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Lun 21 Oct 2019 - 22:24

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L'Intendant
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Argonia & Béatrix

Le Hahren hocha la tête en direction d’Argonia. Il sembla touché mais attristé par ses paroles.

- « J’ai bien peur qu’à part éduquer les esprits ou atteindre ceux qui nous dirigent depuis leurs tours d’ivoire, le destin ce genre de tragédie continuent de se reproduire. Certains ici ont souhaité tenter une vengeance contre l’Académie, je les ai dissuadé. Je ne crois pas qu’en tuant quelques chevaliers notre situation s’améliore, bien au contraire. Je ne pardonne pas la brutalité des chevaliers, mais je pense que le peuple elfique fait mieux d’endurer son sort que de le provoquer. Nous avons vu ce que donne la rébellion ouverte avec les mages ces dernières années, j’ai l’impression que la solution est ailleurs. »

L’elfe qui se tenait à leurs côtés apporta une tisane malodorante à son aIleul.

- « C’est déjà l’heure ? ….. ah la vieillesse…. » Il posa la tasse devant lui et regarda les deux femmes. « Nous apprécieront toute l’aide que vous pourrez vous permettre de nous apporter. »

Au commentaire contre les talents de Jenifael, le vieil homme eut un sourire amusé.

- « Pietre barde que fait votre ami si elle ne sait divertir son public. C’est toujours embarrassant de se retrouver à devoir couvrir ses mensonges. Encore une raison pour cesser vos entourloupes jeune fille. »

Buvant son thé il écouta l’échange entre l’adolescente et l’elfe rousse. Lorsqu’on s’adressa à nouveau à lui, il hocha la tête.

- « Que le créateur soit avec vous deux et qu’il vous garde. » dit-il avant de considérer les mots de Béatrix au sujet de Michel de Chevin. « Le peu d’informations que j’ai réuni disent que Michel de Chevin était à l’emprise du lion à la date du massacre, et pourtant certains jurent avoir entendu son nom proclamé par l’homme qui a tenté de défendre le bascloitre. Un imposteur sans doute. Mais pour quel dessein, je ne saurai dire. »

L’elfe qui l’accompagnait l’aida à se relever. Le vieil homme leur souhaita bon courage pour leurs recherches et disparut derrière le maigre mur qui séparait la pièce de ce qui était probablement sa chambre.

Mar 22 Oct 2019 - 1:18

Anonymous
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Après la Tempête


Béatrix couvrit son propre visage d'embarrassement lorsque Jenny évoqua un “souvenir” face à ses compétences de chant. Elle ne répondit rien, préférant écouter le Hahren et ses sages paroles, portant une attention particulière aux soins et à la douceur qu’il recevait et donnait en retour sans hésitation. Cela lui faisait étrangement plaisir de voir un dirigeant considérer les siens comme ses égaux, plutôt que la hiérarchie visible entre serviteurs, soldats et ouvriers face à leur noble. Toutefois, elle se sentit piquée dans sa fierté lorsqu’il accompagna gentiment Jenny, appuyant sur ses mensonges. Était-ce sa fierté ou simplement le fait qu’il avait raison ? Dans tous les cas, elle s’était enfoncé dans ce merdier et elle avait l’intention de creuser son chemin jusqu’à s’en sortir. Elle était déjà allée beaucoup trop loin et la fuite était inadmissible. Il en valait de sa mission, mais également de son honneur. Jenny avait risqué gros pour l’inclure dans ses recherches, elle ne pouvait pas l’abandonné et nuire à ses propres objectifs.

“ Je t’ai déjà dit que l’Ode de l’harmonie était définitivement hors de mes talents et que je ne réessayerai plus … Votre manque de confiance est totalement justifié Hahren, je désire simplement vous prouver que je peux vous aider. „

Juste avant de partir, le Hahren offrit sa bénédiction aux deux femmes et choisi de répondre à la question désespérée de Béatrix. Son coeur rata un battement face à la double information et mima la tristesse aussi vite que possible.  

“ Oh … Je … Merci, Hahren … Je vous suis redevable, encore. Que le Créateur veille sur vous également. „

Abandonnant l’idée de répondre à la question de l’apprenti, Béatrix décida de partir avec Jenny. Pendant qu’elles se dirigeaient vers la forge, l’esprit de la Dame bourdonnait sous les réflexions pour réduire les besoins d’improvisation. Elle allait chanter. Pour Jenny et Lathbora, pour rassurer le peuple elfique et pour montrer au Hahren qu’il avait “tort”. Elle prit quand-même la peine d’échanger avec son acolyte.

“ Merci de ne pas m’avoir planté un couteau dans le dos là-dedans, je t’en dois une, vraiment. Et j’ai l’intention de te rendre la pareille, donc … Si jamais tu as besoin de quoi que ce soit, laisse une note près de l’arbre à gauche de l’escalier menant au palais impérial, c’est ma cache secrète. „

Même si elle continuait dans ses mensonges, elle tenait à offrir sa gratitude à la rousse. C’était grâce à elle si sa nuit d’horreur se terminait comme il faut. Voyant le bâtiment illuminé se rapprocher de plus en plus, Béatrix sentit le stress augmenter dans son coeur. Par Andrasté, qu’est-ce qu’elle était sur le point de faire ?!

Une fois à l’intérieur, plusieurs elfes curieux se tenaient dans un coin de la forge, sûrement une vingtaine, discutant à voix basse en observant poliment le travail de Lathbora. Ce dernier tapait toujours sur l’enclume, continuant inlassablement son travail. Le voir ainsi créa un certain sentiment de respect dans le coeur de la Dame qui voyait la personne sou la carapace qui l’énervait tant. Le tract qu’elle ressentait lui donnait l’impression que l’air était tellement pesant, électrisant. Des chuchotements étonnés se firent entendre lorsque le duo entra dans le bâtiment et Béatrix se dirigea vers Lath. Détachant le fourreau de sa ceinture, elle le posa contre la forge non loin de lui et, lorsqu’elle releva ses yeux, leur regard se croisèrent. Les iris pâles de Béatrix reflétant les flammes approfondi son regard lourd d’excuses pour son éclat et de la naissance de son respect, qu’ils soient partagés ou non. Brisant ce contact, elle s’avança vers le centre de la pièce en baissant le capuchon, révélant sa longue chevelure brune et la totalité de son visage.

“ Bonsoir mes amis, je m’appelle Jenifael. Mon amie et moi sommes venues pour vous offrir nos compétences de chant et de musique pour vous divertir. J’espère sincèrement que nos petits pouvoirs de personnes normales vous feront du bien … „

Inspirant profondément, Béatrix se prépara une dernière fois avant de se lancer dans la plus grosse épreuve de toute sa vie. Passée, présente comme future.

Aveline, Chevalier
Ton origine oubliée

Noble de coeur
Noble d’âme
Tu nous couvres d’honneur

Notre histoire
Notre sort
Fut ton devoir

Triste messagère
Au triste destin
À porté, notre héritage
À travers les âges

Mais dit-moi
Oh Créateur
Oh Andrasté
Où sont nos justiciers ?

Ensemble, souvenons-nous
Qu’elle comme nous
Sommes digne de tout

Oh Créateur
Oh Andrasté
Observez bien
Nos Divins

Une lueur
De bonheur
Nous guidant
Droit devant

Ensemble
On s’unit
Et étouffe
Notre effroi tremblant

Noble de coeur
Noble d’âme
Notre peuple
Ils contemplent

Car, Aveline
Plus qu’une femme
Était l’une des nôtres

Oh, dignes Elfes
Dans l’unité et l’espoir
On va trouver
Le calme à la clé

Terminant son dernier couplet, incapable d’improviser plus longtemps, Béatrix espérait vraiment avoir redonné espoir aux elfes, utilisant le conte d’Aveline et son apprentissage chez les Dalatiens pour leur montrer qu’ils ne devaient pas avoir peur et qu’ils pouvaient avoir confiance en un avenir qui ne refléterait en rien ce qui se passait en ce moment. S’éclaircissant la gorge d'un air gêné, elle passa une main dans sa nuque.

“ Merci de m’avoir écouté, je- … Je suis juste là, venez me voir si vous avez besoin de vous faire remonter le moral. „

Mar 22 Oct 2019 - 10:40

Anonymous
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Après la tempête



Le dalatien lâcha sa tenaille au fond du bac rempli d'eau. La pièce chaude, encore coincée entre les mâchoires de l'outil, fit s'envoler une volute de valeur dense au-dessus de l'eau dans un crépitement bruyant. Lathbora se mordit le bord de la main, entre le pouce et l'indexe, avant de la secouer vivement dans l'air. Il venait de se brûler par mégarde. Ne retenant plus sa frustration, il rugît :
Fenedhis lasa ! Fen'Harel ma halam !
C'était déjà sa troisième blessure depuis qu'il avait commencé son travail. Certes, il était tendu, mais son état de nerf ne suffisait pas à expliquer ses nombreuses erreurs : il n'avait pas pratiqué depuis une décennie. Si les gestes lui étaient revenus naturellement, leur exécution, elle, restait complexe. Ses muscles, à présent habitués à des gestes plus souples, peinaient à s'accorder à ce nouveau rythme soutenu. Au poids des outils. À l'immobilisme du bas de son corps... Sur les routes avec Argonia, l'elfe n'avait en outre plus fait la moindre mauvaise rencontre. Il n'avait alors pas eu l'occasion de s'exercer à son sport favori : le combat. Et sa forme physique s'en ressentait. Il se sentait faible. Moyen. Et seul.
Alors qu'il plongeait son bras jusqu'au coude dans le bac d'eau à présent tiède, retenant toute une nouvelle envolée d'injures fleuries, il entendit un petit rire derrière lui. Il se retourna dans un sursaut, et fit face à de nombreux intrus. Des elfes, hommes et femmes, avaient pénétré dans la forge. Les intrus l'encerclaient, l'observaient, ... Mais ce n'était pas eux les intrus, mais bien lui ! Lui, qu'ils ne connaissaient pas. Lui, avec son vallaslin et son armure traditionnelle de sa propre culture. Il fit un tour sur lui-même, son bras dégoulinant sur le sol en terre battue, et avisa chacun de leurs visages. Il identifia la source du rire, une jeune femme au visage fendu d'un sourire, une main à mi-chemin pour couvrir pudiquement ses lèvres. Elle portait sur lui un regard insistant qui le fit instantanément rougir. Il baissa la tête.
Ir abelas. Andaran atish’an...
Bredouilla-t-il en s'empourprant de plus belle. La gêne lui avait fait perdre sa langue commune. Ainsi, observer de loin ne les satisfaisait plus. Ils étaient sortis, nombreux, guidés par le bruit de sa forge. Tintement de marteau, feulement de vapeur. Par l'odeur du feu et du fer aussi. Le chant du labeur, la musique de la vie. Il hésita un instant, s'arrachant par mégarde quelques poils de son avant-bras, et retourna enfoncer sa main dans le tonneau pour en extirper pièce et outil. Il se remit au travail, le dos voûté, la tête rentrée dans les épaules. Ah ! Qu'elle était loin sa fierté elfique ! Plus d'une fois, il invoqua le nom de son ancien maître artisan, le maître Varathorn. Il l'imagina à ses côtés, à dialoguer avec légèreté avec tout ce publique. Ainsi il pouvait se concentrer sur sa tâche. *Argonia.* Elle aussi saurait quoi faire pour les occuper, pour les faire s'éloigner, qu'ils disparaissent de son esprit.

Comme il invoquait avec de plus en plus de force le souvenir de sa douce amie, Lathbora finit par oublier la foule, et par reprendre plus sereinement ses préparatifs. Des verrous. Il devait forger des verrous. Pour ces elfes, là, amassés autour de lui. Comme si ces verrous allaient pouvoir changer quoi que ce soit à leur vie de misère. S'enfermer, toujours plus. Derrière des murs, derrière des portes. Il frappa son marteau contre l'enclume. Une fois. Puis deux. Il ne remarqua pas immédiatement le retour de sa petite apprentie. Il ne la remarqua que lorsqu'il faillit la renverser en se retournant brusquement.
Ah ! Eh... Tu les as trouvé ?
Par-dessus l'épaule de la petite fille, derrière la foule, Lathbora avisa la haute silhouette de l'humaine en pleine discussion avec la barde. Le cœur de Lathbora se serra à deux reprises. D'abord de soulagement en avisant son amie, qui lui avait déjà tellement manqué sans qu'il ne puisse réellement s'expliquer pourquoi, puis une seconde fois, en se souvenant brusquement de la présence de l'humaine, qu'il avait jusque-là parfaitement omis de ses préoccupations instantanées.

Il frappa un nouveau coup sur l'enclume, un coup dispensable, sous le regard amusé de l'enfant. L'humaine pénétra la première jusqu'à lui. La foule elfique s'écartait d'elle naturellement en chuchotant. Le souvenir de leur trauma était vif, l'elfe s'en rendait bien compte. Elle se défit de son arme et la posa près de lui. Un beau geste d'apaisement, destiné à la foule. Lathbora comme l'humaine s'étaient défaits de leurs masques. De leurs armes. Il était redevenu l'artisan. Elle était une barde. Et dans ces conditions, leur affrontement semblait caduc. Ce sentiment nouveau perturba le dalatien, tout comme le regard qu'ils échangèrent ensuite. Il baissa à nouveau les yeux. En artisan, Lathbora se sentait faible, diminué. Il n'avait aucunement conscience du bien qu'il faisait à cette communauté. Il abandonna le marteau aux mains de l'enfant et chercha le regard de la barde rousse alors que l'humaine, qui s'était défait de son couvre-chef, s'était mise à chanter.

Il ne parvint pas à ignorer les paroles de l'humaine. Et comme la foule il l'écouta avec attention. Lathbora avait toujours eu un faible pour les histoires. Son amour pour les contes avait commencé lors de son enfance dans le clan. Et comme alors, tout en faisait mine de ne pas y prêter attention, il se laissa absorber par cette chanson qu'il ne connaissait pas. Son regard fixé sur Argonia, il oublia tout le reste.

Dim 27 Oct 2019 - 12:59

Eleanore de Jader
Eleanore de Jader

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Après la Tempête


Juste avant de sortir, l'humaine s'était de nouveau faite gentiment rabroué par le Hahren, mais n'en démordant pas pour autant elle avait posé une dernière question. Là dessus, on pouvait lui reconnaitre sa détermination. Je fus assez surprise que le sage lui réponde, délivrant des informations intéressantes. Il y aurait donc un imposteur ? Crier le nom de Michel de Chevin serait pour l'incriminer à son insu ? C'était étrange... Il ne pouvait pas être à deux endroits en même temps. Mais cela ne résolvait pas la question du massacre. Si c'était autre chose que le fameux rituel des Chevaliers, il fallait en avoir le coeur net. Nous sortions de la petite cour, suivant la jeune fille. Nous revenions vers une place centrale, où plusieurs elfes entouraient ce qui semblait être une forge. La jeune fille couru vers la foule, nous laissant un peu plus derrière. C'est ce moment là que l'humaine choisit pour me faire une apparté, me remerciant de ne pas l'avoir dénoncée. Je souriais légèrement, bien que sa promesse de m'aider ensuite sonnait un peu creux à mes oreilles. Elle donnait beaucoup de promesses, au point que ça ne la rendait que plus suspicieuse. Lui parlant sur un ton doux et pourtant un peu froid, je lui jetais un regard à la fois espiègle et méfiant.

"Je n'avais aucun intérêt à te dénoncer, car cela pouvait se retourner contre moi. Mais je suis toujours sceptique sur ton compte, ne l'oublie pas."

Mon attention se reportait sur la forge, et je fus très surprise de reconnaitre Lathbora. Enfin, la voix de Lathbora qui poussait des jurons. C'était étrange de le voir ainsi occupé, sans ses gants et le manches relevées. Je n'avais aucune idée qu'il était... forgeron. Pour moi il avait toujours été un chasseur. J'étais intriguée et curieuse de savoir si cette capacité à cumuler les rôles au sein d'un clan était monnaie courante ou non, mais je n'avais pas vraiment le loisir de pouvoir lui poser la question. Nos regards se croisèrent, et j'eus juste le temps de lui faire un grand sourire pour le rassurer et lui faire un coucou de la main.

A notre arrivée, les elfes se retournèrent, avec une légère méfiance en voyant Jenifaël. Mais elle semblait déterminée, ou plutôt trop piquée au vif par le défi du Hahren, et se présenta devant tout le monde. Je souriais, amusée, me rapprochant d'un pilier de la forge qui était derrière elle. Face à la foule, elle ne semblait pas des plus à l'aise, et je me demandais bien ce qu'elle allait pouvoir chanter. Par réflexe je me retrouvais luth en main, ayant enlevée mes gants pour glisser mes doigts sur les cordes. Si nous devions jouer cette farce, autant y aller jusqu'au bout. Elle avait décidé de chanter, et je ne savais pas du tout ses qualités de chanteuse. Dans ce cas là, jouer de la musique en fond pourra l'aider à se rassurer, ou tout simplement à cacher certaines fausses notes. J'attendais qu'elle entonne les premières paroles, et pour mon soulagement elle avait chanté "Aveline". Cette chanson était assez connue de tous les bardes pour que quelques secondes à peine qu'elle ait chanté je me mette à jouer la mélodie qui accompagne ce récit. Au final, elle n'était pas si mal dans sa voix, qui après quelques couplets était plus à l'aise et posée. Les elfes autour semblaient attentifs, et appréciaient ce chant. Quand elle eut finis, elle reprit son léger malaise mais invita les elfes à venir la voir s'ils avaient besoin d'aide. Je souriais, amusée de la voir aussi déstabilisée devant un public. N'est pas barde qui le veut. Pour ma part, c'était mon élément favoris, et c'est avec autant de grâce que d'assurance que je m'annonçais également pour entrer dans la lice.

"Je me nomme Argonia, et pour ma part je vous propose une petite chanson qu'un ami Dalatien m'a appris... J'espère qu'elle vous plaira."

Un léger sourire sur les lèvres, mes doigts se mirent à jouer un air doux et apaisant. Des notes rappelant les nuits insouciantes d'été, la brise dans les arbres et la danse des lucioles. J'avais fermé un instant les yeux, appréciant la musique autant que mon public. Puis je me mis à chanter, d'une voix cristalline et légère, comme la brise soufflant et inspirant les songes des enfants. Mes yeux s'ouvrir pour se poser avec douceur sur le public, souriant toujours tout en chantant.

"Elgara vallas, da'len
Melava somniar
Mala taren aravas
Ara ma'desen melar

Iras ma ghilas, da'len
Ara ma'nedan ashir
Dirthara lothlenan'as
Bal emma mala dir

Tel'enfenim, da'len
Irassal ma ghilas
Ma garas mir renan
Ara ma'athlan vhenas
Ara ma'athlan vhenas"

Lathbora me l'avait apprise lors d'un de nos voyages, et bien que le chanson ne soit normalement pas accompagnée de musique je m'étais amusée à en inventer une. J'avais suivis ce que les paroles m'avaient inspirés, du peu de ce que Lathbora m'avait raconté sur Bréciliane et surtout sur ce que mon imagination m'avait soufflé. En était sorti une mélodie digne d'une berceuse des forêts, étrange à écouter dans une ville mais qui ici en la circonstance me semblait approprié. Après tout en temps de malheur, ne pensons nous pas avec nostalgie à nos racines, à ce qui peut apaiser nos coeurs ? Si plusieurs elfes du bas-cloître avaient fui l'endroit pour se rendre dans des clans dalatiens, c'est bien à raison. La berceuse se termina sur quelques notes légères, le silence revenant sur la cour. Je souriais un peu plus, inclinant légèrement la tête pour saluer mon public.

"Merci !"

Je prenais une petite pause, basculant le luth dans mon dos et me rapprochant de Lathbora. Je le regardais avec autant de curiosité que d'étonnement, très intéressée par ce qu'il avait sur son établis. Je n'avais pas remarqué pendant que je jouais son regard posé sur moi, trop absorbée par la musique et l'impression du public devant moi. Mais il avait ici quelque chose d'autant plus intéressant.

"Je ne savais que tu savais forger Lath. Ce sont... de serrures ? "

Je n'étais pas très douée pour tout ce qui était mécanique, sauf pour crocheter des serrures. Mais en l'occurrence je savais quand même reconnaitre le composant extérieur, et me demandais pourquoi il s'était mis à en fabriquer. Est ce qu'autant de maison ont été enfoncées par les humains ? Le drame allait jusque là ?


Mer 30 Oct 2019 - 15:17

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L'Intendant
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La chanson sur Aveline eut le mérite de faire apparaître le publique. De nombreuses têtes aux oreilles effilées sortirent par les fenêtres et les portes des habitations miteuses. Si aucun n’osa tout à fait approcher la barde, ils demeuraient néanmoins attentifs à ses paroles. Quelques enfants, accrochés au bras de leurs parents la pointaient du doigt avec un sourire, comme pour demander à s’approcher.

Mais ce fut l’arrivée d’Argonia et de sa chanson que les habitants semblèrent décider que les intrus n’avaient pas de mauvaises intentions. Aucun d’eux ne parlait réellement le dalatien mais les comptines. Soudainement la cour était envahie des habitants du quartier pauvre, les enfants s’assirent autour des deux jeunes femmes pour écouter et battre des mains dans un rythme très hasardeux.

Lorsque la musique prit fin, nombre d’entre eux vinrent remercier les bardes. Quelques uns apportèrent un pichet d’eau ou du pain frais, seules denrées qu’ils pouvaient offrir pour témoigner leur gratitude. Une femme d’âge mur aux cheveux blonds et bouclés vint s’approcher de Béatrix avec un verre d’eau et un sourire.

- « Nous vous remercions pour votre temps, serrah...C’était une bien belle chanson…. Ne pensez pas que je questionne vos intentions mais… pourquoi être venu jouer dans le bascloitre ? Nous n’avions jamais vu de bardes chanter ici avant. »

Du côté de Lath et Argonia, quelques personnes à qui le mot était passé que Lathbora fabriquait des serrures avaient amené des morceaux de métal à fondre pour la forge. Ils les tendaient au dalatien en espérant qu’il puisse s’en servir .


Mar 5 Nov 2019 - 4:15

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Après la Tempête


C’était la chose la plus gênante de sa vie. Chanter. Béatrix avait chanté devant des inconnus avec toute l’inexactitude qu’elle s’attendait. Au moins, son public s’annonça curieux et beaucoup de têtes à oreilles pointues se présentèrent dans la forge, ce qui la rassura. Le Bascloître était beaucoup moins vide qu’elle le pensait, cela ferait sûrement plaisir à Célène. Toutefois, elle était surtout concentrée sur Argonia. La rousse avait raison d’être sceptique à son égard, c’était pour ça que la brune n’avait pas cherché à se justifier avant de chanter. Par contre, elle redoutait qu’elle avait complètement vendu la mèche. C’était simple d'impressionner un elfe citadin qui n’avait jamais entendu le chant d’un vrai barde. Dans le pire des cas, ils pouvaient rire en se disant que la noblesse manquait cruellement de raffinement. Argonia, en revanche … Elle pouvait le voir d’une facilité inquiétante. Béatrix l’observa pendant qu’elle chantait, utilisant le fait que son alliée du moment était le centre de l’attention comme excuse pour voir si elle se doutait de quelque chose. Au final, la Championne ne vit aucun regard ni expression à son égard pouvant laisser penser que son secret de plus en plus fragile ne remontait pas à la surface.

La prestation d’Argonia réussit à convaincre les elfes que le duo était des amis de confiance. Béatrix la remercia d’un doux sourire et d’une main d’applaudissement polie se fondant dans l’excitation de la foule. Bien vite, plusieurs elfes voulaient offrir pain et eau aux bardes. La brune hésita quelques instants. Il était impoli de refuser quelque chose venant de l’hôte, mais elle n’allait pas consommer les ressources de ces gens qui avaient la gentillesse de sacrifier le peu qu’ils avaient tandis qu’elle allait avoir accès au repas de son choix lorsqu’elle serait de retour au Palais Impérial. Finalement, elle leva ses mains en signe de protestation.

“ Merci, vraiment, mais je préfère vous laisser tout ça. Vous avez besoin de chaque bouchée et chaque gorgée. „

Peu après, une elfe blonde rejoignit Béatrix qui se tenait toujours un peu en recul, observant d’un air interdit les elfes discuter entre eux. Très avenante et doté d’une curiosité légèrement inattendue, l’elfe lui demanda ce qu’elle faisait là, spécifiant qu’il était rare de voir des bardes par ici. La fatigue commençant à peser sur ses épaules, la Dame lâcha un soupir.  

“ Vous en avez besoin plus que quiconque. Au départ, je voulais des réponses. Je voulais savoir pourquoi Michel s’était interposé et qu’est-ce qui était arrivé à l’apprenti disparu … Je voulais trouver des éléments pour accuser les Chevaliers sans qu’ils puissent mettre le doute sur mes arguments, mais j’ai rapidement compris que cela emmenait encore plus de souffrance donc, sous conseil du Hahren, je suis venue vous changer les idées de par mon chant, même si mon amie est bien meilleure. „

Compléta Béatrix avec un sourire en espérant que sa première tentative d’humour depuis des décennies allégerait l’atmosphère. Elle avait toutes les réponses à ses questions, mise à par l’apprenti. Elle ne comptait pas vraiment obtenir la réponse, donc elle jouait l’honnêteté. Les elfes semblaient mieux aller et la Championne se demandait si c’était le moment de prendre congé ou s’il y avait quelque chose d’autre qu’elle pouvait faire pour eux.

Mer 6 Nov 2019 - 9:02

Anonymous
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Après la tempête



L'intervention d'Argonia le bouleversa complètement. Plus que les regards pressants des autres elfes et plus que leur reconnaissance palpable. Eux ? Ils l'étouffaient, mais Argonia, ... C'était une toute autre chose. Il n'avait pas choisi de s'attacher à elle, mais ses sentiments étaient nés de leur propre chef. Avec un naturel qu'il n'avait jusqu'alors jamais ressenti de sa vie. Il ne les avait simplement pas vus venir. D'ailleurs il commençait à peine à se rendre compte de leur existence. En la regardant, il avait parfois l'impression de tenir son propre cœur, moite et lourd entre ses mains. Il voulait le lui offrir, qu'elle le soulage de ce fardeau, mais ne savait pas comment s'y prendre.
Alors, lorsque la barde rousse débuta sa chanson, faisant courir ses doigts graciles sur les cordes de son instrument, lorsqu'elle fit résonner sa douce voix chaleureuse et lorsqu'il reconnut les paroles qu'elle avait choisi d’interpréter, … S'en fût trop. Son cœur se serra au point de cesser d'en battre pendant quelques courtes secondes. Il se sentit rougir sous ses taches de rousseur et sous son vallaslin. Il sentit une sueur froide lui naître à la base de sa nuque. Argonia avait inventé tout un air qu'elle avait articulé autour de la comptine qu'il lui avait lui-même apprise. Qu'elle choisisse précisément cette chanson-là, et qu'elle admette devant touts qu'il était son ami, … C'était bien plus d'attention qu'il ne pensait mériter. Argonia était bonne, elle était pure. Il avait appris à l'aimer, naturellement, même s'ils ne partageaient pas les mêmes vues. Même s'ils ne poursuivaient pas le même but.

Pour cacher son empourprement, Lathbora fit mine de se remettre au travail. Il frappa discrètement sur son enclume, en cadence. La petite, près de lui, remuait les pièces qu'il avait forgé en son absence. Leur tintement léger ressemblait à celui de clochettes. * Des clochettes. On pourrait forger de petites clochettes et les passer sur un fil. Le vent les ferait remuer, et leur chant emplirait l'air du bas-cloître. La chanson du vent, elle ramènera peut-être un peu de vie ici. On les accrocherait aux branches du vhenadahl.* Pensa Lathbra, pour détourner son esprit d'Argonia.
Mais la chanson était finie, elle avait été trop courte. Et déjà Argonia s'approchait.
Mais lui n'était pas prêt.

Je... Je ne forge pas... Je. J'apprends à cette petite à le faire.

Il marqua une pause, sentant lui-même la stupidité de sa propre réponse. Il tourna le regard vers l'humaine, elle interagissait pacifiquement avec les elfes qui étaient venus la voir. Ils l'avaient accepté, malgré l'attaque violente qu'ils avaient subie, ils avaient déjà pardonné à la shemlen. Il secoua la tête. Cette shemlen-là n'avait rien à voir avec les attaques qu'ils avaient subies. Oui, elle avait les oreilles rondes et portait une arme de bien trop belle facture pour être purement décorative, mais elle n'y était pour rien. Même lui pouvait le concevoir. Devant cette vérité encore plus complexe à avaler, il plongea dans le regard d'Argonia et soupira de nouveau. Il tritura un instant ses mains dans tous les sens, avant de se lancer.

Je t'ai menti. Je n'étais pas un chasseur. J'étais un artisan. J'étais...

Il laissa sa phrase en suspens. Non, cette révélation-là, il n'était pas prêt à la faire. Il ravala alors son ancien nom, et balaya du regard la foule autour d'eux, qui semblait infiniment plus légère.

Ils sont nombreux. Je croyais qu'ils étaient presque tous morts. Mais non : ils sont nombreux !

Comme pour appuyer sa remarque, de nouveaux elfes s'ajoutèrent à leur groupe. Ils se dirigèrent malheureusement vers lui, lui tendant de nouveaux fragments de métaux à ajouter à sa forge. Il recula, jusqu'à heurter de nouveau un obstacle et d'être pris au piège.

Non ! Vous ne comprenez pas ! Je ne suis pas votre forgeron, votre forgeron, c'est elle!

Il désigna l'adolescente d'un doit peu sûr. Il ne voulait pas se lier à eux. Il n'était pas prêt à redevenir un artisan. Son vallaslin n'était qu'un poids. Il était là pour aider : rien de plus.

Da'len, récupère leurs offrandes, tu veux bien ? Plus vite nous nous remettrons au travail, plus vite nous pourrons aider les tiens.

Il était là pour aider. Rien de plus. Il n'était là que pour les aider.

Lun 11 Nov 2019 - 14:37

Eleanore de Jader
Eleanore de Jader

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Après la Tempête


Lathbora semblait un peu mal à l'aise, ayant du mal à prendre le compliment. Il dévia son regard, triturant ses mains de gêne. Je souriais avec douceur, sentant qu'il avait besoin que je lui laisse un peu de temps. Il finit par me dire qu'il n'était pas un chasseur mais un artisan. A ces mots mes yeux s'illuminèrent, un grand sourire s'affichant sur mon visage alors que je montrais un intérêt plus vif.

"Ho, tu es artisan ? Vraiment ? Les artisans sont très respectés chez nous !"

Il disait m'avoir mentit, mais j'étais au courant qu'il me cachait bien des choses. Je ne lui en voulait pas, car je sentais que sous ces secrets se cachait une profonde douleur. Lathbora était pour moi un être sensible, qui avait sans doute besoin de se cacher et de rester un peu distant pour qu'il puisse se sentir bien. Qu'il m'ait mentit sur le fait qu'il était un chasseur, cela m'importait peu. Ce mensonge n'avait fait de mal à personne. En revanche, le fait qu'il soit artisan était beaucoup plus intéressant. Je me souviens que chez les ménestrels nomades, un peu comme les dalatiens, il y avait toujours des artisans. Ceux-ci étaient vus en haute estime, car c'était eux qui fabriquaient et réparaient les instruments, ou bien aidait à la confection d'objets et d'habits pour les représentations. Sans artisans, une caravane nomade ne pouvait pas faire grand chose. Il semblait mal à l'aise avec son art, refusant d'être le véritable investigateur de leur aide, de la forge. Je souriais avec douceur, trouvant cette timidité adorable, et en même temps quelque peu triste. Lathbora était clairement mal à l'aise, entouré de tous ces elfes. Il le regardait avec une certaine anxiété, et admiration en même temps. Je tournais la tête comme lui vers Jenifaël, qui était entourée d'elfe et semblait assez humble et attentive. Il s'étonnait qu'il y ait autant de monde. C'est vrai que je ne l'avais jamais encore amené dans un de ces endroits, même quand nous avions erré ensemble à travers la campagne.

"Il y a beaucoup d'elfes dans les bas-cloîtres, dans tous le sud de Thédas. Ce n'est pas une vue si rare que cela... "

Mais soudain, stressé par l'afflux de personnes qui venaient apporter des métaux pour qu'il puisse réparer, il s'agita de nouveau. Il semblait avoir peur qu'ils le prenne pour leur nouveau forgeron, poussant le fardeau sur la jeune fille. Comme pour se sauver, il retourna à sa forge, demandant à la jeune fille de s'occuper des "offrandes". Je riais légèrement, amusée et attendrie par sa maladresse. Et je ne comptais pas le laisser tout seul.

"Bien, aidons les alors ! "

Je me tournais vers la jeune fille, lui proposant de m'occuper de rassembler les métaux pendant qu'elle irait aider Lathbora. Elle hocha de la tête, se rapprochant de la table de travail du dalatien pour l'observer ou l'aider. De mon côté, toujours avec bonne humeur et affabilité, je rencontrais les elfes apportant des matériaux et les remerciais. Tout ce qu'ils m'apportaient, je le déposais dans une panière sur l'établis, pour que Lathbora et la jeune fille puisse se servir. Je profitais de cette proximité pour interroger un elfe d'âge mûr, qui venait d'apporter des morceaux de ferraille.

"J'ai entendu dire que plusieurs d'entre-vous êtes parti dans des clans dalatiens.. est ce vrai ? La situation était si terrible que cela ?"

Pour que des elfes des cités aillent ainsi rejoindre les dalatiens, c'était que tout espoir était perdu, que la peur engendrée était si forte qu'ils préféraient quitter la seule chose qu'ils connaissaient: la Cité. Ceux qui avaient fui devaient savoir ce qu'il s'était passé, tout comme ceux qui les avaient vu partir. Du moins, je l'espérais.


Mar 26 Nov 2019 - 15:12

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L'Intendant
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*** Beatrix ***

L’elfe blonde fronça légèrement les sourcils, mais sa voix ne comportait que des traces d’amusement.

- « Nous sommes peut-être pauvres mais nous ne sommes pas démunis au point de ne pas remercier nos visiteurs. Faites nous l’honneur d’accepter cette modeste contribution. »

La réponse de Béatrix à ses question la fit réfléchir un instant.

- « Michel ? Vous voulez parler de Michel de Chevin ? L’homme qui a tenté d’intercepter les novices ? Oh oui je me souviens de lui. Un grand homme, blond, le teint pale, et son armure avait une tete de lion sur le devant… Il portait des braies bleues sous son gambison vert… C’était assez inhabituel… »

Quiconque avait déjà rencontré Michel de chevin savait que ses tenues ne passaient pas inaperçues, cependant la description correspondait étrangement bien à Michel de Chevin malgré que le Hahren ait affirmé qu’il s’agissait d’un imposteur.

*** Lathbora et Argonia***

L’adolescente collecta très attentivement tous les présents qu’on avait apporté à Lathbora avec un sourire d’excuses.

- «  Pardonnez les, vous avez je suis devenue forgeron parce que mon père l’était… mais je n’ai jamais terminé mon apprentissage… Alors ils se sont dit qu’ils allaient s’adresser à quelqu’un qui est vraiment du métier…. Mais ne vous inquiétez pas, je vais travailler dur et avec ce que vous m’avez montré je vais devenir une vrai artisan ! »

Son enthousiasme manquait peut etre un peu de sincérité mais elle était motivée néanmoins. Elle aida Argonia à déposer tout le métal à l’atelier. La question de la barde ne déclencha pas beaucoup de réponses de l’elfe d’age mur, mais l’adolescente se fit un plaisir de répondre.

- « Excusez Erion, il n’est pas très bavard, ça n’aide pas qu’il soit à moitié sourd. Après le massacre une quinzaine d’elfes sont partis rejoindre les dalatiens. Nous n’avons pas de nouvelles depuis… Entre ça et les morts, la population du bascloitre est réduite de moitié… Vous me direz, on est moins tassés les uns sur les autres… mais quand même…. »

Lun 6 Jan 2020 - 3:10

Anonymous
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Après la Tempête


Finalement, Béatrix accepta l’offre de la jeune elfe et ne cacha pas son appétit en espérant lui faire plaisir. La grâce et la prestance n’étant sûrement pas de coutume dans un bascloître, elle se permit de se rassasier comme si elle se trouvait dans un camp de soldat.

“ Merci beaucoup, je n’avais pas senti mon estomac ayant si besoin de ça. „

Laissa-t-elle glisser avec un sourire redevable. Elle écouta ensuite les descriptions de Michel de Chevin par cette même elfe et les sourcils de Béatrix se froncèrent. Bien que son informatrice manifestait une surprise évidente face à l'accoutrement de Michel, l’ancien Champion de Célène n’était pas connu pour la beauté de ses habits ni de l’harmonie de leurs couleurs. Contrairement à la récente Championne qui veillait toujours à se montrer avec le noir de la famille ou le bleu de l’Impératrice avec style et prestance, lui seul avait le mauvais goût - ou la fierté mal placée - nécessaire pour se présenter dans un tel habit, surtout s’il est en fuite depuis sa disparition. Donc l’hypothèse du vol d’identité était impossible. Juste imaginer un noble souffrir de son apparence juste pour ça faisait naître un sourire amusé sur les lèvres de Béa, sourire qu’elle muta en quelque chose remerciant un peu plus à un merci. 

“ Merci de m’offrir ton point de vue sur la situation. L’avez-vous vu se battre par hasard ? Grâce à vous, je commence à avoir ce dont j’ai besoin pour remettre l’Académie à leur place, mais leur condescendance est telle que si je n’offre pas de prouesse guerrière ils ne m’écouteront jamais. Et moins je mens, mieux c’est. „

La discussion avec sa bienfaitrice tirant sur sa fin et Béatrix n’ayant rien de mieux à faire, elle retourna vers Argonia et Lathbora. S’installant doucement près d’eux, ayant fait un signe de la main au préalable pour les prévenir et ne pas envahir leur intimité, elle laissa couler d’une voix douce et discrète.

“ Qu’est-ce que vous prévoyez pour la suite ? Je vous avoue que je commence à être à bout de question et, vous savez, moins une Shem reste ici, mieux c’est. Donc si vous devez aller quelque part, je vous suis. „

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