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Sarie Vaharel
– Garde des Ombres –
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Arpentant ainsi les tunnels sombres, Eurydice perdait toute notion du temps. Même si en tant que Garde des Ombres, elle était amenée à s’aventurer dans les Tréfonds, elle demeurait plus à l’aise en surface, lorsque le soleil illuminait sa peau. Naturellement, l’endroit la fascinait, avec tous les secrets dissimulés dans la roche et dans des lieux oubliés depuis des siècles, mais cette obscurité avait parfois quelque chose d’angoissant. Qui savait ce qui les attendait au détour d’un croisement ? Des chattemites, des araignées ? Des engeances ? Ou pire encore ? Avec une engeance telle que Corypheus qui menaçait Thédas, en découvrir une autre du même acabit ne la surprendrait pas. Les récits chantristes parlaient bien de sept magisters qui avaient pénétré l’Immatériel. Toutefois, la dalatienne chassa presque aussitôt ses pensées, comme pour ne pas attirer la malchance sur leur petit groupe. Une seule monstruosité suffisait bien à Thédas pour l’instant, alors inutile d’ajouter encore des ennuis. La Garde des Ombres se remettait encore doucement des évènements de l’Inébranlable, alors elle ne tenait pas à aggraver leurs actuelles difficultés.
L’arrivée dans les ruines naines lui changea les idées. Sa curiosité pour l’Histoire prit le pas, et son regard s’aventura sur l’architecture, dans l’espoir de dater ces édifices, ou même de reconnaître ce thaig. Elle n’était peut-être pas aussi calée qu’Oghren sur la question, mais à eux deux, ils découvriraient peut-être une piste à peu près cohérente. Toutes les informations que leur trio pourrait engranger leur serviraient sans doute dans leur quête de gloire. S’ils faisaient une découverte historique tout en retrouvant les traces de Finduilas, alors leur mission serait un franc succès, et elle favoriserait l’accession du nain en tant que nouveau Commandeur-Garde de Férelden.
Mais pour cela, il fallait encore que leur groupe dénichât quelque chose. Oghren semblait étudier le pont de pierre qui leur faudrait traverser – ou plutôt le précipice en dessous – et la Qunari paraissait observer les alentours, assise sur un morceau de mur. Eurydice lui jeta un regard discret tandis qu’elle se pencha sur l’étude des proches édifices. Pourquoi donc une Qunari les accompagnait donc ? Une mercenaire, sans doute, mais sa présence l’intriguait. Était-ce une Tal-Vashoff, ou une Qunari infiltrée dans le sud de Thédas ? De mémoire, une organisation du Qun agissait dans ce but, mais elle ne parvenait plus à se rappeler du nom. Celui lui reviendrait peut-être plus tard. Pour l’instant, rien ne justifiait une méfiance accrue, mais elle accordait davantage à son frère d’armes, plutôt qu’à une mercenaire. Elle ignorait à quel point Oghren s’était montré regardant sur le choix des participants à l’expédition.
Néanmoins, toutes ces préoccupations furent vite dissipées de son esprit lorsque des irrégularités attirèrent son regard. Intriguée, elle s’approcha, et son visage s’illumina quand elle reconnut des marques propres aux Gardes des Ombres gravées dans la pierre de l’édifice.
— Venez voir !
Finduilas avait donc emprunté ce chemin avant eux, ce qui signifiait qu’ils suivaient la bonne piste. A présent, il leur fallait déterminer quelle direction elle avait emprunté. Sûrement avait-elle emprunté le pont de pierre pour s’enfoncer davantage encore dans les Tréfonds.
— Finduilas a emprunté ce chemin, on est sur la bonne voie. Il nous faut traverser ce pont.
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Sénéchal
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Les Récoltes de la Gloire.
Ton appel Eurydice captive évidemment l'attention d'Oghren qui glisse sa flasque derrière son plastron après une gorgée goulue de son breuvage. Il accourt, agitant ses petites jambes courtaudes et lourdes, et plisse les yeux devant la marque que tu lui montres. Il passe l'un de ses gros doigts contre la surface gravée, l'air infiniment concentré.
Il se recule et retourne s'adosser contre le parapet opposé du pont. Ce parapet termine évidemment à une hauteur idéale pour un nain, mais pour vous, elfe et qunari, il s'agira de faire attention aux chutes : vos dimensions ne sont pas celles de votre accompagnateur. La flasque de nouveau en main, par un geste qui vous semble à présent presque compulsif, son rire s'éteint alors qu'il fixe le plafond pourtant invisible.
Oghren émet une sorte de grognement plaintif, râle témoin d'une gorge serrée par une émotion soudaine. Soulagement ? Tristesse ? Haut-le-cœur ? Il vous est difficile de trancher. Il baisse de nouveau la tête et compose de son habituel air mi-bougon mi-joyeux. Se décollant du mur, il fond sur toi Eurydice, et flatte ta croupe d'une tape virile et amicale.
Satisfait, il s'écarte de toi Eurydice, et cherche Elvire des yeux. Fondant rapidement sur toi, il t'inflige le même traitement, envoyant sa main heurter ton muscle fessier. Mais le geste ici est moins aisé : il lui faut monter plus haut, et son armure lourde de garde le gêne.
Il s'engage alors sur le pont, et vous pouvez l'entendre grommeler une sorte de litanie, dont seule le nom de l'héroïne de Férelden semble compréhensible.
Avant d'enjamber l'abime, le pont surplombe un torrent de lave aveuglante. Rien d'inédit là-dedans puisque vous vous trouvez dans une partie profonde des tréfonds. Néanmoins le contraste entre la chaleur produite par cette lave et le néant lui succédant sans avertir reste saisissant. Plus vous avancez sur le pont, plus les parois de cette caverne sans fond s'effacent, vous laissant pour seul repère le sol relativement sur lequel vous avancez.
Vous poursuivez votre progression, tentant d'ignorer cette vilaine sensation. Vous savez : cette certitude d'être observé par des milliers d'yeux, par-dessus ou par-dessous. Le néant sous vos pieds se termine, et une roche bienvenue affleure, comblant progressivement le vide. Bientôt, vous pouvez observer les restes d'une autre route en contrebas, mais vous pouvez surtout voir l'embouchure du pont.
Par une symétrie désavantageuse, le pont débouche directement sur une entrée écroulée des tréfonds. Entre le pont et l'impressionnante porte effondrée vous trouvez une esplanade jadis habitée où des ruines de petites maisons de pierre pullulent tels des champignons. Il ne vous reste plus qu'une chose à faire : explorer.
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “Finduilas a emprunté ce chemin, on est sur la bonne voie. Il nous faut traverser ce pont.„ |
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “Héhé, je l'avais vu moi aussi. HAHAHA.„ |
Oghren émet une sorte de grognement plaintif, râle témoin d'une gorge serrée par une émotion soudaine. Soulagement ? Tristesse ? Haut-le-cœur ? Il vous est difficile de trancher. Il baisse de nouveau la tête et compose de son habituel air mi-bougon mi-joyeux. Se décollant du mur, il fond sur toi Eurydice, et flatte ta croupe d'une tape virile et amicale.
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “Bon travail ! De quoi j'aurais eu l'air si nous rentions bredouille ?„ |
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | “Allé : pas de jalouses !„ |
Avant d'enjamber l'abime, le pont surplombe un torrent de lave aveuglante. Rien d'inédit là-dedans puisque vous vous trouvez dans une partie profonde des tréfonds. Néanmoins le contraste entre la chaleur produite par cette lave et le néant lui succédant sans avertir reste saisissant. Plus vous avancez sur le pont, plus les parois de cette caverne sans fond s'effacent, vous laissant pour seul repère le sol relativement sur lequel vous avancez.
Vous poursuivez votre progression, tentant d'ignorer cette vilaine sensation. Vous savez : cette certitude d'être observé par des milliers d'yeux, par-dessus ou par-dessous. Le néant sous vos pieds se termine, et une roche bienvenue affleure, comblant progressivement le vide. Bientôt, vous pouvez observer les restes d'une autre route en contrebas, mais vous pouvez surtout voir l'embouchure du pont.
Par une symétrie désavantageuse, le pont débouche directement sur une entrée écroulée des tréfonds. Entre le pont et l'impressionnante porte effondrée vous trouvez une esplanade jadis habitée où des ruines de petites maisons de pierre pullulent tels des champignons. Il ne vous reste plus qu'une chose à faire : explorer.
- info :
- Je vous met la première partie de la Map, avec en vert le trajet que vous avez pour le moment effectué.
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| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | Oghren : Garde des ombre ayant fait partit de l'entourage direct de l'Héroïne de Férelden, alors qu'ils combattaient ensemble contre le cinquième enclin. Ancien nain d'Orzammar, ayant fait partit de la classe des guerriers, il et est porté sur la boisson. Il s'exprime en #ff3300. |
Elvire
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Les Récoltes de la Gloire
Onde sang
Chaude et langoureuse
Lave
Elle nota qu’elle avait vu juste. Des deux, l’elfes était la plus avisée. Il était également très révélateur que ce nain était un désastre. Un bon point de plus pour le laisser à la tête des gardes. Elle hésitait encore entre celui qui les souilleraient de politique et l’ivrogne. Elle aurait pu penser qu’Oghren cachait son jeu, qu’il n’était pas si désastreux. Pour l’instant, il s’évertuer à prouver grassement le contraire. Après tout, le politicien avait une infime chance d’être clairvoyant et modéré et de faire évoluer cette vieille garde en quelque chose de plus conséquent. Toutes ces questions la traversaient sans la hanter. Sa mission n’était pas réellement d’influer dans un sens ou dans l’autre. Elle observait. Rester en vie et observer, la première option n’étant importante que pour la transmission du message évidement.
Elle aurait presque plié les jambes de pitié lorsqu’il tint à réitérer sa blague vaseuse au nom de l’équité. Il n’y avait rien de douloureux à ce geste, que ce soit à cause de la position défavorable d’Oghren ou parce qu’elle portait une tenue renforcée. Avez-vous déjà pris une flèche dans le croupion ? Elle oui. Certainement aussi parce qu’elle était grande et que la plupart de ses adversaires lui arrivait à la hauteur de cet attribut. Depuis, elle avait veillé à investir dans une maille renforcée en plus du cuir épais de son armure. Une manière de ne pas gêner ses mouvements tout en évitant de fâcheuses blessures.
Elle aurait pu s’en agacer, mais ce ne fut pas le cas. Premièrement, Elvire, comme la majorité des qunari, n’avait guère gouté aux plaisirs de la chair. La portée sexuelle de bien des gestes lui échappaient ou ne la heurtait pas. Evidemment, elle avait appris toutes ces connotations et avait eu des cours anatomiques pour satisfaire un partenaire si besoin était sous couverture. Homme, femme, du nain à l’elfe en passant par l’humain, tout avait été scrupuleusement étudié. Seul un eunuque aurait pu la prendre au dépourvu. Deuxièmement, après tant d’années dans le milieu du mercenariat, elle avait vu défiler son lot de mâles désagréables. Certains se souvenaient encore de son genou, délicatement remonté à l’entrejambe du plaisantin. Parfois elle avait été moins gentille, parfois elle avait juste haussé les épaules, de l’indifférence à la violence, tout était question de dosage et de réitération. Elle notait simplement qu’il faudrait qu’elle réévalue sa position et les raisons du choix de sa personne pour cette mission.
Troisièmement, la mission prime toujours. Si ses fesses fermes et rebondies avaient pu la faire sélectionner et se trouver ici… il pouvait bien lui claquer la gauche aussi. C’était un point tout à fait positif. Elle l’aurait presque remercié si elle n’avait eu conscience que cette démarche ne soit mal interprétée. Elvire opta donc pour une saine indifférence. Il lui aurait tapé l’épaule, ça aurait été pareil. Après tout, aussi défavorisé qu’il était, l’épaule était inaccessible. S’il n’avait pas réservé le même sort à l’elfe, elle aurait presque pu croire qu’il s’agissait-là d’une tape purement amicale.
Répondit diligemment la qunari en lui emboitant le pas. La phrase était énoncée avec une pointe de sympathie. En tout cas, elle n’était ni acerbe, ni grinçante.
La qunari devait reconnaître que la traversée du pont au-dessus de la lave était impressionnant et agréable. Elle eut l’impression que la chaleur chassait l’humidité de ses os et l’étreignait. Son corps en était satisfait et elle prit soin de bien aérer son manteau pour qu’il se défasse de la condensation qui perlait dessus. Elle regretta qu’on ne fasse pas une pause en son milieu, mais ne formula aucune objection. Parvenus au fond, ils débouchèrent sur une autre zone. Elvire l’observa attentivement. Renifla l’air pour en capter les odeurs, observa les jeux d’ombres et de lumières, mémorisa globalement les agencements qui s’offraient à elle. Une fois cette première étude effectuée, elle se tourna vers ses camarades.
Somme toute, Elvire restait une personne profondément logique.
Chaude et langoureuse
Lave
Elle nota qu’elle avait vu juste. Des deux, l’elfes était la plus avisée. Il était également très révélateur que ce nain était un désastre. Un bon point de plus pour le laisser à la tête des gardes. Elle hésitait encore entre celui qui les souilleraient de politique et l’ivrogne. Elle aurait pu penser qu’Oghren cachait son jeu, qu’il n’était pas si désastreux. Pour l’instant, il s’évertuer à prouver grassement le contraire. Après tout, le politicien avait une infime chance d’être clairvoyant et modéré et de faire évoluer cette vieille garde en quelque chose de plus conséquent. Toutes ces questions la traversaient sans la hanter. Sa mission n’était pas réellement d’influer dans un sens ou dans l’autre. Elle observait. Rester en vie et observer, la première option n’étant importante que pour la transmission du message évidement.
Elle aurait presque plié les jambes de pitié lorsqu’il tint à réitérer sa blague vaseuse au nom de l’équité. Il n’y avait rien de douloureux à ce geste, que ce soit à cause de la position défavorable d’Oghren ou parce qu’elle portait une tenue renforcée. Avez-vous déjà pris une flèche dans le croupion ? Elle oui. Certainement aussi parce qu’elle était grande et que la plupart de ses adversaires lui arrivait à la hauteur de cet attribut. Depuis, elle avait veillé à investir dans une maille renforcée en plus du cuir épais de son armure. Une manière de ne pas gêner ses mouvements tout en évitant de fâcheuses blessures.
Elle aurait pu s’en agacer, mais ce ne fut pas le cas. Premièrement, Elvire, comme la majorité des qunari, n’avait guère gouté aux plaisirs de la chair. La portée sexuelle de bien des gestes lui échappaient ou ne la heurtait pas. Evidemment, elle avait appris toutes ces connotations et avait eu des cours anatomiques pour satisfaire un partenaire si besoin était sous couverture. Homme, femme, du nain à l’elfe en passant par l’humain, tout avait été scrupuleusement étudié. Seul un eunuque aurait pu la prendre au dépourvu. Deuxièmement, après tant d’années dans le milieu du mercenariat, elle avait vu défiler son lot de mâles désagréables. Certains se souvenaient encore de son genou, délicatement remonté à l’entrejambe du plaisantin. Parfois elle avait été moins gentille, parfois elle avait juste haussé les épaules, de l’indifférence à la violence, tout était question de dosage et de réitération. Elle notait simplement qu’il faudrait qu’elle réévalue sa position et les raisons du choix de sa personne pour cette mission.
Troisièmement, la mission prime toujours. Si ses fesses fermes et rebondies avaient pu la faire sélectionner et se trouver ici… il pouvait bien lui claquer la gauche aussi. C’était un point tout à fait positif. Elle l’aurait presque remercié si elle n’avait eu conscience que cette démarche ne soit mal interprétée. Elvire opta donc pour une saine indifférence. Il lui aurait tapé l’épaule, ça aurait été pareil. Après tout, aussi défavorisé qu’il était, l’épaule était inaccessible. S’il n’avait pas réservé le même sort à l’elfe, elle aurait presque pu croire qu’il s’agissait-là d’une tape purement amicale.
“Vous auriez eu l’air d’un nain ivre et bredouille, boss..„
Répondit diligemment la qunari en lui emboitant le pas. La phrase était énoncée avec une pointe de sympathie. En tout cas, elle n’était ni acerbe, ni grinçante.
La qunari devait reconnaître que la traversée du pont au-dessus de la lave était impressionnant et agréable. Elle eut l’impression que la chaleur chassait l’humidité de ses os et l’étreignait. Son corps en était satisfait et elle prit soin de bien aérer son manteau pour qu’il se défasse de la condensation qui perlait dessus. Elle regretta qu’on ne fasse pas une pause en son milieu, mais ne formula aucune objection. Parvenus au fond, ils débouchèrent sur une autre zone. Elvire l’observa attentivement. Renifla l’air pour en capter les odeurs, observa les jeux d’ombres et de lumières, mémorisa globalement les agencements qui s’offraient à elle. Une fois cette première étude effectuée, elle se tourna vers ses camarades.
“Bon, il va falloir être méthodiques dans notre recherche et rester groupés, évidemment. Dame Tillahnnen, par où commenceriez-vous ?„
Somme toute, Elvire restait une personne profondément logique.
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Sarie Vaharel
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Oghren était un sacré personnage. Eurydice connaissait les rumeurs, bien entendu, mais constater en partie leur véracité était tout autre chose. Elle préférait ne pas le sous-estimer – il n’aurait pas survécu aux Tréfonds et à l’archidémon sans un certain talent – mais elle s’interrogeait toutefois sur son état d’ébriété et sa capacité à rester lucide. Il paraissait déjà prêt à basculer par-dessus le parapet pour sombre dans la lave en contre-bas ; s’il trébuchait, elle ne manifesterait aucun étonnement. Mais dans un élan d’optimisme, elle se laissait songer que ses talents se décuplaient peut-être en fonction du taux d’alcool dans son sang. Cela paraissait tout droit sortir d’un livre, mais pourquoi pas, après tout ?
En tout cas, alcool ou non, Oghren ne manquait pas de cran. Dans d’autres circonstances, elle l’aurait congelé sur place, comme elle avait manqué de le faire à Val Royeaux, dans ce bouge de la capitale orlésienne. Pour ne créer aucune friction – et comme la Qunari ne relevait pas non plus –, elle tut aussi sa menace de l’envoyer affronter un ogre avec une louche s’il recommençait. Et par Mythal, elle oserait le forcer à commettre pareille action suicidaire. Peut-être que ça l’amuserait d’ailleurs, vu son niveau d’ébriété.
Mobilisant tous ses trésors de sang-froid, Eurydice se para donc d’indifférence et reprit sa route. A la suite du nain, elle s’avança sur le pont de pierre, prenant gare à où elle posait ses pieds pour ne pas chuter par-dessus le parapet. Aussi étrange cela pouvait paraître, elle tenait à ressortir en vie des Tréfonds, et elle ne comptait pas abandonner cet objectif en cours de route.
La chaleur de la lave en contrebas qui remontait jusqu’au pont chassait l’humidité et la réchauffait en même temps. Si les Tréfonds ne pullulaient pas d’ennemis en tout genre, elle aurait suggéré à la Garde des Ombres de s’installer dans les galeries souterraines pour échapper au froid de la surface. Plus de vent gelé, plus de neige, seulement une douce chaleur pour accompagner leurs journées. Un petit cocon sympathique où ils échapperaient à la fureur des éléments. Manque de chance, les Tréfonds n’étaient guère plus des endroits accueillants depuis des siècles. Elle retint un soupir de déception, et reporta son attention sur la nouvelle zone que leur groupe abordait.
D’un coup d’œil, elle remarqua l’entrée effondrée des Tréfonds, puis les maisons qui occupaient l’esplanade du thaig comme les pâquerettes dans un champ. Eurydice fronça les sourcils. L’environnement recélait de cachettes qui pouvaient détenir des indices sur le chemin emprunté par l’Héroïne de Férelden, mais aussi qui pouvaient servir d’endroits idéals pour des embuscades. Depuis qu’elle avait traversé le pont, la mage savait que le danger rôdait non loin d’eux, voire les épiait. Tôt ou tard, l’affrontement surviendrait. Des araignées, peut-être ? Ou des chattemites, elle penchait pour l’un ou l’autre ennemi. Les engeances lui paraissaient peu probables, elle ne décelait pas leur présence, et les murs du thaig ne témoignaient d’aucune trace de la corruption.
L’appel d’Elvire la surprit pendant une poignée de secondes ; elle ne s’attendait pas à ce que la mercenaire sollicitât directement son avis, mais elle ne s’offusqua pas. Pendant un nouvel instant, elle observa les lieux avant d’avancer son pronostic. Le danger les guettait, et il leur fallait être méthodiques pour ne rien manquer. S’ils laissaient quoi que ce fût au hasard, ils manqueraient peut-être un élément crucial pour la poursuite de leurs missions. Et peut-être que leur exploration leur offrirait la chance de découvrir quelque richesse dans les environs. Rien n’était à oublier ou à laisser de côté.
— Je suggère de commencer par l’entrée effondrée des Tréfonds. Il faut s’assurer que cet effondrement n’est pas récent, et encore moins dû à une cause non naturelle.
L’Héroïne de Férelden laissait peut-être des marques derrière elle, mais elle aurait très bien pu aussi faire le choix de disparaître soudainement. Un éboulement paraissait de prime abord naturel, peu suspect, ce qui pouvait justement détourner l’attention.
— Ensuite, on pourra fouiller du côté des habitations, en prenant garde aux risques d’embuscades. On ne sait pas ce qui nous attend.
Armée de son bâton, elle initia le mouvement en toute prudence vers l’entrée effondrée des Tréfonds.
Sénéchal
L'État-Major
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Les Récoltes de la Gloire.
Alors que vous discutez, Oghren range sa sempiternelle flasque après un dernier toast destiné au plafond, et essuie une larme discrète perlant au coin de son œil gauche. Puisque vous ne semblez plus vous intéresser à lui, et puisque sa grotesque provocation n'eut pas l'air de vous outrer plus que cela, il sembla se calmer véritablement.
Vous traversez donc prudemment l'esplanade pour vous rendre aux pieds de l'éboulement obstruant la voie officielle de cette partie des tréfonds. Il était évident qu'il ne s'était pas produit récemment : quelques colonies discrètes de champignons s'étaient déjà établies sur les roches les plus humides alors que les plus sèches accueillaient une bonne couche de saleté déposée par un léger courant d'air.
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Vous traversez donc prudemment l'esplanade pour vous rendre aux pieds de l'éboulement obstruant la voie officielle de cette partie des tréfonds. Il était évident qu'il ne s'était pas produit récemment : quelques colonies discrètes de champignons s'étaient déjà établies sur les roches les plus humides alors que les plus sèches accueillaient une bonne couche de saleté déposée par un léger courant d'air.
- Information:
- Jet du MJ : Elvire humes l'air.
Réussite : 1;2;3 information supplémentaire.
Echec : 4; 5; 6 pas d'information supplémentaire.
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Elvire
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Les Récoltes de la Gloire
Ebatot tal-eb noms.
Asit hera iss-nal tal-eb.
As-eb vashe-qalab!
La bufflone observa le tas de cailloux, les champignons et les mousses, tout cela répondait évidemment à la question de l’elfe. Quelque soit la raison de l’éboulement, il était assez vieux pour que la végétation paresseuse des grottes s’y développe. Au moins, il était évident que celle dont il suivait la piste n’avait pas été dans cette direction. A moins qu’elle soit capable de voyager à travers la roche, mais… à sa connaissance mage ou nain, personne n’avait cette capacité. Cette hypothèse farfelue éludée, elle se concentra à nouveau sur le sujet de leur préoccupation. L’odeur de cendre attira son attention. Les feux dans une grotte ont très généralement une cause non-naturelle. Ce sont également des témoins très instructifs sur son auteur et son contexte. La qunari hésita un instant, mais s’il fallait une preuve que le nain ne l’avait pas offusquée, elle leur adressa un signe et leur demanda de la suivre. Elle prit à gauche, revenant en arrière pour suivre l’odeur.
La géante s’accroupit et passa une main sur la pierre. Il restait quelques traces de cendre qu’elle fit jouer entre ses doigts. La consistance sous ses doigts était douce et évanescente. Si elle ne les avait pas senties, elle serait certainement passée à côté. On avait dissimulé adroitement les restes d’un campement.
Asit hera iss-nal tal-eb.
As-eb vashe-qalab!
La bufflone observa le tas de cailloux, les champignons et les mousses, tout cela répondait évidemment à la question de l’elfe. Quelque soit la raison de l’éboulement, il était assez vieux pour que la végétation paresseuse des grottes s’y développe. Au moins, il était évident que celle dont il suivait la piste n’avait pas été dans cette direction. A moins qu’elle soit capable de voyager à travers la roche, mais… à sa connaissance mage ou nain, personne n’avait cette capacité. Cette hypothèse farfelue éludée, elle se concentra à nouveau sur le sujet de leur préoccupation. L’odeur de cendre attira son attention. Les feux dans une grotte ont très généralement une cause non-naturelle. Ce sont également des témoins très instructifs sur son auteur et son contexte. La qunari hésita un instant, mais s’il fallait une preuve que le nain ne l’avait pas offusquée, elle leur adressa un signe et leur demanda de la suivre. Elle prit à gauche, revenant en arrière pour suivre l’odeur.
“Il n’y a pas de fumée sans feu. Il n’y a pas de cendre sans feu. Asit tal-eb. L’air charrie une odeur, qui vient de là… ou là.„
Dit-elle en pointant successivement les deux logis voisins. Il y avait là deux habitations, elle était formelle, l’odeur venait de cet endroit. Les édifices en eux-mêmes ne portaient aucune trace de calcination, elle approfondit son examen. La géante s’accroupit et passa une main sur la pierre. Il restait quelques traces de cendre qu’elle fit jouer entre ses doigts. La consistance sous ses doigts était douce et évanescente. Si elle ne les avait pas senties, elle serait certainement passée à côté. On avait dissimulé adroitement les restes d’un campement.
“Feu de bois, on a mangé ici. Si l’odeur persiste, c’était assez récent. Trop peu pour que ce soit … immédiat, car le sol est froid jusqu’au cœur de la pierre. La pierre aurait gardé de la température si c’était de la veille… Je ne peux pas être plus précise, un jour, une petite semaine… avec ces grottes et le peu d’air… tout stagne, l’odeur s’est peu déportée, juste un rien. „
Profitant de sa position accroupie elle observa le sol en quête de tout élément complémentaire lui indiquant quelque chose sur le campement ou son occupant. Ou ses. Elle n’avait pas pu définir encore qui avait utilisé ce feu. Une marque griffonnée n’était qu’une indication indirecte et falsifiable. Elvire effectua ensuite une recherche en cercle concentrique, élargissant progressivement sa zone de recherche pour ne rien manquer. Usuellement, on jette les restes de nourriture plus loin, pour éviter les nuisibles et prédateurs. Vu le ravin et sa fournaise, à la place de l’individu prudent qui avait utilisé ce feu, elle les aurait jetés à la lave. La bufflonne cherchait donc sans grand espoir. Il serait aussi intéressant de voir si certaines zones portaient des traces, même fragmentaires, d’empreintes. L’espionne avait étudié de nombreux ouvrages et appris avec ses formateurs à exploiter les informations. Pister est un art, littéralement. Si ses compétences lui permettaient de sortir de ce trou à rat plus rapidement, tant mieux. “Ah et un conseil, boss. Si vous voulez plaire à vos gardes-là… investissez dans du parfum.„
Un sourire en coin est adressé au nain, le regard jaune luisant dans la pénombre tels des yeux de fauve. On ne l’avait pas payée pour être gentille. (img :[Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien] et [Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien])
Sarie Vaharel
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「Gardien - 9:42 」
「 Event 」
「 Event 」
「 Les récoltes de la gloire 」
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image][Seuls les administrateurs ont le droit de voir ce lien]Eurydice commence par fouiller l'entrée effondrée, comme elle l'a annoncé. Elle ne voit pas grand chose d'étrange, mais demeure perplexe.
Les premières paroles d'Elvire attirent son attention et elle laisse le champ libre à la Qunari. Elle l'observe sans se mettre sur son chemin.
Elle étudie à son tour les restes du campement.
— Il est probable qu'il s'agisse du campement de Finduilas, comme on a trouvé sa marque un peu plus tôt. Ou alors, il s'agit d'une autre personne qui suit la même piste que nous. Et vu sa prudence, on peut supposer que cette personne risque de nous être hostile.
Eurydice a plusieurs hypothèses en tête, mais elle manque d'éléments pour trancher. Elle reste sur ses gardes, peu désireuse de se laisser prendre par surprise.
Un léger gloussement lui échappe à la dernière remarque d'Elvire, avant qu'elle ne reprenne son sérieux.
Elle s'adresse alors directement à la Qunari.
— Vous êtes meilleure pisteuse que moi. Peut-être convient-il de fouiller les habitations avec prudence pour être certains que rien ne nous échappe avant de poursuivre notre route ?
Le calme plat lui laisse supposer que Finduilas se trouve plus loin encore dans les Tréfonds, tout comme un éventuel inconnu qui les précèderait. Néanmoins, le terrain paraît propice aux chattemites ou aux araignées, alors elle ne relâche pas sa garde tandis qu'elle s'avance vers les habitations.
Sénéchal
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Les Récoltes de la Gloire.
Oghren huma furieusement l'air, tentant à son tour de déceler les odeurs débusquées par vos nez. Mais sa truffe indélicate reste obstinément aveugle à la moindre effluve. Obstiné, il lève le bras et colle le nez contre l'arrondi de son épaule. Au travers de son armure et des couches de vêtements formant son uniforme de garde, un relent malodorant se laisse pressentir. Satisfait, il sourit, tangue quelque peu, et vous suit en direction des deux habitations. Du parfum ? Il ne manquerait plus que ça. Quitte à se faire dévorer par des engeances autant leur rendre la tâche la plus désagréable possible, non ?
La porte de la première habitation ne vous résiste pas. Elle s'ouvre dans un craquement sonore, légitimant vos hypothèses. Dans l'obscurité du minuscule logis, vous remarquez rapidement le désordre, la multitude d'objets répandus au sol, trainés, fracassés. Comme si l'on s'était contenté de jeter une grenade dans la pièce avant d'en refermer la porte.
Pourtant, à force d'observations, vous remarquez qu'une certaine logique réchappe de ce chaos. Au centre de la pièce, les objets forment une sorte de nid suffisamment large pour permettre à un homme de s'y loger, à condition de se rouler en boule.
La porte de la première habitation ne vous résiste pas. Elle s'ouvre dans un craquement sonore, légitimant vos hypothèses. Dans l'obscurité du minuscule logis, vous remarquez rapidement le désordre, la multitude d'objets répandus au sol, trainés, fracassés. Comme si l'on s'était contenté de jeter une grenade dans la pièce avant d'en refermer la porte.
Pourtant, à force d'observations, vous remarquez qu'une certaine logique réchappe de ce chaos. Au centre de la pièce, les objets forment une sorte de nid suffisamment large pour permettre à un homme de s'y loger, à condition de se rouler en boule.
- Info:
- Pour fouiller la pièce, je vais vous demander de jeter un dé à six faces. J'interpréterais votre résultat lors de ma prochaine intervention.
| [Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | Oghren : Garde des ombre ayant fait partit de l'entourage direct de l'Héroïne de Férelden, alors qu'ils combattaient ensemble contre le cinquième enclin. Ancien nain d'Orzammar, ayant fait partit de la classe des guerriers, il et est porté sur la boisson. Il s'exprime en #ff3300. |
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