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Mer 11 Sep 2019 - 0:59

Anonymous
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 Tel père, Telle fille


Elle n'aurait pas dû écouter à la porte, mais ça avait été plus fort qu'elle.

Le voyage vers Amaranthine n'avait pas été si difficile, si ce n'était du fait qu'elle avait appris à ses dépends qu'elle avait le mal de mer. Sans jamais avoir voyager sur l'eau, elle n'avait pas pu savoir. La jeune dalatienne avait vécu sur le pont presque tout le voyage, le coeur au bord des lèvres. C'était le teint pâle et quelques livres en moins qu'elle avait réussi à mettre pied à terre dans la ville Amanranthine, où on lui avait promis de trouver la personne qu'elle recherchait: Wulf Cousland, le garde-commandeur de la Garde des Ombres. Bien que la jeune femme n'avait aucune idée de comment elle pourrait bien se rendre jusqu'à lui, c'était déjà une moins difficile mission que d'aller voir le roi Alistair.  Elle avait bien réussi par son seul instinct à retrouver cette patronne de bordel toute seule avec un simple nom, elle pourrait bien encore trouver comment faire. Le plus facile, c'était de trouver où était situé les gardes dans la ville et de manger un peu, en fait, tout ce que son ventre encore remué par l'expérience du navire, voudrait bien lui laisser manger.  Frissonnant à cause d'une bourrasque d'air froid - elle n'arrivait pas à s'habituer à cette température si froide - Allegra remonta sa cape à son cou, remis sa capuche et alla à l'endroit où toutes les informations se retrouvait: la taverne.

Finalement, entre deux bouchés de pain, Allegra avait eu du tavernier une explication exacte pour trouver son chemin jusqu'aux gardes des Ombres. Là-bas, elle avait pensé avoir de la difficulté à entrer, mais pourtant, elle était arrivé dans la grande cour sans vraiment de problèmes. C'était là qu'elle avait rencontré cet étrange nain roux qui puait l'alcool. Allegra avait presque reculer de plusieurs pas tellement l'odeur lui avait pris au nez. Mais curieusement, malgré une odeur à en fait déguerpir plus d'un, le nain avait été celui qui lui avait permis de trouver son chemin jusqu'à Cousland.

- Tu me rappelle quelqu'un, gamine. Bien sûr que tu n'es jamais venu par ici ?

La jeune elfe secoua légèrement la tête.

- C'est la première fois que je mets les pieds en Ferelden. Je viens d'Antiva, j'aimerai parler à...

- ZEVRAN ! Tu ressembles à cet abruti d'assassin que l'on voit plus. Monsieur est trop occupé pour venir saluer ses amis maintenant qu'il n'a plus les Corbeaux aux trousses...

Mais c'est qu'il s'écoutait parler le nain, il se faisait presque la conversation tout seul ! La jeune elfe essaya d'être diplomatique - elle n'avait pas le choix, si elle voulait arriver à ses fins - mais ce n'était pas facile. Elle soupira, piétina légèrement sur place avant de couper la parole au petit rouquin.

- C'est justement pour ce Zevran que je suis ici... J'aimerai le trouver. Allegra dégagea la capuche de son visage On m'a dit que Wulf Cousland me dirait où il est. On m'a dit que Zevran est mon pè...

Le regard du nain sembla sortir du nuage d'alcool subitement et réaliser quelque chose qu'il n'avait, jusqu'à maintenant, pas compris avant de voir le visage de la jeune elfe.

- Dans quel pétrin cet elfe s'est encore fourré...

**

C'est comme cela qu'elle s'était retrouvé à écouter une conversation entre le garde-commandeur et son prétendu père de l'autre côté d'une porte. On lui avait dit qu'elle ressemblait beaucoup trop à l'assassin pour que son histoire ne soit pas vrai. Et puis, tout le monde s'entendait pour dire que ce n'était pas si surprenant que cela qu'un enfant se présente un jour en disant être celui de Zevran. En fait, Oghren - le nain qui puait l'alcool- avait même dit qu'il s'était attendu à ce que ça arrive plus tôt. Allegra n'avait pas su si elle devait être insultée ou trouvé cela amusant. Enfin, cela avait pris plusieurs semaines suite à la missive du garde commandeur, mais alors qu'elle allait justement voir Wulf pour avoir des nouvelles, Allegra avait surpris une conversation animée de l'autre côté de la porte.

Elle n'était pas resté longtemps, juste assez pour entendre une fois chaude avec un léger accent qui lui appelait sa terre natale qu'elle n'était qu'un fardeau sur ses épaules qu'il allait rapidement se débarrasser. Allegra ne savait pas pourquoi cela lui faisait si mal. Elle s'était attendu à quoi ? Qu'il soit heureux de la voir ici ? S'il avait voulu la retrouver, entrer dans sa vie, il l'aurait fait.  Il savait très bien où la trouver. Clairement, elle n'aurait pas dû essayer de le retrouver. Elle avait perdu son temps.

Ses pas l'a menèrent sur le toit assez rapidement. En cherchant à passer le temps durant l'attente, elle avait trouvé cette ouverture et avait passé quelques nuits à regarder les étoiles. On lui avait souvent répété de ne pas montrer là, le risque qu'elle fasse une mauvaise chute étant grande. Mais Allegra n'avait pas écouté. Elle était une dalatienne, elle montait aux arbres depuis toute petite. Ce n'était pas un toit qui lui poserait problème !  La jeune femme soupira, repensant à cette conversation qu'elle n'aurait pas du entendre. S'il ne voulait rien savoir d'elle, pourquoi avoir fait tout ce chemin pour le dire au garde-commandeur ? Une lettre aurait suffi. Et puis, pourquoi il avait aidé son clan à de multiples reprises à éviter les Corbeaux si elle n'était qu'un fardeau ? De toute façon, il était trop tard. Son père avait fait son choix. Lorsqu'elle descendrait de son perchoir, il serait parti. Elle trouverait où aller ensuite.

Lorsque qu'elle entendit des pas, la jeune femme soupira bruyamment. Encore un des gardes qui venait lui dire de descendre. Il l'avait probablement vu de la cour.

- Non, monsieur le garde des Ombres, je ne descendrais pas.

Allegra se retourna alors pour regarder celui qui venait la déranger. Elle n'était pas d'humeur à argumenter.


Lun 23 Sep 2019 - 11:09

Anonymous
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 Tel père, Telle fille


Il n’aurait pas dû venir. Il n’était venu que parce qu’il pensait devoir un peu de considération au Héro de Ferelden. Mais avec le recule il réalisait qu’il aurait dû s’en tenir à son plan initial : envoyer une lettre avec écrit « débrouille toi » et rester dans les Tombes d’Emeraude à rouler nu dans la mousse avec Siha…. Il se sentirait certainement coupable de faire ce coup là mais il ne serait pas dans la merde noire dans laquelle il coulait aujourd’hui.

La discussion avait été houleuse, ce n’était même pas vraiment la faute de la gamine s’ils s’étaient disputés au final. Son ami de onze ans comprenait que la présence de Zevran au près de l’adolescente ne la protégeait pas vraiment, il l’avait d’avantage encouragé à trouver une solution par lui même, et de ne pas laisser l’enfant à Fort Bastel sans la rencontrer. Par la suite, une tournure de phrase assassine derrière une phrase probablement innocente avait fait entendre une vérité désagréable au blond. « Tu n’es pas capable de l’élever de toute façon » avait il entendu, peu importe ce que disait réellement l’homme en face de lui.

Une querelle qui couvait depuis plus de dix ans avait alors éclaté et Zevran avait lancé à la figure du Commandant des Gardes que ce n’était pas parce qu’il ne le jugeait pas capable de combattre un archidémon qu’il n’était pas capable d’élever sa propre fille. La coupure était d’autant plus profonde que malgré sa colère, l’antivan connaissait la vérité… il n’était pas capable d’élever Allegra. Mais la rancoeur avait eut raison de lui et face aux arguments logiques et valables de Wulf quand à son rôle dans la bataille de Denerim, il ne put que monter le ton jusqu’à dire ce qui l’avait blessé et le blessait toujours : avoir cru qu’il était important dans la vie du héro et avoir été laissé en arrière au moment où il jouait sa vie et celle du monde.

Zevran ne voulait pas se rappeler du reste de la conversation, il secoua la tête et sortit sur le toit par une fenêtre. Il avait besoin d’air. Quelque part en lui quelque chose s’était brisé ce soir et finalement, après avoir finalement fait tous les reproches qui le rongeaient depuis dix ans, il sentait qu’une page se tournait. Il en avait fini de courir après l’approbation et l’amour d’un homme qui ne lui avait jamais appartenu. Il se sentait fatigué d’avoir tant cherché à rester sur sa trace comme un chien qui cherche désespérément son maître. C’était également plus juste pour Siha s’il était le seul à occuper ses pensées de toute façon.

Il plongea la main dans son escarcelle et fit jouer en son sein les pinceaux qu’il avait volé sur l’établi du dalatien. Le nez en l’air, il avança sur les tuiles sans trop se soucier d’où il allait, ses pas l’emmenant automatiquement vers la toiture qui faisait face à la mer à quelques kilomètres de là. Lorsque son regard redescendit vers la ligne du toit cependant, une silhouette familière le fit presque sursauter. Elle avait les cheveux bruns, mais longs, beaucoup plus long qu’il ne se les rappelait, ses épaules étroites, ses jambes longues et fines, la façon qu’elle avait de se tenir, assise sur ce toit. Pendant un instant il se crut de retour sur les toits de Rialto, vingt ans au par avant… Un nom manqua de s’échapper de ses lèvres, « Rinna » … mais il le retint de justesse. Il lui fallut un instant pour se rappeler que Rinna était morte… Les images de Taliesin tranchant sa gorge sillonnée de larmes lui mirent un coup de poing dans le ventre…. Elle était là… Allegra … Elle ressemblait tellement à sa mère qu’il ne leva même pas les yeux au ciel pour demander au Créateur si c’était une de ses ruses pour le faire souffrir…. Il savait que s’en était une. Il ne voyait pas son visage, mais il espérait égoïstement que leurs ressemblances s’arrêtent là…

Le léger accent Antiva dans la voix de la jeune fille le fit sourire. Il aurait probablement pu rebrousser chemin et disparaître avant qu’elle ne tourne la tête, mais quelque chose en lui n’avait tout simplement pas le courage de bouger. Il s’écoula quelques secondes et il décida de répondre. C’était stupide… C’était irresponsable…. S’il ne voulait pas faire partie de la vie de la jeune fille, il fallait qu’il s’en aille et qu’il la laisse en paix. Mais ce fut plus fort que lui. Il voulait qu’elle lève la tête et qu’elle le regarde. Il voulait voir son visage, il voulait savoir … Savoir ce qui restait de Rinna et qui perpétuait la mémoire de la seule femme qu’il eut aimé.

- « Ils ont essayé de me convaincre d’arrêter de marcher sur les toits aussi, résultat des courses il a fallu que j’en rattrape quelques uns qui s’étaient cru malins de venir me chercher. Faut pas leur en vouloir, ils pensent bien faire. »

Il attendit ainsi, comme un pendu attend que la corde se tende. Il n’avait aucune idée des raisons qui avaient poussé Allegra à croire que c’était une bonne idée de le rejoindre. Etait-elle en colère ? Qu’espérait-elle trouver ? Savait-elle seulement qu’il était un assassin ? … il lui sembla que le temps avait suspendu son cours alors qu’il attendait la réaction de la jeune fille.


Jeu 10 Oct 2019 - 0:01

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Tel père, Telle fille
 


Le ciel était complètement exempt de nuages cette nuit. Les étoiles étaient claires et scintillantes dans le ciel. La jeune femme reconnaissait les mêmes constellations qu'elle avait appris à apprécier pendant toutes ses années dans les forêts antivanes. La jeune elfe était surprise de voir les étoiles la suivre malgré tous les pas qu'elle avait fait pour arriver ici. On lui avait déjà dit que le ciel était le même pour tout le monde, mais le voir aujourd'hui, c'était surprenant. Voyager lui avait permis de comprendre beaucoup de choses tout en apprenant à vivre selon d'autres cultures. Son père ne voulait peut-être pas qu'elle, mais rien ne l'empêchait maintenant de voyager encore un peu. Elle était curieuse de descendre plus au sud, voir ses montagnes enneigées d'une des légendes qu'on racontaient autour du feu. Avec de la chance, elle trouverait peut-être sa place dans un autre des clans dalatiens de Thédas. La vie dans une ville ne l'intéressait pas du tout après y avoir passer quelques semaines. Elle était une chasseresse accomplie, elle pourrait se débrouiller. Bien sûr, il y avait ces Corbeaux... Mais qu'elle était le chance qu'elle retombe sur l'un d'entre eux maintenant que plusieurs jours de voyages la séparaient de son pays natal ?

La voix du garde qui avait décidé de venir l'avertir était bien loin de l'accent du sud qu'elle avait maintenant l'habitude d'entendre. Non, l'accent était aussi chaud et doux que le sien. C'était la voix de cet assassin qui était derrière la porte avec Wulf, c'était la voix de son père. La jeune elfe se raidit, ne sachant pas comment réagir. Elle avait autant l'envie de l'ignorer que de lui faire face. Elle était autant en colère de la voir rappliquer sur le toit, SON toit, alors qu'il avait été clair sur son envie d'avoir une fille à sa charge qu'elle mourrait de curiosité de voir si elle ressemblait à cet homme autant que tout ceux qu'elle croisait la route lui disait. Elle ne pourrait jamais savoir vraiment si elle était comme sa mère, mais cette curiosité maladive d'un enfant qui ne connaissait pas ses racines étaient intense, assez pour qu'elle porte une longue mèche de ses cheveux bruns derrière son épaule et décide de la regarder bien en face.

Déjà, il était blond. Elle ne se reconnaissait pas son énorme tignasse dans celle de son père, mais elle pourrait y retrouver certaines ressemblances dans son visage. Il était tout aussi élancé qu'elle.  Leurs peaux étaient de la même couleur chocolatée. Ils se ressemblaient et pourtant, pas tout à fait. Il semblait attendre qu'elle réagisse. Il ne savait probablement pas qu'elle avait entendu une partie de la conversation. Ne n'était pas bien d'espionner aux portes, elle le savait, mais ce n'était pas comme si cet ancien Corbeau pouvait lui en faire la morale.

- Ils n'ont pas réussi à m'attraper non plus, si ça peut te rassurer. De toute façon, de ce que j'ai pu en comprendre, je ne suis qu'un fardeau de plus sur tes épaules, alors, je ne vois pas en quoi ça te regarde, Père.

Elle aurait pu être plus douce. Mais elle en avait pas envie. Plus conciliante, non plus.  Elle n'avait pas envie qu'il soit hypocrite alors qu'elle savait très bien son réel opinion sur sa présence ici.

- Tu peux partir la tête en paix. Je n'ai pas besoin de toi de toute façon. Je me retrouverai un clan seule. J'ai bien réussi à trouver cette femme dans le bordel et trouver mon chemin jusqu'ici en évitant ce Corbeau. Je serais capable de poursuivre la route seule.


Jeu 17 Oct 2019 - 21:03

Anonymous
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 Tel père, Telle fille


Elle tourna la tête et malgré qu’il reste parfaitement immobile, il eut l’impression de tomber du toit. S’il y avait eut un doute sur le fait qu’elle soit sa fille, il n’y en avait plus. Ses yeux mordorés, sa bouche, sa mâchoire, ses pommettes, sa peau… Si elle avait dû lui ressembler d’avantage il aurait fallut qu’elle soit blonde et qu’elle soit un garçon. Et pourtant…. Pourtant la ressemblance avec Rinna était tellement criante qu’elle surpassait tous les traits physiques. Son regard droit et perçant, sa mine fermée qui transpirait sa déception et sa colère… C’était l’aura de sa mère qui s’exprimait par elle.

Il mit quelques secondes avant de se rendre compte qu’elle lui parlait. Les mots qui venaient d’elle étaient tranchants comme des lames. Elle avait entendu ce qui s’était dit dans les quartiers de Wulf… Il n’avait pas remarqué sa présence, elle était douée…. Ou peut-être sa vigilance avait-elle baissée au moment où il était entré à Fort Bastel. Plus que tout cependant, ce qui le blessa fut l’emploi du mot « père ». Il ne se sentait ni le droit ni le mérite d’être appelé ainsi et il ne savait pas si cela le révulsait ou l’éhontait.

Il laissa un silence s’étendre le temps qu’il retrouve sa voix. Plutôt que de répondre à sa provocation et d’entrer dans une dispute il s’assit sur le toit, à environ deux mètres d’elle. Juste assez près pour discuter et juste assez loin pour éviter un coup si tel était le besoin.

- « J’ai l’habitude de venir réfléchir ici. Particulièrement quand je ne sais pas comment m’y prendre avec les gens. Les assassiner, les séduire, les distraire, les manipuler je sais faire. C’est souvent plus difficile de savoir comment faire quand on veut leur dire la vérité. » Il laissa une demi seconde de blanc avant de continuer. « Ta mère et moi avions l’habitude de nous asseoir sur le toit de la bibliothèque d’Antiva pour discuter. C’est le bâtiment le plus haut de la ville, si tu es jamais allée là bas… et nous... » Sa gorge se serra et il prit une seconde pour que sa voix reste stable et légère. « Nous essayions d’oublier le genre de vie que nous avions. »

Il espérait que la mention de sa mère la rende suffisamment curieuse pour ouvrir le dialogue. Si elle l’avait été assez pour écouter aux portes alors peut-être le serait-elle assez pour lui demander de parler de Rinna. Il n’y avait à ce jour que trois personnes auxquelles il avait parlé d’elle. Wulf, Alistair et Siha. Si ha ne connaissait pas toute la vérité cela dit. Il ne lui avait pas dit qu’il avait laissé son meilleur ami tuer la femme qu’il aimait dans un élan de loyauté mal placé. Il ne lui avait pas dit qu’il avait craché sur son cadavre après qu’elle se soit vidée de son sang. Il n’avait révélé à aucun des trois que Rinna avait été de sang royal et que c’était cette raison qui avait causé le piège monté par les Corbeaux.

Assis sur le toit, les yeux résolument fixé sur le ciel, il attendait de savoir à quel point cette inconnue allait le mépriser. Etait-elle déjà tellement en colère qu’elle ne voulait rien savoir de sa propre histoire ? Zevran ne comprenait pas lui même pourquoi il tenait tant à la raconter lui-même. Ses questions allaient fatalement mener aux conditions de la mort de Rinna et il ne lui répondrait pas. Il pourrait lui mentir, mais il n’en avait pas vraiment besoin. Pour une raison mystérieuse cependant il se refusait à lui révéler qu’elle était morte à cause de lui. Cela aurait été la meilleure manière de s’assurer de ne jamais la revoir pourtant… Mais l’idée lui sembla insoutenable.

Sam 26 Oct 2019 - 23:42

Anonymous
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Tel père, Telle fille


Elle aurait cru qu'il serait retourné qu'où il était venu, mais non. Elle avait été assez directe, en plus. Mais cela ne semblait pas l'avoir le moindrement froissé. Peut-être parce qu'il était bien conscient que ce qu'il avait dit avec le garde-commandeur n'était pas de plus flatteur à son égard. Et puis, peut-être que lui aussi, il était curieux. De ce qu'elle en savait, il ne l'avait jamais vu. Elle devait avoir eu bien des visages dans sa tête jusqu'à aujourd'hui. Même s'il ne l'aimait pas, même s'il ne se considérait pas son père, il ne pouvait probablement pas éviter d'être curieux. Allegra ne pouvait pas lui en vouloir. Malgré la colère et le sentiment de honte à l'entendre dire qu'il n'était pas intéressé à poursuivre sa route avec elle, elle était curieuse aussi. Maladivement curieuse.

Il avait pris ses distances, mais il en aurait probablement pas eu besoin. Allegra était plus en colère envers elle-même d'avoir fait tout ce chemin pour pas grand chose que par rapport à son attitude. En fait, elle avait seulement suivi la seule personne qui avait un lien avec elle à part tout son clan. Quoi faire lorsque tout ce qu'il te reste, c'est des Corbeaux à tes trousses et un père qui a réussi à les semer ? Allegra n'avait pas réfléchi très longtemps. Autant elle voulait découvrir autre chose qu'un clan dalatien, autant elle voulait connaître ses origines et surtout, ne pas mourir. Zevran avait une partie des réponses à ses questions, pour ce qu'il était prêt à lui dire. Un elfe comme lui devait cacher bien des choses pour avoir réussi à se sortir d'une organisation comme celle des Corbeaux. Elle était peut-être sa fille, mais elle restait une étrangère pour lui comme il l'était pour elle.

Elle se souvenait de cette grande tour lorsqu'elle avait atterri à Antiva City, après des jours de marches et peu d'heures de sommeil. Malgré ses inquiétudes, le Corbeau qu'elle avait rencontré dans le petit village n'avait pas refait surface. Elle s'était arrangé pour rester autour des masses de gens dans les villages et à se nourrir que de sa chasse et de l'eau de la rivière. Elle avait trouvé cette tour élégante et imposante en même temps. Elle ne savait pas que c'était une bibliothèque. De toute façon, elle n'aurait pas été à sa place. Elle n'avait jamais mis la main sur un livre de sa vie et puis, elle ne savait pas lire. Bien que fascinée par la beauté d'un tel édifice, encore plus grand que les arbres de sa forêt d'enfance, elle avait continué son chemin bien vite. Penser que la nuit, bien des années avant, ses parents avaient été là les rendait plus vivants. Il était plus réalistes. Son père était peut-être devant elle, mais sa mère restait seulement un fantôme qui lui ressemblait beaucoup.

- J'ai vu la bibliothèque. Elle est majestueuse. Les étoiles doivent être magnifiques vues d'en haut...


Son ton était plus doux, moins rageur. Zevran avait vu juste, sa fille voulait des réponses et s'était probablement la meilleure façon de la faire parler.

- La femme dans le bordel à Antiva City m'a appelé Rinna. C'est son nom, n'est-ce pas ? Elle était comment ? Je veux dire... On m'a dit qu'elle était morte dans un mission, mais on ne m'a pas vraiment parler d'elle.

Allegra fronça les sourcils, essayant de mettre en mots clairs toutes les questions qu'elles avait en tête.

- Est-ce que c'est parce que tu as quitté les Corbeaux qu'ils essayent de m'avoir ? Je comprend qu'on ne quitte pas les Corbeaux comme on veut, mais je ne suis pas grand chose pour eux. Une dalatienne de plus, rien d'autre.




Dim 27 Oct 2019 - 0:30

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 Tel père, Telle fille


Il n’avait jamais eut tant de mal à se rapprocher de quelqu’un. Allegra était peut être son sang mais elle était à cet instant aussi loin que si elle était resté à Antiva. Quelque chose en lui semblait hurler contre cette constatation, il fit taire la voix, comme toutes les autres avant elle. Il n’avait ni le temps ni le loisir de s’adonner au fantasme de se rapprocher d’Allegra. Il fallait répondre à ses question et trouver quelque part où la cacher à nouveau. C’était le mieux pour tous les deux.

- « Les étoiles étaient magnifiques…. Mais aucune n’a jamais éclipsé ta mère... » Il soupira doucement. « Rinala… Elle s’appelait Rinala Aranaï. Elle détestait qu’on utilise son prénom en entier cela dit. Alors c’était juste Rinna. Elle… je n’ai jamais recroisé aucune femme qui soit aussi captivante. Elle avait tempérament tellement fougueux que les maitres assassins envoyaient des intermédiaires quand ils lui refusaient une mission. Souple comme un chat, je ne l’ai jamais vu faire un seul faux pas en mission…. Pourquoi elle s’encombrait de moi et de Taleisin ? Ahah ça restera probablement un mystère… et ses yeux… Ses yeux brillaient comme la justice…. Elle... »

Sa gorge se serra alors que remontaient les images de leur dernière mission, puis de la mort de Taleisin. Il savait pourtant que les Corbeaux avaient voulu assassiner Rinna pour son lignage et il savait que rien ne les aurait empêcher de la tuer, mais ils n’auraient pu trouver manière plus cruelle de le faire… Il releva de nouveau les yeux vers Allegra.

- « Tu lui ressembles énormément, physiquement en tout cas. Quand elle avait ton age elle avait les cheveux presque aussi longs que toi… et puis un garçon du nom de Renaldo a voulu faire le malin un jour, il était plus vieux que nous et il détestait qu’on obtienne plus de missions que lui. Il a rassemblé quelques camarades pour nous coller une raclée. Il tenait Rinna par les cheveux et il a tenait des propos peu flatteur sur le rôle qu’il pensait destiné aux elfes dans la société…. Ta mère a sorti une dague de son corsage, s’est coupé les cheveux pour se libérer et la lui a planté dans la….. ce n’est probablement pas le genre d’histoires que tu as envie d’entendre sur elle…. À partir de ce jour là elle les a porté coupés au carré » dit-il en levant sa main sous sa mâchoire pour mimer la coupe de cheveux en question.

L’histoire des cheveux de Rinna avait ramené un sourire sur son visage, un sourire triste, mais un sourire tout de même. c’était une histoire sans importance… Mais il se rendit compte qu’il n’avait pas beaucoup d’histoires en réserves qui ne soient pas ou extrêmement violentes ou sexuellement débridé…. Dans les deux cas il doutait fortement qu’Allegra apprécie ses talents de conteur…

- « Et …. non les Corbeaux t’auraient probablement mis la main dessus bien avant s’ils avaient eut vent de ton existence. Pour plusieurs raisons….d’abord parce qu’ils t’auraient réclamé comme recrue. Nous leur appartenions tous les deux après tout donc ils t’auraient considéré comme leur propriété. Ensuite ils t’auraient probablement utilisé comme moyen de pression. C’est pour ça que Rinna t’a cachée dès le début dans cette maison de passe… Jezabel…. Jezabel m’a élevé aussi… Je ne sais pas si quelqu’un a pris la peine de te raconter toute l’histoire mais ma mère était dalatienne. Elle a suivi en ville un bucheron dont elle était tombée amoureuse, cet homme est mort en la laissant criblée de dettes. Elle s’est prostitué pour les payer et elle est morte en me mettant au monde dans cette maison de passe… Je ne sais pas pourquoi Rinna t’a cachée là particulièrement… j’imagine qu’elle voulait que tu aies des liens avec moi même si elle m’avait caché ton existence…. Ensuite les Corbeaux se sont arrangés pour que ta mère meurt en mission parce qu’elle devenait gênante... »

Il plongea la main dans son col et en sortit une chaîne au bout de laquelle pendait un médaillon en or qu’il retira et qu’il donna à Allegra à bout de bras. Sur une face de l’ovale, il y a avait une inscription en antivan que la jeune fille ne pouvait pas déchiffrer, de l’autre il y avait le symbole de la famille royale Antivane.

- « Aujourd’hui ils te tueraient probablement juste pour me faire payer d’être parti, mais ils en avaient après ta mère parce qu’elle était la fille batarde du Prince Esteban…. Ce qui fait de toi sa petite fille...Et si aujourd’hui il n’occupe plus le trône, tu restes un danger pour la couronne… Minime…. Mais un danger quand même… C’est pour cette raison que tu es le plus en danger... »

Dim 10 Nov 2019 - 23:26

Anonymous
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Tel père, Telle fille


Allegra ne savait plus trop ce qui l'étonnait le plus : la façon dont son père parlait de sa mère ou le fait qu'elle était ni plus ni moins de lignée royale. L'elfe qui se tenait auprès d'elle lui avait fait une belle description de cette mère qu'elle ne connaitrait jamais. Elle ne se souvenait plus de son visage, ni de sa voix. Elle se souvenait d'un fredonnement d'une chanson, dans le fond de sa tête, mais pas vraiment plus que cela. Zevran restait le seul qui pouvait faire véritablement vivre Rinna pour la jeune dalatienne. Elle essaya de se faire une idée de sa mère et à part s'imager elle-même avec les cheveux plus courts, il n'y avait rien. À cette pensée, elle pris une mèche de ses cheveux et l'entremêla dans sa main, dans un geste absent. Elle avait peut-être hérité son caractère de sa mère, dans tous les cas. Elle n'avait jamais été une fille calme et obéissante. Elle avait toujours cherché des ennuis et avait voulu être la première dans tout ce qui demandait de l'action. Dans un sens, cela expliquait pourquoi elle était ce qu'elle était.

- L'archiviste du clan m'a toujours dit que pour une chasseresse, j'étais ce qui était de plus impatient, prompt et brouillon qui pouvait y avoir. J'ai causé pas mal d'ennuis au clan pendant les années, toujours à faire ce qu'il ne fallait pas, à me mêler de ce qui ne me regardait pas. À me montrer plus audacieuse que les autres. Le clan n'aimait pas ça, mais je ne leur causait pas nécessairement de tort irréparable... Jusqu'à aujourd'hui. Ils ont toujours dit que mon surnom m'avait toujours bien décrite: Linese.


L'adolescente eut un sourire léger lorsque Zevran lui raconta l'histoire de sa mère. Il l'avait aimé, il n'y avait pas de doute là-dessus. Il ne racontait pas l'anecdote comme un conteur autour du feu, mais bien comme un amoureux mettant en valeur celle qu'il avait aimé, avec des yeux ne voyant que ses qualités et non ses défauts. Dans un sens, cela rassurait Allegra. Elle n'avait peut-être pas été si voulue, en tout cas, en considérant que ses deux parents étaient des Corbeaux, mais au moins, elle n'était pas né de la haine. Autant elle restait encore secoué par l'idée que ses parents étaient des assassins, autant elle n'aurait pas été en mesure d'accepter qu'elle n'était qu'un souvenir douloureux.

Les morceaux du casse-tête de ses parents s'emboitaient peu à peu avec ce que son père lui racontait. Pourquoi elle avait eu cette étrange impression de déjà vu lorsqu'elle était entrée dans cette maison de passe. Et pourquoi elle avait été caché là précisément, avant toute chose. Elle prit avec curiosité le pendentif que l'ancien assassin tenait dans sa main. L'écriture ne signifiait rien pour elle que des dessins sans signification, mais le symbole lui était familier pour l'avoir vu un peu partout dans les villages et dans la capitale d'Antivan. Lorsque Zevran lui expliqua son lien avec la famille royale, la jeune femme leva brusquement la tête du pendentif dont elle caressait les inscriptions et le regarda avec un air perplexe.

- Moi, de sang royal ? Tu es sérieux !? Le voyant au regard de l'elfe, la jeune femme éclata d'un rire sans joie. Qu'il me laisse tranquille, avec leur histoire de politique... Si le Corbeau dans le village m'avait laissé tranquille, je n'aurai jamais su.

Non, mais elle aurait fini, d'une façon ou d'une autre, à aller dans ce village. Elle n'aurait pas pu rester encore bien longtemps dans son clan, étouffant de ne pouvoir vivre autre chose que l'idée d'avoir un compagnon et des enfants à s'occuper.

- Je serai traquée où je sois finalement. Fille de l'assassin qui a quitté les Corbeaux et aidé avec le héros de Férelden à empêcher l'Enclin, Petite-fille d'un roi maintenant déchu... Cela me fait tout un titre.

Elle l'avait dit avec un intonation plutôt moqueuse, mais qui manquait de sincérité. Elle n'en voulait pas à son père de lui avoie dit. Mais elle qui pensait pouvoir continuer sa vie plutôt paisiblement, au gré des voyages, c'était raté. Après avoir regarder la médaillon une dernière fois, elle le rendit à Zevran.

- Je pensais quitté la ville demain après ce que j'ai entendu derrière la porte. Voyager, trouvez une voie qui me plaise et me faire une autre vie que celle qui m'attendait dans mon clan. Mais je crois que je me retrouve sans véritable choix.


Lun 18 Nov 2019 - 11:45

Anonymous
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 Tel père, Telle fille


- « Pour ce qui est de l’impatience, tu as surement hérité ça de moi… C’est une des raisons pour lesquelles mon maitre pensait que je ne vivrait pas au-delà de vingt ans. Trop téméraire, trop curieux, trop impatient… ‘’trop stupide’’ rajoutait généralement ta mère. » il eut un sourire avant d’entendre le nom que lui avait donné le clan. « Linese… Est ce que tu as porté ou découvert le nom que t’avais donné Rinna à la naissance ? Jezabel te l’a peut-être déjà dit ? »

L’idée que les Dalatiens aient changé son nom le remplit d’une colère sourde qu’il étouffa de son mieux. Il savait que c’était la meilleure chose à faire pour la protéger mais il ne pouvait pas penser à elle en tant qu’Allegra. Treize années où il n’avait jamais eut à songer que quelqu’un avait eut l’audace de bafouer Rinna en changeant le nom de son enfant…

Le rire d’Allegra sonnait à ses oreilles et il détourna les yeux sous la douleur qu’il lui procura. On aurait cru entendre Rinna. Comment se faisait-il qu’elle ait hérité de tant de similarités alors qu’elle n’avait connu que très brièvement sa mère.

- « Non, malheureusement ce n’est pas une plaisanterie… tu peux garder le médaillon… il est à toi de toute façon. Ta mère l’avait fait faire pour toi. Lorsque Jezabel t’a emmené chez les Dalatiens je lui ai demandé de ne pas te le laisser, c’était plus sûr si tu n’avais pas d’indice sur ta provenance. Il y avait moins de chances que tu nous recherche si tu savais vers qui te tourner… Imagine que tu te sois pointé avec ça en ville…. Tu aurais eut toute la guilde à tes trousses… mais ça n’a plus d’importance maintenant. »

Il y eut un silence, il écouta vaguement ce que disait Allegra à propose de reprendre sa vie, son esprit cherchant des solutions…

- « Je ne sais pas ce que tu as entendu exactement … Et finalement ça n’a pas vraiment d’importance… cette discussion a été envenimée par une dispute qui couvait depuis dix ans… Ce qu’il faut que tu comprennes c’est que j’essaie de faire changer les choses à Antiva et que cela m’attire les foudres de nombreuses personnes toutes aussi dangereuses les unes que les autres, te garder à mes côtés n’est pas une option sur le long terme… J’avais plus ou moins décidé que la meilleure solution était de te confier à nouveau à un clan et de ne pas entrer en contact avec toi pour te garder à l’abri mais… Je pense que ce n’est plus d’actualité… »

Mais il avait promis à Rinna, après sa mort, qu’il garderait sa fille en vie quoi qu’il en coûterait. Et maintenant qu’il l’avait devant lui il trouvait difficile l’idée de simplement l’abandonner à son sort en espérant qu’elle se cache suffisamment bien pour survivre. Il fouilla dans une de ses escarcelles et en sortit un paquet longiligne et le fixa… C’était peut être ça la solution.

- « J’ai parlé de ton arrivée à un très bon ami à moi… Alistair… C’est … et bien c’est le roi de Ferelden…. Il les a fait faire spécialement pour toi. »

Il lui donna le paquet, qui contenait deux dagues finement ouvragées, légères mais robustes.

- « Il espère te rencontrer bientôt… Il est à Golefalois en ce moment on s’arretera là bas en chemin, je vais t’emmener rencontrer les Bellanaris, un clan Dalatien des Tombes d’Emmeraude. Ce ne sera provisoire mais pour le moment c’est le seul endroit hors de portée des corbeaux auquel je peux penser… Leur archiviste est un excellent ami, il te protégera le temps qu’on trouve une solution. Quand aux dagues, on va profiter du voyage pour que tu apprennes à t’en servir. »

Il se rendit compte qu’il venait enfin de décider ce qu’il allait faire pour la protéger, et il se tourna vers elle à nouveau.

- « Lorsque tu sauras te défendre, je te laisserai décider de ce que tu feras de ta vie, en attendant tu es coincée avec moi jeune fille. »

Ven 13 Déc 2019 - 3:25

Anonymous
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Tel père, Telle fille
 


- Linese est mon surnom. Ceux qui m'ont élevé m'appelle Inaean. La dame du bordel ne m'a pas dit quelque chose à ce sujet. Elle m'a seulement donnée des informations. Elle n'a pas eu besoin de savoir mon nom. Elle a dit que je ressemblais trop à mes parents pour qu'elle ne puisse pas me reconnaître.

Considérer avoir un autre nom que celui qu'elle avait porté d'aussi loin qu'elle pouvait s'en souvenir était étrange. Comme si ce nom pouvait apporter avec lui une toute autre personne à la suite. Ce nom pouvait être une bénédiction comme un malheur pour elle. Allegra ne savait pas à quoi s'attendre vraiment, mais une chose était sûre : Inaean était morte en quittant sa forêt d'enfance. En quittant tout ce qu'elle avait connu, elle était obligé de changer de peau, de devenir une autre femme. En fait, peut-être pas vraiment. Elle avait toujours été cette autre personne pour son père. Elle était elle-même. Mais Allegra espérait que ce nom ne venait pas avec toute une série d'attentes qui ne la représentait pas. Impossible de savoir si Zevran avait une idée précise de ce que sa fille serait ou ne serait pas. Probablement pas, se dit l'adolescente. Il n'avait même pas voulu, à la base, la rencontrer. Il ne devait pas avoir une idée bien précise d'elle, même si elle existait en lui, malgré tout ce qu'il avait probablement fait pour que ce ne soit pas le cas.

- Ce n'est que depuis peu qu'on m'a dit que ma mère et mon père n'étaient pas morts ou tout simplement disparus. Si je n'avais pas voulu plus de réponses, si je n'avais pas cherché à comprendre mes origines, si je m'étais satisfait des explications, je ne serais probablement pas ici.


Elle rapprocha ses genoux contre sa poitrine et les entoura de ses mains, soudainement nostalgique. Sa famille lui manquait. Elle avait beau avoir son véritable père à côté d'elle, elle ne pouvait pas tout simplement oublié ceux qui l'avait élevé comme leur fille. Allegra ne regrettait pas d'avoir quitter le clan - cela aurait été le cas à un moment ou à un autre - mais elle aurait préféré le faire dans d'autres circonstances. Elle regarda le pendentif toujours dans sa main, frottant les inscriptions pour bien les sentir sous ses doigts. Elle leva les yeux une fraction de seconde vers son père lorsqu'il lui dit qu'il était à elle.  C'était étrange. L'assassin avait été bien clair sur le fait qu'il n'avait jamais vraiment voulu prendre contact avec elle. Au début, elle avait cru que c'était simplement parce qu'il en avait rien à cirer d'elle. Mais ce n'était pas du tout cela finalement. Parce que sinon, pourquoi porter ce médaillon depuis toute ses années ?

Alors qu'un silence s'était installé, la jeune elfe leva sa lourde crinière et glissa le médaillon dans son cou, l'attachant fermement. C'était une partie de sa mère, probablement la seule concrète qu'elle pourrait espérer avoir.  Cela n'avait effectivement plus d'importance qu'elle le porte et dans un sens, cela lui plaisait beaucoup. Allegra en savait bien assez sur les Corbeaux pour savoir que la rumeur de l'existence de la fille de Zevran et Rinnala parcourait déjtout Thédas. Elle ne pourrait plus se cacher. Elle serait véritablement ce qu'elle était, ce qu'elle aurait du être depuis toujours. À sa place.

La danger que son existence soit finalement au grand jour lui semblait toutefois plus tangible maintenant que Zevran lui expliquait pourquoi elle était une cible de choix. Mais l'assassin se trompait sur un point.

- Je suis ta fille, ça, même toi, tu ne peux le nier. Un jour ou l'autre, mon clan aurait fait un faux pas -j'aurai fait un faux pas - et tout aurait été terminé. Même sans t'avoir rencontré, je l'étais déjà. Je vous ressemble trop.
Elle eu un sourire triste. Je ne quémande pas ta protection, père, mais je crois que c'était de toute façon une question de temps pour que je décide de partir du clan et que je me face repérer. Je devais partir... Alors aussi bien être avec toi que toute seule.

Ces yeux s'arrondirent alors que Zevran lui donnait deux magnifiques dagues. Les deux couteaux qu'elle avait toujours sur elle étaient purement fonctionnelles. Ce n'était pas comme ces deux merveilles. Elle les pris dans ses mains avec curiosité, s'étonnant que le roi lui-même était assez près de son père pour se préoccuper d'une fille sortie de nul part. Elle aurait finalement pu aussi aller le voir lorsqu'elle avait cherché de l'aide en partant d'Antiva. L'idée de Zevran tenait pour l'instant la route pour elle. Bien qu'elle aurait préféré rester loin d'un clan encore un peu de temps, elle comprenait que même le légendaire Zevran ne pouvait pas faire face à tous les Corbeaux seul s'ils décidaient de passer à l'offensive. Elle venait de lui dire la même chose, soit que le nombre était l'important dans cette bataille. Toutefois, une chose la titillait.

- Je suis... J'étais l'une des meilleures chasseresse de mon clan. Je tue pour survivre, mais je sais tuer quand même. Je ne suis pas aussi démuni que tu peux le croire.



Sam 4 Jan 2020 - 10:57

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 Tel père, Telle fille


Linese, Inean. Il savait que quelque part, changer le nom de la fillette avait été une sécurité de plus mais un sentiment de révolte se dégageait de la nouvelle. Allegra était le nom que Rinna avait donné à sa fille et en treize ans, Zevran n’avait jamais pensé à elle sous un autre nom que celui là. Il ne se voyait pas l’appeler autrement et avait un peu l’impression que le faire reviendrait à trahir son ancien amour d’une certaine façon.

- « Ton nom, celui que t’a donné ta mère… C’est Allegra. » dit-il avec un sourire. «  Je n’ai pas eu l’occasion de lui demander pourquoi, mais j’imagine que c’était sa manière de te dire qu’elle était heureuse de te voir entrer dans sa vie malgré les risques... »

Il l’écouta s’accabler de reproches envers sa curiosité qui l’avait menée si loin des siens… ah il n’était pas doué pour ces choses là… A la vérité il avait espéré ne jamais avoir à gérer les émotions d’une gamine de seize ans mais voilà… il était sur le toit avec elle alors… maladroitement il tenta au moins de lui remonter un peu le moral malgré que les mots « je suis ta fille » lui ait noué la gorge.

- « J’imagine qu’avec tes deux casse-cous de parents c’était en effet inévitable que tu finisses par être révélé au monde…. Ça a marché pendant treize ans cela dit, tu as vécu treize ans sans avoir qui ou quoi que ce soit à craindre, il paraît qu’il faut remercier le Créateur pour ses petites grâces …. J’imagine que s’en est une. » Il la regarda un instant puis dirigea son regard droit devant lui à nouveau. La question qu’il allait poser allait probablement lui donner des regrets. « n’étais tu pas heureuse avec ton clan ? Pourquoi voulais-tu en partir ? »

Les yeux d’Allegra s’arrondirent comme des soucoupes en recevant les dagues, Zevran réprima un rire amusé en la voyant regarder ces deux petits bijoux et en perdre ses mots à l’idée qu’elles lui soient offertes par le roi de Ferelden. Et comme il s’y attendait, Allegra pensait pouvoir se défendre…. Ah la naiveté des gens qui ne connaissaient pas les Corbeaux…

- « Tu es peut-être une excellente chasseuse, mais apprendre à traquer et à tuer des animaux ne fait pas de toi une combattante. D’autant que les Corbeaux ne joue pas fair-play. Ils ne vont pas te défier en duel d’archerie ou te combattre en face à face. Un assassin cherche toujours à mettre le moins d’effort possible dans la bataille. Si tu affaiblis ta cible en l’attaquant quand elle a le dos tourné, qu’elle dort, ou que tu l’empoisonnes, c’est un combat plus facile. Mais même s’ils décident d’une attaque plus musclée tu vas devoir apprendre à combattre. Certains d’entre eux sont des maîtres dans l’art du combat rapproché, si tu ne sais pas te servir de tes armes à la perfection tu ne survivras pas à une approche directe…. » il soupira. « Il est tard et nous allons avoir un long chemin à faire demain. Je ne tiens pas à rester ici plus longtemps que nécessaire…. Fais tes paquetages et va te coucher, on part à l’aube. Si tu dois dire au revoir à qui que ce soit, fait en sorte que ce soit fait avant. Et n’oublie pas tes dagues. Je vais t’entraîner tous les jours, tu vas en avoir besoin. »

Il se leva lentement et la regarda encore un instant. Il sentait qu’il fallait probablement qu’il ajoute quelque chose mais… Rien ne lui vint qui soit intelligent ou rassurant pour la jeune fille. Alors il tourna les talons et rentra à l’intérieur du fort. Il fallait qu’il trouve un endroit ou essayer de dormir… Bien qu’il sache déjà que ça n’allait pas être chose facile

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