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Sam 20 Avr 2019 - 21:26

Cullen Rutherford
Cullen Rutherford

– Inquisition –

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Ses Racines, son Épée


Cullen avait bien trop vécu, et avait bien trop de méfiance pour croire que l'assassinat était un simple accident. On ne devenait pas Commandant d'une organisation aussi prévalente que l'Inquisition en se basant sur une confiance aveugle ou une naïveté attachante. Dans cette époque troublée, se faire des ennemis était très facile. Cullen n'avait aucune idée de qui, ou pourquoi on voulait assassiner Soeur Edelweiss. Lynne lui avait dit que les assaillants avait été des Corbeaux. Cette information seule montrait que le contrat sur la tête de la prêtresse n'allait pas être levé, et que si même pas la plus infime des chances elle avait raison, et tout cela n'était qu'une erreur... Rien ne changeait. Soeur Edelweiss était en danger de mort, et c'était dans l'instinct de Cullen d'essayer d'empêcher cela.

La fin de la lettre qu'il avait reçu l'avait énormément inquiété. Si c'était le destin de mettre sur le chemin de la prêtresse des embûches mortelles, c'était celui de Cullen de faire en sorte qu'elle survive. Léliana et Joséphine lui avait parlé de la valeur de Soeur Edelweiss. Il était vrai que parmis ses dires, elle n'était qu'une humble missionnaire, mais après l'explosion du Conclave... Sa vertue et sa détermination l'affichait comme un étendard des bienfaits de la Chantrie. Cullen était d'accord avec le Rossignol et l'Ambassadrice, et avoir l'accord et le soutient de Soeur Edelweiss pourrait porter ses fruits.

Mais quelque chose à l'intérieur de lui le poussait à la protéger pour une autre raison. La Prêtresse était un éclat d'une autre vie, un éclat d'espoir qui était l'une des seules choses qui éclaircissait le noir bouillon de sa vie à Kirkwall. Comme il l'avait dit dans sa lettre, il appréciait grandement ce qu'elle avait fait. Le Créateur seul savait ô combien Cullen avait besoin de ce type d'éclat pour ne pas voir son passé se replier sur son présent.

Et derrière lui se tenait un autre symbole de son passé. Quand elle lui avait dis qu'elle ne savait pas chevaucher, il l'avait regardé avec confusion. En Férelden, on savait chevaucher avant de savoir nager. Alors, elle avait du voyager avec lui. Tout le long du voyage, sa présence avait été une petite boule omniprésente dans la conscience de Cullen. Il ne pouvait jamais vraiment l'oublier, même si il se concentrait sur le chemin, ou sur ce qu'il allait dire à la Soeur Edelweiss. Même les histoires de Varric, son baratin qui autrement aurait dû être divertissant, n'arrivait pas à supprimer cela. Cullen n'avait pas vraiment l'habitude de voir son espace vital transgressé de la sorte. Mais si c'était pour la mission... Cela ne le dérangeait pas vraiment.

Ils s'étaient séparés de l'Inquisitrice et de Varric à l'embranchement du chemin qui menait à l'entrée du village. Leur mission leur avait permis de voyager ensemble, mais c'était ici qu'ils se séparaient. Cullen regarda un temps son Inquisitrice monter vers le château de Caer Oswin, tandis que lui continuait avec Lynne et une petite unité de soldat la route vers la Chantrie. La mission de ces derniers était d'établir un petit périmètre dans la ville, et de faire connaître la présence de l'Inquisition dans la ville à tout les passants.

Car si Soeur Edelweiss ne souhaitait pas être protégé, peut être que Cullen pourrait la convaincre de devenir un agent de l'Inquisition. Elle pourrait continuer son travail, et bénéficier des ressources de l'organisation afin d'être protégée, et d'être plus efficace.

Ils arrivèrent à l'entrée de la ville, et Cullen fit signe à Lynne de démonter son cheval. D'un coup de tête, il signala au capitaine de la petite unité d'entamer la procédure prévue, et Cullen rejoignit Lynne. Il regarda la mage qu'il avait transporté de Fort Céleste jusqu'ici. Le voyage avait été long, et il fut impressionné par la patience de la mage. Après tout, elle n'avait jamais monté d'étalon auparavant. Le Commandant avait l'habitude des crampes et des douleurs au dos, mais il se demandait comment Lynne avait fait pour supporter le tout. Il la regarda, en souriant.

« Bravo. Vous avez survécu à votre premier voyage en cheval ! Je ne pensais pas que alliez survivre, au début. Je pouvais vous sentir trembler à travers mon armure. Enfin, bon, la Chantrie n'est pas loin. Continuons à pied. Cela nous dégourdira les jambes. »

Il détacha son épée de la selle de son cheval, et mit le fourreau dans une boucle de sa ceinture.
La « ville » devant eux était... petite. La Chantrie se situait au centre même de la ville, étant le deuxième lieu le plus important après le château.

L'endroit était quand même assez mouvementé. Des marchands allait et venait, criant la supériorité de leur biens. Cullen n'était pas là pour ça, et même si les armes et les armures étaient des artefacts nains supérieurs, venant directemment d'Orzammar, il ne s'arrêterait pas pour y jeter un coup d'oeil.

En revanche, quelque chose l'autre l'arrêta. Sur la route de la Chantrie, il vit un petite fleur blanche qui ne poussait que dans ce coin là du pays. Elles étaient assez commune, mais... Cullen sentit que c'était quelque chose qui était assez symbolique. Il prit la tige délicate de la fleur, et la coinça entre son armure et son gambison.

Car après tout, ces fleurs étaient des Edelweiss. Elles étaient sensés porter bonheur.

Dim 21 Avr 2019 - 11:47

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Ses Racines, son Épée


Lynne était habituée à voyager depuis son arrivée en Ferelden.
Pourtant, malgré l’anticipation des difficultés auxquels leur groupe pouvait faire face, le trajet jusqu’à Caer Oswin ne fut pas des plus faciles pour la jeune femme.

Nul problème d’entourage ; peu pouvaient se vanter de pouvoir voyager si bien accompagné. Non, il s’agissait d’une simple difficulté technique qui aurait largement pu être palliée si seulement elle avait bénéficié d’une éducation normale.
Dans un Cercle, on n’apprend pas aux mages à monter à cheval. A quoi bon, puisqu’ils étaient supposés rester cloitrés bien sagement dans leur Tour à attendre que le temps passe ? Et, malheureusement, Lynne y avait été emmenée bien trop jeune pour n’avoir ne serait-ce que des bases en équitation – lacune qu’elle n’avait eu l’occasion de combler. Sa méfiance envers les équidés n’avait, en cela, pas aidé à lui donner une telle envie même une fois sa liberté acquise.

Toutefois, pour le bénéfice d’un gain de temps considérable, il fut décidé qu’ils voyageraient ainsi ; autant dire que la pauvre mage était inapte à suivre le groupe dans ces conditions. Cela, elle dû l’expliquer à son commandant qui en fut étonné à juste titre. Mais à chaque problème avait sa solution.

Un moment gênant plus tard, et la voilà qu’elle partageait la monture de son supérieur.

Elle reste agrippée à ce dernier comme une tique pendant un bon tier du voyage et ce malgré les blagues de Varric qui détendaient l’atmosphère, les indications de Cullen et la charmante présence de l’Inquisitrice. Pourtant, elles furent insuffisantes pour lui faire oublier les mouvements de la monture qui menaçaient de la faire chuter au moindre faux mouvement et la vitesse à laquelle ils traversaient la région.

Puis vint l’heure des séparations. Après un échange mutuel de vœux de bonne fortune, la messagère d’Andraste et son compagnon nain prirent la direction du domaine du Bann Ceorlic situé au bannorn voisin. Quant à leur propre duo, il se dirigea vers leur objectif principal : la Chantrie de Caer Oswin.

Lynne supporta sans rechigner les derniers kilomètres qui les séparait du village, et ce malgré la douleur qui lui lancinait le dos et les cuisses. Son inconfort était un piètre prix à payer si cela leur permettait de rejoindre Sœur Edelweiss au plus vite.

L’image de la rouquine demeurait en son esprit alors que les paysages sylvestres de Ferelden défilaient sous ses yeux. Au-delà d’un symbole de vertu, elle se rappelait d’elle en tant que l’une des blessés qu'elle avait contribué à soigner à l'issu de ce terrible naufrage. Elle espérait de tout cœur qu’elle se portait à présent mieux, bien que le traumatisme d’un tel accident laisserait sans aucun doute des traces indélébiles.
Elle le savait, car elle-même portait encore le souvenir de Frère Elias. Les regrets rongeaient encore la brune en repensant à son impuissance face à son sacrifice qui leur avait permis toutes deux de survivre.

Si elle se souciait autant de la jeune prêtresse, c’était également en son nom. Il était hors de question que la mort de ce brave homme ait été vaine.

C’est avec ces pensées en tête que Lynne mit pied à terre à l’entrée de la ville. Ils étaient arrivés au terme de leur long voyage.

Les hommes du commandant descendaient eux même de leurs propres montures, commençant à établir un périmètre. Lynne les observa faire tout en s’étirant pour soulager ne serait-ce qu’un instant la douleur de ses muscles.

Son propre sourire répondit à celui de Cullen, qui la rejoignit presque immédiatement en commentant sa « prouesse ». Ses joues s’empourprèrent légèrement alors qu’il mentionnait ses craintes du début, mais cela l’amusait plus que cela ne l’embarrassait.

« Merci ! Comme je vous l’ai dit, je n’ai pas du tout l’habitude du cheval – mais ça s’est mieux passé que ne le pensais. » rit-elle doucement. « Désolée de vous avoir imposé ça. Promis, je travaillerai mon équitation quand on sera rentré.»

Sur ce bref échange, le duo s’engouffra dans les rues animées de Caer Oswin. Beaucoup de villageois qui allaient et venaient, discutaient, riaient, se disputaient, pendant que les marchands tentaient de les attirer en vantant le mérite de leurs produits. En temps normal, Lynne aurait pris le temps de regarder ce qu’ils avaient à proposer – mais sa priorité était ailleurs.

Un nouveau sourire étira ses lèvres quand elle vit Cullen s’intéresser à une fleur d’edelweiss sur le chemin menant à la Chantrie. Un symbole approprié qu’il décida de conserver sur son armure.

« Elle vous va à ravir. »

La constatation se voulait enjouée, bien qu’une part de sincérité y demeurât. Elle reporta finalement son attention sur le chemin. Deux jeunes garçons jouaient non loin avec des branches d’arbre. Une scène qui ne sortait en rien du quotidien. Cependant, quand le duo se rapprocha d’eux, Lynne reconnu un visage familier.
Elle s’arrêta non loin des enfants, retenant légèrement Cullen d’un geste silencieux.

« Bonjour Killian, je suis contente de voir que tu vas mieux. »
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Jeu 25 Avr 2019 - 12:33

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Mission: Ses Racines, son Épée

La modeste ville de Caer Oswin était perchée sur une des nombreuses collines Féreldiennes, entourée d'une campagne étendue et de denses forêts jalonnant la route du Nord. La beauté naturelle du paysage le long de la rivière avait de quoi couper le souffle, surtout en ces temps troublés où la guerre civile déchirait certains bannorns. En comparaison de Golefalois ou des autres domaines au sud du lac Calenhad, le bannorn semblait relativement épargné en apparence, comme tenu hors du temps et de ses blessures.
Étendue au pied de l'imposant château des Loren, la communauté locale était à l'image de la famille qui les dirigeait. Modeste dans ses origines, incroyablement soudée et d'une sincère piété envers le Créateur, mouvant en permanence au rythme des eaux claires du fleuve Dan. Une adaptabilité qui avait toujours garanti leur survie.

Les ruelles plus ou moins étroites étaient animées de nombreux marchands, des passants venus faire leurs courses, et même quelques visiteurs occasionnels par ci par là. Tous déambulaient dans le labyrinthe d'étals colorés et autres échoppes du marché, à la recherche de la bonne offre ou bien simplement de provisions pour la semaine. À en juger par l'entrain et le bruit ce n'était pas une première dans le genre, mais ce n'était pas vraiment un secret non plus. De fait il était de notoriété publique que le bannorn avait récemment vu son économie fleurir grâce au commerce, l'ouverture encouragée par le bann visant à profiter du temps de paix et le renforcer aussi longtemps que possible.

Tandis que Cullen et Lynne approchaient de la grande place et de son brouhaha ambiant, ils reçurent quelques regards curieux. Car si les féreldiens n'étaient pas étrangers à voir des gens de passage, la vue d'un homme en armure complète tel que le Commandant avait de quoi en intimider plus d'un. Quelques murmures bourdonnèrent aussitôt sur leur passage, spéculant sur la visite d'un seigneur et son épouse. C'est que les rumeurs allaient toujours bon train dans n'importe quel milieu de cette humble envergure...

Fort heureusement il y avait aussi des points positifs à cela, et preuve en fut la fortuite rencontre de la jeune mage. Néanmoins lorsqu'elle aborda Killian ce dernier s'arrêta de jouer d'un air coupable, comme pris sur le fait de quelque chose qu'il n'était pas censé faire. Trop troublé pour réagir, il semblait inquiet. Ce fut enfin son ami, ou plutôt la rebelle fillette brune aux cheveux coupés très court qui s'interposa fièrement les mains sur la taille, s'interposant malgré son physique de brindille aux genoux écorchés.

« Qui êtes vous, et qu'est-ce que vous lui voulez... madame ? »

Elle se corrigea de justesse sur la fin, réalisant finalement que s'adresser à un adulte sur ce ton lui vaudrait des coups de bâton... ou de longues réprimandes si elle avait de la chance de tomber sur quelqu'un comme la prêtresse. En tout cas si elle était intimidée par Lynne et plus particulièrement l'homme derrière cette dernière, elle faisait de son mieux pour ne pas le montrer. Néanmoins ses coups d’œil circonspects en disaient long.
Killian fit un simple pas en avant pour prendre la main de l'insolente, comme pour l'empêcher de faire ou dire une grosse bêtise. Cependant il se tenait encore timidement à moitié derrière elle, épiant les deux membres de l'Inquisition de ses deux grands yeux bleus. Il avait une vague mémoire de la jeune femme, cependant cela n'expliquait pas vraiment pourquoi elle était venue le trouver...

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Vous pouvez à présent commencer à poster. L'ordre établi lors du premier tour sera conservé pour la suite. Essayez de privilégier les missions sur les autres rps en cours. Pour toute question, veuillez contacter Siha. Bon jeu ! <3

Dim 19 Mai 2019 - 10:21

Cullen Rutherford
Cullen Rutherford

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Ses Racines, son Epée


Baigné dans le Soleil, le sourire de Lynne était une vision apaisante dans les troubles du moment. Cullen était anxieux par rapport à sa visite avec la Prêtresse Edelweiss. Elle ne semblait pas enclinte à accepter leur protection, et cela ne plaisait pas au Commandant. Caer Oswin semblait paisible. Une petite ville bercé par une petite rivière, mais dont les ambitions commerciales étonnait Cullen. Féreldien de nature et de naissance, il n'avait pas vraiment eu l'impression que l'hinterland du pays était si... occupé. Honnleath, à l'ouest, n'était qu'un petit hameau. Les côtes restaient privilégiés pour la prospérité : Le joyau du royaume, mais aussi Amaranthine ou même Gwaren. Depuis combien de temps n'avait-il pas été en Férelden... ?  Le massacre du Cercle datait d'il y a dix ans, mais même après cela il s'était dépêché de mettre cela derrière lui et se faire muter à Kirkwall. Une immense part de sa vie pouvait se retracer directement aux Cercles.

Sur ces pensées, ses yeux filèrent discrètement vers la jeune brune qui marchait à côté de lui. Ses longs cheveux reposait sur le côté d'une épaule, mais à chaque fois que le Commandant regardait, ils semblaient être positionnés différemment. Elle ne savait même pas monter à cheval. Le Cercle lui avait volé toute cette perception du monde extérieure qu'elle aurait pu expérimenter autrement. Et, au grand désarroi de Cullen, il venait de réaliser qu'il était comme elle. Il ne connaissait du monde que ce que ses yeux de Templiers avait bien voulu lui montrer : Un filtre polarisé d'acier, de Lyrium et de punition divine. Il devait rectifier ça. Il le pouvait avec elle, car elle était aussi inexpérimenté que lui.

Après avoir ramassé l'Edelweiss, il dut faire face aux conséquences de ses actes. Se tournant vers la droite pour continuer son chemin, il vit que Lynne s'était arrêté pour le regarder faire. Elle sourit de nouveau, et le complimenta. Se retenait-elle de rire ? Cullen ne pouvait pas dire si elle se moquait de lui ou si le compliment était sincère. Le Commandant resta passif quelques instants, alors qu'il tentait de déchiffrer cela. Confus d'avoir ces pensées, il s'empourpra légèrement. Et s'empourpra encore plus lorsqu'il se rendit compte que son cœur avait décidé de le prendre comme un compliment, et qu'il ne savait pas y répondre. Il rit avec tension, et dit simplement :

« Haha. Oui. Euh... Merci. Vous aussi. »


Il se gratta la tête pour exorciser l'embarras. Mais par une action bénie du Créateur, Lynne décida de jeter son attention sur deux enfants qui jouaient plus loin. Le Commandant souffla de répit. Pourquoi était-il comme ça ? Créateur. Il fallait qu'il arrête de faire ça. L'embarras était une émotion qu'il ne savait pas gérer. Comment était-il supposé le savoir ?

« Monseigneur ? »

Plongé dans ses pensées, ces paroles lourde d'un accent féreldien le firent sursauter. Il se tourna vers la source, pour voir un marchand, qui par ses vêtements semblait bien moins fortuné que les autres, qui tenait à sa main un large bouquet de fleurs rouges.

« Pardonnez-moi de vous déranger, messire... Je n'ai pas pu m'empêcher de remarquer ô combien Madame semblait heureuse de visiter notre humble ville, et j'ai pris la liberté de composer de bouquet qui ira merveilleusement avec la teinte de ses yeux ! Vous êtes sûrs d'apporter à votre femme une joie éternelle... »

Avec un ton désespéré, il enchaîna, sans laisser le temps à Cullen de réagir.

« Achetez le moi, s'il vous plaît. Seulement trente pièces d'argent. »

Ce n'est pas le prix exorbitant qui fit tiquer Cullen. Par le Créateur. Une chaleur horrible et tenace bouillonna dans son cœur, et monta jusqu'à son visage tandis que son ventre restait froid comme une pierre. Si ce marchand était assez désespéré pour tenter de lui vendre directement ces fleurs, alors toute la ville devait penser que Lynne n'était tout simplement que sa femme. Sa moitié. Son épouse. Oh, Créateur. Oh la la la la. Le Commandant se gratta la tête avec force, et toussota pour se ressaisir.

« Quoi ? Par le Créateur, tes fleurs ne m'intéresse pas ! Quelle idée t'es venue par l'esprit ? Part, maintenant. »

Il se retourna sans même laisser au marchand le temps de répondre. Alors qu'il s'approchait de Lynne, qui pendant ce temps avait engagé la conversation avec les enfants, il n'avait pas eu la présence d'esprit de se rendre compte que son échange avait été écouté par tout le marché. La rumeur évoluait graduellement, alors que ses propos était déformés oreille après oreille.

Un seigneur était venue ici pour faire la cour à sa Dame, mais elle ignorait ses efforts grandissant et l'homme abandonnait graduellement cet amour impossible. Cullen ne sentit pas les yeux intensément curieux d'une foule avide de ragots de la sorte, qui semblait sortir tout droit d'un conte féérique.

Cullen avait bien vu le geste de Lynne. Cela était sensé. Elle devait connaître l'enfant, et ne voulait pas qu'il lui fasse peur. Il resta donc en arrière, et replaça son Edelweiss qui menaçait de tomber.

Dim 2 Juin 2019 - 17:20

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Ses Racines, son Épée


Cullen ne les rejoint pas tout de suite ; mais quand ce fut le cas, Lynne remarqua que son compagnon de voyage semblait comme … changé. A vrai dire, il était difficile de ne pas remarquer que son visage avait pris une teinte rosée et il semblait un brin embarrassé. Que s’était-il passé quand elle l’avait laissé derrière quelques instants ?

Un coup d’oeil derrière elle la fit remarquer un homme d’origine modeste qui tenait dans ses mains un bouquet de fleurs écarlates. Dépité, il discutait avec quelques commères dont l’attention allait parfois du commandant à elle-même avant de repasser à leur interlocuteur. A partir de ce constat, il n’y avait que deux possibilités. Soit cet homme venait lui faire une déclaration d’amour impromptue, soit cela avait avoir de près ou de loin avec elle. Et au regard du profil psychologique général du commandant et de sa persistance à éviter de la regarder, elle conclut que la deuxième option semblait la plus probable.
Elle choisit d’ignorer cet incident pour l’instant, décidant de se faire une petite note mentale pour plus tard. Elle était curieuse d’avoir le fin mot de l’histoire, et taquiner Cullen était l’une de ses activités préférées  après tout.

Mais pour l’instant, il y avait des histoires plus importantes qui la préoccupaient.
Il y a bien deux choses auxquelles Lynne ne s’était pas attendue. La première était que le deuxième garçon qui accompagnait Killian était en fait une fille. La deuxième était que les deux enfants s’étaient mis sur la défensive quand elle avait décidé de les aborder. La demoiselle était d’ailleurs, à cet égard, particulièrement effrontée – ou courageuse, selon le point de vue.

Lynne ne sembla pas s’en énerver, bien qu’elle fut légèrement étonnée de leur réaction. A ses cotés, elle remarqua que Cullen s’était reculé légèrement. Une pensée la traversa : était-il possible que les enfants aient été intimidés par le commandant ? Il était vrai qu’à leur âge, voir un homme en armure pouvait être impressionnant.

Faisant fi du ton relativement insolent de la fillette, elle reprit.

« Allons, allons. Je souhaitais simplement lui passer le bonjour. » expliqua t’elle patiemment à la camarade du jeune garçon, qui s’était postée devant lui dans une attitude protectrice. Elle posa ensuite son regard sur ce dernier. « Je me rappelle simplement que tu avais été mal en point à Ondorf, suite au naufrage. Je ne sais pas si tu te souviens de moi, mais quoi qu’il en soit, je ne voulais pas te faire peur. Nous sommes simplement en route pour aller voir Soeur Edelweiss. »

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Dim 9 Juin 2019 - 10:33

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Cullen Rutherford, Lynne Lenhardt
& Branwen Nic Cinnaed

Agnus Dei


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[CLANN - I hold you]

   

Bénissez moi, ma soeur


La chapelle se dévoilait dans le jour naissant. Une figure modeste, drapée dans une blancheur minérale, que la nuit ne semblait délaisser qu'à remord. Dans cette lumière qui la dénudait au regard, elle était sanctifié par sa convergence d'éclats et ténèbres, qui rappelait que la clarté s'en venait toujours. Que la pureté savait émerger de la nuit, comme sœur Kara avait sût émerger de la tempête. Comme j'apprendrais à émerger de la mienne. Porteuse de l'étreinte double, s'offrait par ces deux figures saintes, la promesse d'un apaisement. Et dans cette symbolique si souvent conté à ma mémoire, je retrouvais l'espérance.

Après la langueur des remords, la torpeur du regret et l'amertume de la garde. Je retrouvais l'espérance. M'en revenais à ma foi structurelle. Mon essence. L'ossature religieuse, qui m'enracinait à la vie en éconduisant ma solitude. Par Kiara et son pendant minéral, je ressentis un signe du Créateur. Un pieux baiser pour son enfant, qu'il invitait dans sa chaleur maternelle. Il m'appelait à elle. Me rappelait à lui.

Poussant la porte de bois, j'entrais dans sa demeure. M'avançait dans la lumière des vitraux. Un chœur de couleurs, qui reflétait sur la blancheur de la chapelle, l'histoire d'Ansdrastée. Leur mélodie colorés composait une louange silencieuse. Un humbles échos aux pèlerins. Une voix nouvelle jointe à la mienne, tandis que je me signais dans cette chapelle qui lui était dédié. Tandis que je murmurais par l'esprit, sa prière.Je vous salue Andrastée, pleine de grâce. Le Créateur est avec vous. Vous êtes bénie entre toutes les femmes. Guidez nous pauvres pêcheurs et délivrez nous du mal. Ainsi soit-il. C'est alors qu'émergèrent de mon silence, ces mots d'au-delà ma conscience "Car à moi, le Créateur ne me dit rien." Et dans ce murmure se confessait une errance, qui ne parvenait à émerger de ses propres ténèbres. Une douleur que je tairais par la prière.

Alors dans la luminescence des vitraux, je m'agenouillais sur un banc. Joignait mes mains, puis fermait les yeux et priait. Accueillant les offices, je priais. En gisante. En aimante. Dans l'adoration et la peine. Dans l'exaltation et le doute, je priais. Baigné dans ma foi, je priais. A travers la Liturgie des Heures, je priais. je priais. Je priais... et lorsque la prière n'offrit plus de réconfort, je rejoignis la solitude chaleureuse de soeur Kara, pour me confesser. Pour espérer.

Les croyants avaient progressivement délaissé le saint lieux, laissant les âmes esseulés à la lueur des cierges, pour rejoindre la clameur du marché. C'est dans cette solitude, que je me présentais à la prêtresse. En Agnus Dei. Humble agneau de Dieu. Triste enfant du Créateur.Bénissez moi ma sœur, car je suis née pêché". Alors les mots et les doutes si longtemps contenus, se déversèrent dans la pudeur. Cascade de doute, de douleur et d'abandon, ils se déversèrent. Discontinues. Retenu puis relâché. Abrégé et relancé. Ils déferlèrent au travers des lèvres qui ne parvenait plus à se joindre, pour en contenir les flots. "Je possède l'affinité avec l’Immatérielle. Dans une famille de templière, je suis née mage, ma sœur. Et j'ignore depuis où trouver ma place dans la lumière du Créateur. Je n'ai jamais rêvé, espéré, autre chose que de marcher dans les pas de mes ancêtres. Je ne demande qu'à le servir, mais les portes de l'ordre me sont fermés et je n'ai guère d'espoir d'entrer dans la Chantrie. Je suis une Mage. Devenue apostat par malédiction plutôt que conviction. Et j'ignore si par cette magie qui coulent dans mes veines, je suis encore digne de servir le Créateur. De marcher dans sa lumière. J'ignore que faire de ces dons qui me sont malédiction, quand je n'aurais voulu que brandir l'épée de l'Ordre. J'ignore comment embrasser l'abnégation templière, moi qui ne pourrait jamais y entrer. Ma sœur je doute. Moins du Créateur que d'avoir une place en ce monde...Je détournais alors les yeux. Incapable de soutenir son regard, mais guettant dans ses mots qui viendraient, l'absolution. C'est alors que je reçus sa bénédiction.


"Ma sœur...., Les larmes me vinrent, reflets de celles qui avaient coulés et s'écouleraient encore. Aveux d'une pureté d'âme et d'une noblesse de cœur, qui ne demandait qu'à croire.Vos paroles me sont un baumes, ma sœur. Une onguent pour les plaies d'une âme, qui ne demande qu'à marcher dans la lumière du créateur. Vous êtes l'écho d'un apaisement que je n'espérais plus, dans cette vie que je me suis choisie. La promesse que je ne suis pas vaine. Que tout ceci n'est pas vains, quels que soient les dessins du créateur à nos égards. Alors les larmes s'écoulèrent. Délivrance par la bénédiction, elle s'écoulèrent. Sur les plaies de cœurs. Les blessures d'âmes, elle s'écoulèrent. Silencieuses. Pudiques, elles s'écoulèrent. S'écoulèrent puis se tarirent, lorsque tout fut dit. J'emporte votre bénédiction en bien précieux. Une bienveillante lumière dans ma nuit. Puisse-t-elle me guider dans le doute. Une hésitation puis l'abandon. M'agenouillant devant Kiara, je joignit ses mains aux miennes pour poser mon front contre elles. Mes yeux se fermèrent. Ma sœur, je n'ai que mes mains à vous abandonner. Des mains qui savent prier. Des mains qui sauront brandir l'épée et user de magies, si vous leur demandiez. Je m'en remets à vous. Je m'offre à vous. "


 

AVENGEDINCHAINS

 

Lun 10 Juin 2019 - 1:07

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L'Intendant
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1. Branwen

Les rayons solaires transperçaient les vitraux du modeste foyer du Créateur, retraçant les dessins irisés aux pieds des fidèles rassemblés pour la prière. Mère Joann officiait en guidant l’assemblée de mots bienveillants et d’un sourire sur ses traits ridés par les années. Néanmoins les vœux de foi tout comme les regards curieux étaient inévitablement attirés par l’autel fumant d’encens, où la sainte effigie d’Andrasté brillait dans un halo doré. Les reliefs de bois et les aspérités sur son doux visage étaient éclairés par les flammes dansantes des cierges, accentuant la finesse de l’ouvrage qui avait traversé vents et marées sur la proue du Rose Blanche.

Parfois, à force d’observer ses traits paisibles suspendus dans la prière et le renoncement, certains se prenaient à rêver de la voir ouvrir les yeux pour leur accorder conseil et délivrance. Une icone dont le réconfort et l’inexplicable aura n’étaient pas sans rappeler les rumeurs grandissantes suivant celle que le peuple appelait la Fille d’Andrasté. Cependant l’heure de l'ascension ne semblait pas encore venue, et le calme régnait en maître aussitôt les chants du Cantique éteints.
Le silence se fit au départ de la plupart des présents, d’abord habituel et consolateur, puis plus pesant d’attente et de vide. Naturellement mus par un instinct collectif, les fidèles restants se tournèrent vers la silhouette longiligne de sœur Edelweiss, qui s’était volontairement tenue dans l’ombre de son aînée durant la cérémonie. A peine eut-elle annoncé la réception de ceux souhaitant se confier qu’un essaim se forma autour d’elle, comme bien souvent depuis son arrivée à Oswin.

D’un signe de tête elle accueillit les visiteurs quotidiens au même titre que ceux venus de loin uniquement pour la voir, faisant de son mieux pour accorder quelques instants à tout le monde. Alors quand vint enfin le tour d’une jeune brune à peine plus âgée qu’elle, Kiara étudia curieusement le visage tourmenté qui lui faisait face. Lui accordant sa bénédiction et un regard compatissant, la religieuse prêta longuement son oreille avant de répondre.

« Nous sommes toutes et tous nés Pêché, et malgré cela le Créateur ne fait pas de distinction entre ses enfants. Il nous appartient d’utiliser le temps qui nous est généreusement accordé pour nous montrer dignes de sa grâce et trouver la rédemption. » Souffla-t-elle doucement pour la pacifier, le dos droit, les mains croisées l’une sur l’autre.

La constellation de petites flammes formait un étrange jeu d’ombres sur les murs de la Chantrie, les berçant toutes deux de son éclat. Par ailleurs les mots échangés échappèrent à l’écho qui les aurait portés vers des oreilles indiscrètes. Seule une paire de personnes continuait de prier sur les bancs à l’entrée, laissant à Branwen le soulagement du secret.
Quand sœur Edelweiss continua enfin ce fut avec une simplicité terre-à-terre, mais aussi une indulgence manifeste. Quoi que son interlocutrice ait bien pu traverser, il lui semblait clair que c’était un bien lourd fardeau ... Et personne ne méritait d’être ainsi écrasé par un poids plus grand que soi.

« La magie doit servir l’homme, et non l’asservir. » Un sourire énigmatique et presque mélancolique se dessina sur ses lèvres. Tous connaissaient le fameux commandement, mais bien peu semblaient vraiment l’interpréter, aussi elle compléta.

« Ne devenez pas prisonnière de la fatalité ou de votre condition... Et surtout ne perdez pas espoir en l’avenir. Nombreux ceux qui se vautrent dans le péché, persuadés d’être damnés de corps et âme. Mais qui se repent, garde sa foi entière malgré les ténèbres du monde, qui traite les faibles sans veulerie ni dédain mais respecte les lois du Créateur… celui-là connaîtra Sa pureté bénie. »

Gentiment elle posa une main sur celle de la mage, timidement mais sans trembler. Parfois toucher les cœurs lui semblait la partie la plus difficile de son rôle, après tout rien n’était plus terrifiant que de se montrer à la hauteur d’attentes qui la dépassaient. Kiara expira lentement et tapota la paume de la brune.

« Un templier manie une lame, et pourtant par essence il n’est ni tueur ni criminel. De la même façon, un mage n’est pas foncièrement un impie parce qu’il possède un pouvoir qu’il n’a pas choisi. Maîtrisez-le, employez-le avec retenue et droiture. Votre foi pourra alors devenir votre lame, et votre volonté votre bouclier. »

Un instant elle leva les yeux vers l’image d’Andrasté, pensive. Puis ses prunelles claires revinrent avec hésitation vers Branwen. Elle semblait confuse de cette offre pleine d’abnégation, ne sachant que dire. Sans doute l’accablement obscurcissait-il son jugement en ces temps troubles ?

« Je vous en prie, ne me remerciez pas. J’espère qu’un jour vous trouverez la paix. »



2. Lynne & Cullen

Les traits de la fillette étaient plissés dans un air grave qui lui donnait l'air presque adulte. Si son gabarit efflanqué et ses mimiques de garçon manqué pouvaient lui donner dans les douze ans, ses yeux brillants de méfiance et ses nombreuses tâches de rousseur craquelaient rapidement l'illusion. D'ailleurs la petite continua de discuter avec Lynne sans jamais quitter Cullen du regard, trop prudente pour ignorer la prestance de son armure complète ou bien la présence de soldats dans leur sillage. Après tout cette arrivée non annoncée était tout sauf d'une grande discrétion...

La mention d'Ondorf sembla néanmoins répandre une vague d'émotion chez les deux enfants qui se tenaient toujours côte à côte, dans un mélange de soulagement et de tension nouvelle. Kilian acquiesça de la tête pour confirmer ce que disait la mage, ce qui eut au moins l'avantage de calmer sa nerveuse complice. Le garçon s'inclina poliment en direction de Lynne afin de la remercier, mais comme il n'ouvrait toujours pas la bouche la brune prit le relais, après avoir murmuré quelque chose à voix basse.

« Je m'appelle Sasha. » Toujours interposée et pleine de sérieux, elle fronçait les sourcils. « Je voulais pas vous vexer messerah, désolée si mes manières sont pas les meilleures. Dans le coin on croise pas souvent des gens comme vous... »

Ses prunelles émeraude se posèrent curieusement sur Cullen et son poitrail brillant, avec une certaine admiration mais aussi de la crainte. Les rumeurs allaient bon train dans la campagne Féreldienne et elles ne concernaient pas juste un seigneur de visite avec son épouse. Bien d'autres racontars fantasques circulaient comme une traînée de poudre, surtout depuis que la Fille d'Andrasté avait manqué d'être la cible d'assassins. Depuis lors, la population avait tendance à se montrer extrêmement méfiante envers les étrangers, et les enfants avaient interdiction formelle de parler à des inconnus. Le seul fait que Sasha ait bravé cette règle tenait du pur coup de chance...

« Sœur Kiara est dans la Chantrie jusqu'à la fin du sermon, mais cela devrait être bientôt terminé. De toute façon je vais devoir ramener Killian, alors si vous voulez je vous y conduis ? »

Bien qu'elle se montre beaucoup plus courtoise depuis la confirmation de l'identité de Lynne, il demeurait clair que ces gens étaient encore loin d'avoir gagné sa confiance. D'un autre côté être une petite fouine trop précoce pour son âge avait ses avantages, et si cette adulte avait vraiment soigné Kiara et Killian, elle ne pouvait pas être si terrible que ça...

« Pas sûr que les gardes du bann vous laissent la voir, par contre. » Marchant d'un pas volontaire malgré ses petites jambes, elle traînait Killian par la main en évitant les dédales les plus animés du marché. « Les grands ont peur que d'autres tueurs viennent lui faire du mal alors ils la suivent partout. Il n'y a que dans la Chantrie qu'ils n'ont pas le droit d'entrer. À cause des armes et tout ça... »

Sasha guettait les réactions de ses interlocuteurs du coin de l’œil, comme on approche un gros chien dont on anticipe la morsure. En outre, il ne leur fallut pas marcher longtemps avant d'avoir traversé la place principale du village. Le lieu de culte se dressait fièrement dans l'angle entre deux rues, la blancheur de ses pierres hautes de deux étages ressortant contre le bois travaillé de la plupart des habitations.
Facilement repérable d'autant que les fidèles quittaient lentement les lieux pour se laisser tenter par les étals colorés, la Chantrie faisait presque oublier sa petite taille et son influence jadis modeste. Jadis peut-être, car actuellement le village devenait un célèbre lieu de pèlerinage. Une popularité qui avait conduit le bann Loren à poster quatre personnes de confiance sur place. Deux à chaque entrée, fermement appuyés sur leurs lances, le casque bas, la poitrine gonflée par le chêne noir sur fond jaune.

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Vous pouvez à présent commencer à poster. Essayez de privilégier les missions sur les autres rps en cours. Pour toute question, veuillez contacter Siha. Bon jeu ! <3

Dim 7 Juil 2019 - 16:34

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Ses Racines, son Épée


Deux paires d’yeux la fixaient alors qu’elle tentait d’apaiser la situation. Kilian demeurait près de son amie, un peu timide ; quant à cette dernière, son air farouche la quitta à peine. Chose normale, pensa Lynne, car elle n’en demeurait pas moins une adulte que peu connue du duo. Pour autant, alors qu’elle mentionnait l’incident à Ondorf, leur visage s’éclaira alors qu’ils échangeaient un bref regard. Killian semblait se rappeler d’elle, et s’inclina pour la remercier. La jeune femme lui rendit poliment son geste avec un sourire bienveillant.

La fillette aux tâches de rousseur sembla se détendre légèrement, et formula quelques excuses que Lynne accepta avec bon cœur. Pour être du même tempérament prudent que la petite, elle ne pouvait que comprendre les raisons de sa méfiance.

« Ne t’en fais pas, tu as bien fait. Il vaut mieux prévenir que guérir. » lui répondit-elle gentiment avant de reprendre la parole, jugeant que des présentations étaient nécessaires. « Enchantée Sasha. Moi, c’est Lynne. Lynne Lenhardt. »

D’après le regard que leur lança la dénommée Sasha, il était clair qu’elle n’était pas encore entièrement en confiance. Mais au moins, ses dispositions semblaient un petit plus amicales car presque immédiatement, la fillette lui proposa de conduire son compagnon et elle-même jusqu’à la Chantrie. Prenant les devants, Lynne accepta. Bien qu’il aurait été facile de retrouver la Chantrie par eux-mêmes, elle ne voyait aucun inconvénient à ce qu’ils soient accompagnés.
Ainsi se mirent-ils en route, Killian et Sasha en tête de file, alors que Cullen et Lynne marchaient côté à côté derrière eux.

Pendant la traversée des quelques rues qui les séparait de leur destination, la fillette eut le temps de les informer de la présence de la garde du Bann aux cotés de la prêtresse. La nouvelle étonna la mage de guérison, qui presque immédiatement tourna la tête pour rencontrer le regard du commandant. Cette nouvelle la chiffonnait un peu. La prêtresse semblait avoir accepté la protection du Bann, alors que pourtant, elle avait refusé celle de l’Inquisition. Pourtant, l’idée d’être entourée de soldats ne semblait pas l’avoir enchantée au premier abord. Avait-elle changé d’avis ? Lui avait-on forcé la main ? Ou est-ce qu’on avait récemment essayé d’attenter à sa vie ?
Seule Sœur Edelweiss avait les réponses. Peut-être voudra t’elle bien les éclairer sur son revirement. Pour sa part, tant que la prêtresse n’y était pas contrainte, cela lui convenait. Le plus important était qu’elle demeure en sûreté.

Lynne répondit à Sasha par un simple remerciement. Au moins pourraient-ils anticiper la présence des gardes. Quant à la question de les laisser entrer ou non … La prêtresse les attendait, alors ils n’avaient pas leur mot à dire à ce sujet.

Cela ne l’empêcha pas de ressentir de la nervosité à leur vue, une fois la place principale du village traversée. Ils étaient quatre, postés aux deux entrées du paisible lieu de culte, imperturbables alors que les fidèles sortaient du lieu de culte. D’une certaine manière, leur présence lui rappelait le Cercle. Excepté que l’emblême sur le torse de leur armure était différent, un chêne noir sur fond jaune.

« Merci de nous avoir montré le chemin. On continuera à partir de là. » sourit-elle aux deux enfants, se tournant vers eux alors que l’édifice se dressait devant le quatuor. « Prenez soin de vous. »

Sur ses mots, ils se séparèrent. Lynne resta auprès de Cullen alors qu’ils se dirigeaient vers l’entrée principale, progressant à contre-courant au milieu des fidèles. A leur approche, les gardes semblèrent réagir. La gorge de Lynne se serra.

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#99ccff

Dim 7 Juil 2019 - 21:50

Cullen Rutherford
Cullen Rutherford

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Ses Racines, son Epée


Rester en arrière pendant que Lynne parlait avec les enfants avait été une bonne idée. Il pouvait voir le regard de l'enfant. Elle ne devait pas avoir plus de treize ans, mais la façon dont elle le regardait... Quand cette petite grandirait, elle deviendra une véritable Léliana. C'était à en donner des frissons. Bien sûr, Cullen n'en avait pas car il n'était pas le genre de personne à trembler devant des petites filles.

Car à ce moment précis, c'était tout autre chose qui lui donnait des tremblements dans la main. Il avait besoin de lyrium. Le Commandant sentait qu'à tout moments, des assassins pouvait venir. Ils tueraient la Prêtresse. Ils le tueraient lui.

Ils tueraient Lynne.

Il avait besoin de Lyrium. Son corps en avait besoin, une preuve de plus qu'il était bien trop faible sans. Comment pouvait-il afficher fièrement cette tête, bombant le torse sous son armure alors que les villageois le regardais, alors qu'à l'intérieur il n'était qu'une ruine ? Le Lyrium était le ciment qui le reconstruirais. Il retrouverais sa force, et grâce à lui, la Prêtresse sera sauvé, et l'Inquisition gagnera un atout de taille. Ils en avaient énormément besoin, en ce moment. Cullen ne pouvait pas se permettre d'échouer ici, surtout pas-

Non. Il devait se calmer. Son autre main, qui était de son bras d'épée, agrippa l'autre qui tremblait sous son gant. Ce n'était pas ici qu'il tomberait, et surtout pas à cause de ses problèmes avec le lyrium. Il inspira et expira plusieurs fois, gardant une oreille très distraite sur la conversation entre Lynne et les enfants.

Créateur. La crise passait doucement, mais elle laissait toujours une certaine marque sur le commandant. Une unique goutte de sueur perlait sur son front, et il s'empressa de l'écraser. A vrai dire... Cela s'était plutôt bien passé. Il n'avait pas crié, il n'avait pas jeté des choses sur les murs... Se pourrait-il qu'il... s'habitue ?

Son esprit s'écarta de telles remarques lorsqu'il entendit les mots « gardes » dans la bouche de Sasha. Alors comme ça la prêtresse s'était finalement trouvé une escorte ? Il jeta un regard en coin à Lynne. Elle était intelligente. Plus que lui, peut être. Mais ici, elle pensait comme lui. Soit on avait forcé cette garde à la prêtresse, soit elle avait enfin craqué. C'était une bonne nouvelle. Remerciant les enfants d'une voix faible, il ne voulait toujours pas trop s'interposer, il les suivit vers la Chantrie.

C'était un chemin simple, et ils auraient pu passer outre les enfants pour arriver directement au bâtiment. Mais cela a du faire plaisir à Lynne de parler à l'un des enfants qu'elle avait sauvé, et ils avaient quand même gagné des informations importantes. Cela aurait été quand même mieux si ils avaient pu le faire plus vite.

Laissant Lynne faire ses au revoirs aux enfants comme il le fallait, il observa les gardes devant la porte de la Chantrie. Droits, fiers, et leur armure était polie. Ce n'était ni des mercenaires, ni des amateurs. Tant mieux. Ils laisseront passer des gens de confiance comme Cullen et Lynne. L'Inquisition avait une réputation en Férelden, après tout. Il donna une petite tape amicale sur l'épaule de Lynne, et dit :

« Hé bien, nous y sommes. Et nous ne sommes pas encore mort, et notre objectif n'est pas en flammes. Je dirais que cela s'est mieux passé qu'une mission habituelle de l'Inquisition. Allez, venez avec moi. Parlons à ces gardes. »

A leur approche, les gardes se tournèrent vers eux. La messe venait de se terminer, et tout les fidèles se déversaient comme un raz de marée dans le sens opposé. Il était clair qu'ils voulaient quelque chose, et c'était leur travail de les intercepter. Cullen afficha son sourire le plus taciturne, c'est à dire qu'il ne souriait pas du tout.

Si ces soldats étaient comme lui, ils apprécieraient qu'on aille droit au but et sans fioriture.

« Salutations. Nous sommes de l'Inquisition. Je suis le Commandant Cullen Rutherford, et voici ma compagne Lynne Lenhardt, agente de l'Inquisition. Nous désirons parler avec la Prêtresse. »

Peut-être que son choix de mot n'aiderait pas les rumeurs qui circulait dans la ville en ce moment.

Mar 3 Sep 2019 - 15:16

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L'Intendant
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Mission: Ses Racines, son Épée

1. Lynne & Cullen

Malgré le bout de chemin terminé avec les visiteurs, Sasha ne quitta pas immédiatement leur compagnie. Au lieu de ça elle resta aux côtés de son ami, de qui elle avait maintenant lâché la main, un peu en retrait afin de ne pas être bousculée par la foule qui quittait la Chantrie. Ses grands yeux curieux observaient la scène avec intérêt, comme si son instinct lui indiquait que quelque chose se préparait. Et il ne lui fallut pas attendre très longtemps.

Les hommes du bann se redressèrent encore plus droits dès qu'ils aperçurent Cullen, leurs yeux inévitablement attirés par l'armure, mais aussi par l'air pâle du Commandant. Le garde sur la gauche des portes, un homme entre deux âges portant une épaisse barbe poivre et sel, prit naturellement les devants. Ses yeux perçants étudièrent les deux étrangers avec prudence et s'il n'y avait pas encore d'hostilité dans sa voix, il ne faisait pas d'efforts pour dissimuler sa méfiance pour autant.

« Salutations. » Dit-il d'un ton sec, davantage par habitude que conviction. « Je regrette mais par ordre du bann, l'Inquisition et ses membres ne sont pas les bienvenus sur ces terres. »

Son binôme resserra sa poigne sur sa lance, visiblement plus mal à l'aise et agité de minute en minute. Jetant des coups d’œil furtifs aux alentours, le jeunot fut rassuré de voir que la plupart des fidèles avait soit regagné son domicile, soit pris la direction du marché. Cependant quelques curieux traînaient encore non loin, irrémédiablement attirés par l'imposante silhouette armée de Cullen ainsi que le singulier échange qui venait d'avoir lieu. Tentant tant bien que mal de pacifier l'atmosphère de plus en plus tendue, il intervint aussi calmement que possible.

« Pour quelle affaire désirez-vous voir sa sainteté la Fille d'Andrasté, messerah ? »

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