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Jeu 30 Avr 2020 - 16:12

Elvire
Elvire

 

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Concours de circonstances


Le noir qui étreint les ignares
Invisible et pernicieux maître
Enchaînés



Les côtes orageuses… voilà un endroit qui portait bien son nom. Elvire essuya la rigole d’eau qui glissait de ses cornes à son front. Elle avait beau resserrer son manteau sur ses épaules, il y avait toujours une fuite pernicieuse qui permettait au liquide glacé de s’introduire dans sa nuque et rouler le long de son échine. La bufflonne était d’une humeur massacrante. Le pire, c’est qu’elle était couchée à plat ventre sous ce buisson à observer en contre bas les allés et venus d’esclavagistes. Le vent agitait une branche qui venait régulièrement lui lécher le visage. Sans compter les arbres qui se secouaient au-dessus d’elle et perdaient de grosses gouttes.

Beaucoup de kabethari avaient tendance à critiquer le Qun et à le tenir pour esclavagiste. Des propos si déplorables que la seule pensée de cette propagande la fit grincer des dents. L’incompréhension était une ennemie pernicieuse et un outil de leur détracteur. Tout cela n’avait rien à voir et la qunari méprisait au plus haut point les humains comme ceux qui continuaient leurs agissements sans se savoir observés. Ah, soupira-t-elle en sentant que le cuir de son armure commençait à laisser passer l’humidité contre son ventre. Cette journée était vraiment à oublier. L’idée réconfortante de remplir son rôle ne suffisait pas à calmer la sensation de froid qui semblait s’engouffrer jusque dans ces os.

Parfois, il lui semblait opportun de demander une réaffectation. Il y avait des aspects de la prêtrise bien moins exposé que le sien. Profiter du confort, être chez eux, loin de ces terres médiocres… Elvire recula doucement et s’ébroua doucement. Bah, elle était Hissrad depuis si longtemps, qu’il lui semblait que ce rôle était tout ce qu’elle pouvait souhaiter. Tant que son corps resterait efficace, il n’y avait pas de questions à se poser. Plus tard, elle irait prendre un bain chaud et se changer et ces idées disparaîtraient bien vite. Ce n’était que la fatigue qui la pesait.

Cela faisait plusieurs jours qu’elle suivait de près cette caravane. Officiellement, elle travaillait pour le compte d’un homme qui, contre quelques pièces, espérait récupérer sa fille. Officieusement, elle surveillait de toute manière les agissements de ces esclavagistes qui œuvraient sur la côte. Cet endroit était important pour eux et ce genre de groupe, une nuisance. Par ailleurs, la cage contenait sa cible, mais aussi deux humains et trois elfes. L’un d’entre deux était même un dalatien, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Ce genre d’esclaves délivrés était souvent prompt à écouter les propos justes. Toutes ces vies étaient précieuses et si elle pouvait en mettre quelques-unes sur la bonne voie, c’était idéal. Idéal, si elle parvenait à se débarrasser de ces cinq malandrins. Le plus dangereux serait ce mage. Les mages ne devraient jamais jouir de liberté, cela en revanche était un fait avéré.

Ah, cela aurait été trop beau pour que le point de rendez-vous se soit fait au chaud dans une bourgade de pêcheur, il fallait que cela soit au milieu de nulle part ! Une zone hostile qui en plus des esclavagistes recelait de bandits et bêtes. Plusieurs groupes rodaient dans les parages et la situation était clairement inconfortable.

En bas, les choses s’agitaient, visiblement, le retard du navire commençaient à leur taper sur les nerfs. A moins, que ce ne soit le temps… la qunari se laissa glisser contre un rocher et se réceptionna souplement. Les cris de deux hommes se faisaient de plus en plus audibles à mesure qu’elle descendait. Visiblement, ils avaient choisi une elfe mignonne parmi leur marchandise se la disputait. Il ne fallait pas être devin pour savoir que les choses allaient mal tourner. Devait-elle intervenir immédiatement ? La prudence voudrait que non, mais les cris de la jeune femme lui intimaient une autre impulsion. Les jours d’errances dans ces terres et la maudite pluie étaient certainement une autre raison de son manque de patience. Ta bonté te perdra, vieille croute, maugréa-t-elle.

Le mage en premier, les intimider et courir vite. On pouvait aussi qualifier cela de plan foireux. Il ne lui fallut pas longtemps pour gagner le fond de la vallée qui conduisait au rivage. Le couvert était désormais plus clairsemé et l’approche plus délicate. Heureusement ou malheureusement, les deux vilains étaient assez occupés à tirer la gamine par les cheveux en tentant de lui maintenir les jambes. Le mage et un second étaient à distance et observaient la scène nonchalamment. Le cinquième était hors de vue. Elle se glissa dans les ombres pour échapper à leur vue et les prendre par surprise.

Bon. Une flèche dans le stupide front de ce mage et après faire peur aux autres.

Le corps malingre fut transpercé d’une flèche, une seconde et une troisième, parce que, rappelons-le, elle était de mauvaise humeur. Émergeant des brumes, la qunari se redressa de toute sa hauteur. Heureusement pour elle, sa stature haute et puissante était à son avantage. Son armure de cuir et son manteau élimé battant au vent ajoutait une nuance sinistre. Ses cornes et le vitar sanglant qu’elle arborait accentuait ses traits anguleux et durs. Ses yeux jaunes semblaient luire comme ceux d'une bête. Puisant au fond de sa cage thoracique, elle beugla en direction des autres. Elle s'exprimait dans un langage commun fluide et sans hésitation.

“Le premier qui bouge je le perce ! Toi, lâche la gamine et posez doucement vos armes…„


Son arc bandé était pointé dans leur direction et elle n'hésiterait pas à enchaîner les tirs. Il fallait maintenant espérer qu’ils obtempèrent paisiblement et que le cinquième ne revienne pas trop vite de sa partie de chasse. Chacun de ses muscles tendus, elle analysait les alentours et les deux balourds. Une fraction de seconde, elle sentit une présence qu’elle n’avait jusqu’à présent pas notée. Elle serra ses dents, faisant onduler sa mâchoire. C’était bien sa veine si parmi tous ces esclavagistes, il y en avait un quelque peu doué… Elle était pourtant certaine de ne pas avoir été repérée avant cela.



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Ven 1 Mai 2020 - 0:54

Anonymous
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Concours de circonstances


Pourquoi essayait-il encore ? Sa méthode ne s'était jusque-là jamais montrée efficace. Il avait beau vouloir aider, il avait beau chercher à s'expliquer, les oreilles plates refusaient de l'écouter. Ces elfes-là ne semblaient pas vouloir entendre parler de leur passé. Ils ne voulaient pas non plus croire qu'une vie meilleure était possible. Les deux elfes des villes qui se tenaient devant lui n'étaient en rien différent. Ils refusaient tout simplement de l'écouter. C'était à peine s'ils acceptaient de le regarder. Lathbora grogna : s'il n'était pas parvenue à attirer l'attention des deux elfes, il se trouvait en revanche au centre de l'attention des deux humains. Ces pouilleux coulaient  des regards presque implorants dans sa direction. * Bellanaris Din'an Heem * les maudissait le dalatien. Il ne pouvait de toute manière rien faire pour eux. Afin d'échapper à leurs regards gênants il se retourna et s'accola brusquement aux barreaux de la cage.

Comment s'était-il retrouvé enfermé avec eux ?
Ses souvenirs des derniers événements lui semblaient bien flous.

Il se souvenait d'avoir vu la mer. Ou l'océan. Il se souvenait d'avoir escaladé une colline de pierres friables pour assister au coucher de soleil sur cette étendue d'eau apparemment sans fin. Et puis... Plus rien. Avait-il glissé ? Les hommes escortant la cage l'avaient-ils simplement ramassé ? Quoi qu'il en soit, Lathbora s'était réveillé désorienté sans son sac et dépossédé de ses dagues. Les hommes responsables de sa captivité avaient au moins eu la décence de lui laisser son armure sur le dos, ce qui n'était pas le cas des autres occupants de la cage, à peine vêtus de toiles grossières. Le dalatien caressa son plastron d'écorce de fer avec douceur, véritable seconde peau depuis près de dix ans. Repoussant ses cheveux blonds gorgés d'eau de son front, il chercha à identifier les ombres se mouvant autour de la cage.

Shemlens !

Deux hommes approchaient, un sourire mauvais pendu à leurs lèvres et le regard sombre. Ils forcèrent Lathbora à reculer, glissant la pointe de leur épée entre les barreaux et faisant mine de vouloir le piquer. En grognant, le dalatien obtempéra, rejoignant les autres captifs. Mais déjà le second homme répétait la manœuvre afin d'isoler la plus jeune des elfes. Rapidement, ils ouvrirent la porte, et l'extirpèrent du groupe. Dans la cage, personne ne sembla réagir. Lathbora ne tenta pas non plus de retenir le jeune elfe : il était trop occupé à coincer l'une des sangles de sa tenue dans la charnière de la porte. Les cris de la jeune fille lui arrachèrent tout de même une grimace. Comment pouvait-on accepter de vivre ainsi ? Vraiment, il ne comprenait pas.

Il laissa les hommes s'éloigner avec leur proie, les suivant mollement de ses yeux jaunes. Puis, doucement, il chercha à repérer les trois autres membres de ce funeste cortège. Cinq. Ils étaient cinq dans la cage, et cinq au-dehors. Cinq étaient armés, et cinq ne l'étaient pas... Encore. Le dalatien, toujours collé contre la porte, commença lentement à l'entrouvrir. S'il courait assez vite, il pourrait sans aucun problème fuir ces stupides esclavagistes. Il n'aurait alors aucun mal à se faufiler entre les arbres, sous les pierres, sur les cimes. Ces shemlens lourdaud ne pourraient alors plus rien tenter pour le récupérer. Oui, mais pour les trois autres ? Et pour ce jeune elfe hurlant de peur entre les mains dégoûtantes de ces esclavagistes ?

S'il pouvait à présent sortir, il lui manquait toujours une arme. Le mage parmi les esclavagistes risquait par-dessus tout de poser problème lors de l'élaboration de son embryon de plan. Ce mage, Lathbora repéra aisément. En compagnie d'un autre shemlen, il se rinçait l’œil sans honte. Quatre hommes étaient donc occupés par cette sinistre distraction. Lathbora s'accroupit, poussa la porte et se coula à l'extérieur. Il lui fallait une arme, et vite.

Alors que le dalatien contournait en silence la cage, un sifflement se fit entendre. Puis un second, et un troisième. Il se figea, reconnaissant sans mal le bruit de flèches puissantes. Mais il n'était pas la cible de cette volée de projectile : le mage s'écroula et large silhouette apparue d'entre les brumes. Lathbora aurait pu croire à un ours, mais les ours étaient incapables de tirer à l'arc. Et en général, ils ne portaient pas non plus de cornes. Un sourire éclatant déforma le vallaslin rouge du dalatien, qui profita de l'étonnement général pour se saisir d'une épée sur un râtelier improvisé. Il finit de se redresser, et prit la fuite en direction des bois, contournant largement la confrontation par l'arrière.

Alors qu'il aurait pu fuir, Lathbora se rapprocha furtivement de l'imposante silhouette. L'épée était lourde pour son bras, bien plus lourde que ses dagues, mais il se sentait capable d'en user. Il s'immobilisa en entendant les paroles de l'imposante silhouette cornue. Ces mots n'étaient pas les seuls bruits qui emplissaient à présent l'air : les pleurs de l'enfant redoublèrent, au même titre que les lamentations des trois derniers prisonniers. Des armes heurtèrent le sol humide et sur sa gauche, une branche craqua.

N'écoutant que son instinct, le petit dalatien plongea, lame vers l'avant. Il empala sans plus de cérémonie le cinquième esclavagiste, qui jusque-là était parvenu à se faire discret.

Dareth shiral

Lâcha ironiquement le dalatien, tout en forçant sur son épée pour en dégager la lame. Il asséna un coup de pied bien inutile dans le corps de l'homme mourant et s'avança précautionneusement en direction de la qunari jusqu'à entrer totalement dans son champ de vision.

Il lui adressa un simple signe de tête, la saluant cordialement. Ses traits, exotiques au regard du dalatien, étaient dissimulés par une sorte de peinture rouge. Ainsi, les qunari portaient eux aussi des sortes de vallaslin ? Lathbora sourit et effleura de ses doigts poissés de sang les traits de son propre tatouage.

Dans la cage, les victimes commencèrent à s'agiter, repérant la porte laissée entrouverte. Lentement, ils sortirent en tremblant, se jetant sur les armes lâchées par leurs bourreaux. La jeune et jolie elfe se redressa en chancelant, tordant entre ses doigts le bas de ses jupes.

Ven 1 Mai 2020 - 18:35

Elvire
Elvire

 

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Concours de circonstances


Sifflante et vibrante, la pluie s’abat
Plumes et crocs déchirent la chair
Sillons de sang


Du coin de l’œil, elle observa le dalatien qui était en train de planter une épée dans le corps du cinquième complice. Elle nota son approche sans l'assimiler comme menace, car maintenant qu’il était plus près, elle reconnaissait sans peine le dalatien qui se trouvait auparavant dans la cage. Intéressant, nota son esprit concentré. Inutile de préciser que son action était une aide assez inattendue. Le salut cordial ne récolta qu’un clignement d’yeux fauve et la qunari reporta toute son attention au reste de leurs adversaires. L’action du petit elfe avait également déterminé la suite des opérations, les deux esclavagistes ne se rendraient pas. Elvire en aurait ronchonné et levé les yeux au ciel. La chance était mince, mais pourtant, elle aurait bien voulu croire que cette journée de bouse se finisse sous un meilleur augure.

Elle lâcha la flèche qu’elle retenait captive entre ses doigts. Les tirs sifflèrent aux oreilles de l’elfe qui tentait de protéger ses jupons, mais ne la touchèrent pas. Le premier homme tomba. Après bientôt trente année d’entraînement, la précision de ces tirs à une distance raisonnable n'était plus à prouver. Cela n’eut pas l’air de décourager le second qui se mis à charger dans leur direction en criant, épée au clair.
Elle tira une volée de flèche qui ne firent que l’affaiblir, se confrontant à une armure plus lourde. L’archère sauta sur le côté, sortant de l’axe d’attaque. Elle adressa un regard au dalatien.

“J’te le laisse.„


Soit il était bien aussi doué qu’elle le devinait et s’en sortirait. Soit il crèverait, mais lui faisait gagner du temps. Dans tous les cas, l’équation était gagnante pour elle. Ses foulées puissantes firent crisser le sol en gravier des plages. On peut être grande et savoir bouger vite. L’humain près du mage venait d’armer sa première flèche et l’avait mise en joue. Le premier tir siffla près de ses cornes. Fichtre. Elle décocha un trait qui alla se ficher dans un tronc à quelques centimètres de l’humain. Avez-vous déjà essayé de tirer en courant ? Ce tir ne servait qu’à gagner du temps, forçant l’autre à se mettre à couvert. Elle dérapa en stoppant net sa course et arma un deuxième tir. La corde de son arc vibra et le projectile toucha sa cible à la poitrine. Le choc d’une flèche ennemie qui se ficha dans son épaulière la fit tressaillir.

“Basra Vashedan !„


Inutile de savoir parler le qunlat pour savoir que c’était une injure crachée avec conviction. La qunari termina son œuvre sans tressaillir. Elle jeta un œil en arrière pour noter que le dalatien avait l’air debout et l’autre non, mais ne s’attarda pas sur sa situation. Elle se dirigea vers les premiers cadavres qu’elle inspecta rapidement. Pas d’ordres ou de papiers intéressant, rien. Elle observa les prisonniers qui tremblaient en se cramponnant à la poignée de leurs armes de fortune.

“Ramassez vite ce dont vous avez besoin. Ce n’était pas le seul groupe présent sur cette côte...„


Il était autant possible que l’absence de nouvelles ou des messagers mettent en lumière leur fuite. La seule question était quand. Il était vraisemblablement inévitable d’être pris en chasse et Elvire n’avait aucun renfort avoisinant. La qunari siffla brièvement en direction de la montagne, puis reporta son attention sur la troupe éclopée qui errait dans le camp dévasté.

“Ceux qui veulent me suivre, le peuvent.„


Elle n’obligerait personne. Au contraire, un téméraire ou deux feraient de bons appâts et maximiserait ses propres chances. Elvire tapota gentiment sur l’épaule de la jeune elfe qui était secouée de gros sanglots. Elle ramassa nonchalamment la cape d’un cadavre et en couvrit le corps tremblant. Gentillesse ? C’est certainement ce qu’affichaient les yeux et le sourire pâle qu’arborait sa face. En réalité, tous ces gestes n’étaient qu’un calcul de plus. Après quelques minutes, son équidé rappliqua. Il aurait été largement possible que cette maudite bête ne réponde pas à son appel et là, sincèrement, elle aurait été capable de fracasser quelques crânes de plus. Par pure gentillesse. Encore heureux que ces heures de dressage aient servi à quelque chose.

Sans guère attendre, elle sortit deux dagues d’une sacoche. Elle tendit les objets au dalatien. Munis d’une ceinture et de fourreaux en cuir très simples, c’était des lames efficaces, mais rudimentaires. On avait connu mieux, mais largement pire.

“Dagues ? Ou arc ? Tu peux aller récupérer celui du tireur ou prendre ça à ta préférence. „


Après tout, elle lui devait bien ça. Elle posa les objets sur le montant du chariot. Il n’avait pas hésité à se servir de l’épée, montrant qu’il était à l’aise au contact et ces deux types d’armes étaient généralement apprécié des siens lui semblait-il. La probabilité qu’il soit heureux avec des dagues étaient donc bien plus grande que le reste des hypothèses. Elle pouvait se tromper, Elvire n’ayant pas eu le temps de l’étudier en détail. Elle se désintéressa de lui pour reporter son attention sur les deux autres oreilles pointues. Elle prit la petite par la taille et la souleva littéralement pour l’assoir sur le destrier. Elle saisit ensuite les rênes du cheval et demanda à l’autre elfe qui l’accompagnait visiblement s’il voulait monter également où s’il pouvait marcher. Il était par ailleurs assez évident que la bufflonne ne prêtait pas grand cas aux deux humains qui semblait hésiter sur la conduite à tenir. Leurs esprits étriqués devaient certainement calculer les probabilités qu’ils avaient à s’en sortir en suivant le groupe ou partant les deux. Les humains… fallait-il préciser ce qu’elle en pensait ? Surtout que sa patience avoisinait passablement le néant. Il pleuvait, elle était fatiguée, son épaule lui faisait mal et elle se retrouvait avec une bande de pleurnichards sur les bras. Le seul compétent sur le tas était un petit sauvageon et autant elle estimait leurs capacités, autant elle avait appris à se méfier de certaines de leurs réactions.

“Mais quelle journée de merde… Vashedan.„


Grinça-t-elle, tout en resserrant la sangle de la selle. Parce qu’en plus, elle allait devoir marcher à présent.



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Sam 2 Mai 2020 - 14:42

Anonymous
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Concours de circonstances


Si son salut ne reçut pas de réponse, le dalatien ne s'en formalisa pas. Après tout, le combat engagé n'était pas encore terminé : il ne le serait que lorsque les derniers esclavagistes auraient cessé de respirer. Et comme pour lui donner raison, les deux agresseurs de la jeune elfe ne semblaient pas décidés à se rendre. A vrai dire ils paraissaient même plutôt en rogne. Peut-être ne s'attendaient-ils pas à ce que l'un de leurs captifs se glisse au-dehors de leur belle cage à bétail pour embrocher leur éclaireur. Mais ça, ils auraient dû y penser avant de s'en prendre à un dalatien.

Na din'an sahlin!

Cria Lathbora alors que la Qunari relâchait la corde de son arc. Et effectivement, l'homme visé s'effondra au sol, transpercé, mort. Le second, qui visiblement n'avait jamais déposé les armes, chargea à vive allure. Il se mouvait avec la furie de l'homme qui n'avait rien à perdre. l'inconscience d'un homme pion sur l'échiquier d'organisations plus puissantes. Le danalite laissa un faible sourire en coin monter à ses lèvres. La Qunari allait aussi le transpercer, cela ne faisait aucun doute. Proche de cette alliée inattendue, qui n'était pas une shemlen, le petit elfe se sentait puissant, et étrangement détendus. Il n'était plus seul dans son combat perpétuel contre ces humains de malheur.

Mais cette fois-ci les flèches ne firent pas mouche. À peine ralentit-il. D'un bond étonnamment gracieux, la Qunari se sortit de la trajectoire de ce boulet de canon humain, et les pupilles de Lathbora se dilatèrent. Il entendit les mots de son alliée, mais n'y répondit pas. Déjà le dalatien s'était glissé dans sa carapace de guerrier, un déguisement presque si l'on prenait en considération le véritable passé de Lathbora. Car s'il aimait se penser en chasseur, il n'en restait pas moins un artisan. L'apprentissage de la violence, il l'avait expérimenté en totale autonomie. Malédiction, enclin, guerre, injustices constantes... Comment se relever après ça ? Comment reprendre le court d'une simple vie d'artisan ? Lathbora n'avait jamais pu.

Son cœur ralentit et sa respiration se bloqua, son regard devint acéré, ses mains fermes autour du manche de l'épée, qu'il avait positionné devant lui le tranchant de la lame en avant. Une épée ne se maniait pas comme une dague. On ne pouvait pas pénétrer la chaire de manière si frontale. Surtout que l'homme portait d'épaisses protections. Il allait devoir viser les parties molles, et surtout, ruser. Sans véritable formation à l'art de se battre, Lathbora ne devait sa survie qu'à son instinct, qui savait le pousser vers les meilleures décisions. Il en avait cultivé un style de combat improbable et inattendu. Alors, lorsque son assaillant fut à porté, il se roula simplement en boule, se faisant dépasser. Il ne lui resta alors plus qu'à se retourner, et à tailler dans la nuque de l'homme. Il vrilla, l'épée formant le prolongement naturel de son bras. Sous son poids et contre la résistance des tissus, le dalatien sentit ses tendons passant par son poignet se luxer légèrement. Ce n'était pas l'action la plus propre, mais néanmoins l'homme s'écroula dans un cri, paralysé. Son sang alla nourrir la terre. L'elfe ne prit pas la peine de l'achever. Peu lui importait que l'esclavagiste finisse dignement sa vie ou non.

Il jeta un dernier regard au corps frétillant de sa victime, et reporta son attention vers son alliée inattendue. Le combat avait été achevé sans plus d'effusion. Il s'approcha prudemment : la Qunari était toujours armée, et ses motivations obscures. Alors qu'il approchait, elle prit la parole.


Ceux qui veulent me suivre, le peuvent.


Lathbora grogna, cherchant dans les affaires éparpillées la trace de son sac de voyage, espérant ne pas l'avoir perdu lors de sa chute hypothétique. Son corps était encore tendu par le combat, et pourtant il agitait presque gaiement sa lame meurtrière sur le rythme d'un air depuis longtemps oublié. Du coin de l’œil il vit la Qunari draper les frêles épaules de la petite victime d'une cape empruntée à un mort. Peut-être était-elle digne de confiance ? Une Qunari, trois elfes et deux humains. Et au-delà de ce campement, des dizaines et des dizaines de menaces potentielles. Légèrement blessé, privé de ses affaires, Lathbora hésitait à se séparer du groupe. En revanche, il voyait bien deux âmes en trop dans cette équation. Il se tourna vers les humains, leur lançant un regard noir. Il grogna et esquissa un début de geste brusque. Mais ces deux êtres pathétiques ne prirent pas la fuite. C'est à peine s'ils sursautèrent. Le dalatien grimaça de dégoût.

Je viens. Pour le moment.


Dit-il à la Qunari. L'accent typique des dalatiens en langue commune, cette impression d'entendre l'elfe tenter de parler tout en conservant un gros caillou dans la bouche, ne dissimulait pas les restes de timidité qui firent trembler sa voix.
Un cheval, répondant à l'appel de sa maîtresse, s'ajouta au groupe. La Qunari sortit deux lames de ses sacoches, et les tendit à Lathbora. Il les examina sommairement, avant de les glisser dans les étuis vides dissimulés à l'arrière de son plastron.

L'arc, c'est une arme de ...

De lâche faillit cracher par habitude le dalatien qui avait l'habitude de plonger ses poings dans ses proies, avant de réaliser l'idiotie de tels propos devant une archère le dépassant aisément en taille et en force. À la place, il se hâta de la remercier d'une manière assez confuse.
Les deux hommes, en fouillant une caisse de transport à la recherche de vivre, avaient exhumé un sac. Le dalatien se jeta sur eux, le leur arrachant sans ménagement. Il revint se placer près de la Qunari, serrant contre lui son modeste trésor. Ils se mirent en route sans plus de cérémonie, dans un silence pouvant être expliqué à la fois par la fatigue, et à la fois par la crainte d'être poursuivi.

Mais quelle journée de merde… Vashedan.

L'elfe acquiesça gravement les paroles de la Qunari. Pourtant, à ses yeux, cette journée n'avait rien de dissonant par rapport à toutes les autres. La vie, lorsqu'on était un elfe, semblait profondément injuste.
Les pas précipités des humains derrière lui le firent de nouveau soupirer. Mais eux aussi avaient été victimes des mêmes bourreaux. Et lui s'était laissé prendre, comme eux. Il était tombé bien bas.

En longeant cette falaise nous pouvons trouver une grotte dans laquelle nous réfugier.

Proposa le dalatien presque à contre-cœur. La dizaine d'araignées venimeuses y ayant établi leur nid lui semblaient à présent préférables à la pluie, et aux menaces invisibles. Tout en fixant le sol sous ses pieds nus, prenant gare à ne pas marcher sur un caillou trop saillant, le dalatien s'adressa de nouveau à elle, usant de sa propre langue par mégarde.

Ma melava halani... Vous nous avez aidé, pourquoi ?

Oubliant momentanément sa surveillance du sol, les yeux d'or de Lathbora se fixèrent sur les cornes de cette alliée gigantesque avant de dériver le long des peintures rouges. Il trouva finalement les yeux fauves. Et ce furent finalement eux qui lui firent détourner le regard.


Mar 5 Mai 2020 - 17:32

Elvire
Elvire

 

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Concours de circonstances


Lors que les pas sont lourds sur le chemin
L’esprit se perd en des recoins humides
Perspectives



Elle marchait à pas presque lents. Si elle avait marché normalement, ces courts sur pattes n’auraient pas pu la suivre sans presser leurs foulées. Ils n’étaient globalement pas assez en forme pour soutenir un rythme aussi rapide. C’était là un détail fâcheux, mais inévitable. Heureusement qu’elle avait emmené son cheval dans cette aventure, sinon, elle aurait dû abandonner les plus faibles. Elle ne s’offusqua pas de l’allusion sur les arcs, cela importait peu. Ensuite, elle hocha simplement de la tête, lorsqu’il glissa les lames dans ses fourreaux. Son intuition avait été pertinente, c’était une constatation satisfaisante. Les remerciements maladroits qui se bousculèrent après ça récoltèrent un sourire pâle, mais subtilement amusé. La créature ne s'attarda pas sur le dalatien et reporta son attention sur les alentours. Si son faciès était parfaitement calme, tout comme ses gestes, il était visible qu'elle extrêmement attentive. Elle analysait son entourage, les taillis, chaque pierre qui passait sur ses pieds étaient distraitement notée. Aucun signe de vie humanoïde, c'était une bonne chose.

L’ensemble du groupe s’était mis en marche depuis quelques temps, lorsque le dalatien recommença à lui parler.

“Les grottes sont une bonne idée. Il y a quelques semaines, j’avais monté un camp de fortune dans l’une d’elle qui se trouve à environ une heure… voire un peu plus d’ici. J’aurais préféré que nous avancions un peu plus, mais en l’état, nous avons plus besoin de repos que de distance. La précipitation ne nous sauvera pas. J’espère que l’endroit est encore plus ou moins intact. „


C’est ce qu’elle espérait. Cela leur faciliterait grandement la situation et l’endroit avait été spécialement choisi pour sa position stratégique. Bien que légèrement acculé, l’endroit était facilement défendable et surtout à l’abri des intempéries. C’est ce dont ils avaient tous besoin. Les elfes sur la monture avaient pisteuse allure, les humains traînaient la patte également. Au loin, le ciel se déchira sur un grondement sourd, comme pour lui donner raison. Intérieurement, elle ne craignait pas l’orage et avait toujours apprécié ces temps tourmentés. Aujourd’hui, cela sonnait plus comme un glas.

“Il existe plusieurs réponses à ta question.„


Un instant de silence plana, il sembla qu’elle n’allait pas développer. Pourtant, sa voix grave reprit, alors qu’elle observait les alentours.

“J’étais là. J’essaie de retrouver une personne qui a été enlevée par ces esclavagistes. J’avais l’espoir de trouver leur camp, le temps jouant en ma défaveur. C’est comme cela que je suis tombée sur votre convoi. Les contrarier était donc une possibilité envisagée sans trop de difficultés.

Et après tout, vous aviez besoin d’aide et il semblerait que je sois un buffle humide, mais philanthropique. Dans un lieu pareil, vous n'auriez guère eu de chance de trouver de l'aide. Je suppose que je me suis donc sentie concernée. Un concours de circonstance heureux, n’est-il pas ?„


Ce n’était pas un véritable cadeau désintéressé, comme elle le laissait entendre.  Après tout, elle n’était même pas sûre de pouvoir les sauver véritablement. Il y avait tant de raison pour que les évènements tournent mal. Il y avait aussi la possibilité que tout cela soit à son avantage. Ce n’est qu’en essayant qu’on peut espérer récolter un résultat. Une philosophie qui lui avait souvent réussi.

“Et toi, dalatien, comment se fait-il que tu te trouves dans cette cage ? Tes cousins humanisés, je peux comprendre… toi, par contre, je suis curieuse de savoir ce qu’il t’est arrivé.„


Et c’était vrai. Elle avait toujours eu d’agréables discussions avec le peu de dalatiens qu’elle avait côtoyés. Elle appréciait leur compagnie, bien plus que celle des humains. Sa présence avait été un facteur déterminant dans sa décision d’intervenir. Il n’avait pas besoin de le savoir, lui donner trop d’importance n’était pas une bonne stratégie. Après tout, leur accord était temporaire, il l'avait bien rappelé. Pour l’instant il venait, pour l’instant elle l’aiderait. Ces personnes étaient des inconnus et la méfiance était une constante de mise. Cette règle était un principe qu’elle n’oubliait jamais.

La pluie s'était légèrement calmée, c'était un point appréciable. Il ne demeurait qu'une bruine qui mouillait sans être totalement désagréable. Du soleil, cela aurait été trop demandé ! De toute manière, le soleil était sur le point de sombrer derrière les flots. C'était en tout cas ce que disait la luminosité qui baissait progressivement derrière les nuages épais. Ils n'avaient plus beaucoup de temps, mais curieusement, cela ne la préoccupait pas trop. La grotte n’était pas si loin, tant que les humains ne posaient pas de problème, les esclavagistes ne les prendraient en piste que plus tardivement.

Et puisqu’elle avait un pied dansant avec elle, il ne faisait aucun doute que les capacités de pistage et chasse de son groupe serait à leur avantage. C’est aussi pour cette raison qu’elle s’était étonnée d’avoir trouvé un individu de son espèce dans une cage aussi grossière.



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Mer 6 Mai 2020 - 10:23

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Concours de circonstances


L'air marin finissait par lui gratter les yeux, mais ses mains poisseuses du sang de ses deux victimes ne lui permettaient pas vraiment d'envisager une solution contre ce mal. Le combat maintenant bien derrière lui, ses mouvements n'étant plus non plus limités par les barreaux de sa cage d'esclave, Lathbora pouvait se concentrer sur ses membres lourds, fatigués, et peut-être légèrement courbaturés. Bien sûr, son poignet continuait de le pincer, et il devrait certainement le ménager encore plusieurs jours pour espérer une guérison totale. Mais au-delà de cette blessure nouvelle, le dalatien ne pouvait s'empêcher de s'alarmer quant à l’absence d'autres stigmates. Rien dans cette fatigue ne pouvait expliquer son réveil brusque au milieu des autres esclaves.

Suivant avec difficulté les pas longs mais lents de la Qunari et ceux plus déterminés du cheval, Lathbora cessa de chercher la moindre explication. Il avait appris, au cours de ses pérégrinations en Thédas, la valeur que pouvait avoir sa vie aux yeux de personnes mal intentionnées : son masque de daltatien lui conférait de faire le statut de marchandise de luxe. Évidemment, l'aspect esthétique n'était pas négligeable : le vallaslin de son peuple le rendait exotique aux yeux des Citadins, et ses yeux brillants pouvaient être un témoin de bonne santé. Mais parfois, les esclavagistes ne se contentaient pas de chercher de la belle marchandise à exposer. Parfois ils cherchaient plutôt des matériaux bruts à exploiter. Du sang de mage à faire couler. Et là encore, les dalatiens pouvaient fournir ce type d'esclave : les mages au sein du peuple nomade étaient libres. Et parfois nombreux. Malheureusement pour eux, Lathbora n'était pas de ceux-là. Et s'il avait longtemps espéré que la magie se réveille dans ses veines, il s'était aujourd'hui fait une raison.

En silence, en se concentrant sur le rythme de ses petits pieds nus, Lathbora écouta la voix suave de son alliée de fortune. la Qunari semblait répondre sincèrement, presque factuellement à la question honnête du dalatien. Une à une, elle égrainait les raisons qui l'avaient poussé à intervenir, et l'elfe se sentit rougir entre ses taches de rousseur, étrangement réchauffé par un tel esprit d'analyse. Lui était brouillon, guidé par ses émotions déferlantes et contradictoires. Il leva encore vers la qunari un regard curieux : il observa celle qui à ses yeux s'était muée en une machine aux mécanismes bien huilés. Il envia instantanément cet état d'esprit.

Heureux oui.

Lorsqu'elle l’interrogea à son tour sur les raisons de son emprisonnement, Lathbora laissa planer un court instant de silence. Il compta quatre pas, rassemblant ses idées et synthétisant à l'image de la Qunari le peu d'informations qu'il possédait quant à son propre accident.

Je suis seul.

Il rougit de plus belle, sentant la honte le submerger, mais détourna le regard afin de couvrir son échec flagrant de synthétisation. De biais, il observa l'avancée pataude des humains. Oui, il avait quitté le cocon protecteur de son clan depuis maintenant de nombreuses années, victime d'un exil jusqu'alors à demi-conscient. Mais cette seule information ne pouvait pas tout expliquer. Il soupira, et plutôt que d'adresser sa réponse à la Qunari, il diriga son regard ainsi que sa voix en direction des deux elfes assit sur la monture.

Je cherche à aider les miens. Tous les miens. Mais je suis seul, et c'est difficile. Alors je marche au hasard, et lorsque je peux, j'aide. Vous êtes libres à présent, mais vous n'êtes pas sauvés.

Un regard froid, dur, lui échappa de nouveau. Lathbora dédiait chaque instant de sa vie, chaque souffle sortant d'entre ses lèvres, à sa quête éternelle contre l'injustice faite à sa race. La tête emplie de comptes et d'ouïe dires, il n'espérait pas pour les elfes une terre protégée où ils pourraient vivre enfin tranquillement leur vie. Il voulait plus : il voulait le retour de leur immortalité, de leur magie et de leurs dieux. Mais comment parvenir à de tels résultats en travaillant seul ? Lathbora, en mauvais orateur, ne parvenait à convaincre personne.

La pluie, qui dans cette zone côtière semblait agir selon des zones bien définies, baissa brusquement d'intensité. Un léger crâcha constant remplaça les lourdes gouttes les ayant arrosé jusque là. L'elfe repoussa encore une fois ses cheveux de son front. Sous son plastron, sa tunique imbibée d'eau collait à son buste. Les jambes de son pantalon de cuir limitaient fortement ses mouvements. Devant eux, un ours traversa lourdement, émergeant d'un petit bosquet d'herbes hautes. Il se dirigea vers la rive, où poussait de l'herbe en fuseau appétissante. Le dalatien fixa cette grosse carcasse à l'épaisse fourrure, délibérément lente dans ses mouvements, soucieux d'expliciter aux sept autres animaux présents qu'elle ne constituait pas une menace pour eux. La troupe avança doucement, progressant le long des falaises, menée par la Qunari.

Après quelques instants de silence supplémentaire, les deux humains pressèrent le pas. Ils dépassèrent Lathbora, qui grogna par réflexes quelques insultes dans sa langue, et vinrent encadrer la Qunari. Une sorte d'empressement animait leurs traits.

Nous en avons discuttés et : nous voulons vous rejoindre ! Notre vie ne vaut plus rien ici et ...
Comment vous rejoindre ?

De quoi parlent-ils ?

Demanda Lathbora en reportant lui aussi son attention en direction de la Qunari. L'espoir parfaitement tangible débordant de la voix des humains l'inquiétait légèrement.

Mer 6 Mai 2020 - 12:44

Elvire
Elvire

 

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Concours de circonstances


Savants tourments, de masques en masques tu erres
En équilibre instable, les détails sont autant de pièges
Chute


Elle fronça ses sourcils, contrariées. Cela eut pour effet de rendre son vitaar encore plus impressionnant, alourdissant le contraste entre le rouge et l’ambre brillante de ses yeux. Elle ne leur dévissa pas la tête, comme l’envie qui chatouilla sa main. Évidemment, le pied-nu en rajouta une couche par-dessus. Le cheval secoua son encolure et émis un léger soupire vibrant, elle l'aurait bien imité. Elle observa sa robe baie trempée et les deux elfes malingres qui étaient secoués sur son dos. Les humains n’avaient jamais eu sa préférence. Ils étaient vils et étaient des créatures dangereuses, trompeuses. Cela faisait bientôt quarante ans qu’elle respirait sur cette terre et jamais elle n’avait accordé sa confiance, même les viddathari humains étaient à ses yeux moins précieux. De bons ouvriers, quoiqu’un peu faibles, c’était là tout ce qu’on pouvait espérer. Il suffisait d’observer leur monde, leurs politiques pour se rendre compte de leur méprisable essence. Bien sûr, elle serait heureuse de les sauver de leur errance, de les éclairer et les délivrer de leurs chaînes. C’était après tout son rôle. Un de ces rôles. Celui de les guider vers l’antre de Viddasala, car la conversion en elle-ne lui appartenait pas.

Malheureusement pour eux, le masque d’aujourd’hui n’était pas celui-là. Hissrad, les maîtres des illusions et des mensonges, un rôle qui lui convenait parfaitement. C'est tout ce qu'elle était. Avec délectation, elle caressa cette idée. Ils ne le savent pas, ne le sauraient jamais et c’est ce qui rendait la chose si excitante.

“Je suis Vashoth.„


Comprendront-ils la nuance ? Non, ils ne comprendraient pas. C’était normal, ils ne parlaient pas qunlat et ne s’étaient jamais intéressé à leurs mœurs. Ils pouvaient ne pas en avoir eu le temps, ni l’occasion. Pourtant, c'était là des détails qui pouvaient être acquis facilement par ceux qui s'intéressait réellement au sujet. Le masque était parfaitement ajusté à son visage, les expressions, le ton et la voix... la qunari semblait véritablement excédée et outrée, alors que son for intérieur ricanait doucement.

“Vous avez discuté ? Quelle blague ! Par contre, vous avez raison sur un point... vos vies ne valent rien. Vous me dépitez… Vous ne savez pas même de quoi vous parlez.„


Les mots sont crachés sur un ton véritablement insultant. Elle aurait pu ajouter des mots fleuris, mais ça aurait été encore moins dur que les sous-entendus qui venaient de filer. Ils étaient ignares, indignes et vraiment méprisable. Oh, qu’elle aurait aimé en jeter un du haut de la falaise qu’ils gravissaient. Hop, histoire de voir si les humains peuvent voler. Une expérience enrichissante, c’était certain. L’image l’amusa intérieurement et lui permis de calmer le torrent de lave qui agitait ses entrailles.

“Ils parlent de choses qu’ils ne connaissent pas, pied-dansant. Et l’ignorance mène aux plus grands désastres.„


Conclut-elle en s’adressant au dalatien. Avec un peu de chance, ces humains comprendront qu’il valait mieux pour eux de s’éloigner. Elle se méfiait bien plus d’eux à présent qu’ils avaient émis ce genre d’idée. Ils ne connaissaient visiblement rien à eux et pourtant voulaient tout quitter pour une population dont la réputation était très négative chez eux. Qui aurait décemment envie de rejoindre un groupe, certes puissant, mais décrié. Surtout lorsqu’on sort d’une cage, la liberté et l’estime de leur êtres était-ils à ce point risible ? Et s’ils essayaient de lui tendre un piège, il était si grossier que c’était à en pleurer. C’est en silence qu’elle continua la route. Son large dos était la seule chose qu’elle leur offrait en guise de réponse. Il valait mieux pour eux qu’elle ne continue pas à discuter, définitivement énervée, elle savait que certains risquaient d’apprendre à voler bien vite. Ils avaient dû le comprendre, car le silence maussade regagna sa place au sein du groupe.

Ils parvinrent à la grotte plus rapidement qu’elle ne l’aurait pensé. A moins que ce soit ses pensées tourmentées qui l’aient à ce point occupée. L’endroit était a première vue inhospitalier, une petite bande herbeuse s’étirait jusqu’à tomber à pique. En contre bas, les vallées amenaient sur une plage grise et la mer tourmentée leur faisait face. Un paysage très classique ici. Quelques arbres tordus et tourmentés s’accrochaient aux parois. Derrière montagnes et vallée étriquaient s'étendaient, occupées par une brume dense. Le cheval, content qu’elle lâche ses rênes, se baissa pour brouter. Il y en avait au moins un de content dans ce contexte. La qunari entra dans une déchirure de la paroi. La grotte était modeste, mais il y avait largement de la place pour le petit groupe. Elle s’ouvrait directement sur un espace circulaire dont la hauteur était confortable. Les cornes de la Qunari frôlaient les stalactites sans qu’elle n’ait besoin de se baisser. Au fond, plusieurs rondins et rocher obstruaient un petit passage. Elvire alla vérifier la solidité de l’ouvrage et ressortit. Elle avait construit cela il y a quelques semaines pour se garantir que rien ne proviendrait des entrailles de la terre lorsqu'elle se reposait. Il n’y avait qu’une couche dans un coin, un tressage végétal qui représentait le seul confort aménagé. Elle arrangea la paillasse du bout de sa botte. Ils n'auraient pas le temps d'aménager mieux l'endroit. Le jour tombait peu à peu.

“Bon, c’est toujours sûr. Aucune bestiole ne s’est installée depuis mon départ. Vous pouvez entrer.„


Les deux elfes entrèrent avec un remerciement. La qunari se tourna ensuite vers les humains.

“A gauche, il y a une alcôve qui nous permettra de faire un feu discret. Il reste un peu de bois, mais il faudra aller en chercher aux alentours. Il y a pas mal d’épineux, contre le tronc les petites branches sèches vous permettront de l’allumer sans peine. Je vais voir si j’arrive à attraper une petite proie pour nous remplir le ventre.„


Elle prit son arc, dont elle ajusta la tension de la corde rapidement. Elle observa le dalatien et s’adressa à lui à voix basse, une fois que son regard croisa le sien.

“Tu peux rester, et les garder à l’œil, ou m’accompagner, comme tu veux…„


Elle aimait autant garder ces humains sous surveillance, mais il serait aussi amusant de démontrer à ce petit à quel point un arc est vraiment inutile pour chasser… lancer des dagues sur les lapins étant vraiment plus indiqué. En riant doucement, elle desserra la sangle du cheval. Elle ôterait plus tard la selle, pour éviter les blessures. Elle ôta par contre son filet et le plaça au sec à l'intérieur de la grotte. L'humidité allait finir par en ruiner le cuire. Elle s'éloigna ensuite de la grotte.



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Mer 6 Mai 2020 - 15:14

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Lathbora ne réagit pas face à la colère apparente de la Qunari : il était vrai que les shemlens, d'une manière générale, avaient tendance à penser tout savoir. Ils jugeaient de leurs petits yeux ternes de privilégiés. Lathbora lui était différent : il n'éprouvait aucune honte à admettre qu'il ne savait rien. Son peuple restait en recherche constante de leur propre passé ainsi que de leur avenir. Lathbora lui-même ne savait pas ce qu'était un vashoth, ni même un pied dansant. L'examen rapide de sa plante des pieds lors de l'évocation par la Qunari ne lui avait rien appris à ce sujet.

Et l’ignorance mène aux plus grands désastres.
Nous autres Dalatiens, nous ne le savons que trop bien.


Maugréa Lathbora, presque pour lui-même. Sa gorge noya ses mots, ne laissant transparaître que son ressentiment. Il grogna presque plus qu'il ne prononça ces mots. Et son grognement fût le dernier embryon de paroles échangées par le groupe pendant un long moment. Studieusement, tous concentrèrent leurs forces sur leur progression. Ils avancèrent, le long des côtes. La Qunari tenant la bride de son cheval. Les deux elfes perchés sur la selle. Le duo humain traînant des pieds en arrière, intimidés par la cornue. Lathbora profita du silence pour prendre légèrement la tête du groupe. S'il donnait l'impression d'occuper le rôle de l'éclaireur, l'elfe ne s'intéressait pas tant aux traces laissées par les hommes avant lui qu'à cette nature en elle-même. Rares avaient été les occasions de voir la mer pour celui qui avait été artisan.

Ils avancèrent rapidement, et finirent par atteindra la caverne suggérée par la Qunari. L'orifice d'entrée s'étirait sous leurs yeux : trou sombre légèrement intimidant. Ils la laissèrent d'ailleurs y pénétrer la première, faisant mine d'en protéger l'extérieur. Ce court instant laissé entre victimes d'esclavagiste fut suffi pour constater qu'ils n'avaient plus rien à se dire : les deux elfes semblaient toujours éviter le regard du dalatien, et lui ne comptait plus leur faire entendre raison. Malgré leurs oreilles légèrement pointues, ils étaient aussi lents que les humains.

Vous pouvez entrer.

Presque déçu de ne pas avoir à combattre la moindre araignée géante des cavernes, Lathbora pénétra dans la caverne à la suite des deux elfes des villes. Ses yeux de dalatien brillèrent dans l'obscurité de la caverne, deux cercles jaunes iridescents, tels ceux des chats. Il repéra facilement le monticule de débris condamnant l'accès aux tunnels, ainsi que les feuilles tressées en matelas sommaire. Si le campement avait visiblement été improvisé à la hâte, il n'en restait pas moins bien élaboré. Le dalatien se laisse tomber en tailleur sur cette couche de feuilles. Lui préférait généralement se suspendre aux branches d'un arbre : ce simple subterfuge permettait généralement de se mettre hors d'attente de la plupart des prédateurs. De plus, rares étaient les citadins à savoir lever les yeux. Mais ici, avec les pluies diluviennes, ce n'était pas envisageable.
Puis la Qunari distribua des consignes aux humains, avant de l'inviter, lui à se joindre à elle ou à veiler aux humains. Malin, Lathbora se sentait capable de faire les deux. Il ne répondit d'abord rien, laissant la Qunari sortir, son arc à l'épaule. Il la suivit distraitement du regard puis, s'approchant d'un pas furtif, il chuchota aux deux hommes :

Oubliez le bois et partez. Vous pensez peut-être que votre vie n'a plus aucune valeur, mais vos oreilles rondes en ont encore. Il y a d'autres shemlens comme vous par ici : allez les retrouver. Évitez-simplement ceux qui portent des dragons et des serpents.



D'un bond, répétant la manœuvre, il s'adressa cette fois-ci aux deux elfes, distillant de nouvelles consignes :


Et vous, apprenez à allumer un feu et occupez-vous du bois. Peut-être cette simple tâche vous rappellera-t-elle que vous pouvez vous en sortir par vous-même. N'oubliez plus cette leçon.


Il rejoint alors la grande chasseuse à l'extérieur. Voulant faire ses preuves, le dalatien attrapa l'une des deux dagues fichées dans l'écrin de son plastron, et la jeta en avant. La dague suivit un bel oiseau, mais le manqua de peu. Elle heurta le sol de pierre, immaculée. Peut-être des dagues n'étaient pas elles les plus pratiques pour la chasse ? Rougissant, Lathbora se pressa d'aller chercher son arme avant de revenir, penaud, près de la Qunari.

Hum. Je peux chercher des insectes sinon. Ils sont plein de protéines. Ou des plantes. Je penses que quelques plantes pourraient nous faire du bien.

Il baissa les yeux, sa voix n'étant plus qu'un murmure :

Ou simplement accompagner.



Réussite critique : Lathbora empale un bel oiseau
Réussite : Il tue un petit passeraux
Échec : Il ne touche rien
Échec critique : il perd son couteau[/b][/center]

Mer 6 Mai 2020 - 15:14

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'Destin' :
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Mer 6 Mai 2020 - 17:55

Elvire
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Concours de circonstances


Silencieuse, la terre délivre son message
A qui sait le lire, la trace se révèle.
Traque


Un éclat de rire généreux suivit de peu le son clair de la dague qui retomba piteuse sur la roche. Au moins, il était divertissant, c’était un point qu’il fallait lui accorder. Hochant de la tête, elle lui fit signe de la suivre sans rien ajouter. La créature à cornes ne semblait pas des plus bavardes et gravit rapidement le versant à l'Est de la grotte. La pente était rocailleuse, mais elle s’y mouvait sans grande peine. Cette fois, elle ne prit pas peine de mesurer ses pas et avança sans s’inquiéter de savoir si le court sur patte dernière suivait la cadence. L’idée de manger des insectes lui plaisait peu et son estomac criait famine. Ils n’auraient pas le temps d’avancer assez vers les montages pour espérer trouver un bouc, par contre les versants herbeux étaient peuplés de lièvres et autres rongeurs qui feraient un bon souper. Pour les plantes, elle n’était pas certaine de trouver grand-chose de satisfaisant.

Observant sol, branche et environnement, elle ne tarda pas à rejoindre une zone potentiellement intéressante. Elle avait un avantage non-négligeable sur l’elfe : elle connaissait le terrain. Cette notion était un fait prépondérant dans l’efficacité d’un pistage. Elle avait déjà chassé dans ces parages.  Se plaçant sous le vent, elle sourit en apercevant sans trop tarder le terrier. Intérieurement, elle se félicita d’être compétente et dotée d’une bonne mémoire. Bien sûr, c’était un avantage qu’elle avait, mais il n’en restait pas moins que ces connaissances lui permettraient de lui en mettre plein la vue. L’ennui des dagues n’était pas la mise à mort en elle-même, mais plutôt l’approche et la vitesse du projectile. Enfin… c’était ce qu’elle en pensait. La corde vibrait encore à son oreille que la flèche pénétrait la chair de la proie. Plissant les yeux elle l’observa se traîner plus loin. Oh, voilà sa veine qui reprenait, le lièvre, pourtant petit et fragile, avait eu assez de chance pour tenter de fuir.

Froissant les arbustes, elle se précipita à sa suite. Elle ne tarda pas à retrouver l’animal, il n’avait pas été loin. Sans détour, elle le ramassa par le cou et lui rompit l’échine pour l’achever. Elle tendit le cadavre au dalatien, pour qu’il le porte et reprit sa quête. Si elle avait été seule, elle aurait pu s’en satisfaire. Malheureusement, désormais ils étaient un peu plus nombreux. Si elle n’attrapait pas assez de proies, elle pourrait toujours finir par jeter les deux inutiles. Ils n’eurent pas à déambuler trop longtemps, la zone peu habitée était plutôt giboyeuse. Inutile de dire qu’elle adressa un remerciement muet lorsque ce fut une de ces chèvres des montagnes qui croisa leur route. Heureusement pour eux, l’animal était descendu plus bas et s’était séparé de son troupeau. Seul et faible. Elle repensa aux mots du dalatien, je suis seul, avait-il dit. Un étrange aveu, elle-même était seule, ce n’était pas une explication pour autant. Quittant sa concentration, en retirant sa flèche du cadavre, elle releva les yeux et l’observa.

“On a de la chance. Et tu vas pouvoir te servir de tes dagues pour nous les préparer. „

 
Elle avait toujours trouvé le dépeçage ennuyeux. Une partie fut faite sur place, pour éviter de le faire trop proche du campement et attirer inutilement des prédateurs. Les morceaux restants furent accrochés à une branche et porté sur leurs dos.

Le jour qui était tombé rendit la redescente scabreuse. A plusieurs reprises la qunari glissa sur les rochers et manqua de dégringoler sous le poids de la lourde carcasse qu’elle portait sur les épaules. Ils en mangeraient une partie et sècherait le reste, c’était parfait. Il allait falloir qu’elle s’occupe un peu de son épaule, l’effort avait ravivé la douleur et il serait dommage de se blesser plus que nécessaire en ne prenant pas soin d’elle. C’est avec un soulagement certain qu’elle aperçut la silhouette de son canasson qui se découpait dans la pénombre. Avec une presque précipitation et un grognement fatigué, elle laissa son fardeau glisser au sol devant l’entrée rocheuse.
A l’intérieur, il ne restait que les deux elfes, étonnement, elle ne trouva aucune trace des humains. L’elfe répondit à son regard en l’informant que les deux hommes étaient partis. Elle ne demanda pas d’explications, il n’en donna pas. L’elfe citadin observa simplement de biais son cousin dalatien. Un regard que la qunari ne sut interpréter. Qu’importe.

Malgré tout, le feu brulait et la situation du petit groupe semblait s’être considérablement améliorée. Leur laissant le soin de gérer la viande, la qunari ôta son plastron en grimaçant et déchaussa ses bottes. Elle était trempée et sa peau semblait fripée des pieds à la tête, quel endroit et expérience détestable. La flèche avait bien pénétré l’armure et écorché son épaule. La plaie était légèrement profonde, mais rien de trop grave. Le muscle grincerait un moment. Elle mâchonna une pâte qu’elle colla ensuite sur les bords de la plaie, qu’elle avait lavée à l’eau claire préalablement. Elle banda le tout sans trop de difficulté avec un morceau de tissu à peu près propre.
Sous l’armure, elle portait deux bandes, de tissus qui se croisaient sur sa poitrine et laissait apparent son ventre.

Sans l’armure, la musculature robuste et puissante était l'aspect le plus frappant de sa physionomie. Elle possédait des attributs féminins, mais ce n'était qu'un détail. Sa peau grisâtre avait, avec le feu, des reflets métallisés argentés. Elle répondait en tout point aux caractéristiques de sa race.

Elle ne fit rien pour briser le silence et ignora les regards que lui coulaient les citadins. Ils n’avaient jamais vu de qunari, elle pouvait comprendre leur curiosité. Elle resta donc assise à côté du feu, à observer la danse des flammes, se réjouissant de remplir son ventre.



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