(Terminée) [Mission] Crassius Servis et les Aventuriers de la Prison Perdue (PV. Servis)

Une fois Morven renvoyé dans la cours Servis fit trois pas en arrière, suffisamment pour se tenir éloigné de l'autel, le temps pour Macrinus de désactiver sa magie. Heureusement, le prélat connaissait ses sorts, il n'eut donc aucun mal à arriver à ses fins. Satisfait, Servis fit évacuer l'autel, une belle pièce, vraiment, dont il espérait tirer un bon prix. Les quartiers des gardes à présent complètement vidés, l'archéologue fit un dernier tour, examinant chaque fissure dans les murs de la pièce, complétant encore son parchemin. Ces informations lui seront utiles, pour plus tard, lorsque lui prendra l'envie d'écrire un papier peut-être.

De retour dans la cour avec le reste de l'équipe, Servis nota avec satisfaction la présence de l'impressionnant géant, ainsi que du reste de l'équipe. S'approchant de Frehyna, il lui appris :

Pendant ce temps, Morven fouillait la pile d'objets mis de côté. Il tomba sur la boîte, et s'empressa de l'ouvrir.
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Devant les nombreuses certitudes avancées par la naine, Servis ne put s'empêcher de hausser un sourcil amusé. Lui ne se permettait jamais de se montrer si catégorique devant l'inconnu, ses quelques mésaventures passées l'ayant définitivement détourné d'un ego si mal investi. Prudence est mère de sureté comme le concédait l'adage. Prudence étant le surnom affectueusement donné par le mage à son bâton. Il le fit tourner entre ses doigts.

Il tapota l'épaule de la naine, ses doigts gantés et terminés par des griffes se refermant un instant sur son corps frêle. Un geste voulut en apparence amical, bien qu'un brin condescendant. Un geste écourté par une exclamation de la part de Morven. Sa frustration était visible, alors qu'il rejetait de nouveau le petit coffre précieux sur le monticule d'objets récolté. Sous son masque, Servis sourit.
Mieux valait une boîte vide qu'une boîte renfermant tous les maux de l'humanité.

Morven n'était pourtant pas le seul titan à s'agiter dans cette cour. Le géant semblait ne plus vouloir supporter ses entraves. Ses gardiens l'avaient affamé ces derniers jours, croyant s'assurer par là de sa docilité. "Les maîtres esclaves le faisaient bien avec leurs propriétés", voilà comment ils avaient justifié leur choix devant leur administrateur, l'apparente passivité de la bête, rendu hagard par la faim, ayant fini de le convaincre complètement. Mais après-en qu'il semblait se réveiller, échaudé par une sorte de résignations, Servis se mis à questionner son choix. Mais il était trop tard. Voyant ses hommes resserrer les chaines retenant le cou de la bête, et après avoir esquissé un pas salutaire vers l'arrière, il déclara :

Il fit rebrousser chemin à ses équipes, les menant devant la partie de la prison avalée par les roches et le sable. Puis, après s'être une fois encore sagement mis en retrait, il leur ordonna d'attaquer. Lui gardait son bâton en main, tendu devant lui. L'index et le majeur de sa main libre joints, prêt à s'agripper à l'immatériel en cas de besoin.

Une terrible odeur de nécropole remontait déjà depuis ses profondeurs inexplorées depuis plusieurs siècles. Une odeur qui le mit en joie : là-bas, au moins, aucun risque de croiser ces fichus déserteurs de la griffe blanche.


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A mesure que la colère intrinsèque du géant se déferlait sur le couloir obstrué, à mesure que les roches brisées laissaient entrevoir un passage, l'odeur de catacombes se faisait plus forte. Les esclaves déblayaient les décombres en silence, rapidement, mus par une sorte de terreur sourde que Servis ne leur connaissait pas habituellement. L'air était vibrant, électrique et malodorant.

Assez rapidement, le passage fut suffisent pour permettre au groupe de s'infiltrer sans trop d'encombres. Servis ordonna au géant de se retirer et rassembla ses équipes autour de lui. Ils franchirent ensemble le seuil aménagé par leurs soins et furent reçu par un long râle, sorte de grognement, certainement produit par le hurlement du vent enfin libéré de sa prison. Ils faisaient maintenant face à un long couloir obscur immédiatement percé de portes scellées par des éboulis. Comme le souligna Frehya, cette partie-ci de la prison avait été creusée à même la roche, ce qui pouvait laisser craindre des modifications ultérieures à sa construction et des tunnels ou des salles non référencées sur la carte en possession du Tevintide. Il allait falloir se montrer prudent.
Après avoir examiné rapidement les portes et avoir testé la solidité, d'un violent coup d'épaule, de celles qui n'avaient pas été brisées, il s'adressa ses hommes :
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Le sorcelien acquiesça gravement et se positionna devant la première porte, son lourd grimoire brillant déjà dans la pénombre. Au sol, des traits commençaient déjà à se dessiner, un symbole que Servis identifia immédiatement comme celui de glyphes paralysantes. Il se plaça face à la seconde porte et, bien moins subtile, y invoqua une mine de feu. Ils agirent ainsi en quinconces, n'oubliant aucune porte.
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Ce précieux conseils distillé, Servis repris la tête de l'exploration. Son bâton toujours en main, il produit une vague de flammes. Le mur de brasier s'éloigna progressivement de lui, chassant au passage l'obscurité du couloir, et mettant feu aux éventuelles torches et menaces. Satisfait, le maître du brasier jubila devant sa désolation, camouflant sous son masque les premiers signes de son épuisement. Il allait devoir se montrer plus parcimonieux à l'avenir, et lancer des sorts moins gourmands, moins flamboyants, au risque sinon de s'épuiser inutilement.

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La naine semblait satisfaite de cette décision. Elle ne voulait pas risquer de mourir dans un éboulement par cupidité.

Alors que le groupe progresse, l'air commence à être étouffante. L'air est chaud, très chaud même pour ceux qui sont dans ce désert depuis des mois.

Alors que le petit groupe s'enfonçait, un nouveau grondement se fit entendre. Cette fois, c'est comme s'il s'agissait d'une respiration. Elle était régulière et bestiale. C'est alors qu'à l'ombre d'un couloir, un ouvrier-esclave ne put retenir son cri.

Alors que le groupe marchait à la lumière des torches, il n'avait pas fait attention aux ombres projetées qui dissimulaient un passage, une cavité creusé à la va-vite. Mais ce qui fit hurler l'esclave était un petit groupe d'engeance accompagner d'un monstrueux ogre qu'il y avait au bout de cette cavité.

Les ennemis ne semblaient pas réellement en embuscade à attendre votre groupe, et après ce hurlement un silence qui ne dura que quelques secondes s'imposa.

Durant ce lourd silence, le chef de l'expédition parvint à voir un détail des plus troublant : plusieurs de ces créatures semblent mal en point, notamment leur chef, l'ogre. Il semble avoir été blessée récemment. Cependant, il n'a pas vraiment le temps d'enquêter, la situation ne convenant pas vraiment.

Bien que les ennemis semblent être autant paniqué que vous, il ne faudra pas longtemps pour qu'elles vous chargent. Par chance, c'est bien le groupe de pilleurs qui réussit à s'organiser le premier, leur offrant l'initiative.