterie bien plus nombreuse que ce à quoi je m’attendais commence à en sortir ! De quoi rivaliser assez longtemps pour qu’ils organisent leurs défenses … C’était trop beau. En plus, on ne peut pas se fier sur Tullia pour franchir les lignes ennemies. Même elle aurait besoin qu’on lui éclaircisse un minimum le chemin pour qu’elle puisse danser entre les émissaires !
Les hurlements guerriers se mélangeant aux hurlements monstrueux, le fer se croise un peu partout. Je n’ai pas une bonne vue du front, donc je suis incapable de déterminer comment se passe la bataille. Le front se brise rapidement, se divisant en plusieurs échauffourées, ce qui est parfait pour moi. La Garde sait combattre pour préserver le plus grand nombre de nos hommes. Après tout, même si la mort est le destin que nous partageons, nos vies sont paradoxalement bien trop importante pour les laisser vaciller sans réagir. Quoi que, est-ce le devoir ou cette fraternité naissant de la fatalité de notre sort ? Dans tous les cas, j’ai bien assez de temps pour circuler entre chaque “divisions” pour prodiguer les soins de base. Ma vitesse de réaction nous permet d’avoir aucun blessé grave. Il est facile de soigner une coupure profonde et renvoyer le guerrier au combat immédiatement, mais si on le laisse le vider de son sang trop rapidement, il faut l’envoyer en lieu sûr. Donc, je ne laisse rien au hasard et je m’assure que les hommes de Wulf restent à leur top le plus longtemps possible.
Mais, comme je le craignais … l’affrontement s’éternise et, les premières volées commence à pleuvoir sur nous. Là, même moi je ne peux rien faire pour éviter les pertes. Je vois au moins deux Gardes rendre l’âme sous ces flèches, plusieurs autres légèrement blessé. Comme si mon travail ne viens pas de devenir suffisamment difficile, une boule de feu explose non loin de moi, m’envoyant au sol violemment, ainsi que plusieurs autres camarades. Le choc m’aveugle pendant quelques secondes, ma tête heurtant lourdement le sol et mes mains s’écorchant en tentant d'amortir la chute. Malgré la substance chaude commençant à se répandre sur ma tempe et sortir des coupures brûlantes de mes mains, malgré le sifflement dans mes oreilles et l’étourdissement rendant ma vue floue, je me relève en reprenant mes sens le plus rapidement possible. Juste assez vite pour voir un autre de mes compagnons subir le funeste sort d’une seule flèche bien placée. Ça ne peut pas continuer comme ça … Je regarde autour de moi en cherchant quelque chose pouvant nous sortir de ce mauvais pas et mes yeux ambré tombent sur l’éboulis qu’on a laissé de côté … Pour les risques d’un nouvel éboulement ! Mais oui ! Wulf ne va pas aimer, ça va peut-être empirer notre situation, mais si Garrett m’a appris quelque chose, c’est de prendre l’avantage dès qu’on le peut, peu importe le moyen. Ne perdant pas une minute, je fonce vers l’éboulis pour être suffisamment proche pour l’influencer magiquement et, canalisant mon énergie magique à l’aide de mon bâton, j’utilise la magie de force pour affaiblir encore plus l’équilibre précaire de la formation, faisant s’effondrer plusieurs pierres sur le sol rocheux. Comme je l’espérais, un nuage de poussière commence à se répandre autour de nous. J’espère qu’il ne sera pas trop épais …
Le désavantage de mettre un Ogre à la tête du groupe des engeances qui allaient goûter à la ruse de nos saboteurs, c’est qu’il a encaissé la plupart des pièges. Au moins, ça nous débarrasse de sa poigne meurtrière et les explosions magiques sont amplement suffisantes pour abattre les autres guerriers Hurlock au fur et à mesure. Le bruit des explosions se dissipe rapidement, laissant résonner que le bruit des échanges entre l’unité de Tullia et les engeances qu’ils avaient attiré, répandant sur le gros de nos troupes une vague d’inquiétude et d’impatience. À ma grande surprise, Léopold est le premier des deux chefs d’attaque à lancer la charge ! Je m’attendais à ce que ce soit Wulf qui le fasse, ce n’est pas comme s’il avait chargé Urthemiel ! Je dois me souvenir de féliciter mon ami orlésien une fois la Thaïg en notre possession. Avant de suivre l’unité de Léo, le regard de Linwë se tourne vers le miens et on s’échange mutuellement notre confiance envers l’autre. Le Créateur se donne un véritable plaisir à me laisser en vie, j’espère qu’il fera de même avec elle … Avec un peu plus de bonté.
Wulf nous annonce notre propre charge quelques secondes plus tard, attendant judicieusement qu’une distance sécuritaire nous sépare de l’arrière-garde de Léopold. Nous traversons facilement le pont, notre Commandeur-Garde donnant des ordres clairs et concis pour le déploiement. Le premier gros obstacle est donc franchi, il ne reste plus qu’à se faufiler à l’intérieur des murs … Ce qui va s’avérer être drôlement difficile car une infanterie bien plus nombreuse que ce à quoi je m’attendais commence à en sortir ! De quoi rivaliser assez longtemps pour qu’ils organisent leurs défenses … C’était trop beau. En plus, on ne peut pas se fier sur Tullia pour franchir les lignes ennemies. Même elle aurait besoin qu’on lui éclaircisse un minimum le chemin pour qu’elle puisse danser entre les émissaires !
Les hurlements guerriers se mélangeant aux hurlements monstrueux, le fer se croise un peu partout. Je n’ai pas une bonne vue du front, donc je suis incapable de déterminer comment se passe la bataille. Le front se brise rapidement, se divisant en plusieurs échauffourées, ce qui est parfait pour moi. La Garde sait combattre pour préserver le plus grand nombre de nos hommes. Après tout, même si la mort est le destin que nous partageons, nos vies sont paradoxalement bien trop importante pour les laisser vaciller sans réagir. Quoi que, est-ce le devoir ou cette fraternité naissant de la fatalité de notre sort ? Dans tous les cas, j’ai bien assez de temps pour circuler entre chaque “divisions” pour prodiguer les soins de base. Ma vitesse de réaction nous permet d’avoir aucun blessé grave. Il est facile de soigner une coupure profonde et renvoyer le guerrier au combat immédiatement, mais si on le laisse le vider de son sang trop rapidement, il faut l’envoyer en lieu sûr. Donc, je ne laisse rien au hasard et je m’assure que les hommes de Wulf restent à leur top le plus longtemps possible.
Mais, comme je le craignais … l’affrontement s’éternise et, les premières volées commence à pleuvoir sur nous. Là, même moi je ne peux rien faire pour éviter les pertes. Je vois au moins deux Gardes rendre l’âme sous ces flèches, plusieurs autres légèrement blessé. Comme si mon travail ne viens pas de devenir suffisamment difficile, une boule de feu explose non loin de moi, m’envoyant au sol violemment, ainsi que plusieurs autres camarades. Le choc m’aveugle pendant quelques secondes, ma tête heurtant lourdement le sol et mes mains s’écorchant en tentant d'amortir la chute. Malgré la substance chaude commençant à se répandre sur ma tempe et sortir des coupures brûlantes de mes mains, malgré le sifflement dans mes oreilles et l’étourdissement rendant ma vue floue, je me relève en reprenant mes sens le plus rapidement possible. Juste assez vite pour voir un autre de mes compagnons subir le funeste sort d’une seule flèche bien placée. Ça ne peut pas continuer comme ça … Je regarde autour de moi en cherchant quelque chose pouvant nous sortir de ce mauvais pas et mes yeux ambré tombent sur l’éboulis qu’on a laissé de côté … Pour les risques d’un nouvel éboulement ! Mais oui ! Wulf ne va pas aimer, ça va peut-être empirer notre situation, mais si Garrett m’a appris quelque chose, c’est de prendre l’avantage dès qu’on le peut, peu importe le moyen. Ne perdant pas une minute, je fonce vers l’éboulis pour être suffisamment proche pour l’influencer magiquement et, canalisant mon énergie magique à l’aide de mon bâton, j’utilise la magie de force pour affaiblir encore plus l’équilibre précaire de la formation, faisant s’effondrer plusieurs pierres sur le sol rocheux. Comme je l’espérais, un nuage de poussière commence à se répandre autour de nous. J’espère qu’il ne sera pas trop épais …
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “ Wulf ! WUUUULF !!? ON DOIT FONCER MES SOINS NE SUFFISENT PAS ! „ |
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Un thaïg, deux Gardes…
La charge était féroce, il ne fallut que quelques secondes pour que les premières lignes orlésiennes atteignent les défenseurs du thaig. À peine les premiers affrontements commencèrent que j’entendis la Garde fereldienne lancer son assaut.
L’élément de surprise était total. Les engeances n’auraient sans doute jamais cru qu’on puisse lancer un assaut sans nous faire repérer. Néanmoins, le front s'est rapidement brisé, formant de petites escarmouches un peu partout dans le vieux thaig. La charge surprise, c’est rapidement essouffler devant le nombre important d’ennemis. L’ennemi était bien plus nombreux que prévu…
Je pensai à ordonner une retraite jusqu’au pont, mais je me ravisai rapidement. Cela viendrait à exposer les flancs des fereldiens et permettre aux engeances d’attaquer les lignes orlésiennes dans le dos. De plus, je ne suis pas venu ici pour perdre la face devant la première difficulté. On m’a fait confiance, et placé la vie de mes frères et sœurs entre mes mains. Je dois me montrer digne de la confiance que les Commandeurs-Gardes m’ont confié.
Je venais à peine d’achever une engeance quand soudain, une volée de flèches vient décimer nos rangs. Ces monstruosités avaient eu le temps de reformer leurs positions. Je n’eus pas le temps de regarder qui a été toucher et quel était leurs états, je me prends moi-même une flèche au niveau de l’épaule. Je crois sentir du sang coulé au niveau du point d’impact, mais l’adrénaline du combat m’empêche de ressentir la moindre douleur. Cependant, je ne peux retenir un râle, et lève mon bouclier en direction des archers ennemis. Ils causent trop de perte, nous devons nous en débarrasser au plus vite.
« BOUCLIERS, EN AVANT ! »
Comme pour montrer l’exemple, je m’élance en direction d’un groupe d’archers planqué dans les ruines d’un bâtiment. Pendant la charge, je vois comme un nuage de poussière se lever… bien que ne faisant pas attention dans un premier temps, il semble évidant qu’il s’agit là d’un écran de fumée pour empêcher nos adversaires de nous tirer dessus. Cependant, je ne m’attarde pas trop sur cette « protection », rien ne nous dit que la poussière ne retombera pas, et à ce moment-là, j’aimerais que ce groupe de créature corrompue gisent parmi les décombres.
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
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Pour l'Honneur des Gardes
Le bruit au loin du rugissement des engeances montraient que le plan avait fonctionné. Sur le qui-vive et chacun étant prêt à frapper, je vis les archers bander leurs arcs et commencer à attaquer les engeances qui se dirigeaient vers eux. De mon côté, cachée avec quelques un à revers derrière un gros rocher, j’observais discrètement la vague qui arrivait pour évaluer la force de frappe. Des hurlocks principalement, deux ombres et un ogre. Mais pas d’émissaire ou de mage, c’était déjà ça. L’Ogre allait poser le plus de souci, car avec sa hauteur et sa puissance il pouvait balayer facilement la position des archers et compromettre notre couverture. Il serait donc à éliminer en premier. Les ombres pouvaient être embêtantes, mais rien qu’une flèche bien placée ne puisse venir à bout facilement. Les engeances hurlaient, certaines tombant déjà sous les flèches ajustées de nos Gardes. Mais il y avait bien une vingtaine à affronter, et nous restions en infériorité numérique. L’ogre avançait tel un buffle, poussant les autres engeances sur son passage. Il fallait l’arrêter avant qu’il n’atteigne l’éboulis et détourner son attention. Nous étions une petite dizaine derrière le rocher, les cinq autres se trouvant sur l’éboulis à décocher flèches sur flèches. A mon signal, alors que les premières engeances arrivaient à notre niveau, nous sortions de l’ombre pour foncer sur eux dans un grand cri de guerre. La diversion fut efficace, les engeances se stoppant presque en nous voyant arriver, et les archers en profitant pour viser leurs têtes. L’ogre s’était également arrêté, et se tournait vers nous en poussant un rugissement de défi.
Les ogres, au final, ne sont pas si compliqués que cela à affronter. Impressionnants, puissants, puant la mort un peu plus que les autres, mais leurs comportements d’attaques sont bien plus prévisibles que les autres, leur intelligence bien plus limitée et les angles morts nombreux. Le truc est juste de ne pas se faire attraper dans leurs grandes mains, et éviter de se trouver dans leur trajectoire quand ils foncent en bélier. Être rapide et précis était important, mais nous devions être pas moins de trois pour nous en occuper. Deux boucliers pour l’occuper et moi pour le prendre à revers et l’affaiblir. Mes dagues enrobées de poison paralysant furent plantées dans ses jambes, visant plus particulièrement les tendons. Un bond en arrière pour éviter un coup de pied, une estocade pour repousser et taillader un hurlock qui se trouvait sur le passage… Tout allait vite, la bataille faisant rage et les blessés tombant peu à peu. Quand l’Ogre tomba enfin, une dague sauvagement plantée dans sa nuque, le combat était presque terminé. Il ne restait plus que trois hurlocks, et la quinzaine de Gardes des ombres qui soufflaient enfin. Il y avait plusieurs blessés, un dont le bras avait été entaillé profondément par une ombre, et un autre qui hélas avait été écrasé par l’ogre. Mort. Le silence était revenu un moment parmi nous, mais rapidement nous pouvions entendre au loin les échos de l’autre bataille qui faisait rage. Il n’y avait pas de temps à perdre, et tout le monde l’avait compris. Pendant que les archers descendaient de l’éboulis pour récupérer leurs flèches, les autres se rassemblaient près de moi, attendant les ordres. Je regardais en direction du fort, mais n’arrivais pas à distinguer le champ de bataille en raison de notre position trop déportée. Je fis signe à tout le monde de se mettre en marche, et c’est en trottinant que nous nous dirigions vers nos camarades. Sur le chemin, je vis enfin la bataille et pu voir que les autres Gardes étaient en difficultés. Je me retournais, continuant de trottiner et aboyant des ordres.
"Archers, sur le pont écroulé ! Butez-moi ces engeances avec leurs flèches, il faut couvrir l’avancée. Les autres, avec moi !! "
Le groupe se scinda en deux, les quelques archers allant vers le pont écroulé pour avoir une position plus avantageuse sur le groupe. Nous autres, nous allions vers l’autre pont, prenant un rythme tenu mais pas effréné. Il ne fallait pas s’épuiser avant d’arriver dans la mêlée, et surtout pouvoir bien observer la situation. Quasiment tous les Gardes avaient réussi à traverser le pont, mais plusieurs groupuscules s’étaient formés. Je reconnus Bethany au loin, mais ne distinguais pas Wulf ou bien Léopold. Je doutais qu’ils aient pu succomber aussi rapidement, mais il ne fallait pas trainer pour autant. Nous arrivions sur le pont, quand un premier contingent se fit canarder par des flèches. Un groupe d’archer avaient pris position, empêchant toute avancée. Je me tournais et fis un grand signe en direction de nos propres archers situés plus loin, espérant qu’ils me voient et qu’ils visent ces saletés. J’entendis au loin la voix de Léopold, qui semblait lancer l’attaque aux boucliers. Je souriais, contente d’entendre qu’il était toujours en vie et qu’il prenait son rôle au sérieux. Mais il fallait à présent l’aider… Des rochers se mirent à bouger, sous l’effet de la maie semble t’il, pour entourer la troupe d’un nuage de poussière. Parfait ! On ne pouvait pas rêver mieux comme milieu pour une attaque en traitre de voleur. Je courais plus vite, suivie de près par les autres. Nous arrivions juste derrière eux, profitant du nuage de poussière pour les dépasser et surprendre les engeances. Comme un poisson dans l’eau, je prenais à revers ces archers maudit et en transperçait de mes dagues plusieurs. La gorge, les yeux, l’épaule… Insaisissables comme des fantômes, les Engeances n’eurent pas beaucoup de chances. Mon groupe eut tôt fait de les repousser, en tuant plusieurs et forçant les engeances restantes à sortir du nuage de brume. Pour ensuite se faire canarder par nos propres archers qui les avaient en ligne de mire. Le nuage de poussière fin par se dissiper, et toute joyeuse je rejoignais le groupe de Léopold, finissant par le trouver dans la masse. Souriante et très heureuse, je lui donnais un petit coup de coude tout en l’interpellant en riant.
"Je t’ai manqué ~ ? fu fu fu ~…. "
Mais l’heure n’était pas à la détente et à la blague. Les engeances se rassemblaient, et il fallait se mettre à l’abri de leurs archers restants. Nous trouvions refuge avec d’autres derrière des rochers, mais je voyais que les flèches de nos gardes tenaient les engeances à une petite distance. Cela ne devrait pas durer, car je voyais déjà sortir plus loin un autre ogre. Il fallait trouver une autre tactique, et vite. Je vis plus loin Wulf et Bethany, se regroupant avec leur équipe pour mener sans doute un assaut. Je fis signe à Léopold de rester là un moment, et je courais vers l’autre groupe en essayant d’éviter les flèches. Une failli m’avoir, m’égratignant le visage et une autre ricocha sur mon épaulière. J’arrivais à côté de Wulf, qui menait le reste des hommes. Bethany n’était pas loin, et ce n’était pas plus mal. Je commençais à lui donner mon avis sur ce que nous pouvions faire ensuite, et essayer d’entendre ce qu’il avait en tête.
"Wulf, on doit faire une percée pour atteindre les portes et les ouvrir. Avec un petit groupe on peut se rapprocher et escalader l’enceinte par le côté, mais il nous faut une diversion. Les archers sur le pont ne vont pas les retenir bien longtemps… "
Je regardais du côté du pont brisé, voyant le tir de flèche de moins en moins nourri et des engeances les viser avec leurs flèches. Ils n’allaient pas tenir très longtemps, les munitions allant devenir rares. Wulf avait écouté ma proposition, et restant muet quelques instants pour réfléchir il finit par acquiescer. Il se tourna vers Bethany, disant qu’il allait trouver un moyen pour faire diversion, et que je pouvais prendre quelque uns de ses hommes. Je souriais, dardant sur lui un regard pétillant d’excitation. Une prise de thaig, y’a rien de tel ! Wulf appela plusieurs Gardes pour qu’ils me suivent, et alors que je partais de nouveau vers le groupe de Léopold je vis Wulf se tourner vers Bethany. Sans doute pour s’arranger de la marche à suivre. De mon côté, en traversant de nouveau le chemin nous ne nous prenions plus des flèches mais une boule de feu. Merde, un émissaire… En plus de l’Ogre cela risque d’être tendu. Nous arrivions près de Léopold et de ses gardes, et je me rapprochais de lui pour lui donner ses ordres.
"Léo, tu continues de prendre en charge ce contingent. L’émissaire est à éliminer en premier, ainsi que les archers. Avec un groupe nous allons tenter d’atteindre les remparts et ouvrir la porte, il faudra te coordonner avec Wulf pour la diversion et gagner du temps. Fait attention à l’ouverture des portes. Des Ogres vont sans doute charger et faire bélier . "
Je lui souriais pour l’encourager, lui donnant une bonne tape sur l’épaule puis sélectionnant les quelques Gardes furtifs à prendre dans ce groupe. Nous étions même pas une dizaine, mais il ne fallait parfois pas plus d’un homme pour la différence. Je regardais le thaig, voyant la route à suivre sous couvert de l’ombre. Grimper sur un éboulis sur le côté, atteindre le rempart, créer la panique et trouver un moyen d’ouvrir en grand cette fichue porte. J’avais un pyro avec nous et encore quelques bombes de feu antivan. Pas ma spécialité, mais pour répandre la panique c’est toujours utile. Il ne restait plus qu’à attendre le signal et notre moment. Toute excitée, je ne pouvais m’empêcher de sourire, mon sang bouillant dans mes veines et mon instinct me commandant d’aller tuer pour le plaisir. Excitée comme une puce, j’étais un contraste flagrant avec les autres Gardes. Mais je n’en avais rien à faire, et jubilais toute seule.
"C’est la meilleure sortie pédagogique qu’on ait fait depuis longtemps, ha ha ha ! "
C’est vrai qu’après la chasse au dragon, prendre un thaig est bien plus jouissif et constructif. Après tout, c’est pour ça qu’on est Garde, non ?
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Les ogres, au final, ne sont pas si compliqués que cela à affronter. Impressionnants, puissants, puant la mort un peu plus que les autres, mais leurs comportements d’attaques sont bien plus prévisibles que les autres, leur intelligence bien plus limitée et les angles morts nombreux. Le truc est juste de ne pas se faire attraper dans leurs grandes mains, et éviter de se trouver dans leur trajectoire quand ils foncent en bélier. Être rapide et précis était important, mais nous devions être pas moins de trois pour nous en occuper. Deux boucliers pour l’occuper et moi pour le prendre à revers et l’affaiblir. Mes dagues enrobées de poison paralysant furent plantées dans ses jambes, visant plus particulièrement les tendons. Un bond en arrière pour éviter un coup de pied, une estocade pour repousser et taillader un hurlock qui se trouvait sur le passage… Tout allait vite, la bataille faisant rage et les blessés tombant peu à peu. Quand l’Ogre tomba enfin, une dague sauvagement plantée dans sa nuque, le combat était presque terminé. Il ne restait plus que trois hurlocks, et la quinzaine de Gardes des ombres qui soufflaient enfin. Il y avait plusieurs blessés, un dont le bras avait été entaillé profondément par une ombre, et un autre qui hélas avait été écrasé par l’ogre. Mort. Le silence était revenu un moment parmi nous, mais rapidement nous pouvions entendre au loin les échos de l’autre bataille qui faisait rage. Il n’y avait pas de temps à perdre, et tout le monde l’avait compris. Pendant que les archers descendaient de l’éboulis pour récupérer leurs flèches, les autres se rassemblaient près de moi, attendant les ordres. Je regardais en direction du fort, mais n’arrivais pas à distinguer le champ de bataille en raison de notre position trop déportée. Je fis signe à tout le monde de se mettre en marche, et c’est en trottinant que nous nous dirigions vers nos camarades. Sur le chemin, je vis enfin la bataille et pu voir que les autres Gardes étaient en difficultés. Je me retournais, continuant de trottiner et aboyant des ordres.
"Archers, sur le pont écroulé ! Butez-moi ces engeances avec leurs flèches, il faut couvrir l’avancée. Les autres, avec moi !! "
Le groupe se scinda en deux, les quelques archers allant vers le pont écroulé pour avoir une position plus avantageuse sur le groupe. Nous autres, nous allions vers l’autre pont, prenant un rythme tenu mais pas effréné. Il ne fallait pas s’épuiser avant d’arriver dans la mêlée, et surtout pouvoir bien observer la situation. Quasiment tous les Gardes avaient réussi à traverser le pont, mais plusieurs groupuscules s’étaient formés. Je reconnus Bethany au loin, mais ne distinguais pas Wulf ou bien Léopold. Je doutais qu’ils aient pu succomber aussi rapidement, mais il ne fallait pas trainer pour autant. Nous arrivions sur le pont, quand un premier contingent se fit canarder par des flèches. Un groupe d’archer avaient pris position, empêchant toute avancée. Je me tournais et fis un grand signe en direction de nos propres archers situés plus loin, espérant qu’ils me voient et qu’ils visent ces saletés. J’entendis au loin la voix de Léopold, qui semblait lancer l’attaque aux boucliers. Je souriais, contente d’entendre qu’il était toujours en vie et qu’il prenait son rôle au sérieux. Mais il fallait à présent l’aider… Des rochers se mirent à bouger, sous l’effet de la maie semble t’il, pour entourer la troupe d’un nuage de poussière. Parfait ! On ne pouvait pas rêver mieux comme milieu pour une attaque en traitre de voleur. Je courais plus vite, suivie de près par les autres. Nous arrivions juste derrière eux, profitant du nuage de poussière pour les dépasser et surprendre les engeances. Comme un poisson dans l’eau, je prenais à revers ces archers maudit et en transperçait de mes dagues plusieurs. La gorge, les yeux, l’épaule… Insaisissables comme des fantômes, les Engeances n’eurent pas beaucoup de chances. Mon groupe eut tôt fait de les repousser, en tuant plusieurs et forçant les engeances restantes à sortir du nuage de brume. Pour ensuite se faire canarder par nos propres archers qui les avaient en ligne de mire. Le nuage de poussière fin par se dissiper, et toute joyeuse je rejoignais le groupe de Léopold, finissant par le trouver dans la masse. Souriante et très heureuse, je lui donnais un petit coup de coude tout en l’interpellant en riant.
"Je t’ai manqué ~ ? fu fu fu ~…. "
Mais l’heure n’était pas à la détente et à la blague. Les engeances se rassemblaient, et il fallait se mettre à l’abri de leurs archers restants. Nous trouvions refuge avec d’autres derrière des rochers, mais je voyais que les flèches de nos gardes tenaient les engeances à une petite distance. Cela ne devrait pas durer, car je voyais déjà sortir plus loin un autre ogre. Il fallait trouver une autre tactique, et vite. Je vis plus loin Wulf et Bethany, se regroupant avec leur équipe pour mener sans doute un assaut. Je fis signe à Léopold de rester là un moment, et je courais vers l’autre groupe en essayant d’éviter les flèches. Une failli m’avoir, m’égratignant le visage et une autre ricocha sur mon épaulière. J’arrivais à côté de Wulf, qui menait le reste des hommes. Bethany n’était pas loin, et ce n’était pas plus mal. Je commençais à lui donner mon avis sur ce que nous pouvions faire ensuite, et essayer d’entendre ce qu’il avait en tête.
"Wulf, on doit faire une percée pour atteindre les portes et les ouvrir. Avec un petit groupe on peut se rapprocher et escalader l’enceinte par le côté, mais il nous faut une diversion. Les archers sur le pont ne vont pas les retenir bien longtemps… "
Je regardais du côté du pont brisé, voyant le tir de flèche de moins en moins nourri et des engeances les viser avec leurs flèches. Ils n’allaient pas tenir très longtemps, les munitions allant devenir rares. Wulf avait écouté ma proposition, et restant muet quelques instants pour réfléchir il finit par acquiescer. Il se tourna vers Bethany, disant qu’il allait trouver un moyen pour faire diversion, et que je pouvais prendre quelque uns de ses hommes. Je souriais, dardant sur lui un regard pétillant d’excitation. Une prise de thaig, y’a rien de tel ! Wulf appela plusieurs Gardes pour qu’ils me suivent, et alors que je partais de nouveau vers le groupe de Léopold je vis Wulf se tourner vers Bethany. Sans doute pour s’arranger de la marche à suivre. De mon côté, en traversant de nouveau le chemin nous ne nous prenions plus des flèches mais une boule de feu. Merde, un émissaire… En plus de l’Ogre cela risque d’être tendu. Nous arrivions près de Léopold et de ses gardes, et je me rapprochais de lui pour lui donner ses ordres.
"Léo, tu continues de prendre en charge ce contingent. L’émissaire est à éliminer en premier, ainsi que les archers. Avec un groupe nous allons tenter d’atteindre les remparts et ouvrir la porte, il faudra te coordonner avec Wulf pour la diversion et gagner du temps. Fait attention à l’ouverture des portes. Des Ogres vont sans doute charger et faire bélier . "
Je lui souriais pour l’encourager, lui donnant une bonne tape sur l’épaule puis sélectionnant les quelques Gardes furtifs à prendre dans ce groupe. Nous étions même pas une dizaine, mais il ne fallait parfois pas plus d’un homme pour la différence. Je regardais le thaig, voyant la route à suivre sous couvert de l’ombre. Grimper sur un éboulis sur le côté, atteindre le rempart, créer la panique et trouver un moyen d’ouvrir en grand cette fichue porte. J’avais un pyro avec nous et encore quelques bombes de feu antivan. Pas ma spécialité, mais pour répandre la panique c’est toujours utile. Il ne restait plus qu’à attendre le signal et notre moment. Toute excitée, je ne pouvais m’empêcher de sourire, mon sang bouillant dans mes veines et mon instinct me commandant d’aller tuer pour le plaisir. Excitée comme une puce, j’étais un contraste flagrant avec les autres Gardes. Mais je n’en avais rien à faire, et jubilais toute seule.
"C’est la meilleure sortie pédagogique qu’on ait fait depuis longtemps, ha ha ha ! "
C’est vrai qu’après la chasse au dragon, prendre un thaig est bien plus jouissif et constructif. Après tout, c’est pour ça qu’on est Garde, non ?
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~ Pour l'honneur de la Garde ~
Le bordel de cette bataille me rappelle vraiment la rébellion de Kirkwall, mais en beaucoup moins sanglant. J’ai vu énormément de choses dans ma vie, mais un véritable champ de bataille n’en fait pas partie … Maintenant, si. Je commence à me dire que mon rôle n’est pas aussi simple que prévu, que je dois faire plus que soigner lorsque je suis dans la mêlée. Au moins, mon talent d’improvisation semble galvaniser mes coéquipiers qui y voient, comme moi, un élément dont ils pouvaient prendre l’avantage. Je ne perds pas une seule seconde et je commence à courir sur le sol rocailleux en hurlant à Wulf pour qu’on fasse un truc et vite ! Il me répond rapidement et j’utilise ces sons pour atteindre ses côtés, en profitant pour abattre une engeance dans un mouvement rotatif de mon bâton, envoyant ma lame entre ses côtes. Je l’accompagne de mon mieux dans sa danse, beaucoup plus réfléchie et stratégique que celle de Tullia, en menant la charge jusqu’à ce que cette dernière nous rejoigne. En parlant de l’Enclin ! Les deux chefs commencent à discuter rapidement pour établir la prochaine marche à suivre et, bien que je ne peux pas m’empêcher de porter une oreille distraite à leur plan, je préfère reculer de quelques pas et veiller à ce qu’aucune engeance ne les prenne en traître, envoyant une ou deux boules de feu pour supporter quelques groupes de Gardes.
Wulf fini par se tourner vers moi, marmonnant dans sa barbe - ou sa moustache plutôt - laissant seulement entendre « distraction » au dessus des cris, du fer qui s’entrecroise et autres joyeusetés qui se glissent jusqu’à mes tympans. Il arrive à mon niveau et je lui offre toute mon attention, des résidus de flammes magiques s’étouffant dans ma paume libre. Ce qu’il me dit ne me plaît pas, pas du tout. En gros ? Bethany se retrouve à devoir être meneuse aussi. Je sais faire distraction Wulf, mais tu ne crois pas que je suis, LÉGÈREMENT, pas prête à commander une unitée en plein dans un champ de bataille ? Je m’y retrouve à peine moi !! Le pire, c’est qu’il ose me laisser en plan comme ça, ne me laissant pas le temps de répliquer ! Pour moi, le temps semble s’arrêter tandis que je reste pendant quelques secondes dans l’incertitude au milieu de l’endroit le plus dangereux des Tréfonds en ce moment. Je secoue la tête pour me ressaisir. Aller Bethany ! Wulf va charger avec la troupe de Léo et je dois m’assurer qu’ils ont - Tullia aussi - le champ libre le plus possible … Putain. Mon regard ambré parcourt le champ de bataille de son mieux et je tombe sur quatre Gardes usant de boucliers qui ne sont pas très loin.
« Lanceurs de sorts » … Il n’y a que moi pour dire des choses plus compliquées qu’elles ne doivent l’être sous l’effet du stress … Au moins, ils m’écoutent … ! Avec eux sur mes talons, je rassemble le plus vite possible la totalité des mages de Wulf et on se regroupe dans une position nous offrant un visuel acceptable sur les combats et, surtout, à l’opposé d’où je vois encore quelques reflets de la crinière enneigée de notre Maître-Assassin. Permettre à Tullia de s’infiltrer est, selon moi, notre priorité.
Nous commençons à faire distraction, envoyant de multiples salves de sorts éclairant l’endroit sans cesse. Je ne peux pas m’empêcher de ressentir le taux d’énergie éthérée autour de moi comme de l’adrénaline et, comme prévu, on finit par éloigner les engeances du chemin de Tullia et à les décontenancer suffisamment pour permettre à notre infanterie d’atteindre les murs.
Heureusement, notre sang vicié nous donnes beaucoup plus de vitesse qu’un guerrier normal et, en plus, Wulf a pensé à tout ! Ses hommes continuent d’attirer leur lot d’attention, ce qui nous libère le chemin jusqu’à eux. Quelques minutes de course plus tard, nous ne faisons plus qu’un avec Wulf et les troupes orlésiennes. Mon esprit travaillant à la vitesse de l’éclair, toujours énergisé par la quantité de magie dans l’air, prend de nombreuses décisions. Je n’ai jamais été du genre à rester en arrière, j’ai toujours couru d’un bout à l’autre d’une zone de guerre en affrontant beaucoup trop de lames pour un mage. De plus, il était évident que de rester en retrait pour soigner totalement les soldats un à un était contre-productif. Je décide donc de changer de stratégie. C’est à dire, circuler sur le champ de bataille en faisant pleuvoir mes flammes et offrant mon soutien à tous les groupes qu’il faut, nager en plein danger. Je rejoins donc Léo et Wulf devant les portes et la première chose qui me frappe est le bout de flèche toujours planté dans l’épaule de Léo ! Je soupire et lui arrache sans ménagement.
J’essaye de cacher mon inquiétude en me concentrant sur les soins que je lui offres, mais c’est beaucoup trop évident, il a sans doute déjà compris que lorsque j’utilise des gros mots, c’est surtout par insécurité et non pas par méchanceté ou colère. Ou pas, ce serait bien qu’il ne capte pas ! Ma main ne reste que quelques secondes sur son épaule et je lui souris.
Sur ces paroles, dans un paradoxe doublé d’une contradiction admirable, je fais tourner mon bâton dans ma main pour être prête à le saisir comme une lance et je me prépare à tenir ma position.
Mon visage et ma voix n’affichent aucune confiance, ça me prend beaucoup plus de courage que je n’en possède réellement pour me tenir au front, vraiment. Je suis juste … Résolue, comme je l’ai toujours été. Si cette position me permets de sauver une personne de plus, elle me convient … J’espère vraiment qu’ils ne vont pas insister pour que je rejoigne les mages un peu plus loin derrière. Garrett et la Garde Marchéenne m’a appris à me défendre au corps-à-corps et si mes muscles peuvent me permettre d’économiser mes ressources magiques - qui commencent à être basses - ce serait parfait.
Wulf fini par se tourner vers moi, marmonnant dans sa barbe - ou sa moustache plutôt - laissant seulement entendre « distraction » au dessus des cris, du fer qui s’entrecroise et autres joyeusetés qui se glissent jusqu’à mes tympans. Il arrive à mon niveau et je lui offre toute mon attention, des résidus de flammes magiques s’étouffant dans ma paume libre. Ce qu’il me dit ne me plaît pas, pas du tout. En gros ? Bethany se retrouve à devoir être meneuse aussi. Je sais faire distraction Wulf, mais tu ne crois pas que je suis, LÉGÈREMENT, pas prête à commander une unitée en plein dans un champ de bataille ? Je m’y retrouve à peine moi !! Le pire, c’est qu’il ose me laisser en plan comme ça, ne me laissant pas le temps de répliquer ! Pour moi, le temps semble s’arrêter tandis que je reste pendant quelques secondes dans l’incertitude au milieu de l’endroit le plus dangereux des Tréfonds en ce moment. Je secoue la tête pour me ressaisir. Aller Bethany ! Wulf va charger avec la troupe de Léo et je dois m’assurer qu’ils ont - Tullia aussi - le champ libre le plus possible … Putain. Mon regard ambré parcourt le champ de bataille de son mieux et je tombe sur quatre Gardes usant de boucliers qui ne sont pas très loin.
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “ Euh … Vous quatre ! Avec moi, j’ai besoin de vous pour défendre les lanceurs de sorts !! „ |
« Lanceurs de sorts » … Il n’y a que moi pour dire des choses plus compliquées qu’elles ne doivent l’être sous l’effet du stress … Au moins, ils m’écoutent … ! Avec eux sur mes talons, je rassemble le plus vite possible la totalité des mages de Wulf et on se regroupe dans une position nous offrant un visuel acceptable sur les combats et, surtout, à l’opposé d’où je vois encore quelques reflets de la crinière enneigée de notre Maître-Assassin. Permettre à Tullia de s’infiltrer est, selon moi, notre priorité.
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “ Vous voyez Tullia là-bas ? Concentrez vos sorts sur ce coin de la muraille pour commencer et à mon signal, éloignez les lentements pour pousser les engeances à laisser cet endroit tranquille assez longtemps pour que la Commandeur passe inaperçue. Ensuite on rejoint le front devant la porte ... Ah, euh, vous quatre, assurez-vous que nous sommes tranquille, occupez-vous des quelques cibles au sol qui se faufilent jusqu’à nous ! „ |
Nous commençons à faire distraction, envoyant de multiples salves de sorts éclairant l’endroit sans cesse. Je ne peux pas m’empêcher de ressentir le taux d’énergie éthérée autour de moi comme de l’adrénaline et, comme prévu, on finit par éloigner les engeances du chemin de Tullia et à les décontenancer suffisamment pour permettre à notre infanterie d’atteindre les murs.
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “ Faut foncer, on va être des cibles faciles si jamais ils se réorganisent avant qu’on rejoigne le gros des troupes. „ |
Heureusement, notre sang vicié nous donnes beaucoup plus de vitesse qu’un guerrier normal et, en plus, Wulf a pensé à tout ! Ses hommes continuent d’attirer leur lot d’attention, ce qui nous libère le chemin jusqu’à eux. Quelques minutes de course plus tard, nous ne faisons plus qu’un avec Wulf et les troupes orlésiennes. Mon esprit travaillant à la vitesse de l’éclair, toujours énergisé par la quantité de magie dans l’air, prend de nombreuses décisions. Je n’ai jamais été du genre à rester en arrière, j’ai toujours couru d’un bout à l’autre d’une zone de guerre en affrontant beaucoup trop de lames pour un mage. De plus, il était évident que de rester en retrait pour soigner totalement les soldats un à un était contre-productif. Je décide donc de changer de stratégie. C’est à dire, circuler sur le champ de bataille en faisant pleuvoir mes flammes et offrant mon soutien à tous les groupes qu’il faut, nager en plein danger. Je rejoins donc Léo et Wulf devant les portes et la première chose qui me frappe est le bout de flèche toujours planté dans l’épaule de Léo ! Je soupire et lui arrache sans ménagement.
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “ T’aurais dû aller voir Linwë, idiot ! „ |
J’essaye de cacher mon inquiétude en me concentrant sur les soins que je lui offres, mais c’est beaucoup trop évident, il a sans doute déjà compris que lorsque j’utilise des gros mots, c’est surtout par insécurité et non pas par méchanceté ou colère. Ou pas, ce serait bien qu’il ne capte pas ! Ma main ne reste que quelques secondes sur son épaule et je lui souris.
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “ On ne peut pas te perdre, compris ? „ |
Sur ces paroles, dans un paradoxe doublé d’une contradiction admirable, je fais tourner mon bâton dans ma main pour être prête à le saisir comme une lance et je me prépare à tenir ma position.
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “ Donc c’est quoi le plan une fois les portes ouvertes ? Vous préférez que je leur donne l’impression d’affronter les flammes d’un dragon ou on lance une charge en utilisant le surnombre ? „ |
Mon visage et ma voix n’affichent aucune confiance, ça me prend beaucoup plus de courage que je n’en possède réellement pour me tenir au front, vraiment. Je suis juste … Résolue, comme je l’ai toujours été. Si cette position me permets de sauver une personne de plus, elle me convient … J’espère vraiment qu’ils ne vont pas insister pour que je rejoigne les mages un peu plus loin derrière. Garrett et la Garde Marchéenne m’a appris à me défendre au corps-à-corps et si mes muscles peuvent me permettre d’économiser mes ressources magiques - qui commencent à être basses - ce serait parfait.
Invité
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Un thaïg, deux Gardes…
Nous venions à peine de massacrer la totalité des engeances présente dans le bâtiment quand le nuage de poussière s’estompa. Je me préparai à charger un nouveau groupe d’engeance quand je fus surpris de recevoir un léger coup de coude. Le rire qui en suivit était reconnaissable et je n’eu même pas besoin de reconnaissance visuelle pour savoir qu’il s’agissait de la Commandeur.
Lors d’une nouvelle salve, le groupe de la Commandeur et le mien se mirent à couvert derrière des éboulements. Elle me fit signe de rester sur place et partis en direction du groupe du Commandeur Wulf, j’obtempérai. Et resta sous le feu quasi-constant de la vermine qui tenait le thaïg. Finalement, la Commandeur revient après avoir convenu à un plan avec la Garde Féreldienne…
Elle me laissa une nouvelle fois le commandement des forces orlésiennes… elle et son groupe s’occuperont d’ouvrir les portes, pendant ce temps, nous nous occuperons de faire diversion… Un plan simple…
« A vos ordres Commandeur. Je m’occuperai personnellement de l’Émissaire s’il le faut… »
Alors que la Commandeur partit ouvrir la porte, je fis signe de se regrouper et ordonnai aux guerriers de faire diversion… pendant ce temps-là, les archées devaient couvrir l’avancer du commandeur comme il le pouvait.
Alors que je rejoignais les féreldiens arriver peu avant moi devant la porte, je m’approchai du Commandeur Wulf, dans le but d’organiser cette diversion. Soudain, nous fûmes rejoints par Bethany… Cette dernière se dirigea vers moi, et, sans crier gare, m’arracha sans ménagement ce qui restait de la flèche de mon épaule…
J’émis un léger grognement de douleurs... Elle… ‘‘m’indiqua’’ que j’aurais dû aller voir Linwë… mais… en vérité, jamais je n’embêterais notre guérisseuse pour une blessure aussi superficielle… surtout sur un champ de bataille. Elle avait déjà suffisamment à faire avec les vrais blessés pour ne pas avoir à s’occuper d’une pareille éraflure, et j’aurais bien refusé les soins de Bethany si j’avais eu le temps de m’expliquer…
Je choisis de répondre sur un ton humoristique… bon c’était en parfais décalage avec la situation mais…
« Et manquer une bonne occasion de me faire enguirlander ? »
Cependant, Bethany continua, et dit que je ne devais pas mourir… Je pris alors un ton beaucoup plus sérieux.
« Toi aussi, alors fait attention. »
Puis me re-concentra sur le champ de bataille. Si tous se passaient comme prévus, la victoire était à nous… Je répondis alors à Bethany plus par automatisme que consciemment.
« On ignore ce qu’il y a derrière ces portes… la charge est trop hasardeuse. Je n’ai aucune envie de charger une horde d’Ogre… »
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
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Pour l'Honneur des Gardes
Mes quelques hommes et moi attendions le moment propice, comme une meute de chiens prêts à être lâchés. Mon sang bouillonnait d’impatience, d’appréhension, ce mélange si excitant d’adrénaline et de peur. Je tenais difficilement en place, mais il le fallait bien. Attentive, les hommes derrières avaient été mis au courant et se tenaient prêt. Dans notre ligne de mire, un chemin sur le côté du terrain vers un morceau de rempart effrités dont un créneau était manquant, offrant une ouverture. L’avantage était qu’il était contre un grand rocher plutôt à pic, et que pour des voleurs un peu adeptes de l’escalade cela ne devrait pas poser trop de problème. Comme il manquait un créneau, il n’y avait pas d’archer à cet endroit là, trop exposé. Notre ticket d’entrée se trouvait là. Soudain, Wulf lança la charge, et je me tournais vers mes Gardes, leur donnant également le signal.
"Bien… En mode furtifs, et ne vous occupez pas des engeances au sol. Aller en avant, aux remparts ! "
Tous avaient la capacité de disparaitre un moment, l’endroit sombre étant propice à ce genre d’illusion. Nous bondissions tous en dehors de notre cachette, invisible aux yeux de tous. Il était difficile de se frayer un chemin dans la bataille sans éveiller les soupçons de engeances en les percutant ou en les combattant. Nous avancions tant bien que mal, supportant la terrible envie de soutenir nos autres Gardes qui combattaient pour nous laisser la voie libre. Nous arrivions enfin devant le promontoire rocheux, juste en bas des remparts. Certains d’entre nous commençaient à ne plus avoir leur effet couverture de l’ombre, et il fallait se presser. Nous commencions l’ascension, jetant des coups d’œil un peu anxieux aux archers sur les remparts. Mais ils étaient focalisés à canarder nos hommes en bas, ne prêtant pas attention à ce qu’il se passait sur l’extrémité. En tête, j’arrivais presque au bout quand ma propre couverture s’estompa. J’entendis un bruit sur les remparts, un genre de grognement qui se rapprochait. Merde. Vite j’arrivais enfin sur le rempart, voyant une première engeance avec son arc prêt à tirer sur ceux qui montaient. Je me jetais sur lui, le faisant tomber et lui plantant ma dague dans sa gorge. Essayant de faire gagner du temps avant que d’autres engeances ne montent, je continuais de frapper les archers, tout en gueulant des ordres aux quelques Gardes qui étaient enfin sur le rempart.
"Eliminez les archers ! Gabrielle, bombe incendiaire sur le bas ! "
Les Gardes arrivés m’accompagnèrent pour foncer sur les engeances des remparts, déstabiliser les archers et donner un peu de répit à nos compagnons en bas. Mais comme je l’avais pressenti, ce coup d’éclat n’eux d’effet que quelques instants. En contre-bas, on pouvait voir encore une bonne cinquantaine d’engeances prêts à se battre. Il y avait principalement des Hurlocks, mais également quelques gros tanks et 3 ogres. Je n’eus pas le temps de vérifier la présence ou non d’un émissaire que la première grenade incendiaire fut lancée sur les engeances en contrebas, qui commençaient à monter les marches pour nous arrêter. Le feu-de-joie se répandis sur une dizaine de créatures, leurs cris stridents de couleurs et de rage montant dans l’air. Nous n’étions que quelques voleurs et assassins, bien insuffisant pour affronter toutes ces engeances et les repousser. Mais ce n’était pas le but. Nous ne devions pas garder forcément les remparts, simplement ouvrir cette satané porte. D’où j’étais d’ailleurs je ne la voyais pas, je ne pouvais que la deviner par ce que nous avions vu de l’extérieur, et l’amas d’engeance à un certain endroit. Il y avait un ogre notamment, prêt à faire son office de bélier pour quiconque passerait la porte. Une autre grenade incendiaire vint débarrasser un peu le tout, mais il nous fallait plus de place pour atteindre la porte. J’entendais derrière moi mes hommes commencer à se faire déborder, il fallait avancer.
Déjà, il fallait atteindre cette porte et dégager l’entrée. Nous ne savions pas quels étaient les mécanismes pour la bloquer, et il fallait agir vite. Je sifflais mes hommes, demandant à certains de venir avec moi. Nous sautions sur un escalier pour descendre vers la porte, dégageant le passage à coup de bombe incendiaire et d’agilité principalement. L’un des ogres devant se prit une bombe en pleine face, et sans sa panique il piétina d’autres engeances et sema le chaos. Parfait. Dans notre chance, les engeances s’éloignèrent un peu de la porte et nous permirent de l’atteindre. C’était une vieille porte naine, en bois, mais solide et lourde avec des renforcements en fer. Une grande planche épaisse barrait en travers la porte, qui était également consolidée par des tiges en bois calées en travers. Vite… Plus de temps… Nous étions quatre en bas, à commencer à enlever les planches faciles pendant que les autres nous protégeaient sur les flancs et en hauteur, sur les remparts. Mais petit à petit ils tombaient, et quand nous avions réussi à enlever (avec un certain mal) la grande planche horizontale nous étions moitié moins. Nous n’étions plus que 2 à la porte, l’un s’étant pris une flèche et l’autre s’étant fait tué par une percée d’engeance. Nous poussions la porte mais elle bougeait à peine, trop lourde. Vite une idée, vite vite vite… L’adrénaline avait du mal à compenser la peur qui s’accumulait, et mon instinct de survie me disait clairement que je devais m’enfuir, partir. Disparaitre. Un grondement de fureur se fit entendre, des engeances dégageant doucement le passage à un ogre. J’écarquillais les yeux, souriant soudainement. Une idée de génie. Je fis signe aux gardes au-dessus, leur faisant comprendre que l’ogre allait être notre solution. Sauf que bien sûr, de mon côté j’oubliais que les autres étaient de l’autre côté de la porte. Gabrielle, qui vit l’incident venir avant moi, se précipita sur les remparts pour prévenir en hurlant et à grands gestes les Gardes de l’autre côté.
"Dégagez !! Dégagez de la porte !!! "
Dans un sourire, je sifflais l’ogre et lui balançais une de mes bombes au piment. Pas de quoi lui faire mal, non… La brume s’envola sur sa trogne, et il se mit à hurler de douleur, se frottant les yeux avec ses grandes mains et commençant à me charger aveuglément. Je restais en place, attendant le dernier moment pour esquiver… Sa grosse tête cornue pointée vers moi, je me poussais de son chemin en me jetant sur le côté. Hélas, ce fut trop tard et je ne réussissais qu’à esquiver en partie son attaque. L’une de ses cornes me heurta et déchira ma tunique, se coinçant entre mon épaulière et le tissu. Emportée par l’ogre qui venait de défoncer avec ses mains et sa tête la porte pour l’ouvrir en grand, j’essayais de ma main libre de me décrocher, et sans succès. Il ne semblait pas avoir réalisé de suite qu’il avait un passager clandestin, et je n’allais pas lui en laisser l’occasion. Il avait continué sa route sur plusieurs pas, et préférant régler le problème autrement je dégainais ma dague empoisonnée pour la lui enfoncer dans les yeux. Furieux, il se débattait et me percuta avec sa main, me décrochant de ses cornes et m’envoyant valdinguer au sol. Une fulgurante douleur à l’épaule m’indiquait qu’il n’y était pas allé de main morte. Il grondait, se tortillait avec plus de fureur à en faire trembler le sol. Serrant les dents et me relevant au plus vite pour ne pas finir piétinée, j’eus la chance d’être assistée par d’autres Gardes des Ombres qui prirent le relai pour achever cette bête. Je m’éloignais un peu et soufflais, me tenant mon bras gauche tout pestant contre mes idées idiotes et ma chance de cocu.
"Rhaa… J’avais oublié que ça pouvait faire mal ces conneries… Je suis pas assez payée pour… "
Debout, je voyais que la plupart des Gardes avaient pénétré dans le fort, affrontant les engeances et un des deux ogres restant. J’étais fatiguée, vraiment épuisée. Il fallait y retourner, mais au moins j’avais le droit de souffler deux secondes. Et mon épaule avait besoin d’être un peu remise en état. Je n’étais pas loin de l’entrée, et la seule mage que je vis fut Bethany. Je l’appelais, espérant qu’elle m’entende dans tout ce fracas.
"BETHANYYYY !!! MEDIIIIIC !!!! "
Bon, y’a des manières plus élégantes de demander de l’aide, mais là sincèrement je n’étais pas d’humeur à faire mon orlésienne. J’avançais vers le fort, me tenant toujours le bras qui pour l’instant, était des plus inutiles.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
"Bien… En mode furtifs, et ne vous occupez pas des engeances au sol. Aller en avant, aux remparts ! "
Tous avaient la capacité de disparaitre un moment, l’endroit sombre étant propice à ce genre d’illusion. Nous bondissions tous en dehors de notre cachette, invisible aux yeux de tous. Il était difficile de se frayer un chemin dans la bataille sans éveiller les soupçons de engeances en les percutant ou en les combattant. Nous avancions tant bien que mal, supportant la terrible envie de soutenir nos autres Gardes qui combattaient pour nous laisser la voie libre. Nous arrivions enfin devant le promontoire rocheux, juste en bas des remparts. Certains d’entre nous commençaient à ne plus avoir leur effet couverture de l’ombre, et il fallait se presser. Nous commencions l’ascension, jetant des coups d’œil un peu anxieux aux archers sur les remparts. Mais ils étaient focalisés à canarder nos hommes en bas, ne prêtant pas attention à ce qu’il se passait sur l’extrémité. En tête, j’arrivais presque au bout quand ma propre couverture s’estompa. J’entendis un bruit sur les remparts, un genre de grognement qui se rapprochait. Merde. Vite j’arrivais enfin sur le rempart, voyant une première engeance avec son arc prêt à tirer sur ceux qui montaient. Je me jetais sur lui, le faisant tomber et lui plantant ma dague dans sa gorge. Essayant de faire gagner du temps avant que d’autres engeances ne montent, je continuais de frapper les archers, tout en gueulant des ordres aux quelques Gardes qui étaient enfin sur le rempart.
"Eliminez les archers ! Gabrielle, bombe incendiaire sur le bas ! "
Les Gardes arrivés m’accompagnèrent pour foncer sur les engeances des remparts, déstabiliser les archers et donner un peu de répit à nos compagnons en bas. Mais comme je l’avais pressenti, ce coup d’éclat n’eux d’effet que quelques instants. En contre-bas, on pouvait voir encore une bonne cinquantaine d’engeances prêts à se battre. Il y avait principalement des Hurlocks, mais également quelques gros tanks et 3 ogres. Je n’eus pas le temps de vérifier la présence ou non d’un émissaire que la première grenade incendiaire fut lancée sur les engeances en contrebas, qui commençaient à monter les marches pour nous arrêter. Le feu-de-joie se répandis sur une dizaine de créatures, leurs cris stridents de couleurs et de rage montant dans l’air. Nous n’étions que quelques voleurs et assassins, bien insuffisant pour affronter toutes ces engeances et les repousser. Mais ce n’était pas le but. Nous ne devions pas garder forcément les remparts, simplement ouvrir cette satané porte. D’où j’étais d’ailleurs je ne la voyais pas, je ne pouvais que la deviner par ce que nous avions vu de l’extérieur, et l’amas d’engeance à un certain endroit. Il y avait un ogre notamment, prêt à faire son office de bélier pour quiconque passerait la porte. Une autre grenade incendiaire vint débarrasser un peu le tout, mais il nous fallait plus de place pour atteindre la porte. J’entendais derrière moi mes hommes commencer à se faire déborder, il fallait avancer.
Déjà, il fallait atteindre cette porte et dégager l’entrée. Nous ne savions pas quels étaient les mécanismes pour la bloquer, et il fallait agir vite. Je sifflais mes hommes, demandant à certains de venir avec moi. Nous sautions sur un escalier pour descendre vers la porte, dégageant le passage à coup de bombe incendiaire et d’agilité principalement. L’un des ogres devant se prit une bombe en pleine face, et sans sa panique il piétina d’autres engeances et sema le chaos. Parfait. Dans notre chance, les engeances s’éloignèrent un peu de la porte et nous permirent de l’atteindre. C’était une vieille porte naine, en bois, mais solide et lourde avec des renforcements en fer. Une grande planche épaisse barrait en travers la porte, qui était également consolidée par des tiges en bois calées en travers. Vite… Plus de temps… Nous étions quatre en bas, à commencer à enlever les planches faciles pendant que les autres nous protégeaient sur les flancs et en hauteur, sur les remparts. Mais petit à petit ils tombaient, et quand nous avions réussi à enlever (avec un certain mal) la grande planche horizontale nous étions moitié moins. Nous n’étions plus que 2 à la porte, l’un s’étant pris une flèche et l’autre s’étant fait tué par une percée d’engeance. Nous poussions la porte mais elle bougeait à peine, trop lourde. Vite une idée, vite vite vite… L’adrénaline avait du mal à compenser la peur qui s’accumulait, et mon instinct de survie me disait clairement que je devais m’enfuir, partir. Disparaitre. Un grondement de fureur se fit entendre, des engeances dégageant doucement le passage à un ogre. J’écarquillais les yeux, souriant soudainement. Une idée de génie. Je fis signe aux gardes au-dessus, leur faisant comprendre que l’ogre allait être notre solution. Sauf que bien sûr, de mon côté j’oubliais que les autres étaient de l’autre côté de la porte. Gabrielle, qui vit l’incident venir avant moi, se précipita sur les remparts pour prévenir en hurlant et à grands gestes les Gardes de l’autre côté.
"Dégagez !! Dégagez de la porte !!! "
Dans un sourire, je sifflais l’ogre et lui balançais une de mes bombes au piment. Pas de quoi lui faire mal, non… La brume s’envola sur sa trogne, et il se mit à hurler de douleur, se frottant les yeux avec ses grandes mains et commençant à me charger aveuglément. Je restais en place, attendant le dernier moment pour esquiver… Sa grosse tête cornue pointée vers moi, je me poussais de son chemin en me jetant sur le côté. Hélas, ce fut trop tard et je ne réussissais qu’à esquiver en partie son attaque. L’une de ses cornes me heurta et déchira ma tunique, se coinçant entre mon épaulière et le tissu. Emportée par l’ogre qui venait de défoncer avec ses mains et sa tête la porte pour l’ouvrir en grand, j’essayais de ma main libre de me décrocher, et sans succès. Il ne semblait pas avoir réalisé de suite qu’il avait un passager clandestin, et je n’allais pas lui en laisser l’occasion. Il avait continué sa route sur plusieurs pas, et préférant régler le problème autrement je dégainais ma dague empoisonnée pour la lui enfoncer dans les yeux. Furieux, il se débattait et me percuta avec sa main, me décrochant de ses cornes et m’envoyant valdinguer au sol. Une fulgurante douleur à l’épaule m’indiquait qu’il n’y était pas allé de main morte. Il grondait, se tortillait avec plus de fureur à en faire trembler le sol. Serrant les dents et me relevant au plus vite pour ne pas finir piétinée, j’eus la chance d’être assistée par d’autres Gardes des Ombres qui prirent le relai pour achever cette bête. Je m’éloignais un peu et soufflais, me tenant mon bras gauche tout pestant contre mes idées idiotes et ma chance de cocu.
"Rhaa… J’avais oublié que ça pouvait faire mal ces conneries… Je suis pas assez payée pour… "
Debout, je voyais que la plupart des Gardes avaient pénétré dans le fort, affrontant les engeances et un des deux ogres restant. J’étais fatiguée, vraiment épuisée. Il fallait y retourner, mais au moins j’avais le droit de souffler deux secondes. Et mon épaule avait besoin d’être un peu remise en état. Je n’étais pas loin de l’entrée, et la seule mage que je vis fut Bethany. Je l’appelais, espérant qu’elle m’entende dans tout ce fracas.
"BETHANYYYY !!! MEDIIIIIC !!!! "
Bon, y’a des manières plus élégantes de demander de l’aide, mais là sincèrement je n’étais pas d’humeur à faire mon orlésienne. J’avançais vers le fort, me tenant toujours le bras qui pour l’instant, était des plus inutiles.
Invité
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~ Pour l'honneur de la Garde ~
LLéopold de Haute-Tour. Est-ce vraiment le moment de faire de l’humour ? J’imagine qu’en étant Garde, c’est toujours le bon moment … Et je dois admettre que son trait d’humour est bien trouvé. Je le tape sur l’épaule.
Je ne réprime pas mon petit sourire amusé tandis que je me retourne vers la porte. Mon sourire se fait un peu plus triste lorsqu’il me dit de faire attention moi aussi. Ça me frappe soudainement. Est-ce vraiment important de faire attention … ? Oui, j’imagine que oui, nous sommes toujours vivants. Ce n’est pas comme la Légion des Morts des Nains, bien que j’ai l’impression de faire partie de cette légion.
J’échange avec mon ami sur la méthode d’attaque sur laquelle on doit se baser une fois que Tullia nous ouvrira la porte et il s’avère que, comme moi, il n’ose pas vraiment établir une stratégie par crainte de ce qui peut nous surprendre de l’autre côté des lourdes portes. Est-ce notre sagesse ou notre manque de connaissances en stratégies militaires qui nous mène vers cette réponse ? Je suis habituée à prendre chaque décision au millième de seconde et prévoir le moins possible. Garrett m’a rapidement appris à son insu que les imprévus étaient les choses les plus dangereuses sur un champ de bataille. Je suis définitivement plus confortable dans l’improvisation.
Faisant tournoyer mon bâton autour de moi, j’y fais matérialiser des flammes sur la lame et le saisit comme une lance, prête à charger l’avant-garde de l’autre côté. Ça va me permettre de mieux réagir à quoi que ce soit comparé à l’incantation de ma vague de flammes. L’impatience commence à crépiter entre les soldats lorsqu’une femme du groupe de Tullia, Gabrielle je crois ? Hurle à plein poumon pour qu’on s’écarte de la porte. Connaissant Tullia, je n’hésite pas une seule seconde, n’osant pas imaginer l’idée de génie ou la connerie qu’elle vient de faire. En pensant d’elle ainsi, je réalise qu’on a peut-être plus en commun que ce que j’ose imaginer. Comme de fait, j’ai à peine le temps de me ranger sur le côté avec Léo, comme tous les autres Gardes, qu’un Ogre défonce la porte dans un bruit horrible … Avec une tempête blanche au visage. Après, c’est moi l’imprudente ?! Pas le temps de penser à ça ! Le combat reprend à la vitesse de l’éclair et, le choc de la porte défoncée par le bélier une fois passée, je remarque deux autres ogres, dont un déjà prit d’assaut par les hommes de Léo.
Je m’apprête à foncer dans le tas d’engeance de l’autre côté des portes pour en empêcher le plus possibles d’atteindre mes mages lorsque j’entends l’appel de Tullia. Me retournant, je la vois vraiment mal en point. Hésitant une seconde entre ma Commandeur épuisée et blessée et mes mages qui envoient les sorts offensifs les plus imposants les uns que les autres, je décide de foncer vers elle. J’arrive à son niveau et je me concentre immédiatement sur l’épaule qu’elle tient. Retirant sa main prestement, j’illumine les miennes pour réparer les dégâts de l’Ogre. Je m’empresse ensuite d’analyser la totalité de son corps comme Anders me l’a appris et je me penche pour appliquer mes mains sur l’une de ses hanches.
Je répare attentivement chaque bout d’os, chaque muscle en me félicitant de l’avoir choisi. Avoir attendu à plus tard, elle aurait pu avoir des dégâts irréversibles ...
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “ Idiot. „ |
Je ne réprime pas mon petit sourire amusé tandis que je me retourne vers la porte. Mon sourire se fait un peu plus triste lorsqu’il me dit de faire attention moi aussi. Ça me frappe soudainement. Est-ce vraiment important de faire attention … ? Oui, j’imagine que oui, nous sommes toujours vivants. Ce n’est pas comme la Légion des Morts des Nains, bien que j’ai l’impression de faire partie de cette légion.
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “ T’inquiète, je survivrai jusqu’à l’Appel. „ |
J’échange avec mon ami sur la méthode d’attaque sur laquelle on doit se baser une fois que Tullia nous ouvrira la porte et il s’avère que, comme moi, il n’ose pas vraiment établir une stratégie par crainte de ce qui peut nous surprendre de l’autre côté des lourdes portes. Est-ce notre sagesse ou notre manque de connaissances en stratégies militaires qui nous mène vers cette réponse ? Je suis habituée à prendre chaque décision au millième de seconde et prévoir le moins possible. Garrett m’a rapidement appris à son insu que les imprévus étaient les choses les plus dangereuses sur un champ de bataille. Je suis définitivement plus confortable dans l’improvisation.
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “ Parfait. On va improviser alors ! „ |
Faisant tournoyer mon bâton autour de moi, j’y fais matérialiser des flammes sur la lame et le saisit comme une lance, prête à charger l’avant-garde de l’autre côté. Ça va me permettre de mieux réagir à quoi que ce soit comparé à l’incantation de ma vague de flammes. L’impatience commence à crépiter entre les soldats lorsqu’une femme du groupe de Tullia, Gabrielle je crois ? Hurle à plein poumon pour qu’on s’écarte de la porte. Connaissant Tullia, je n’hésite pas une seule seconde, n’osant pas imaginer l’idée de génie ou la connerie qu’elle vient de faire. En pensant d’elle ainsi, je réalise qu’on a peut-être plus en commun que ce que j’ose imaginer. Comme de fait, j’ai à peine le temps de me ranger sur le côté avec Léo, comme tous les autres Gardes, qu’un Ogre défonce la porte dans un bruit horrible … Avec une tempête blanche au visage. Après, c’est moi l’imprudente ?! Pas le temps de penser à ça ! Le combat reprend à la vitesse de l’éclair et, le choc de la porte défoncée par le bélier une fois passée, je remarque deux autres ogres, dont un déjà prit d’assaut par les hommes de Léo.
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “ SOLDATS ! ABATTEZ CET OGRE ! MAGES, FAITES VIVRE L’ENFER À CE QUI SE TROUVE DE L’AUTRE CÔTÉ DES PORTES, NE VOUS RETENEZ PAS ! „ |
Je m’apprête à foncer dans le tas d’engeance de l’autre côté des portes pour en empêcher le plus possibles d’atteindre mes mages lorsque j’entends l’appel de Tullia. Me retournant, je la vois vraiment mal en point. Hésitant une seconde entre ma Commandeur épuisée et blessée et mes mages qui envoient les sorts offensifs les plus imposants les uns que les autres, je décide de foncer vers elle. J’arrive à son niveau et je me concentre immédiatement sur l’épaule qu’elle tient. Retirant sa main prestement, j’illumine les miennes pour réparer les dégâts de l’Ogre. Je m’empresse ensuite d’analyser la totalité de son corps comme Anders me l’a appris et je me penche pour appliquer mes mains sur l’une de ses hanches.
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “ Comment tu fais pour être debout ? Tu pourrais avoir une seule hanche que tu serais dans le même état … Tu es sûre que tu n’as pas du Hawke dans les veines ? „ |
Je répare attentivement chaque bout d’os, chaque muscle en me félicitant de l’avoir choisi. Avoir attendu à plus tard, elle aurait pu avoir des dégâts irréversibles ...
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Un thaïg, deux Gardes…
Bethany résuma parfaitement notre plan… et avec un air un peu nonchalant je répliqua...
« Effectivement, un peu comme d’habitude… »
Ce n’était pas totalement vrai, mais je pensais que ce genre de réplique collait bien à la situation…
Alors que nous stationnons devant la porte, nous prenant occasionnellement des volée de flèches, Gabrielle, qui faisait partie du groupe de Tullia, nous cira depuis les remparts de s’éloigner des portes… Qu’avait fait le Commandeur, encore ? Il ne fallut que quelques secondes pour nous répondre. La porte explosa, un ogre l’avait brisé en la chargeant. Sur cet ogre, se trouvait la Commandeur-Garde.
La voie était ouverte. L’ennemi semblait aussi surpris que nous de la situation. Plutôt que de leur laisser le temps de réfléchir à ce qui s’était passer, je chargeai alors l’ogre. Bethany quand a-t-elle en cirant ses ordres permit de faire reprendre leurs esprits aux autres Gardes.
Actuellement le plus grand danger ; ce dernier pouvant aisément briser nos lignes avant que nous ne puissions charger les engeances dans le fort.
L’attaque fut brutale, nous étions six Gardes contre cet ogre déstabilisé, se demandant encore ce qu’il se passait.
Nous n’eûmes aucun mal à mettre le géant à terre : quelques coups d’épée au niveau des jambes de la créature suffirent pour qu’il s’effondre, en quelques secondes, le monstre était à nos pieds. L’une des Gardes planta alors sa lourde hache dans le crâne dans la bête, qui rendit son dernier souffle avec un horrible râle.
Heureux d’avoir vaincu la bête, je fus soudain distrait lorsque la Commandeur demanda des soins à Bethany. Par réflexe, je regardai en direction des mages. Ils devaient être épuisés après l’utilisation de tant de magie… je suppose… Si les engeances les atteignaient, ce serait un carnage… L’un des Gardes orlésien, Xavier, un elfe, était le plus proche des groupes. Criant à plein poumon pour être sûr que ma voix passe au-dessus des bruits de combats.
« XAV’, VA COUVRIR LES MAGES, LES AUTRES, AVEC MOI ! »
Xavier fit un signe de la tête pour me faire comprendre qu’il avait compris et se dirigea rapidement vers le groupe de mage.
Pendant ce moment, mon groupe rejoignit les forces féreldiennes déjà en pleine mêlé avec les engeances dans le fortin. Ce n’était qu’une question de temps avant de pouvoir crié victoire…
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
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Pour l’Honneur des Gardes
Heureusement pour moi, Bethany m’avait entendu. Comme la moitié du thaig sans doute. Je la vis s’approcher de moi, et je tentais de me rapprocher d’elle. Malheureusement, une douleur fulgurante au hanche m’obligea à ne pas trop m’avancer. Je poussais un grognement, me demandant ce qu’il pouvait bien y avoir comme autre problème. La mage, enfin près de moi, fit un diagnostic magique et semblait très surprise, voir scandalisée. Elle posa une main sur mes hanches et assez rapidement je sentais l’effet bénéfique me soulager. Bien qu’en morceaux et percluse de douleur, je ne manquais jamais de répondre à la malice d’autrui. La regardant avec amusement et riant de bon cœur, je lui répondis sur un ton aussi joyeux que nonchalant malgré la situation critique dans laquelle nous étions.
" Ha ha ha ! Je me disais aussi que ça piquait un peu… Désolée de te décevoir mais ton frère n’a pas le monopole en la matière. Chez nous c’est monn… BETH ATTENTION !! "
Un grognement et des pas à faire trembler la terre s’étaient fait entendre juste derrière elle, laissant voir à quelques mètres de nous un ogre furieux nous charger. Merde, les autres Gardes n’avaient sans doute pas réussi à le contenir dans l’enceinte du fort. Il était si proche de nous, alors que nous étions vulnérables, sa grande main s’apprêtant à nous balayer d’un revers. Sans réfléchir et en même temps que j’avais hurlé, je donnais un grand coup de pied à Bethany pour la mettre hors de portée, la projetant plus loin. Malheureusement pour moi, même si ma hanche était réparée le reste n’était pas encore opérationnel et je n’eus pas le temps de me soustraire complètement à son geste. Projetée sur le côté, je me retrouvais de nouveau au sol et non pas sans danger. L’ogre avait en effet décidé que je serais sa cible, et c’est avec une certaine ténacité qu’il essayait de m’écraser ou de m’attraper.
Je roulais et reculais, arrivant à me relever mais devant être sur la défensive. Mais l’ogre était trop proche, je devais agir. Je vis par terre deux épées courte d’engeance, et m’en saisissais pour pouvoir le frapper. Mes dagues étaient trop courtes pour pénétrer comme il se doit le cuir épais de façon rapide et assez profonde. L’Ogre était au-dessus de moi, et fort heureusement une boule de feu vint s’abattre sur son dos, le faisant rugir de douleur et détournant pendant quelques instants son attention de moi. J’en profitais pour lui lacérer les jambes, pour rendre ses déplacements plus difficiles. Il trébucha, manquant de m’écraser mais je m’étais relevée et feintais sur sa gauche. Le bruit de l’eau tumultueuse de la rivière me vint, assourdissant. Mince, on était revenue aussi près de la rivière ? Jetant un coup d’œil je voyais en effet que nous surplombions la rivière de quelques mètres. C’était sans doute une opportunité. J’harcelais de nouveau l’ogre pour qu’il se tourne, perde l’équilibre, mais il restait campé sur ses pieds et tentait des m’attraper. Une nouvelle boule de feu lui atteignit le dos, et il ouvrit sa garde. Ne perdant par un instant je bondissais sur lui, profitant du fait qu’il soit penché pour planter les deux épées dans son cou, là où les veines et artères se trouvaient. Il gronda de douleur, se cambrant et perdant enfin l’équilibre. Je lâchais les épées pour bondir en arrière, afin d’éviter de tomber avec lui dans la rivière. Mais une de ses mains m’agrippa et m’entraina avec lui dans sa chute. Je me sentais tomber, puis heurter l’eau glacée dans un tumulte d’eau tourbillonnante. L’ogre m’avait lâché, se débattant pour nage alors qu’il agonisait, sans succès. J’essayais également d’atteindre la rive rocheuse, mais le courant était trop fort. Avant même que j’eusse le temps de crier à l’aide, je me sentais tomber de haut et happée dans l’eau froide, la lumière chaude de la grotte disparaissant dans les ténèbres glacées.
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" Ha ha ha ! Je me disais aussi que ça piquait un peu… Désolée de te décevoir mais ton frère n’a pas le monopole en la matière. Chez nous c’est monn… BETH ATTENTION !! "
Un grognement et des pas à faire trembler la terre s’étaient fait entendre juste derrière elle, laissant voir à quelques mètres de nous un ogre furieux nous charger. Merde, les autres Gardes n’avaient sans doute pas réussi à le contenir dans l’enceinte du fort. Il était si proche de nous, alors que nous étions vulnérables, sa grande main s’apprêtant à nous balayer d’un revers. Sans réfléchir et en même temps que j’avais hurlé, je donnais un grand coup de pied à Bethany pour la mettre hors de portée, la projetant plus loin. Malheureusement pour moi, même si ma hanche était réparée le reste n’était pas encore opérationnel et je n’eus pas le temps de me soustraire complètement à son geste. Projetée sur le côté, je me retrouvais de nouveau au sol et non pas sans danger. L’ogre avait en effet décidé que je serais sa cible, et c’est avec une certaine ténacité qu’il essayait de m’écraser ou de m’attraper.
Je roulais et reculais, arrivant à me relever mais devant être sur la défensive. Mais l’ogre était trop proche, je devais agir. Je vis par terre deux épées courte d’engeance, et m’en saisissais pour pouvoir le frapper. Mes dagues étaient trop courtes pour pénétrer comme il se doit le cuir épais de façon rapide et assez profonde. L’Ogre était au-dessus de moi, et fort heureusement une boule de feu vint s’abattre sur son dos, le faisant rugir de douleur et détournant pendant quelques instants son attention de moi. J’en profitais pour lui lacérer les jambes, pour rendre ses déplacements plus difficiles. Il trébucha, manquant de m’écraser mais je m’étais relevée et feintais sur sa gauche. Le bruit de l’eau tumultueuse de la rivière me vint, assourdissant. Mince, on était revenue aussi près de la rivière ? Jetant un coup d’œil je voyais en effet que nous surplombions la rivière de quelques mètres. C’était sans doute une opportunité. J’harcelais de nouveau l’ogre pour qu’il se tourne, perde l’équilibre, mais il restait campé sur ses pieds et tentait des m’attraper. Une nouvelle boule de feu lui atteignit le dos, et il ouvrit sa garde. Ne perdant par un instant je bondissais sur lui, profitant du fait qu’il soit penché pour planter les deux épées dans son cou, là où les veines et artères se trouvaient. Il gronda de douleur, se cambrant et perdant enfin l’équilibre. Je lâchais les épées pour bondir en arrière, afin d’éviter de tomber avec lui dans la rivière. Mais une de ses mains m’agrippa et m’entraina avec lui dans sa chute. Je me sentais tomber, puis heurter l’eau glacée dans un tumulte d’eau tourbillonnante. L’ogre m’avait lâché, se débattant pour nage alors qu’il agonisait, sans succès. J’essayais également d’atteindre la rive rocheuse, mais le courant était trop fort. Avant même que j’eusse le temps de crier à l’aide, je me sentais tomber de haut et happée dans l’eau froide, la lumière chaude de la grotte disparaissant dans les ténèbres glacées.
[Dernier post pour moi. Tullia est, et ce jusqu’à nouvel ordre, portée disparue dans les Tréfonds]
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