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Etre son propre démon
Les ombres qui ondulaient toujours entre les arbres, sa volte face ne changeait cependant rien, elle ne s’éloignait pas vraiment de la scène que jouaient son frère et Octave. Malgré tout ils disparaissaient petit à petit, se mêlant à la brume.
Les arbres se dégagèrent soudain sur une clairière sobre. Le fait que les arbres soient plus éloignés les uns des autres ne semblaient pas avoir d’effet sur la noirceur du paysage. Au milieu de la clairière se tenait un homme, plus petit que Tullia et dont les cheveux blonds semblaient ternis, son visage au teint mat apparaissait de profil, orné par trois griffes noirs. Il parlait avec animation à des silhouettes familières mais indéfinissables.
- « Et là je lui ai dit que j’avais quitté les Corbeaux, et cette idiote m’a cru. Elle aurait dû se douter que tout ça n’était qu’une mascarade pour l’atteindre. Elle m’a raconté sa petite victoire contre nous dans les tréfonds, comme si je n’étais pas déjà au courant. C’est précisément pour ça qu’ils m’ont demandé de revenir dans leurs rangs, pour avoir une chance de l’abattre en traître ! » Il éclata de rire, un rire chaud et sonore, assorti à son accent Antivan. «Remarque, qu’elle continue à me croire de son côté, une fois que je l’aurais assassinée, on me nommera Serre des Aranaï. Sa mort ne sera pas aussi vaine que son existence, c’est toujours ça. »
Les silhouettes acquiescèrent et rirent avec lui. L’un d’elle murmura quelque chose comme « de toute façon elle a eut de la chance jusque là, quelqu’un finira bien par la détruire » d’autres murmures jouaient une musique différente, des voix s’élevaient par ci ou par là pour commenter diverses mission dont Tullia s’était acquitté pour la guilde, déformant les évènements.
- « La mission à Treviso était une vaste farce, tu savais qu’ils avait couvert cette catastrophe juste pour éviter de dire que quelqu’un de la guilde était responsable ? Et Rialto ? qu’est ce qu’on a rit quand ils ont envoyé Armando finir le travail à sa place. Tu sais qu’elle a eut le culot de dire que c’était elle qui avait rempli le contrat ? »
Réussite critique : Réagir en fonction de sa personnalité
Réussite : S’enfuir
Echec : croire que la scène est réelle
Echec critique : céder à la colère
[/quote]
Tullia E. Von Raijer
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Être son propre Démon
Une nouvelle scène se profilait sous mes yeux, alors que je tentais une fois de plus de partir. Des silhouettes fugaces, à part une dont le dos et la chevelure blonde m’étaient plus que familière. Sa voix d’Antivan ne fit que confirmer mes doutes. Il semblait discuter avec ces autres ombres, des voix que j’avais oublié depuis longtemps. Mais le tenu de ses propos, pleins d’arrogance et de mépris, me piquèrent étrangement au vif. Ainsi, il se targuait de vouloir me nuire, et de retourner auprès des Corbeaux ? Lui, qui n’avait même pas su vaincre le Héro de Férelden, même pas reconnu une ancienne corbeaux depuis tant d’années… Il me faisait bien sourire. Mon regard s’était posé sur lui, et étrangement je ne cherchais pas à fuir cette scène comme les autres. Quelque chose au fond de moi avait été interpellé, piqué au vif, vexée… Que l’on me prenne pour une folle est une chose, mais que l’on se targue de pouvoir me vaincre aussi facilement et déprécier mon travail passé n’était pas de mon goût. En temps normal, cela m’importerait peu de la part d’un quelconque Corbeau. Mais de Zevran…. Je me redressais, un sourire mauvais sur mes lèvres et ma voix s’élevant de façon nonchalante et moqueuse alors que je l’interpelais.
"Hooo ~… On retourne encore sa veste à ce que je vois… Je me demande si tu feras également le coup à Wulf, Zevran … "
Je dardais sur lui un regard étrange. Une déception mêlée à un amusement bestial. Je m’étais avancée en claudiquant, oubliant presque que j’avais un genou et une épaule en moins. Les autres voix continuaient de parler, de blasphémer à mon encontre. Mais ils n’obtinrent qu’un rire et des paroles méprisantes.
"L’ingratitude et le jeu de serpents semble toujours être de mise on dirait… Pas étonnant que je me sois barrée de chez vous, ha ha ha ! "
Je regardais un instant mes ongles, voyant qu’il y avait un peu de boue dessus. Je poussais un léger soupire, mes yeux s’étant détourné d’eux comme s’ils ne valaient même pas la peine que je reste concentrée sur eux. Une façon toute puérile, je le reconnais, d’insulter les grands et dangereux Corbeaux d’Antiva. Je continuais de parler, toujours de cette voix détachée et moqueuse.
"Après tout, ce sont les Corbeaux qui m’ont élevé comme ça… Mes échecs ne sont ils donc pas les vôtres en premier lieu ? Pitoyables…. "
Mes mains propres, je reportais mon attention sur Zevran. Un plus grand sourire sur mes lèvres, un regard pétillant de férocité. Oui, il était tout autre chose. Mes mains allèrent machinalement se poser sur les manches de mes dagues, prêtes à servir.
"Et toi, Zevran ? Plus de mots que d’actions, à part au lit bien sûr. Et pourquoi ne pas tenter ta chance maintenant, hein ? Rien ne t’y empêche, et cela va me divertir de te voir mordre la poussière. Ou la gorge tranchée, au choix fu fu fu ~… "
Après tout, pourquoi pas ? Lui qui se disait prêt à me tuer, pourquoi ne pas le faire maintenant ? Ainsi je pourrais enfin me mesurer à lui, et lui montrer que je n’étais pas de seconde zone. Et s’il meurt, pourquoi pas ? Cela fera une personne potentiellement dangereuse en moins autour de Wulf…
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"Hooo ~… On retourne encore sa veste à ce que je vois… Je me demande si tu feras également le coup à Wulf, Zevran … "
Je dardais sur lui un regard étrange. Une déception mêlée à un amusement bestial. Je m’étais avancée en claudiquant, oubliant presque que j’avais un genou et une épaule en moins. Les autres voix continuaient de parler, de blasphémer à mon encontre. Mais ils n’obtinrent qu’un rire et des paroles méprisantes.
"L’ingratitude et le jeu de serpents semble toujours être de mise on dirait… Pas étonnant que je me sois barrée de chez vous, ha ha ha ! "
Je regardais un instant mes ongles, voyant qu’il y avait un peu de boue dessus. Je poussais un léger soupire, mes yeux s’étant détourné d’eux comme s’ils ne valaient même pas la peine que je reste concentrée sur eux. Une façon toute puérile, je le reconnais, d’insulter les grands et dangereux Corbeaux d’Antiva. Je continuais de parler, toujours de cette voix détachée et moqueuse.
"Après tout, ce sont les Corbeaux qui m’ont élevé comme ça… Mes échecs ne sont ils donc pas les vôtres en premier lieu ? Pitoyables…. "
Mes mains propres, je reportais mon attention sur Zevran. Un plus grand sourire sur mes lèvres, un regard pétillant de férocité. Oui, il était tout autre chose. Mes mains allèrent machinalement se poser sur les manches de mes dagues, prêtes à servir.
"Et toi, Zevran ? Plus de mots que d’actions, à part au lit bien sûr. Et pourquoi ne pas tenter ta chance maintenant, hein ? Rien ne t’y empêche, et cela va me divertir de te voir mordre la poussière. Ou la gorge tranchée, au choix fu fu fu ~… "
Après tout, pourquoi pas ? Lui qui se disait prêt à me tuer, pourquoi ne pas le faire maintenant ? Ainsi je pourrais enfin me mesurer à lui, et lui montrer que je n’étais pas de seconde zone. Et s’il meurt, pourquoi pas ? Cela fera une personne potentiellement dangereuse en moins autour de Wulf…
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Etre son propre démon
À mesure que Tullia s’adressait aux ombres, elles prirent des visages aux accents familiers. Il aurait été impossible de mettre des noms dessus, mais une ombre les faisait paraître distants, comme pris dans un souvenir lointain et flou. Des visages d’apprentis et d’assassins débutants qu’elle avait pu connaître lors de sa formation mais dont elle aurait oublié les visages avec le temps.
- « Les Corbeaux ont tout fait pour toi, ce n’est pas notre faute si tu n’as pas le talent pour t’élever dans notre guilde. » envoya l’une des silhouettes
- « Tu ne t’es pas barrée Tullia, tu as fui… Tu as toujours été faible après tout…. Ahahah tomber amoureuse ! c’est pas faute de t’avoir répété que l’amour était une faiblesse. Mais tu n’as jamais eut l’étoffe d’un Corbeau ! »
Zevran se contentait de regarder la joute en se mordant la lèvre inférieur comme s’il se délectait d’un spectacle particulièrement saisissant. Son regard était fixé sur elle avec le genre de désir que les prédateurs accordent à leurs proies. Le sourire qui déformait le coin de ses lèvres ne laissait aucun doute sur ce qu’il imaginait à cet instant. Sa dague plantée dans le corps de Tullia, son sang coulant hors de la plaie, son cadavre agonisant sur le sol.
- « Tu vas vivre tes derniers instants, Tullia… As-tu une prière à faire à un quelconque divinité ? Ou un message que je pourrais apporter à Wulf en lui racontant l’histoire tragique de ta mort ? » il se mit à rire puis prit un air faussement affligé. « J’ai fait tout ce que j’ai pu pour la défendre, Wulf, mais ils étaient trop nombreux… Je n’ai pas pu la sauver… Peut-être qu'un jour je finirai enfin ce contrat là aussi....»
Porté par l’euphorie, il sortit une longue dague et porta une attaque éclair visant directement le coeur de Tullia.
- « Les Corbeaux Antivans te saluent, Tullia ! »
Réussite critique : Riposter et engager un combat
Réussite : Esquiver
Echec : tenter quelque chose mais se faire blesser
Echec critique : Etre tétanisée et se laisser poignarder en plein coeur
Tullia E. Von Raijer
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Être son propre Démon
La scène se focalisa sur moi, ou plutôt ils entendirent mes remarques se se tournèrent enfin vers ma personne. Les images étaient... floues, le visage même de Zevran me semblait quelque peu différents. Mais les voix m'étaient familières, et cette impression d'être devant mes vrais détracteurs ne me quittait pas. Ils continuèrent à se moquer, disant que je n'avais fait que fuir, que j'étais faible et que j'étais bien bête d'être tombée amoureuse. Ils avaient raison, j'avais été bête. Mais maintenant je m'en sortais bien mieux, non ? Je souriais un peu plus, prenant à peine compte de ce qu'ils disaient.
"Se barrer, fuir... c'est la même chose bande de peigne-cul. Et pour ce qui est de l'amour, celui dans les bordels me suffit tout à fait fu fu fu ~.... Pas vrai, Zevran ? "
Le vrai intérêt ici, c'était Zevran. Mon regard s'était de nouveau posé sur lui, pour voir son expression prédatrice et meurtrière, joyeuse même. Cette vision me fit frissonner. Je souriais un peu plus comme lui, affichant une expression carnassière et mes yeux brûlant d'une envie d'en découdre. Ce frisson était celui de l'anticipation, d'une excitation sanguinaire. Celle d'avoir enfin quelqu'un de taille à affronter, un autre prédateur comme moi. Ses paroles continuaient de me marteler, comme si j'allais véritablement mourir sous sa lame. Pire, il osait porter le nom de Wulf à la conversation. Cela me piqua légèrement au vif. Que Wulf pense que j'ai péri ainsi... Cela ne peut être. Je ricanais, dardant sur lui des yeux pleins de folie et de colère naissante.
"Ha ha ha ! Et ta mère, Zevran ? "
Je le vis sortir une dague, et il se jeta sur moi pour me frapper en plein coeur, sourire aux lèvres et me donnant la fameuse réplique des Corbeaux. Mais fébrile et tendue comme un arc, je répondis à son attaque en dégainant également une de mes dagues. Repoussant l'attaque avec autant de vivacité et de violence que lui, les lames tintèrent dans un son absorbé par la brume cotonneuse. Je souriais toujours, répondant à sa phrase funeste par mon propre désir de lui arracher le coeur.
"Et les Gardes t'envoient leur Enclin, Zevran ! "
Le combat commença, aussi féroce et vif que l'on pouvait s'y attendre. Les coups partaient, se faisaient front et se repoussaient, comme une danse bien calculée. Et nous étions tous les deux des danseurs hors pairs, ayant maintes fois valsé avec la Mort. Le combat durait, et personne ne semblait prendre le dessus. Pour l'instant.
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"Se barrer, fuir... c'est la même chose bande de peigne-cul. Et pour ce qui est de l'amour, celui dans les bordels me suffit tout à fait fu fu fu ~.... Pas vrai, Zevran ? "
Le vrai intérêt ici, c'était Zevran. Mon regard s'était de nouveau posé sur lui, pour voir son expression prédatrice et meurtrière, joyeuse même. Cette vision me fit frissonner. Je souriais un peu plus comme lui, affichant une expression carnassière et mes yeux brûlant d'une envie d'en découdre. Ce frisson était celui de l'anticipation, d'une excitation sanguinaire. Celle d'avoir enfin quelqu'un de taille à affronter, un autre prédateur comme moi. Ses paroles continuaient de me marteler, comme si j'allais véritablement mourir sous sa lame. Pire, il osait porter le nom de Wulf à la conversation. Cela me piqua légèrement au vif. Que Wulf pense que j'ai péri ainsi... Cela ne peut être. Je ricanais, dardant sur lui des yeux pleins de folie et de colère naissante.
"Ha ha ha ! Et ta mère, Zevran ? "
Je le vis sortir une dague, et il se jeta sur moi pour me frapper en plein coeur, sourire aux lèvres et me donnant la fameuse réplique des Corbeaux. Mais fébrile et tendue comme un arc, je répondis à son attaque en dégainant également une de mes dagues. Repoussant l'attaque avec autant de vivacité et de violence que lui, les lames tintèrent dans un son absorbé par la brume cotonneuse. Je souriais toujours, répondant à sa phrase funeste par mon propre désir de lui arracher le coeur.
"Et les Gardes t'envoient leur Enclin, Zevran ! "
Le combat commença, aussi féroce et vif que l'on pouvait s'y attendre. Les coups partaient, se faisaient front et se repoussaient, comme une danse bien calculée. Et nous étions tous les deux des danseurs hors pairs, ayant maintes fois valsé avec la Mort. Le combat durait, et personne ne semblait prendre le dessus. Pour l'instant.
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Etre son propre démon
La danse de leurs dagues se fit entendre dans le silence assourdissant de la clairière. Chaque coup était anticipé, contré, dévié. Une danse que les Corbeaux leur avait si bien appris. Pendant leurs échanges métalliques, les autres ombres s’étaient réunies en cercles autour d’eux et criaient des encouragement et des insultes en antivan. La scène rappelant étrangement les « tests » auxquels ils avaient tous les deux été soumis pour confirmer leur apprentissage. Il était commun que les maitres décident d’éliminer les éléments les plus faibles en organisant des combats à mort entre les apprentis, tous les coups étaient permis, et ceux qui attendaient leur tour se réunissaient pour former un genre de ring humain. Ils hélaient des phrases de haine envers les participants. Les injures et les crachats allaient bon train, comme autour d’une arène de combat de chien dont on attend la mise à mort.
- « Ma mère pourrit dans la fosse commune depuis trente six ans, elle en a vu d’autres ! » répondit-il joyeusement en déclenchant les rires de leur public improvisé. « Et ton enclin, on l’a déjà vaincu une fois, ce ne sera pas difficile de recommencer ! »
Il la poussa violemment hors du cercle des ombres, l’envoyant heurter un arbre à la lisière proche de la clairière. Il porta la lame de sa dague à sa bouche et en lécha le tranchant dans un geste de provocation. La prenant par le col, il lui mit son arme sous la gorge.
- « Mon seul regret c’est de ne pas avoir le temps de te faire jouir une dernière fois avant de t’enlever la vie. Tu m’as toujours bien amusé, mais cette fois c’est une véritable dague que je vais enfoncer dans ton petit corps de blonde dérangée. »
La lame froide effleura le ventre de Tullia comme si elle n’avait pas eut de vêtement entre elle et le fil de l’arme. Puis la pointe de l’objet vint se positionner de façon à entrer dans son diaphragme.
Réussite critique : Poignarder Zevran pendant qu'il parle
Réussite : Esquiver et s'enfuir
Echec : se laisser poignarder
Echec critique : Se laisser poignarder et se croire en train de mourir
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Le combat faisait rage, prenant une autre tournure familière. Celle des sélections. Je me rappelais la mienne, aussi violente et impitoyable que les autres. Du sang, tuer ses propres compagnons. Mais c'était la règle de la survie. Galvanisée par les insultes de la foule, je ne faisais que me battre avec plus de férocité. Zevran avait répondu à mes harangues, et c'est de la même manière que je lui répondais. Après tout, nous avions l'habitude de joutes verbales, et ce n'était pas un petit combat à mort qui allait changer les choses. On a des standards de professionnel entre Zevran et moi.
"36 ans ? T'es sur que c'est pas un siècle ? Vu comment t'es vieux et peu performant, elle doit même dater de Dumat ha ha ha ! "
Les autres riaient aux boutades de Zevran, mais je ne les écoutais pas. Ou plutôt, je ne les entendais pas. J'étais totalement concentrée sur mon combat. Mais soudain une douleur fulgurante me prit à la jambe, à mon genoux. L'ivresse du combat m'avait fait oublié mon état, et c'est au pire moment que mon corps venait me rappeler ma faiblesse. Baissant soudainement ma garde, je fus prise au dépourvu par Zevran et fus projetée hors du cercle. Je heurtais un arbre, me faisant grimacer de douleur et presque lâcher mes dagues alors que mon épaule se décidait elle aussi à me faire souffrir. Zevran était face à moi, léchant la lame de sa dague (j'espérais qu'il y avait au moins du poison qui lui donnerait la chiasse) il se jeta à ma gorge pour me saisir par le col et me mettre la lame contre mon cou. Mes yeux ardents étaient toujours fixés sur lui, mais nulle peur ne faisait place à ma colère et à mon envie de sang, et ce malgré la douleur. Une dernière menace, sa lame descendant lentement vers mon ventre. La lame me fit frissonner, mais cette fois c'était bien un frisson aussi glacial que la mort. Instinctivement, je savais que j'étais plus proche de la fin et du trépas qu'autre chose. Mais un sourire moqueur vint sur mes lèvres, laissant échapper un ricanement et des paroles aussi âcres et nonchalante que ce que je pouvais être.
"Vu comment tu étais la dernière fois, je doute que tu arrives encore à la lever ! C'est qu'on se fait vieux, hein petit Zevran ? Bouhouhouuu ~..."
Tout en parlant, je sentis la pointe se figer au niveau de mon diaphragme. C'était le moment où jamais. Je n'avais pas la force de le contrer comme il se devait, mais au moins je pouvais esquiver. Vive comme l'éclair, je donnais un coup de coude en me retournant, et défaisais une de mes bombes au piment pour l'éclater par terre, au pied de Zevran. En me détournant, sa dague ne réussit pas à atteindre mon ventre, mais elle m'érafla tout de même ma main gauche, me faisant une nouvelle entaille. La brume épaisse s'éleva, et d'instinct je fermais les yeux et ne respirais plus, ou plutôt j'expirais grandement tout en m'échappant sur le côté, laissant Zevran se déporter dans cette brume de piment qui allait lui brûler les yeux et les poumons. De nouveau, il me fallait fuir. En temps normal j'aurais continué le combat, mais le rappel de mon corps à son piteux état m'avait réveillé et sorti de ma transe sanglante. Je devais m'éloigner le plus possible, utiliser la ruse. Je trottinais donc plus loin, les voyant toujours dans la brume et me laissais cependant une dernière fois jeter un coup d'oeil. Je souriais avec malice, ne pouvant m'empêcher de lancer à voix haute une dernière boutade.
"T'es nuuuuul Zevraaaaaan ! Ha ha ha ha !"
Je continuais de trottiner, mon genoux et mon épaule me lançant. Mais plus j'avançais dans ce décor toujours identique et lugubre, plus j'oubliais pourquoi... Je m'arrêtais petit à petit, mon regard se faisant plus hagard. Mais... Pourquoi je courais déjà ? Qu'est ce que je fuyais ?
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"36 ans ? T'es sur que c'est pas un siècle ? Vu comment t'es vieux et peu performant, elle doit même dater de Dumat ha ha ha ! "
Les autres riaient aux boutades de Zevran, mais je ne les écoutais pas. Ou plutôt, je ne les entendais pas. J'étais totalement concentrée sur mon combat. Mais soudain une douleur fulgurante me prit à la jambe, à mon genoux. L'ivresse du combat m'avait fait oublié mon état, et c'est au pire moment que mon corps venait me rappeler ma faiblesse. Baissant soudainement ma garde, je fus prise au dépourvu par Zevran et fus projetée hors du cercle. Je heurtais un arbre, me faisant grimacer de douleur et presque lâcher mes dagues alors que mon épaule se décidait elle aussi à me faire souffrir. Zevran était face à moi, léchant la lame de sa dague (j'espérais qu'il y avait au moins du poison qui lui donnerait la chiasse) il se jeta à ma gorge pour me saisir par le col et me mettre la lame contre mon cou. Mes yeux ardents étaient toujours fixés sur lui, mais nulle peur ne faisait place à ma colère et à mon envie de sang, et ce malgré la douleur. Une dernière menace, sa lame descendant lentement vers mon ventre. La lame me fit frissonner, mais cette fois c'était bien un frisson aussi glacial que la mort. Instinctivement, je savais que j'étais plus proche de la fin et du trépas qu'autre chose. Mais un sourire moqueur vint sur mes lèvres, laissant échapper un ricanement et des paroles aussi âcres et nonchalante que ce que je pouvais être.
"Vu comment tu étais la dernière fois, je doute que tu arrives encore à la lever ! C'est qu'on se fait vieux, hein petit Zevran ? Bouhouhouuu ~..."
Tout en parlant, je sentis la pointe se figer au niveau de mon diaphragme. C'était le moment où jamais. Je n'avais pas la force de le contrer comme il se devait, mais au moins je pouvais esquiver. Vive comme l'éclair, je donnais un coup de coude en me retournant, et défaisais une de mes bombes au piment pour l'éclater par terre, au pied de Zevran. En me détournant, sa dague ne réussit pas à atteindre mon ventre, mais elle m'érafla tout de même ma main gauche, me faisant une nouvelle entaille. La brume épaisse s'éleva, et d'instinct je fermais les yeux et ne respirais plus, ou plutôt j'expirais grandement tout en m'échappant sur le côté, laissant Zevran se déporter dans cette brume de piment qui allait lui brûler les yeux et les poumons. De nouveau, il me fallait fuir. En temps normal j'aurais continué le combat, mais le rappel de mon corps à son piteux état m'avait réveillé et sorti de ma transe sanglante. Je devais m'éloigner le plus possible, utiliser la ruse. Je trottinais donc plus loin, les voyant toujours dans la brume et me laissais cependant une dernière fois jeter un coup d'oeil. Je souriais avec malice, ne pouvant m'empêcher de lancer à voix haute une dernière boutade.
"T'es nuuuuul Zevraaaaaan ! Ha ha ha ha !"
Je continuais de trottiner, mon genoux et mon épaule me lançant. Mais plus j'avançais dans ce décor toujours identique et lugubre, plus j'oubliais pourquoi... Je m'arrêtais petit à petit, mon regard se faisant plus hagard. Mais... Pourquoi je courais déjà ? Qu'est ce que je fuyais ?
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