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Comme autrefois, comme toujours
L’Apaisé et la mage suivirent les échanges des trois compagnons qui débattaient de la nature de la vision dont ils avaient été tous les cinq témoins. Le duo opina de la tête en concert lorsque Bethany fit part de sa propre théorie, qui semblait être la plus logique au regard de ce qu’ils avaient tous les deux pu apprendre au Cercle.
Edwin compléta les explications de la garde d’une voix sereine, presque somnolente.
« Quelque chose d’important s’est passé ici, suffisamment pour que cela attire l’attention des Esprits. Il ne resterait plus qu’à en connaître la nature, mais je suppose que nous ne tarderons pas à le savoir si nous progressons à l’intérieur. »
Pendant que les autres s’interrogeaient ensuite sur la comptine que le petit avait chanté, Lynne jeta un regard vers l’entrée – comme si elle pensait revoir la figure enfantine du garçon et celle plus grande de la jeune femme. Les paroles des apparitions la faisaient réfléchir. Qui étaient ces hommes dont ils se cachaient, elle se le demandait. Des mages de sang peut-être ? Ou un groupe anti-mage ? Elle n’avait aucune idée du rôle d’Ayran au sein du Cercle, mais une chose est sûre : la menace avait été suffisamment importante pour qu’ils aient cet impératif de fuir et que le reste décide de se cacher dans les cachots. Quant à leurs biens … elle se demandait s’ils avaient véritablement eu le temps de les cacher, comme Varric l’avait suggéré. Elle avait résidé d'abord Cercle d’Ostenburg, puis celui de Kirkwall - et dans l'un comme dans l'autre il y avait une ou plusieurs salle de stockage où reposaient toutes les possessions utiles aux mages. Peut-être qu’ici, cette même salle aurait pu avoir été barricadée magiquement.
Mais ce qu’elle recherchait elle, elle ne le trouverait pas ici. Il lui faudrait trouver les quartiers des Templiers possiblement, voire ceux du Premier Enchanteur : cela signifiait s’enfoncer dans les profondeurs du Cercle.
Et vers le grand hall du Cercle, les cinq compagnons finirent par se diriger. Lynne décida de rester en arrière, ralentissant pour être à portée du conteur alors qu’elle laissait passer Edwin et Bryn devant eux. Bethany, derrière, fermait la marche.
La brune s’adressa alors au nain d’une voix douce et discrète pour garder cette discussion entre lui et elle.
« Varric, je voulais m’excuser pour Edwin. Je sais que ce qu’il a dit avant semblait … non, était insensible. » se corrigea t’elle, avant de poursuivre ses explications « C’est un Apaisé. Il ne ressent donc plus rien, c’est pour cela qu’il n’a pas réagit à la chute de la tête et qu’il n’a pas compris nos réactions. »
Elle jeta un coup d’œil devant elle, frissonnant légèrement en raison de la fraicheur des lieux. Edwin observait les alentours éclairés ça et là de rayons de soleil, laissant son regard trainer sur les fresques brisées.
« Je suis désolée de ne pas vous l’avoir dit plus tôt, c’était stupide de ma part. Je pensais que son état n’aurait pas eu une grande importance pendant notre excursion, mais … il s’avère que nous avançons dans un terrain plus dangereux que je ne le pensais. Et cela, il ne s’en rend pas forcément compte. »
L’amener n’était pas forcément la meilleure des idées, à bien y réfléchir. Mais elle n’allait pas non plus le laisser se rendre à Darse tout seul … même si il aurait pu s’y faire escorter, elle voulait être à ses cotés pour protéger ses intérêts. Au Cercle, on profitait largement des Apaisés : elle ne savait pas ce qui en était de l’Inquisition, mais malgré sa bonne réputation, elle préfère rester sur ses gardes.
Concluant l’échange avec Varric pour prêter attention aux remarques de Bethany, elle se tu. Puis, quand son amie eut fini et s’enfonça dans une salle où traînait un bureau, elle décida de se détourner pour jeter un coup d’œil à ce qui semblait être une salle de stockage. Edwin, quant à lui, décida de rester aux cotés de Bryn et Varric pour les accompagner si besoin.
La salle était plutôt encombrée entre les livres abimés, les amphores et le registre gonflé d’humidité. Lynne était curieuse quant au contenu des livres, mais elle décida de d’abord s’approcher des objets emmêlés dans la vigne afin d’en déterminer leur nature.
Edwin compléta les explications de la garde d’une voix sereine, presque somnolente.
« Quelque chose d’important s’est passé ici, suffisamment pour que cela attire l’attention des Esprits. Il ne resterait plus qu’à en connaître la nature, mais je suppose que nous ne tarderons pas à le savoir si nous progressons à l’intérieur. »
Pendant que les autres s’interrogeaient ensuite sur la comptine que le petit avait chanté, Lynne jeta un regard vers l’entrée – comme si elle pensait revoir la figure enfantine du garçon et celle plus grande de la jeune femme. Les paroles des apparitions la faisaient réfléchir. Qui étaient ces hommes dont ils se cachaient, elle se le demandait. Des mages de sang peut-être ? Ou un groupe anti-mage ? Elle n’avait aucune idée du rôle d’Ayran au sein du Cercle, mais une chose est sûre : la menace avait été suffisamment importante pour qu’ils aient cet impératif de fuir et que le reste décide de se cacher dans les cachots. Quant à leurs biens … elle se demandait s’ils avaient véritablement eu le temps de les cacher, comme Varric l’avait suggéré. Elle avait résidé d'abord Cercle d’Ostenburg, puis celui de Kirkwall - et dans l'un comme dans l'autre il y avait une ou plusieurs salle de stockage où reposaient toutes les possessions utiles aux mages. Peut-être qu’ici, cette même salle aurait pu avoir été barricadée magiquement.
Mais ce qu’elle recherchait elle, elle ne le trouverait pas ici. Il lui faudrait trouver les quartiers des Templiers possiblement, voire ceux du Premier Enchanteur : cela signifiait s’enfoncer dans les profondeurs du Cercle.
Et vers le grand hall du Cercle, les cinq compagnons finirent par se diriger. Lynne décida de rester en arrière, ralentissant pour être à portée du conteur alors qu’elle laissait passer Edwin et Bryn devant eux. Bethany, derrière, fermait la marche.
La brune s’adressa alors au nain d’une voix douce et discrète pour garder cette discussion entre lui et elle.
« Varric, je voulais m’excuser pour Edwin. Je sais que ce qu’il a dit avant semblait … non, était insensible. » se corrigea t’elle, avant de poursuivre ses explications « C’est un Apaisé. Il ne ressent donc plus rien, c’est pour cela qu’il n’a pas réagit à la chute de la tête et qu’il n’a pas compris nos réactions. »
Elle jeta un coup d’œil devant elle, frissonnant légèrement en raison de la fraicheur des lieux. Edwin observait les alentours éclairés ça et là de rayons de soleil, laissant son regard trainer sur les fresques brisées.
« Je suis désolée de ne pas vous l’avoir dit plus tôt, c’était stupide de ma part. Je pensais que son état n’aurait pas eu une grande importance pendant notre excursion, mais … il s’avère que nous avançons dans un terrain plus dangereux que je ne le pensais. Et cela, il ne s’en rend pas forcément compte. »
L’amener n’était pas forcément la meilleure des idées, à bien y réfléchir. Mais elle n’allait pas non plus le laisser se rendre à Darse tout seul … même si il aurait pu s’y faire escorter, elle voulait être à ses cotés pour protéger ses intérêts. Au Cercle, on profitait largement des Apaisés : elle ne savait pas ce qui en était de l’Inquisition, mais malgré sa bonne réputation, elle préfère rester sur ses gardes.
Concluant l’échange avec Varric pour prêter attention aux remarques de Bethany, elle se tu. Puis, quand son amie eut fini et s’enfonça dans une salle où traînait un bureau, elle décida de se détourner pour jeter un coup d’œil à ce qui semblait être une salle de stockage. Edwin, quant à lui, décida de rester aux cotés de Bryn et Varric pour les accompagner si besoin.
La salle était plutôt encombrée entre les livres abimés, les amphores et le registre gonflé d’humidité. Lynne était curieuse quant au contenu des livres, mais elle décida de d’abord s’approcher des objets emmêlés dans la vigne afin d’en déterminer leur nature.
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[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | (PNJ) Edwin Nachtigall : Un jeune homme d'une trentaine d'années au regard absent. Il s'exprime sur un ton à la fois monocorde et neutre. Un bandeau masque habituellement sa marque d'Apaisé. Edwin s'exprime en #ccffff |
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Comme autrefois, Comme toujours
Comme autrefois, Comme toujours
Autour de la pièce de stockage, les murs devinrent soudainement flous. Les vignes semblèrent disparaître lorsque Lynne toucha un petit pot dans lequel avait durcit une matière noire. L’écritoire qui se cachait sous les vignes réapparut dans toute sa splendeur et à côté de Lynne se tenait la jeune de tout à l’heure en train de répandre une poudre noire sur une page du registre fraîchement écrite. Elle souffla sur la poudre ensuite et l’humidité qui restait dans l’encre s’en alla avec. La jeune femme portait la même robe de mage, elle portait ses cheveux dans un chignon compliqué d’un noir de jais et elle semblait concentrée sur un inventaire particulièrement long. Dans la salle autour d’eux, il y avait des caisses et des sacs de toutes sortes qui n’était pas dans la pièce avant que la scène commence.
La porte s’ouvrit sur un templier à l’air sombre entra dans la pièce le plus discrètement qu’il pouvait avec son armure. Heureusement pour lui, la mage ne remarqua rien. Il avait des cheveux blonds bouclés qui lui tombaient sur les épaules et une moustache qui n’avait rien à envier à celle de Dorian. Cependant la ressemblance s’arrêtait là. Il était marqué sur son visage qu’il était de nature taciturne. Il se glissa derrière la mage et l’attrapa par sur prise par la taille.
- « AH !! Ayran !!! tu m’as collé la frousse !!!!! »
Le dénommé Ayran eut un sourire amusé et se pencha pour l’embrasser. Il embrassa la plume que la mage tenait dans la main à la place.
- « Est ce que tu ne devrais pas être en train de patrouiller dans la tour nord ? »
- « On m’a demandé de venir chercher des fournitures pour le cours de soins magiques, la classe était calme…. Et je me suis dit que je pourrais voir ma bien aimée Hélène. »
- « Donc tu trouves des excuses pour échapper à tes devoirs… je ne suis pas certain que tu sois digne de moi. » son ton trahissait le rire qu’elle essayait de retenir. Ayran eut un air faussement blessé et sa deuxième tentative de baiser fut acceptée. « File, si le Chevalier Commandeur te trouve ici on va avoir des ennuis, les choses sont trop tendues en ce moment... »
- « Je sais bien, mais la colère va retomber… Tevinter a peut être élu son premier Divin… mais leur projet de Chantrie indépendante ne va pas tenir et tout rentrera dans l’ordre. »
- « Tu penses qu’il n’y a aucune chance qu’une Chantrie acceptant les mages dure ? » Hélène fronçait les sourcils.
- « Si, mais je pense que leur rébellion va finir en marche exaltée… Tevinter va devoir faire face à la colère des autres pays de Thedas… leur Schisme s’est fait brutalement, c’est la meilleure façon pour déclencher une guerre... » répondit stoïquement.
- «Que le Créateur t’entende et te donne tord, Ayran… On n’a pas besoin de ça. Aller va-t-en ! »
Elle le poussa hors de la pièce et referma la porte derrière lui, mais son sourire resta sur ses lèvres alors que le templiers s’en retournait à ses devoirs.
-------
Les murs se recouvrirent petit à petit de végétation. Les pages du registre s’effacèrent, l’humidité et l’obscurité des lieux reprirent leurs droits. Lynne trouva posé sur le secrétaire, caché derrière le pot qu’elle venait de toucher, une petite boite en bois avec des anneaux en argent qui ressemblaient à des anneaux de mariage. Dans la salle parmi les objets qui pouvaient être récupérés, quelques bijoux et objets personnels, du vin et dans le tiroir du secrétaire des lettres conservées dans une boite en métal, des lettres d’amour écrites de deux mains différentes, non signées mais datées du 3:87
Dans le bureau aucune scene spectrale, les tiroirs du bureau cédèrent facilement, se brisant dans l’exercice. Des documents datant des années 80 de l’age des Tours, quelques traités de magies, des registres d’admission, un cahier des tours de garde. Dans un coffre en bois massif cerclé de métal, une collection d’objets magiques, enchantés par des runes dont certains sorts fonctionnent encore et une liste de prix de vente presque illisible.
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« Je n'en sais pas beaucoup plus que ce que je n'ai déjà dit, hélas. Je dirais qu'au vu du contexte et de l'endroit où nous nous trouvons, les... » Il hésita sur le mot à employer, ainsi que sur l'utilisation du singulier ou du pluriel, mais continua tout de même. « Entités responsables de ces images ont dû être poursuivies, ce qui les a amenées à se cacher pour survivre. »
Varric se garda bien de spéculer davantage sur l'origine de la menace extérieure étant donné qu'il n'avait qu'une comptine et son instinct pour tout indice, mais il serait mentir de dire qu'il n'avait pas sa petite idée. Au vu de l'état des lieux et des circonstances douteuses mais généralement violentes de la disparition des anciens Cercles, il n'y avait pas besoin d'être un génie pour combler les trous dans cette histoire.
Simplement soulever le délicat sujet de la persécution de mages sans être sûr de son coup ne lui paraissait pas très avisé au vu des gens qui l'accompagnaient. D'autant que les faits remontaient à d'autres âges et qu'il ignorait l'identité des coupables. Mais peut-être cela avait-il justement un lien avec ce qu'ils avaient vu ?
Alors que Varric avançait prudemment, sens aux aguets et posture subtilement axée dans l'idée de couvrir Bryn, il observait les environs tout en s'interdisant de râler sur l'escalade de débris.
« J'ignore si la tour a déjà été fouillée par d'autres que nous, mais partez du principe que ce n'est pas le cas. Il se peut que des pièges subsistent... magiques ou non. »
Le nain se faisait l'impression de radoter comme un grand père, mais cela lui était bien égal pour peu qu'ils ressortent d'ici vivants, et en bonne santé de préférence. Autant épargner à Lynne l'obligation de jouer les infirmières, elle avait mieux à faire. Avec un soupir et une profonde ligne creusant son front soucieux Varric se baissa pour ramasser une torche usée et depuis longtemps éteinte, la tendant silencieusement vers Bethany. Fascinant comme les choses les plus simples étaient toujours celles qui résistaient à l'épreuve du temps. Murmurant un merci il la brandit afin d'illuminer le flanc de leur petite formation, au moins histoire de calmer le mauvais pressentiment qui bouillait dans ses tripes.
Et de fait il y avait plein de choses à voir, entre elles les pièces abandonnées dont on devinait les contours de chaque côté du couloir, et le subtile travail sur les fresques gagnées par la végétation. La nature reprenait ses droits, lentement mais sûrement. Absorbé par l'étrange humidité des lieux et leur raisonnable état, Varric resta silencieux un moment tandis que Lynne lui présentait des excuses. Un léger sourire plissa ses lèvres bien qu'il ne monte pas jusqu'à ses yeux.
« J'ai connu des gens bien plus désagréables, croyez-moi. Ce n'est rien. » Il haussa les épaules, l'interaction déjà complètement oubliée. Cela dit la révélation ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Cela expliquait bien des choses au sujet d'Edwin, comme le manque d'expression sur son visage ou certains comportements. À posteriori Varric secoua la tête, déçu de ne pas l'avoir remarqué plus tôt. « Ce n'est pas la première fois que je rencontre quelqu'un comme lui. La situation m'est familière, vous n'avez pas à vous expliquer. De plus cela peut peut-être jouer en notre avantage étant donné qu'il n'est pas aussi facilement berné par des illusions. »
Varric réserva un signe de tête qui se voulait encourageant à Lynne, lui signifiant sans les mots qu'il n'y avait pas marge à s'inquiéter pour cela. Par contre il y avait sûrement marge à s'inquiéter pour un tas d'autres choses, comme le fait que Beth se soit déjà éclipsée pour fureter à droite et à gauche. Quoique appréhensif, l'artificier se garda de commentaires et prévint Edwin et Bryn qu'il allait fouiller de son côté.
« N'oublie pas de cartographier, d'accord fiston ? Ce sera important lorsque nous devrons revenir sur nos pas. »
Il tapota l'épaule du jeune mage puis se dirigea vers ce qui semblait être une ancienne armurerie sur sa droite. Torche en main il étudia la disposition de l'endroit, ignorant pour la plupart les vieilles pièces rouillées qui n'étaient plus d'aucune utilité. Bien sûr ses yeux remarquèrent aussitôt les coffres qu'il se promit d'observer de plus près, mais en réalité son attention fut principalement attirée par la lourde grille au sol. Prudemment il s'approcha pour regarder au travers, s'interrogeant sur son utilité ainsi que sur la présence d'eau en bas. Il tenta de la soulever pour voir s'il était possible de l'ouvrir.
« Je n'ai vu aucun cours d'eau dans les environs... d'où est-ce que ça peut bien venir ? » Murmura-t-il pour lui même à voix haute, comme à peu près chaque fois où il était concentré.
Se pouvait-il que les sous-sols aient été inondés, et si oui était-ce naturel ou volontaire ? La fugace idée que des gens aient pu y être enfermés le fit frissonner d'horreur et il s'écarta en grimaçant. Au moins le crochetage de coffres c'était du territoire connu, quelque chose de constructif et moins traumatisant. Observant les environs pour s'assurer de l'absence de mécanismes plus complexes ou de pièges, Varric posa un genou à terre et se mit au travail.
Varric se garda bien de spéculer davantage sur l'origine de la menace extérieure étant donné qu'il n'avait qu'une comptine et son instinct pour tout indice, mais il serait mentir de dire qu'il n'avait pas sa petite idée. Au vu de l'état des lieux et des circonstances douteuses mais généralement violentes de la disparition des anciens Cercles, il n'y avait pas besoin d'être un génie pour combler les trous dans cette histoire.
Simplement soulever le délicat sujet de la persécution de mages sans être sûr de son coup ne lui paraissait pas très avisé au vu des gens qui l'accompagnaient. D'autant que les faits remontaient à d'autres âges et qu'il ignorait l'identité des coupables. Mais peut-être cela avait-il justement un lien avec ce qu'ils avaient vu ?
Alors que Varric avançait prudemment, sens aux aguets et posture subtilement axée dans l'idée de couvrir Bryn, il observait les environs tout en s'interdisant de râler sur l'escalade de débris.
« J'ignore si la tour a déjà été fouillée par d'autres que nous, mais partez du principe que ce n'est pas le cas. Il se peut que des pièges subsistent... magiques ou non. »
Le nain se faisait l'impression de radoter comme un grand père, mais cela lui était bien égal pour peu qu'ils ressortent d'ici vivants, et en bonne santé de préférence. Autant épargner à Lynne l'obligation de jouer les infirmières, elle avait mieux à faire. Avec un soupir et une profonde ligne creusant son front soucieux Varric se baissa pour ramasser une torche usée et depuis longtemps éteinte, la tendant silencieusement vers Bethany. Fascinant comme les choses les plus simples étaient toujours celles qui résistaient à l'épreuve du temps. Murmurant un merci il la brandit afin d'illuminer le flanc de leur petite formation, au moins histoire de calmer le mauvais pressentiment qui bouillait dans ses tripes.
Et de fait il y avait plein de choses à voir, entre elles les pièces abandonnées dont on devinait les contours de chaque côté du couloir, et le subtile travail sur les fresques gagnées par la végétation. La nature reprenait ses droits, lentement mais sûrement. Absorbé par l'étrange humidité des lieux et leur raisonnable état, Varric resta silencieux un moment tandis que Lynne lui présentait des excuses. Un léger sourire plissa ses lèvres bien qu'il ne monte pas jusqu'à ses yeux.
« J'ai connu des gens bien plus désagréables, croyez-moi. Ce n'est rien. » Il haussa les épaules, l'interaction déjà complètement oubliée. Cela dit la révélation ne tomba pas dans l'oreille d'un sourd. Cela expliquait bien des choses au sujet d'Edwin, comme le manque d'expression sur son visage ou certains comportements. À posteriori Varric secoua la tête, déçu de ne pas l'avoir remarqué plus tôt. « Ce n'est pas la première fois que je rencontre quelqu'un comme lui. La situation m'est familière, vous n'avez pas à vous expliquer. De plus cela peut peut-être jouer en notre avantage étant donné qu'il n'est pas aussi facilement berné par des illusions. »
Varric réserva un signe de tête qui se voulait encourageant à Lynne, lui signifiant sans les mots qu'il n'y avait pas marge à s'inquiéter pour cela. Par contre il y avait sûrement marge à s'inquiéter pour un tas d'autres choses, comme le fait que Beth se soit déjà éclipsée pour fureter à droite et à gauche. Quoique appréhensif, l'artificier se garda de commentaires et prévint Edwin et Bryn qu'il allait fouiller de son côté.
« N'oublie pas de cartographier, d'accord fiston ? Ce sera important lorsque nous devrons revenir sur nos pas. »
Il tapota l'épaule du jeune mage puis se dirigea vers ce qui semblait être une ancienne armurerie sur sa droite. Torche en main il étudia la disposition de l'endroit, ignorant pour la plupart les vieilles pièces rouillées qui n'étaient plus d'aucune utilité. Bien sûr ses yeux remarquèrent aussitôt les coffres qu'il se promit d'observer de plus près, mais en réalité son attention fut principalement attirée par la lourde grille au sol. Prudemment il s'approcha pour regarder au travers, s'interrogeant sur son utilité ainsi que sur la présence d'eau en bas. Il tenta de la soulever pour voir s'il était possible de l'ouvrir.
« Je n'ai vu aucun cours d'eau dans les environs... d'où est-ce que ça peut bien venir ? » Murmura-t-il pour lui même à voix haute, comme à peu près chaque fois où il était concentré.
Se pouvait-il que les sous-sols aient été inondés, et si oui était-ce naturel ou volontaire ? La fugace idée que des gens aient pu y être enfermés le fit frissonner d'horreur et il s'écarta en grimaçant. Au moins le crochetage de coffres c'était du territoire connu, quelque chose de constructif et moins traumatisant. Observant les environs pour s'assurer de l'absence de mécanismes plus complexes ou de pièges, Varric posa un genou à terre et se mit au travail.
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Le jeune homme s’était fait un peu distant du reste du groupe. Sans doute trop plongé dans ses pensées, son esprit partant à toute vitesse sur tout ce qu’il pouvait voir, en se forçant à revenir à la réalité pour continuer à remplir la seule tâche qu’on lui avait confié. Seule, certes, mais c’était Varric en personne qui le lui avait demandé, et rien que pour ça, il voulait s’acquitter de cette tâche comme personne n’aurait pu le faire avant. Alors il notait tout ce qu’il voyait, tout ce qui pourrait être utile – au point d’avoir beaucoup de choses inutiles – mais sans oublier de marquer leurs pas, leurs changements de direction…
D’ailleurs, sa voix le ramena un peu sur terre. À rappeler que les pièges n’étaient peut-être pas tous désamorcés. Un léger pic de stress naquit dans sa poitrine, regardant immédiatement ses pieds, et fit quelques enjambées pour rejoindre le sillage de ses compatriotes.
Il ne vit pas le moment où les images avaient commencé à apparaître. Ce qui le percuta fut encore ces voix, qui semblaient venir d’ailleurs. Comme s’ils étaient à côté, ce templier et cette mage, si présent qu’on pourrait sentir l’air quand il marchait, mais en même temps si lointains et si… irréels. Pas uniquement des fantômes, simplement des échos.
« Ayran et Hélène… » répéta-t-il quand il eut compris leurs noms.
On aurait dit un couple maudit, entre un templier et une mage. Si complices.
Le jeune homme accéléra un instant le mouvement, voulant voir où le templier s’en irait, mais les images partirent, et la végétation revint comme s’il n’y avait jamais rien eu. Un spectacle des plus déboussolant. Mais encore une fois, sans violence, sans peur… Et rien ne les empêcha d’entrer dans le bureau.
Contrairement à beaucoup d’autres pièces, celle-ci semblait conserver beaucoup d’éléments qui n’avaient pas disparu face au temps. Des registres, des objets… des bagues qui ressemblaient à des alliances… Bryn ne parvenait plus à écrire sur son parchemin. Enfin, il avait noté la présence de cette pièce, mais du reste, il était beaucoup trop fasciné par ce qu’il avait découvert.
Timidement, il se rapprocha d’Edwin, tandis que Beth et Lynne était déjà occupées. Peut-être parce que Varric était parti inspecter de son côté, et parce qu’Edwin semblait moins intimidant que deux grandes mages qui connaissaient déjà un sacré rayon dans leur domaine.
« J’avais entendu dire que l’Immatériel était traître et mauvais… Mais aucun écho jusqu’ici n’a semblé nous vouloir du mal personnellement. Est-ce que tu crois que ce serait possible que le Cercle cherche à… nous raconter quelque chose ? »
Le Cercle, ou les souvenirs qui s’étaient incrustés ici, dans ces pierres, dans ces couloirs. Ce templier et cette mage. Le jeune homme craignait la tragédie qu’ils avaient dû vivre.
« Cet endroit est peut-être un tombeau… »
D’ailleurs, sa voix le ramena un peu sur terre. À rappeler que les pièges n’étaient peut-être pas tous désamorcés. Un léger pic de stress naquit dans sa poitrine, regardant immédiatement ses pieds, et fit quelques enjambées pour rejoindre le sillage de ses compatriotes.
Il ne vit pas le moment où les images avaient commencé à apparaître. Ce qui le percuta fut encore ces voix, qui semblaient venir d’ailleurs. Comme s’ils étaient à côté, ce templier et cette mage, si présent qu’on pourrait sentir l’air quand il marchait, mais en même temps si lointains et si… irréels. Pas uniquement des fantômes, simplement des échos.
« Ayran et Hélène… » répéta-t-il quand il eut compris leurs noms.
On aurait dit un couple maudit, entre un templier et une mage. Si complices.
Le jeune homme accéléra un instant le mouvement, voulant voir où le templier s’en irait, mais les images partirent, et la végétation revint comme s’il n’y avait jamais rien eu. Un spectacle des plus déboussolant. Mais encore une fois, sans violence, sans peur… Et rien ne les empêcha d’entrer dans le bureau.
Contrairement à beaucoup d’autres pièces, celle-ci semblait conserver beaucoup d’éléments qui n’avaient pas disparu face au temps. Des registres, des objets… des bagues qui ressemblaient à des alliances… Bryn ne parvenait plus à écrire sur son parchemin. Enfin, il avait noté la présence de cette pièce, mais du reste, il était beaucoup trop fasciné par ce qu’il avait découvert.
Timidement, il se rapprocha d’Edwin, tandis que Beth et Lynne était déjà occupées. Peut-être parce que Varric était parti inspecter de son côté, et parce qu’Edwin semblait moins intimidant que deux grandes mages qui connaissaient déjà un sacré rayon dans leur domaine.
« J’avais entendu dire que l’Immatériel était traître et mauvais… Mais aucun écho jusqu’ici n’a semblé nous vouloir du mal personnellement. Est-ce que tu crois que ce serait possible que le Cercle cherche à… nous raconter quelque chose ? »
Le Cercle, ou les souvenirs qui s’étaient incrustés ici, dans ces pierres, dans ces couloirs. Ce templier et cette mage. Le jeune homme craignait la tragédie qu’ils avaient dû vivre.
« Cet endroit est peut-être un tombeau… »
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Comme autrefois, comme toujours
N’ayant nullement conscience de ce qui se passe dans la salle de stockage, je m’arrête quelques secondes pour analyser les runes, surtout celles qui avaient toujours un effet. Mes connaissances restent limitées, mais dans le pire des cas je garde tout sous le bras pour montrer à mes compagnons beaucoup plus expérimentés. J’essaye également d’avoir une idée de la date la plus récente et la date la plus ancienne que je peux tracer grâce aux registres pour avoir une fourchette de temps.
Après, j’emporte le coffret pour conserver ces premières trouvailles et le registre le plus récents, au cas où les noms qu’il contient puissent nous aider à élucider au moins l’un des nombreux mystères nous entourant. Traversant le couloir, j’arrive dans une salle qui aurait pu me plaire. On dirait un lieu de prière, une chapelle, toujours dédiée à Andrasté. Au risque de me tromper, je crois que les statues datent à peu près du même temps que j’ai vu dans les registres. Je jette un coup d’oeil dans les bols d’offrandes et m’attarde un peu, au cas où les oiseaux aient eu l’idée d’utiliser des feuilles de parchemin possiblement importantes, des chaînes ou quoi que ce soit pour construire leur nid. Ensuite, je me tourne vers l’autel et m’arrête quelques instants. Fermant les yeux et baissant la tête, je prononce quelques mots en Son honneur. « Andrasté, je te demande humblement de veiller sur nous dans ce lieu inconnu. Illumine mon esprit par la raison pour comprendre ce qui s’est passé et, si ta volonté est de révéler quelque chose, aide-nous à l’accomplir … Et désolé si le geste que je m’apprête à commettre peut sembler … Profane. »
Je nage en eaux troubles et je n’ai pas vraiment d’idée et, dans ces moments-là, j’ai comme habitude d’essayer un peu tout et n’importe quoi. C’est pour ça que je laisse le registre et le coffret sur l’autel avant de m’approcher de la statue et d’en faire le tour en l’inspectant du regard avant de procéder de la même manière avec mes mains … Avec la plus grande prudence, bien sûr. Je ne voudrais pas être la conne qui détruit une statue d’Andrasté ! Et, je ne sais pas, si on me demande de mettre un passage secret dans un Cercle, je le mettrais dans la Chapelle. Tout le monde sait où c’est ou presque et il ne devrait pas y avoir de champ magique ou je ne sais quoi d’autre dans ce genre de pièce ! … J’espère que les autres ne vont pas me voir comme ça, surtout Varric. Je pourrai essayer de m’expliquer, mais il le dira sûrement à Isabela un jour où l’autre et LÀ j’en entendrai parler pendant mes vingts dernières années de vie.
Après, j’emporte le coffret pour conserver ces premières trouvailles et le registre le plus récents, au cas où les noms qu’il contient puissent nous aider à élucider au moins l’un des nombreux mystères nous entourant. Traversant le couloir, j’arrive dans une salle qui aurait pu me plaire. On dirait un lieu de prière, une chapelle, toujours dédiée à Andrasté. Au risque de me tromper, je crois que les statues datent à peu près du même temps que j’ai vu dans les registres. Je jette un coup d’oeil dans les bols d’offrandes et m’attarde un peu, au cas où les oiseaux aient eu l’idée d’utiliser des feuilles de parchemin possiblement importantes, des chaînes ou quoi que ce soit pour construire leur nid. Ensuite, je me tourne vers l’autel et m’arrête quelques instants. Fermant les yeux et baissant la tête, je prononce quelques mots en Son honneur. « Andrasté, je te demande humblement de veiller sur nous dans ce lieu inconnu. Illumine mon esprit par la raison pour comprendre ce qui s’est passé et, si ta volonté est de révéler quelque chose, aide-nous à l’accomplir … Et désolé si le geste que je m’apprête à commettre peut sembler … Profane. »
Je nage en eaux troubles et je n’ai pas vraiment d’idée et, dans ces moments-là, j’ai comme habitude d’essayer un peu tout et n’importe quoi. C’est pour ça que je laisse le registre et le coffret sur l’autel avant de m’approcher de la statue et d’en faire le tour en l’inspectant du regard avant de procéder de la même manière avec mes mains … Avec la plus grande prudence, bien sûr. Je ne voudrais pas être la conne qui détruit une statue d’Andrasté ! Et, je ne sais pas, si on me demande de mettre un passage secret dans un Cercle, je le mettrais dans la Chapelle. Tout le monde sait où c’est ou presque et il ne devrait pas y avoir de champ magique ou je ne sais quoi d’autre dans ce genre de pièce ! … J’espère que les autres ne vont pas me voir comme ça, surtout Varric. Je pourrai essayer de m’expliquer, mais il le dira sûrement à Isabela un jour où l’autre et LÀ j’en entendrai parler pendant mes vingts dernières années de vie.
Sénéchal
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Comme autrefois, Comme toujours
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La grille dans l’armurerie était lourde, un bel ouvrage orné dont les bords étaient solidement enchâssés dans la pierre. Alors qui se perdait dans des pensées sur les raisons de l’eau qui clapotait paresseusement en bas, une ombre apparut soudainement et une main spectrale traversa la grille pour saisir sa cheville. Un cri, des pleurs…. Après une seconde ou deux tout disparut comme pour les illusions précédentes. Si les soupçons de Varric avaient besoin de confirmation, et si on pouvait faire confiance à l’immatériel, c’était une réponse à ses questions on ne peut plus nette.
Le temps de se remettre de ses émotions, le nain examina la pièce, mais aucun piège magique ou mécanique ne demeurait dans l’armurerie. Au contact des différents objets autour de lui, il pouvait cependant entendre des murmures, des cliquetis d’armure. Le son paraissait lointain, comme si les templiers s’équipaient dans une pièces voisines. Mais aucune voix ni aucun autre visage n’apparut.
Dans les bruits diverses provoqués par les illusions, Edwin qui était moins occupé que les autres et plus attentif de par sa nature, put discerner à nouveau une voix d’enfant venant du bout du couloir. L’écho était faible et il était impossible de dire si cela venait d’en bas ou d’en haut. Le second à qui cet écho parvint fut Bryn, comme en réponse à sa suggestion, le chant de la coccinelle attira son attention vers les escaliers de la tour.
Quant à Bethany dans la chapelle, aucun passage secret ne se révéla à elle, cependant lorsqu’elle s’adressa à la statue, la pièce prit vie autour d’elle. Aucune forme ne se dessina en premier lieu, mais elle put entendre le son de la cloche appelant à la prière et l’écho lointain de psaumes anciens chantés par une chorale. En faisant le tour de la statue, elle aperçut un petit garçon caché derrière. L’enfant semblait occupé à manger des gateaux et lorsqu’il se tourna vers Bethany, il avala de travers et s’enfuit. Une voix retentit derrière la mage, une sœur chantriste qui devait avoir vécu pas loin d’un siècle tapait sa canne par terre en fronçant les sourcils.
- « Edric ! Qu’est ce que j’ai dit à propos du vol aux cuisines ? Et venir les manger dans la chapelle en plus !! attends un peu que j’en réfère au Grand Enchanteur !!!!! »
Mais l’enfant se contenta de mettre ce qui restait de la patisserie dans sa bouche et s’enfuit en courant de la chapelle, tournant dans le couloir en direction des escaliers. Et l’illusion se dissipa.
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Le cri étranglé qui franchit la gorge de Varric fut tout sauf digne ou viril. Pris au dépourvu par la forme spectrale qui sembla s'avancer pour enserrer sa cheville dans un étau de fer et le précipiter dans les profondeurs sombres des sous-sols, il perdit l'équilibre et chancela en arrière. Fort heureusement une fois encore l'illusion ne tarda pas à disparaître, causant bien plus de peur que de mal. Lorsqu'il tomba sur la surface rembourrée de son précieux postérieur, le nain n'eut aucune blessure à déplorer... excepté peut-être celle de son amour-propre.
« Par la sainte culotte d'Andrasté... Je me fais trop vieux pour ce genre de trucs. » Ne put-il s'empêcher de commenter tout haut, même s'il n'y avait pour l'heure personne pour l'entendre se plaindre.
Ce qui n'était pas plus mal, étant donné la manière dont il venait de se ridiculiser. Main sur la poitrine il se releva en faisant la grimace, fronçant le nez alors qu'il s'éloignait à reculons de la maudite grille. Continuant de grommeler entre dents l'artificier s'écarta prudemment vers les coffres, chaque petit poil de la toison d'or hérissé d'horreur suite à la traumatisante expérience. Une curiosité morbide continuait de le ronger de l'intérieur, mais il n'était désormais plus enclin à prendre le risque de s'approcher de la grille. Il avait probablement eu la réponse à sa question, de toute façon.
Heureusement il n'y avait pas un seul piège dans le reste de la salle, ce qui faute de le faire se sentir mieux eut au moins l'avantage de ne pas le laisser plus à cran qu'il n'était déjà. Les trouvailles n'étaient pas franchement extraordinaires non plus. Plusieurs épées frappées du sigle des templiers dont il n'avait que faire, des armes de bonne facture tristement rongées par le temps et l'humidité ambiante. Nombre de babioles diverses sans grande valeur marchande, dont un joli encrier ornementé que Varric aurait sûrement étudié de plus près s'il n'était pas aussi stressé par les bruits inquiétants qui l'entouraient. Des murmures, des grincements. Il frémit et se dépêcha de terminer son inspection sommaire, gardant un œil alentour au cas où une autre apparition manquerait de lui sauter dessus.
Se saisissant d'une paire de petites effigies andrastiennes en argent et de deux livres de prière qui étaient en étrangement bon état, le nain avait dans l'idée de les utiliser comme monnaie d'échange plus tard. Il y avait toujours un éminent membre de la Chantrie ou deux qui donneraient cher pour mettre la main sur des objets datant de l'ère des Tours, après tout. Cela dit c'est sans regrets ou hésitations qu'il quitta la salle d'armes pour retrouver le couloir, décidé à passer à autre chose le plus vite possible. Épiant les environs et dépassant Edwin et Bryn qui semblaient pris dans une étrange conversation, le nain ne s'arrêta pas suffisamment longtemps pour écouter ce qui se disait.
Continuant tout droit pour examiner les salles qui n'avaient pas encore été fouillées, il repéra la dernière salle sur la droite. L'entrée était jalonnée de piliers de pierre noyant sous eux des bannières cousues du soleil doré à quinze branches, un symbole dont la nature n'avait que peu changé à travers les siècles. Fronçant ses broussailleux sourcils Varric s'approcha avec prudence, supposant que personne ne s'était encore aventuré là étant donné l’exiguïté du passage.Prenant une longue inspiration, le conteur en déduisit que c'était là l'heure de mettre son ergonomique stature au travail.
« Je sens que je vais le regretter... » Dit-il pour lui-même, prenant Bianca dans ses bras de sorte à la faire passer sans l'érafler. « Ah, désolé ma belle, je fais ce que je peux. »
Heureusement il n'eut pas à se tortiller comme un ver bien longtemps. Les débris qui rendaient le passage difficile étaient lourds mais ils semblaient stables aussi il retint sa respiration et continua d'avancer à tâtons. Cela ne devrait pas être bien long mais à ce stade de l'exploration le mauvais pressentiment qui l'avait animé depuis le départ se muait en tension permanente, cependant au plus profond de lui quelque chose continuait de chagriner au sujet des apparitions.
« Par la sainte culotte d'Andrasté... Je me fais trop vieux pour ce genre de trucs. » Ne put-il s'empêcher de commenter tout haut, même s'il n'y avait pour l'heure personne pour l'entendre se plaindre.
Ce qui n'était pas plus mal, étant donné la manière dont il venait de se ridiculiser. Main sur la poitrine il se releva en faisant la grimace, fronçant le nez alors qu'il s'éloignait à reculons de la maudite grille. Continuant de grommeler entre dents l'artificier s'écarta prudemment vers les coffres, chaque petit poil de la toison d'or hérissé d'horreur suite à la traumatisante expérience. Une curiosité morbide continuait de le ronger de l'intérieur, mais il n'était désormais plus enclin à prendre le risque de s'approcher de la grille. Il avait probablement eu la réponse à sa question, de toute façon.
Heureusement il n'y avait pas un seul piège dans le reste de la salle, ce qui faute de le faire se sentir mieux eut au moins l'avantage de ne pas le laisser plus à cran qu'il n'était déjà. Les trouvailles n'étaient pas franchement extraordinaires non plus. Plusieurs épées frappées du sigle des templiers dont il n'avait que faire, des armes de bonne facture tristement rongées par le temps et l'humidité ambiante. Nombre de babioles diverses sans grande valeur marchande, dont un joli encrier ornementé que Varric aurait sûrement étudié de plus près s'il n'était pas aussi stressé par les bruits inquiétants qui l'entouraient. Des murmures, des grincements. Il frémit et se dépêcha de terminer son inspection sommaire, gardant un œil alentour au cas où une autre apparition manquerait de lui sauter dessus.
Se saisissant d'une paire de petites effigies andrastiennes en argent et de deux livres de prière qui étaient en étrangement bon état, le nain avait dans l'idée de les utiliser comme monnaie d'échange plus tard. Il y avait toujours un éminent membre de la Chantrie ou deux qui donneraient cher pour mettre la main sur des objets datant de l'ère des Tours, après tout. Cela dit c'est sans regrets ou hésitations qu'il quitta la salle d'armes pour retrouver le couloir, décidé à passer à autre chose le plus vite possible. Épiant les environs et dépassant Edwin et Bryn qui semblaient pris dans une étrange conversation, le nain ne s'arrêta pas suffisamment longtemps pour écouter ce qui se disait.
Continuant tout droit pour examiner les salles qui n'avaient pas encore été fouillées, il repéra la dernière salle sur la droite. L'entrée était jalonnée de piliers de pierre noyant sous eux des bannières cousues du soleil doré à quinze branches, un symbole dont la nature n'avait que peu changé à travers les siècles. Fronçant ses broussailleux sourcils Varric s'approcha avec prudence, supposant que personne ne s'était encore aventuré là étant donné l’exiguïté du passage.Prenant une longue inspiration, le conteur en déduisit que c'était là l'heure de mettre son ergonomique stature au travail.
« Je sens que je vais le regretter... » Dit-il pour lui-même, prenant Bianca dans ses bras de sorte à la faire passer sans l'érafler. « Ah, désolé ma belle, je fais ce que je peux. »
Heureusement il n'eut pas à se tortiller comme un ver bien longtemps. Les débris qui rendaient le passage difficile étaient lourds mais ils semblaient stables aussi il retint sa respiration et continua d'avancer à tâtons. Cela ne devrait pas être bien long mais à ce stade de l'exploration le mauvais pressentiment qui l'avait animé depuis le départ se muait en tension permanente, cependant au plus profond de lui quelque chose continuait de chagriner au sujet des apparitions.
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Lynne resta une témoin silencieuse de l’échange entre la mage et du templier, contemplant la scène avec un mélange de prudence et de curiosité. La relation que les deux entretenaient lui paru absurde : un serviteur de la Chantrie et une utilisatrice de magie amoureux, elle n’en avait jamais entendu parler. N’étaient-ils pas supposés se mépriser mutuellement ? Et pourtant, ils riaient ensemble, discutaient comme des égaux, s’échangeaient des gestes d’affection qui fit naître au fond de son cœur une lueur d’envie.
La vision se dissipa finalement, ne laissant comme seule information une estimation de la date à laquelle la scène s’était déroulée ; autrement dit, que trop longtemps. Encore l’esprit occupé par les paroles des deux tourtereaux, Lynne fit un bref état des lieux avec Bryn de ce que la salle recelait. Les objets enchantés seraient sans doute utiles, et les bijoux étaient de valeur … mais Lynne ne pu se résoudre à poser les mains sur les alliances et les lettres d’amour. Ces objets avaient eu de l’importance et une forte valeur émotionnelle : par respect, elle n’osait y toucher ou suggérer de les emporter avec eux.
Pendant que la brune fouillait seule le restant des objets, Edwin écoutait attentivement un Bryn soucieux des apparitions qu’ils ne cessaient de rencontrer depuis leur arrivée dans les ruines.
« C’est une possibilité. Le voile n’est jamais fin sans raison. Il est possible que les occupants du Cercle soient décédés soit en se défendant face à une menace, soit en ayant éventuellement subit le Droit de l’Annulement. » déclara t’il, hochant doucement la tête sans éprouver une once de malaise ou d’inquiétude. « Quoi qu’il en soit, je suppose que notre présence doit participer à l’activation de ces projections. Je ne saurai dire s’il s’agit d’une volonté des esprits, cependant. »
Un cri dans la pièce d’où était parti Varric brisa un instant l’échange. L’apaisé tourna la tête vers la source du bruit, faisant déjà quelques pas pour aller investiguer cette anomalie.
« Tout va bien, Varric ? »
Lynne le dépassa aussitôt, ayant immédiatement abandonné ses trouvailles pour aller porter secours à leur compère nain. Quand elle arriva sur les lieux, elle rencontra un Varric secoué ; mais le calme était déjà revenu, et seul les bruits fantomatiques des cliquetis de chaînes demeurait.
Voyant que la situation était sous contrôle, Edwin revint sur ses pas. Son attention se porta sur le bout du couloir, d’où émanait des voix. Il était difficile de discerner leur source exacte ; pourtant, il décida de s’avancer vers ces bruits étranges et fantomatiques, sans la moindre once d'inquiétude au sujet de ce qu'il pourrait y trouver.
« Je vais jeter un œil par là, je reviens. » indiqua t’il à Bryn, tournant brièvement son regard vers lui sans s’arrêter.
#99ccff
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | (PNJ) Edwin Nachtigall : Un jeune homme d'une trentaine d'années au regard absent. Il s'exprime sur un ton à la fois monocorde et neutre. Un bandeau masque habituellement sa marque d'Apaisé. Edwin s'exprime en #ccffff |
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Dans l'antichambre encombrée, les éboulis ont emporté avec eux une grande partie du décor d'alors. Les bannières chantristes, que vous devinez splendides, d'une belle teinture carmin et brodées de fils d'or, sont ensevelis sous les décombres, grisées par la poussière et par la crasse. Les bancs de bois précieux et lustrés qui jadis devaient être disposés contre les murs de l'antichambre avaient explosé, réduits à néant par les roches tombées depuis le plafond. trouvant le mur du fond, vous apercevez la porte menant à la chapelle en elle-même mais rien, parmi les décombres, ne semble être digne d'intérêt, à part peut-être les bannières elles-mêmes. En levant les yeux, vous pouvez admirer le trou béant qui aurait dû être le plafond, les lianes y pendant paresseusement. Si vous choisissez d'explorer les étages supérieurs de cette ancienne tour, il vous faudra faire attention.
Lorsque Edwin s'approche du fond du couloir, lorsque ses pas tranquilles le conduisent aux pieds de l'imposant escalier en colimaçon de la tour, un millier de voix lointaines semblent se taire d'un seul souffle, comme surprises par ce visiteur inattendu. Vidé de ses étranges présences fantomatiques, cet étage vous semble soudainement trop silencieux trop calme. Le doux clapotis de la rivière invisible ainsi que les battements furtifs des ailes des oiseaux ne parvenant pas à combler ce vide. L'immatériel, lui, bourdonnait faiblement.
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« Tout va bien, juste une autre mauvaise surprise. » marmonna-t-il sans préambules à l'encontre d'Edwin et Lynne, ponctuant les mots d'un signe de tête qui se voulait rassurant. Ce qu'il avait vu près de la grille ne semblait pas en rapport avec leur enquête, aussi Varric ne vit pas l'intérêt de rapporter les détails... sans mentionner le fait qu'il brûlait d'oublier la vision d'horreur avant tout. Dans quelques jours cela ferait une bonne inspiration pour un conte d'épouvante, mais dans l'immédiat ce n'était qu'un boulet d'émotivité attaché à sa cheville.
Aussi le nain se concentra sur son exploration, mauvais pressentiment toujours logé dans les tripes malgré l'air déterminé sur son visage tendu. Et malheureusement en dépit l'effort que lui avait coûté de se glisser entre les éboulis, ce qu'il trouva dans l'antichambre lui parut plutôt décevant. Grommelant pour lui même il se permit de râler un bon coup sachant que personne n'aurait à supporter le désagrément.
Ses yeux voyagèrent entre les étoffes poussiéreuses des bannières, les bancs éclatés par les débris et finalement la porte à l'autre bout de la pièce. Ou ce qu'il en restait. Varric fronça ses broussailleux sourcils alors qu'il s'approcha de cette dernière, soucieux de voir s'il pouvait ouvrir un passage plus aisé pour ses compagnons. Car s'il devait s'engager dans une périlleuse ascension -les mages étant clairement peu adaptés pour ce genre d'aventure- il vaudrait mieux avoir du soutien au cas où il venait à glisser et faire le grand plongeon.
« Ah... j'aime pas ça. » ronchonna-t-il à nouveau en portant sa main à la poignée, priant que quelqu'un d'autre ait trouvé un accès moins risqué vers les étages.
Aussi le nain se concentra sur son exploration, mauvais pressentiment toujours logé dans les tripes malgré l'air déterminé sur son visage tendu. Et malheureusement en dépit l'effort que lui avait coûté de se glisser entre les éboulis, ce qu'il trouva dans l'antichambre lui parut plutôt décevant. Grommelant pour lui même il se permit de râler un bon coup sachant que personne n'aurait à supporter le désagrément.
Ses yeux voyagèrent entre les étoffes poussiéreuses des bannières, les bancs éclatés par les débris et finalement la porte à l'autre bout de la pièce. Ou ce qu'il en restait. Varric fronça ses broussailleux sourcils alors qu'il s'approcha de cette dernière, soucieux de voir s'il pouvait ouvrir un passage plus aisé pour ses compagnons. Car s'il devait s'engager dans une périlleuse ascension -les mages étant clairement peu adaptés pour ce genre d'aventure- il vaudrait mieux avoir du soutien au cas où il venait à glisser et faire le grand plongeon.
« Ah... j'aime pas ça. » ronchonna-t-il à nouveau en portant sa main à la poignée, priant que quelqu'un d'autre ait trouvé un accès moins risqué vers les étages.
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