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Dim 14 Avr 2019 - 16:25

Dorian Pavus
Dorian Pavus

– Inquisition –

Messages : 322

L'art de la dissimulation

"Chez nous, et je suppose aussi ailleurs, il y a deux méthodes :
se taire ou parler beaucoup." --R. Merle


Je partis aussitôt que je reçus sa réponse. J’avais vraiment besoin de prendre un certain recul, de me changer les idées depuis les derniers événements : heureusement que Tullia était là. Le rendez-vous était fixé à Halamshiral, et j’espérais vraiment que rien ne viendrait me rappeler que je suis de l’Inquisition ; si je voyais un Venatori ou un templier rouge aujourd’hui, j’allais cruellement m’énerver.

Il me fallut un certain temps avant d’arriver à ladite ville, dont l’immense palais d’hiver trônait non loin : dire qu’il fut un temps où les Dalatiens vivaient ici. C’était assez surprenant, autant de changements.

Ma main allait un peu mieux, les brûlures s’estompaient convenablement grâce à l’intervention régulière de magie, et je retrouvais peu à peu ma phalange. L’ensemble me faisait encore mal, mais je pouvais le bouger avec de plus en plus de facilité au fil des jours. J’évitais encore d’utiliser de la magie, je n’allais pas tenter les démons.

Ainsi, je débarquai dans une cité que je ne connaissais pas vraiment : j’avais beaucoup entendu parler d’Halamshiral, sans y avoir jamais mis les pieds. D’un côté, la découverte me ferait du bien, mais de l’autre, il faudrait mettre une bonne partie de ses sens en alertes, surtout celui de l’orientation. J’étais du genre à savoir me repérer en général, mais on ne savait jamais.

Ne connaissant alors pas vraiment, je m’aventurais au fil des rues et ruelles, observant autour de moi : des marchands, des tavernes, des demeures somptueuses typiquement orlésiennes, tout s’y mélangeait avec cette particularité typique de cet empire. Je cherchais un endroit précis : prévoyant, j’avais gardé sur moi l’adresse qu’elle me fournit, et il fallait dire que je n’avais qu’une hâte, c’était d’y être. Des thermes, sérieux ! Depuis le temps que mon corps le réclamait !

J’allais passer une journée superbe.

Je finis par apercevoir ce qui semblait être la destination indiquée par le papier de Tullia, mais pas que : j’aperçus également la Garde des Ombres, en tenue de repos cette fois. Mon rictus s’affirma, tandis que je rangeai le papier dans une poche : elle avait au moins la décence de m’attendre à l’extérieur, c’était sympathique.

Je commençais à croire que les Gardes étaient condamnés à avoir des goûts vestimentaires fades et douteux !


En effet, mon regard eut le loisir de découvrir l’éclat de ses couleurs du jour, qui contrastaient fort bien avec sa pâle personne. Il me fallut encore quelques pas pour arriver à sa hauteur, et une fois fait, je ne me priai de lui tendre la main pour la saluer.

Comme on se retrouve ! J’espère que t’as moins de paperasse que Cousland, le pauvre est constamment submergé.


Lun 15 Avr 2019 - 20:10

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520


L'Art de la Dissimulation


L'idée d'un petit voyage dans les bains chaud d'Halamshiral m'était venu après le souvenir nostalgique des bains de l'Inquisition. Qu'il me manque de pouvoir infiltrer des bains de ce nom, en regardant les petites fesses de soldats fuir au loin ou bien tenter de cacher leur intimité derrière une serviette ou un de leur collègue... Devant retrouver Dorian, et me rappelant de notre dernière séance de matage dans la cour du Fort, j'eus la bonne idée de trouver un endroit similaire où nous retrouver. Grâce à quelques un de mes nouveaux contacts à Orlaïs, j'avais trouvé une adresse de bon nom, et qui financièrement nous permettrait de ne pas nous ruiner. J'envoyais la missive à Dorian, mettais mes habits clinquants d'Antivane et me retrouvais sur la route avec mon cheval. Hors de question d'apparaitre dans mes habits de Garde des Ombres, les gens ne comprendraient sans doute pas. Et si je devais faire des malices, autant rester relativement dans l'anonymat. Relatif, car une personne avec de longs cheveux blancs en habits chatoyants bleus, doré, rouge et orange, tout en étant peu habillée... Le chemin fut facile, et une fois dans la ville il ne fut pas difficile de retrouver l'endroit. Je confiais mon cheval à un palefrenier, et attendais sagement le mage devant l'édifice. Celui ci ci était très orlésien, très beau et grandiose, clinquant comme il fallait. On pouvait d'ailleurs sentir dans l'air les effluves de souffre. Une horreur pour la majorité de la population, mais bon. Les fumées allaient dans le bas-cloître, alors personne s'en proccupait et l'on écoutait jamais les pauvres... Je n'eus pas à attendre bien longtemps, et de toute façon j'avais avec moi une gourde de vin pour me rafraichir. L'allure du mage tévintide ne fut pas difficile à reconnaitre, et c'est avec sa nonchalance et son humour particulier qu'il me héla. Je lui fis un grand sourire, mes yeux pétillant de malice.

"Je ne suis pas n'importe quel Garde, et j'ai toujours eu un malin plaisir à surprendre les gens en toute circonstance, fu fu fu ! "

Je m'avançais pour serrer fermement la main qu'il me tendait, riant de l'allusion sur Wulf. Il était donc encore en vie ? Voilà ma chance... Et il était toujours avec sa paperasse, le pauvre. finalement, je suis contente de pouvoir gérer mes propres priorités et de rester dans l'opérationnel. L'avantage des petites unités.

"Contrairement à lui, j'arrive toujours à déléguer ce genre de choses. Et en ce moment, c'est le recrutement et la formation qui compte. Ca me va bien."

Et en parlant de Wulf, j'en profitais pour plaisanter le mage sur lui, sachant pertinemment que j'avais été en partie celle qui avait échaudé le sang du mage pour qu'il affronte son ancien amant. Wulf allait sans doute me tuer quand il l'apprendrait mais bon... Ca vaut toutes les blagues du monde.

"Comment va Wulf ? Pas trop brûlé les cheveux ? Il a plus de cheveux blancs maintenant ? Il faut que tu me racoooooontes ~ ."

Je me mis à rire, nous faisant rentrer dans l'édifice luxueux. Il y avait une charmante petite cour avec des fontaines, et un patio comprenant des canapés pour se délasser. On nous invita à attendre pour notre tour, ayant trop de monde pour le moment. Mais nous pouvions toujours discuter à notre loisir.

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Ven 19 Avr 2019 - 13:22

Dorian Pavus
Dorian Pavus

– Inquisition –

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L'art de la dissimulation

"Chez nous, et je suppose aussi ailleurs, il y a deux méthodes :
se taire ou parler beaucoup." --R. Merle


Je ne suis pas n'importe quel Garde, et j'ai toujours eu un malin plaisir à surprendre les gens en toute circonstance, fu fu fu !


Elle me serra la main comme un homme le ferait, ou comme une soldate le ferait ; cela me dit sourire, d’une certaine façon. Tullia avait toujours cette énergie, ce dynamisme qui soit plaisait, soit ne plaisait pas.

La Garde rit à ma remarque sur Wulf, avant de rétorquer sur son air tout aussi malicieux qu’avant.

Contrairement à lui, j'arrive toujours à déléguer ce genre de choses. Et en ce moment, c'est le recrutement et la formation qui compte. Ca me va bien.

Quelqu’un devrait lui rappeler que « déléguer son boulot » n’est pas qu’un ensemble de mots !


Un ricanement franchit mes lèvres, en repensant à cette différence incroyable entre le jeune Wulf insouciant et marin, et le Wulf plus âgé, père et responsable.

Comment va Wulf ? Pas trop brûlé les cheveux ? Il a plus de cheveux blancs maintenant ? Il faut que tu me racoooooontes ~ .


Après une seconde de réflexion, un sourire amusé s’étendit sur mon visage : j’avais le besoin de dire une ânerie dans cette conversation et cette ambiance actuelle.

Je n’ai touché qu’aux cheveux blancs.


Je pouffai encore, avant de poursuivre ma réponse sur un ton plus calme, sans pour autant manquer de couleur.

En somme il a l’air d’aller bien, mais ouais, il faudra que je te raconte parce que c’était tout sauf ce que je pensais qui s’est produit.


Mon regard se porta sur la somptueuse bâtisse : qu’attendions-nous pour entrer, après tout ? Un bon bain n’attendait personne ! J’adressai à nouveau un regard à Tullia : elle semblait mieux connaître les lieux que moi-même, alors autant la laisser ouvrir la marche.

Mais c’est plus palpitant de raconter tout ça dans de bons bains chauds, je trouve. On y va ?


Dans ma tête, ce serait éventuellement structuré comme les thermes de Minrathie, avec plusieurs bassins, dont quelques mixtes. Bon, certainement que ce serait moins grandiose, mais je partais du principe que les bains mixtes, c’était monnaie assez courante, même à Orlaïs.

Mer 1 Mai 2019 - 16:04

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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L'Art de la Dissimulation


La réponse de Dorian était très cordiale, plaisantant encore plus sur ce qu'il avait fait à Wulf. Je pouffais de rire en l'entendant dire qu'il n'avait cramé que les cheveux blancs, me retenant de dire qu'il ne devait plus lui rester grand chose sur le caillou à présent. Mais je fus plus intéressée et posais sur lui un regard intense quand il parla de m'expliquer ce qu'il s'était passé. Surtout s'il disait que c'était différent que ce dont il s'était attendu. Ma curiosité était piquée au vif, et je ne pouvais que l'encourager en ce sens.

"Haaa... Voilà qui m'intéresse ! Quand je lui ais envoyé un petit mot à ce sujet, il n'a pas été très bavard en réponse. Je comptais sur toi pour m'en dire un peu plus. Je ne serai pas venu en vain ~..."

Prendre un bain chose était une chose, reluquer quelques postérieurs masculins en était une autre, mais en savoir plus sur comment s'était passé leur retrouvaille, là c'était une autre histoire. Dorian et moi étions à présent dans la bâtisse, et il était impatient de commencer. Moi je l'étais d'entendre son histoire. Je souriais, m'approchant du comptoir et de l'homme qui le tenait.

"Allons y, il faut qu'on voit ce qu'ils vont bien pouvoir nous réserver."

Nous nous présentions, et je demandais à avoir le service de bains mixtes avec soins massages et accès aux zones de détentes. Je savais que les bains étaient un bon endroit pour voir des fesses, mais les zones de massages... avec un peu de chance, je pourrais me substituer à un des masseurs et palper le dos et les fesses d'un beau client ~ ... enfin, il faut qu'il soit bien fait de sa personne et non pas bedonnant. Mais les choses n'allaient pas se passer comme je le souhaitais. L'homme, bien que portant un masque, semblait embêté et parla avec un certain embarra.

"Je suis désolée, mais nos bains mixtes sont en rénovations et fermés pour le moment. Nous n'avons plus que les bains séparés, mais vous pouvez toujours vous retrouver après vos soins dans le patio de détente. Des boissons et quelques encas vous seront proposés et vous pourrez vous allonger sur des tables chaudes."

Je réfléchissais vite, jetant un coup d'oeil à Dorian. Pas de bains mixtes, c'était moins d'amusement en perspective. Cependant, j'étais loin d'être sans ressource et imagination. Je souriais, feignant d'être légèrement déçue en répondant aimablement.

"Ha... Ce n'est pas grave, nous pourrons nous en contenter. Merci ."

Je me tournais vers Dorian, lui faisant signe de me suivre. Je me rapprochais légèrement de lui, pour lui chuchoter à l'oreille.

"Tu es mage, non ? Serais tu capable de faire de la vapeur avec l'eau dans les bains ? Quelque chose d'assez... dense et de couvrant ~..."

Je le regardais avec malice, souriant de toutes mes dents. Les bains étaient séparés en trois grandes salles, à savoir l'une pour les femmes, celle du milieu pour le mixte et la dernière pour les hommes. Il y avait un couloir commun pour accéder au bain mixte, qui rejoignait celui des femmes et des hommes. Parfait pour que je puisse tenter une infiltration. Mais pour cela, il me fallait le petit coup de pouce d'un mage.

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Dim 23 Juin 2019 - 17:46

Dorian Pavus
Dorian Pavus

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L'art de la dissimulation

"Chez nous, et je suppose aussi ailleurs, il y a deux méthodes :
se taire ou parler beaucoup." --R. Merle


Haaa... Voilà qui m'intéresse ! Quand je lui ais envoyé un petit mot à ce sujet, il n'a pas été très bavard en réponse. Je comptais sur toi pour m'en dire un peu plus. Je ne serai pas venu en vain ~...

.. Attends, t’as fait quoi ?

Allons y, il faut qu'on voit ce qu'ils vont bien pouvoir nous réserver.
 

Je la suivis en haussant des épaules, me faisant à l’idée qu’elle n’en était qu’au début de la conversation. La journée promettait, en tout cas, et quelque chose me disait que je parlais trop vite.

En effet, l’homme qui nous accueillit semblait gêner de nous annoncer que le bain mixte était en rénovation. Quel dommage. Autant j’avais accès à la mine d’or de contemplation, autant Tullia n’aurait pas ce luxe. Mais à en juger le regard qu’elle me lança, il y avait sûrement un « quoique » ?

Les faits étaient qu’elle me demanda de la suivre, avec sans doute une combine derrière la tête. Elle resta près de moi pour me glisser sa subtilité malicieuse au creux de mon oreille attentive.

Tu es mage, non ? Serais tu capable de faire de la vapeur avec l'eau dans les bains ? Quelque chose d'assez... dense et de couvrant ~...


Je lui rendis un sourire, me demandant au passage si de la brume suffirait. Et puis, je repensais à cette espèce de tour de passe-passe que faisaient les combattants de son genre, vous savez, celui où ils se rendent invisible un bref instant. A se demander si nous pensions à la même chose, mais je n’avais presque aucun doute.

Cela dit, faire de la vapeur dans le bain était dangereux car l’eau serait beaucoup trop bouillante, et ce n’était pas le but de la chose – sachant que l’on devait faire dans une grotesque discrétion un minimum. Mais j’avais tout de même quelque chose de costaud qui pourrait fonctionner.

Voyons, as-tu la moindre idée d’à qui tu t’adresses ?


Moi, un pyromancien, qui ne saurais pas faire de petite fumée à base d’eau ? Comme l’on disait fort bien, les problèmes actuels avaient besoin de solutions actuelles. C’était avec cette pensée en tête que je me dirigeais vers les bains qui m’étaient destinés.

Bien évidemment, avant d’atteindre les thermes, il y avait une salle pour se changer, et où nous pouvions laisser nos affaires. Un linge sur mes épaules, et je m’approchai du bassin avant de m’y faufiler, un soupir d’aisance franchissant mes lèvres. C’était chaud, c’était agréable. Cela faisait tellement de bien de se baigner, de se changer un peu les idées. Enfin, je n’oubliais pas le principal : j’attendais seulement un peu, histoire que ça fasse des plus naturels, mais aussi pour lui laisser une marge de manœuvre. Il n’y avait pas encore grand monde dans le bassin, cela devrait aller.

Après un certain petit temps, j’observai ma main en état, tout en pensant au fait qu’il serait plus complexe de faire massivement de la vapeur à base d’eau chaude que d’eau froide. Enfin. Je posai ma main sur la surface de l’eau, préparant ma magie au passage. Il me suffirait d’un grand geste pour faire un maximum de brume, mais je n’aurai qu’une tentative. J’espérais seulement que Tullia se tenait prête à foncer.

D’un coup sec, un max de magie dans la main, je jetai mon bras sur le côté, embarquant dans mon geste un maximum d’eau qui s’évapora assez rapidement. J’en avais fait assez à mon goût, elle devrait pouvoir se débrouiller.

Ven 12 Juil 2019 - 21:36

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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L'Art de la Dissimulation


Le mage semblait avoir compris où je voulais en venir, et paru presque frustré que je lui demande si peu. Son air feignant l'indignation était des plus délicieux. C'est donc en ricanant légèrement et en souriant de toute mes dents que je lui répondis.

"Hé hé hé ! Endiamo...."

Je lui donnais une petite tape sur l'épaule, et nous nous séparions. Il y avait une salle pour se changer, bien entendu, et je me retrouvais dans une grande salle toute nimbée d'une aura d'apaisement et de lumière. Trop de lumière à mon goût. Mais heureusement pour mes projets, il n'y avait personne dans la salle pour femme, ou du moins je voyais des fesses un peu flasques quitter ces prémices. Je choisissais un casier vide et commençais à me changer. Mon corps svelte et très clair, bien qu'agréable dans son ensemble, ne pouvait cacher l'histoire de ma vie. Des cicatrices de partout, que cela soit de mon passé en tant que Corbeaux ou bien comme Garde des Ombres. Une fois déshabillée, je m'attachais les cheveux en hauteur et mettais la serviette sur mes hanches. Bien, c'était à moi de jouer. Je m'approchais du couloir, attendant le moment propice, écoutant et observant. J'avais en ligne de mire le couloir menant aux bains des hommes, croisant quelques hommes qui en sortaient. J'attendais de voir la vapeur propice à mon échappée, et pu enfin voir ma promise. Je me fondais dans le décor en utilisant ma capacité d'invisibilité trompeuse de voleuse assassin, marchant tel un chat. J'évitais au détour d'une colonne un groupe de 3 personnes sortant des bains, manquant de faire tomber ma serviette. J'avançais, toujours aussi silencieuse, avant de voir enfin les bains embrumés. Je vis plus loin la moustache de Dorian, mais il ne semblait pas m'avoir vu. Malicieuse, je me glissais dans l'eau sans faire une vague, nageant sous l'eau pour me diriger vers ma "proie". Dorian n'était pas une proie vu qu'il était de l'autre bord, mais lui faire une petite peur n'était pas pour me déplaire. J'arrivais près de lui, me mettais juste à côté et sortais ma tête de l'eau sans faire un bruit. Sa tête était tournée de l'autre côté, et quand il tourna de nouveau son regard dans ma direction je me trouvais à quelques centimètres de lui, faisant un grand sourire.

"Alors, ça baigne ? Pfffu hu hu ! Je sais c'est nul, mais il fallait la faire."

Je riais doucement, appréciant sa réaction et m'accoudant plus confortablement contre la paroi. Je poussais un petit soupire de soulagement et d'aise, l'eau chaude délassant mes muscles comme jamais. Maintenant que nous avions notre petit tête à tête, il fallait passer aux choses sérieuses. Je lançais la conversation, parlant dans un murmure pour éviter que l'on entende trop facilement ma voix féminine et antivane si caractéristique.

"Voilà qui est pour le mieux... Donc, nous disions ? Ha oui.... Votre petite entrevue avec Wulf, c'était comment ?"

Je le regardais avec malice, mes yeux pétillants d'anticipation et de curiosité. Wulf n'avait pas voulu m'expliquer ce qu'il s'était passé, et je ne savais même pas s'ils avaient fini par se rabibocher au lit, ou bien se fâcher pour de bon au lit. C'est vrai quoi, c'est pas sympa de ne pas m'avoir mi au courant...

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Sam 13 Juil 2019 - 0:11

Dorian Pavus
Dorian Pavus

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L'art de la dissimulation

"Chez nous, et je suppose aussi ailleurs, il y a deux méthodes :
se taire ou parler beaucoup." --R. Merle


Au bout d’un certain temps, la brume légère des thermes commença à disparaître progressivement. Je fronçai les sourcils, les yeux posés sur l’entrée en attendant un quelconque bruit, mouvement ou je ne savais quoi ; mais rien. Cette situation quelque peu stupide me rappelait là bien un souvenir en particulier, qui m’arracha d’ailleurs un léger sourire involontaire. Je soufflai du nez, pensant que Tullia devait m’observer en ce moment, avant de tourner la tête et d’apercevoir son visage à deux millimètres de mon nez. Vishante kaffas.

J’eus un sursaut silencieux, avant d’émettre un ricanement. En effet, j’avais déjà vécu quelque chose comme ça.

Alors, ça baigne ? Pfffu hu hu ! Je sais c'est nul, mais il fallait la faire.

Bien tenté très chère, mais un certain rouquin Féreldien m’avait déjà fait le coup auparavant.


Et il avait eu le culot de me voler un baiser par la même occasion. Ce démon.

Tullia se mit quelque peu plus à son aise. Après réflexion faite, je n’avais jamais vraiment été aux thermes avec une amie, même si je passais pas mal de temps également dans les bains mixtes. Enfin techniquement avec Maevaris, mais .. non, j’allais arrêter ma réflexion là. J’y étais déjà allé avec une amie en fait.

Mais si je pensais échapper aux crocs de l’Antivane, je me fourrais le doigt allègrement dans l’oculaire. Pour sûr.

Voilà qui est pour le mieux... Donc, nous disions ? Ha oui.... Votre petite entrevue avec Wulf, c'était comment ?


A l’évocation de cette .. entrevue .. j’eus une espèce de rire nerveux, le regard explorant la surface si lisse de l’eau de ce bain.

Pour être honnête, c’était bizarre.


Bizarre était un très bon mot, oui. Je ne savais même pas ce qui en avait découlé de tout ça réellement. Nous avions, Wulf et moi, la fâcheuse manie de ne pas être complètement clairs sur nos intentions. Je me tournai un peu plus vers Tullia pour vraiment me dire que je conversais avec elle et pas seulement à moi-même.

Déjà, je suis arrivé à Amaranthine, et je m’étais dit que j’y ferai un arrêt, avant de me rendre directement chez lui. Je me suis posé dans une auberge, j’ai bu, je me suis battu, jusque là rien d’inhabituel.


Je marquai une petite pause dans ma narration, passant une main dans mes cheveux.

Et il s’est avéré qu’avec des compagnons de beuverie temporaires, nous décidâmes d’apporter les fauteurs de trouble, attention tiens-toi bien .. dans une CHARRETTE jusque devant la CHANTRIE. Rien que ça, haha.


Et c’est là que les choses se sont corsées, parce qu’on a aperçu des silhouettes sortant de ladite chantrie. Du coup moi, grande gueule que je suis et bourré comme je le suis, je les interpelle pour qu’ils viennent s’occuper des malfrats inconscients ! Sauf que ..


Je retins un rire en repensant à l’étrangeté de la situation. Ivre, je faisais guère moins le malin, mais en y repensant aujourd’hui, c’était vraiment hilarant.

Parmi ces personnes-là, il y avait justement Cousland. Je l’avais reconnu en m’approchant, et vraiment, c’était la panique dans mon esprit. « Et kaffas, il fallait que je le trouve maintenant alors que j’étais complètement cuit ! »


C’était curieux parce qu’il s’était directement braqué quand il m’avait reconnu. Il était froid, distant .. et j’étais perdu dans une ivresse que je tentais d’endiguer juste pour avoir l’air de quelque chose. J’ai connu de meilleures retrouvailles.


Nous nous étions dirigés vers une maison bleue, qui de ce dont je me souviens était surtout là pour les Gardes, voire aussi certains invités de passage. On s’est posés, on a commencé à discuter, ..


Je fis une pause, réfléchissant bien à l’ordre des événements. Tout s’était enchaîné si rapidement, il me fallait me souvenir du bon ordre. Oh, et puis de toute façon je n’allais pas être super précis sur le quoi comment dans cette partie, au pire ce n’était pas grave si j’intervertissais quelques éléments.

On s’est soudainement tous deux emportés, chacun accusant l’autre d’avoir fait quelque chose qu’il n’avait pas fait, avant qu’on ne réalise la vérité tragique : tout s’était basé sur un immense quiproquo. J’en avais voulu à Cousland car il ne m’avait jamais donné signe de vie, et lui m’en voulait de ne pas avoir répondu à une lettre que je n’avais jamais reçu.


Les tensions étaient rapidement redescendues, et puis j’ai dormi sur place avant de repartir pour Fort Céleste. .. Et je connais ce regard, il ne s’est absolument rien passé. Nous sommes restés en bons termes, ce n’est déjà pas si mal ..


Et puis, je me tus, fermai les yeux et laissai la tête pencher en arrière, calé contre le rebord. De toute façon, il n’allait rien se passer, et il ne se passerait rien. Fin de l’affaire.

Jeu 18 Juil 2019 - 21:59

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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L'Art de la Dissimulation


Ma surprise eut l’effet escomptée, et je n’étais pas peu fière. La réflexion de Dorian me fit cependant rire, car après tout Wulf et moi étions de la même trempe et du même métier de base. Quoi que, peut être plus sanglant pour moi.

" Ca ne m’étonne pas de lui, c’est aussi un voleur fu fu fu ~… "

Dorian se lança dans les explications, enfin ! Je le regardais avec des yeux pétillants, n’attendant que ça pour que le spectacle commence. J’attendais l’histoire d’un grand drame avec du sang, des rebondissements, des sentiments, et du cul bien entendu. Rien de moins pour une vraie passion. Le début de l’histoire commençait bien, avec une scène incongrue et une situation délicate pour l’un des participants. La réaction froide de Wulf ne m’étonna guère, c’était toujours comme ça avec lui dès qu’il était face à une situation désagréable. Pour se protéger, rien de tel qu’un bon mur de glace. La suite me donna plus de matière à rêver. Une bonne engueulade, j’imaginais déjà les dagues voler et les boules de feu raser la chevelure du rouquin. Tout cela me remplissait d’une extase toute imaginative mais très à même de satisfaire ma curiosité. Il continua, moi toujours suspendue à ses lèvres comme un Oghren suspendu à ses tonneaux de bière. Le nœud de l’histoire se dénoua par la révélation d’un quiproquo, une affaire de lettre et de frustration toute romantique une fois de plus. Mais la fin de cette affaire… J’en restais sur le cul. Quoi, j’avais bien entendu ? Chacun avait dormi de son côté ensuite ? Pas de passion charnelle déchainée, pas de tempête sensuelle dans les draps ? Ma stupeur se lisait sur mon visage, alors que je l’interrogeais comme pour m’assurer que j’avais mal entendu.

" Quoi…. Rien du tout ? "

Là, c’était à moi de faire un drame. Je fronçais d’un coup les sourcils, fulminant et pestant contre ces idiots et leurs sentiments maladroits. J’élevais même un peu trop ma voix, mais mon mécontentement était à la hauteur de ma déception.

" Rhaaaaa !!!! Mais Wulf ! Espèce de marin de mes deux !!! Pourquoi est-ce qu’il s’est mis un balai dans le cul alors qu’il aurait du mettre le sien autre part ! "

Je pointais alors soudainement un doigt vers Dorian, lui touchant presque le bout du nez alors que je le foudroyais du regard.

" Et toi aussi Dorian ! Je suis extrêêêêêêêêêmement déçue…. "

Je croisais les bras, ronchonnant et clamant tout mon désespoir.

" Où est le romantisme de la réconciliation au lit, à faire flamber les draps et… Par le Créateur, s’il y avait bien un endroit où décharger toute cette frustration et cette rancœur, c’était bien dans une chambre ! "

Je me renfonçais dans l’eau un moment, regardant mes pieds qui battaient sous l’eau avec rage et frustration. Je faisais mon caprice, mais il était pour moi tout à fait légitime. Moi qui avait tout fait (hum), avec tant d’efforts et de complexité (hum hum…) pour les mettre sur la bonne voie ! J’en restais comme une pauvre âme en peine spoliée de son droit et de sa récompense. Je continuais, mon esprit vagabondant toujours au gré de ma fantaisie et de mes réflexions décousues.

" Tch… Vous me gâchez tout, tous les deux… Mais c’est étrange, en général Wulf est assez diligent pour ce qui est des lettres. Enfin, quand il a promi d’en envoyer une, sinon on peut se carrer les nouvelles dans le fondement. "

C’est vrai que cette histoire de lettre était bien étrange. Même si parfois il est difficile d’avoir de façon spontanée des nouvelles de Wulf, en général quand la chose s’impose il se trouve à minima ponctuel et assidu. Si c’était bien la première grande histoire de cœur de Wulf, pourquoi ne pas avoir envoyé la lettre ?


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Lun 22 Juil 2019 - 17:07

Dorian Pavus
Dorian Pavus

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L'art de la dissimulation

"Chez nous, et je suppose aussi ailleurs, il y a deux méthodes :
se taire ou parler beaucoup." --R. Merle


Le léger silence m’intrigua au point de rouvrir les yeux : Tullia qui restait silencieuse était mauvais signe, du peu que je savais de sa personne. Je me trouvai face à l’allégorie de la déception, qui me fixait dans une incompréhension palpable. Quoi, elle s’attendait vraiment qu’après autant d’années, on reprendrait cette fougue comme si de rien n’était ? Décidément, elle lisait bien trop de romans.

Tullia était limite frustrée à ma place – je ne l’étais pas vraiment.

Rhaaaaa !!!! Mais Wulf ! Espèce de marin de mes deux !!! Pourquoi est-ce qu’il s’est mis un balai dans le cul alors qu’il aurait du mettre le sien autre part !


Je ne pus retenir de rire à cette .. insulte amicale ? Premièrement, je n’étais pas le seul à remarquer qu’il s’était coincé avec le temps – la faute de ses responsabilités actuelles sans doute –, et deuxièmement, si je devais me retrouver avec un balai dans cet « autre part », clairement je serais mort. Etait-ce là une forme curieuse de menace ?

Mais je n’eus vraiment le temps de ricaner plus que quelques secondes, car la voilà, emportée dans sa furie, qui pointait son doigt dans ma direction.

Et toi aussi Dorian ! Je suis extrêêêêêêêêêmement déçue….


Fronçant les sourcils avant d’en arquer un, je fixais Tullia sans un mot. .. Elle s’attendait vraiment à ce qu’on s’envoie en l’air alors que j’étais complètement ivre, et que .. comment dire .. ah oui : que DES ANNEES avaient passées ?! Vraiment beaucoup trop de romans, ainsi que des pièces Orlésiennes à l’eau de rose, allez.

Où est le romantisme de la réconciliation au lit, à faire flamber les draps et… Par le Créateur, s’il y avait bien un endroit où décharger toute cette frustration et cette rancœur, c’était bien dans une chambre !

Tull ..


Je m’étais interrompu, d’une part car j’avais oublié qu’elle s’était incrustée dans des bains pour hommes, mais aussi car elle était loin d’avoir fini de se vider. Je soupirai, fermant les yeux à nouveau.

Ce n’est pas comme ça que ça marche, enfin ..

Tch… Vous me gâchez tout, tous les deux… Mais c’est étrange, en général Wulf est assez diligent pour ce qui est des lettres. Enfin, quand il a promi d’en envoyer une, sinon on peut se carrer les nouvelles dans le fondement.

Ne t’en fais pas pour cette histoire de lettres, on a mis au clair.


Je me souvenais à quel point Wulf galérait à m’écrire parfois, jonglant de port en port. Mais même avec autant de difficultés, il trouvait toujours un moyen de m’écrire, ainsi que du temps pour cela. C’était drôle de penser que tout ça était bien derrière moi depuis autant de temps.

Soudain, j’eus une légère et malsaine révélation qui me fit ouvrir des yeux. C’était vrai, ça ..

Ne me dis pas que tu vas essayer de me recaser avec lui ..


Je la sentais parfaitement capable de me faire un coup pareil .. ou de faire un coup pareil à Wulf .. de nous faire un coup pareil. Je soupirai, nonchalant, avant de préparer une longue liste sur les raisons qui faisaient que ce n’était pas une bonne idée.

Ça faisait des années qu’on ne s’était pas revu, on a les deux pensé que c’était fini, j’ai cherché ailleurs, il a sans doute cherché ailleurs aussi ..


Et c’était vrai, je le pensais vraiment : c’était terminé, fini, point. Même si ma tentative de réellement tout oublier fut un glorieux échec.

On a chacun fait sa vie, on a changé, et il n’y a rien d’autre à dire. On a tous deux passé à autre chose, et c’est d’ailleurs tant mieux.


Et puis c’était mieux pour nous deux que de garder la distance que l’on avait actuellement : replonger là-dedans .. Andrasté savait où ça nous mènerait. Finalement, ne pas le revoir serait sans doute une meilleure solution ; je n’avais pas envie de me faire du mal. Et puis, je me connaissais très bien : je parvenais toujours à replonger dans ce genre de sentimentalité en contournant mes propres interdictions.

Mer 7 Aoû 2019 - 21:07

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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L'Art de la Dissimulation


Mon exaspération et la litanie ne semblèrent pas vraiment plaire au mage. Bien qu'à plusieurs reprise il avait essayé de m'interrompre, sans succès bien entendu, il finit par me jeter un regard presque ahuri alors qu'il découvrait ce qui depuis le début me semblait être une évidence. Je le regardais avec presque autant de surprise, me demandant pourquoi et comment il n'avait pas fait le lien.

" A ton avis ? Pourquoi j'y mettrais autant d'intérêt sinon ? "

J'haussais des épaules, toujours aussi légère et nonchalante. En un sens, Dorian ne me connait pas d'aussi longtemps que Wulf. Il ne connait pas toutes mes petites habitudes et mes loisirs douteux. En attendant, il voulu faire sa défense et plaider son innocence ainsi que celle de Wulf. Que ça faisait longtemps, que ce n'était pas le moment, ni l'endroit gna gna gna... en attendant, je m'étais comme recroquevillée, le cou dans l'eau et le nez au ras de la surface, faisant des bulles comme une enfant avec ma bouche. J'écoutais toujours, Et essayais de comprendre tant bien que mal son point de vue. Je sortais ma bouche de l'eau, répondant en ronchonnant et avec ma verve familière habituelle.

" Ca reste une trahison.... Je veux dire... même si ça fait longtemps, un pti' coup d'bite ça fait toujours plaisir non ? Je suis sure qu'il aurait fallu d'un rien pour que ça marche.... "

J'aurais dû être là, je le savais... Je te les aurais enfermé dans une chambre cul nu, un peu de vin bien frappé et ça aurait été comme une cochard à la broche. Vite fait et bien fait. Il faudrait peut être refaire l'expérience, mais dans un endroit plus... habituel. chez Wulf ce serait plus facile que dans une piaule de fort Céleste, c'est certain. Je lui jetais un regard malicieux, souriant de façon narquoise et proposant de nouveau mes services avec un petit rire.

"Au pire, si tu changes d'avis préviens moi. Je connais un petit chemin à travers les remparts qui mène direct à sa chambre à Fort Bastel, tu m'en diras des nouvelles fu fu fu ~ .... "

Je le regardais en faisait onduler mes sourcils de façon comique, lui donnant un petit coup d'épaule amical. J'étais capable d'aider Dorian pour qu'il arrive à son but, et que Wulf puisse se détendre un peu. Je n'étais peut être plus là pour veiller sur lui à Férelden, mais j'ai encore le bras assez long pour y mettre mon grain de sel. Tout allait bien, quand soudain des voix se firent entendre au loin. Instinctivement je m'enfonçais dans l'eau, ne laissant que le haut de mon visage dépasser. La brume s'était dissipée, et elle n'était pas assez épaisse pour me cacher même dans ces grands bains. Il allait falloir improviser. Je vis plus loin à l'angle deux hommes arriver, ils ne m'avaient pas encore vu. Je relevais la tête juste de quoi pouvoir parler, ou plutôt chuchoter.

"Haa... Bedonnant à 11h, je passe dans l'ombre. Si on te demande, t'as vu un serpent...."

Je m'enfonçais alors dans l'eau, disparaissant complètement. Heureusement pour ces bains, et pour le confort de tous, l'eau était trouble et blanchie avec on ne sait quel produit. L'opacité évitait à certain de cacher ce qu'ils ne veulent dévoiler et à empêcher les vaniteux de se montrer. Les hommes entrèrent dans l'eau, continuant de discuter et saluant de la tête Dorian qui était plus loin. Ils s'étaient rapprochés, un peu trop à mon goût. Je ne voyais pas plus dans l'eau, mais je pouvais sentir la présence des corps sombres dans l'eau. Je refis à un moment surface derrière eux, les yeux dépassant de l'eau pour les fixer avec cette pétillante malice qui m'était si caractéristique. Ils ne m'avaient toujours pas vu. Je retournais de nouveau dans l'eau, en silence, et quelques secondes plus tard un des hommes fis un bond dans l'eau en hurlant.

"Haaaa ! Quelque chose m'a pincé les fesses !! C'était quoi ça ?!"

Sous l'eau, je devais me retenir de rire pour ne pas faire des bulles et griller mon approche. Mais je m'amusais bien.

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