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Créateur
L'Intendant
– PNJ –
Messages : 1441
Les terres de Korcari sont obscures de jour comme de nuit, les nuages gris baissés sur le paysage tel un rideau de coton. La terre est enlisée sous de profonds et traîtres marais et là où se dressaient des routes depuis longtemps inusitées, le jour suivant il ne reste qu'une piste à peine visible au pied d'un arbre tordu et desséché. Cela fait des années que l'Enclin a été levé et désormais même le pas lourd des engeances ne se fait plus entendre entre les ruines. Un étranger ou un voyageur de passage n'entendra dans ces contrées désolées qu'un épais silence, lourd et presque malaisant. Pourtant de nombreux signes de vie, infimes et parfois invisibles, affluent et murmurent à qui sait tendre l'oreille. Entre les fourrés secoués par les lièvres et autres mulots, les croassements des crapauds et les stridulements des criquets, la vie renaît timidement après la chute d'Ostagar.
Cela dit peu de gens osaient jadis s'aventurer en ce territoire inhospitalier et cela n'a pas vraiment changé depuis. Tout comme l'atmosphère semble figée dans le temps par un drôle de sort, il en va de même des habitudes de ses rares habitants. Ici il n'y a ni politique ni hérauts, ni Inquisition ni Empire... seulement la beauté d'une nature souffrante, brûlant de renaître de ses cendres.
Il fait encore jour pendant plusieurs heures, mais c'est à peine si l'on voit la différence. Ici le soleil brille rarement, ce qui n'empêche pas la température d'être fraîche et l'air d'être chargé d'humidité. Les conditions ne sont pas idéales à l'exploration, cependant cela ne semble pas décourager Anders, Fenris et Hawke de trouver ce qu'ils sont venus chercher. Marchant vers un horizon nouveau, sans doute se demandent-ils secrètement : « Vais-je encore trouver davantage que ce que je cherchais initialement ? »
Vous pouvez à présent commencer à poster. L'ordre établi lors du premier tour sera conservé pour la suite. Essayez de privilégier les missions sur les autres rps en cours. Pour toute question, veuillez contacter Siha. Bon jeu ! <3
Cela dit peu de gens osaient jadis s'aventurer en ce territoire inhospitalier et cela n'a pas vraiment changé depuis. Tout comme l'atmosphère semble figée dans le temps par un drôle de sort, il en va de même des habitudes de ses rares habitants. Ici il n'y a ni politique ni hérauts, ni Inquisition ni Empire... seulement la beauté d'une nature souffrante, brûlant de renaître de ses cendres.
Il fait encore jour pendant plusieurs heures, mais c'est à peine si l'on voit la différence. Ici le soleil brille rarement, ce qui n'empêche pas la température d'être fraîche et l'air d'être chargé d'humidité. Les conditions ne sont pas idéales à l'exploration, cependant cela ne semble pas décourager Anders, Fenris et Hawke de trouver ce qu'ils sont venus chercher. Marchant vers un horizon nouveau, sans doute se demandent-ils secrètement : « Vais-je encore trouver davantage que ce que je cherchais initialement ? »
Vous pouvez à présent commencer à poster. L'ordre établi lors du premier tour sera conservé pour la suite. Essayez de privilégier les missions sur les autres rps en cours. Pour toute question, veuillez contacter Siha. Bon jeu ! <3
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D’aucun aurait pu considérer que reformer une équipe telle que la leur, relevait presque de l’effronterie envers la fatalité. Cette même fatalité qui avait pris grand soin d’eux à Kirkwall, un soin tout particulier. D’aucun aurait donc pu penser que les revoir ensemble serait synonyme d’une catastrophe à venir. En matière de catastrophe Thédas avait de quoi s’occuper, alors peut-être que pour une fois le pire les oublierait ? Peu crédible, très certainement.
Cela étant Hawke rencontrait un problème autrement plus grave… Oui bien plus grave que de se retrouver à mariner dans des marais, aux eaux boueuses, aux odeurs fermentées, et aux moustiques affamés, bref, chaque paysage son charme. Ce petit tour lui permettrait de compléter son recueil de lieux insolites où faire des escales. Même si le caractère de cette contrée ne ferait pas l’unanimité, qui était-il pour juger.
Or donc, Hawke rencontrait un problème bien plus grave, autrement plus important sur l’échelle peu échelonnée de ses priorités. Et là sa priorité se résumait par un deux en un… A savoir le statut relationnel de ses deux compagnons. Alors oui ils se disputaient toujours pour des sujets importants comme Anders qui les ralentissait par sa cueillette de plantes, Fenris qui s’obstinait à marcher pieds nus, Anders et les chats, Fenris reprenant sans arrêt le blond etc. Cependant Hawke était persuadé que quelque chose avait changé dans leurs débats… Sous ces disputes ne couvait pas cette animosité… Ni de tension palpable… Leurs chamailleries revêtaient une sorte de familiarité. Bien évidemment, cela faisait longtemps qu’ils pratiquaient leurs joutes verbales. Mais là c’était naturel et presque complice.
Ils s’avéraient une excellente distraction pour les sombres pensées qui agitaient son esprit par moment. Les lieux se prêtaient bien à s’enliser dans ses propres marasmes, le passage de l’Enclin, dans cette région, lui rappelant immanquablement son passé. Il jetait un oeil vers le ciel, toujours aussi pesant… Un peu comme l’humeur générale d’un certain elf, il se mit à rire de sa propre bêtise, par le Créateur il avait besoin de s’occuper… De se dépenser autrement qu’en se dépêtrant d’eaux stagnantes et d’autres choses non identifiées.
“Même la Côte Escarpée était plus animée… Je n’aurais jamais cru trouver un endroit plus Sombrerue, que Sombrerue. Tu n’es pas d’accord Anders ?”
Il refusait de penser à ce qui suintait chaque fois dans ses bottes qu’il marchait de son pas dynamique habituel. Un peu pressé de rejoindre leur destination, surtout depuis qu’il était question de savoir s’ils auraient assez de vivres, et qu’ils seraient peut-être obligés de se contenter de la faune locale. Son sens de l’aventure gustatif s’atténuait à mesure de leur avancée… Fort heureusement, ils choisirent, enfin plutôt Hawke proposa de faire une halte sous peine de perdre le sens de l’orientation de ses pieds.
“Au fait, Fenris tu plaisantais hein, quand tu disais que le varan avait le même goût que le serpent ou c’était le poulet ?”
Il s’assit sur une pierre couverte d’une mousse humide, et vida le contenu spongieux de ses bottes avec un son de dégoût peu digne. Il jeta un coup d’oeil sur le parchemin qui leur servait de carte approximative. Dans cet endroit de toute façon, les cartes étaient presque aussi utiles que l’espoir de tenir un Mabari en laisse. Il traçait leur chemin parcouru, dans l’espoir que leur retour soit plus facile. Mais comme rien ne se passait jamais comme prévu avec eux...
“Je suis sûr qu’il y a des endroits plus sympas pour faire de la collecte d'artefacts magiques. Mais nous on a choisi celui-là parce qu’il y a des chances que personne ne soit venu s’y embourber… Mais y a vraiment personne ici.”
Il avait entendu parler des autochtones vivant dans le coin, et il se demandait s’ils étaient déjà avertis de leur présence. Probablement… Surtout depuis qu’il s’était mis en tête d’égayer leur expédition par quelques chants entendus lors de ces voyages. Massacrant au passage quelques belles balades en langues étrangères… Profitant de cette pause, il observait ses deux amis du coin de l'oeil, trouvant leurs interactions bien plus amusantes que ses chausses.
Cela étant Hawke rencontrait un problème autrement plus grave… Oui bien plus grave que de se retrouver à mariner dans des marais, aux eaux boueuses, aux odeurs fermentées, et aux moustiques affamés, bref, chaque paysage son charme. Ce petit tour lui permettrait de compléter son recueil de lieux insolites où faire des escales. Même si le caractère de cette contrée ne ferait pas l’unanimité, qui était-il pour juger.
Or donc, Hawke rencontrait un problème bien plus grave, autrement plus important sur l’échelle peu échelonnée de ses priorités. Et là sa priorité se résumait par un deux en un… A savoir le statut relationnel de ses deux compagnons. Alors oui ils se disputaient toujours pour des sujets importants comme Anders qui les ralentissait par sa cueillette de plantes, Fenris qui s’obstinait à marcher pieds nus, Anders et les chats, Fenris reprenant sans arrêt le blond etc. Cependant Hawke était persuadé que quelque chose avait changé dans leurs débats… Sous ces disputes ne couvait pas cette animosité… Ni de tension palpable… Leurs chamailleries revêtaient une sorte de familiarité. Bien évidemment, cela faisait longtemps qu’ils pratiquaient leurs joutes verbales. Mais là c’était naturel et presque complice.
Ils s’avéraient une excellente distraction pour les sombres pensées qui agitaient son esprit par moment. Les lieux se prêtaient bien à s’enliser dans ses propres marasmes, le passage de l’Enclin, dans cette région, lui rappelant immanquablement son passé. Il jetait un oeil vers le ciel, toujours aussi pesant… Un peu comme l’humeur générale d’un certain elf, il se mit à rire de sa propre bêtise, par le Créateur il avait besoin de s’occuper… De se dépenser autrement qu’en se dépêtrant d’eaux stagnantes et d’autres choses non identifiées.
“Même la Côte Escarpée était plus animée… Je n’aurais jamais cru trouver un endroit plus Sombrerue, que Sombrerue. Tu n’es pas d’accord Anders ?”
Il refusait de penser à ce qui suintait chaque fois dans ses bottes qu’il marchait de son pas dynamique habituel. Un peu pressé de rejoindre leur destination, surtout depuis qu’il était question de savoir s’ils auraient assez de vivres, et qu’ils seraient peut-être obligés de se contenter de la faune locale. Son sens de l’aventure gustatif s’atténuait à mesure de leur avancée… Fort heureusement, ils choisirent, enfin plutôt Hawke proposa de faire une halte sous peine de perdre le sens de l’orientation de ses pieds.
“Au fait, Fenris tu plaisantais hein, quand tu disais que le varan avait le même goût que le serpent ou c’était le poulet ?”
Il s’assit sur une pierre couverte d’une mousse humide, et vida le contenu spongieux de ses bottes avec un son de dégoût peu digne. Il jeta un coup d’oeil sur le parchemin qui leur servait de carte approximative. Dans cet endroit de toute façon, les cartes étaient presque aussi utiles que l’espoir de tenir un Mabari en laisse. Il traçait leur chemin parcouru, dans l’espoir que leur retour soit plus facile. Mais comme rien ne se passait jamais comme prévu avec eux...
“Je suis sûr qu’il y a des endroits plus sympas pour faire de la collecte d'artefacts magiques. Mais nous on a choisi celui-là parce qu’il y a des chances que personne ne soit venu s’y embourber… Mais y a vraiment personne ici.”
Il avait entendu parler des autochtones vivant dans le coin, et il se demandait s’ils étaient déjà avertis de leur présence. Probablement… Surtout depuis qu’il s’était mis en tête d’égayer leur expédition par quelques chants entendus lors de ces voyages. Massacrant au passage quelques belles balades en langues étrangères… Profitant de cette pause, il observait ses deux amis du coin de l'oeil, trouvant leurs interactions bien plus amusantes que ses chausses.
![Mission : The Rise of Pygmalion [Anders, Fenris, Hawke] Latest?cb=20150523145513](https://vignette.wikia.nocookie.net/dragonage/images/5/55/Text_ico.png/revision/latest?cb=20150523145513)
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The rise of Pygmalion
Fenris n'aurait jamais cru qu'un jour, lui, Anders et Hawke seraient de nouveau dans une aventure plutôt insolite ensemble, considérant l'explosion de la chantrie, mais aussi le fait que les chances que Anders et Fenris garde contact étaient pourtant minces. Qu'ils soient maintenant amants étaient encore plus invraisemblable. Mais Justice disparu, l'elfe avait finalement pu discuter sans agressivité avec le mage, le voir sous un jour différent. Et puis, ils en avaient eu du temps pour discuter. Pendant presqu'un an, les compagnons s'étaient suivis, au début, au grand découragement de Fenris et puis, il avait fini par apprécier sa présence. Maintenant, il appréciait bien des choses venant du mage, mais jamais l'elfe ne le dirait à voix haute. Anders le devinait très bien et c'était l'important. Il n'avait pas non plus crier haut et fort son amour pour le blondinet, même à ses amis les plus proches. Fenris croyait que Varric l'avaient deviné avec les correspondances qu'il recevait des deux compagnons, mais il ne pensait pas que Hawke l'avait réalisé. Maintenant qu'ils étaient ensemble, c'était inévitable. Fenris grognait déjà en sachant la réaction disproportionnée de leur ancien chef. Ce n'était pas pour rien qu'il était discret sur sa relation...
L'autre raison de grogner, c'était dans le marais où ils étaient pris depuis plusieurs heures. Malgré les remarques d'Anders sur le fait qu'il ne portait toujours pas de bottes, même pas une mission comme celle-ci, Fenris était bien content de ne pas en avoir. Avec la succion de la vase, il était surpris que l'un de ses deux compagnons n'ait pas encore perdu une botte. La sensation était légèrement désagréable, surtout quand une bestiole lui glissait entre les orteils, mais à part cela... C'était quand même tolérable. Au moins, répondre du tac au tac à Anders et ces commentaires sur tout et n'importe quoi l'occupait assez pour ne pas trop penser à ce qu'il pouvait bien toucher dans le fond du marais. Leur débats étaient encore acides et ils n'hésitaient toujours pas à se prendre la tête mutuellement, mais les insultes personnel étaient plus rares et plus douces. Le mot «abomination» n'était plus dans le vocabulaire de l'elfe, mais les mots «idiot» et «mage» avaient encore bien leur place.
Leur dernière dispute était justement par rapport à la nécessité de devoir venir dans un trou pareil pour trouver une relique mystérieuse. C'était clairement une mission à risque, et encore plus en sachant que Hawke serait de la partie. Fenris aurait bien mieux préféré aller se faire de l'argent avec des contrats de mercenaires plutôt que avoir hypothétiquement de l'or pour une relique, mais Anders voulait y aller. Et comme Hawke était un aimant à problèmes et que l'elfe voulait ravoir son amant à un seul morceau... Il avait suivi.
- Tu devrais essayer Hawke, le varan, c'est comme du poulet. Tous les magisters de Tevinter en raffolent dans leur banquet.
Fenris jeta un oeil amusé à Anders alors que Hawke était de dos, reprenant rapidement son expression neutre habituelle par la suite. Non, il n'avait jamais mangé de varan et il ne le ferait jamais. Mais faire croire n'importe quoi au voleur était plutôt amusant. De plus, la pause était appréciée. Sur les derniers kilomètres, son épée avait trainée dans la boue et pour ne pas l'abimer, l'elfe l'avait tenu à bout de bras. Il s'affaira à la nettoyer avant qu'elle ne s'émousse.
- Depuis quand tu rechignes sur une mission qui pourra t'apporter de l'or, Hawke ? Ce n'est pas comme si c'était la première fois que le mage nous entraîne dans une mission comme celle-ci. Tu ne t'es jamais plaint avant.
Le guerrier se releva est jeta un œil autour. Autant surveiller, puisque contrairement à Hawke, Fenris ne pensait pas qu'il pouvait être seul, même si les terres étaient plutôt inhospitalières.
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Le monde va finir par tourner à l’envers, nous nous étions rejoints dans un village à proximité des terres Korkari et la seule personne à faire des chichis c’était Hawke. Bon d’accord on n’était pas partis pour faire des cueillettes mais les terres Korkari regorgeaient de specimens qu’on ne trouve nul part ailleurs et nous n’avions pas vraiment d’urgence à trouver le cercle.
Fenris et moi avions notre rythme de toute façon et nos chamailleries habituelles le ponctuait confortablement. S’en était fini du temps où nos remarques et nos railleries visaient à faire mal, la plupart des remarques de Fenris venaient du fait qu’il s’inquiétait pour moi, par exemple j’interprétais les « t’es trop lent » par « tu es trop loin derrière, je ne peux pas sortir ma grosse épée pour taper sur ce qui pourrait t’attaquer à cette distance ». De même, Fenris ne s’offusquait plus des miennes et mon insistance à ce qu’il mettre des bottes -qui aurait pu mener à des disputes il y a quelques années – il se rendait compte que j’avais probablement conscience de ce qui traînait comme faune et comme flore dans le coin et que je m’inquiétais pour lui.
Pour une raison obscure nous avions toujours du mal à nous dire les choses simplement, il fallait toujours que l’on ait l’air de s’envoyer des pics, mais ce mode de communication fonctionnait pour nous, alors nous n’en changions pas.
Les terres sauvages n’étaient pas exactement accueillantes mais je ne comprenais pas que Hawke fasse tant d’histoire pour un peu de boue et de vase. Je lui sourit narquoisement.
- « Tu veux qu’on fasse une pause pour faire sécher tes bottes ? Nan mais parce qu’il suffit de le dire, d’ailleurs on pourrait en profiter pour faire sécher Fenris, ses leggins sont trempés jusqu’aux genoux… Parce qu’il ne porte pas de bottes ! »
Voilà, une de plus, mais quand il aura marché sur un sumac vénéneux ou sur un oursin de marais, il viendra pleurnicher pour que je le guérisse, probablement sans magie en plus, alors que s’il mettait des bottes on serait sûr que ça n’arriverait pas. Hawke s’assit sur une pierre et vida ses bottes. Il s’adressa ensuite à Fenris et ce dernier me lança un regard complice en réponse duquel je dus dissimuler mon sourire. Je fis mine de me baisser pour ramasser une plante et ne pas ricaner.
- « Pas seulement à Tevinter d’ailleurs, il paraît qu’aux Anderfels c’est un repas prisé par les nobles…. En même temps tu me diras dans le désert ils ont sûrement plus de varan que de poulets. »
Il n’allait pas falloir longtemps avant que Hawke décide de faire une chasse au varan, heureusement ce n’était pas dans cette région du monde que nous allions en trouver. J’écoutais ensuite la conversation alien de Fenris qui « défendait » ma mission et qui taquinait Hawke sur le fait qu’il râlait. Cela m’arracha un petit rire.
- « Aller Hawke, tu as été dans les égouts de Krikwall avec moi. C’était aussi humide, aussi sombre mais au moins là il y a de l’air, des … arbres ? Et puis il n’y a pas de trace de pisse cristallisée dans les environs. » je me mordis la lèvre pour contenir mon hilarité. « moi je trouve que je m’améliore dans les destinations de missions. Pas vrai, Fenris ? En plus avec un peu de chance si jamais ça explose, on est au milieu de nul part. »
Plaisanter sur Kirkwall était peut-être un peu déplacé mais j’avais besoin de mettre ça derrière moi et avec mes anciens compagnons j’avais l’impression que je pouvais parvenir à en plaisanter sans me prendre un retour de bâton. Je comprenais que je devais jouer profil bas à l’académie et répéter sans relache à quel point je regrettais ce qui s’était passé, il fallait bien admettre que tous ces discours larmoyants – bien que tout à faits sincères – commençaient à me lasser.
Je regardai Fenris nettoyer son épée et repérai une brindille ornée d’une toile d’araignée dans ses cheveux. Je me rapprochais de lui et enlevais son petit fardeau de ses mèches blanches avec douceur.
- « Je sais que certains elfes aiment être en communion avec la nature mais on n’est pas obligé de transporter les terres sauvages avec nous. »
Fenris et moi avions notre rythme de toute façon et nos chamailleries habituelles le ponctuait confortablement. S’en était fini du temps où nos remarques et nos railleries visaient à faire mal, la plupart des remarques de Fenris venaient du fait qu’il s’inquiétait pour moi, par exemple j’interprétais les « t’es trop lent » par « tu es trop loin derrière, je ne peux pas sortir ma grosse épée pour taper sur ce qui pourrait t’attaquer à cette distance ». De même, Fenris ne s’offusquait plus des miennes et mon insistance à ce qu’il mettre des bottes -qui aurait pu mener à des disputes il y a quelques années – il se rendait compte que j’avais probablement conscience de ce qui traînait comme faune et comme flore dans le coin et que je m’inquiétais pour lui.
Pour une raison obscure nous avions toujours du mal à nous dire les choses simplement, il fallait toujours que l’on ait l’air de s’envoyer des pics, mais ce mode de communication fonctionnait pour nous, alors nous n’en changions pas.
Les terres sauvages n’étaient pas exactement accueillantes mais je ne comprenais pas que Hawke fasse tant d’histoire pour un peu de boue et de vase. Je lui sourit narquoisement.
- « Tu veux qu’on fasse une pause pour faire sécher tes bottes ? Nan mais parce qu’il suffit de le dire, d’ailleurs on pourrait en profiter pour faire sécher Fenris, ses leggins sont trempés jusqu’aux genoux… Parce qu’il ne porte pas de bottes ! »
Voilà, une de plus, mais quand il aura marché sur un sumac vénéneux ou sur un oursin de marais, il viendra pleurnicher pour que je le guérisse, probablement sans magie en plus, alors que s’il mettait des bottes on serait sûr que ça n’arriverait pas. Hawke s’assit sur une pierre et vida ses bottes. Il s’adressa ensuite à Fenris et ce dernier me lança un regard complice en réponse duquel je dus dissimuler mon sourire. Je fis mine de me baisser pour ramasser une plante et ne pas ricaner.
- « Pas seulement à Tevinter d’ailleurs, il paraît qu’aux Anderfels c’est un repas prisé par les nobles…. En même temps tu me diras dans le désert ils ont sûrement plus de varan que de poulets. »
Il n’allait pas falloir longtemps avant que Hawke décide de faire une chasse au varan, heureusement ce n’était pas dans cette région du monde que nous allions en trouver. J’écoutais ensuite la conversation alien de Fenris qui « défendait » ma mission et qui taquinait Hawke sur le fait qu’il râlait. Cela m’arracha un petit rire.
- « Aller Hawke, tu as été dans les égouts de Krikwall avec moi. C’était aussi humide, aussi sombre mais au moins là il y a de l’air, des … arbres ? Et puis il n’y a pas de trace de pisse cristallisée dans les environs. » je me mordis la lèvre pour contenir mon hilarité. « moi je trouve que je m’améliore dans les destinations de missions. Pas vrai, Fenris ? En plus avec un peu de chance si jamais ça explose, on est au milieu de nul part. »
Plaisanter sur Kirkwall était peut-être un peu déplacé mais j’avais besoin de mettre ça derrière moi et avec mes anciens compagnons j’avais l’impression que je pouvais parvenir à en plaisanter sans me prendre un retour de bâton. Je comprenais que je devais jouer profil bas à l’académie et répéter sans relache à quel point je regrettais ce qui s’était passé, il fallait bien admettre que tous ces discours larmoyants – bien que tout à faits sincères – commençaient à me lasser.
Je regardai Fenris nettoyer son épée et repérai une brindille ornée d’une toile d’araignée dans ses cheveux. Je me rapprochais de lui et enlevais son petit fardeau de ses mèches blanches avec douceur.
- « Je sais que certains elfes aiment être en communion avec la nature mais on n’est pas obligé de transporter les terres sauvages avec nous. »
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Pendant quelques instants il se serait presque cru dans un ces pièges que les démons concoctent dans l’Immatériel… Non parce que il semblerait que Fenris et Anders tombaient d’accord pour le sermonner amicalement sur ses remarques concernant la faune et la flore de la région. Bon il aurait au moins appris une chose le varan avait le goût du poulet, qu’il serait considéré comme un Magister s’il en mangeait, et qu’il en trouverait dans les Anderfels…. Donc un prochain long voyage en perspective. Ah et que Fenris partait du principe qu’il acceptait toute mission rapportant de l’or…
“Fenris, après Kirkwall, tu seras d’accord pour dire que la monnaie courante là-bas ce sont les ennuis. Et donc si par de l’or tu entends des ennuis, alors oui mon sens des priorités n’a pas tellement varié. Regarde où nous sommes. Ca sent l’ “or” à plein nez ! Alors autant en profiter ! La nouvelle monnaie courante: l’OrNui, mh ça ne sonne pas si bien que ça oralement. Attends ! cela veut dire que si je mange du varan tu vas me considérer comme un Magister ?”
Et d’abord, depuis quand ses deux compagnons se liguaient contre lui ? Rien que cela c’était mauvais signe. Sûrement du au fait que le corps d’Anders ne servait plus de réceptacle à Justice. Il n’avait pas vraiment eu l’occasion de lui poser des questions à ce sujet. De temps à autre il lui jetait des coups d’oeil pour tenter de trouver des différences entre les deux versions. Bien évidemment entre Kirkwall, après Kirkwall et maintenant, il y avait eu des hauts et des bas… Bon surtout des bas, alors que maintenant il paraissait en meilleure santé, avec le sens de l’humour en prime. D’ailleurs à la mention des égouts de Kirkwall et de sa blague suivante, il leva les bras ainsi que sa tête vers les cieux.
“Oh Merci ! Peut-être bien que le Créateur existe finalement !”
Il se tourna vers son ami sans contenir son éclat de rire, signe qu’il avait au moins apprécié sa plaisanterie. Faire exploser une Chantrie à l’aide de pisse, une ironie digne de Kirkwall… Bon les plus concernés n’avaient pas eu le temps d’applaudir étant donné qu’ils étaient dedans quand elle avait volé en décombres… Cela n’avait pas dû être facile à digérer, un peu comme les mélanges de Corff à l’Auberge du Pendu.
“Tu projettes de rédiger un mémoire sur “comment cristalliser ses idées” ?”
Il lui lança un regard faussement indigné, comment ça se faire exploser dans un endroit désert, sans personne pour assister au spectacle ? Après son dernier “succès” retentissant, il devenait timide ? Non non. Même s’il ne souhaitait pas que son ami récidive dans ses manoeuvres.
“ Anders les fêtes surprises sans public c’est d’un triste ! En plus…”
Ses derniers mots se perdirent dans sa gorge, sans suite… Peut-être qu’il avait inspiré des miasmes hallucinogènes… Parce qu’il était certain n’avoir consommé aucun champignon depuis qu’ils avaient commencé leur voyage. Oubliés les quelques désagréments du trajet, ses yeux écarquillés assistaient à une scène tout à fait improbable. Alors il voulait bien que la dépossession d’Anders aient quelques séquelles sur lui-même et ses relations avec son entourage… Mais là on dépassait le stade de l’étrange ! Finalement les pièces s’assemblèrent dans sa tête, ce qui le turlupinait depuis leur départ prenait un sens ! Il ouvrit plusieurs fois la bouche sans parvenir à articuler correctement. Les émotions se bousculaient dans sa tête, comme dans son corps, plutôt inquiétant cette avalanche intérieure, elle risquait de ...
“ JE LE SAVAIS !!! AHAHAHAH VOUS ETES FAITS BANDE DE PETITS… J’arrive pas à croire que vous m’ayez caché ça !! Je suis tellement refait par cette nouvelle que j’ai très envie de vous infliger l’étreinte spéciale Hawke en guise de félicitations punitive !”
Il s’était levé de son assise, et précipité vers eux comme s’il comptait mettre sa menace à exécution, un grand sourire étirant sa barbe et les yeux luisants de malice, levant les bras comme s’il s’apprêtait à les enlacer.
“Et vous comptiez me le dire quand ?? Est-ce que vous comptiez seulement me le dire ?? Je parie que non ! Comment vous pouvez me faire ça, après toutes ces années que j’attends !! Et Fenris ton tempérament orageux n’est pas une raison valable pour ton silence sur le sujet. Je suis sûr que je suis ENCORE le dernier au courant… Attendez, ça veut dire que Varric sait aussi ? Non il me l’aurait dit quand même ! Vous croyez qu’il me l’aurait dit ??”
Peut-être pas aussi violente qu’une Chantrie qui explose, une chose était sûre toute la faune locale faisait grand silence des suites de cette tempête… Inutile de dire que là tout de suite, la priorité n’était plus tellement à leur mission de collecte d’ouvrages ou objets magiques.
“Fenris, après Kirkwall, tu seras d’accord pour dire que la monnaie courante là-bas ce sont les ennuis. Et donc si par de l’or tu entends des ennuis, alors oui mon sens des priorités n’a pas tellement varié. Regarde où nous sommes. Ca sent l’ “or” à plein nez ! Alors autant en profiter ! La nouvelle monnaie courante: l’OrNui, mh ça ne sonne pas si bien que ça oralement. Attends ! cela veut dire que si je mange du varan tu vas me considérer comme un Magister ?”
Et d’abord, depuis quand ses deux compagnons se liguaient contre lui ? Rien que cela c’était mauvais signe. Sûrement du au fait que le corps d’Anders ne servait plus de réceptacle à Justice. Il n’avait pas vraiment eu l’occasion de lui poser des questions à ce sujet. De temps à autre il lui jetait des coups d’oeil pour tenter de trouver des différences entre les deux versions. Bien évidemment entre Kirkwall, après Kirkwall et maintenant, il y avait eu des hauts et des bas… Bon surtout des bas, alors que maintenant il paraissait en meilleure santé, avec le sens de l’humour en prime. D’ailleurs à la mention des égouts de Kirkwall et de sa blague suivante, il leva les bras ainsi que sa tête vers les cieux.
“Oh Merci ! Peut-être bien que le Créateur existe finalement !”
Il se tourna vers son ami sans contenir son éclat de rire, signe qu’il avait au moins apprécié sa plaisanterie. Faire exploser une Chantrie à l’aide de pisse, une ironie digne de Kirkwall… Bon les plus concernés n’avaient pas eu le temps d’applaudir étant donné qu’ils étaient dedans quand elle avait volé en décombres… Cela n’avait pas dû être facile à digérer, un peu comme les mélanges de Corff à l’Auberge du Pendu.
“Tu projettes de rédiger un mémoire sur “comment cristalliser ses idées” ?”
Il lui lança un regard faussement indigné, comment ça se faire exploser dans un endroit désert, sans personne pour assister au spectacle ? Après son dernier “succès” retentissant, il devenait timide ? Non non. Même s’il ne souhaitait pas que son ami récidive dans ses manoeuvres.
“ Anders les fêtes surprises sans public c’est d’un triste ! En plus…”
Ses derniers mots se perdirent dans sa gorge, sans suite… Peut-être qu’il avait inspiré des miasmes hallucinogènes… Parce qu’il était certain n’avoir consommé aucun champignon depuis qu’ils avaient commencé leur voyage. Oubliés les quelques désagréments du trajet, ses yeux écarquillés assistaient à une scène tout à fait improbable. Alors il voulait bien que la dépossession d’Anders aient quelques séquelles sur lui-même et ses relations avec son entourage… Mais là on dépassait le stade de l’étrange ! Finalement les pièces s’assemblèrent dans sa tête, ce qui le turlupinait depuis leur départ prenait un sens ! Il ouvrit plusieurs fois la bouche sans parvenir à articuler correctement. Les émotions se bousculaient dans sa tête, comme dans son corps, plutôt inquiétant cette avalanche intérieure, elle risquait de ...
“ JE LE SAVAIS !!! AHAHAHAH VOUS ETES FAITS BANDE DE PETITS… J’arrive pas à croire que vous m’ayez caché ça !! Je suis tellement refait par cette nouvelle que j’ai très envie de vous infliger l’étreinte spéciale Hawke en guise de félicitations punitive !”
Il s’était levé de son assise, et précipité vers eux comme s’il comptait mettre sa menace à exécution, un grand sourire étirant sa barbe et les yeux luisants de malice, levant les bras comme s’il s’apprêtait à les enlacer.
“Et vous comptiez me le dire quand ?? Est-ce que vous comptiez seulement me le dire ?? Je parie que non ! Comment vous pouvez me faire ça, après toutes ces années que j’attends !! Et Fenris ton tempérament orageux n’est pas une raison valable pour ton silence sur le sujet. Je suis sûr que je suis ENCORE le dernier au courant… Attendez, ça veut dire que Varric sait aussi ? Non il me l’aurait dit quand même ! Vous croyez qu’il me l’aurait dit ??”
Peut-être pas aussi violente qu’une Chantrie qui explose, une chose était sûre toute la faune locale faisait grand silence des suites de cette tempête… Inutile de dire que là tout de suite, la priorité n’était plus tellement à leur mission de collecte d’ouvrages ou objets magiques.
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Rise of Pygmalion
Fenris ne le dirait probablement jamais, mais Hawke lui avait manqué durant toutes ses années qui avait suivi Kirkwall. Le voleur était un tantinet brouillon et s'attirait les ennuis, mais même l'elfe avec ses grognements et son attitude asociale avait réussi à trouver en Garrett Hawke un certain attachement. C'était son premier ami après tout. Bon, il entendait déjà Varric dire que c'était LUI son premier et véritable ami. Peut-être, mais Fenris avait remarqué que Hawke l'était en premier. Et puis, c'était à ce moment qu'il avait réalisé que toute la petite bande - sauf Anders, bien entendu - l'était, d'une façon ou d'un autre. Le concept avait semblé abstrait à ce moment là, mais il comprenant beaucoup mieux maintenant. Alors, le charrier sur le goût de la viande de Varan était une façon de retrouver cette camaraderie qui avait été partie prenante de les nombreuses missions. Le fait qu'Anders était maintenant de paire avec lui était la nouveauté. Mais c'était une bonne chose, comme dans la plupart des changements que Fenris avait vécu ses dernières années.
- Si les ennuis étaient une monnaie d'échange, nous saurions riches depuis longtemps, Hawke... Et probablement pas ici.
Commenta l'elfe en frottant une tache particulièrement tenace sur la lame. À sa dernière phrase, le guerrier regarda le voleur avec l'air de lui voir pousser une deuxième tête. Comment pouvait-il penser une seule seconde qu'il pouvait le comparer à un magister ? Déjà, il n'était même pas un mage, et en y pensant bien, bien qu'il y avait fait des allusions à plusieurs reprises durant les années de Kirkwall, il n'avait même pas véritablement pensé que Anders pouvait en être un. Alors, Hawke n'avait rien à craindre de ce côté. Fenris grogna de plus belle lorsque la tache qu'il n'arrivait pas tout à fait à enlever fini par disparaitre. Il n'avait pas changé la lame depuis que Hawke lui-même lui en avait donné une nouvelle, il y avait de cela plusieurs années. Tout comme son armure, qu'il portait encore alors qu'elle portait tellement de mauvais souvenirs. Il avait tout simplement mis son argent ailleurs, dernièrement, dans les intérêts du mage à quelques reprises.
Fenris toujours occupé à son épée, il réagi plus ou moins à la blague d'Anders sur l'explosion de la Chantrie. Autant il aurait voulu rendre Anders mal à l'aise d'avoir dit cela, autant il savait maintenant que le mage, bien que coupable d'avoir fait mourir des innocents dans le processus, ne se sentirait jamais tout à faire coupable d'avoir fait exploser l'édifice et les mages de sang à l'intérieur. Même Fenris, sur cela, ne lui en voulait pas vraiment. Plus maintenant. Mais de là à faire des blagues sur ce qui était arrivé... ? Peut-être sur le fait qu'il était vraiment un casse-couille avec Justice comme colocataire, oui. Mais sur ce qui en avait résulté, par vraiment. Et Hawke qui en rajoutait en plus... Fenris allait leur dire d'au moins avoir l'air moins hilare lorsqu'il en parlait, mais lorsqu'il leva la tête, il senti la main de Anders farfouiller légèrement dans ses cheveux. Il ne se dégagea pas de la main de son partenaire, au contraire, il adora son contact, en voulu encore. Mais c'était seulement quelques secondes, le temps que le mage réussisse à lui enlever la brindille collée à ses cheveux. Aux commentaires de ce dernier, la guerrier dit mine de répondre par un grognement, les pointes de ses oreilles rougissant légèrement. Maintenant qu'il avait goûté à autre chose qu'un contact douloureux sous les caresses tendres du mage, l'elfe s'était surpris à rechercher de plus en plus la présence de celui-ci à ses côtés, à s'impatienter dans le mage ne le touchait pas aussi rapidement qu'il le voulait ou à tout simplement se languir lorsque le mage et lui se retrouvaient séparés plusieurs jours. Le calme qui envahi l'elfe sous ce contact tout simple fut de courte durée considérant la réaction de Hawke.
C'était l'une des raisons pour laquelle Fenris n'avait pas voulu qu'Anders l'annonce à leurs anciens compagnons leur liaison. De un, parce que ce n'était pas de leur affaire de l'avis de l'elfe. Pas qu'ils ne les aimaient pas, mais il considérait que ce qui se passait entre lui et le guérisseur n'avait pas à être crié au grand jour et dans tous les coins de Thédas. C'était leur vie. Et leurs amis le sauraient lorsqu'ils les reverrait. Et deuxièmement, l'elfe savait particulièrement comment le chef de leur petite bande aurait réagi et il l'avait anticipé. La réaction de Hawke était plutôt fidèle à lui-même. Énervé tel une puce, l'elfe eut peur une fraction de secondes d'étouffer sur l'étreinte de leur ami. Mais non, il ne faisait que s'énerver à droite et à gauche, l'oeil pétillant, visiblement très content. Hawke - et peut-être Varric, à y penser - avait été, à l'époque, envahi par une mystérieuse certitude qu'ils finiraient ensemble malgré leur animosité évidente. Et pourtant, il avait eu raison...
- Ce n'est pas comme si on te l'avait vraiment caché... On ne s'est jamais revu depuis...
Fenris semblait étrangement mal à l'aise. Il n'avait pas envie de s'expliquer. Il n'était pas doué pour se justifier. Anders et lui étaient amants, c'est tout.
- Et puis, on a pas eu besoin de le dire à Varric, il l'a deviné...
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Le soleil aux abonnés absents avait de quoi faire oublier que ce n'était que le début d'après-midi. De fait le temps capricieux des terres de Korcari se montrait couvert et humide, de telle sorte que l'on pouvait craindre une averse à tout moment. De quoi empirer les conditions déjà peu propices à l'exploration... En outre seul l'échange animé des trois aventuriers brisait le calme ambiant tissé par le chant des criquets et autres batraciens, tout comme le clapotis distant des rares animaux traversant l'eau stagnante.
Néanmoins au milieu de leur amicale discussion, un grand bruit sourd se fit entendre à une quinzaine de mètres sur leur gauche. Mi-métallique, mi-clapotis, ce fut comme si on venait de larguer un immense rocher dans la vase. Et de fait si l'un d'eux se prenait de tendre l’œil vers la source de l'interruption, il repérerait sans peine une tâche sombre flotter mollement à la surface : un unique bouclier rond, parcouru d'étranges symboles soigneusement gravés. De nombreuses égratignures et autres traces de combat ne parvenaient pas à masquer le soin mis dans sa conception. Alors comme pour faire écho au reflet de l'acier poli, un corbeau noir comme la nuit s'y posa dans un froissement d'ailes, avant de lâcher un long croassement.
Vous pouvez à présent commencer à poster. L'ordre établi lors du premier tour sera conservé pour la suite. Essayez de privilégier les missions sur les autres rps en cours. Pour toute question, veuillez contacter Siha. Bon jeu ! <3
Néanmoins au milieu de leur amicale discussion, un grand bruit sourd se fit entendre à une quinzaine de mètres sur leur gauche. Mi-métallique, mi-clapotis, ce fut comme si on venait de larguer un immense rocher dans la vase. Et de fait si l'un d'eux se prenait de tendre l’œil vers la source de l'interruption, il repérerait sans peine une tâche sombre flotter mollement à la surface : un unique bouclier rond, parcouru d'étranges symboles soigneusement gravés. De nombreuses égratignures et autres traces de combat ne parvenaient pas à masquer le soin mis dans sa conception. Alors comme pour faire écho au reflet de l'acier poli, un corbeau noir comme la nuit s'y posa dans un froissement d'ailes, avant de lâcher un long croassement.
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Je n’avais pas vraiment réfléchi à mon geste, c’était devenu naturel de venir au contact de Fenris sans raison particulière et ce genre d’action était devenu monnaie courante entre nous. Le contact de l’un et de l’autre était devenu réconfortant. Nous n’avions pas réellement cherché à nous cacher pendant les quelques jours de voyage avec Hawke mais c’était évidemment différent depuis qu’il était là. Nous avions été un peu moins démonstratifs qu’à l’habitude -ce qui voulait dire presque pas puisque Fenris n’était pas toujours très à l’aise avec les grandes démonstrations- mais nous avions tout de même partagé notre tente chaque nuit. Je savais bien que Hawke ne pouvait pas se rendre compte de ce qui s’y passait, et peut-être avions nous inconsciemment gardé nos moments de tendresse entre les tentures, mais de ma part il n’y avait pas eut de volonté franche de nous cacher.
Je savais que Fenris aurait préféré ne pas être confronté à la réaction de Hawke mais après tout il était notre ami et il fallait bien le lui dire un jour. Je gardai ma main dans les cheveux de l’elfe pendant que Hawke sautait de joie à la nouvelle et s’égosillait à en attirer toutes les créatures de terres korkari.
- « Merci mais on se fait suffisamment de calins entre nous, on se passera de l’étreinte de l’ours. » Avançais-je en espérant concentrer Hawke sur moi et soulager Fenris de la gêne de la situation. « Et puis ce n’est pas notre faute si tu n’as rien vu en trois jours. Varric a deviné tout de suite, lui. Et il n’avait que quelques lettres pour le faire. »
De là à suggérer que c’était sa faute et qu’il était lent à la détente il n’y avait qu’un pas.
- « Plus sérieusement, les choses se sont faites petit à petit depuis le rituel, c’est arrivé graduellement, on ne se voyait pas faire l’annonce de quelque chose qui ne regardait que nous. On s’est juste dit qu’on laisserait les autres se rendre compte à leur rythme. » Je haussai les épaules, caressant toujours les mèches de cheveux blancs avec douceur. « Quant à Varric je crois qu’il est toujours vexé que tu ne lui ai pas dit m’avoir trouvé le premier l’année dernière et puis... »
Un bruit d’un objet lourd tombant à l’eau m’arrêta dans ma phrase et je tournai la tête vers l’origine du bruit. Un objet circulaire était tombé dans l’eau vaseuse des marais. Sur mes gardes, ma main quitta la chevelure d’argent de mon partenaire et je m’éloignai de quelques pas pour observer les environs. D’où ce Bouclier pouvait-il être tombé ? Je levai les yeux vers les environs pour rechercher l’origine de la chute.
Je savais que Fenris aurait préféré ne pas être confronté à la réaction de Hawke mais après tout il était notre ami et il fallait bien le lui dire un jour. Je gardai ma main dans les cheveux de l’elfe pendant que Hawke sautait de joie à la nouvelle et s’égosillait à en attirer toutes les créatures de terres korkari.
- « Merci mais on se fait suffisamment de calins entre nous, on se passera de l’étreinte de l’ours. » Avançais-je en espérant concentrer Hawke sur moi et soulager Fenris de la gêne de la situation. « Et puis ce n’est pas notre faute si tu n’as rien vu en trois jours. Varric a deviné tout de suite, lui. Et il n’avait que quelques lettres pour le faire. »
De là à suggérer que c’était sa faute et qu’il était lent à la détente il n’y avait qu’un pas.
- « Plus sérieusement, les choses se sont faites petit à petit depuis le rituel, c’est arrivé graduellement, on ne se voyait pas faire l’annonce de quelque chose qui ne regardait que nous. On s’est juste dit qu’on laisserait les autres se rendre compte à leur rythme. » Je haussai les épaules, caressant toujours les mèches de cheveux blancs avec douceur. « Quant à Varric je crois qu’il est toujours vexé que tu ne lui ai pas dit m’avoir trouvé le premier l’année dernière et puis... »
Un bruit d’un objet lourd tombant à l’eau m’arrêta dans ma phrase et je tournai la tête vers l’origine du bruit. Un objet circulaire était tombé dans l’eau vaseuse des marais. Sur mes gardes, ma main quitta la chevelure d’argent de mon partenaire et je m’éloignai de quelques pas pour observer les environs. D’où ce Bouclier pouvait-il être tombé ? Je levai les yeux vers les environs pour rechercher l’origine de la chute.
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Sur le sol à leurs pieds des vestiges d'un chemin de terre étaient à peine visibles entre arbustes et étendues d'eau stagnante, anciennes marques de ce qui avait jadis été une route usitée afin de parcourir les marais. Cela dit il était aisé de les manquer au milieu de la morosité ambiante et la rare lumière filtrée par les épais nuages gris. Et comme pour faire écho à la monotonie des lieux, il se mit à pleuvoir. De petites gouttes effilées et insistantes, martelant comme des aiguilles.
La mélodie de l'eau recouvrit l'air, son bruit de fond de plus en plus fort noyant le silence, mais aussi leurs voix. Il leur faudrait hausser le ton pour se faire entendre... Par ailleurs le bouclier que repéra Anders en particulier était toujours gardé par le corbeau, qui les observait sans prendre peur. De plus ce ne fut pas la danse inconstante de l'égide qui apparut comme la plus étrange. À quelques mètres à peine de ce dernier, sous l'ombre d'un vieil arbre courbé et flétri, un corps en armure flottait mollement à la surface, traînant derrière lui un sillon écarlate de plus en plus prononcé et encore frais.
Un premier éclair déchire le ciel dans un grondement alors que le vent se lève, remuant la végétation et charriant humidité et une étrange odeur avec lui. Soit quelque chose à proximité pourrissait à vue d’œil, soit les pieds de Hawke étaient sur le point de devenir une arme de destruction massive...
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La mélodie de l'eau recouvrit l'air, son bruit de fond de plus en plus fort noyant le silence, mais aussi leurs voix. Il leur faudrait hausser le ton pour se faire entendre... Par ailleurs le bouclier que repéra Anders en particulier était toujours gardé par le corbeau, qui les observait sans prendre peur. De plus ce ne fut pas la danse inconstante de l'égide qui apparut comme la plus étrange. À quelques mètres à peine de ce dernier, sous l'ombre d'un vieil arbre courbé et flétri, un corps en armure flottait mollement à la surface, traînant derrière lui un sillon écarlate de plus en plus prononcé et encore frais.
Un premier éclair déchire le ciel dans un grondement alors que le vent se lève, remuant la végétation et charriant humidité et une étrange odeur avec lui. Soit quelque chose à proximité pourrissait à vue d’œil, soit les pieds de Hawke étaient sur le point de devenir une arme de destruction massive...
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Hawke aurait pu s’insurger qu’être riche ne voulait pas dire, se priver de situations dangereuses avec des prises de risques inutiles, en bref se priver d’aventures mais son attention était bien trop accaparée par les explications fournies par ses deux amis, nouvellement amants. Il hocha la tête pensivement, c’est vrai que cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus, enfin en ce qui concernait Fenris… D’ailleurs ce dernier venait de souligner en quelques mots, la réalité des choses avec ce même aplomb qui le caractérisait. Et cela faisait plaisir à entendre. Cependant il fut davantage ennuyé de mettre Fenris mal à l’aise en surjouant sa complainte. En vérité il était bien trop heureux qu’ils ne se soient pas entretués et qu’ils se soient mis ensemble, pour rendre ce moment pénible. Peut-être qu’il pourrait se faire pardonner plus tard, en lui offrant une bonne bouteille, ou plutôt en LEUR offrant un cadeau commun.
Le stratagème d’Anders lui apparut d’autant plus touchant et amusant, il y avait quelque chose d’ironique à voir un mage agir comme un bouclier... Il saisit la perche tendue pour joindre le pas à leur joute verbale, un sourire jusqu’aux oreilles.
“Hey Varric ça ne compte pas enfin ! C’est Varric, il sait mieux que quiconque lire entre les lignes… Et Varric ne peut pas être vexé enfin ! C’est Varric !”
En vérité il n’attendait pas de réelles justifications, il se doutait que les deux compagnons ne seraient pas du genre à “fêter” leur union… Déjà qu’ils se mettent en couple relevait presque du miracle, et Hawke se contenterait de la situation présente, jusqu’à ce qu’ils sortent de ce charmant marais, et qu’il noie Anders sous les questions bien sûr… Il ouvrit la bouche pour en placer une quand quelque chose profita de son silence pour faire plus de bruit que lui. Tout à fait indigné il jeta un coup d’oeil vers le point d’eau comme pour le réprimander.
“Une minute on n’a pas fini de discuter… Il n’y a pas moyen de causer en paix ici !”
Il distingua la forme sur l’eau, un bouclier avec des symboles qu’il tentait de déchiffrer. Mais oui bien sûr! Tout s’éclairait… Ou pas du tout. Et cela, c’était avant qu’un corbeau ne décide que c’était le meilleur endroit du coin pour se poser… Et généralement quand un corbeau se présentait comme maître de cérémonie… Ah! Parfait, un corps près d’un arbre rabougri, voilà qui finissait de compléter ce beau tableau d’embrouilles à venir. Il ne manquait plus que la pluie, l’éclairage dramatique et le tonnerre fond sonore. Il se tourna vers ses amis en haussant les épaules avec désinvolture, un sourire enjoué.
“Faîtes pas cette tête, on nous souhaite la bienvenue.”
Utilisant son bâton en guise de torche, il le tendit vers le corps en armure, le sang encore frais lui indiqua que l’odeur pestilentielle ne venait pas peut-être pas de ses chairs en décomposition. Honnêtement, depuis les égouts de Kirkwall, son odorat était vacciné contre toutes sortes d’odeurs que la majeure partie des gens fuyaient. Même s’il se refusait catégoriquement d’admettre que sa résistance provenait de son accoutumance au fromage en tous genres et en particulier au fromage Féreldien…
“Hey Anders, vu l’hémorragie tu crois qu’il ou elle est encore de ce monde ?”
La vraie question était plutôt: j’ai très envie de traverser les quelques mètres qui nous séparent du corps, et si personne ne m’en empêche je vais y aller, il est même probable qui si on m’en empêche je vais y aller quand même. La troisième option: le petit chemin qu’il remarque finalement, on leur indiquait carrément la direction pour se fourrer dans les ennuis, c’était quand même magnifique non ? Un recoin de son esprit était tout de même préoccupé, et cette préoccupation prenait de plus en plus de place à mesure que ses pas le rapprochaient de l’armure flottante. Enfin la question sortie d’elle-même de façon toute à fait spontanée et circonspecte, il la posa à ses deux amis qui devaient être habitués maintenant à ce type de comportement.
“Mais il était vexé comment Varric ?”
Le stratagème d’Anders lui apparut d’autant plus touchant et amusant, il y avait quelque chose d’ironique à voir un mage agir comme un bouclier... Il saisit la perche tendue pour joindre le pas à leur joute verbale, un sourire jusqu’aux oreilles.
“Hey Varric ça ne compte pas enfin ! C’est Varric, il sait mieux que quiconque lire entre les lignes… Et Varric ne peut pas être vexé enfin ! C’est Varric !”
En vérité il n’attendait pas de réelles justifications, il se doutait que les deux compagnons ne seraient pas du genre à “fêter” leur union… Déjà qu’ils se mettent en couple relevait presque du miracle, et Hawke se contenterait de la situation présente, jusqu’à ce qu’ils sortent de ce charmant marais, et qu’il noie Anders sous les questions bien sûr… Il ouvrit la bouche pour en placer une quand quelque chose profita de son silence pour faire plus de bruit que lui. Tout à fait indigné il jeta un coup d’oeil vers le point d’eau comme pour le réprimander.
“Une minute on n’a pas fini de discuter… Il n’y a pas moyen de causer en paix ici !”
Il distingua la forme sur l’eau, un bouclier avec des symboles qu’il tentait de déchiffrer. Mais oui bien sûr! Tout s’éclairait… Ou pas du tout. Et cela, c’était avant qu’un corbeau ne décide que c’était le meilleur endroit du coin pour se poser… Et généralement quand un corbeau se présentait comme maître de cérémonie… Ah! Parfait, un corps près d’un arbre rabougri, voilà qui finissait de compléter ce beau tableau d’embrouilles à venir. Il ne manquait plus que la pluie, l’éclairage dramatique et le tonnerre fond sonore. Il se tourna vers ses amis en haussant les épaules avec désinvolture, un sourire enjoué.
“Faîtes pas cette tête, on nous souhaite la bienvenue.”
Utilisant son bâton en guise de torche, il le tendit vers le corps en armure, le sang encore frais lui indiqua que l’odeur pestilentielle ne venait pas peut-être pas de ses chairs en décomposition. Honnêtement, depuis les égouts de Kirkwall, son odorat était vacciné contre toutes sortes d’odeurs que la majeure partie des gens fuyaient. Même s’il se refusait catégoriquement d’admettre que sa résistance provenait de son accoutumance au fromage en tous genres et en particulier au fromage Féreldien…
“Hey Anders, vu l’hémorragie tu crois qu’il ou elle est encore de ce monde ?”
La vraie question était plutôt: j’ai très envie de traverser les quelques mètres qui nous séparent du corps, et si personne ne m’en empêche je vais y aller, il est même probable qui si on m’en empêche je vais y aller quand même. La troisième option: le petit chemin qu’il remarque finalement, on leur indiquait carrément la direction pour se fourrer dans les ennuis, c’était quand même magnifique non ? Un recoin de son esprit était tout de même préoccupé, et cette préoccupation prenait de plus en plus de place à mesure que ses pas le rapprochaient de l’armure flottante. Enfin la question sortie d’elle-même de façon toute à fait spontanée et circonspecte, il la posa à ses deux amis qui devaient être habitués maintenant à ce type de comportement.
“Mais il était vexé comment Varric ?”
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