[Terminé] Dans la Guerre, la Victoire [Mission: Marek & Léopold]

Il était évident que certains avaient l’habitude de travailler ensemble. Derrière la rangée de boucliers, le bâton de Ludweg crépita d’électricité à la charge du sort qu’elle préparait, personne ne bougea d’un centimètre avant que l’entrée du couloir soir couverte par une tempête électrique. Un véritable orage de foudre se déclencha, obligeant les engeances à le traverser pour les attaquer et suffisamment étendu pour leur couper la retraite. Elles entrèrent donc toutes affaiblies dans le corridor.

Joshel fit tournoyer son bâton et le planta dans le sol, l’engeance la plus proche de la ligne sembla soudainement devenir folle et se jeta sur la ligne de boucliers sans même brandir son arme. Son sort de cauchemar ayant fait son effet, il changea de position et la chaleur qui se dégageait de son bâton indiquait un sort imminent.

Les engeances de la première ligne tombèrent sous les coups des épées, des dagues et des flèches, la moitié tomba avant même d’avoir atteint les boucliers des Gardes des Ombres. Lorsque la seconde arriva au contact, les boucliers les repoussèrent, Joshel frappa à nouveau le sol et un second hurlock se retrouva prisonnier d’une cage statique dans laquelle il se tordait de douleur. Livré au Carcan Compresseur, la créature s’éteignit peut à petit. Ludweg livra un éclair en chaîne qui rebondit furieusement entre les créatures souillées.  Bientôt il n’y eut plus qu’un Genlock se tenant face à Léopold, qui semblait ne pas se rendre compte qu’à un contre quatorze, il n’avait vraiment aucune chance de s’en sortir.

Une fois la dernière engeance tuée, il fallut replier le camps et récupérer les pièges dans les différents couloirs avant de repartir.

- « Bon, malgré le réveil quelque peu chaotique la bonne nouvelle c’est qu’on sait que si elles venaient du nid, les engeances sont arrivées par ce tunnel…. Qu’est ce que vous en pensez Commandeur ? »

Derrière eux, Ludweg faisait mine de souffler un reste de crépitement sur la cime de son baton et plaisantait avec Joshel sur les odeurs de chairs grillées par l’électricité et la mauvaise idée de faire des grillades en intérieur.

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Tout le monde se félicita et sourit à l’intention de Léo avant de commencer à démonter le camps. Hamelin resta près de Léo et regarda les autres s’affairer à ranger leurs affaires lorsque Léo demanda s’il y avait des blessés. Ludweg releva la tête pour le regarder et lui fit un signe comme quoi elle était sur le coup. Elle entreprit de vérifier que personne n’avait été blessé rapidement et lui fit un signe de loin comme quoi tout le monde était en parfaite condition.

- « Oui, il y a toujours une chance qu’elles aient fait un détour pour arriver jusqu’à nous mais je ne suis pas certain que je veuille savoir pourquoi elles ont fait ce détour. » répondit Hamelin de sa voix grave.

L’équipée se remit en place, changeant légèrement de place entre combattants de même calibre pour ne pas toujours être devant ou derrière. Ainsi Carl se retrouva devant à la place de Philibert, son épée pourtant de la même taille que celle de l’humain semblait complètement disproportionnée dans le dos de l’elfe.

Ludweg taquinait Joshel dans un coin, le jeune homme rougissant furieusement et lui colla un petit coup de bâton dans le mollet et lui tira un petit couinement de douleur. Leurs regards se tournèrent un instant vers Léopold puis Joshel détourna les yeux et se mit en place dans la formation alors que Ludweg faisait de même en se mordant la lèvre pour s’éviter de rire.

La route à travers les tréfonds fut longue et monotone, quelques engeances isolées furent détruites sans difficulté aucune et Valeur semblait se satisfaire de son sort car elle ne commentait pas leur avancée. Seule sa chaleur sous l’armure de Léo lui rappelait sa présence. Les discussions entre les membres de l’équipe restaient à un volume discret même si quelques rires se faisaient parfois entendre lorsqu’aucune créature viciée n’était détectable aux alentours.

- « Carl, tenez la ligne de formation. » admonesta Hamelin, visiblement un peu agacé. « Vous n’allez pas gêner de Haute Tour en respirant alors avancez. »

- « Oui… Pardon. » répondit l’elfe en reprenant sa place et en regardant le sol. « Désolé. »

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Dé pour trouver un morceau d'épée: echec critique

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Le teint mat de Carl prit une teinte rose vif alors que Léopold s’adressait à lui, un peu surpris et embarrassé que son chef d’équipe ressente le besoin de le rassurer comme un débutant. Mais il se contenta de hocher la tête en gardant les yeux fixés au sol.

Son voisin, un nain brun à la barbe courte décorée de perles métalliques lui donna un petit coup de coud dans la hanche – qui était à sa portée- et lui sourit avec bienveillance. Les gloussements de Ludweg retentirent doucement derrière eux et le nain se retourna avec un regard qui lui indiquait clairement qu’elle n’avait pas intérêt à se moquer. La mage fit un geste de la main pour signifier qu’elle se fichait bien de ce qui se passait devant et continua à taquiner Tancrède, la naine à la peau brune qui marchait à sa gauche. Les deux femmes semblaient bien s’entendre et le regard un peu maternel que portait la plus petite des deux en disait long sur l’affection qu’elles se portaient.

Il y eut d’autres couloirs, d’autres croisements. Une attaque de chattemines ici et là, quelques piles de cadavres défraîchis qui ne recelaient que de vieilles armes rouillées et des armures en piteux état.

Le nain à la barbe courte qui marchait derrière Léopold, à la droite de Carl, tenta d’entamer une conversation avec leur chef d’équipe.

- « Vous savez Commandeur, il se raconte bien des choses sur Orlais » dit-il d’un ton amusé. « Du cou pavant que vous arriviez on avait fait des paris. Je ne vous raconte pas le nombre de souverains que j’ai ramassé pour avoir parié que vous ne porteriez pas de masque en arrivant ! Est ce que c’est vrai qu’il neige toute l’année et que votre jambon a un goût de désespoir ? »

Carl vit ses épaules secouées d’un fou rire silencieux, il n’osait pas rire ouvertement, de peur de vexer Léopold, mais il ne pouvait clairement pas s’empêcher de s’amuser de la situation.
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Dé pour trouver un morceau d'épée: echec

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Les mots de Léopold parurent laisser songeur un certain nombre des membres de l’équipée, lesquels n’avaient, en tout et pour tout, connu que le climat parfaitement égal de leur contrée. Il y avait bien quelques variations au cours de l’année, plus de précieuses précipitations parfois, mais elles restaient si rares voir inexistantes, que cela ne semblait être que coup du sort du Créateur à quelques rares moments de largesses. Du reste, certains n’avaient jamais vu autre chose que ces contrées, aussi, ils avaient du mal ne serait-ce qu’à imaginer ce que pouvait être la neige.

Ces réflexions laissèrent un petit moment de répit dans la discussion, un souffle, que s’empressa joyeusement de couper la pétillante Ludweg, jamais avare de bons mots :

Elle s’arrêta quand Carl poussa une soudaine exclamation, A force de marche dans le couloir encombré de cadavres, le malheureux s’était pris les pieds dans des os pour atterrir au sol dans un nuage de poussière. Sans attendre, le groupe se mit à l’arrêt d’un seul homme, quelques camarades venant relever le mage, non sans que Thierry lui assène un « Quel empoté, celui-là ! » qui fit rougir jusqu’aux oreilles le malheureux apostat. Les plus à l’avant gardaient mains sur leurs armes, aux aguets, espérant que leur mésaventure n’attire pas quelques mauvaises compagnies. Mais non, rien dans le dédale à l’avant, si ce n’était l’obscurité et un inquiétant silence. Une nouvelle exclamation brisa celui-ci, Carl ayant remarqué les filaments blanchâtres dont il était couvert. Il s’empressa de les retirer tant bien que mal, alors que Tancrède dirigeait une torche vers le sol. Elle eut un petit sifflement.

Une forme immaculée gisait au sol, comme une cosse que le poids de Carl semblait avoir éventré. Les flammes de la torche faisait distinctement briller un éclat métallique qui prenait des lueurs de brasier. La naine se pencha tout en tirant sa masse d’arme, triturant le magma de toiles jusqu’à finir par pouvoir distinguer des contours en forme de croix. Thierry, moins précautionneux, tendit une main gantée pour se saisir de l’objet, tirant avec lui le pommeau d’une épée, magnifiquement sculptée, qui semblait briller comme un miroir entre les fils. Le nain vint la récurer soigneusement entre ses doigts, jusqu’à ce qu’une gueule de lion incrustée d’un saphir, n’apparaisse. Ludweg eu un petit souffle, oscillant entre la surprise et l’émerveillement.