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Mar 14 Juil 2020 - 15:52

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
– PNJ –

Messages : 223
Le soleil se lève timidement derrière la cime des arbres, et avec lui commencent à résonner les chants des oiseaux, et l'agitation matinale des animaux de la forêt. Cette tranquillité coutumière n'est interrompue que par le claquement des sabots des chevaux sur les pavés de la route, un roulement régulier, balancement paisible, qui pourrait te bercer si tu ne sentais pas l'excitation tenailler tes muscles engourdis. Aujourd'hui, tu es reçue comme hôte dans le manoir d'hiver de la Comtesse Mathilde de Jolibois, alchimiste de son état et amie d'enfance d'Arthur de Val Forêt, dont elle est également un fidèle sujet. La Comtesse passe le plus clair de son temps à Val Royeaux, et est réputée pour être extravagante, même auprès des orlésiens, ce qui n'est pas peu dire. Elle a accepté de te recevoir en ce jour pour répondre à tes questions et éventuellement te donner une brève formation, à certaines conditions.
Tout d'abord, il était impératif que tu arrives à l'aube, le lendemain d'une lune noire. On t'a aussi fait savoir qu'elle ne souhaitait pas que tu portes une armure, parce que cela grince, mais que tu pouvais voyager avec et la laisser à un serviteur à l'entrée. Tu es sommée de porter une tenue claire, en cuir, mais teintée de ce fait, parce que le cuir brut est très vulgaire. Pour finir, il t'a aussi été demandé d'emmener tes propres fioles, parce que la Comtesse affirme avoir un mal fou à s'en procurer (le manque de disponibilité des souffleurs de verre est navrant, vois-tu?).

Les deux gardes et toi vous engagez dans un chemin, qui mène rapidement sur un grand parc, fort bien entretenu. Le manoir en pierres blanches se dessine devant vous, et tu vois au loin qu'un comité d'accueil est déjà présent. Arrivés à leur hauteur, les serviteurs attendent que vous descendiez de cheval pour s'atteler à s'en occuper, et tu distingues rapidement la silhouette d'un serviteur immobile et silencieux au dessus des marches. Un majordome, en réalité, grisonnant de surcroît, mais fichtrement élégant, jusque dans la coupe millimétrée de ses favoris. « Commandeur-Garde, c'est un grand honneur de vous recevoir en cette humble bâtisse. Ma maîtresse, la Comtesse de Jolibois, est en train de se préparer à l'heure qu'il est, et j'ai été sommé de vous accueillir et vous faire visiter le domaine. » Son ton est solennelle, chaque syllabe parfaitement prononcée comme s'il récitait un poème. « J'ai ouï dire que vous étiez relativement nouvelle en Orlaïs. Veuillez donc pardonner ma possible impertinence, mais il est de mon devoir avant cela de m'assurer que vous connaissez parfaitement nos us et coutumes avant toute chose. Le protocole est important, après tout. Pourriez-vous me dire comment il sied de vous adresser à une Comtesse, et pouvez-vous me montrer le salut qui s'impose ? »

Note : Pour le bien de la mission, je te demanderai d'essayer de privilégier des réponses courtes. Je te laisse t'introduire et prendre tes marques pour commencer.

Mer 15 Juil 2020 - 20:31

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Dompter la Beauté


Qui l'eu crû que ce serpent de Val Forêt pourrait se trouver encore utile. Bien que du genre manipulateur, il avait pu grâce à une requête me trouver une personne pour me former en tant qu'Alchimiste. Ayant vu les limites de mes compétences dans les Tréfonds avec mes bombes au piment, aller plus loin dans mes préparations me semblait être une nécessité. Et de fil en aiguille, demandant des faveurs et des retours d'aide passées, me voilà donc sur la route au petit matin, à cheval et accompagnée par deux gardes des ombres.

Mais la prise de décision n'avait pas été faite sans réflexion. En effet, restant méfiante bien qu'amusée par l'idée d'aller côtoyer de nouveau la noblesse orlésienne, je m'étais renseignée sur cette "Comtesse de Jolibois". Il semblait connue qu'elle était experte en alchimie, mais surtout pour être une extravagante. Déjà que la noblesse orlésienne était réputée pour ses folies vestimentaires et ses coutumes folichonnes, si elle était nommée ainsi même par eux, je pouvais m'assurer de ne pas m'ennuyer.

Mais je devais faire attention tout de même. Plus sage et réfléchie qu'avant, je savais juguler ma malice et savais bien qu'il fallait que je me comporte dignement. Rien n'empêchera bien entendu ma nature curieuse et un peu joueuse de faire quelques tours, mais je n'étais certes pas dans l'état d'esprit de semer la zizanie et de m'en faire potentiellement une ennemie. La preuve, j'avais fait tout le nécessaire pour répondre à ses désirs. J'avais apporté avec moi les fameuses fioles, ayant deux caisses attachées solidement sur le cheval de bat nous accompagnant, ainsi que l'ensemble "de cuir clair mais pas vulgaire".

J'avais réussi à me procurer des fioles sans trop de difficultés, devant déjà m'en procurer pour mes propres préparations de bombes au piment et de poisons, même si j'avais dû insister plus lourdement et mettre en avant mon statut de Garde des Ombres pour obtenir rapidement la quantité souhaitée. Pour ce qui est du pourpoint... ce fut une autre affaire. Fort heureusement pour moi j'avais volé emprunté sans intention de rendre certaines sommes de la bourse de riches noble sou bourgeois aux détours de marchés que j'avais traversé pendant mon escapade, et fait quelques promesses de futures commandes d'uniformes pour la Garde à un teinturier? Je me retrouvais donc avec un ensemble en cuir assez seyant dans le style orlésien, en cuir de cochard blanc et en cuir de bélier auguste bleu. Il y avait plus de blanc que de bleu, la teinture bleue et le cuir de bélier auguste restant cher, mais j'avais tenue tout de même à ce qu'au moins les manchettes, les épaules et deux lignes sur le torse soient bleues. Après tout je suis Garde des Ombres, il faut que je fasse honneur à nos couleurs officielles.

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Nous arrivions dans le domaine, très bien entretenu et manquant de sauvage à mon goût. Mais bon, le style orlésien je suppose. La demeure n'était pas très difficile à trouver, surplombant légèrement le parc et trônant tel un phare avec ses pierres blanches. Nous arrivions dans la petite cour, où tout un comité d'accueil était présent. Au moins, nous n'étions pas reçu par la porte de derrière comme des invités à cacher. Nous descendions de cheval, confiant aux serviteurs nos chevaux. Je regardais tout de mes yeux perçants et curieux, un léger sourire sur mes lèvres. Je me sentais excitée, impatiente de savoir ce qui allait nous être réservé. Que ce soit un bon ou un mauvais accueil, je ne pouvais que trouver cela divertissant. Je trouve toujours une manière à ce que cela soit intéressant, tout comme ce majordome qui nous adressa la parole avec autant d'élégance et de bienséance que possible. A ses mots de bienvenu presque cité comme une composition de barde, je lui répondis de ma voix chantante d'antivane, un sourire malicieux sur les lèvres.

"Je vous remercie, et c'est une joie d'être reçue par la Comtesse en ces lieux."

Cela contrastait quelque peu avec l'accent orlésien, mais je connaissais le charme de ma voix et son côté exotique. Je faisais également attention à mes mots, m'amusant d'une certaine manière à faire attention à mes paroles. Et ce fut d'autant plus important que la mise en garde polie du majordome montra à quel point la bienséance était de mise en ces lieux. Je retenais un sourire un peu plus franc, réellement intriguée et amusée par cette gymnastique intellectuelle. Je ne me sentais pas offensée, voyant plutôt là une façon de me tester, et donc une opportunité pour moi de montrer mes talents. Ce que je dis en faisant mine de réfléchir quelque instants.

"Mh... De ce que je sais, pour nos premiers mots échangés il me faudra l'appeler "Madame la Comtesse de Jolibois" puis seulement "Madame" pour la suite de nos conversations."

Je souriais un peu plus, dardant sur lui mon regard perçant, analysant la moindre de ses expressions.

"Pour ce qui est du salut, j'avoue rester quelque peu dubitative. Je suis certes une femme, mais Commandeur-Garde et de facto d'un grade militaire élevé. Et je viens ici en tant qu'élève autant qu'en tant qu'invitée. Souhaitant montrer les respects qu'il sied à la Comtesse, je vous serais grée de m'enseigner la manière de saluer la plus appropriée pour cette circonstance. "

Je savais qu'il y avait beaucoup d'exceptions à la règle, et qu'ils étaient assez titillés sur le fait de croire comment se comporter chez eux. Si pour la nommer je savais ce qu'il fallait faire, il y avait tellement de façon de saluer une personne selon le pedigree et le grade de chacun que je préférais plutôt voir à quelle position eux me mettaient par rapport à elle. Qui a dit que le test ne se ferait que dans un sens ?

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Dim 26 Juil 2020 - 19:49

Sénéchal
Sénéchal

L'État-Major
– PNJ –

Messages : 223
Le majordome grisonnant écoute tes réponses en hochant la tête à intervalles réguliers, comme s’il approuvait et t’encourageait dans ses propos. Tu discernes une certaines forme de surprise chez lui, comme s’il ne s’était pas préparé à ce qu’une Garde des Ombres originaire d’Antiva et relativement nouvelle en Orlaïs soit déjà en mesure de s’adapter aussi bien. Un sourire poli se dessine sur ses lèvres lorsque tu admets, pour finir, ne pas être certaine de la révérence à adopter. Le protocole est en effet une histoire des plus complexes dans l’Empire. « Eh bien, vous avez un statut important, même si vous ne faites pas partie de la noblesse. En faire trop risquerait de froisser ma maîtresse. » Trop peu, cela allait de soi. « Contentez-vous donc de vous tenir bien droite et de vous incliner légèrement quand vous la verrez. Ne lui coupez pas la parole, ne détournez pas le regard quand elle cherche le votre, et bien sûr, laissez toute forme d’obscénité à ces portes. »
Il semble se crisper un peu quand son discours se termine, et hoche la tête une nouvelle fois, comme pour se donner du courage, avant d’ouvrir les portes, t’invitant à le suivre – et ne surtout pas t’écarter. Naturellement, le hall d’entrée est grandiose, animé seulement par une poignée de serviteurs discrets. « Compte tenu de la nature de votre rencontre, ma maîtresse n’a pas souhaité vous recevoir dans un de ses salons privés. Elle est dans sa tour, au-delà des jardins. C’est par là. » Il te montre une petite porte, indifférenciable pour toi de toutes les autres à ses côtés, et s’y dirige d’un pas vif. La porte coulisse, et vous entrez dans les jardins extérieurs, à supposer que la végétation ait déjà pu s’y épanouir librement. Ici, tout est harmonieux, parfaitement agencé et taillé, et tu sens tout de suite que chaque chose y a sa place. Précise. Un agencement très rigoureux, même dans les standards orlésiens.
Finalement, vous arrivez aux pieds de la tour aux pierres grisâtres. Le majordome t’adresse un dernier regard, comme pour se rassurer, et hoche la tête. « Tout va bien se passer, vous verrez. » Tu ne saurais dire si ces mots sont pour toi ou pour lui. Il ouvre la porte et t’indique l’escalier étroit en colimaçon. « Elle vous attend. »

L’escalier est étroit et les marches nombreuses. Tu finis par arriver à ce qui semble être le sommet de la porte, face à une nouvelle porte. Une veille porte en bois, poussiéreuse. Le bois commence à accuser le poids des années, et elle semble massive. Au moment où tu t’approches pour l’ouvrir, ou toquer, une explosion secoue le bâtiment. Lance un dé.

Succès critique : Le bâtiment tremble un instant, puis tout semble revenir à la normale. La porte s’est même légèrement entrouverte, et une voix de femme t’invite à entrer, claironnante.

Succès : Le bâtiment tremble un instant, puis tout semble revenir à la normale. La porte s’est même légèrement entrouverte, et tu entends. « Bon, vous pouvez entrer maintenant, ma chère. Ma décoction semble vouloir me jouer des tours. »

Échec : Le bâtiment tremble un instant, puis tout semble revenir à la normale. Des gravats et de la poussière te sont tombés dessus, et tu en es couverte. La porte s’est légèrement entrouverte, et tu entends. « Bon, vous pouvez entrer maintenant, ma chère. Ma décoction semble vouloir me jouer des tours. »

Échec critique : L’explosion est énorme et assourdissante. La porte est propulsée en ta direction et te fait tomber dans les escaliers. Tu te relèves, pleine de gravats et de poussière. La tour tremble encore quelques secondes, menaçant de s’effondrer, puis se stabilise. En arrivant sur le pallier, tu découvres une salle ravagée et le corps inerte d’une femme en son centre, visiblement calciné.

Note : Ton RP s’arrête une fois que tu as pu commencer à réagir au résultat du dé : en d’autres termes, tu peux commencer à entrer dans la pièce, mais pas encore interagir.

Lun 27 Juil 2020 - 9:15

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Dompter la Beauté


Les mots du serviteurs étaient autant amusant de par leur précision que par leur condescendance. S'il semblait apprécier vu ses expressions mes réponses et qu'il accepta de me donner les conseils qu'il se croyait en droit de donner, sa liberté à m'insulter en disant que je serais potentiellement obscène m'amusa au plus haut point. Je souriais légèrement, retenant un rire, posant sur lui un regard pétillant de malice. Est ce mon accent d'antivane qui fait penser que je serais forcément vulgaire et obscène, ou bien des rumeurs à mon sujet ? Quoi qu'il en soit, les préjudices du serviteurs étaient intéressants et je me demandais si sa maitresse pensait de même. Cela s'annonce des plus intéressant... Quand il eut finit de parler et m'invita à le suivre dans cette fameuse tour, je le remerciais tout en donnant des ordres aux deux autres gardes des ombres qui m'attendaient.

"Je vous remercie pour vos conseils... Vous autres attendez ici, je vais y aller seule."

Je le suivais à travers le bâtiment, sentant en lui une certaine nervosité à mesure que nous nous approchions du lieu. De quoi avait il peur ? On disait la Comtesse extravagante, mais de là à faire peur ? Ou avait il peur que je ne lui fasse du mal ? Quoi qu'il en soit une fois arrivés en bas de la tour, il m'invita à y monter seule pour rejoindre sa maitresse, me donnant quelques mots pour me rassurer (ou lui même). Avec un sourire affable je le remerciais de nouveau, non sans lui faire comprendre qu'il devait également faire attention à ses propres manières.

"Merci. Je vous laisse apporter les caisses de fioles. Elles seront sans doutes plus en sûretés entre vos mains qu'entre les miennes ou celles de mes hommes, toute obscènes qu'elles puissent vous paraitre. Je vous confie également le soin de mes hommes, et j'ai toute confiance en vous pour qu'ils soient... traités avec convenance et respect."

Je lui adressais un regard perçant, souligné par ce sourire poli mais qui faisait froid dans le dos. Il avait intérêt à ne pas négliger mes hommes et à faire attention autant à ce qu'il dit qu'à ce qu'il fait. J'avais confiance en mes hommes pour bien se comporter, mais les insulter d'une façon ou d'une autre ne passera pas auprès de moi. Je me détournais ensuite, poussant la porte pour monter dans cette fameuse tour.

La tour, vu de l'extérieur, n'avait pas l'air très large et l'intérieur confirma ce fait. L’escalier était étroit et les marches nombreuses, parfait en soit pour les défendre d'un attaquant essayant de gravir la tour. J'arrivais en haut de la tour, ayant apprécié ce petit exercice qui mettait en jambe, et m'approchais de l'unique porte qui était à la fin de ces interminables escaliers. Cependant à peine j'arrivais pour toquer qu'une explosion se fait entendre de l'autre côté de la lourde porte et secoue la tour. Je me retrouve un instant déstabilisée sur mes pieds, cherchant par réflexe ma dague à mes hanches. Mais la tour ne trembla qu'un instant, pour se calmer aussitôt. Etait ce finalement de ça qu'avait peur le serviteur ? La porte en face de moi s’était légèrement entrouverte, seule conséquence visible de l'explosion, puis une voix de femme m'invita à entrer. Autant dire que je ne me fis pas prier. Et à peine la porte passée que je vis face à moi une femme, seule dans la pièce, que je saluais aussitôt selon les conseils du serviteur.

"Bien le bonjour, Madame la Comtesse de Jolibois. Tullia Estrama Von Raijer, Garde-Commandeur d'Orlaïs, à votre service."

Je m'étais légèrement inclinée, main sur le coeur comme les Gardes des Ombres ont l'habitude, non sans garder le contact visuel avec mon interlocutrice. Mais mes yeux furent rapidement happés par ce qui m'entourait, et je ne pus m'épargner un coup d'oeil appréciateur, voyant pleins de fioles différentes qui annonçaient de bonnes choses. Avec un certain enthousiasme et de ma voix chantante d'antivane, je m'excusais de l'interruption que j'avais pu causer.

"Je vois que vous êtes en pleine préparation... J'espère ne pas vous déranger."

Mon regard retourna très rapidement vers la Comtesse, ne l'ayant en fait quitté à peine une seconde, mais brillait avec plus d'excitation. Un sourire plus franc se dessinant sur mon visage. J'irradiais de curiosité comme une enfant ayant envie d'apprendre et de tout savoir, un peu comme un retour de jeunesse. Et, fort étrangement, c'est souvent quand je suis dans cet état là que je suis la plus obéissante et concentrée. A voir si cela va durer.

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Lun 27 Juil 2020 - 9:15

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Lun 31 Aoû 2020 - 12:09

Sénéchal
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Prenant les contours de la tour, le laboratoire est de forme circulaire. Les étroites meurtrières qu'il t'avait été donné d'observer depuis l'extérieur étaient ici occultées par d'épais rideaux de velours aux couleurs passées. Le laboratoire pour autant n'était pas privé de lumière : sous une dizaine d'alambics aux formes magnifiques et compliquées brillaient des feu d'un bleu profond, alors que sous trois chaudrons de fonte sombre des flammes orange et éclairantes se propageaient contre leurs parois. D'autres cierges, bougies et lampes à huile diffusaient leur lumière, piquées ou suspendues dans de nombreux supports hétéroclites. Au plafond pendaient des râteliers ou des herbes sèches et encore fraîches étaient suspendus, formant une sorte de jardin la tête en bas. Des caisses, tonneaux et autres contenants débordaient de matériaux divers, alors que cinq bibliothèques supportaient difficilement le poids des nombreux ouvrages entreposés sur leurs étagères.

En somme, il y avait dans cette pièce moult détails à observer et devant lesquels tomber en pâmoison. Mais aucune merveille ne tenait  un instant la comparaison face à la comtesse Mathilde de Jolibois.La comtesse te tourne le dos, les poings sur les hanches, le buste visiblement enfermé dans un corset extrêmement serré, rendant sa taille fine de seulement quelques centimètres et remontant ses organes dans sa cage thoracique. Une large cloche de verre transparent recouvre ses jupons, depuis sa taille jusqu'à ses chevilles délicatement enveloppées dans des souliers de soie. Tu as déjà vu des nobles orlésiens, tu es familière à leurs extravagances vestimentaires, mais jamais rien jusque-là ne t'avait semblé si poussé. Toujours penchée sur sa décoction, une marmite fumante et odorante, les cheveux de la comtesse forment une sorte de tour au sommet de son crâne, prix dans une armature en grillage de poule qui devait sans aucun doute lui cisailler le crâne. Elle ne portait pas de bijoux, et ses mains aux ongles  courts n'étaient pas gantées : elle souhaitait rester libre de ses mouvements.

Soudainement, elle se redresse, et clape dans ses mains. Deux serviteurs que tu n'avais pas remarqués semblent fondre depuis l'arrière d'une large caisse. Ils ne sont pas plus grands que des enfants, et se postent de chaque côté de l'imposante robe en verre de l'alchimiste. C'est seulement à ce moment-là que tu remarques le plateau à roulettes sur lequel elle se tient. Sa robe est trop lourde pour lui permettre de bouger lentement le bas de son corps. Après un nouveau clappement de mains, les serviteurs la font pivoter, et elle te fait enfin face. Ses traits sans âges ne te permettent pas d'estimer son parcours de vie : elle pourrait tout aussi bien avoir trente comme soixante ans. Un maquillage épais les brouillés encore plus, et ses lèvres écarlates se rendent en un rictus.
"Vous êtes en retard, je vous attendais depuis dix minutes."
Sèchement elle sort une montre à gousset des ombres de son décolleté avant d'en fixer distraitement le cadran. Elle la laissa ensuite pendre, le petit objet venant percuter l'imposante jupe, la faisant tinter comme une cloche.
"Mais passons, approchez, et dites-moi ce que  vous voyez."

Tullia ::

Jeu 3 Sep 2020 - 17:45

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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Dompter la Beauté


L'apparence de cette noble dame était... tout à fait ahurissante et intéressante. Je la regardais avec une vive admiration, autant pour le ridicule de tout cet apparât que pour sa flamboyance. C'est qu'il fallait en plus du personnel pour la déplacer. Je ne riais pas, mais un sourire admiratif s'affichait sur mon visage, appuyé par un regard pétillant, qui ne furent pas perturbés le moins du monde par la remarque de la noble sur mon retard. A cela j'inclinais légèrement la tête et présentais mes excues

"Toutes mes excuses, ma Dame."

Pour le reste, elle ne tardait pas à me tester. Me demandant directement d'essayer d'identifier les ingrédients de sa préparation, je m'approchais pour l'observer. Mes connaissances étaient limitée à ce que mes sens m'avaient appris avec le temps, ainsi que sur les préparations de poisons et leurs antidotes. Dans toute cette mixture j'arrivais à reconnaitre certaines choses, l'odeur et le visuel m'aidant. Mais je pouvais aussi présumer qu'il y avait autre chose, sans pouvoir mettre le doigt dessus. Peut être qu'il faudrait que je goute, mais je vais éviter de le faire sans savoir les effets. Je m'aventurais donc à lui dire ce que je savais, reconnaissant au passage la limite de mes connaissances.

"Mhh.... Je reconnais à l'odeur de la Felandaris, de l'Embrium... à la texture il doit aussi y avoir de la Viveracine... Mais pour le reste j'avoue ne pas savoir."

A ces mots, je crus voir un nuage passer sur le visage de mon professeur, comme si ma réponse ne semblait pas la satisfaire du tout. Quoi, j'ai faux ?

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Jeu 3 Sep 2020 - 17:45

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Sam 3 Oct 2020 - 14:19

Sénéchal
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L'État-Major
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Ton hésitation, plus que ta réponse à demi-complète, semble l'offusquer au plus haut point. Plus que si tu lui avais offert les restes d'un demi-cochard rongé par un maba ri ayant contracté la rage. La lèvre à demi retroussé sur des dents parfaitement blanches, la comtesse t'ordonne de te reculer d'un geste rapide de la main, puis jette à son tour un regard à sa marmite par-dessus-son épaule, puisque ses serviteurs ne l'avaient pas encore retourné.
"Urine de jument gestante, huile de rose. Enfin, vous êtes incapable de reconnaitre un simple masque pour les cheveux ?"
Une ombre passa sur son visage, défaisant son air sévère. Distraitement, elle remonta sa montre c gousset, qu'elle glissa de nouveau entre ses deux seins rendus rebondis par son corset. Quelque part dans le fouillis de la tour, une cloche tinta, et un troisième serviteur, très rond celui-là, sortit de sa cachette pour aller remuer une quelconque autre préparation. La comtesse le surveilla du coin de l'œil avant de reporter toute son attention sur toi.
"L'alchimie est une science complète et complexe, j'espère que vous en avez conscience. Bien, asseyez-vous là-bas le temps de je termine ce masque. ce sera l'affaire d'une dizaine de minutes, puis nous pourrons commencer."
Elle te désigne d'un geste rude une petite chaise tapissée à accoudoirs, encombrée d'une pile impressionnante de lettres. Elle se situe au milieu d'une collection de fioles de verre, toutes plus ou moins posées en équilibre sur des caisses ou des étagères branlantes. D'un claquement de main, la comtesse se fit retourner pour faire face à sa marmite, te laissant le loisir de t'installer comme bon te semble.

Tullia ::

Mer 7 Oct 2020 - 19:34

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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Dompter la Beauté


Le rire et la réponse de l'alchimiste furent bien au-dessus de ce que je pensais. Tous ces ingrédients, quasiment tous en fait, je ne les avais jamais utilisés. Et encore moins pour des soins de cheveux aussi sophistiqué ! Moi juste un peu d'huile de fruit de temps en temps, ou de vinaigre dissous dans de l'eau pour la brillance et c'est suffisant. Je ne savais pas si je devais m'émerveiller de l'imagination burlesque des orlésiens ou bien que ce genre de mélange puisse vraiment marcher. Tout ce que je pus dire, avec un certain sourire et un pragmatisme indéniable, c'était que j'étais loin d'être capable de reconnaitre ce genre de mixture.

"J'avoue n'avoir eu que très peu l'occasion d'en utiliser depuis que je suis Garde, à mon grand regret."

Devant finir son mélange, elle me demanda ensuite d'aller m'installer un peu plus loin. quand elle me montra une chaise coincée entre des piles impressionnantes de livres et de fioles je me demandais si elle plaisantait. Mais il n'y avait pas d'autres endroits où s'asseoir et déjà elle avait appelé ses assistants pour la faire rouler et tourner dans la bonne direction. L'envie d'aller fouiner un peu dans son laboratoire était tentant, mais je craignais de l'exaspérer encore plus. Je m'approchais donc de la chaise, la regardant dans un premier temps comme une bête curieuse, un chef d'oeuvre d'équilibre précaire et inconcevable. Mais bon, s'il je peux m'asseoir là. Avec prudence je m'y installais, osant à peine respirer au début. Cependant aucune catastrophe ne surgit, à part le tressaillement de la pile quand je m'adossais un peu trop au dossier de la chaise.

Installée, je regardais un peu tout ce qu'il y avait autour. son laboratoire avait l'air d'être une vraie mine d'or, avec des pépites d'objets et d'ingrédients des tous genres, de bocaux et de fioles ainsi qu'une miriade de livres. J'étais amusée également qu'il régnait chez elle une sorte de chaos organisé. Comme cette pile de livre et ces fioles par exemple. Tout avait l'air de n'avoir aucun sens, mais cela devait en avoir pour elle. Comme pour moi à l'époque quand j'étais à Térébinthe. Je soupirais intérieurement en repensant à ce lieu. Maintenant que j'allais le quitter officiellement d'ici peu, je n'avais plus qu'à penser où aller. Retourner à Fort Bastel était une option, mais qui m'y attendait à présent ? Je n'y étais partie que quelques mois, mais j'avais l'impression que cela faisait des années. Wulf était mort, et la simple pensée que la Grincheuse soit encore vivante à sa place avait de quoi me donner un goût de cendre dans la bouche. Si seulement c'était elle qui avait entendu l'Appel, et non pas Wulf... a mon dernier passage avant de revenir à Térébinthe j'avais appris qu'elle avait confié le poste de Sénéchal à Bethany. Elle était encore jeune, mais j'avais encore relativement confiance en elle. Pourvu qu'elle arrive à tenir la barque... Mais au final, moi, est ce que j'ai envie d'y retourner pour me crêper le chignon avec l'autre Parasite ? Continuer l'entrainement d'Aedan et de sa troupe semblait être un bon objectif, mais est ce que cela se passerait tout de même bien sur le moyen terme ?

Dans mes pensés, j'avais oublié que je n'étais pas sur une simple chaise sans rien autour. Je me détendis, et en m'affalant un peu plus sur le dossier et en laissant mon bras se poser malencontreusement contre la pile de livre, je la déséquilibrais. Je me raidis aussitôt pour me redresser et enlever mon bras, mais trop tard. Sur la pile de livre et à côté il y avait des fioles, et voyant qu'il y avait plus de danger à ce que les fioles se renversent et se brisent, j'essayais tant bien que mal de les empêcher de tomber. dans ma tentative je réussis à empêcher que certaines fioles se fracassent sur le sol, mais d'autres roulèrent sur le plan de travail tandis que les livres s'effondrèrent dans un grand fracas. Je me retrouvais donc bête avec une fiole dans chaque main, à faire face à ce qui allait sans doute être une Comtesse en furie.

"Oups... Mes excuses, à croire que le savoir a bien une masse après tout..."

Cette petite boutade n'allait sans doute pas me sauver d'une remontrance bien méritée, mais bon. Mieux vaux rire que pleurer, non ?

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  • réussite critique: tullia s'installe et rien ne bouge ni ne tremble, comme si elle n'était pas là
  • réussite: les livres tremblent un moment, mais tullia arrive à les empêcher de tomber.
  • échec: la pile de livre s'effondre et renvers plusieurs fioles, certaines manquant de tomber par terre.
  • échec critique: la pile de livres et de fioles s'effondre, le contenu se répandant sur les livres en les brûlant et provoquant un départ de feu.
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