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Quand Kaldenis n'était pas en mission elle passait le plus clair de son temps à écumer les bancs de la bibliothèque de Fort Celeste. Toute nouvellement restaurée, elle possédait un charme fou avec ses escaliers dissimulés et son allure circulaire. La tour de la bibliothèque se dressait vers les cieux en partant de l'atelier de l'apostat Solas et se terminait par la volière, le bureau de dame Rossignol. Il semblait presque symbolique d'avoir cet ordre d'étages, l'apostat, le savoir des livres et l’œil de l'espionne, tout semblait lié d'une certaine manière.
Il y régnait toujours un calme fébrile, c'était autant un lieu d'étude que de passage, aussi on y voyait souvent passer l'Inquisitrice et des agents travaillant pour Fiona ou Leliana, des messagers pressés ou des curieux en quête de poésie.
(Et, rarement, dame Montilyet passait par là pour consulter un livre de droit, mais en aucun cas Kaldenis n'aurait patienté volontairement plus de 3 heures dans l'espoir de l'apercevoir, non vraiment).
Enfin, la jeune elfe était installée dans l'une des alcôves du rayon dédié à l'histoire naine, elle venait de terminer un ouvrage sur les Façonneurs et méditait sur les implications politiques d'une telle profession quand un soufflement agacé lui fit relever la tète.
C'était ser Pavus, le mage du cercle privé de l'Inquisitrice, un grand habitué de la bibliothèque lui aussi, c'était à croire qu'il passait ses nuits là bas.
Il semblait particulièrement énervé.
Très rapidement la raison de cet agacement fut révelée dans un grand débat l'opposant aux responsables du lieu, les rayons étaient si pauvrement garnis que cela en devenait une véritable honte pour l'organisation.
Et Kaldenis ne put lui donner tort, car elle même s'était déjà fait la remarque, notamment concernant les écrits poétiques. Alors elle s'était jointe au mage et avait élégamment proposé son assistance afin de trouver de quoi redorer le blason de la bibliothèque de l'Inquisition.
Ainsi les deux jeunes gens s'étaient rendus sans tarder à Val Royeaux, revoir la ville de son adolescence fit quelque chose au cœur de notre jeune espionne, et quand elle aperçut les portes de son ancienne université, elle ne put que soupirer de regret intérieurement.
Que de souvenirs elle avait là! Dans cette ruelle elle avait batifolé maint fois avec d'agréables compagnies, ce café au coin lui avait toujours réservé une place pour réviser au calme, oh, et cette taverne fréquentée par la petite noblesse! Elle y avait démontré ses talents de ménestrel plus d'une fois.
C'était 9 ans auparavant, dans une autre vie, Kaldenis Valencianno avait fait tout cela, aujourd'hui Tehvenan venait acheter des livres.
Dorian les mena devant une somptueuse librairie, elle s'en souvenait, elle y avait acheté quelques ouvrages magnifiquement reliés un jour.
" Bon .. prête à dévaliser cet endroit ?" Lança Pavus avec malice
Elle hocha la tète simplement, pas besoin de répondre à son sourire joueur, il connaissait ses intentions.
L'intérieur était toujours aussi beau, les rayonnages semblaient exercer un pouvoir d'attraction sur Kaldenis, elle avait déjà commencé à se diriger vers l'un d'entre eux quand elle entendit le mage lui proposer de chercher chacun séparément.
Elle lui adressa un signe affirmatif de la main et s'empara d'un énorme livre de cartographie, c'était...magnifique, il n'y avait pas d'autre mots, et il semblait que l'ouvrage faisait aussi office de bestiaire. Définitivement sur la liste.
Cela dit, bien que son attention soit en partie absorbée par les livres, la jeune espionne n'en perdait pas ses bonnes habitudes, et elle remarqua bien vite le libraire et sa dégaine des plus suspectes. Déjà ses vêtements dénotaient curieusement, ensuite, son accent était tout à fait faux, il prétendait être orlésien, cela se voyait des kilomètres.
Son ton était étrange aussi, elle prêta une oreille discrète à la conversation qu'il entretenait avec Dorian, il avait le ton du chat jouant avec sa souris. En fronçant les sourcils elle songea sérieusement que quelque chose ne tournait pas rond chez le libraire.
Et puis, ce n'était pas lui qui tenait l'endroit quelques années plus tôt, un commerce à Val Royeaux était une affaire se transmettant de génération en génération.
Quelque chose se tramait.
La jeune elfe sélectionna encore quelques ouvrages, des traités de politiques internationales et quelques tomes sur l'histoire dalatienne dont la bibliothèque avait cruellement en défaut. Puis elle se raprocha de l'arrière boutique d'un air nonchalant, le libraire ne tarda pas à l'interpeller, très bien.
"Mmmh vous" Il était bien moins mielleux qu'avec Dorian, ah oui elle oubliait parfois qu'elle était une elfe.
"Oui serah?" Fit-elle d'un ton des plus innocents.
"L'arrière boutique est interdite".
"Oh mille excuses, en fait je recherche le Laid d'Ayen, l'édition relié de cuir d'agneau".
"Mh il faudra commander alors" Me répondit-il sans ciller.
"Très bien serah, je reviendrais vite alors".
Et elle pris congé de lui avec une humble révérence. Il était temps de passer à la caisse et de partir vite, cet homme n'était pas un libraire, le Laid d'Aven était un ouvrage perdu depuis des siècles et aucunement disponible, même en commandant.
Kaldenis se dirigea vers Dorian et lui murmura doucement:
"Nous ferions mieux d'écourter nos recherche Dorian, le libraire n'est pas ce qu'il prétend être, payons ce que nous avons et allons nous en".
Après tout, en tant qu'agent elle devait aussi veiller à la protection des hauts dignitaires de l'Inquisition, si Pavus mourrait sous sa garde elle serait sévèrement réprimée, et puis elle l'appréciait bien.
Il y régnait toujours un calme fébrile, c'était autant un lieu d'étude que de passage, aussi on y voyait souvent passer l'Inquisitrice et des agents travaillant pour Fiona ou Leliana, des messagers pressés ou des curieux en quête de poésie.
(Et, rarement, dame Montilyet passait par là pour consulter un livre de droit, mais en aucun cas Kaldenis n'aurait patienté volontairement plus de 3 heures dans l'espoir de l'apercevoir, non vraiment).
Enfin, la jeune elfe était installée dans l'une des alcôves du rayon dédié à l'histoire naine, elle venait de terminer un ouvrage sur les Façonneurs et méditait sur les implications politiques d'une telle profession quand un soufflement agacé lui fit relever la tète.
C'était ser Pavus, le mage du cercle privé de l'Inquisitrice, un grand habitué de la bibliothèque lui aussi, c'était à croire qu'il passait ses nuits là bas.
Il semblait particulièrement énervé.
Très rapidement la raison de cet agacement fut révelée dans un grand débat l'opposant aux responsables du lieu, les rayons étaient si pauvrement garnis que cela en devenait une véritable honte pour l'organisation.
Et Kaldenis ne put lui donner tort, car elle même s'était déjà fait la remarque, notamment concernant les écrits poétiques. Alors elle s'était jointe au mage et avait élégamment proposé son assistance afin de trouver de quoi redorer le blason de la bibliothèque de l'Inquisition.
Ainsi les deux jeunes gens s'étaient rendus sans tarder à Val Royeaux, revoir la ville de son adolescence fit quelque chose au cœur de notre jeune espionne, et quand elle aperçut les portes de son ancienne université, elle ne put que soupirer de regret intérieurement.
Que de souvenirs elle avait là! Dans cette ruelle elle avait batifolé maint fois avec d'agréables compagnies, ce café au coin lui avait toujours réservé une place pour réviser au calme, oh, et cette taverne fréquentée par la petite noblesse! Elle y avait démontré ses talents de ménestrel plus d'une fois.
C'était 9 ans auparavant, dans une autre vie, Kaldenis Valencianno avait fait tout cela, aujourd'hui Tehvenan venait acheter des livres.
Dorian les mena devant une somptueuse librairie, elle s'en souvenait, elle y avait acheté quelques ouvrages magnifiquement reliés un jour.
" Bon .. prête à dévaliser cet endroit ?" Lança Pavus avec malice
Elle hocha la tète simplement, pas besoin de répondre à son sourire joueur, il connaissait ses intentions.
L'intérieur était toujours aussi beau, les rayonnages semblaient exercer un pouvoir d'attraction sur Kaldenis, elle avait déjà commencé à se diriger vers l'un d'entre eux quand elle entendit le mage lui proposer de chercher chacun séparément.
Elle lui adressa un signe affirmatif de la main et s'empara d'un énorme livre de cartographie, c'était...magnifique, il n'y avait pas d'autre mots, et il semblait que l'ouvrage faisait aussi office de bestiaire. Définitivement sur la liste.
Cela dit, bien que son attention soit en partie absorbée par les livres, la jeune espionne n'en perdait pas ses bonnes habitudes, et elle remarqua bien vite le libraire et sa dégaine des plus suspectes. Déjà ses vêtements dénotaient curieusement, ensuite, son accent était tout à fait faux, il prétendait être orlésien, cela se voyait des kilomètres.
Son ton était étrange aussi, elle prêta une oreille discrète à la conversation qu'il entretenait avec Dorian, il avait le ton du chat jouant avec sa souris. En fronçant les sourcils elle songea sérieusement que quelque chose ne tournait pas rond chez le libraire.
Et puis, ce n'était pas lui qui tenait l'endroit quelques années plus tôt, un commerce à Val Royeaux était une affaire se transmettant de génération en génération.
Quelque chose se tramait.
La jeune elfe sélectionna encore quelques ouvrages, des traités de politiques internationales et quelques tomes sur l'histoire dalatienne dont la bibliothèque avait cruellement en défaut. Puis elle se raprocha de l'arrière boutique d'un air nonchalant, le libraire ne tarda pas à l'interpeller, très bien.
"Mmmh vous" Il était bien moins mielleux qu'avec Dorian, ah oui elle oubliait parfois qu'elle était une elfe.
"Oui serah?" Fit-elle d'un ton des plus innocents.
"L'arrière boutique est interdite".
"Oh mille excuses, en fait je recherche le Laid d'Ayen, l'édition relié de cuir d'agneau".
"Mh il faudra commander alors" Me répondit-il sans ciller.
"Très bien serah, je reviendrais vite alors".
Et elle pris congé de lui avec une humble révérence. Il était temps de passer à la caisse et de partir vite, cet homme n'était pas un libraire, le Laid d'Aven était un ouvrage perdu depuis des siècles et aucunement disponible, même en commandant.
Kaldenis se dirigea vers Dorian et lui murmura doucement:
"Nous ferions mieux d'écourter nos recherche Dorian, le libraire n'est pas ce qu'il prétend être, payons ce que nous avons et allons nous en".
Après tout, en tant qu'agent elle devait aussi veiller à la protection des hauts dignitaires de l'Inquisition, si Pavus mourrait sous sa garde elle serait sévèrement réprimée, et puis elle l'appréciait bien.
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Dorian était du mème avis qu'elle, tant mieux, elle était heureuse de ne pas être accompagnée d'un nobliau remettant en question son expertise à tout bout de champs.
Les deux comparses se dirigèrent avec précaution à la caisse du libraire, ce dernier montrait des signes d'impatiences que Kaldenis repéra aussitôt. Tremblements nerveux de la main, clignements des yeux plus rapides, un léger tapotement du pied, c'était évident, il attendait quelque chose.
"Je me souviens de son nom, à ce petit .. Il s’appelait Félix." Fit-il d'un air agacant de voyante.
"Ah bon. Charmant prénom."
Dorian ne se laissait pas avoir par l'apparente tentative de provocation, bien, un homme mesuré après tout.
Le libraire envoya un regard méprisant à la jeune elfe, elle garda son air affable, ce genre d’agression quotidienne ne l'atteignaient que peu à présent, elle avait appris à laisser passer et à convertir sa colère en une force bien plus utile.
Il leur aligna les livres sur le comptoir et fit d'un air bien trop assuré pour être sincère:
"Vous savez quoi ? Je vous les offre, prenez-les."
Respiration retenue, rapide coup d’œil en bas à gauche, bruit de course à l'arrière, cela allait commencer. Kaldenis avait déjà les mains sur ses dagues quand Dorian l'a tira en arrière, deux mages et trois guerriers étaient sur eux, des Venatoris à en juger leurs tenues.
Kaldenis pu observer Pavus s'en donner à cœur joie un instant avant de dégainer ses propres dagues et de faire face à deux guerriers, ah, épées et boucliers dans un endroit aussi restreint? "Mais à quoi pensaient-ils?" songea la jeune elfe en évitant sans mal leurs attaques. Leurs armes étaient lourdes, et même s'ils ne portaient que leurs plastrons ils étaient d'une lenteur affligeante, en tout cas pour elle. Un épée passa sur sa droite, elle l'évita en la frolant et plia le bras qui la tenait, un hurlement de douleur, oui le coude plié à l'envers était toujours très efficace. L'autre tenta de lui porter un coup à la tète, elle se baissa au dernier moment et fit une roulade sur le coté, lui fauchant les jambes au passage, il tomba avec grand fracas. Un coup de dague à la gorge et il commença à se vider comme un goret.
L'autre pleurait son bras brisé, Kaldenis soupira doucement et lui asséna un coup de manche derrière la nuque, ils auraient besoin de quelqu'un à interroger.
Elle entendit une explosion dans son dos et se mis en garde vivement, le troisième guerrier lui fonçait dessus et avait été frappé par une boule de feu de la part du mage. Ce dernier lui sauta ensuite dessus et lui appliqua une sorte de sortilège de terreur? Sans doute, car le Venatori se mit à hurler de panique.
Glacée par cette vision, Kaldenis le regarda avec des yeux plus ronds qu'à l'ordinaire.
"C’est bon, tu tiens le coup ?" Demanda Dorian fier de lui.
Alors l'espionne arma son arme derrière sa tète et envoya filer sa dague qui frôla les moustaches élégantes de Pavus, le deuxième mage Venatori s'écroula dans un gargouillis sanglant.
"Je n'ai pas à me plaindre" Répondit-elle avec un clin d’œil.
La porte d'entrée s'ouvrit, laissant entrer deux autres mages, leurs bâtons étaient incrustés de multiples runes scintillant, comme prêtes à décharger leur magie à tout instant.
Kaldenis récupéra discrètement sa dague tandis que les quatre adversaires s'étudiaient avec attention, elle lança:
"J'imagine que vous ne cherchez pas le dernier Thetras mmh?"
Celui de droite lui répondit d'un éclair de glace qu'elle évita en se jetant à terre, l'autre attaqua Pavus avec de la foudre.
"Très bien pas de rimes pour vous" Fit-elle entre ses dents avant de courir en zigzagant vers le mage. Elle avait toujours voulu essayer ce tour, c'était Wulf qui le lui avait enseigné. Alors que le mage tentait de lui geler les jambes elle sauta directement sur l'étagère, pris appui sur l'un des rebords et s'éleva au dessus du vilain. Elle lui décocha un coup de pied derrière l'oreille, l'envoyant, lui et son équilibre, rouler bouler au sol.
S'il ne vomissait pas elle donnerait une couronne au prochain mendiant.
"Besoin d'aide Dorian?" Demanda t-elle à la dérobée.
Les deux comparses se dirigèrent avec précaution à la caisse du libraire, ce dernier montrait des signes d'impatiences que Kaldenis repéra aussitôt. Tremblements nerveux de la main, clignements des yeux plus rapides, un léger tapotement du pied, c'était évident, il attendait quelque chose.
"Je me souviens de son nom, à ce petit .. Il s’appelait Félix." Fit-il d'un air agacant de voyante.
"Ah bon. Charmant prénom."
Dorian ne se laissait pas avoir par l'apparente tentative de provocation, bien, un homme mesuré après tout.
Le libraire envoya un regard méprisant à la jeune elfe, elle garda son air affable, ce genre d’agression quotidienne ne l'atteignaient que peu à présent, elle avait appris à laisser passer et à convertir sa colère en une force bien plus utile.
Il leur aligna les livres sur le comptoir et fit d'un air bien trop assuré pour être sincère:
"Vous savez quoi ? Je vous les offre, prenez-les."
Respiration retenue, rapide coup d’œil en bas à gauche, bruit de course à l'arrière, cela allait commencer. Kaldenis avait déjà les mains sur ses dagues quand Dorian l'a tira en arrière, deux mages et trois guerriers étaient sur eux, des Venatoris à en juger leurs tenues.
Kaldenis pu observer Pavus s'en donner à cœur joie un instant avant de dégainer ses propres dagues et de faire face à deux guerriers, ah, épées et boucliers dans un endroit aussi restreint? "Mais à quoi pensaient-ils?" songea la jeune elfe en évitant sans mal leurs attaques. Leurs armes étaient lourdes, et même s'ils ne portaient que leurs plastrons ils étaient d'une lenteur affligeante, en tout cas pour elle. Un épée passa sur sa droite, elle l'évita en la frolant et plia le bras qui la tenait, un hurlement de douleur, oui le coude plié à l'envers était toujours très efficace. L'autre tenta de lui porter un coup à la tète, elle se baissa au dernier moment et fit une roulade sur le coté, lui fauchant les jambes au passage, il tomba avec grand fracas. Un coup de dague à la gorge et il commença à se vider comme un goret.
L'autre pleurait son bras brisé, Kaldenis soupira doucement et lui asséna un coup de manche derrière la nuque, ils auraient besoin de quelqu'un à interroger.
Elle entendit une explosion dans son dos et se mis en garde vivement, le troisième guerrier lui fonçait dessus et avait été frappé par une boule de feu de la part du mage. Ce dernier lui sauta ensuite dessus et lui appliqua une sorte de sortilège de terreur? Sans doute, car le Venatori se mit à hurler de panique.
Glacée par cette vision, Kaldenis le regarda avec des yeux plus ronds qu'à l'ordinaire.
"C’est bon, tu tiens le coup ?" Demanda Dorian fier de lui.
Alors l'espionne arma son arme derrière sa tète et envoya filer sa dague qui frôla les moustaches élégantes de Pavus, le deuxième mage Venatori s'écroula dans un gargouillis sanglant.
"Je n'ai pas à me plaindre" Répondit-elle avec un clin d’œil.
La porte d'entrée s'ouvrit, laissant entrer deux autres mages, leurs bâtons étaient incrustés de multiples runes scintillant, comme prêtes à décharger leur magie à tout instant.
Kaldenis récupéra discrètement sa dague tandis que les quatre adversaires s'étudiaient avec attention, elle lança:
"J'imagine que vous ne cherchez pas le dernier Thetras mmh?"
Celui de droite lui répondit d'un éclair de glace qu'elle évita en se jetant à terre, l'autre attaqua Pavus avec de la foudre.
"Très bien pas de rimes pour vous" Fit-elle entre ses dents avant de courir en zigzagant vers le mage. Elle avait toujours voulu essayer ce tour, c'était Wulf qui le lui avait enseigné. Alors que le mage tentait de lui geler les jambes elle sauta directement sur l'étagère, pris appui sur l'un des rebords et s'éleva au dessus du vilain. Elle lui décocha un coup de pied derrière l'oreille, l'envoyant, lui et son équilibre, rouler bouler au sol.
S'il ne vomissait pas elle donnerait une couronne au prochain mendiant.
"Besoin d'aide Dorian?" Demanda t-elle à la dérobée.
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Il ne l'entendit pas, Dorian était bien trop concentré sur son adversaire pour lui prêter attention. Kaldenis se demanda si elle devait lui porter assistance, mais jaugeant la situation de là où elle était, elle comprit rapidement que Pavus n'avait aucunement besoin de son aide. C'était un excellent praticien, et un combattant de talent, pas mal pour un noble.
Elle entendit son propre mage gémir en tentant de se relever, elle tourna délicatement son visage vers lui et lui entailla la gorge de sa dague en un éclair. Son sang dégoulinant entre ses doigts tentant vainement de panser sa plaie forma rapidement une marre écarlate.
Elle s'en désintéressa bien vite et reporta son attention sur Dorian, il était vraiment impressionnant, Kaldenis ne faisait pas parti de ceux qui craignaient la magie, et pourtant en cet instant elle ne put s’empêcher de frissonner à la vue de la puissance destructrice de son compagnon. C'était mieux de l'avoir de son coté qu'en tant qu'adversaire.
Ah, il s'était débarrassé du mage de foudre, et à présent il se tournait vers le faux libraire.
Ce dernier mit du temps à se départir de son assurance, mais quand Dorian perdit sa patience il prit peur et reconsidéra sa position:
"Répondez"
"Oh mince, je ne sais plus .. .. !! Golefalois ! Le petit était à Golefalois !! "
"Je me demande bien qui est ce Felix" Songea Kaldenis en essuyant méticuleusement ses lames, "Sans doute un ancien amant pour déchaîner une telle passion".
"J’étais à Golefalois, auprès du maître que vous aviez délaissé"
Tehvenan haussa un sourcil et stoppa son ménage, le maître?
Soudain le mage de feu lâcha avec force le libraire, l'envoyant valser dans son étagère et vociféra sans aucune retenu:
"Alexius était devenu borné !!"
Le libraire était à terre, le maître s'appelait Alexius, et Kaldenis connaissait ce nom, mais impossible de se rappeler exactement d'où...
Avec un calme criant de contraste avec ses précédents éclats de fureur, et une froideur à en glacer un démon, Dorian s'adressa à elle:
"Kaldenis, que fait-on de lui ?"
Elle observa la carcasse tremblante recroquevillée contre les livres éparpillés au sol, le sang qui avait taché le parquet de chêne centenaire et songea un instant. Sylvia lui aurait recommandé d’exécuter les assassins, mais dans le fond, était-ce vraiment la bonne méthode? Mais après, c'était un être ignoble, Andraste seule savait les horreurs qu'il avait commises, et vu son attitude envers Kaldenis, probablement bon nombre d'elfes avaient dû en subir les frais.
Mais il avait probablement encore quelques secrets utiles le vilain, et il fallait en prendre compte. C'est ce que dame Leliana ferait.
"Ligotons le et allons quérir Maryden à la taverne du coin, c'est une barde qui travaille pour l'Inquisition" Fit-elle en soupirant de mauvaise grâce.
"Elle saura où le retenir le temps qu'il soit exfiltré par nos agents, dame Leliana aura des questions pour lui".
Puis elle fouilla un instant la boutique pour trouver de quoi attacher le libraire amorphe, les Venatoris portaient de larges capes rouge, elle en déchira de larges bandelettes et saucissonna le vilain.
Tout en travaillant elle jeta un bref coup d’œil à Dorian et lui lança:
"Comment te sens-tu?"
Elle entendit son propre mage gémir en tentant de se relever, elle tourna délicatement son visage vers lui et lui entailla la gorge de sa dague en un éclair. Son sang dégoulinant entre ses doigts tentant vainement de panser sa plaie forma rapidement une marre écarlate.
Elle s'en désintéressa bien vite et reporta son attention sur Dorian, il était vraiment impressionnant, Kaldenis ne faisait pas parti de ceux qui craignaient la magie, et pourtant en cet instant elle ne put s’empêcher de frissonner à la vue de la puissance destructrice de son compagnon. C'était mieux de l'avoir de son coté qu'en tant qu'adversaire.
Ah, il s'était débarrassé du mage de foudre, et à présent il se tournait vers le faux libraire.
Ce dernier mit du temps à se départir de son assurance, mais quand Dorian perdit sa patience il prit peur et reconsidéra sa position:
"Répondez"
"Oh mince, je ne sais plus .. .. !! Golefalois ! Le petit était à Golefalois !! "
"Je me demande bien qui est ce Felix" Songea Kaldenis en essuyant méticuleusement ses lames, "Sans doute un ancien amant pour déchaîner une telle passion".
"J’étais à Golefalois, auprès du maître que vous aviez délaissé"
Tehvenan haussa un sourcil et stoppa son ménage, le maître?
Soudain le mage de feu lâcha avec force le libraire, l'envoyant valser dans son étagère et vociféra sans aucune retenu:
"Alexius était devenu borné !!"
Le libraire était à terre, le maître s'appelait Alexius, et Kaldenis connaissait ce nom, mais impossible de se rappeler exactement d'où...
Avec un calme criant de contraste avec ses précédents éclats de fureur, et une froideur à en glacer un démon, Dorian s'adressa à elle:
"Kaldenis, que fait-on de lui ?"
Elle observa la carcasse tremblante recroquevillée contre les livres éparpillés au sol, le sang qui avait taché le parquet de chêne centenaire et songea un instant. Sylvia lui aurait recommandé d’exécuter les assassins, mais dans le fond, était-ce vraiment la bonne méthode? Mais après, c'était un être ignoble, Andraste seule savait les horreurs qu'il avait commises, et vu son attitude envers Kaldenis, probablement bon nombre d'elfes avaient dû en subir les frais.
Mais il avait probablement encore quelques secrets utiles le vilain, et il fallait en prendre compte. C'est ce que dame Leliana ferait.
"Ligotons le et allons quérir Maryden à la taverne du coin, c'est une barde qui travaille pour l'Inquisition" Fit-elle en soupirant de mauvaise grâce.
"Elle saura où le retenir le temps qu'il soit exfiltré par nos agents, dame Leliana aura des questions pour lui".
Puis elle fouilla un instant la boutique pour trouver de quoi attacher le libraire amorphe, les Venatoris portaient de larges capes rouge, elle en déchira de larges bandelettes et saucissonna le vilain.
Tout en travaillant elle jeta un bref coup d’œil à Dorian et lui lança:
"Comment te sens-tu?"
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"Ça peut aller."
Autrement dit, cela n'allait pas mais il faisait aller. Kaldenis se sentit désolée pour lui, elle ne pouvait qu'imaginer son état moral.
"Bon, maintenant que nous avons un peu de calme, on peut se permettre un second regard dans les étagères, non ?"
"Bonne idée" Répondit la jeune elfe en assommant d'un coup de manche le libraire.
Elle se leva à la suite de Dorian et repéra quelques titres intéressants, notamment une intégrale des œuvres du poète Carolus Bauredaire, l'un de ses favoris. Dorian ne resta pas longtemps, il lui indiqua qu'il allait prendre l'air. "Pauvre sir" songea Tehvenan en le regardant franchir la porte, traînant la patte avec mollesse, son état contrastait grandement avec son attitude habituelle. Cela lui rappelait ses propres heures sombres...
Kaldenis le rejoignit bien vite et lui tapota l'épaule avec précaution, cela faisait des années qu'elle évitait ce genre de marques d'affection, mais il semblait en avoir besoin.
"Dorian, peux tu garder un instant l'entrée s'il te plait? Je m'en vais chercher Maryden, elle est à 5 minutes de marche".
Et elle y alla d'un pas rapide, elle ne souhaitait vraiment pas laisser le mage seul mais elle n'avait pas le choix, et elle serait plus rapide si elle s'occupait de la transmission à la barde.
Cette dernière exerçait tranquillement dans un coin de l'une des plus huppées tavernes de Val Royeaux, une sacrée veinarde, seuls les meilleurs travaillaient ici.
Elle fit mine de lui déposer une pièce d'or dans son écuelle déjà bien remplie, et lui chuchota "L'édition que tu recherche est à la librairie de la rue Saint-Pierre, mais fais vite d'autres le veulent". Un code innocent, mais qui passait le message aisément, la barde hocha la tète avec un grand sourire et reprit sa chanson, comme si elle l'eut complimentée, la mission était complétée.
L'espionne revint vite vers Dorian et lui fit signe de la suivre, elle le mena le long des ruelles les plus tortueuses de la ville lumière et s’arrêta devant un boui-boui tout à fait louche. Des jeunes gens en tenue légère ne laissant aucun doute sur leur profession leurs firent signe.
"Mon cher Pavus, j'espère que ce genre d'établissement ne te rebute pas car c'est le seul où nous puissions boire à l'abri".
Puis elle ajouta avec une certaine douceur, si elle en était encore capable:
"J'ai...l'impression que tu as besoin d'un verre, ou cinq".
Autrement dit, cela n'allait pas mais il faisait aller. Kaldenis se sentit désolée pour lui, elle ne pouvait qu'imaginer son état moral.
"Bon, maintenant que nous avons un peu de calme, on peut se permettre un second regard dans les étagères, non ?"
"Bonne idée" Répondit la jeune elfe en assommant d'un coup de manche le libraire.
Elle se leva à la suite de Dorian et repéra quelques titres intéressants, notamment une intégrale des œuvres du poète Carolus Bauredaire, l'un de ses favoris. Dorian ne resta pas longtemps, il lui indiqua qu'il allait prendre l'air. "Pauvre sir" songea Tehvenan en le regardant franchir la porte, traînant la patte avec mollesse, son état contrastait grandement avec son attitude habituelle. Cela lui rappelait ses propres heures sombres...
Kaldenis le rejoignit bien vite et lui tapota l'épaule avec précaution, cela faisait des années qu'elle évitait ce genre de marques d'affection, mais il semblait en avoir besoin.
"Dorian, peux tu garder un instant l'entrée s'il te plait? Je m'en vais chercher Maryden, elle est à 5 minutes de marche".
Et elle y alla d'un pas rapide, elle ne souhaitait vraiment pas laisser le mage seul mais elle n'avait pas le choix, et elle serait plus rapide si elle s'occupait de la transmission à la barde.
Cette dernière exerçait tranquillement dans un coin de l'une des plus huppées tavernes de Val Royeaux, une sacrée veinarde, seuls les meilleurs travaillaient ici.
Elle fit mine de lui déposer une pièce d'or dans son écuelle déjà bien remplie, et lui chuchota "L'édition que tu recherche est à la librairie de la rue Saint-Pierre, mais fais vite d'autres le veulent". Un code innocent, mais qui passait le message aisément, la barde hocha la tète avec un grand sourire et reprit sa chanson, comme si elle l'eut complimentée, la mission était complétée.
L'espionne revint vite vers Dorian et lui fit signe de la suivre, elle le mena le long des ruelles les plus tortueuses de la ville lumière et s’arrêta devant un boui-boui tout à fait louche. Des jeunes gens en tenue légère ne laissant aucun doute sur leur profession leurs firent signe.
"Mon cher Pavus, j'espère que ce genre d'établissement ne te rebute pas car c'est le seul où nous puissions boire à l'abri".
Puis elle ajouta avec une certaine douceur, si elle en était encore capable:
"J'ai...l'impression que tu as besoin d'un verre, ou cinq".
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Ah l'endroit était fier dans sa vétusté et son ton salace général, Kaldenis y avait quelques souvenirs peu reluisants qui dataient d'une époque révolue, en tout cas pour elle.
Comme elle l'avait soupçonné, Dorian n'y voyait aucun inconvénient, et son sourire taquin peinait fortement à cacher le sombre désespoir qui semblait l'avoir assaillit à la mention de "Felix".
A sa proposition elle répondit avec élégance:
"La situation requiert quelque chose de fort, cognac ce sera pour moi".
Lorsque sa commande arriva, servie dans le mauvais type de verre il allait de soi, les deux trinquèrent solennellement.
L'alcool d'ambre foncé vint lui picoter la gorge avec délice, il s'avérait que devant leurs atours le tenancier avait décidé de bien les servir en ouvrant une bonne bouteille.
"Désolé pour avant, j’ai .. du mal à gérer quand les sujets deviennent sensibles" Finit par dire Dorian.
L'expression de Kaldenis ne changea pas, elle gardait toujours son masque de calme tranquille, mais son ton trahissait une certaine empathie, elle connaissait la situation dans laquelle se trouvait Pavus, et elle savait à quel point elle faisait...mal.
"Ce n'est rien" Fit elle en haussant les épaules avant d'hasarder "Alors...Felix, c'est un beau prénom. Un vieil ami?"
Comme elle l'avait soupçonné, Dorian n'y voyait aucun inconvénient, et son sourire taquin peinait fortement à cacher le sombre désespoir qui semblait l'avoir assaillit à la mention de "Felix".
A sa proposition elle répondit avec élégance:
"La situation requiert quelque chose de fort, cognac ce sera pour moi".
Lorsque sa commande arriva, servie dans le mauvais type de verre il allait de soi, les deux trinquèrent solennellement.
L'alcool d'ambre foncé vint lui picoter la gorge avec délice, il s'avérait que devant leurs atours le tenancier avait décidé de bien les servir en ouvrant une bonne bouteille.
"Désolé pour avant, j’ai .. du mal à gérer quand les sujets deviennent sensibles" Finit par dire Dorian.
L'expression de Kaldenis ne changea pas, elle gardait toujours son masque de calme tranquille, mais son ton trahissait une certaine empathie, elle connaissait la situation dans laquelle se trouvait Pavus, et elle savait à quel point elle faisait...mal.
"Ce n'est rien" Fit elle en haussant les épaules avant d'hasarder "Alors...Felix, c'est un beau prénom. Un vieil ami?"
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