Page 2 sur 3 • 
1, 2, 3
1, 2, 3 
Cullen Rutherford
– Inquisition –
Messages : 286
Ses Racines, son Epée
Les yeux de Cullen rétrécirent quand le garde ouvrit la bouche. Il eut envie de soupirer, mais il ne souhaitait pas briser la composure de son visage. Son regard déterminé et le calme apparaent de ses traits étaient très important pour ne pas envenimer la situation.
Après tout, c'était compréhensible. Comme ses propres hommes à Fort Céleste, ce garde ne faisait que son travail. En qualité de Commandant de l'Inquisition, Cullen aurait pu ordonner le garder, faire jouer son influence ou même dans le pire des cas : forcer le passage. Ceci était bien entendu une idée aussi stupide que dangereuse. Il ne voulait pas que Lynne le prenne pour une brute épaisse, n'est ce pas ? Sa réputation en tant qu'ex-templier était déjà assez entachée.
Cullen devait néanmoins avouer qu'il avait sentit son honneur blessé au ton du garde. Le Bann ne souhaitait donc pas avoir la présence de l'Inquisition sur ses terres ? Selon le Commandant, c'était une mesure bien présomptueuse. Le ton du Bann changera bien vite si une faille s'ouvre au milieu de ses cuisine, les hordes de démon s'en échappant massacrant ses gens et ses chevaux précieux. L'Inquisition était là pour rester. Du moins, jusqu'à ce que la tête de Corypheus se retrouve sur une pique. Et tant qu'ils n'auraient pas d'autre moyen pour sceller les failles que d'y faire tremper la main de l'Inquisitrice... Ils auraient besoin d'eux.
Le calme voulu de Cullen se retrouva donc pertubé quelque peu. Invisible, et pourtant menaçante, le Commandant dégageait une aura d'irritation palpable. Heureusement, il avait la solution à tout ses maux dans sa sacoche.
Se saisissant du papier plié proprement, Cullen se bénit d'avoir pensé à apporter la lettre de la prêtresse Edelweiss avec lui. Facilement identifiable, il espérait pouvoir passer sans accroc.
Ignorant le garde barbu qui ne connaissait pas la politesse, il montra le papier à son collègue.
« Je comprends bien vos réserves, mais sachez que nous ne venons pas ici par hasard. Dame Edelweiss connaît notre existence. Elle connaît même personnellement Lynne, celle qui est à mon côté. C'est sa volonté, et la mienne, que nous puissions nous rencontrer. Alors maintenant, écartez vous et laissez nous passer. »
Le ton de Cullen affichait clairement que le garde n'avait pas vraiment d'autre choix.
Après tout, c'était compréhensible. Comme ses propres hommes à Fort Céleste, ce garde ne faisait que son travail. En qualité de Commandant de l'Inquisition, Cullen aurait pu ordonner le garder, faire jouer son influence ou même dans le pire des cas : forcer le passage. Ceci était bien entendu une idée aussi stupide que dangereuse. Il ne voulait pas que Lynne le prenne pour une brute épaisse, n'est ce pas ? Sa réputation en tant qu'ex-templier était déjà assez entachée.
Cullen devait néanmoins avouer qu'il avait sentit son honneur blessé au ton du garde. Le Bann ne souhaitait donc pas avoir la présence de l'Inquisition sur ses terres ? Selon le Commandant, c'était une mesure bien présomptueuse. Le ton du Bann changera bien vite si une faille s'ouvre au milieu de ses cuisine, les hordes de démon s'en échappant massacrant ses gens et ses chevaux précieux. L'Inquisition était là pour rester. Du moins, jusqu'à ce que la tête de Corypheus se retrouve sur une pique. Et tant qu'ils n'auraient pas d'autre moyen pour sceller les failles que d'y faire tremper la main de l'Inquisitrice... Ils auraient besoin d'eux.
Le calme voulu de Cullen se retrouva donc pertubé quelque peu. Invisible, et pourtant menaçante, le Commandant dégageait une aura d'irritation palpable. Heureusement, il avait la solution à tout ses maux dans sa sacoche.
Se saisissant du papier plié proprement, Cullen se bénit d'avoir pensé à apporter la lettre de la prêtresse Edelweiss avec lui. Facilement identifiable, il espérait pouvoir passer sans accroc.
Ignorant le garde barbu qui ne connaissait pas la politesse, il montra le papier à son collègue.
« Je comprends bien vos réserves, mais sachez que nous ne venons pas ici par hasard. Dame Edelweiss connaît notre existence. Elle connaît même personnellement Lynne, celle qui est à mon côté. C'est sa volonté, et la mienne, que nous puissions nous rencontrer. Alors maintenant, écartez vous et laissez nous passer. »
Le ton de Cullen affichait clairement que le garde n'avait pas vraiment d'autre choix.
Invité
Invité
Ses Racines, son Épée
Lynne tourna son attention vers Cullen en réaction à la tape amicale qu'il lui fit sur son épaule. Aux paroles enjouées du commandant, la jeune femme y répondit par un sourire amusé qui éclaira agréablement son visage.
« Aïe. Je ne le répéterai pas à vos soldats. » plaisanta t’elle, le regard rieur. « Je vous suis. »
Ces simples mots conclurent le bref échange du duo. Le blond s’avança en premier tandis qu’elle lui emboitait le pas, et se posta à ses cotés quand ils arrivèrent en face de la paire de soldats qui gardaient l’entrée.
Lynne demeura silencieuse tandis que son supérieur entreprit de communiquer leurs intentions au plus barbu des deux. Cullen avait le mérite d’être un homme franc qui allait droit au but, une qualité qu’elle admirait chez lui – et cette fois-ci ne fit pas exception. Le mot qu’il employa pour la qualifier lui titilla l’oreille cependant au regard du double sens auquel il pouvait donner lieu, mais cela ne lui arracha aucune trace d’émotivité. Leur relation actuelle ne permettait pas une telle ambigüité – n’en déplaise aux vendeurs de fleurs malchanceux ayant croisé la route du pauvre commandant.
Le ton sec emplit de méfiance avec lequel répondit le garde la fit se raidir malgré elle, à l’opposé de Cullen qui demeurait imperturbable. Mais plus encore que son ton, c’était la nature des paroles du barbu qui déstabilisait la mage. Cette dernière étudia les deux hommes en face d’elle sans mot dire, ses pupilles renvoyant des reflets percants tandis que son esprit bouillonnait. Il n’était pas normal que ces gardes leur fasse obstacle. Même si Sœur Edelweiss avait préféré la protection du Bann à celle de l’Inquisition, elle aurait dû leur dire qu’ils étaient attendus. Oubli de sa part, ou une surprotection douteuse de la part du Bann ? Et qu'en était-il de cette qualification de "Saintetée" ? Se pouvait-il que l'influence de Soeur Edelweiss fut plus prononcée qu'elle ne l'avait anticipé ? Cela pouvait être un danger, et possiblement la raison de cette supposée protection forcée.
La nervosité du plus jeune soldat n’avait pas échappé à la brune, qui remarqua que ce dernier semblait vérifier s’il n’y avait pas de témoins dans le périmètre. Cela ne rajouta que d’avantage de suspicions à son tempérament déjà très prudent. Elle ne dit rien pourtant, laissant son compagnon se charger de la diplomatie. Elle le remercia intérieurement d’avoir eu le réflexe d’amener la lettre d’invitation avec lui.
Pourtant, elle ne se détendit pas pour autant, attentive à la réaction des deux hommes qui leur faisaient face.
« Aïe. Je ne le répéterai pas à vos soldats. » plaisanta t’elle, le regard rieur. « Je vous suis. »
Ces simples mots conclurent le bref échange du duo. Le blond s’avança en premier tandis qu’elle lui emboitait le pas, et se posta à ses cotés quand ils arrivèrent en face de la paire de soldats qui gardaient l’entrée.
Lynne demeura silencieuse tandis que son supérieur entreprit de communiquer leurs intentions au plus barbu des deux. Cullen avait le mérite d’être un homme franc qui allait droit au but, une qualité qu’elle admirait chez lui – et cette fois-ci ne fit pas exception. Le mot qu’il employa pour la qualifier lui titilla l’oreille cependant au regard du double sens auquel il pouvait donner lieu, mais cela ne lui arracha aucune trace d’émotivité. Leur relation actuelle ne permettait pas une telle ambigüité – n’en déplaise aux vendeurs de fleurs malchanceux ayant croisé la route du pauvre commandant.
Le ton sec emplit de méfiance avec lequel répondit le garde la fit se raidir malgré elle, à l’opposé de Cullen qui demeurait imperturbable. Mais plus encore que son ton, c’était la nature des paroles du barbu qui déstabilisait la mage. Cette dernière étudia les deux hommes en face d’elle sans mot dire, ses pupilles renvoyant des reflets percants tandis que son esprit bouillonnait. Il n’était pas normal que ces gardes leur fasse obstacle. Même si Sœur Edelweiss avait préféré la protection du Bann à celle de l’Inquisition, elle aurait dû leur dire qu’ils étaient attendus. Oubli de sa part, ou une surprotection douteuse de la part du Bann ? Et qu'en était-il de cette qualification de "Saintetée" ? Se pouvait-il que l'influence de Soeur Edelweiss fut plus prononcée qu'elle ne l'avait anticipé ? Cela pouvait être un danger, et possiblement la raison de cette supposée protection forcée.
La nervosité du plus jeune soldat n’avait pas échappé à la brune, qui remarqua que ce dernier semblait vérifier s’il n’y avait pas de témoins dans le périmètre. Cela ne rajouta que d’avantage de suspicions à son tempérament déjà très prudent. Elle ne dit rien pourtant, laissant son compagnon se charger de la diplomatie. Elle le remercia intérieurement d’avoir eu le réflexe d’amener la lettre d’invitation avec lui.
Pourtant, elle ne se détendit pas pour autant, attentive à la réaction des deux hommes qui leur faisaient face.
#99ccff
Invité
Invité
Cullen Rutherford, Lynne Lenhardt
& Branwen Nic Cinnaed
La vertu comme les corbeaux
niche dans les ruines
Mon front posé contre la fraîcheur bienveillante, des mains qui n’étaient miennes, j’entonnais la prière d’une autre foi. Prononçais ces mots d’un autre temps, d’une autre époque. « Ma sœur, je n'ai que mes mains à vous abandonner. Des mains qui savent prier. Des mains qui sauront brandir l'épée et user de magies, si vous leur demandiez. Je m'en remets à vous. Je m'offre à vous. » Et à mesure que se déversait ce verbe emprunté au romantisme, ce résidu d’épopée enfantine, je me redéfinissais dans l’échec : celle d’une identité qui ne parvenait à s’aboutir d’elle-même. Celle d’un être qui se souhaitait concept plutôt qu’existence. Je me vouais chevalier d’une épopée nouvelle, plutôt que femme en quête de soit. Une désincarnation romanesque pour incarner l’errance d’un roman courtois et fuir la difficulté d’un choix de vie, dans l’esthétique vertigineuse d’une religion que nous partagions, toute deux. Je voulais maintenant vivre au travers de toi, comme j’avais souhaité vivre, sans but au travers de la garde. Une imagerie désarticulée dans l’ombre du griffon. Le sentais-tu ? J’étais le vide qui craignait de se remplir de vie. Et j’appelais silencieusement à l’enchainement, par ta miséricorde.
Mes yeux s’était clos en aveugle, contre ta main, et ma ferveur se nourrissais du mysticisme des lieux. Je fuyais à nouveau le choix, par toi. La vie, par ton imagerie. M’enfuyais sous ton égide. Me répétais supersticieusement dans cette aliénation, pour n’exister qu’au travers d’une croyance choisi lucidement, pour être aveuglante. Le ressentais-tu, Kiara ? Cette offre était lourde d’un autre sens. Et si mes manière tenait du beau religieux, mon esprit était chaste de tout courage. Je me tuais volontairement dans cette incarnation chétive. Dans ce suicide théâtral, que je masquais d’une abnégation sanctifié. J’étais saintement lâche dans ma démarche. Le reflet inversé, sans corps, sans nom et sans avenir, de celle que l’on te prétendait être. L’insignifiance choisi pour honte et l’inexistance pour bannière. Je me détachais ainsi de la condition humaine, de la lourdeur pesante de l’existence, pour devenir d’une insoutenable légèreté d’être. C’était là, l’existance subit que je m’étais choisie.Dans l’aura miroitante de ta survivance aux élements, dans la sainteté que l’on te prétendait, je te demandais d’être la main guidant mon suicide.
Prudemment mes doigts se refermèrent sur les tiens, pour mieux m’ancrer dans la réalité de nos paumes unifiés. Te redonner corps dans le mysticisme lumineux de la chapelle. Et rappeler la présence pressante d’un voeux que tu feignais de n’entendre. Kiara, quel âge avais-tu, ainsi levant les yeux vers Andrastée, moitiée d’elle et charnellement notre? D’une jeunesse hésitante et d’une sagesse vieillissante, tu te dévoilais de fragilité face aux attentes, révélant une femme derrière l’image. Un être sous la sainteté charnelle, dont les doutes m’appelaient à répondre.
Ô soeur, pour qui je me relèvais à présent, me ressentais-tu différente? La femme qui te suppliais n’est déjà plus, dissipée dans la vacuité de cette existence que je me réinventais. Dévoilée puis réécrite pour devenir autre, dans la fantasmagorie protectrice que je me construisais indéfiniment. Indépendamment de ce qui avais été, C’était désormais d’une noblesse maternelle que mains enlaçaient les tiennes. Reflet éthéré d’une mère que j’eut autrefois eu. Mais Kiara ne te méprends pas. Ma compassion était aussi sincère, que l’égoïste douceur de mes mots. Je ne souhaitais qu’y prendre de toi, ma platonique fin. Car la vertu comme les corbeaux, niche dans les ruines.
- Dame Kiara, je ne peux prétendre comprendre le poids que l’on appose sur vos épaules, simplement percevoir la sainteté inaccessible qu’elle sous-tend, laissais-je alors entendre d’une clairvoyance posée. Mais permettez-moi de m’adresser à cette femme sous l’insigne : ni Fille d’Andrastée ni envoyée du coup Créateur. A celle qui peut-être doute, crainds de ne pas toucher suffisamment les coeurs. De femme à femme, à elle je murmure : vous n’êtes pas seule sur cette voie. Vous ne serez pas nécessairement seule. Alors permettez pour un temps que nous fassions route ensemble. Laissez moi vous aider lorsque vos mots et prières ne sont suffisantes, et que la situation appelle à une épée protectrice. Je ne peux prédire ou vous préserver des affres à venir, mais j’ai coeur comme vous, à protéger les pélerins et servir la volonté du peuple.
La parole des croyants s’élèva soudain, en murmure désaprobateur pour l’agitation aux portes. Et par les mentions sceptique, d’un seigneur et sa dame, je pressentais l’orage à venir. Peut-être y aurais-je une place à prendre, en devenant l’extension de tes mains qui ne savaient que prier.
AVENGEDINCHAINS
Créateur
L'Intendant
– PNJ –
Messages : 1441
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
1. Bran
La main pâle de Kiara serra la paume entre les siennes tout doucement, à la fois aussi présente et insaisissable que les volutes de fumée exhalées par les bougies. Ce fut la rémanence de ce qui ne pouvait ou ne devait être dit, réponse latente envers cette louable mais intimidante dévotion. Les notes d'encouragement n'étaient clairement pas tombées dans l'oreille d'une sourde, et bien qu'il lui soit difficile de trouver les mots justes pour répondre à la hauteur, le regard de la prêtresse s'adoucit sensiblement.
« Merci, vraiment. » Dit-elle simplement, relâchant son emprise jusqu'à laisser totalement aller. « Il est bien injuste de vous voir tant vous soucier de mon réconfort alors que vous êtes celle qui en a davantage besoin. Votre cœur est généreux. » Un soupir quitta ses lèvres fines alors qu'elle repoussa la lourde natte rousse dans son dos. « Je ne peux accepter de vous emprisonner par un serment personnel dont je ne saurais être digne... Cependant je ne peux refuser l'aide aux pèlerins ainsi qu'aux autres gens de Ferelden. En ces temps troubles tout particulièrement, l'unité et la foi sont ce qui nous sépare de la ruine. Aussi si tel est votre souhait, je serai honorée de vous compter à mes côtés, dame Branwen. »
Leur discussion se poursuivit sous les lumières tremblantes des cierges, non loin des arabesques colorés des vitraux. Pendant quelques minutes de plus les deux jeunes femmes échangèrent en un murmure à peine audible, jusqu'à ce que des clameurs extérieures brisent le silence des lieux et dessinent une ride de souci sur le front de la prêtresse. Entrelaçant nerveusement les doigts dans son giron, la rouquine leva ses pupilles de jade vers l'entrée, un incertain pressentiment logé au creux du ventre.
« Veuillez me pardonner, je... Je ferais mieux d'aller voir ce qui se passe. » S'excusa-t-elle d'une légère courbette, avant de prestement s'éclipser en direction du concerto de voix fortes qui menaçait de monter en intensité à tout instant. Ses modestes robes blanches traînèrent dans son sillage dans un léger froissement alors qu'elle approcha des lourdes portes.
2. Lynne & Cullen
L'homme à la barbe poivre et sel semblait aussi peu impressionné qu'il n'était amusé par cette situation. Personne ne l'avait informé de l'arrivée d'une délégation officielle de l'Inquisition, et certainement pas de son pâlichon commandant en personne. Le bann Loren n'avait sûrement pas tout à coup donné des instructions contraires à ce qui avait été décidé sans en informer la garde au préalable, et en tant que tel il ne fit pas le moindre geste pour se montrer conciliant. Il n'avait que faire d'arrivistes bien habillés se pensant tout permis. Les pieds fermement plantés au sol il n'avait pas bougé d'un millimètre, et dévisageait maintenant le jeune couple d'entre les fentes de son barbute.
« Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, vous n'êtes plus à Fort-Céleste. Ici vous n'avez aucune autorité. » Répondit-il d'un ton coupant, qui bien que mesuré en termes de volume, ne laissait pas l'ombre d'un doute concernant sa position en la matière.
« Capitaine Kaln, s'il vous plaît... » Tenta de tempérer le plus jeune, qui avait nerveusement accepté le document tendu par Cullen et le parcourait rapidement des yeux.
« Pas maintenant, Lloyd. »
Clairement il essayait tant bien que mal d'intercéder pour éviter l'incident diplomatique, mais les deux guerriers ne lui facilitaient pas la tâche. De plus l'échange de plus en plus échauffé n'avait pas manqué d'attirer l'attention des passants curieux, ce qui tel qu'il l'avait craint, les entoura de murmures populaires en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Le jeune soldat soupira, rendant poliment la lettre au commandant.
« Indépendamment des raisons qui vous amènent et dont je me fiche amplement, vous êtes tenus de respecter le protocole comme toutes les délégations étrangères, par conséquent je vous conseille de changer de ton immédiatement. Revenez une fois que vous aurez l'autorisation du bann, et pas avant. »
Le bourdonnement de la foule se propagea encore plus loin, les voix échangeant avec surprise, curiosité et parfois indignation. Petit à petit plusieurs poches de personnes se formaient à nouveau autour de la Chantrie, observant la scène au loin.
Comme si elle sentait qu'une tourmente se profilait à l'horizon, Sasha entraîna son ami sous le porche d'une maison à une dizaine de mètres, là où toutes ces histoires d'adultes ne risquaient pas de les prendre à parti par accident. Mais la tourmente n'éclata pas, pas encore... Car dans un grincement les portes s'ouvrirent sur sœur Edelweiss, en une providentielle interruption d'une discussion sur le point de mal tourner.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Vous pouvez à présent commencer à poster. Essayez de privilégier les missions sur les autres rps en cours. Pour toute question, veuillez contacter Siha. Bon jeu ! <3
La main pâle de Kiara serra la paume entre les siennes tout doucement, à la fois aussi présente et insaisissable que les volutes de fumée exhalées par les bougies. Ce fut la rémanence de ce qui ne pouvait ou ne devait être dit, réponse latente envers cette louable mais intimidante dévotion. Les notes d'encouragement n'étaient clairement pas tombées dans l'oreille d'une sourde, et bien qu'il lui soit difficile de trouver les mots justes pour répondre à la hauteur, le regard de la prêtresse s'adoucit sensiblement.
« Merci, vraiment. » Dit-elle simplement, relâchant son emprise jusqu'à laisser totalement aller. « Il est bien injuste de vous voir tant vous soucier de mon réconfort alors que vous êtes celle qui en a davantage besoin. Votre cœur est généreux. » Un soupir quitta ses lèvres fines alors qu'elle repoussa la lourde natte rousse dans son dos. « Je ne peux accepter de vous emprisonner par un serment personnel dont je ne saurais être digne... Cependant je ne peux refuser l'aide aux pèlerins ainsi qu'aux autres gens de Ferelden. En ces temps troubles tout particulièrement, l'unité et la foi sont ce qui nous sépare de la ruine. Aussi si tel est votre souhait, je serai honorée de vous compter à mes côtés, dame Branwen. »
Leur discussion se poursuivit sous les lumières tremblantes des cierges, non loin des arabesques colorés des vitraux. Pendant quelques minutes de plus les deux jeunes femmes échangèrent en un murmure à peine audible, jusqu'à ce que des clameurs extérieures brisent le silence des lieux et dessinent une ride de souci sur le front de la prêtresse. Entrelaçant nerveusement les doigts dans son giron, la rouquine leva ses pupilles de jade vers l'entrée, un incertain pressentiment logé au creux du ventre.
« Veuillez me pardonner, je... Je ferais mieux d'aller voir ce qui se passe. » S'excusa-t-elle d'une légère courbette, avant de prestement s'éclipser en direction du concerto de voix fortes qui menaçait de monter en intensité à tout instant. Ses modestes robes blanches traînèrent dans son sillage dans un léger froissement alors qu'elle approcha des lourdes portes.
2. Lynne & Cullen
L'homme à la barbe poivre et sel semblait aussi peu impressionné qu'il n'était amusé par cette situation. Personne ne l'avait informé de l'arrivée d'une délégation officielle de l'Inquisition, et certainement pas de son pâlichon commandant en personne. Le bann Loren n'avait sûrement pas tout à coup donné des instructions contraires à ce qui avait été décidé sans en informer la garde au préalable, et en tant que tel il ne fit pas le moindre geste pour se montrer conciliant. Il n'avait que faire d'arrivistes bien habillés se pensant tout permis. Les pieds fermement plantés au sol il n'avait pas bougé d'un millimètre, et dévisageait maintenant le jeune couple d'entre les fentes de son barbute.
« Au cas où vous ne l'auriez pas remarqué, vous n'êtes plus à Fort-Céleste. Ici vous n'avez aucune autorité. » Répondit-il d'un ton coupant, qui bien que mesuré en termes de volume, ne laissait pas l'ombre d'un doute concernant sa position en la matière.
« Capitaine Kaln, s'il vous plaît... » Tenta de tempérer le plus jeune, qui avait nerveusement accepté le document tendu par Cullen et le parcourait rapidement des yeux.
« Pas maintenant, Lloyd. »
Clairement il essayait tant bien que mal d'intercéder pour éviter l'incident diplomatique, mais les deux guerriers ne lui facilitaient pas la tâche. De plus l'échange de plus en plus échauffé n'avait pas manqué d'attirer l'attention des passants curieux, ce qui tel qu'il l'avait craint, les entoura de murmures populaires en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire. Le jeune soldat soupira, rendant poliment la lettre au commandant.
« Indépendamment des raisons qui vous amènent et dont je me fiche amplement, vous êtes tenus de respecter le protocole comme toutes les délégations étrangères, par conséquent je vous conseille de changer de ton immédiatement. Revenez une fois que vous aurez l'autorisation du bann, et pas avant. »
Le bourdonnement de la foule se propagea encore plus loin, les voix échangeant avec surprise, curiosité et parfois indignation. Petit à petit plusieurs poches de personnes se formaient à nouveau autour de la Chantrie, observant la scène au loin.
Comme si elle sentait qu'une tourmente se profilait à l'horizon, Sasha entraîna son ami sous le porche d'une maison à une dizaine de mètres, là où toutes ces histoires d'adultes ne risquaient pas de les prendre à parti par accident. Mais la tourmente n'éclata pas, pas encore... Car dans un grincement les portes s'ouvrirent sur sœur Edelweiss, en une providentielle interruption d'une discussion sur le point de mal tourner.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Vous pouvez à présent commencer à poster. Essayez de privilégier les missions sur les autres rps en cours. Pour toute question, veuillez contacter Siha. Bon jeu ! <3
Cullen Rutherford
– Inquisition –
Messages : 286
Ses Racines, Son Epée
Le sourcil déjà arqué de Cullen se crispa. Comment est ce que ce garde pouvait oser leur parler de la sorte ? Ils n'étaient pas une bande de paysans réclamant une quelconque bénédiction. Ils n'étaient pas des envahisseurs Orlésiens, trop arrogant pour respecter les coutumes locales, quémandant une audience avec une femme sainte. Ils n'étaient pas des foutus Tévintides, tout fier de leur passé colonisateur, venu ouvrir et émerveiller avec de la magie païenne les portes d'une religion qu'ils détestaient.
Non. Ils étaient L'Inquisition. Et ce Garde ferait mieux de parler sur un autre ton. Le Commandant était Féreldien de naissance et de nature, et il savait très bien que s'énerver sur le garde ne servirait qu'à envenimer la situation. Mais quand même : Allaient-ils revenir à l'Inquisitrice bredouille ? Allaient-ils jeter l'éponge aussi facilement, alors qu'une espèce de rejeton non désiré d'une Orlésienne et d'un Avvar lui barrait la route ?
Piqué au vif, et sentant la moutarde lui monter au nez, Cullen ouvrit la bouche en mettant son pied gauche en avant. Sa main était crispée, et démangeait de caresser le pommeau de son épée.
Puis il se rappela. Il n'était pas comme ça. Calme. Respiration. Concentration. La flamme d'une bougie qui vacille sur sa mèche, alors que lui récite sans cesse le cantique des Transfigurations. Le Commandait contrôlait de plus en plus mal son tempérament depuis un moment déjà.
"Ecoutez moi, Soldat. Mon Inquisitrice est en route pour rencontrer votre Bann, dès à présent. Des multitudes de failles s'ouvrent dans vos campagnes, chacune crachant une multitude de démon prêt à tout pour écorcher vos filles et vos compagnes. Nous sommes les seuls ayant la capacité à y remédier, et à vous sauver d'une mort certaine. Alors maintenant, allez vous continuer à me barrer la route, ou allez vous décider que vous m'avez déjà suffisamment fait perdre mon temps si précieux à babillonner comme une paysanne et-"
Créateur soit loué. Sa colère s'était rallumé au milieu de sa tirade, et par un miracle une intervention l'avait coupé dans son élan. Dans un craquement de métal non huilé, les lourdes portes de la Chantrie s'ouvrirent sur la présence délicieuse de la Prêtresse, accompagnée d'une inconnu.
La bouche toujours ouverte, mais ses yeux fixant désormais Dame Edelweiss, Cullen se ravisa rapidement et se redressa comme un coq. Ignorant le garde entièrement, il baissa la tête en signe de respect.
"Votre Sainteté. Je me présente. Je suis Cullen Rutherford, Commandant de l'Inquisition. Je suis arrivé avec l'Agent Lynne Lenhardt pour discuter avec vous d'affaires vous concernant. Je réglais simplement une broutille avec votre garde et je m'apprêtais à entrer."
Il tourna la tête, et examina celle qui flanquait la prêtresse. En observant son doux visage, une horrible sensation de... de déjà vu l'envahit. L'avait-il déjà rencontré quelque part ? Le Commandant n'arrivait pas à associer un noms à ces traits. La sensation était extrêmement désagréable. Confus, il n'eut pas la présence d'esprit de la saluer.
Non. Ils étaient L'Inquisition. Et ce Garde ferait mieux de parler sur un autre ton. Le Commandant était Féreldien de naissance et de nature, et il savait très bien que s'énerver sur le garde ne servirait qu'à envenimer la situation. Mais quand même : Allaient-ils revenir à l'Inquisitrice bredouille ? Allaient-ils jeter l'éponge aussi facilement, alors qu'une espèce de rejeton non désiré d'une Orlésienne et d'un Avvar lui barrait la route ?
Piqué au vif, et sentant la moutarde lui monter au nez, Cullen ouvrit la bouche en mettant son pied gauche en avant. Sa main était crispée, et démangeait de caresser le pommeau de son épée.
Puis il se rappela. Il n'était pas comme ça. Calme. Respiration. Concentration. La flamme d'une bougie qui vacille sur sa mèche, alors que lui récite sans cesse le cantique des Transfigurations. Le Commandait contrôlait de plus en plus mal son tempérament depuis un moment déjà.
"Ecoutez moi, Soldat. Mon Inquisitrice est en route pour rencontrer votre Bann, dès à présent. Des multitudes de failles s'ouvrent dans vos campagnes, chacune crachant une multitude de démon prêt à tout pour écorcher vos filles et vos compagnes. Nous sommes les seuls ayant la capacité à y remédier, et à vous sauver d'une mort certaine. Alors maintenant, allez vous continuer à me barrer la route, ou allez vous décider que vous m'avez déjà suffisamment fait perdre mon temps si précieux à babillonner comme une paysanne et-"
Créateur soit loué. Sa colère s'était rallumé au milieu de sa tirade, et par un miracle une intervention l'avait coupé dans son élan. Dans un craquement de métal non huilé, les lourdes portes de la Chantrie s'ouvrirent sur la présence délicieuse de la Prêtresse, accompagnée d'une inconnu.
La bouche toujours ouverte, mais ses yeux fixant désormais Dame Edelweiss, Cullen se ravisa rapidement et se redressa comme un coq. Ignorant le garde entièrement, il baissa la tête en signe de respect.
"Votre Sainteté. Je me présente. Je suis Cullen Rutherford, Commandant de l'Inquisition. Je suis arrivé avec l'Agent Lynne Lenhardt pour discuter avec vous d'affaires vous concernant. Je réglais simplement une broutille avec votre garde et je m'apprêtais à entrer."
Il tourna la tête, et examina celle qui flanquait la prêtresse. En observant son doux visage, une horrible sensation de... de déjà vu l'envahit. L'avait-il déjà rencontré quelque part ? Le Commandant n'arrivait pas à associer un noms à ces traits. La sensation était extrêmement désagréable. Confus, il n'eut pas la présence d'esprit de la saluer.
Invité
Invité
Ses Racines, son Épée
La mage resta plantée à coté de son supérieur hiérarchique sans mot dire tandis que le garde le plus âgé déversait son fiel sur leur duo. Elle ne comptait pas bouger d’un seul pas tant qu’ils ne se seraient pas entretenus avec Soeur Edelweiss. Ils étaient dans leur bon droit. Comment est-ce que cet homme osait-il les traiter comme des arrivistes qui cherchaient à voir la prêtresse par seul caprice ? Seul son collègue avait prit la peine de lire leur lettre d’invitation, et bien qu’il essayait de faire voir la vérité à son aîné, ce dernier semblait visiblement déterminé à rester camper sur sa position en faisait fi de la vérité.
Il n’était pas seulement borné, il était également stupide.
Par le passé, Lynne aurait sans doute tremblé devant une telle démonstration d’animosité infondée. Mais à ce moment précis, bien qu’elle fut intérieurement secouée par la réaction du garde, elle était davantage en colère contre cet énergumène qui restait là à brailler au lieu d’ouvrir les yeux sur la vérité qui lui pendait au nez.
C’est avec une irritation à peine dissimulée qu’elle garda son regard posé sur le soldat. Elle se garda bien de tout commentaire cependant : elle ne se permettrait pas de parler à la place de Cullen, et il n’était certainement pas le moment de créer un incident diplomatique en s’énervant sur un imbécile qui n’en valait pas la peine.
Aussi resta t’elle simplement spectatrice de l’échange. Les paroles de Cullen étaient admirablement calmes, énonçant les faits en espérant raisonner ce phénomène qui les empêchait de passer.
Cependant, ce contrôle fit progressivement place à l’impatience. Malgré lui, il s’emportait, et cela ne jouerait pas en leur faveur.
« Commandant-- »
Lynne était sur le point d’intervenir pour calmer son compagnon, quand la porte derrière la paire de gardes s’ouvrit pour laisser voir une figure à la robe immaculée. La mage croisa immédiatement le regard familier de Soeur Edelweiss.
Son coeur fit un bond, et elle se stoppa immédiatement. A coté d’elle, Cullen avait retrouvé toute sa prestance habituelle.
Pendant que ce dernier s’adressait à la religieuse, Lynne apercu une jolie jeune femme d’à peu près son âge qui se plaça à ses cotés. Ses traits, quant à eux, ne lui disaient absolument rien. Était-ce une garde du corps ?
Il n’était pas seulement borné, il était également stupide.
Par le passé, Lynne aurait sans doute tremblé devant une telle démonstration d’animosité infondée. Mais à ce moment précis, bien qu’elle fut intérieurement secouée par la réaction du garde, elle était davantage en colère contre cet énergumène qui restait là à brailler au lieu d’ouvrir les yeux sur la vérité qui lui pendait au nez.
C’est avec une irritation à peine dissimulée qu’elle garda son regard posé sur le soldat. Elle se garda bien de tout commentaire cependant : elle ne se permettrait pas de parler à la place de Cullen, et il n’était certainement pas le moment de créer un incident diplomatique en s’énervant sur un imbécile qui n’en valait pas la peine.
Aussi resta t’elle simplement spectatrice de l’échange. Les paroles de Cullen étaient admirablement calmes, énonçant les faits en espérant raisonner ce phénomène qui les empêchait de passer.
Cependant, ce contrôle fit progressivement place à l’impatience. Malgré lui, il s’emportait, et cela ne jouerait pas en leur faveur.
« Commandant-- »
Lynne était sur le point d’intervenir pour calmer son compagnon, quand la porte derrière la paire de gardes s’ouvrit pour laisser voir une figure à la robe immaculée. La mage croisa immédiatement le regard familier de Soeur Edelweiss.
Son coeur fit un bond, et elle se stoppa immédiatement. A coté d’elle, Cullen avait retrouvé toute sa prestance habituelle.
Pendant que ce dernier s’adressait à la religieuse, Lynne apercu une jolie jeune femme d’à peu près son âge qui se plaça à ses cotés. Ses traits, quant à eux, ne lui disaient absolument rien. Était-ce une garde du corps ?
#99ccff
Créateur
L'Intendant
– PNJ –
Messages : 1441
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
« Votre Inquisitrice n'est rien de plus qu'une ambitieuse opportuniste utilisant la peur et le chaos à des fins politiques et il en va de même pour l'arrogante Inquisition dans son ensemble. Autrement pourquoi arriveriez vous sur vos grands chevaux, armure étincelante et discours condescendant, comme si tout vous appartenait ? Estimez vous heureux d'avoir foulé ces terres de vos pieds, car cela ne durera pas. »
Trouva-t-il encore le temps de placer avant que les portes ne s'ouvrent, les mots sifflant vicieusement d'entre le rideau poil et sel qui bordait ses lèvres. La poigne du soldat se resserra instinctivement autour de la hampe de sa lance en réponse à l'agressive insistance du commandant, qui ne semblait pas vouloir prêt à démordre de sa requête malgré les ordres du bann.
« Vous n'êtes que des païens défendant aveuglément une usurpatrice. Messagère d'Andrasté ? Pff. C'est à cause de tels pêcheurs que le divin Créateur nous a tourné le dos. » Il manqua de littéralement cracher son dégoût par terre mais se retint de justesse par respect envers sœur Edelweiss, à qui il adressa par ailleurs un respectueux signe de tête et un soucieux froncement de sourcils.
« Capitaine Kaln, vous ne devriez pas vous exalter de la sorte ce n'est pas bon pour votre santé. » Les mots sonnaient à la fois comme l'expression d'une inquiétude et une remontrance voilée pour qui saurait écouter. Bien que son ton vise à désarmer le conflit avant qu'il ne dégénère, il était clair aux traits de la prêtresse qu'elle n'approuvait pas ce genre d'altercations... indépendamment de qui avait raison ou tort.
« J'ai essayé de le leur dire, mais— » Tenta Lloyd depuis la droite, se balançant nerveusement d'un pied sur l'autre avant d'abandonner l'idée de poursuivre son explication.
S'en suivit un bref échange à peine audible entre la religieuse et le capitaine. Un timide 'oui je suis sûre' fut pour la plupart couvert par le murmure grandissant de la foule compacte qui s'était propagée autour d'eux comme un feu de forêt depuis que le ton était visiblement monté. L'échange n'avait pas manqué d'attirer l'attention, éconduisant les deux enfants à l'écart de l’œil du cyclone. Le soldat finit néanmoins par acquiescer en direction de sa benjamine, à contrecœur à en juger sa mâchoire douloureusement crispée.
« Je vous présente mes excuses, je viens de finir d'officier à la prière... et j'ai bien peur que le récent décret n'ait sensiblement compliqué cette entrevue. J'ignore combien de temps je serai apte à vous accorder, mais vous êtes les bienvenus néanmoins. » Elle s'inclina poliment en soulevant ses modestes robes de lin, ses yeux voyageant à la ronde et constatant bien vite les groupements alentours.
Fidèles comme passants du marché murmuraient sous cape sans même se cacher, braquant sur eux leurs yeux pleins de curiosité mais aussi de méfiance. Plusieurs personnes plus aventureuses avaient même initié la conversation avec l'escorte de l'Inquisition, bien qu'il soit impossible de déterminer le ton de l'échange à cette distance.
« Sire Rutherford, dame Lenhardt, » Kiara les salua tour à tour d'un regard posé et un léger sourire, tous deux sincères quoiqu'un peu tendus au vu de la situation. « veillez me suivre à l'intérieur, il sera plus aisé de converser au calme. Ainsi peut-être pourrez-vous satisfaire ma curiosité concernant la raison de votre venue. Le voyage a dû être éreintant... »
Échangeant un dernier regard avec les gardes afin de les rassurer, Kiara rouvrit les portes et invita à entrer en premier dans le silencieux espace de la Chantrie.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Nous continuons sans Branwen, partez du principe qu'elle part sur son chemin sans adresser les présents. Essayez de privilégier les missions sur les autres rps en cours. Pour toute question, veuillez contacter Siha. Bon jeu ! <3
Trouva-t-il encore le temps de placer avant que les portes ne s'ouvrent, les mots sifflant vicieusement d'entre le rideau poil et sel qui bordait ses lèvres. La poigne du soldat se resserra instinctivement autour de la hampe de sa lance en réponse à l'agressive insistance du commandant, qui ne semblait pas vouloir prêt à démordre de sa requête malgré les ordres du bann.
« Vous n'êtes que des païens défendant aveuglément une usurpatrice. Messagère d'Andrasté ? Pff. C'est à cause de tels pêcheurs que le divin Créateur nous a tourné le dos. » Il manqua de littéralement cracher son dégoût par terre mais se retint de justesse par respect envers sœur Edelweiss, à qui il adressa par ailleurs un respectueux signe de tête et un soucieux froncement de sourcils.
« Capitaine Kaln, vous ne devriez pas vous exalter de la sorte ce n'est pas bon pour votre santé. » Les mots sonnaient à la fois comme l'expression d'une inquiétude et une remontrance voilée pour qui saurait écouter. Bien que son ton vise à désarmer le conflit avant qu'il ne dégénère, il était clair aux traits de la prêtresse qu'elle n'approuvait pas ce genre d'altercations... indépendamment de qui avait raison ou tort.
« J'ai essayé de le leur dire, mais— » Tenta Lloyd depuis la droite, se balançant nerveusement d'un pied sur l'autre avant d'abandonner l'idée de poursuivre son explication.
S'en suivit un bref échange à peine audible entre la religieuse et le capitaine. Un timide 'oui je suis sûre' fut pour la plupart couvert par le murmure grandissant de la foule compacte qui s'était propagée autour d'eux comme un feu de forêt depuis que le ton était visiblement monté. L'échange n'avait pas manqué d'attirer l'attention, éconduisant les deux enfants à l'écart de l’œil du cyclone. Le soldat finit néanmoins par acquiescer en direction de sa benjamine, à contrecœur à en juger sa mâchoire douloureusement crispée.
« Je vous présente mes excuses, je viens de finir d'officier à la prière... et j'ai bien peur que le récent décret n'ait sensiblement compliqué cette entrevue. J'ignore combien de temps je serai apte à vous accorder, mais vous êtes les bienvenus néanmoins. » Elle s'inclina poliment en soulevant ses modestes robes de lin, ses yeux voyageant à la ronde et constatant bien vite les groupements alentours.
Fidèles comme passants du marché murmuraient sous cape sans même se cacher, braquant sur eux leurs yeux pleins de curiosité mais aussi de méfiance. Plusieurs personnes plus aventureuses avaient même initié la conversation avec l'escorte de l'Inquisition, bien qu'il soit impossible de déterminer le ton de l'échange à cette distance.
« Sire Rutherford, dame Lenhardt, » Kiara les salua tour à tour d'un regard posé et un léger sourire, tous deux sincères quoiqu'un peu tendus au vu de la situation. « veillez me suivre à l'intérieur, il sera plus aisé de converser au calme. Ainsi peut-être pourrez-vous satisfaire ma curiosité concernant la raison de votre venue. Le voyage a dû être éreintant... »
Échangeant un dernier regard avec les gardes afin de les rassurer, Kiara rouvrit les portes et invita à entrer en premier dans le silencieux espace de la Chantrie.
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Nous continuons sans Branwen, partez du principe qu'elle part sur son chemin sans adresser les présents. Essayez de privilégier les missions sur les autres rps en cours. Pour toute question, veuillez contacter Siha. Bon jeu ! <3
Cullen Rutherford
– Inquisition –
Messages : 286
Ses Racines, son Epée
La paix venait d’être imposée par la présence salvatrice de la prêtresse. Malgré le passé belligérant de la Chantrie, ses représentantes savaient comment projeter leur aura de foi et de calme sur les fidèles. Lorsqu’il était encore Chevalier sous-capitaine à Kirkwall, Cullen avait été impressionné de la capacité qu’avait la Grande Prêtresse Elthina à désamorcer les colères noires de Mérédith. C’était une grande femme, dont la seule erreur avait été d’entretenir le statu quo dans la ville après le raid Qunari. Mais même si cette femme avait été la seule chance de paix de Kirkwall, cela ne l’avait pas empêchée d’être entièrement désintégrée lorsque la Chantrie a explosé. Une voix de raison et de calme, dispersée aux quatres vents de l’immatériel avec comme seul crime de représenter la Chantrie.
Lorsque Cullen glissait dans ces mémoires pourpres… Il ne ressentait que de la colère. Lui qui avait passé une bonne partie de sa vie à enchaîner son tempérament avec discipline, foi et acier, tout ces efforts ne pouvaient stopper la colère qu’il ressentait en pensant aux erreurs qu’il avait cumulée à Kirkwall. Si Elthina n’était pas morte… Peut-être auraient-ils eu une chance de stopper Mérédith avant qu’elle n’aille trop loin. Le monde serait alors si différent.
Était-ce pour cela qu’il avait été si adamant de rejoindre cette mission ? Rectifier les erreurs du passé était tentant mais il avait une peur constante de sombrer dans le remord. A trop se soucier du passé, on en venait à oublier le futur. Mais maintenant, peut-être qu’avec Lynne et l’Inquisition à ses côtés il pouvait se racheter. Et éviter à tout ceux qui prêchait la paix de finir dans une mare de leur propre sang.
Tant qu’il vivrait… Edelweiss et tout ce qu’elle représentait ne sauront être touché par le chaos.
Alors même que la prêtresse se retournait pour les accueillir dans sa Chantrie, Cullen foudroya du regard le garde qui avait tenté de lui barrer la route. Et même si le lieu de culte imposait le silence, on pu entendre très clairement le cuir de son gant crisser sous la force de son poing serré. Cullen n’aimait pas être en colère. Lorsqu’on gardait trop le contrôle de ses émotions, il était trop facile d’exploser lorsque on relâchait son emprise. Cette colère était un vestige d’une vie passée. Instinctivement, il porta une main à sa poche.
Créateur.
Il aurait dû emmener sa fiole de Lyrium.
Le Commandant mit un pied dans la Chantrie, sans se retourner pour voir si Lynne le suivait. Immédiatement, la fraîcheur du lieu de culte ainsi que l’odeur persistante d’encens et autres fumigations de prières le transportèrent dans cet état d’esprit commun à tous les fidèles. Une sorte d’humilité face à l’immensité de la foi.
« Je vous prie de m’excuser pour cette… altercation, votre Sainteté. La raison de notre venue est importante, et je n’ai plus vraiment l’habitude de me faire entraver par des raisons aussi… dérisoire. Depuis l’ouverture de la Brèche, l’Inquisition fait de son possible pour sécuriser les innocents face aux horreurs du voile, mais aussi et surtout face aux horreurs des Hommes.
Nous avons versé notre sang pour rétablir la paix, mais vous, votre Sainteté, vous avez un don. Votre voix permettrait de stabiliser la région, que vous soutenez l’Inquisition ou non. Nous voulons vous préserver. »
Lorsque Cullen glissait dans ces mémoires pourpres… Il ne ressentait que de la colère. Lui qui avait passé une bonne partie de sa vie à enchaîner son tempérament avec discipline, foi et acier, tout ces efforts ne pouvaient stopper la colère qu’il ressentait en pensant aux erreurs qu’il avait cumulée à Kirkwall. Si Elthina n’était pas morte… Peut-être auraient-ils eu une chance de stopper Mérédith avant qu’elle n’aille trop loin. Le monde serait alors si différent.
Était-ce pour cela qu’il avait été si adamant de rejoindre cette mission ? Rectifier les erreurs du passé était tentant mais il avait une peur constante de sombrer dans le remord. A trop se soucier du passé, on en venait à oublier le futur. Mais maintenant, peut-être qu’avec Lynne et l’Inquisition à ses côtés il pouvait se racheter. Et éviter à tout ceux qui prêchait la paix de finir dans une mare de leur propre sang.
Tant qu’il vivrait… Edelweiss et tout ce qu’elle représentait ne sauront être touché par le chaos.
Alors même que la prêtresse se retournait pour les accueillir dans sa Chantrie, Cullen foudroya du regard le garde qui avait tenté de lui barrer la route. Et même si le lieu de culte imposait le silence, on pu entendre très clairement le cuir de son gant crisser sous la force de son poing serré. Cullen n’aimait pas être en colère. Lorsqu’on gardait trop le contrôle de ses émotions, il était trop facile d’exploser lorsque on relâchait son emprise. Cette colère était un vestige d’une vie passée. Instinctivement, il porta une main à sa poche.
Créateur.
Il aurait dû emmener sa fiole de Lyrium.
Le Commandant mit un pied dans la Chantrie, sans se retourner pour voir si Lynne le suivait. Immédiatement, la fraîcheur du lieu de culte ainsi que l’odeur persistante d’encens et autres fumigations de prières le transportèrent dans cet état d’esprit commun à tous les fidèles. Une sorte d’humilité face à l’immensité de la foi.
« Je vous prie de m’excuser pour cette… altercation, votre Sainteté. La raison de notre venue est importante, et je n’ai plus vraiment l’habitude de me faire entraver par des raisons aussi… dérisoire. Depuis l’ouverture de la Brèche, l’Inquisition fait de son possible pour sécuriser les innocents face aux horreurs du voile, mais aussi et surtout face aux horreurs des Hommes.
Nous avons versé notre sang pour rétablir la paix, mais vous, votre Sainteté, vous avez un don. Votre voix permettrait de stabiliser la région, que vous soutenez l’Inquisition ou non. Nous voulons vous préserver. »
Invité
Invité
Ses Racines, son Épée
La présence de la prêtresse ressemblait en tous point à l’apparition d’un rayon de soleil au beau milieu d’une tempête. Le tonnerre se faisait moins menaçant. Le vent se calmait. De la même manière, la querelle entre le garde et le commandant s’adoucit et leur attention se tournèrent vers l’objet même de leur discorde.
Quelques paroles de la part de la religieuse suffirent à apaiser la colère du forcené qui s’était auparavant évertué à leur bloquer le passage. Il ne fut qu’une question de quelques secondes avant qu’elle n’invite les deux agents de l’Inquisition à entrer, ce qu’ils firent sans plus attendre.
Lynne regarda la belle femme en armure qui avait escorté la prêtresse Kiara passer à coté d’elle avant de pieusement refermer la porte de bois derrière elle, veillant par ce geste à ne pas interrompre le calme religieux qui régnait dans la Chantrie.
La mage fermait la marche, restant légèrement derrière le duo que formait l’ex-templier et la sœur. L’odeur d’encens qui flottait dans l’air ne faisait que renforcer l’atmosphère sacrée des lieux, incitant au respect et au silence. Ils passèrent devant une représentation d’Andrasté éclairée à la lumière de nombreuses bougies dégoulinantes de cire ; autant de prières matérialisées dans chaque flamme et l'espoir de les voir réaliser. La brune les observa avec indifférence avant de reporter son regard sur le reste des lieux, prêtant attention à l’agencement des meubles et à la potentielle présence d’autres individus.
Pendant ce temps, devant elle, Cullen expliquait la raison de leur venue.
#99ccff
Créateur
L'Intendant
– PNJ –
Messages : 1441
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image]
Les seuls autres personnes présents dans la Chantrie à ce moment-là n’étaient qu’une jeune sœur, une initiée, vu son âge. Et elle semble bien plus intéresser par les poussières qu’elle nettoie que par la conversation en cours. Bien que regardant dans votre direction, un vieil homme, visiblement un villageois, mais il était bien trop loin pour entendre la moindre chose. L’endroit était bien calme, malgré le fait que, quelques instants plus tôt, une foule s’était rassemblée devant ses portes.
Elle écoutait patiemment Cullen. Elle observait les traits du visage du commandant. Elle cherchait à savoir si ces excuses étaient sincères, ou s’il se comportait ainsi uniquement parce qu’elle était l’objectif de sa mission. Après que le guerrier eut fini, elle laissa un petit temps de réponse avant de dire.
« Je peux comprendre votre point de vue Ser Rutherford. Mais vos hommes ne peuvent être partout. Même si vous vous présentez comme les gardiens de Thédas, nombre de soldats n’appartenant pas à votre organisation poursuivent le même but. Ceux que vous avez offensés à l’extérieur font partie de ces gens-là. Certes à plus petite échelle, mais blesser leurs fiertés ne peut être que contre-productif. »
Elle laissa un petit temps avant de continuer.
« Certaines personnes ne pensent guère plus que les membres de l’Inquisition ne sont que des opportunistes profitant du vide d’influence qu’à laisser la Chantrie après l’explosion du Conclave. Agir ainsi ne fera que conforter cette pensée. »
Elle revint alors à l'offre de protection par les forces du Commandant.
« Je n’accepterais pas une protection particulière de l’Inquisition, Commandant. »
Kiara semblait affirmée et sûre d’elle. Peu probable qu’elle change d’avis. Cependant, avant que ses interlocuteurs ne puissent répondre, elle continua :
« Si je parviens à convaincre le bann de laisser l’Inquisition parcourir son fief. Protégerez-vous les habitants de ce village ? »
C’était le meilleur compromis qu’elle eut trouvé. Si le village était à l’abri des menaces, alors c’était aussi son cas. Bien sûr, cela compromettrait les ressources de l’Inquisition qui aurait pu être allouée autre part, mais la jeune prêtresse semblait ne pas vouloir se faire de compromis et refusait d’être la seule à bénéficier de la protection de la sainte organisation.
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
1, 2, 3 Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|
|
