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Mer 16 Sep 2020 - 6:53

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
– PNJ –

Messages : 223
L'explication de ton mutisme semble décevoir grandement les gardes. Ils échangent un nouveau regard complice alors que tu poursuit encore et toujours l'écriture de tes questions sur ta petite ardoise. Tes phrases sont longues, très longues, mimant à la perfection ce que tu aurais prononcé, si ta langue avait fonctionné correctement. L'un des gardes commença à trouver la méthode assez peu pratique, et se désintéressa de toi, se levant brusquement pour rejoindre le ponton où était amarré un énorme bateau. Vous n'étiez plus que trois.
Alors seulement tu finis d'inscrire ta question. Le colosse t'ayant invité à sa table arque un sourcil.
TLéo, je veux dire le Garde-commandeur Léopold de Haute Tour, est parti suivre une formation. À son retour il sera officiellement le garde-Commandeur d'Orlais.
Ils trinquent, et tu sens bien leur joie véritable à l'idée de savoir leur supérieur rentrer. Lorsqu'ils reposent leur choppe, c'est comme si leur joie s'était évanouie. Leur regard dérive sur le campement, vide et un peu triste.
Une histoire se cache derrière leurs mots, tu le sais bien.

Jeu 24 Sep 2020 - 18:23

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Les Ombres de Térébinthe


La réponse corroborait ce que je savais de la part de Stein, et je remarquais avec une certaine satisfaction qu'ils avaient l'air d'apprécier Léopold. Néanmoins, quelque chose clochait. Je pouvais sentir ce malaise planer, et j'étais consciente que ce n'était pas de mon fait. Ils avaient l'air soucieux... Mais sur quoi exactement ? J'essayais d'en savoir plus, jouant d'abord la carte de l'empathie.

"Perdre votre Garde-Commandeur dans les Tréfonds pour avoir ensuite le suivant envoyé au loin. Cela doit être difficile."

Puis effaçant aussi vite mon ardoise une fois qu'il l'avait lu, écoutant d'une oreille ce qu'il pouvait en dire, je faisais suivre alors ma véritable question.

"Quelque chose ne va pas ? J'ai entendu dire que le Gouverneur était strict, mais au moins il n'est pas fou comme votre ancienne garde-commandeur. Il y a un problème ?"

Je me demandais si le commandement de Stein n'était pas mal vécu. Et surtout connaitre la raison. Etait ce juste parce qu'il venait de Weisshaupt et que ça les embêtait, ou alors il avait fait quelque chose qui provoquait cette tension ? Mes yeux brillaient de curiosité, une curiosité relativement spontanée bien que peu innocente au fond.

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Mar 29 Sep 2020 - 23:01

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
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Seul le colosse continue de lire ta petite ardoise, les autres se sont remis à leur partie de carte. Tes phrases trop longues, trop verbales, n'étaient pas à leur goût. Ils étaient des esprits simples, pragmatiques. Des hommes taillés pour la guerre et la difficulté. Le colosse, que tu sais proche de Léopold, termine sa choppe en un geste brusque, alors que tu effaces ta première intervention.
Qui vous a dit qu'il était parti loin ? Et comment vous savez pour les Tréfonds ?
Son regard se voila d'une certaine tristesse. Pousser son dernier souffle dans les tréfonds était le lot de tous les gardes lorsque l'heure de l'Apelle sonne, alors pourquoi cette allusion-là semble tant lui causer de peine ?
Tu sens que sa patience s'amenuise, qu'une certaine prudence ferme ses traits. Pourtant tu poursuis, traçant déjà ta prochaine intervention. Il la lit avec attention, ses sourcils se froncent, puis il relève la tête en ta direction.
Mais qui êtes-vous à la fin ? La Garde Aïlut de la garnison de Combrelande ? Tu ne viendrais pas plutôt de Weisshaupt non ?!
Il se redressa brusquement, faisant chuter son siège derrière lui, et sursauter ses camarades. Puis il s'éloigna, sans demander son reste.

Jeu 1 Oct 2020 - 15:07

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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La réaction du garde en disait long sur la tension qui régnait, et Weisshaupt semblait en être la cause vu comment il me soupçonnait aussi rapidement d'être une espionne à leur solde. Je le regardais avec surprise, le voyant s'offusquer. J'avais repris mon ardoise pour essayer de lui expliquer, mais il était déjà parti. Bon, avoir des informations va être compliqué... Je jetais un coup d'oeil aux gardes qui jouaient aux cartes, ne prêtant qu'un regard à peine intéressé sur la situation. Mais je n'allais pas abandonner pour autant. J'écrivais rapidement sur l'ardoise, tapotant au passage l'épaule d'un des gardes que je savais le moins rustre des trois (enfin ça reste une belle brochette de con quand même).

"C'est quoi son problème ? En plus on n'aime pas Weisshaupt à Ansburg, je risque pas d'être une espionne."

Je fronçais des sourcils, vexée d'avoir ainsi été prise pour ce que je n'étais pas. Car après tout c'est la vérité, je ne suis pas une envoyée de Weisshaupt. Allaient ils me croire et m'expliquer, ou bien devrais je tenter ma chance ailleurs ?

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Ven 2 Oct 2020 - 10:46

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
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Tu tapotes sur l'épaule de l'un des gardes, celui qui semble le moins concentré sur son jeu. Il prend le temps de poser une carte avant de se retourner lentement, et de lire avec une certaine difficulté ta pancarte. Il secoue doucement la tête avant de répondre, d'une voix étonnamment douce pour un homme de son âge : Faut l'excuser. Pour sa défense il ne se passe pas grand-chose en ce moment, et comme nous tous il commence à sacrément tourner un rond. Il voit même des complots partout. L'un des autres joueurs de cette tablée improvisée lève à son tour un regard intéressé en direction de ta pancarte. Il la déchiffre avec un vague sourire, avant de se reconcentrer sur ses propres cartes. Ansburg... On ne devait pas recevoir la visite du garde commandeur Karlan ? Les deux autres acquiescent, et tu vois leur partie se poursuivre plus rapidement.
Pourtant, après seulement deux tours supplémentaires, le garde à la voix douce plaque violemment le restant de son jeu sur le tonneau, et se relève dans un seul et même mouvement. Vous vouliez visiter le campement, c'est bien ça ? Il te semble évident que cet homme-là était sur le point de perdre, quelle aubaine pour toi !

D'un geste de la tête bourru, contrastant avec la douceur de ses paroles, il t'invite à prendre sa suite, et te guide dans le campement, te présentant une à une ses installations. Tu remarques que certaines choses ont l'air d'avoir changé : plus de matériel est visible, plus d'hommes aussi. Une arène d'entrainement a poussé dans un coin, mais tous les gardes que tu croises ont l'air d'être désœuvrés. Tu en vois d'ailleurs deux passer, une bêche de jardinier à l'épaule et de la boue fraiche recouvrant leurs chaussures.

Ven 2 Oct 2020 - 11:32

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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La réponse des gardes fut plus positives que ce que j'attendais. A croire que la méfiance envers Weisshaupt était un vrai symbole de ralliement. J'apprenais une information importante, à savoir que les Gardes n'étaient pas vraiment occupés. Etrange... en sachant Weisshaupt aussi strict de réputation, j'aurais cru qu'il les aurait tué à la tâche en les gardant actif au possible, même en l'absence de leur garde-commandeur. Un autre des joueurs semblait avoir un intérêt pour ce que j'avais écris, et l'information que Karlan devait venir n'était pas un secret. J'effaçais et écrivait rapidement sur l'ardoise, faisant attention d'écrire des mots simples et des phrases plus courtes pour qu'ils soient moins impatients. Enfin j'essaye.

"Si. Il était là hier soir pour voir votre GC Léopold. Mais en sachant pour Weisshaupt... il s'est barré ce matin."

Je poussais un soupire, pensant qu'il m'avait lâché. Mais bon, en un sens ça faisait une personne en moins qui risquait de vendre la mèche. J'observais les gardes jouer, trouvant qu'en plus certains ne se débrouillaient pas super bien. Le premier Garde qui m'avait adressé la parole était mal en point, aussi c'est avec peu de surprise que je le vis abattre ses carte sur la table et passer l'éponge. Apparemment ma demande de visiter le campement lui offrait une bonne excuse et diversion. J'hochais frénétiquement de la tête, me levant tout aussi vite. Enfin j'allais pouvoir inspecter les lieux.

Il me montra tout ce qu'il y avait à voir. En un sens ce n'était pas nouveau pour moi, bien que je remarquais quelques changements. Il y avait un peu plus de matériel de disponibles, et plus de gardes aussi. Léopold aurait il commandé plus de matos ou bien est ce du fait de Stein ? Pour ce qui est des Gardes, on aurait pu croire que c'étaient des recrues supplémentaires, mais en y regardant de plus près il y avait surtout des têtes que je connaissais et quelques rares nouvelles. Pourquoi n'étaient il pas occupés à s'entrainer ou à patrouiller ? En voyant revenir au passage des Gardes qui semblaient s'être occupé du potager, je me disais qu'ils devaient être bien en dilettante. Cela confirmait les dires du gardes plus tôt. Oisifs et frustrés, la tension montait. Bon... Il est grand temps que je m'occupe de les secouer un peu. Mais ce que je ne comprenais pas, c'était pourquoi Stein ne leur faisait pas effectuer des patrouille. Et à défaut, au moins qu'ils s'entrainent ou qu'ils fassent quelque chose d'utile. Perplexe, je posais la question au Garde en écrivant sur mon ardoise.

"Vous n'avez pas d'entrainements ou de patrouilles ? Vous avez l'air assez nombreux ici."

Sachant que je n'étais pas sensée être au courant de leur nombre, je faisais comme si un campement un peu plus vide était la norme. S'il me disait qu'ils étaient nombreux en dehors alors c'est qu'il y avait eu en effet du recrutement. Et sinon... c'est que les choses ne vont vraiment pas comme il faut.

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Ven 2 Oct 2020 - 13:03

Sénéchal
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L'État-Major
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Le garde à la douce voix se stoppe finalement devant l'embarcadère d'un grand bateau, qui semble avoir été réparé peu de temps auparavant. Il se frotte les mains en lisant ta petite ardoise et arque un sourcil. Les patrouilles sont réservées aux nouvelles recrues, en duo avec un garde expérimenté. Elles leur permettent de compléter leur entrainement. Il laisse alors dériver son regard sur les eaux sombres engloutissant les pieds du ponton menant au bateau. Un large poisson apparu sous son regard, mais il ne s'y intéressa pas. On a suspendu les patrouilles les plus dangereuses. Ce n'est pas le moment de prendre le moindre risque, par tant qu'on n'est pas plus nombreux. On ne peut pas prendre le risque de mourir bêtement. Il soupira. Pour une garde telle que toi, sa peur était visible : celle d'entendre l'appel avant d'avoir effectué la moindre action héroïque. Ce couperet flottait au-dessus de vos têtes à tous, vous rappelant ce triste contrat qui vous liait aux engeances. Néanmoins, après ce bref instant de mélancholie, le garde sembla se reprendre, se forçant même à sourire. Un peu de repos ne nous fait pas de mal. Pendant que certains entraînent les nouveaux, on peut aller aider les civiles des alentours. Souvent on aide aux champs, ça entretient notre forme physique. Mais moi ça me rappelle trop mon ancienne vie, je préfère rester ici. J'espère que je pourrais diriger la prochaine patrouille.

Ven 2 Oct 2020 - 15:51

Tullia E. Von Raijer
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Le garde fut assez volubile dans ses réponses. Il y avait donc des restrictions au niveau de patrouilles. Pas étonnant qu'ils soient aussi impatients. D'un côté je pouvais comprendre que Stein ne voulait sans doute pas risquer de mettre en danger des gardes alors qu'il n'était là que pour surveiller, mais en même temps l'oisiveté était tout aussi périlleuse. Rien ne l'empêchait d'envoyer des patrouilles un peu plus loin pour surveiller l'activité des adeptes et aider la population.

C'était une preuve de plus de nos façons différentes d'agir, mais en soit je pouvais sentir une certaine logique derrière. Le Garde parlait de ne pas mourir avant un acte héroïque... Est ce qu'il est tant en manque que ça ? Je n'avais de mon côté jamais cherché la gloire d'une mort épique, chose inutile et futile par excellence à mes yeux. J'aimais combattre, et mon seul plaisir de pouvoir mourir ainsi. Au combat. Pas pour la gloire, mais parce que j'étais formée pour ça, et une arme ne devrait avoir de fin que sur un champs de bataille et non rangée dans une armurerie à prendre la poussière. Je notais la mélancolie du Garde et ne pouvais que le comprendre. Rester cloitré ici, l'enfer. J'essayais de lui faire comprendre que je compatissais, écrivant quelques mots sur mon ardoise.

"Rien ne vaut les patrouilles !"

Puis ensuite me vint une idée, pour en savoir plus. Une curiosité plus qu'une nécessite à mon plan mais ça ne mange pas de pain. J'écrivais de nouveau sur mon ardoise, le lui montrant.

"Au fait, c'est vrai que votre ancienne GC, Tullia, était si terrible que ça ? C'était comment avant ?"


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Sam 3 Oct 2020 - 13:56

Sénéchal
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L'État-Major
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Ta petite pancarte, celle déclarant ton amour pour les patrouilles, réchauffa le cœur du garde. Bien dit ! Mais ce n'est pas plus con de nous en priver : on sera complètement enragé lorsqu'il nous relâchera sur le terrain. Les engeances n'auront aucune chance contre nous... Le garde laissa trainer la fin de sa phrase, perturbé par l'apparition d'un autre guerrier, à l'armure particulièrement propre et sans défaut. Il suivit des yeux sa progression en silence, une certaine méfiance visible sur ses traits. Lorsqu'il passa à proximité, le garde propret vous fit un signe de tête cordial, mais son regard lui était froid. Ton guide étouffe un juron, visiblement soulagé de voir cet intru disparaitre plus loin, au détour d'un bâtiment.
Sa posture se relâcha quelque peu, puis il étudia ta nouvelle pancarte. Il sembla réfléchir un moment, pesant ses mots avec attention. On n'avait pas le temps de s'ennuyer, ça c'est sûr. La garde commandeur Tulia était un personnage assez particulier... Déjà physiquement avec ses yeux noirs et ses cheveux blancs ! On n'avait jamais une minute à nous, toujours en entraînement, en patrouille ou en apprentissage. Et puis, il lui arrivait de monter des opérations complètement farfelues, qui pourraient sembler hors de propos. Elle nous avait envoyé combattre un dragon comme des putains de nobles Nevarrans ou surveiller ces lunatiques venus tout droit de Tevinter. Mais avec le recul, je suppose que l'un comme l'autre pouvaient se voir comme un entrainement grandeur nature... Il marqua une courte pause, fixant la pile de matériel flambant neuf et le bateau fraichement réparé. C'est triste qu'on l'ait perdu, c'est sûr, mais maintenant nous nous reconstruisons. Le futur garde commandeur Léopold pourra commencer dans d'excellentes conditions, au cas où débuterait réellement un enclin !

Mer 7 Oct 2020 - 17:00

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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Il avait l'air heureux de mon enthousiasme pour les patrouilles, ce qui en un sens était vrai. Pour moi il n'y avait rien de tel que le terrain pour se sentir bien et libre. Rester au campement était une punition. Raison aussi pour laquelle je n'étais pas trop d'accord sur le fait d'être heureux de moins sortir. Il semblait croire que cela ne donnera que plus d'impact et de panache à leur prochaine rencontre avec les engeances, mais je craignais qu'au contraire ils ne s'empâtent et soient moins efficaces. Enfin bref, je n'allais pas répliquer à cela. A la place, je fus bien plus aise de l'entendre assez facilement parler de moi. Je fus surprise que malgré tout ce que je leur avais fait subir, ils avaient l'air de me tenir en estime. Peut être qu'il était l'exception à la règle, mais de ce que je me souvenais d'avant je les tenais surtout par une discipline de fer et une occupation des plus soutenues. Ainsi, ils n'avaient pas le temps de penser à l'Inébranlable et pouvaient se reconstruire. Je réfléchissais à ce que j'entendais, mais surtout remarquais que cela me faisait... plaisir ? Une sensation bien étrange, qui se manifestait surtout par un sourire derrière mon masque. En attendant, il avait confiance en Léopold, preuve que je ne m'étais pas trompée en le nommant. Quoi que son enthousiasme pour faire face à un Enclin m'inquiétait un peu, ce que je n'hésitais pas à lui faire remarquer sur mon ardoise.

"Espérons que ça n'arrivera pas de suite quand même..."

La visite continua ensuite dans le campement, et je remarquais la distance avec certains gardes ainsi que le malaise des orlésiens. Il n'était pas difficile de faire la différence entre ceux de weisshaupt et les autres. Pas exactement la même armure, pas le même comportement non plus. Il y avait vraiment un problème, mais je ne pouvais que les comprendre. La peur d'être surveillés, de devenir des pantins des gardes des Anderfels sans pouvoir y faire grand chose. Perdre de nouveau leur liberté en tant que garnison. Mais s'il y avait une chose en laquelle j'avais un avis différent, c'était Stein. Ce gouverneur, bien que très facilement reconnaissable comme un garde du nord, semblait être... plus flexible et "avenant" d'une certaine manière. Notre discussion avait été un peu houleuse vers la fin, mais je sentais qu'il y avait peut être quelque chose à faire avec lui. Peut être que nous pourrions véritablement communiquer, et au lieu d'avoir l'impression d'héberger un "ennemi et un espion" en notre sein, nous pourrions en faire un allié. Du moins, c'est ce que j'espérais, et tout dépendra de comment il va prendre la petite "épreuve" que j'allais leur préparer.

Car absence de Léopold ou non, je comptais bien soumettre la garnison à un de mes tests habituels. A savoir une bonne dose d'imprévisibilité, de culot et de "bordel mais c'est quoi ce truc". En général ces tests étaient un mélange entre une inspiration spontanée et une petite pincée de préparation, avec une bonne louche de chance. Je ne savais pas encore exactement ce que j'allais faire, mais j'étais certaine que ma petite sortie le lendemain pour ma "mission" allait me donner de quoi faire. Le soir se passa tranquillement, j'avais trouvé un groupe de garde avec qui rester et qui n'étaient pas rebutés par mon ardoise, j'avais même pu croiser l'autre garde muet du campement. Pour manger je le faisais avec discrétion, prenant ma part pour diner à l'abri des regards. Pour dormir je gardais mon masque et mon couvre cheveux, et aucune femme n'est venue m'embêter ni me poser des questions. Le lendemain matin je me levais tôt, sortant pour prendre de quoi manger rapidement et me préparer à ma virée. J'avais des doutes sur les intentions de Stein et sa façon de voir les choses. Ne voulant pas qu'il me mette des bâtons dans les roues, je prenais le risque de prendre les devant et de me présenter à son bureau. Il était encore tôt, mais il semblait déjà à pied d'oeuvre. Je toquais à la porte, attendant qu'il me donne l'autorisation d'entrer. Quand cela fut fait, je le saluais comme tout garde repectant la hiérarchie le ferait et me mis à écrire sur mon ardoise.

"Bonjour Gouverneur Stein, je viens vous demander l'autorisation de prendre un cheval pour ma journée de mission. Je devrais revenir en début de soirée si tout se passe bien."

J'attendais d'avoir son autorisation, même si en soit je ne vois pas trop pourquoi il me dirait non. Puis j'effaçais mon ardoise et écrivis de nouveau. Cette fois ci ce n'était pas simple et l'essayais d'amener la chose de la façon la plus diplomate possible. Même si, en un sens, il n'était pas possible d'y aller par quatre chemins.

"Je me doute que vous ne devez pas avoir confiance, mais pour le bien de ma mission et ma propre sécurité je voudrais y aller seule. Et ne pas être suivie."

J'attendis qu'il ait lu, mais je ne lui laissais pas le temps de répondre. Avec mes mains je lui fis signe d'attendre, effaçant ce qui était sur mon ardoise et écrivant de nouveau fébrilement. Clairement ce n'était pas confortable comme façon de communiquer, mais je n'avais pas vraiment le choix. Je lui remontrais mon ardoise, ayant cette fois ci écrit des deux côtés.

"Je suis sensée y aller seule, et s'ils vous détectent non seulement ils n'auront plus aucune confiance en moi mais en plus cela mettra en danger notre mission dans les Marches Libres. Ils sauront si je suis suivie, je n'ai aucun doute là dessus."

Là, j'attendis enfin qu'il me réponde. Je ne m'attendais pas à une bonne réaction de sa part, mais au moins j'avais avec moi l'avantage de l'honnêteté. Et s'il désirait argumenter sur le sujet, j'avais plus que de multiples arguments pour avoir raison. Allait il céder, ou bien mon inquiétude était superflue ?

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