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Mer 8 Juil 2020 - 21:49

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
– PNJ –

Messages : 223
Note : ceci n'est pas une mission. Il s'agit d'un RP, animé par un Sénéchal, pour acter d'un tournant de l'histoire de Tullia.

La nuit tombe sur le port de pêche devenu quartier-général de la Garde des Ombres d'Orlaïs. Les vagues bruissent contre le sable fin et les rocs éparses, interrompues par moment par le cliquetis des armures des Gardes en patrouille. Pourtant, on parle peu, dans une maîtrise de soi et un calme qui détonne avec ce que l'on a pu connaître de l'endroit à ses débuts. Ce soir, tout transpire la retenue, la maîtrise et le professionnalisme.
Plus tôt dans la journée, on a annoncé le passage du nouveau Commandeur-Garde d'Ansburg, un certain Karlan Rurïn, un nain. La plupart des personnes ici ne le connaissent pas, pas plus que la majorité des Gardes en faction dans ce coin reculé. C'est une chose étonnante que d'apprendre sa venue à l'improviste, mais soit. Des affaires de Garde, probablement. Et on pourra peut-être en apprendre plus sur ce qu'il se passe là-bas ?

La nuit tombe sur le port de pêche et on distingue de plus en plus nettement la petite embarcation nevarranne se dessiner dans l'horizon. Des feux ont été allumés pour prévenir un éventuel naufrage, et les Gardes en faction ont reçu pour consigne d'accueillir leur hôte et le loger comme il se doit, en attente d'une entrevue avec leur Commandeur-Garde provisoire, Stein, le Gouverneur des Ombres originaire de Weisshaupt. Nul ne s'attend, pour le moment, que ce dernier soit accompagné d'une autre Garde qui pourrait leur être familière, ni qu'il n'a, en réalité, aucune réelle intention de s'entretenir avec son supérieur le lendemain.

Note pour Tullia : Je te laisse commencer là dessus, j'ai essayé d'être assez large.

Jeu 9 Juil 2020 - 20:07

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Les Ombres de Térébinthe


Les choses entendues avec Karlan, il avait accepté de me servir de couverture pour retourner à Térébinthe. Comme convenu, il devait prétexter que je l'accompagnais alors qu'il rend visite à Léopold pour se familiariser avec lui. Prenant alors le rôle d'une garde muette pour éviter toute impaire avec mon accent, je couronnais le tout en attachant mes cheveux et cachant mon visage avec un chapeau de tirailleur acheté chez un marchand. L'avantage de ce chapeau était qu'il cachait mes cheveux et que la partie basse de mon visage était cachée. Mes yeux, qui n'étaient plus ceux de démons, ne me trahiraient pas. Rajoutez à ça mon armure de rogue des Gardes et une petite ardoise pour écrire afin de rendre mon rôle plus vrai que nature, et tout y était. Karlan n'était pas à l'aise et ronchonnait, alors que je prenais un grand plaisir à cette farce que j'allais jouer à mes gardes. Enfin farce... C'est aussi un moyen de vérifier sans les influencer comment les choses se passent là bas. Je pensais même à leur faire passer un genre de petit test, histoire de voir s'ils peuvent faire face à des... urgences dirons nous.

Karlan et moi même prenions un bateau à Combrelande en direction de Térébinthe. Il y en avait pour plusieurs jours de voyage, mais cela ne me posait aucun problème. De plus, je pouvais m'entrainer à ne pas parler, à observer et écrire sur l'ardoise en ne reproduisant pas mon écriture habituelle tout en restant fluide. Se faire passer pour une autre c'est tout un travail. Au fur et à mesure du voyage, je me prenais à penser à des choses inhabituelles. Comment est ce que les Gardes allaient réagir à mon retour ? Allaient ils être en colère, ou bien content ? Le fait que j'allais les surprendre ne faisait aucun doute, mais la suite était bien plus hasardeuse. J'avais... peur ? J'étais impatiente, mais en même temps une petite boule au ventre me serrait les entrailles. Oui, j'avais peur. Peur d'être rejetée peut être. C'était étrange à ressentir, car en un sens cela ne m'était jamais arrivé. Non pas d'être rejetée, mais de ressentir quelque chose face à ça. En général je m'en fichais bien, cherchant plus quelque chose pour me distraire et m'amuser, mettant de côté complètement ce que pouvaient penser les autres. Maintenant c'était bien différent, et je m'en étais rendu compte petit à petit en ayant discuté avec Dorian ou bien Karlan. Est ce que ne plus avoir ce démon m'avait rendu plus faible ? Parfois, je me le demande...

Notre navire arriva tard dans la nuit à Térébinthe, les quelques vents contraires ayant ralentit le bateau dans sa remontée du fleuve. Nous débarquions cependant sans problème et je me mettais aussitôt dans mon rôle. Bien droite, altière, mais toujours en retrait de Karlan, comme si j'étais son ombre. Et surtout... je ne disais rien. Un garde s'approcha, annonçant que nos quartiers étaient prêts. Je remarquais un petit regard en biais qui m'était lancé. Apparemment ils n'avaient pas prévu un couvert de plus. Mais peu importe. Nous suivions le garde qui en profita pour nous mettre au courant des dernières nouveautés. Et quelles dernières nouveautés... tout comme Karlan je fus surprise d'apprendre que Léopold n'était pas là et qu'il était parti à Weisshaupt en formation. Je ne disais rien, fronçant simplement des sourcils. Mais qu'est ce qu'il peut bien aller faire là bas alors qu'il reprend tout juste le commandement des Gardes ? La chose semblait date d'il y a presque un mois voir plus, et l'autre surprise fut que la personne pour le remplacer en attendant n'était pas le simple gus du coin. le Gouverneur des ombres en personnes était là. Et ben ça pour une surprise...

On nous laissa dans nos quartiers temporaires, isolés des autres. On nous apporta un repas frugal mais qui somme toute allait bien vu la situation. Karlan ne semblait pas du tout à l'aise, et moi non plus. Mes plans étaient contrariés, moi qui voulait voir comment Léopold s'était débrouillé en mon absence. A la place, il y avait un de ces gardes de Weisshaupt, une des personnes sans doute que l'on souhaite le moins avoir dans le Sud. Mais pourquoi venir ? Avaient ils profité du fait que j'étais morte pour prendre le pouvoir ? A l'époque je me souvenais qu'ils avaient envoyé Emery, mais trop tard car j'étais en place avant elle. Ce fut un échec, elle ne supporta pas ma manière de faire ni d'être et s'en alla. Elle avait sans doute fait ses rapports à la Garde du Nord, et mon absence leur donnant une opportunité d'avoir de nouveau la main mise sur une garnison du sud... Très bien, qu'ils essayent ! Je vais bien voir ce qu'il a fait de Térébinthe ce Stein, et il vaut mieux pour lui que son séjour soit de très courte durée.

Quand nous fûmes enfin seul, Karlan et moi pouvions enfin nous mettre à discuter de ce changement de programme. Cela ne lui plaisait pas du tout, presque autant qu'à moi faut dire. Mais alors que je me sentais plus piquée au vif et avide de trouver un moyen de leur en faire voir de toutes les couleurs, Karlan lui semblait plus désemparé voir apeuré. Il n'était pas à l'aise et semblait assez résigné à ne pas rester ici ni même à le rencontrer. A force de palabre, ou plutôt de chuchotis et de craie rayant l'ardoise (car oui je continuais à rester silencieuse), j'arrivais à le convaincre de rester un peu. Au moins pour arriver à tirer les vers du nez de ce Stein, savoir ce qu'il fait ici et pourquoi. Nous nous endormions tous deux, attendant le matin avec plus ou moins d'impatience selon les cas. Au réveil, je dois dire que j'avais dormi comme une souche, je fus surprise de retrouver le lit d'à coté vide. Il est parti pisser ? Je me levais tranquillement, me demandant comment allait se passer l'entrevue. Pour une fois, je ne serais pas celle à parler. Je pensais à ce que j'allais pouvoir apprendre quand je remarquais sur le lit de Karlan un morceau de papier déchiré. Je le prenais, lisant les quelques mots griffonnés à la hâte au crayon de charbon.


Note de Karlan:

Le fumier, il m'a posé un lapin ! De colère je roulais en boule la note de Karlan, l'enfonçant dans mon sac. Voilà qu'il se fait la malle... Il se vengeait bien du tour qu'il m'avait fait. Me voilà donc toute seule, sans la personne qui était sensée justifier ma présence ici. Je me mis à marcher en rond dans la petite chambre, fixant à travers les planches de bois de la baraques les interstices de lumières. Réfléchit Tullia, tu vas trouver une solution... Après tout il y avait bien des témoins qui ont vu Karlan, et qui ont même discutés avec lui. Je pouvais donc toujours justifier ma venue ici. Discuter du pourquoi et du comment sera autre chose mais... Si j'écris pour expliquer rapidement la situation ça devrait être bon, et comme je suis muette on ne devrait pas me poser trop de questions. De plus... cela pourrait être une opportunité. Karlan m'est sympathique et un bon guerrier, mais il est trop facile de voir sur son visage ce qu'il pense ou ressent. Mentir n'aurait pas été aisé pour lui, et il pouvait par mégarde vendre la mèche. Léopold n'était pas là, mais peu importe. Cela ne change pas mes plans pour tester la garnison de Térébinthe, à ma manière du moins. De plus, cela me fera une bonne opportunité pour jauger l'adversaire à ses dépends. Oui... C'est une chance en vrai. Je souriais sous mon masque, sentant ma malice habituelle reprendre du poils de la bête. Que le spectacle commence, scène 1 acte 1 !

Je sortais du baraquement, voyant qu'il était encore tôt le matin et que quelques gardes étaient déjà en pleine activité. Au moins, le fait d'avoir un garde de Weisshaupt semble les garder sur le qui-vive, bien que l'ambiance semblait plus... morose. Je ne voyais ni Barkspawn ni Donovan, ceux qui sans aucun doute avaient le plus de chance de me démasquer. Surtout la mabari en fait. Mais bon, j'improviserais en temps voulu. En attendant, je m'approchais d'un garde, lui faisant signe des mains que je voulais lui parler. Bien sûr à me voir gesticuler il fronça des sourcils, mais quand je sortis ma petite tablette d'ardoise et ma craie il comprit assez rapidement. J'écrivais vite mais en faisant attention d'utiliser un style différent de mon écriture habituelle. Je lui demandais si le Garde Stein était là et s'il pouvait me recevoir. Il me dit que oui, qu'il pouvait m'accompagner dès maintenant. Je lui fis signe d'attendre, écrivant de nouveau frénétiquement sur l'ardoise que j'avais effacé d'un revers de main. Il fallait avant que je le vois une feuille de papier ou de parchemin, je devais absolument écrire avant un message. Il sembla comprendre pourquoi, et après quelques minutes d'attente il me rapporta ce que j'avais demandé.

J'écrivais vite mais bien, faisant attention et posant sur le papier ce que j'avais répété dans ma tête des dizaines de fois. Un genre de lettre d'introduction en un sens. Une fois cela fait, j'écrivis sur mon ardoise que j'étais prête à le suivre pour rencontrer Stein. Il m'accompagna, se dirigeant vers ce qui était avant MON bureau avec MES affaires. Je soupirais intérieurement en pensant que le cul coincé d'un de ces mecs de Weisshaupt était sans doute en ce moment sur MA chaise. *gasp* Pourvu qu'il n'ai pas non plus sifflé mes bouteilles ni trouvé mes réserves !!! Enfin à mon avis, il aura sans doute eu quelques surprises, certaines étant empoisonnées selon mon crû. Pas de quoi tuer un homme, mais assez pour le rendre malade, fiévreux et avec une petite dose de dysenterie. Je souriais sous mon masque, suivant toujours le garde alors qu'il frappait à la porte et entrait. Sans un bruit je me glissais juste derrière lui, attendant tout contre le mur en me faisant discrète. le garde ne m'avait pas vu faire, s'étant avancé un peu timidement vers le gouverneur.

" Gouverneur des Ombres Stein, la garde accompagnant le Garde-Commandeur Rurïn demande à vous voir. Et... Elle souhaite que vous lisiez ceci."

Il lui tendit alors la fameuse lettre que je lui avais confié. En attendant, j'avais devant moi un spectacle des plus mortifiants, alors que le gouverneur Stein dépliait la lettre et se mit à lire. Par la sainte culotte d'Andrastée... le gouverneur Stein était TOTALEMENT mon genre !! Il était plutôt jeune, bien fait de sa personne, un visage masculin mais régulièrement dessiné... D'un coup je ne sentais plus de l'animosité envers lui, me trouvant prête à le pardonner s'il se trouvait à visiter ma couche. Après tout j'ai le droit, il n'est pas de ma garnison techniquement parlant... Mais bon, concentration, Tullia reste concentrée.

Lettre pour Stein:

quand il releva la tête après avoir lu la missive, il put me voir avec ma tablette d'ardoise dans une main et une craie dans l'autre, prête à répondre à ses questions. Car il devait sans doute en avoir, et j'avais bien hâte de l'entendre parler.

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Sam 18 Juil 2020 - 11:25

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
– PNJ –

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Stein hausse les sourcils en te voyant arriver, et s'empare en silence de la lettre que lui tend le Garde, visiblement incertain. Tu remarques que ton bureau a évolué : il semble particulièrement propre et rangé, diverses missives en piles nettes (une classification probablement). Emery aurait probablement tenu son bureau de la sorte si elle en avait obtenu un avant de se retirer, d'ailleurs. Les mains fines du Gouverneur des Ombres déplient la lettre, et il commence à la lire en silence, le visage concentré et d'un calme vite retrouvé. La pièce se plonge dans un silence – si rare à ton époque – jusqu'à ce qu'il relève la tête pour te juger du regard. Il hoche ensuite la tête en direction du jeune Garde qui t'a accompagné. « Vous pouvez disposer, je m'occupe de ça. Merci beaucoup.  »
Sa voix est douce comme la brise sur les feuilles mortes, mais elle porte en elle une autorité certaine, de celle qui n'a pas l'habitude d'être contredite. Le jeune Garde se retire, visiblement soulagé de pouvoir vaquer à d'autres missions, et la porte se ferme, vous laissant tous les deux dans cette antre du pouvoir. Stein te désigne une chaise devant son bureau. « N'ayez pas peur Aïlut, je ne mords pas. Vous serez plus à l'aise ici que debout au milieu de la pièce, non ? » Ses yeux se posent sur ton ardoise, et un premier sourire, doux, se dessine sur ses lèvres. « Entre vous et moi, je préfère que vous utilisiez des ardoises, en effet. Elles peuvent se laver et se réutiliser, et coûtent moins cher que des parchemins et de l'encre. Non pas que je sois pingre, mais nous devons apprendre à vivre dans nos moyens, n'est-ce pas ? » Il est clair qu'il n'attend pas une réponse écrite de ta part, d'autant qu'il se penche légèrement sur son – ton – bureau comme pour engager vraiment la conversation.
« Vous êtes naturellement la bienvenue à Térébinthe pour les jours à venir. Nous ne saurions refuser l'hospitalité à une sœur d'armes, et j'espère qu'il en est de même dans toutes les autres garnisons. » Sa main se pose sur ta lettre, et son index effleure quelques mots. « Mais j'avoue que je suis curieux. Il n'est pas courant qu'une Garde voisine intervienne dans la zone d'action d'une autre, à moins que cela n'ait été anticipé, et je n'ai pas de souvenirs d'une réelle correspondance avec la Garde des Marches Libres. D'autant qu'il s'agit un lieu très spécifique, Val Forêt, qui  est particulièrement lié à la Garde d'Orlaïs... dans sa nouvelle version, tout du moins. Pourriez-vous donc me dire en quoi consiste cette mission, dans les grandes lignes ? » Tu comprends rapidement que Stein est présent depuis assez longtemps pour avoir inspecté les quelques archives de Térébinthe, et tu réalises qu'il a été de bon ton que tu ne t'appliques pas trop sur ton écriture, sans quoi il aurait probablement déjà fait la relation. Pourtant, sa première vraie question ressemble plus à de la curiosité qu'à de la suspicion de quoi que ce soit.

Dim 19 Juil 2020 - 17:28

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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Les Ombres de Térébinthe


Le Gouverneur des ombres ne sembla pas s'offusquer, lisant tranquillement la lettre et congédiant l'autre soldat. Je me figeais légèrement en l'entendant parler, mon regard fixé sur lui avec une certaine surprise. Par le Créateur, en plus d'être bel homme il avait la voix qui allait avec. Fondante, douce et avec cette petit pincée d'autorité qui avec toujours l'art de me rendre chèvre. M'asseoir ? Tout ce que tu veux, mio usignolo ~ ...

Je m'asseyais donc, prenant note qu'il ne semblait pas aussi protocolaire ni coincé des fesses que ce que je pensais. Plutôt bien élevé et avec des manières même, cela me rendait presque charmant. Son sourire doux, sa petite remarque sur l'ardoise... Je retire ce que j'ai dit, il EST charmant. Je me sentais sourire sous mon masque, répondant à sa question rhétorique par un simple hochement de tête et mon regard pétillant posé sur lui, presque hypnotisée. Il fallait que je me contrôle, que je reste sérieuse autant que possible.

Heureusement il reprit un chapitre un peu plus sérieux, acceptant de m'accueillir ici et bla bla bla... cependant, et je m'y attendais un peu, il commença à me question sur la raison de ma visite ici, ou plutôt mes fameuses affaires. Je restais stoïc, ayant déjà préparé à l'avance le détail de mon excuse qui était basé sur un semblant de réalité. Quelque chose dont j'avais déjà discuté il y a longtemps de ça avec Karlan, lui ayant donné quelques conseils à l'époque sur comment gérer une situation qui requiert un doigté plus proche de celui de l'assassin et de l'entremetteur que de celui d'un garde des ombres.

Cependant je fis mine d'hésiter. Je regardais mon ardoise, la fixant comme si j'essayais de réfléchir à ce que j'allais écrire. Et c'est ce que je faisais en fait. Car si j'avais toute une histoire à raconter, je ne savais pas vraiment jusqu'où je pouvais aller. Weisshaupt n'était pas vraiment réputé pour être patient et tolérant sur toutes les activités qui n'étaient pas en relation directe avec le bottage de cul d'engeance. Comment le formuler ? Jusqu'où aller dans les détails ? Je réfléchissais, essayant de tourner la question autrement. Comme un test pour eux, une manière de sonder un peu la mentalité de ces nordistes. Je finissais donc par écrire sur mon ardoise, restant attentive sur mon écriture et ne me pressant pas.

" Je pense que je peux un peu vous en parler, mais je vais être brève car le sujet est complexe."

Dès qu'il eut finit de lire j'effaçais avec mon chiffon la craie puis écrivit d'autres mots qui résumaient assez bien le genre de situation dans laquelle nous pouvions nous retrouver, parfois.

"Pour résumer: Carta + contrebande "

Il n'y avait pas que le carta bien entendu qui pouvait être relié à cela, il y avait bien d'autres groupuscule de contrebande ou de voleurs qui pouvaient nous mettre des bâtons dans les roues. Mais dans les Marches Libres le Carta était assez présent et donc pouvait tout à fait avoir quelques petites anicroches avec la garnison de cette région. La suite, en revanche, allait être plus intéressante. J'avais effacé mon ardoise, écrivant de nouveau.

"Je gère les affaires de l'ombre de la garnison des Marches Libres. Je nous protège de certains qui veulent profiter de nous ou bien nous piéger. "

Au final toute garnison avait au moins une ou deux personnes qui se chargeaient de ce genre de choses. Tout ce qui pouvait empêcher les Gardes des Ombres de faire leur boulot, il dallait bien s'en occuper. Ce qui était à l'époque mon travail quand j'étais à Férelden, donc je savais de quoi je parlais. Des gens qui veulent se faire passer pour nous pour extorquer de l'argent ou capturer des gens, des tentatives pour nous éloigner de certains endroits car ils ne veulent pas qu'on vienne fouiner dans leur petites affaires de contrebandes, essayer de nous voler des choses que l'on peut avoir récupérer des Tréfonds... il y avait de multiples raisons. En général il fallait être couillu pour oser s'en prendre aux gardes. Mais dans des garnisons petites comme celle de Karlan ou à l'époque plus affaiblie comme la garnison de Férelden, ils se sentaient moins en danger d'outrepasser leurs droits. Après, pourquoi j'étais aussi loin pour traiter la chose, c'était une autre raison...

"Mon contact du Carta est spécifiquement loin des Marches pour éviter les soupçons. La rencontre est pour rassembler des informations sur ceux qui nous veulent des ennuis."

Maintenant que j'y pense, peut être qu'il pense que nous trempons dans des affaires peu charitables et que nous ne faisons pas notre travail correctement. Je m'agitais un peu plus d'un coup, effaçant bien vite mon ardoise pour rajouter quelques détails.

"Des conflits d'intérêt sur leur territoire de contrebande. Ils nous trouvent gênants car nous sommes au mauvais endroit selon eux. Et nos patrouilles les gênent."

Voilà, avec ça , ça devrait être réglé non ? Du moins je l'espérais. Et comme petit coup de grâce, ou plutôt comme dernier aspect du test, j'essayais de voir s'il allait respecter le secret et la discrétion des autres garnisons ou pas. J'écrivais une dernière chose sur l'ardoise qui commençait à être un peu blanchie à force d'avoir autant écrit/effacé.

"Je ne peux pas vous en dire plus, j'espère que vous comprendrez. "

Je reposais ma tablette sur la table, regardant le beau gouverneur et attendant ses réactions. Je ne lui avais pas vraiment laissé le temps d'en placer une entre les moments ou j'écrivais. Dès qu'il avait lu j'effaçais et j'écrivais de nouveau, concentrée sur ma tâche et appliquée à bien être dans mon personnage consciencieux.

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Dim 26 Juil 2020 - 19:50

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
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Un silence presque total s’est installé dans la pièce. Stein, de son bureau, patiente poliment le temps que tu délivres ta réponse sur ton ardoise, le son strident de la craie sur l’ardoise ne semblant pas l’importuner plus que cela. Il ne parle pas et ne bouge pas, comme s’il avait le sentiment qu’intervenir serait te couper la parole, d’une certaine manière. Finalement, les dernières lettres du message lui apparaissent, et il acquiesce doucement. « Je suis juste étonné que la Garde d’Ansburg ait à venir jusqu’à Val Forêt pour régler des histoires qui les concernent de si près. D’autant que je n’ai aucune correspondance le stipulant, et que votre Commandeur-Garde est parti vers des choses… plus… urgentes. C’est une manière de faire pour le moins étonnante, si ce n’est déconcertante, vous en conviendrez ? » Il est clair qu’il n’attend pas vraiment de réponse à cela. Stein semble reprendre en main son rôle de Gouverneur des Ombres, et l’autorité rejaillit sur lui comme la lumière oscillante d’une bougie qu’on allume subitement. « Cela ne contredit en rien l’accord que je viens de vous donner, rassurez-vous. Je demanderai des explications à votre Commandeur en temps et en heure, mais il est hors de question que je vous refuse l’hospitalité pour quelques jours. »
Un sourire poli se dessine sur ses lèvres. « Vous pouvez disposer. A moins que vous ne souhaitiez m’entretenir d’autre chose ? » A-t-il une intuition comme quoi il y aurait plus que cette simple histoire montée de toute pièces ? Est-ce purement de la politesse ? C’est incertain.

Mar 28 Juil 2020 - 21:34

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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Les Ombres de Térébinthe


Stein m'avait "écouté" tout du long, mais il n'avait pas l'air de remettre en question mon explication. La seule chose qu'il mettait en exergue, c'était la façon étrange dont Karlan ne l'en n'avait pas informé et qu'il soit ainsi parti pour une urgence. Je pouvais tellement sentir qu'il était un peu vexé et blessé, même s'il souriait à sa manière. Je me retenais de lever les yeux vers le ciel. Mais à quoi s'attendait il ? Je lui fis digne des mains, comme si je lui intimais de se calmer, puis écrivit de nouveau sur l'ardoise.

"Gouverneur, ce n'est pas ça, n'en prenez pas ombrage. "

Il semblait ne pas comprendre que ne pas tout dire aux autres Garde-commandeur était un fait, et ce n'était pas parce qu'il était Gouverneur des Ombres qu'il allait lui informer de tout et de rien. Et puis, qui le fait vraiment parmi les autres garnisons ? En tout cas à Fort Bastel sûr que non, et en Orlaïs j'avais eu bien assez à m'occuper pour leur envoyer une lettre de bonjour. J'effaçais l'ardoise, écrivant de nouveau mais en plus petit pour laisser plus de place au texte. Autant pour ma tête que pour celle de Karlan (non je rigole surtout pour la mienne) je me devais d'éclaircir quelques petites choses.

"Ce pourquoi il est venu ici est indépendant de ma propre mission ici. Je ne sais pas pourquoi d'ailleurs il voulait parler au Garde-Commandeur d'Orlaïs, il ne m'en n'a pas informé."

J'effaçais et recommençais, écrivant toujours beaucoup à force de poussière qui volait un peu plus à mesure que j'écrivais/effaçais.

"J'ai su une semaine avant son départ que le rendez-vous avait lieu à Val Forêt, la décision de partir ensemble s'est faite au dernier moment. Il n'avait donc pas le temps de vous écrire."

C'était dans notre histoire la raison pour laquelle l'affaire n'aurait pu être prévenue en avance auprès de Léopold. Mais là, avec le Gouverneur, il était plus tenace que prévu. Même s'il ne l'avait pas clairement dit, on sentait qu'il aurait voulu des explications. et bien en voilà. J'hésitais un peu avant d'écrire ces quelques mots. Ils seront peut être un peu dur, mais c'était également la réalité.

"Et sauf votre respect Gouverneur, même s'il avait pu cela concerne uniquement la Garde d'Ansburg. Il n'avait aucune obligation de vous en informer, et pour ma part je le fais par politesse envers vous vu la situation actuelle."

Je le fixais alors quelques secondes dans les yeux sans ciller, comme pour appuyer ces mots qui n'étaient pas dit à la légère. Va t'il se vexer ou tempêter ? Quoi qu'il en soit j'effaçais de nouveau et écrivais une conclusion qui, me semblait il, serait adéquate et fermerait le sujet.

"Pensez que ce n'est pas contre vous. Je fais ce que j'ai à faire, j'obéis aux ordres de mon Garde-Commandeur. Et je dois régler cette affaire."

Je poussais un léger soupire, contente que cela soit passé. Il m'avait également montré de nouveau l'hospitalité, et ne lui ayant pas répondu pour me lancer dans des explications je le faisais à présent, un peu plus légère.

"Je vous remercie pour votre hospitalité et votre temps. Je vais profiter de la journée pour visiter Térébinthe et m'entrainer un peu. Je partirais demain matin pour Val Forêt."

Je me préparais à partir, attendant cependant ses dernières remarques sur mes explications. Quand ce fut fait et que je me décidais à partir, je me levais de la chaise et le saluais comme tout bon garde le ferait. Je me retournais, m'approchant de la porte quand soudain j'eu une idée. Je souriais derrière mon masque, me demandant si... ho aller, et puis c'est lui qui l'a suggéré. Je me retournais de nouveau vers le gouverneur des ombres, me rapprochant de son bureau. J'avais repris mon ardoise et écrivis quelques mots dessus.

"Ha, et aussi..."

Je les effaçais, hésitais un instant à quoi mettre puis me lançait. Après tout, qui ne tente rien n'a rien, non ? Et sa réaction pouvait s'avérer des plus.... intéressante.

"Je tenais à vous dire que vous avez une très belle voix. C'est plus réconfortant et agréable que ce que vous pouvez penser. Je ne parle pas, mais j'écoute."

Je souriais derrière mon masque, le regardant les yeux brillants. Alors, va t'il penser que j'outre-passe mes droits et se montrer pincé de fesses comme ceux du nord ?

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Jeu 30 Juil 2020 - 10:17

Sénéchal
Sénéchal

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Le visage du Gouverneur des Ombres se ferme au fur et à mesure qu’il lit ta réponse. Il t’est vraiment difficile de lire une réponse ou un signe chez lui, tant il semble en contrôle, déterminé à ne rien laisser paraître. Enfin… Tu peux aisément comprendre qu’il n’est pas ravi de la situation. Sa langue claque d’agacement – un tic peut-être ? - alors que tu te lèves pour disposer. Sa voix refait surface, vibrante d’une colère plus vive que suspectée et qui peine à être contenue. « Sauf votre respect, dites-vous… J’avoue avoir du mal à saisir à quel moment les Gardes du Sud ont perdu le bon sens, mais ce que vous rapportez et la tournure de vos phrases m’inquiète. Quand la Garde d’Ansburg, ou d’ailleurs, peu importe, décide d’intervenir en dehors de la zone qui lui est attribuée, alors elle se doit de tenir au courant la Garde en question. C’est juste du bon sens. Nous sommes simplement tous du même Ordre, avec le même blason, et les actions des uns engagent la responsabilité des autres. Alors oui, en ignorant un principe aussi fondamental, Ansburg me manque de respect, comme il manquerait de respect au Commandeur-Garde d’Orlaïs si je n’étais pas là, et le fait que ni vous, ni votre Commandeur-Garde ne s’en rende compte ne laisse présager que du pire. Mais soit, vous m’avez prévenu – par politesse pour vous, devoir pour moi – et je vous autorise à rester le temps qu’il faudra. Ne me prenez simplement pas pour un novice qui ne connaît rien aux réalités du terrain. Vous pouvez disposer. »
Il ne réagit pas à tes derniers propos, et tu peux sortir du bureau. Qu’en est-il de tes projets maintenant ? Une petite inspection de ta Garde en ton absence ?

Lun 10 Aoû 2020 - 18:12

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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Les Ombres de Térébinthe


Whaaaaa.... Mais c'est qu'il est beau mais pet-sec sur les bords le rossignol. Il semblait avoir très peu apprécié ce genre de silence, mais fort heureusement son ire semblait plutôt sur Karlan que sur moi. Je me retenais de rire, voyant dans sa quelque chose d'amusant et bien plus à l'image de ce que les gens de Weisshaupt donnaient comme impression. C'est qu'à rester tout mignon tout gentil, j'allais finir par être déçue.

Je m'en allais sans demander mon reste, voyant que mon compliment avait été balayé face à sa colère. C'est certain, ça promet pour la suite. Sans aucun doute que j'allais avoir des ennuis pour ce que j'avais pensé faire mais... je souriais sous mon masque, le regard pétillant et marchant d'un bon pas. Cela promet d'être amusant. Peut être que je risque les fers, mais peu m'importe. Ce n'est pas parce qu'il a les fesses sur ma chaise et sur celle de Léopold qu'il doit croire qu'il peut tout faire.

Je faisais en attendant mes affaires, comptant bien ne pas gâcher mon temps libre. J'avais le reste de la journée pour moi, et j'avais une petite enquête à mener. Pas facile quand on ne peut pas parler... Mais en même temps, c'est comme ça que les autres parles plus. Ce qu'il me fallait, c'était une cible. Je marchais dans le campement, scrutant des yeux un gardes que je saurais faire parler. Du genre ouvert, là depuis un moment, et qui ne sera pas assez futé pour me reconnaitre juste avec mes yeux. Et surtout, un qui ne me connaissais pas de trop. Je repérais une grande masse plus loin, qui semblait occupée à boire et à discuter avec certains. Ce colosse, je le connaissais pour ce qu'il trainait souvent avec Léopold. Ou plutôt, qu'il le trainait souvent avec lui pour boire un coup. De nature franche, positive et bavarde, je pensais ici pouvoir me faire une première opinion de la situation. Je m'approchais de lui, écrivant d'avance quelques mots sur mon ardoise en faisant attention à rester neutre dans mon écriture, et me trouvant juste derrière lui je l'interpellais en lui tapotant l'épaule. Quand il se retourna, je le saluais de la main puis lui montrais mon ardoise.

"Bonjour, je suis la Garde Aïlut de la garnison de Combrelande et je vais rester ici quelques jours."

Quand il eut finis de lire, j'effaçais aussitôt et écrivais rapidement d'autres lignes.

"Auriez-vous le temps de me montrer rapidement le campement ?"

J'attendais patiemment de voir s'il allait accepter ou non, sous les yeux des autres Gardes avec qui il buvait.

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Mar 15 Sep 2020 - 17:18

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
– PNJ –

Messages : 223
Les gardes qui te font face ont l'air dubitatif. Est-ce l'effet d'une nouvelle tête, ou bien la simple conséquence de ta petite ardoise ? Les quatre gardes qui entourent cette table improvisée, un simple tonneau vidé de son contenu et retourné, reposent leur bière et plissent les yeux pour déchiffrer ton écriture. Lorsque tu effaces tes premières paroles pour ensuite en noter de nouvelles, deux des gardes échangent un regard entendu, et affichent un sourire mauvais. Le colosse, lui, attend simplement que tu termines de communiquer.
Tu ne parles pas, c'est ça ? Comme si nous n'avions pas assez d'un muet ici.
Il soupire et finit sa choppe d'une traite, comme si l'alcool risquait de s'évaporer s'il ne le faisait pas. Caïn s'essuya ensuite le menton du bout de sa manche et désigna un tabouret laissé vide auprès de lui, t'invitant à y prendre place.
Tu sais quoi Aïlut ? Je te fais visiter si tu me racontes ce qui est arrivé à ta voix. J'aime entendre de belles histoires. Enfin, entendre, façon de parler hein !
A sa remarque, les trois autres gardes éclatent de rire.

Mar 15 Sep 2020 - 19:05

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520


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Les Ombres de Térébinthe


Cette bande de sale petits... Je me retenait de leur en mettre une dans les bijoux de famille puis d'arracher la langue à l'un d'entre eux pour leur apprendre... Ainsi c'est comme ça qu'ils traient l'unique garde muet de la garnison. Ca en dit long sur la discipline qui devra être relevée. Certes ces gardes ne font pas parti de ceux dont l'intelligence vole très haut, mais insulter aussi ouvertement et gratuitement me dépassait. Pourtant, je souriais sous mon masque, n'ayant pas l'air offusquée. Mes yeux avaient également l'air rieur, bien que toujours perçant. Pendant qu'ils riaient j'écrivais de nouveau sur mon ardoise.

"Malheureusement je vais vous décevoir, je suis muette de naissance."

Puis je m'asseyais sur le siège proposé, non pas sans écrire une petite mise en garde mise sur le ton de l'innocence.

"Mais je ne savais pas que vous aviez autant le sens de l'humour ici. Le Sénéchal des Ombres doit apprécier un endroit aussi détendu."

Je doute que Stein soit du genre à laisser ce genre de chose se faire. Certes je n'avais pas envie de prendre le parti d'être défendue par Stein, mais c'était mieux que de les laisser faire sans rien dire ou bien de les frapper. Si je ne faisais rien, ils risquaient grandement de ne jamais me prendre au sérieux. Mon regard restait clair et innocent, rien dans mon attitude ne semblait montrer la moindre hostilité, malgré mes mots. Je balançais tranquillement mes jambes, regardant avec curiosité ce qui m'entourait, en toute innocence. J'écrivais de nouveau quelque chose, peu importe ce que ces gardes pouvaient répliquer ou se rebuter.

"D'ailleurs, pourquoi le Garde-Commandeur Léopold est parti ? C'est lui que nous voulions rencontrer, et voir le Sénéchal Stein nous a surpris."

Je fronçais légèrement de sourcils, comme si cette nouvelle avait l'air de me contrarier. Même si j'utilisais le nom de Stein pour me défendre un peu, je ne devais surtout pas montrer que j'étais complètement de son côté. Il fallait croiser les doigts pour que ça marche.

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