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Mar 18 Aoû 2020 - 16:04

Théodore Camillus
Théodore Camillus

 

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Je veux rentrer à la maison
feat. Crassius Servis
9:31 du Dragon, Théo 10 ans

Aussitôt entré dans l’appartement de l’homme, une femme sortie de nulle part apparût. Elle était toute vêtue de noir, comme si elle était en deuil, lui donnant cette aura… Presque aussi menaçant que lors de sa rencontre avec l’homme. Telle mère, tel fils, ils étaient sans doute liés par le sang. Théo trembla, et fit de son mieux pour se cacher dernière le monsieur. Dès que la femme ouvrit la bouche, elle prononça des mots cinglants, ne semblant pas affecté l’homme le moins du monde. Théo aurait aimé pouvoir se cacher dans un trou de souris, il ne voulait pas être la source de conflit entre les deux adultes ici présents. Malheureusement, rien ne se passa que Théo le voulait, puisque la femme le remarqua.
Cassius est retenu ce soir à l'académie, et comme ses parents occupent en ce moment leur demeure à Carastes, il m'a demandé de veiller sur son frère.
Le frère de Cassius ? Le monsieur pensait que l’enfant était le frère de Cassius ? Théo posa son regard sur l’homme à côté de lui, désarçonné. Pourquoi fallait-il que les grandes personnes soient dépourvues de bon sens ? Théo n’avait aucun frère, et sûrement pas un nommé Cassius ! Théo fut déçu, lui qui pensait que le monsieur pouvait mieux comprendre les choses que les Camillus…

La femme reprit la parole, coupant Théo dans ses réflexions, confirment les soupçons de Théo à l’égard de cette dernière. Elle était bien la mère de l’homme. Elle semblait attristée de ne pas avoir pu donner naissance à un autre enfant. Pourquoi ne pouvait-elle pas avoir d’enfant aujourd’hui ?
Voilà qui est fait ! Suis-moi.  
L’homme conduit Théo dans sa chambre. Ce dernier y entra comme si c’était la sienne et prit possession des lieux en rangeant comme il pouvait quelques vêtements débardant des tiroirs. Il en profita pour observer la pièce. Elle était joliment décorée, mais absolument pas à son goût. Seul le doudou délavé, posé sur le lit, attira réellement l’attention du jeune Théo. Il s’assit sur le lit, l’observant.
Bien. À présent explique-moi tout, calmement, et depuis le début.
Théo, prenant un air exaspéré, se tourna vers le monsieur adossé sur le bureau. Il enleva ses chaussures, puis se mit debout sur le lit. Il prenait ainsi de la hauteur, voulant se montrer aussi raisonné que n’importe quel adulte.
Ce serait agréable si vous, les grandes personnes, arrêtez de me prendre pour une personne que je ne suis pas. Les Camillus sont venus à la maison, à l’apothicairerie de Théobald, et m’ont dit que j’étais Théodore Camillus.
Théo se détourna de l’homme puis s’assit à côté du doudou. Le doudou se détachait vraiment du reste de la chambre. C’était comme une tâche sur un drap blanc. Un peu comme Théo, finalement : un Soporati chez des Altus.
Tu ne vaux pas mieux qu’eux. Pourquoi penses-tu que je suis le frère de Cassius ?
Théo prit le doudou dans ses bras et le câlina.
Il me semble bien seul. Tu me le donnes ? Je l’aime bien.
Théo fit un grand sourir au Monsieur, espérant avoir gain de cause et l'avoir.

Mar 18 Aoû 2020 - 18:27

Anonymous
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Je veux rentrer à la maison.

Au moins le petit garçon ne semblait pas intimidé dans la chambre de celui qui n'était rien de moins aucun inconnu pour lui. Crassius nota pour lui-même à quel point il semblait facile de voler un enfant. Pas que ce revirement dans sa carrière ne l'intéresse le moins du monde. Il regarda d'un air amusé ce petit adulte en devenir tenter d'organiser au mieux les affaires débordantes des étagères, avant de prendre véritablement place sur le lit. La vieille peluche semblait l'attirer. Il ne s'en offusqua pas : lui n'avait passé que trop de temps en sa compagnie.

Lorsqu'il lui demanda de s'expliquer, l'enfant éclata. Il retira un peu gauchement ses chaussures avant de se dresser sur le lit, tentant de toiser Crassius. Ce dernier songea un instant à se redresser, écrasant de nouveau le petit Théo de ses deux mètres. Mais à quoi bon intimider cet enfant plus qu'il ne l'était déjà ?
A la place, il écouta ses explications. Il remplaça les mots simples de Théo par d'autres mots, et soudain son histoire fit sens. Finalement, peut-être que Théo n'était pas tombé sur lui par hasard, peut-être y avait-il une raison à ce qu'ils se rencontrent ce soir. Après tout, une histoire similaire était bien arrivée à son propre grand-père...
Crassius garda le silence, étrangement ému par ce parallèle troublant. Il ne quitta ses pensées que lorsque l'enfant l'apostropha de nouveau, après s'être laissé tomber sur le lit.
Théo semblait déjà être passé à autre chose, réclamant déjà la paternité sur l'antique peluche.
“Je ne pense pas réellement que tu es le frère de Cassius. Cassius n'a pas de frère. C'était un mensonge destiné à ma mère, pour qu'elle nous laisse tranquille. Je n'allais tout de même pas lui dire la vérité ? Mère, je vous présente Théo, le vrai faux fils en fugue des Camillus, ces Altus qui, d'un simple claquement de doigts auraient le droit de nous exécuter pour seulement avoir osé adresser la parole à ce vrai-faux fils en fugue.„

Crassius claqua des doigts, comme pour mettre une menace invisible à exécution. Il soupira et ses épaules s'abaissèrent. En regardant par l'unique fenêtre de sa chambre, il osa poser sa question :
“Théo, es-tu un mage ? Ma question peut te surprendre, mais elle est très importante. Ou peut-être est-il trop tôt pour que tu le saches ?„

Il soupira encore et se laissa glisser jusqu'au sol, où il prit place en croisant les jambes, ses ongles grattant les bords d'un tapis tissés.
“Penses-tu que les Camillus te confondues réellement avec leur fils, ou font ils semblant pour le remplacer ?„





Ven 21 Aoû 2020 - 22:01

Théodore Camillus
Théodore Camillus

 

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Je ne pense pas réellement que tu es le frère de Cassius. Cassius n'a pas de frère. C'était un mensonge destiné à ma mère, pour qu'elle nous laisse tranquille. Je n'allais tout de même pas lui dire la vérité ? Mère, je vous présente Théo, le vrai faux fils en fugue des Camillus, ces Altus qui, d'un simple claquement de doigts auraient le droit de nous exécuter pour seulement avoir osé adresser la parole à ce vrai-faux fils en fugue.
Théo écouta d’une oreille distraite les paroles de l’homme, trop occupé à jouer avec le doudou, puis pouffa discrètement. État-ce parce qu’il s’amusait bien avec le doudou ? Ou bien est-ce à cause du ton théâtral qu’avait pris l’homme au milieu de son discours ? Un peu des deux, sans doute. Plongé dans son monde, Théo manipula la peluche dans tous les sens. Ce fut un claquement de doigt qui raccrocha le jeune Théo avec la réalité.
Théo, es-tu un mage ? Ma question peut te surprendre, mais elle est très importante. Ou peut-être est-il trop tôt pour que tu le saches ?
Théo regarda le monsieur fixement, étonné par cette question dont la réponse lui semblait si évidente. Ce n’était pas une question qu’on se posait dans son village : il y avait tellement peu de mage que ses parents avaient très tôt actés qu’il n’en était pas un, et cela lui convenait parfaitement.
Penses-tu que les Camillus te confondues réellement avec leur fils, ou font ils semblant pour le remplacer ?
Lorsqu’ils m’ont ramené chez eux, ne les connaissant pas et agissant bizarrement, les Camillus ont pensé que j’étais malade, traumatisé. Ils attendent patiemment que je redevienne « normal » comme ils le disent.
Le sourire aux lèvres, Théo se retint de rire. Il ne comprenait pas comment il avait pu être pris pour Théodore Camillus. Cela le dépassait complètement, tout comme cela l’amusait. En quoi se ressemblaient-ils tous les deux ?
Apparemment, Théodore Camillus est mage. Les Camillus prévoient de me faire « reprendre » des cours de magie à la maison, pour ne pas trop me » bousculer » lors de ma récupération du « traumatisme ». C’est pour ça que je dois rentrer chez moi : je ne suis pas mage. Je dois aider mon père à l’apothicairerie aussi. Il faut absolument que je rentre à la maison.
Théo exprima sa détresse avec de grands gestes larges de ses bras, la peluche toujours en main. Ses parents lui manquaient, et la peluche qu’il avait entre ses mains n’était qu’une maigre consolation à ses yeux. Mais pouvait-il vraiment refuser le confort qu’elle apportait ? Il n'en n'avait jamais eu une rien que pour lui. Ses parents n'avaient pas l'argent pour s'en procurer ou en fabriquer une, ne jugeant pas le doudou comme étant un objet vital, et concernant les Camillus... C'était le doudou de Théodore, pas de Théo.
Lorsqu’il sera l’heure de rentrer, tu me laisseras garder le doudou, comme souvenir ?
Théo serra le doudou près de son cœur. Il ne voulait pas s'en séparer.

Lun 24 Aoû 2020 - 18:17

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Je veux rentrer à la maison.

Théo n'était pas mage. Voilà qui complexifiait largement l'affaire. Toujours assit au sol, Crassius fronça les sourcils. Cette histoire était de plus en plus incompréhensible. Si encore Théo avait été un enfant d'esclaves dotés du don de la magie, il aurait facilement compris l'attitude des Camillus. Avoir un héritier mage était primordial pour les Altus et les Laethans. Quitte pour cela à user de moyens détournés. C'est ce qu'il expliqua au petit Théo :
“Si tu avais été mage, tes nouveaux parents auraient pu payer tes véritables parents pour t'acheter. Comme on achète... Je ne sais pas moi, une écharpe parce qu'on a froid ? Cela ne dérange pas les Altus de convoiter l'écharpe directement au coup d'un inconnu, tant qu'il est de rang social inférieur.„

Les soporati, songea Crassius, n'étaient finalement pas si loin des esclaves. Comme eux ils grouillaient, invisibles aux yeux des puissants. Lui, étant un Laethan, était coincé quelque part entre ces deux mondes, la tête alourdie par l'histoire de son grand-père paternel, ancien esclave devenu citoyen grâce à la bonté d'un mage. Ils avaient eu une chance inouïe de pouvoir quitter ce monde-là. Peut-être Théo se voyait-il offrir la même ?

Songeur, Crassius tapota la pointe de son nez busqué. Sur le lit, le garçon s'agitait, s'exprimant avec de larges gestes, la peluche élimée toujours en main. S'il écoutait cet enfant, Crassius devait bien reconnaître que les Camillus ne semblaient plus avoir toute leur tête, sinon comment expliquer le troc de leur fils légitime contre un enfant non mage... a moins bien sûr que quelque chose de terrible ne soit arrivé à leur propre fils. Quelque chose de honteux et de traumatisant, que nul ne devrait jamais découvrir. Quel dommage que Crassius ne soit pas un bon maître chanteur ! L'histoire qui semblait se dévoiler devant lui lui semblait prometteuse. Mais les affaires de scandales étaient plus l'apanage de Galla.

En pensant à son amie, Crassius se souvient de la boîte qu'il avait, il y a quelque temps maintenant, stocké sous son lit. Il se penchant, étendit le bras alors que sur le lit Théo lui réclamait encore la vieille peluche.
“Pas celle-là, elle est crasseuse et sent mon odeur. Je l'ai depuis si longtemps. Mais tiens, prend donc ce que tu veux là-dedans.„

Ses doigts se refermèrent enfin sur la caisse, qu'il tira avant d'en ouvrir le couvercle, révélant toute une cargaison de peluches diverses et neuves. Des cochards, des chats, des ours et des géants, roses pour la plupart et affublait d'horribles rubans en dentelles.
“Je ne sais pas ce qui laisse entendre aux femmes que ce genre de présent envers leur ami est une bonne idée...„

Se justifia-t-il avant de hisser la caisse sur le lit. Galla, Iovita et les autres s'étaient toutes passée le mot pour lui offrir ces horreurs en l'espace d'un seul mois. Un jeu cruel, l'un de ceux qui animait leur conversation : "jusqu'où pourrions-nous pousser Crassius avant qu'il ne craque ?" Lui avait tenu bon, mais n'avoir point dissimulé son soulagement lorsque cette avalanche de peluche avait cessé.
“J'ai une dernière question pour toi Théo, et elle est importante : comment ont réagi tes parents, lorsque les Camillus t'ont emporté avec eux ?„




Mer 26 Aoû 2020 - 22:00

Théodore Camillus
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Si tu avais été mage, tes nouveaux parents auraient pu payer tes véritables parents pour t'acheter. Comme on achète...
Théo n’écouta pas la suite des réflexions de l’homme. Comment ses parents pourraient-ils le vendre à d’autres ? C’était une proposition impensable et complètement farfelue qui lui donnait des frissons. Ses parents l’aimaient beaucoup, jamais ils ne le vendraient… n’est-ce pas ? Hermétique au discours, le jeune Théo préféra se consoler à l’aide de la vieille peluche qu’il avait dans ses mains. Qu’est-ce que papa et maman lui manquaient ! Il demanda alors encore une fois s’il pouvait garder la peluche.
Pas celle-là, elle est crasseuse et sent mon odeur. Je l'ai depuis si longtemps. Mais tiens, prend donc ce que tu veux là-dedans.
Le monsieur sortit une boîte, et les yeux de Théo s’illuminèrent de joie. Il y avait là-dedans des peluches diverses et variées, aussi neuves qu’il était fils d’apothicaire. Les coloris étaient également aussi divers qu’il était Camillus, en allant du rose le plus pastel au rose fuchsia le plus vif. Cependant, ce colorimètre très restreint ne dérangea pas du tout Théo. Le rose faisait partie des couleurs qu’on voyait rarement à la maison. Trop chère à fabriqué, trop chère à acheter, elle était de l’apanage des riches, tout comme les multiples dentelles présentes sur les peluches – une perte d’argent, vraiment.
Je ne sais pas ce qui laisse entendre aux femmes que ce genre de présent envers leur ami est une bonne idée...
Les peluches étaient très jolies et valaient sans doute beaucoup d’argent. Pourquoi l’homme voulait-il s’en séparer ? Si ce dernier n’en voulait pas, Théo en prendrait bien une. Il posa délicatement la vieille peluche sur le lit avant d’aller choisir une peluche de la boîte. Le petit Théo choisit un ours tinté d’un beau rose guimauve, mais ornementé de diverses dentelles, froufrous et rubans colorés de divers nuances de rose vif.
Ces cadeaux sont très jolis, tu ne devrais pas t’en débarrasser comme ça… Je prends celui-ci, ça te va ?
Théo avait posé une question, mais il n’en attendait aucune réponse. Très fier de son doudou nouvellement acquis, il le câlina, voulant lui transmettre une odeur plus agréable que celle du placard. Chez lui, jamais quelqu’un comme lui aurait pu posséder ce genre de doudou. Il voulait le montrer à ses parents.
J'ai une dernière question pour toi Théo, et elle est importante : comment ont réagi tes parents, lorsque les Camillus t'ont emporté avec eux ?
Le monsieur revenait déjà aux choses sérieuses. Théo fit la moue, mais bon gré malgré il répondit à la question.
Ils n’étaient pas là, ils n’ont donc pas pu réagir. Je gardais l’apothicairerie, seul.
À ces mots, Théo aurait pu paraître fier, si le souvenir de ce jour, bien ancré dans sa mémoire, n’était pas si saisissant. Sa mère était partie faire des courses, et son père était dans l’arrière-boutique, à préparer des potions trop dangereuses pour lui. Lorsque son père était là-bas, il était tellement concentré qu’il n’entendait rien. Même si son père n’était pas loin, on pouvait considérer que Théo était seul dans la boutique ce jour-là. Que son père fût là ou non, cela n’aurait pas changé grand-chose.

Théo serra fort l’ours en peluche contre lui. Il ne voulait pas revivre pareil souvenir. Il ouvrit la bouche, tenté de demander une deuxième peluche, mais ne le fit finalement pas. Celle que Théo avait déjà dans ses bras devait valoir une fortune, inutile de demander des folies.

Lun 31 Aoû 2020 - 9:12

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Je veux rentrer à la maison.

Un silence gêné s'installa entre eux. Théo, sur le lit, serrait son ours nouvellement acquis dans les bras. Crassius, toujours installé au sol, ses paumes posées dans volonté sur le sol froid, regardait dans le vide. Il ne trouvait plus du tout cette situation amusante, mais hautement complexe et dangereuse. Il aurait mieux fait de ramener Immédiatement le garçon à la porte des Camillus, avant même de lui adresser le moindre mot. Voleur ou fugueur, celui n'aurait rien changé, c'était après tout leur problème. Maintenant ? Crassius s'était trop impliqué.

La véritable famille de Théo, ces soporati, recherchaient-ils leur fils ? Avaient-ils engagé un enquêteur privé, comme il en pullule de plus en plus en ville, pour pallier le manque d'impartialité des templiers impériaux tenus en laisse par les magisters ? Avaient-ils au moins les moyens pour ça ? Crassius en doutait : dans un pays gouverné par les mages, les apotiquaires ne devaient pas crouler sous les demandes. Il soupira et se saisit de la caisse de peluche, qu'il souleva avant de se remettre difficilement debout, dépliant son long corps souple. Il en vida le contenu sur le jeune enfant, faisant pleuvoir des doudous sur lui. Théo se retrouva bien vite entouré de toute une faune hétéroclite, et pourtant si assorties par leur camaïeu de roses et de couleurs pastel. Le mage se saisit de sa vieille peluche, qu'il posa en équilibre dans sa paume, avant d'en fixer les yeux vides d'un noir profond. Il tenta d'y retrouver des traces de l'enfant qu'il était, lui, au même âge, y cherchant des pistes, des solutions. Mais lui, enfant, était aventurier et turbulent, toujours en compétition avec son frère ainé. Cadet de sa fratrie, ses parents auraient-ils cherché à le récupérer s'il avait brusquement disparu ?

Comme en réponse, des bruits de pas retentirent de l'autre côté de la porte. Des talons martelant le sol carrelé, annonciateurs de la venue de sa mère. Crassius serra les poings, tâchant de prendre un visage avenant au moment où elle ouvrirait la porte, trahissant ainsi la promesse de tranquillité que lui offrait cette retraite au fond de leur appartement familial. Mais les talons s'éloignèrent, emportant avec eux la femme austère et sombre qu'était la matriarche de leur famille.

“Théo, nous ne pouvons pas rester ici. Attrape ce que tu veux et filons. Cette fois je sais où nous devons aller.„


Crassius tendit la main vers son long bâton de pyrophyte, a la poignée scripturale et surmonté d'un orbe de verre bleuté. La présence à ses côtés de ce si fidèle compagnon devrait pouvoir soulager la pointe d'inquiétude qu'il sentait malgré lui naître sous ses côtes. Il ouvrit la porte, et invita de nouveau le jeune garçon à lame suivre. À mi-chemin dans le couloir, ils tombèrent de nouveau sur la figure fantomatique qu'était sa mère.

“Je le ramène chez lui.„


Déclara-t-il sobrement avant d'accélérer, se jetant presque sur la porte d'entrée. Dans les escaliers de son immeuble, il se retourna en direction de Théo, s'assurant une nouvelle fois que l'enfant le suivait bien. Il lui tendit sa main libre, en prévision du chaos qui les attendait dans la rue.


Ven 4 Sep 2020 - 18:56

Théodore Camillus
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L’homme pouvait donc aussi se montrer drôle. Pourquoi vidait-il la boite de peluche sur Théo ? Bientôt perdu au milieu de multiples doudous roses, Théo lança un regard étrange à l’homme devant lui qui le surplombait de toute sa hauteur. Si Théo pouvait librement prendre une deuxième peluche, pourquoi ne le disait-il pas à voix haute ? C’est alors que Théo aperçut une peluche rose pastel de petite taille – vraiment de toute petite taille –, pouvant aisément tenir dans sa poche sans se faire remarquer. Poussé par une force invisible, Théo glissa cette toute petite peluche dans sa poche tout en se levant, cachant par la même occasion cet acte pernicieux. Voler des objets ne nous appartenant pas est mal, n’est-ce pas ?

Des bruits de pas stridant et claquant se fit entendre à travers les murs, brisant le curieux silence qui s’était installé et prenant Théo par surprise. Au moins, cela redonna la parole au monsieur, qui – pour cette fois – exprima clairement ses volontés :
Théo, nous ne pouvons pas rester ici. Attrape ce que tu veux et filons. Cette fois je sais où nous devons aller.  
Finalement, Théo n’avait pas vraiment volé la petite peluche, puisque l’homme lui laissait le droit de prendre tout ce que Théo voulait. Un bref instant, Théo fut tenté de tester les limites imposées par l’homme. Seulement, rien d’autre ne l’intéressait vraiment. Il avait déjà dans ses bras l’ours en peluche, et bien caché dans sa poche une autre peluche miniature. En prendre une troisième serait complètement déraisonnable et inenvisageable : Théo ne pourrait pas la transporter.

L’homme ouvrit la porte de la chambre et invita Théo à le suivre, ce que l’enfant fit sans broncher. Allait-il enfin pouvoir rentrer à la maison pour voir ses parents ? Cette perspective l’enjailla, faisant disparaître par la même occasion toutes ses craintes. L’homme le croyait vraiment, il ne mentait pas.
Je le ramène chez lui.  
À peine le monsieur avait-il confirmé les soupçons de Théo, qu’il sortit du bâtiment en toute hâte. Ne voulant pas le perdre de vue, Théo poursuivit l’homme précipitamment, manquant de tomber dans les escaliers qu’il trouva soudainement glissant et dangereux. Heureusement que l’homme avait eu la présence d’esprit d’attendre le jeune Théo, sans quoi il se serait sans doute aplati sur sol tel une crêpe. Théo était très pressé – sans doute un peu trop – de pouvoir rentrer chez ses véritables parents.
Dans combien de temps je serais à la maison ?
Théo prit la main du monsieur de sa main gauche - tandis que l'autre main tenait fermement l'ours en peluche. Les rues de Minrathie étaient un véritable labyrinthe, et la population était importante. Il ne voulait pas s’y perdre à nouveau.

Lun 7 Sep 2020 - 20:43

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Je veux rentrer à la maison.

Ils n'avaient pas passé suffisamment de temps dans la chambre de Crassius pour permettre à la rue au-dehors de réellement changer de visage. Toujours tumultueuse, débordante d'odeurs et bruyante, elle les avala dès qu'ils franchirent le seuil menant aux appartements de la modeste famille Servis. Le jeune mage avançait, les sourcils froncés, gêné par la question qu'avait posée l'enfant en dévalant les marches recouvertes de faux marbre.
“Théo, tu sais qu'il arrive souvent aux adultes de mentir, n'est-ce pas ?„

Dans un geste protecteur qui le surpris, il resserra son emprise sur la petite main de l'enfant. Ses yeux bleus fixés devant lui, Crassius fendait de nouveau la foule avec détermination. Les passants s'écartaient maintenant avec plus de vivacité, iniquités par son impressionnant bâton. Si les mages n'étaient finalement qu'assez peu nombreux en Tévinter comme partout ailleurs, ils jouissaient ici d'un respect sans failles de la part du reste de la population. Les mages détenaient le pouvoir. Tous les pouvoirs.

Il les mena de nouveau en direction des quartiers cossus, où les rues devenaient plus larges, le sol pavé avec plus de soins. Ils s'arrêtèrent pourtant bien vire, avant d'atteindre de nouveau les villas altus. Arrivé devant une petite maison de ville à la façade de pierre propre et soignée, Crassius poussa légèrement Théo dans le dos, le forçant à passer le premier la grille en fer forgé menant à un petit jardin luxuriant où poussaient de nombreuses espèces exotiques.

Le clapotis discret d'une fontaine paresseuse se laissait entendre au détour d'une allée taillée à même les herbes grasses. Crassius, visiblement mal à l'aise dans ce décor magnifique, longea silencieusement la façade arrière de la maison, jusqu'à s'immobiliser sous une fenêtre laissée ouverte. En se penchant il récupéra une brindille sèche d'une taille conséquente, qu'il envoya heurter la vitre de la fenêtre ouverte.
Il trépigna d'un pied à l'autre, sentant déjà ses joues rosir légèrement.
“C'est moi que tu cherches Crassius ?„

Demanda une voix suave et légère provenant de l'allée à la fontaine. Surpris, Crassius se retourna : Hécate était là, assise sur un petit banc de bois, en robe de nuit vaporeuse un épais livre ouvert entre ses doigts délicats. Ses longs cheveux blonds dévalaient en cascade dans son dos et le long de ses épaules étroites. Son adorable visage de poupée affichait un sourire naturel. En esquissant quelques pas puis un grand geste en direction du petit garçon, Crassius s'expliqua :
“Il se peut que j'ai légèrement besoin de ton aide... Théo, je te présente Hécate, une très bonne amie à moi. Hécate, je te présente Théo, ou Théodore Camillus.„

Le sourire de la belle Hécate disparu. Contrairement à Crassius, le nom des Camillus ne lui était pas inconnu. Elle referma son livre lentement, et s'approcha, la mine grave.





Jeu 10 Sep 2020 - 16:33

Théodore Camillus
Théodore Camillus

 

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9:31 du Dragon, Théo 10 ans

Les rues de la ville étaient toujours aussi bondées, toujours aussi agitées. Théo se sentit alors à nouveau tout petit par rapport à la grande Minrathie, et si plutôt dans la journée, la curiosité avait fini par l’emporté par la peur grâce à l’apparition de l’homme, ce ne fut malheureusement plus le cas maintenant. Cela lui fit d’autant plus peur, que la réponse du monsieur à sa question fut assez obscure.
Théo, tu sais qu'il arrive souvent aux adultes de mentir, n'est-ce pas ?
Les adultes, mentir ? Comment cela était-il possible ? Ses parents lui avaient appris qu’il n’était pas bien de mentir, que des monstres viendraient nous tuer si on était coupable de mensonge. Pourquoi mentiraient-ils donc ? Il rentrait à la maison. Il ne se perdra pas à nouveau, n’est-ce pas ?

Tous ses doutes furent cependant balayés d’un revers de la main lorsqu’ils s’aventurèrent dans les rues de la ville. Le monsieur, un bâton à la main, lui traça la route. Tous les passants s’écartèrent de l’homme, si bien que Théo pouvait aisément naviguer dans la foule. C’était toujours fascinant d’assister à ce genre de scène.

L’adulte lui tint plus fermement la main, le tirant presque vers un quartier plus riche. Les rues devinrent moins étroites, les maisons plus joliment décorées. Ce quartier ressemblait beaucoup à celui des Camillus, seul l’apparence des maisons pouvaient vraiment les différencier. Pourquoi avait-il soudainement un mauvais pressentiment ? Théo voulait partir d’ici et vite. Il fallait qu’il rentre à la maison !

L’homme s’arrêta devant une maison et poussa un Théo réticent à traverser le portail de fer noir. Il y avait dans le jardin entourant la maisonnette une ribambelle de fleurs et plantes qu’il n’avait jamais vue auparavant. Théo se dirigea curieusement vers ces drôles de plante, les admirant. Il repéra parmi-elles quelques plantes moins étranges, faisant « tâche » avec ce puzzle de drôlerie. Sa peluche toujours dans ses bras, il ne put s’empêcher de cueillir quelques-unes de ces plantes qui faisaient « tâches ».
Théo, je te présente Hécate, une très bonne amie à moi. Hécate, je te présente Théo, ou Théodore Camillus.
La mention de son nom sollicita l’attention de Théo, qui porta alors son regard sur le monsieur et la femme un peu plus loin. Hécate, comme présentée par l’homme, était très jolie. Elle ressemblait à une poupée de porcelaine. Était-elle vraiment humaine ? Hécate était tellement jolie que Théo en oublia l'horrible mention de "Théodore Camillus" qui ne le représentait pas du tout. Cependant, son regard sévère eut tôt fait de stopper Théo dans son admiration de la jeune femme. Comme un enfant pris en faute, son regard plongea vers le sol. Il avait dans sa main droite les plantes franchement cueillis, et dans sa main gauche, l’ours en peluche.
Désolé. Je n’ai pas demandé la permission de cueillir les plantes. Je peux les garder comme même ?

Jeu 10 Sep 2020 - 21:03

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Je veux rentrer à la maison.

Dans ce jardin calme et luxuriant, Crassius se sentit rapetisser sous le regard froid de son amie, légèrement plus âgée que lui et bien plus mature, jusqu'au point de se sentir redevenir le petit garçon qu'il était au jour de leur première rencontre. Lui avait onze ans, elle quinze. En comparaison, elle était déjà presque une adulte. Sans comprendre, Crassius chercha des yeux Théo, dont l'air coupable tranchait nettement sur ses traits enfantins. La main pleine de plantes sauvagement arrachée des parterres étudiés, il demanda naïvement à Hécate l'autorisation de les garder.  *C'est un poil tard pour ça petit.* Pensa le mage, un léger sourire aux lèvres devant la bêtise commise par son protégé du soir.

“Et bien, j'imagine que nous pouvons difficilement les replanter, n'est-ce pas ?


Les points sur ses hanches larges, elle contempla le petit Théo, laissant un sourire doux éclore sur ses lèvres rosées. Elle s'adressa ensuite à son ami, sans prendre la peine de se retourner vers lui.

“Et comment se fait-il te tu te retrouves, à cette heure tardive, en compagnie du jeune Camillus ? Tu ne devrais pas plutôt être avec mon fiancé ?


Mal à l'aise, Crassius peina à trouver les mots. Hécate avait cet effet surprenant sur lui. Celui de le distraire, de l'intimider, de l'obséder, ... Il l'avait toujours trouvé magnifique, avant même d'ailleurs l'éveil de ses pulsions envers le second sexe. Mais s'il avait appris à désirer ce corps qui se refusait toujours à lui, Crassius s'était surtout vu tomber éperdument amoureux de l'intelligence de cette femme. Même si parfois il aurait préféré qu'elle n'avait pas l'esprit si acéré.
“Je t'écoute.
Je l'ai intercepté alors qu'il tentait de fuguer de la villa des Camillus. J'ai d'abord pensé à l'y reconduire sur-le-champ mais... L'histoire qu'il m'a racontée me fait depuis hésiter.

Venant se placer près de Théo, une main sur sa petite épaule, Crassius poursuivit :
“Allé Théo, raconte toute ton histoire, depuis le début, à Hécate, tu veux bien ?


Intéressée, Hécate s'avança, faisant virevolter autour d'elle la fabrique légère de sa robe du soir. Son regard n'était plus tout à fait aussi dur, aussi Crassius lui-même se sentit se détendre.


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