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Mar 12 Nov 2019 - 10:28

Anonymous
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La Nuit de toutes les Terreurs.


À Val Royeaux, véritable cité lumineuse, cœur de l'empire Orlésien, se tenait chaque année la merveilleuse Soirée des Savoirs. Pendant toute une soirée, les érudits de l'Université d'Orlais étaient célébrés, accueillis avec des petits fours et abreuvés des meilleurs vins. Cette année, ils avaient étés renforcée par la présence de savants de toutes disciplines et de toutes origines, conviés exprésséments par le directeur de l'Université lui-même. Combien d'invités avaient répondus présent à cet appel ? Combien s'étaient pressés, une fois la nuit tombée sur le reste de la ville, pour dispenser leurs lumières au sein du merveilleux bâtiment de l'Université ? Mais alors que la soirée ne faisait que commencer, des contrariétés commencèrent à apparaître.

Alors que des pluies torrentielles s’abattaient contre les murs et les vitres de l'Université, piégeant tous les invités à l'intérieur en les privant de l'accès salutaire aux balcons, alors qu'éclair et tonnerre se déchaînaient à l'extérieur, une servante elfe s'était écroulée, morte, au milieu de l'un des petits salons de réception, brisant le cercle de curieux qui s'était formé autour de l'expert en draconologie, le professeur Frédéric de Serrault. L'infortunée était morte, une dague plantée dans le dos. Son sang s'écoulait de son corps, formant une flaque sombre qui ne faisait que s'étendre, et qui commençait à s'infiltrer entre les lames du parquet de bois précieux. La pièce n'était plus éclairée que par de simples chandeliers annexes à trois branches, fichés dans les murs de la pièce. Les bougies du grand chandelier principal, suspendu au centre du plafond décoré et large de deux mètres, avaient elles étés soufflées par le courant d'air persistant créé par une fenêtre laissée entre ouverte malgré la tempête.

Crassius Servis, citoyen tévintide assumé, archéologue de métier et vénatori par opportunisme, qui avait eu l'honneur de se faire inviter à cette merveilleuse soirée mondaine, c'était malheureusement retrouvé dans la pièce où l'infortunée était venue mourir. Roland de Douxfoyer, discret professeur à l'Université, s'était courageusement avancé le premier vers le corps. Il avait tendu la dague à Servis, qui l'avait examiné, bien incapable d'en définir l'origine. L'objet était curieux : incontestablement ancien, sa forme rustique jurait atrocement avec les matériaux de première qualité qui la composaient. C'était une arme de collection, presque un objet d'art. Alors pourquoi le planter dans le corps d'une simple servante ?

Roland et Servis avaient été les deux premières personnes à réagir parmi l'assemblée. Mais à présent, tous semblaient avoir quelque chose à dire. Une femme pleurait dans les bras d'un homme, lui-même sanglotant. Quelqu'un était secoué de haut le cœur bruyant, et de nombreux murmures choqués parcouraient l'assemblé. Quelques-uns, plus prompt à se remettre de leurs chocs initiaux, disaient :
“Quoi ? Mais que se passe-t-il ?„
“Il faut appeler les gardes !„
“Que quelqu'un rallume ces satanées bougies ! Cette obscurité est inacceptable !„

Servis enveloppa l'arme du mouchoir de Roland, et la coinça dans son dos, en passant son tranchant dans sa ceinture et en dissimulant le manche derrière sa veste de velours. Il s'approcha de son partenaire d'enquête en deux grands pas légers, et s'adressa à la foule tout entière :
“A qui appartient cette elfe ?„

L'idée même qu'une simple servante ait pu être assassinée avec une telle lame le laissait circonspect. Il balaya la foule des yeux, prêt à répéter une seconde fois sa question. Il remarqua alors les regards furieux qu'on lui jetait en retour.

Jeu 14 Nov 2019 - 18:40

Anonymous
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La Nuit de toutes les Terreurs



Je sortis la petite flasque d’alcool féreldien qui était dans la poche intérieure de mon manteau… après l’avoir porté à mes lèvres, je remarquais que rien n’en sortait… ce meurtre m’avait fait oublier que je l’avais vidée un peu plus tôt dans la soirée… Après un grognement, je finis par la remettre dans ma poche…

J’écoutais les convives autour de moi… certain ne savait pas ce qui se passait, d’autre voulais rallumer les lumières, tandis que certain voulait contacter la garde…
Pathétique… c’était la meilleure façon de les définir… Des misérables imbéciles incapables.

Servis demanda alors à qui appartenait l’elfe… ‘‘appartient’’… Ce n’était pas vraiment le mot que j’aurais utilisé, surtout connaissant les différences culturelles entre nos deux peuples…
Cependant, la question méritait effectivement d’être étudié.
Je retournais délicatement le corps, de sorte à voir la partie non-ensanglantée de sa tenue… après une courte analyse, je finis par trouver ce que je cherchais…
Je pris alors une voix assez forte pour détourner l’attention de la foule du mage.

« Si j’en crois les armoiries sur sa tenue, elle travaillait pour l’Université… »

J’attirai alors l’attention de Servis, lui demandant d’un signe de la main d’approcher. Comme si j’avais besoin de son aide avec le corps. Je chuchotais alors ma question.

« Servis, pensez-vous qu’il peut s’agir d’une forme de magie du sang ? »

La magie… voilà un sujet que je ne maîtrisais pas. Je savais que la magie du sang était interdite, même à Tévinter, cependant, les mages de l’Imperium avaient des Cercles beaucoup plus libéral que ceux des autres pays… et qu’on puisse y étudier, de manière théorique, de la magie du sang ne m’étonnerait pas vraiment.
Dans tous les cas, s’il s’agissait bien de magie du Sang, cela réduisait drastiquement la liste des suspects. Il n’y avait pas beaucoup de mage dans cette soirée, et deux d’entre-deux : Servis et Frederic, aurait été incapable de tuer cette elfe.

Après avoir collecté un maximum d’informations sur le corps, par réflexe, je retirais mon manteau et le plaçai sur le corps…

Inutile de traumatiser plus que ça ces érudits de pacotille…

Je regardais autour de moi, à la recherche du moindre serviteur elfe, dans le but de l’interroger. Peut-être en sachant plus sur l’identité de la victime arriverons nous à déterminer les raisons de sa mort… Il faudrait aussi que je procède à deux ou trois vérifications avec le corps… mais pas devant autant de monde et pas avec aussi peu de place…

Après avoir agi ainsi, j’eu comme une sensation de frisson parcourant mon dos… quelque chose me disait que ce n’était pas fini…

Ven 15 Nov 2019 - 11:08

Anonymous
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La Nuit de toutes les Terreurs.


Dans le petit salon, la question de Servis ne fut accueillie que par une nouvelle salve de regards courroucées, voire choqués et presque haineux. Comme si une simple maladresse de vocabulaire pouvait être suffisante pour éclipser le meurtre d'une servante elfe. Voulant leur échapper, le mage fit quelques pas de côté, se rapprochant de la fenêtre restée ouverte. Il écarta le rideau qui dansait toujours, gonflé par le fort courant d'air et se pencha au travers de l'ouverture. La pluie tombait toujours. Elle était formée de lourdes gouttelettes blanches qui venaient s'écraser contre le sol et la façade. Toutes les torches extérieures ainsi que les braseros avaient étés étouffés par l'humidité, et l'obscurité s'était étendue, aveuglante, autour du bâtiment. Le bruit seul de cette pluie aurait suffi à les isoler du reste de la ville. Mais Servis persévéra. De ses petits yeux bleus, il scruta en direction du sol, puis la façade directement sous la fenêtre, cherchant si une quelconque raison aurait pu justifier que cette fenêtre soit restée entre ouverte. Mais il ne vit rien, et se désintéressa de l'ouverture. D'une main, il referma la fenêtre, et coupa court au courant d'air.

Roland lui répondit. Il était de nouveau accroupis près du corps, qu'il manipulait sans peur mais avec délicatesse. Ainsi donc l'elfe travaillait pour l'Université ? Le mage prit le temps de digérer cette information, tout en promenant de nouveau un regard un peu distrait sur la pièce. Il remarqua alors pour la première fois les autres serviteurs de la soirée. Ils étaient quatre et portaient tous le même uniforme, un blason bien visible sur le devant de leur veste. Et tous s'étaient regroupés sur le mur du fond, formant une ligne droite, leurs visages tournés vers le sol. Un éclat discret sur la joue de l'un d'entre eux, révélé par la lumière d'une torche proche, attira l'attention sur ses larmes. Ils attendaient leurs ordres, témoins malgré eux de la mort de l'une des leurs.

Comme Roland l'appelait à lui, Servis se désintéressa des serviteurs. Arrivé près du corps, il s'offusqua de la question posée par l'Orlésien. Bien sûr, dès qu'il était question de meurtre et de dagues rituelle, on cherchait la cause du côté de l'ignoble magie du sang. Et qui de mieux placé que le mage tévintide, pour la reconnaître. Ses épais sourcils froncés, Servis se baissa sur le corps, déçu par l'ignorance de Roland. Contrairement à la magie classique, qui était reliée à l'immatériel et qui donc laissait des traces, la magie du sang, elle, était relativement indétectable. On ne pouvait guère lui imputer d'aura particulière. *Ce n'est pas la magie que l'on remarque, mais les rituels qui lui sont associés. Ce sont eux qui sont condamnables, pas la magie en elle-même.* Rabâcha le mage tout en examinant des yeux le corps de la servante, frustré de ne pouvoir rectifier ce fait, au risque de révéler que lui-même était un pratiquant. À part la plaie causée par la dague, aucune blessure n'était directement visible. Il soupira et commença à examiner les recoins dissimulés de l'anatomie de la servante. Il souleva ses manches, et découvrit des poignets intacts. Il souleva ensuite ses jupes, mais les bottes montantes qu'elle portait l'empêchèrent d'aviser de l'état de ses chevilles tout en respectant sa pudeur. Les cuisses étaient maculées de bleus, mais elles ne comportaient aucune cicatrice. Il délassa une partie de son corsage et examina son buste. Sur son dos, des bleus encore, et quelques marques de correction. Mais aucune trace pouvant faire penser à de la magie du sang. En rhabillant le corps et en le faisant basculer de nouveau sur le ventre, ses bottes usées dans la flaque de sang qui commençait à coaguler, Servis songea à ses propres bras, et aux cicatrices incriminantes qu'on pouvait y trouver. Il devait à tout prix penser à garder sa veste.
“Je ne vois rien sur elle qui pourrait le faire penser.„

Répondit-il tout en se relevant, sentant la dague appuyer contre son rein. Il garda le regard baissé sur le visage de l'elfe, alors que Roland prenait soin de dissimuler pudiquement son corps sous son manteau. Les yeux exorbités du corps fixaient le vide. Grands ouverts par la peur et figés par la mort. Le mage prit une grande inspiration. Par-delà l'odeur du sang, il décela une légère odeur d'épices. Quelque chose qui pouvait faire penser à une décoction, ou à l'odeur persistante de l'encens. Mais Servis, trop obnubilé par l'étrangeté de la dague, qu'il sentait de plus en plus lourd dans son dos, ne pensa pas à souligner cette découverte. Il vit Roland se diriger vers les serviteurs elfes, et le suivit. Alors qu'il avançait, ses bottes accrochaient légèrement le parquet. Le sang dans lequel il avait marché se faisait de plus en plus collant.

Un nouveau coup de tonnerre le fit sursauter. Lui qui d'habitude se sentait plutôt confiant et à l'aise, il se trouvait de plus en plus tendu. L'odeur d'épices s'était incrusté dans ses narines. Elle s'insinuait dans ses pensées. Un rituel ? Mais déjà ils étaient arrivés devant les quatre serviteurs. Trois d'entre eux gardaient le regard fuyant. Le dernier, plus blême encore que les autres, fixa Servis. C'était l'elfe au plateau, qui plus tôt avait été bousculé par Mélissa de Verte Colline. L'elfe avec lequel il avait ressenti une légère connexion. Servis lui sourit avec bonté, mais laissa le soin à Roland d'ouvrir les hostilités : plus au fait avec les coutumes du pays, et connaissant déjà l'Université, il saurait mieux que lui comment récolter des informations.

Sam 16 Nov 2019 - 10:35

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La Nuit de toutes les Terreurs



Après avoir lui-même fait quelque recherche sur le corps, Servis finit par me dit qu’il ne pensait pas qu’il puisse s’agir de magie du sang…
Bien, cela ne changeait pas grand-chose… le nombre de suspects ne changeais pas.

Alors que je me digérais vers les elfes, je me rendis compte qu’un seul elfe parmi le groupe d’elfe était suffisamment concentrer pour répondre à nos questions…
Mon sourire avait totalement disparu. Je n’étais pas là pour rassurer ces elfes, juste pour en apprendre plus sur la dépouille.

« Connaissiez-vous la victime ? »

« Je… Oui… elle s’appelle… s’appelait Ariel… »

Ariel… elle ne me disait rien… pourtant je croyais connaître tous les servants de ce lieu… Cependant, si cet elfe la connaissait, c’est qu’elle était là de façon légitime…

« Que faisait-elle au sein de l’Université ? »

« Elle… comme nous, elle avait été engagée pour cette soirée. Pour répondre au nombre élevé d’invité. Elle devait servir le vin dans cette salle… »

Bon, au moins, dans la question : où est le vin ? J’avais ma réponse.

« Vous savez si quelqu’un pouvait la tuer ? Un différend avec l’un des invités ou des serviteurs ? »

Il réfléchit quelques secondes… Il semblait perdu. Comme si ma question était cryptique… Alors que je commençais à perdre patience, il finit par répondre.

« Je… je ne sais pas, Ser… Je ne lui ai jamais vraiment parlé. »

« Évidemment… J’imagine qu’elle était du genre solitaire, même avec les autres elfes ? »

Le serviteur fit nom de la tête… Pendant que je laissais le temps à Servis de poser des questions, s'il le voulait. Je regardais autour de moi, les convives nous regardaient… intéresser.

Après en avoir fini avec l’elfe… je me tournais vers un de ses confrères… Je claquais des mains, pour qu’il se concentre sur moi, et ordonnait

« Vous deux, prenez le corps et amener dans une pièce vide. Allumez-y la lumière, et ne laissez personne à part moi rentrer. C’est clair ? »

Mon ton était clairement menaçant, je devais leur faire comprendre que je ne tolérais aucune défection.
Je devais vérifier deux ou trois choses sur le cadavre… comme vérifié si elle avait été empoissonnée…
Après quelques secondes pour enregistrer l’ordre, les deux elfes finirent par ce dirigé vers le corps, et la portèrent.

La garde finit par arriver… et alors que les gens laissés passer le cadavre, l’un des gardes, sans doute le chef, ordonna aux deux porteurs de s’arrêter, il retira le manteau, et ne put se retenir de dire.

« Tout ce chaos pour simple une oreille pointue ? »



Réussite critique : L'elfe peut répondre à toutes les questions, dans la limite du raisonnable.

Réussite : L'elfe peut répondre à toutes les questions, mais il ne sait pas grand chose.

Échec : L'elfe est totalement hébété, inutile de lui parler, il ne dira rien.

Échec critique : L'elfe accuse les humains d'avoir tué cette elfe, il refuse de répondre.

Sam 16 Nov 2019 - 10:35

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Sam 16 Nov 2019 - 22:29

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La Nuit de toutes les Terreurs.


Roland avait pris l’interrogatoire en main, et l'avait exécuté de main de maître, révélant l'identité de la victime, ainsi que d'autres points importants. Pourtant, un pas derrière lui, Servis ne sut quoi penser de ces informations. Lorsqu'il eut l'occasion à son tour de poser une question, il demanda simplement :
“Le vin et la nourriture étaient remontés directement des cuisines ?„

L'elfe acquiesça vivement, et Servis ne vit pas d'autres questions à poser. À moins qu'il sous-estime fortement le fantasque des Orlésiens, Servis imaginait mal une servante elfe se faire poignarder dans le dos à cause d'une coupe de vin, ou d'un quelconque retard dans son service. De plus la dague restait parfaitement particulière, ce n'était pas un vulgaire couteau d'office. Tout en réfléchissant, ou plutôt en contenant son irritation grandissante devant ce mystère, Servis fit un bref tour dans la pièce, passant une nouvelle fois devant les autres invités. Il retrouva la belle Mélissa, étrangement en retrait et silencieuse devant toute cette situation. Elle qui s'était montrée si exubérante quelques instants plus tôt. Mécaniquement, Servis sortit de nouveau sa fine flasque et but une gorgée de son précieux liquide, sans lâcher l'énigmatique de Verte Colline des yeux. Elle lui semblait anormalement calme. Mais le calme qui l'habitait n'était pas celui des autres invités, passifs au possible, voire troublés. Ses yeux étaient froids comme la glace. On aurait presque pu croire qu'elle se mettait volontairement en retrait. Qu'elle... Analysait ? Mais quoi ?

Dans son dos, Roland intima aux serviteurs d'emporter le corps. Une initiative que Servis jugea sage. Ils avaient tous deux examiné le corps, Servis gardait en sa possession l'arme du crime, et la pièce ne semblait plus pouvoir leur livrer le moindre indice. Frustré, Servis mordilla le bout de l'ongle de son indexe. Fouiller, chercher, émettre des hypothèses et reconstituer la suite probable d'événements était dans ses veines. En tant qu'archéologue, il était amené à enquêter sur les restes qu'il trouvait. Ces restes-là étaient encore chauds. Les os encore couverts de leur chair, et pourtant ils avaient eux aussi une histoire à livrer. Et puisqu'il se connaissait, Servis savait que ce mystère allait accaparer son esprit toute la soirée. Heureusement que Roland semblait partager le même état d'esprit. Lui étudiait les effondrements des civilisations... Il devait aussi aimer les mystères à résoudre, les équations et les enquêtes.

Le mage regarda ainsi les deux serviteurs, plus qu'hésitant, se pencher sur le corps de l'infortunée, toujours dissimulé sous la veste de Roland. Ils tremblèrent au moment de se saisir de ses bras et de ses jambes, puis une nouvelle fois au moment de la soulever. Avec quelques difficultés compréhensibles, ils la menaient vers l'extérieur, suivant consciencieusement les instructions de Douxfoyer. Une fois la porte franchie, il ne resterait alors plus dans la pièce qu'un groupe d'invités hagards et une tache sombre s'insinuant entre les lattes du parquet de bois noble. Le silence presque cérémonieux qui avait accompagné la levée du corps fut rompus par de nouvelles messes basses : la garde fit son apparition. Servis avait juste eu le temps de rejoindre Roland. Il aurait souhaité lui faire part de quelques remarques. Et lui poser également plusieurs questions. Mais il n'en eut pas le temps : il fut interrompu par la remarque formulée par l'un des gardes, qui avait stoppé les deux serviteurs portant le corps, et soulevé le drap mortuaire improvisé.
“Tout ce chaos pour simple une oreille pointue ?„

Sans le vouloir, Servis laissa échapper un petit rire dédaigneux. Pour le pauvre peuple elfique, l'herbe n'était définitivement pas plus verte de l'autre côté de la barrière. En déployant toute sa hauteur, le mage fit face au garde qui avait émis cette remarque et répondit :
“Rattus, oreille pointue, ou que sais-je encore. Et si nous laissions de côté ces considérations purement futiles ? Un corps reste un corps, et un meurtre, un meurtre, non ?„

Il s'était pris au jeu et ne souhaitait pas se faire évincer de cette charmante petite enquête par ces gardes décidément peu délicats. L'arme du crime, qu'il portait toujours dissimulé sous sa veste dans son dos, méritait bien un peu de considérations. Servis sentait bien qu'il ne pouvait s'agir d'une banale affaire de meurtre entre serviteurs. Quelque chose de bien plus complexe s'était produit. Cette belle dague ne pouvait pas simplement avoir été prise au hasard et plantée dans le dos de cette elfe. Et la terreur qui se lisait sur les traits de la défunte ? Elle ne pouvait pas simplement avoir été causée par l'avènement de sa propre mort. Non, quelque chose d'autres avait provoqué sa fuite. Quelque chose avait fait naître en son ventre cette indicible terreur. Quelque chose qui se mouvait toujours parmi eux, dans les locaux de l'Université d'Orlais. *Ah ! Si les morts pouvaient parler !* Regretta le mage, tout en pensant avec aigreur aux savoirs détenus jalousement par les nécromanciens et les Mortalitasi nevarriens.
“Ouais. Y'a moyen. Vous autres ! Faites un tour et interroger tout le monde.„

Avec un bref petit moulinet du doigt, le chef des gardes dispersa ses collègues. Servis haussa un sourcil : il ne s'était pas attendu à ce que son discours puisse changer quoique se soit. Mais enfin, après tout, il devait bien admettre qu'il était impressionné : malgré le discours peu engageant du chef de la garde, il semblerait après tout qu'une enquête soit menée de manière officielle.

Le mage porta distraitement sa main derrière son dos, ou l'arme du crime était toujours dissimulée. En sentant son poids et sa douce chaleur contre lui, il en vint à regretter de devoir la montrer au garde. Mais il s'en saisit, avec des gestes les plus délicats possible, il déplia le mouchoir de Roland et exposa la dague dans la paume de ses mains.
“Cette dague était plantée dans le dos de la victime. Je l'ai examiné, ainsi que le corps, et il ne m'a pas semblé reconnaître la moindre trace d'enchantement connu. Ni de magie du sang.„

Servis résista à l'envie de soustraire au plus vite cette dague des yeux du chef de la garde. Il résista à son besoin grandissant de la sentir contre lui de nouveau. Cette arme semblait exercer sur lui un attrait qu'il se trouvait bien incapable d'expliquer. les mains bien à plat, la dague exhibée devant lui, il poursuivit le plus calmement possible :
“Se pourrait-il que cette dague soit issue de l'une des collections de l'Université ? Y a-t-il une pièce quelque part ou de tels objets sont détenus pour études, voire exposés dans des vitrines ?„



Réussite critique : le garde acquiesce et exprime son souhait de s'intéresser à l'affaire.
Réussite : le garde semble peu convaincu mais permet à l'enquête de se poursuivre.
Échec : le garde évince Roland et Servis et disperse la foule avant de fermer la salle.
Échec critique : le garde semble trouver l'attitude du duo très étrange, et les fait arrêter.

Sam 16 Nov 2019 - 22:29

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La Nuit de toutes les Terreurs [Pv. Roland de Douxfoyer] Reauss10

Mer 20 Nov 2019 - 15:41

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La Nuit de toutes les Terreurs




Alors que je m’apprêtais à répondre au capitaine, énerver qu’il me freine dans notre enquête, je fus surpris que Servis, après réussisse aussi facilement à convaincre le capitaine… Ce dernier parti alors interroger les convives… Je ne pensais pas qu’un d’entre eux est vu quelque chose… après tous, il ou elle ne se serait pas gêné de le révéler…
Tandis que Servis montrait l'arme du crime au chef de la garde, j’observais les convives... parmi eux, se trouvait un assassin... un homme qui avait gâcher cette soirée... j'ignorais encore si je devais remercier ou châtier cette personne... après tous, c'était bien la première fois qu'il y avait un rebondissement intéressant...

Servis proposa alors une explication à la présence d’un couteau ancien en ce lieu… après avoir opiné du chef, je conclus.

« C’est plus que probable… Après que je me serai occupé du corps, nous pourrons faire un tour dans les salles d’expositions… Elle est d’originaire de Férelden. J’imagine que nous trouverons son emplacement dans la branche féreldienne de l’exposition… »

Je fis un petit signe de la tête à Servis… espérant qu’il comprenne que je cachais volontairement l’origine Avaar de l’arme. Le mage avait peut-être convaincu la garde de travailler plus activement sur l’enquête, ils étaient incapables de trouver le criminel, même si ce dernier se rendait… Cependant, alors que j’accompagnais les deux elfes, le capitaine de la garde m’arrêta…

« Hey, qui vous a autorisé à vous occuper du corps ? »

« A moins, que vous ne soyez capable de faire la dissection d’une elfe, je vous prierais de me laisser passer… »

Des murmures d’indignation se firent entendre… La dissection n’était pas une pratique particulièrement répandue, même en ce haut lieu de science. Le capitaine déglutit… il aurait aimé répondre, mais je profitais de son silence pour sortir d’une des poches du manteau la bague de ma famille… Comprenant qu’il avait affaire à un chef de famille noble, le capitaine finit par concéder.

« Bien… »

Après avoir atteint une salle suffisamment tranquille, je congédiais les deux porteurs... Je remarquais aussi qu'un des gardes nous avait suivi... Me je préférais l'ignorer.  
Je avoir déposé mon masque sur une table puis retirai mon manteau du corps… il était temps de faire des recherches plus approfondit sur le cadavre.
En premier lieu, je commençais par étudier la plaie… Un coup, porter dans le dos au niveau du cœurs… nous recherchons donc quelqu’un de plus grand que la victime… sans doute un humain… Après cela, je dis à voix hautes les informations que nous possédions déjà…

« Elfe, rousse, yeux marron, taille moyenne, la vingtaine, typée sudiste… »

Je pris alors l’une des dagues, normalement utilisé pour disséquer de petits animaux. Aujourd’hui, elle allait goûter à du sang d’elfe… Je fis très attention à ce que le sang ne gicle pas… j’avais déjà perdu un de mes manteaux dans cette affaire…

« Il n’y a aucune trace de poison… elle est morte à la suite d’un seul coup de couteau, qui lui a sectionner l’aorte… Ses doigts et ses ongles sont intacts, donc elle ne s’est pas défendue… »

Une fois ma besogne achevée, je remis mon manteau sur le corps découpé de la jeune femme…

« *soupir* Je ne peux rien apprendre de plus sans le matériel adéquate… »

Matériel qui coûtait beaucoup trop cher pour un simple cadavre… surtout celle d’une pauvre elfe… puis je me souvenais d’un détail que je voulais vérifier, je me redirigeai vers l’elfe, et retira mon manteau. Une fois cela fait, je tentais de nettoyer au mieux le sang dans son dos… une fois cela fait, je pus constater qu’elle avait effectivement un tatouage dans le dos…

« Un demi-soleil… »

L’aube ou le crépuscule… le commencement ou la fin… Ce n’était pas un tatouage commun en terre andrastienne…


Mer 20 Nov 2019 - 16:55

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La Nuit de toutes les Terreurs.


L'arme toujours présentée devant lui, Servis entendit Roland confirmer l'existence d'une sorte de salle d'exposition, d'où elle aurait pu être extraite. Le capitaine de la garde tendit la main pour saisir la dague, et Servis se raidit et détourna le regard, comme si de voir de nouveau cette arme lui être enlevée lui était insupportable. Mais le capitaine suspendit son geste. Pire, il fit un brusque pas de côté, tentant d'arrêter de nouveau Roland de Douxfoyer dans sa progression. Le mage en profita pour faire de nouveau disparaître l'arme dans son dos. Il sentit sa courbure retrouver sa peau, et sa chaleur agréable bien que surnaturelle s'étendre de nouveau à ses chaires. De Douxfoyer présenta quelque chose au capitaine, une sorte de sésame qui lui permit d'obtenir rapidement l'autorisation de quitter la pièce. Un vague sourire flottant sur ses lèvres, Servis regarda partir le cortège funèbre : quelque chose dans le regard de Roland l'avait assez rapidement dissuadé de le suivre.

Un garde se plaça en travers de l'ouverture, barrant la route à quiconque aurait souhaité quitter les lieux du crime. Enfermé comme le reste des invités, privé à présent de son unique soutient, l'immense mage se retourna, les poings sur ses hanches. Les deux serviteurs elfes n'étaient pas restés désœuvrés longtemps : l'un était à genoux, et tentait d'éponger le sang avec sa propre veste d'uniforme, alors que le second, en équilibre instable sur deux chaises, tentait maladroitement de rallumer les bougies du grand chandelier, sous les insultes pressantes d'une dame de l'assemblée. Servis s'avança, les mains à présent croisées dans son dos, son pouce gauche caressant distraitement la garde de la dague envoûtante. Il suspectait les esclaves, *les serviteurs !* de s'être rapidement remis au travail pour oublier leur peine, ou leur peur de finir un jour comme leur jeune collègue. Le mage se plaça près de la fenêtre dissimulée sous son rideau, celle qu'il avait lui-même refermée un peu plus tôt. Il s'intéressa alors aux invités : ils étaient une vingtaine, regroupés en quatre petits cercles de cinq questionnés par un garde chacun. Une marée de masques, de tenues bigarrées, de visages blêmes de peur ou tout aux contraires rubiconds de colère. Mélissa de Verte Colline et le professeur Frédéric of Serrault. Voilà les deux seuls noms que Servis connaissaient. Plus que jamais, il se sentit étranger et isolé. Une sorte d'angoisse commençait à poindre dans sa poitrine. Il se souvint de la lettre qu'il venait d'envoyer à son ami Pavus. Il se souvint de ses mots, envoyés pour plaisanter : "... et si au cours de cette soirée aucun templier ne m'enferme ni aucun noble n'ordonne mon assassinat..." *Oui. D'un seul coup ça me semble nettement moins amusant.*

Il sentait son cœur battre dans sa poitrine, sa carotide se tendre contre la peau fine de son cou. Il ouvrit les boutons de sa veste : il avait subitement chaud.
“On vous a interrogé ?„

Demanda un peu sèchement un garde en se plaçant devant lui. Servis, momentanément incapable de prononcer le moindre mot, se contenta de signer par la négative de la tête. Peut-être un peu vivement.
“Vous êtes le Tévintide, c'est ça ? Je peux voir vos mains s'il vous plais.„

Ce n'était pas une question. Ni la première, ni sa seconde. En jetant un bref regard autour de lui, Servis put entre apercevoir les regards des autres invités. Les bras le long de son corps, Servis serra les poings. Il savait ses mains entachées par le sang de la victime. Il savait ses avants bras porteurs des traces de sa magie. Mais ce n'était pas une question, et plus il tardait à répondre, plus il sentait l'insistance des regards se poser sur lui. Il soupira et desserra les poings. Doucement, il mit ses mains en évidence, de chaque côté de son torse, au niveau de ses épaules.
“Dois-je en conclure que je suis le seul citoyen Tévintide invité pour cette soirée ? Et avant que vous ne vous emballiez, je sais : il y a du sang sur mes mains. Comme les autres convives pourront vous le confirmer : je le suis approché du corps pour l'examiner à la demande de Roland de Douxfoyer.„

Toujours cette panique dans son cœur, qui l'empêchait de minauder comme il en avait l'habitude. Brusquement, le garde lui saisit le poignet droit et tira sur sa manche. Dans un craquement sinistre les coutures de sa veste lâchèrent et permirent au garde de révéler son avant-bras, jusqu'à son coude. Il lui tordit le poignet, tendant son avant-bras sous la lueur vacillante des bougies qui venaient d'être rallumées. De fines cicatrices sombres maculaient sa peau. De toutes tailles, de toutes orientations, ces estafilades l'incriminaient suffisamment. Servis déglutit. De sa main libre, il étendit ses doigts, cherchant d'abord à libérer son poignet, puis à attendre son dos, où l'arme rassurante lui susurrait des mots doux.
“A moi ! Il est armé !„

Tétanisé, Servis arrêta son mouvement : il ne pouvait perdre le risque de perdre cette arme. Sans elle il ne pourrait plus rien. Les autres gardes accoururent, et se saisirent de ses bras. Quelqu'un tentait de le faire ployer en avant en appuyant contre l'arrière de son genou gauche. Mais Servis résista. Il ne voulait pas finir à genoux, pas tant qu'il n'était pas coupable. Il reçut un coup à la tempe et ce coup réveilla sa colère. Dans un geste brusque il se dégagea de l'emprise des gardes. Il fit un pas en avant, redressant les épaules, promenant son regard perçant sur tous les visages présents. trois des gardes se saisirent de leurs épées, mais un cri dans la foule les retint :
“Ne faites pas ça ! Ne faites pas couler son sang : il pourrait s'en servir !„

Le mage grimaça. Il reçut un nouveau coup dans le dos, un coup de poing plutôt mal envoyé. Sans se retourner, mettant de nouveau ses deux mains en l'air, bien en évidence, Servis lança :
“Calmons-nous ! Je n'ai rien à voir avec tout ça !„

Une balayette le fit finalement chuter au sol. Les gardes se jetèrent sur lui, l'immobilisant totalement. Le visage maintenu contre le parquet, Servis avait bien du mal à respirer. Il ne voyait qu'une marée de jambes et de bras. Il notait tous les détails, conscient qu'il ne devait rien faire, rien tenter, pour ne pas aggraver son cas. Il pouvait expliquer ses coupures sur ses bras de mille et une façon. Il suffisait pour cela qu'on lui en laisse l'occasion. Les mages du sang n'étaient pas les seuls à se scarifier. Certains éprouvaient même un certain plaisir lors de ces pratiques... Il pouvait s'expliquer. Il devait rester calme.

Un haut-le-coeur le prit alors que l'un des gardes apposait son genou au creux de ses reins pour le maintenir contre le sol. La dague s'écrasa contre sa peau avec force, faisant craquer les os de son bassin. Mais Servis tint bon. Il ne bougea pas, il ne cria pas. Il ne jura pas. Son regard se promena sur cette marée de bras et de jambes. Il notait tous leurs détails : les bijoux, les taches de naissances, et même ce drôle de petit tatouage qui semblait se répéter ici et là, à moins bien sûr qu'il ne s'agisse que de son imagination, car l'air venait à lui manquer à présent. Un soleil couchant. Une aube ou une aurore ?


Réussite critique :[/color] le garde acquiesce et cesse de le questionner.[/color]
Réussite : le garde semble peu convaincu et poursuit encore un peu son interrogatoire avant de le laisser libre.
Échec : le garde prévient les autres.
Échec critique : le garde est agressif et un combat éclate.

Mer 20 Nov 2019 - 16:55

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