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« Ah, soixante pourcent c'est plutôt optimiste, je trouve... » répondit-il sur un ton égal, étrangement jovial étant données les possibles conséquences de son échec. Cela dit l'échange eut au moins le don de rompre un peu la tension et le faire se concentrer sur sa lente progression. Et finalement, après quelques sueurs froides et de longues minutes de calvaire, le conteur parvint finalement à se tirer du pétrin. En apparence, tout du moins.
Avec les péripéties d'une aventureuse vie jalonnée d'infortune sous les plus diverses formes, Varric avait rarement eu des raisons de remercier sa bonne étoile ou même de croire qu'elle existait encore. Pourtant lorsque le sol sembla enfin plus solide sous ses bottes grisées par la poussière et qu'il put enfin souffler de soulagement, le nain jeta un regard reconnaissant vers le plafond et vers les cieux au-delà. S'en était moins une... à en juger par les grincements lugubres du plancher et le battement affolé de son vieux palpitant.
Varric prit le temps de se remettre de ses émotions ainsi que d'observer les étagères de plus près, bien qu'il fut bien vite déçu de constater les irrémédiables ravages causés par le temps et l'humidité. Avec regret ses doigts noueux parcoururent plusieurs couvertures, dans une veine tentative d'identifier au moins les titres. Ainsi il parcourut la bibliothèque sans autre but autre que rester le plus loin possible du gouffre au sol, avant de finalement murmurer à l'encontre d'Edwin.
« Je n'ai pas trouvé grand chose si ce n'est plus de frayeurs que de raison, des interventions spectrales, et quelques rares reliques trop abîmées par le temps. Et vous deux, avez-vous eu plus de chance ? »
Passant une main sur la surface rêche de sa barbe naissante, le nain s'interrogeait sur ce qu'Edwin pouvait ressentir -ou plus exactement percevoir- en ces lieux. Quelque part son instinct lui indiquait que la condition de l'apaisé pouvait être un atout de poids, étant donné qu'il n'était ni dupé par les tours de passe-passe, ni attiré par les murmures des esprits hantant ces lieux. Et en parlant d'esprits, la manière dont Lynne le questionna avec choc et confusion écrits sur le visage ne lui disait rien qui vaille. S'approchant à la suite du brun, Varric jeta une œillade prudente aux alentours, craignant que quelque chose ou quelqu'un leur saute à nouveau dessus.
« Je n'ai rien entendu du tout. » clarifia-t-il calmement. « Et je suppose qu'Edwin non plus. » Et bien qu'il ne soit pas mécontent d'échapper à une autre séance d'horreur, il ne pouvait s'empêcher de sentir la nervosité lui donner la boule au ventre. En ayant franchement assez des mauvaises surprises cette fois il suivit la mage de près, les sens en alerte et les sourcils froncés d'appréhension. Ce fut alors que lui parvint une distante mélodie, écho à peine audible qui semblait attirer Lynne comme le miel attire un ours.
« Quoi que ce soit qui cause ce bruit, il vaut mieux ne toucher à rien sans être sûrs que... » Varric pressa le pas, craignant que la mage ne se précipite. « Lynne ? »
Il n'était pas sûr qu'elle l'écoute, mais il ne sut dire si c'était par curiosité brûlante envers sa trouvaille, ou bien par un stratagème surnaturel qu'il ne saurait comprendre. Dans tous les cas il aurait été difficile d'ignorer la lumière qui semblait les guider même s'ils l'avaient voulu, ce qui attira Varric autant que cela lui flanqua la frousse. Bien sûr ses petits yeux brillèrent d'intérêt lorsqu'ils se posèrent sur la figurine, cela dit ce fut l'ouvrage qui reposait non loin lui sembla bien plus précieux encore. Si les esprits qui erraient en ces lieux les avaient guidés ici, ce n'était probablement pas pour leur léguer un livre de cuisine...
« Je ne vois aucun piège ou mécanisme. Je suppose qu'ils... » Il ne sut comment qualifier ça autrement, mais il espéra que ses compagnons comprennent ce qu'il voulait dire. « Ils veulent qu'on trouve cet ouvrage, quoi qu'il puisse contenir. On devrait pouvoir l'étudier sans les mettre de mauvais poil, mais soyons prudents tout de même, on ne sait jamais. » Avec respect il prit la boîte à musique entre ses mains, laissant à Lynne le loisir de s'accaparer le journal. « Peut-être devrions-nous redescendre et prendre le temps d'informer les autres ? »
Avec les péripéties d'une aventureuse vie jalonnée d'infortune sous les plus diverses formes, Varric avait rarement eu des raisons de remercier sa bonne étoile ou même de croire qu'elle existait encore. Pourtant lorsque le sol sembla enfin plus solide sous ses bottes grisées par la poussière et qu'il put enfin souffler de soulagement, le nain jeta un regard reconnaissant vers le plafond et vers les cieux au-delà. S'en était moins une... à en juger par les grincements lugubres du plancher et le battement affolé de son vieux palpitant.
Varric prit le temps de se remettre de ses émotions ainsi que d'observer les étagères de plus près, bien qu'il fut bien vite déçu de constater les irrémédiables ravages causés par le temps et l'humidité. Avec regret ses doigts noueux parcoururent plusieurs couvertures, dans une veine tentative d'identifier au moins les titres. Ainsi il parcourut la bibliothèque sans autre but autre que rester le plus loin possible du gouffre au sol, avant de finalement murmurer à l'encontre d'Edwin.
« Je n'ai pas trouvé grand chose si ce n'est plus de frayeurs que de raison, des interventions spectrales, et quelques rares reliques trop abîmées par le temps. Et vous deux, avez-vous eu plus de chance ? »
Passant une main sur la surface rêche de sa barbe naissante, le nain s'interrogeait sur ce qu'Edwin pouvait ressentir -ou plus exactement percevoir- en ces lieux. Quelque part son instinct lui indiquait que la condition de l'apaisé pouvait être un atout de poids, étant donné qu'il n'était ni dupé par les tours de passe-passe, ni attiré par les murmures des esprits hantant ces lieux. Et en parlant d'esprits, la manière dont Lynne le questionna avec choc et confusion écrits sur le visage ne lui disait rien qui vaille. S'approchant à la suite du brun, Varric jeta une œillade prudente aux alentours, craignant que quelque chose ou quelqu'un leur saute à nouveau dessus.
« Je n'ai rien entendu du tout. » clarifia-t-il calmement. « Et je suppose qu'Edwin non plus. » Et bien qu'il ne soit pas mécontent d'échapper à une autre séance d'horreur, il ne pouvait s'empêcher de sentir la nervosité lui donner la boule au ventre. En ayant franchement assez des mauvaises surprises cette fois il suivit la mage de près, les sens en alerte et les sourcils froncés d'appréhension. Ce fut alors que lui parvint une distante mélodie, écho à peine audible qui semblait attirer Lynne comme le miel attire un ours.
« Quoi que ce soit qui cause ce bruit, il vaut mieux ne toucher à rien sans être sûrs que... » Varric pressa le pas, craignant que la mage ne se précipite. « Lynne ? »
Il n'était pas sûr qu'elle l'écoute, mais il ne sut dire si c'était par curiosité brûlante envers sa trouvaille, ou bien par un stratagème surnaturel qu'il ne saurait comprendre. Dans tous les cas il aurait été difficile d'ignorer la lumière qui semblait les guider même s'ils l'avaient voulu, ce qui attira Varric autant que cela lui flanqua la frousse. Bien sûr ses petits yeux brillèrent d'intérêt lorsqu'ils se posèrent sur la figurine, cela dit ce fut l'ouvrage qui reposait non loin lui sembla bien plus précieux encore. Si les esprits qui erraient en ces lieux les avaient guidés ici, ce n'était probablement pas pour leur léguer un livre de cuisine...
« Je ne vois aucun piège ou mécanisme. Je suppose qu'ils... » Il ne sut comment qualifier ça autrement, mais il espéra que ses compagnons comprennent ce qu'il voulait dire. « Ils veulent qu'on trouve cet ouvrage, quoi qu'il puisse contenir. On devrait pouvoir l'étudier sans les mettre de mauvais poil, mais soyons prudents tout de même, on ne sait jamais. » Avec respect il prit la boîte à musique entre ses mains, laissant à Lynne le loisir de s'accaparer le journal. « Peut-être devrions-nous redescendre et prendre le temps d'informer les autres ? »
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Comme autrefois, comme toujours
Ses paumes bloquant ses oreilles et les traits crispés par le choc, Lynne était restée derrière ses compagnons sans que eux ne remarquent son état. Edwin avait son attention entièrement concentrée sur Varric, qui était venu s’enquérir de l’état actuel de leurs recherches ; en bon apaisé, le noiraud répondit à sa question sans discuter.
« Rien du tout, si ce n’est des phénomène étranges. J’ai entendu des voix dans le couloir qui menait à l’escalier que ne vous avions emprunté. Cependant, elles se sont stoppées à mon arrivée.» déclara t’il placidement.. « Lynne a essayé de leur parler, mais je ne suis pas sûr que cela a été bien prit. A vrai dire, je n’ai pas très bien compris ce qui s’est passé. »
A peine mit-il fin à ses brèves explications que Lynne revint vers eux, bouleversée. D’après sa question dont l’intonation trahissait son trouble, elle aurait entendu quelque chose d’anormal ; or, les deux hommes n’avaient absolument rien remarqué. Varric prit l’initiative de tenter de la calmer, essayant de rationaliser la situation : tout comme l’apaisé qui confirma sa supposition d’un hochement de tête, il n’avait rien entendu.
La mage les regarda tous les deux avec inquiétude, portant ensuite sa main sur son front avant de relever son regard vers les étagères. Visiblement, autre chose avait attiré son attention.
Edwin ne perdit une miette du comportement erratique de sa compagne, qu’il suivit sans commentaire avec l’écrivain. A bien des égards, ses mouvements n’étaient aucunement dus au hasard. Elle avançait avec détermination, dans une direction bien précise, et n’hésitait que très peu sur la rangée à emprunter. La finesse du Voile lui jouait-elle des tours ?
Leurs pas les guidèrent vers une rangée de livres, d’où Lynne prit un lourd tome à la reliure de cuir sombre qui baignait dans une douce lumière qui s’effaça lorsque ses fines mains s’en emparèrent.
Pendant que Lynne parcourait les premières lignes du livre, l’air soudainement absorbée, Varric s’était emparé de ce qui semblait être une petite boîte à musique. Une trouvaille qui n’avait aucune raison de se trouver dans une bibliothèque. Sans doute la propriété de l’un des mages du Cercle.
Varric clarifia rapidement ce qu’Edwin pensait : si les esprits les laissaient prendre et manipuler les objets, voire les guidait vers eux comme ils l’avaient sans doute fait à travers Lynne, c’est qu’il y avait une raison logique à cela. Mais quant à déterminer la nature même de cette raison … ce ne sera possible qu’après l’étude des deux objets.
Le nain ne tarda pas à proposer de redescendre voir les deux mages qu’ils avaient laissé derrière. Lynne sembla s’efforcer de détacher son regard des pages du tome pour prêter attention aux dires de leur compagnon.
« Oui, ça serait sans doute pour le mieux ... » approuva t’elle doucement tout en refermant le livre, qu’elle garda contre elle d’une main.
De son coté, Edwin renchérit :
« Nous devrions voir s’ils ont trouvé d’autres choses. Bryn pourrait ajouter cet endroit sur la carte, d’ailleurs. »
#99ccff
[Seuls les administrateurs ont le droit de voir cette image] | (PNJ) Edwin Nachtigall : Un jeune homme d'une trentaine d'années au regard absent. Il s'exprime sur un ton à la fois monocorde et neutre. Un bandeau masque habituellement sa marque d'Apaisé. Edwin s'exprime en #ccffff |
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« À en juger par l’absence de cris j’ose supposer que nos compagnons n’ont pas fait d’autres, hm... malheureuses rencontres. Ceci dit je pense qu’un repas ainsi qu’une discussion au calme nous ferait le plus grand bien. Quelque part à l’extérieur peut-être, là où nous ne risquons pas de nous faire sauter dessus ni d’accidentellement enrager les habitants de la tour? » tenta Varric.
À vrai dire il n’était absolument pas certain de quelle était la meilleure marche à suivre, cependant il espérait que l’ouvrage reposant sous le bras de Lynne puisse leur apporter quelques réponses. De plus lui-même ne dirait pas non à un moment de répit afin de mettres les rouages de son esprit en marche. Quelque chose continuait de le chagriner au sujet de cet endroit mais au milieu des apparitions, des macabres comptines et autres illusions il devenait difficile d’y voir clair. Alors que le trio rebroussait chemin à son rythme, Varric partagea le flot de ses pensées.
« Je vous laisse me contredire car je suis loin d’être un expert en la matière, mais…» Il eut une pensée un peu amère pour les cas particuliers qu’il lui avait été donné de côtoyer, entre autres Cole et Anders. Il avait de l’expérience en dépit du peu de crédit qu’il se prêtait. « Il semblerait que les entités présentes essayent de nous faire passer un message ou bien nous guider, comme avec ce tome. Alors peut-être que si nous parvenons à comprendre ce qu’ils attendent de nous, ils pourront enfin trouver le repos? La question est de savoir quoi, mais il m’est avis que c’est directement en rapport avec ce qui s’est passé. De ce que j’ai vu il est probable que la tour et ses gens aient été victimes du droit d’oblitération. »
Ses pas se firent un peu plus lourds alors qu’ils descendirent les escaliers menant au rez-de-chaussée, sans doute en un écho du sentiment qui lui pesait dans la poitrine à la simple mention de son hypothèse. Certes il n’était pas mage, mais il avait vu les dégâts causés par leur persécution de suffisamment près pour se sentir plus que concerné. Heureusement la vue de leurs compagnons -sains et saufs- lui inspira un grand soulagement, de sorte qu’il retrouva un peu le coeur à plaisanter auprès d’eux et s’enquérir de leur progrès.
Hélas ce dernier ne semblait pas être majeur, et outre leurs trouvailles dans la bibliothèque il semblerait que personne n’ait touché le gros lot. Après une dizaine de minutes et une spéciale attention accordée à cartographier les lieux avec Bryn, ils parvinrent enfin à convaincre Beth de prendre une pause à l’extérieur. Ce fut néanmoins alors qu’ils regagnaient la lumière du jour que le nain pressa le pas pour marcher aux côtés de Lynne, qu’il observa du coin de l’oeil.
« Tout va bien? Vous semblez chamboulée… est-ce à cause de ce que vous avez entendu, ou bien est-ce le contenu du livre? » glissa-t-il doucement de sorte à ce que cela reste entre eux. « Prenons notre temps. Reposons-nous loin des phénomènes surnaturels pendant une heure ou deux, le temps de respirer et d’examiner ce qu’on a trouvé. Qu’en pensez-vous? »
À vrai dire il n’était absolument pas certain de quelle était la meilleure marche à suivre, cependant il espérait que l’ouvrage reposant sous le bras de Lynne puisse leur apporter quelques réponses. De plus lui-même ne dirait pas non à un moment de répit afin de mettres les rouages de son esprit en marche. Quelque chose continuait de le chagriner au sujet de cet endroit mais au milieu des apparitions, des macabres comptines et autres illusions il devenait difficile d’y voir clair. Alors que le trio rebroussait chemin à son rythme, Varric partagea le flot de ses pensées.
« Je vous laisse me contredire car je suis loin d’être un expert en la matière, mais…» Il eut une pensée un peu amère pour les cas particuliers qu’il lui avait été donné de côtoyer, entre autres Cole et Anders. Il avait de l’expérience en dépit du peu de crédit qu’il se prêtait. « Il semblerait que les entités présentes essayent de nous faire passer un message ou bien nous guider, comme avec ce tome. Alors peut-être que si nous parvenons à comprendre ce qu’ils attendent de nous, ils pourront enfin trouver le repos? La question est de savoir quoi, mais il m’est avis que c’est directement en rapport avec ce qui s’est passé. De ce que j’ai vu il est probable que la tour et ses gens aient été victimes du droit d’oblitération. »
Ses pas se firent un peu plus lourds alors qu’ils descendirent les escaliers menant au rez-de-chaussée, sans doute en un écho du sentiment qui lui pesait dans la poitrine à la simple mention de son hypothèse. Certes il n’était pas mage, mais il avait vu les dégâts causés par leur persécution de suffisamment près pour se sentir plus que concerné. Heureusement la vue de leurs compagnons -sains et saufs- lui inspira un grand soulagement, de sorte qu’il retrouva un peu le coeur à plaisanter auprès d’eux et s’enquérir de leur progrès.
Hélas ce dernier ne semblait pas être majeur, et outre leurs trouvailles dans la bibliothèque il semblerait que personne n’ait touché le gros lot. Après une dizaine de minutes et une spéciale attention accordée à cartographier les lieux avec Bryn, ils parvinrent enfin à convaincre Beth de prendre une pause à l’extérieur. Ce fut néanmoins alors qu’ils regagnaient la lumière du jour que le nain pressa le pas pour marcher aux côtés de Lynne, qu’il observa du coin de l’oeil.
« Tout va bien? Vous semblez chamboulée… est-ce à cause de ce que vous avez entendu, ou bien est-ce le contenu du livre? » glissa-t-il doucement de sorte à ce que cela reste entre eux. « Prenons notre temps. Reposons-nous loin des phénomènes surnaturels pendant une heure ou deux, le temps de respirer et d’examiner ce qu’on a trouvé. Qu’en pensez-vous? »
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Comme autrefois, comme toujours
La proposition de Varric attira l’approbation à la fois de la mage et de l’apaisé, qui le suivirent sans une once d’hésitation hors de la bibliothèque.
« Il faudra nous en éloigner en ce cas, au risque d’être victime de visions similaires à celles des statues de Templiers. Je suggère que nous campions à l’orée du bois. » proposa Edwin tout en descendant les escaliers à la suite du nain, son amie fermant la marche.
Lynne demeura silencieuse, ne préférant rien ajouter aux paroles pleines de bon sens de ses deux compagnons. Son esprit encore occupé par les pensées du précédent incident et de la découverte qu’ils venaient de réaliser l’empêchaient d’ailleurs à prendre entièrement part aux échanges qui se déroulaient, à la fois fébrile à l’idée de parcourir les pages du livre qu’elle serrait contre sa poitrine et soucieuse de l’impact si fort de l’Immatériel dans ces murs abandonnés. Trop de choses étaient arrivées pendant cette dernière heure pour ignorer le fait qu’il semblait y avoir une intention cachée derrière la découverte de son précieux butin et les apparitions qui venaient leur offrir une vision du passé. Quant au cri qu’elle avait été la seule à entendre … cela la perturbait encore, et du plus profond de son âme. Outre la peur que cela avait suscité en elle, elle craignait surtout pour sa santé mentale : il n’y avait rien de plus préoccupant que d’être la seule à voir ou entendre des choses.
C’est pourquoi elle n’exprima pas son opinion au sujet de l’hypothèse de Varric sur les actions des entités, elle-même de toute façon incertaine quant aux motifs qui poussaient l’Immatériel à se comporter de la sorte. Edwin, en constatant que Lynne demeurait muette, se chargea de prendre la parole :
« C’est une théorie qui se tient, bien que nous ayons besoin de plus de preuves en ce sens. Pour ma part, j’ai d’autres suppositions. La première, qui peut être connectée à la vôtre, c’est que les mages de ce Cercle se soient rebellés. La deuxième, c’est que la cause de la destruction du Cercle soit extérieure. Mais dans un cas comme dans l’autre, j’aurai besoin d’éléments pour les vérifier. »
Ils finirent par retrouver leurs deux compagnons mages à l’endroit où ils avaient laissés, sains et saufs. Ce fut un moment où ils purent se concerter à nouveau et vérifier les trouvailles de chacun. Quand Edwin et Varric se chargèrent d’aider Bryn à compléter la carte, Lynne en profita pour parler de ses tourments à Bethany avec une attention toute particulière accordée à ce cri qui l’avait secoué dans la bibliothèque.
Puis, bientôt, il fut décidé de se reposer un peu à l’extérieur. Lynne fut la première à se diriger vers la sortie, ne demandant que de retrouver l’air frais qui balayait la court du cercle.
En voyant du mouvement à coté d’elle, elle baissa les yeux à son flanc droit : Varric l’avait rattrapé pour s’adresser à elle, lui glissant quelques mots réconfortants tout en lui proposant un peu de repos. Une fois de plus, elle opina avant de poursuivre la conversation avec la même douceur.
« Je vais bien, c’est juste que … je repensais à ce que j’ai entendu dans la bibliothèque. » lui avoua t’elle, son regard se tournant vers le chemin qu’ils empruntaient. « Sur le moment, j’ai trouvé bizarre que ni vous ni Edwin n’y ait réagit. Je veux dire … C’est le cri le plus fort et le plus terrible que j’ai entendu de toute ma vie. J’avais l’impression que quelqu’un était en train de mourir, ou de voir quelque chose de terrible … je ne saurai dire lequel est vrai. »
Rien que d’y repenser l’emplissait de malaise, c’est pourquoi elle poursuivit sans trop tarder.
« J’en ai parlé à Bethany, et elle m'a dit qu'elle et Bryn l'ont entendu eux aussi ce qui est plutôt rassurant, finalement. J’ai cru que je devenais folle. » soupira t’elle, « Mais en bref … si nous avons tous les trois constaté la même chose, cela signifie forcément que ce cri était quelque chose qui venait de l’Immatériel. Je ne saurai dire si il y a des intentions derrière ce genre de phénomène, mais moi aussi je me pose des questions. Rien que ce chant qui m’a guidé jusqu’au livre, par exemple … Je doute que ce soit le fruit du hasard. »
« Il faudra nous en éloigner en ce cas, au risque d’être victime de visions similaires à celles des statues de Templiers. Je suggère que nous campions à l’orée du bois. » proposa Edwin tout en descendant les escaliers à la suite du nain, son amie fermant la marche.
Lynne demeura silencieuse, ne préférant rien ajouter aux paroles pleines de bon sens de ses deux compagnons. Son esprit encore occupé par les pensées du précédent incident et de la découverte qu’ils venaient de réaliser l’empêchaient d’ailleurs à prendre entièrement part aux échanges qui se déroulaient, à la fois fébrile à l’idée de parcourir les pages du livre qu’elle serrait contre sa poitrine et soucieuse de l’impact si fort de l’Immatériel dans ces murs abandonnés. Trop de choses étaient arrivées pendant cette dernière heure pour ignorer le fait qu’il semblait y avoir une intention cachée derrière la découverte de son précieux butin et les apparitions qui venaient leur offrir une vision du passé. Quant au cri qu’elle avait été la seule à entendre … cela la perturbait encore, et du plus profond de son âme. Outre la peur que cela avait suscité en elle, elle craignait surtout pour sa santé mentale : il n’y avait rien de plus préoccupant que d’être la seule à voir ou entendre des choses.
C’est pourquoi elle n’exprima pas son opinion au sujet de l’hypothèse de Varric sur les actions des entités, elle-même de toute façon incertaine quant aux motifs qui poussaient l’Immatériel à se comporter de la sorte. Edwin, en constatant que Lynne demeurait muette, se chargea de prendre la parole :
« C’est une théorie qui se tient, bien que nous ayons besoin de plus de preuves en ce sens. Pour ma part, j’ai d’autres suppositions. La première, qui peut être connectée à la vôtre, c’est que les mages de ce Cercle se soient rebellés. La deuxième, c’est que la cause de la destruction du Cercle soit extérieure. Mais dans un cas comme dans l’autre, j’aurai besoin d’éléments pour les vérifier. »
Ils finirent par retrouver leurs deux compagnons mages à l’endroit où ils avaient laissés, sains et saufs. Ce fut un moment où ils purent se concerter à nouveau et vérifier les trouvailles de chacun. Quand Edwin et Varric se chargèrent d’aider Bryn à compléter la carte, Lynne en profita pour parler de ses tourments à Bethany avec une attention toute particulière accordée à ce cri qui l’avait secoué dans la bibliothèque.
Puis, bientôt, il fut décidé de se reposer un peu à l’extérieur. Lynne fut la première à se diriger vers la sortie, ne demandant que de retrouver l’air frais qui balayait la court du cercle.
En voyant du mouvement à coté d’elle, elle baissa les yeux à son flanc droit : Varric l’avait rattrapé pour s’adresser à elle, lui glissant quelques mots réconfortants tout en lui proposant un peu de repos. Une fois de plus, elle opina avant de poursuivre la conversation avec la même douceur.
« Je vais bien, c’est juste que … je repensais à ce que j’ai entendu dans la bibliothèque. » lui avoua t’elle, son regard se tournant vers le chemin qu’ils empruntaient. « Sur le moment, j’ai trouvé bizarre que ni vous ni Edwin n’y ait réagit. Je veux dire … C’est le cri le plus fort et le plus terrible que j’ai entendu de toute ma vie. J’avais l’impression que quelqu’un était en train de mourir, ou de voir quelque chose de terrible … je ne saurai dire lequel est vrai. »
Rien que d’y repenser l’emplissait de malaise, c’est pourquoi elle poursuivit sans trop tarder.
« J’en ai parlé à Bethany, et elle m'a dit qu'elle et Bryn l'ont entendu eux aussi ce qui est plutôt rassurant, finalement. J’ai cru que je devenais folle. » soupira t’elle, « Mais en bref … si nous avons tous les trois constaté la même chose, cela signifie forcément que ce cri était quelque chose qui venait de l’Immatériel. Je ne saurai dire si il y a des intentions derrière ce genre de phénomène, mais moi aussi je me pose des questions. Rien que ce chant qui m’a guidé jusqu’au livre, par exemple … Je doute que ce soit le fruit du hasard. »
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L'État-Major
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Comme autrefois, Comme toujours
Comme autrefois, Comme toujours
Vos pas vous guident jusqu'à l'extérieur, et vous devez protéger vos yeux du soleil afin de ne pas être éblouis. Alors que vous vous attendiez à de nouvelles apparitions inquiétantes, fantômes d'un passé que vous supposez sanglant, rien ne se produisit. Un calme serein de lieu abandonné depuis des siècles vous entoure, et cette cour que vous aviez pourtant déjà parcourue vous semble à présent complètement inconnue.
Les chants d'oiseaux, le bruissement des feuilles, la caresse du vent et les baiser des rayons lumineux vous bercent, lavent l'angoisse ressentie dans les entrailles de la tour. Dans cette ambiance apaisée, vous vous installez tous les cinq, et vous discutez, débattez de l'expérience partagée.
Puis, en proie à une fatigue bien concevable, votre conversation se stoppe, et vous vous reposez, protégés par l'enceinte de la cour.
C'est alors qu'une exclamation de surprise attira votre attention. Bryn, ayant délaissé ses cartes, s'était levé et approché de nouveau de la porte principale de la tour. Il recula, pris d'abord par une sorte de panique, avant d'être, peut-être comme vous, subjugué par le ballet qui s'organisait devant vous.
Des dizaines d'oiseaux et de rongeurs sortaient de la tour, leurs griffes chargées de présents qu'ils déposaient à vos pieds. Les moineaux les plus vigoureux portaient des bagues, les corbeaux des parchemins. Les écureuils désescaladaient adroitement les lianes et les lierres recouvrant la façade, sortant depuis des fenêtres brisées, et venaient ajouter leur part à ce butin précieux.
Leur offrande effectuée, ils se dispersaient sans entrer de nouveau dans la tour. Lorsque le dernier, un merle à la robe sombre, eu déposé une plume en or au sommet de cette pile de trésor, lorsqu'il s'écarta en courant la tête basse pour disparaitre à l'ombre d'un bosquet, la porte de la tour claqua bruyamment. Le bruit métallique d'un loquet se fit ensuite entendre. Vous veniez de vous faire enfermer dehors mais...
Un beau butin venait de vous être accordé.
N'était-ce pas d'ailleurs le but premier de votre exploration ?
Les chants d'oiseaux, le bruissement des feuilles, la caresse du vent et les baiser des rayons lumineux vous bercent, lavent l'angoisse ressentie dans les entrailles de la tour. Dans cette ambiance apaisée, vous vous installez tous les cinq, et vous discutez, débattez de l'expérience partagée.
Puis, en proie à une fatigue bien concevable, votre conversation se stoppe, et vous vous reposez, protégés par l'enceinte de la cour.
C'est alors qu'une exclamation de surprise attira votre attention. Bryn, ayant délaissé ses cartes, s'était levé et approché de nouveau de la porte principale de la tour. Il recula, pris d'abord par une sorte de panique, avant d'être, peut-être comme vous, subjugué par le ballet qui s'organisait devant vous.
Des dizaines d'oiseaux et de rongeurs sortaient de la tour, leurs griffes chargées de présents qu'ils déposaient à vos pieds. Les moineaux les plus vigoureux portaient des bagues, les corbeaux des parchemins. Les écureuils désescaladaient adroitement les lianes et les lierres recouvrant la façade, sortant depuis des fenêtres brisées, et venaient ajouter leur part à ce butin précieux.
Leur offrande effectuée, ils se dispersaient sans entrer de nouveau dans la tour. Lorsque le dernier, un merle à la robe sombre, eu déposé une plume en or au sommet de cette pile de trésor, lorsqu'il s'écarta en courant la tête basse pour disparaitre à l'ombre d'un bosquet, la porte de la tour claqua bruyamment. Le bruit métallique d'un loquet se fit ensuite entendre. Vous veniez de vous faire enfermer dehors mais...
Un beau butin venait de vous être accordé.
N'était-ce pas d'ailleurs le but premier de votre exploration ?
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