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Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
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Flashback – Être son propre démon
Uun grognement de douleur échappa de mes lèvres, alors que mon corps entier se vrillait de douleur. Satané chute… Le sol froid et dur était implacable à sa manière, mais en me relevant je vis quelque chose de brillant sur les pavés. Brillant, sombre, et à l’odeur si reconnaissable. Cette odeur de sang sembla me réveiller, ou plutôt me faire oublier un instant la douleur. Car qui dit sang, dit danger. Je me relevais, entendant des pleures d’enfant. Levant la tête, je vis un peu plus loin une petite tête blonde platine allongé sur le sol, pleurant et semblant incapable de bouger. Et là, sortant de son torse comme un étendard, l’une de mes dagues. Je sentis une nouvelle sueur froide me parcourir le corps, et étrangement sceller toute douleur.
"Ho non… "
Je me retrouvais à côté d’elle, à genoux devant son corps rachitique. Cette gamine… Il y avait une étrange sensation de déjà vu, de familiarité mais… impossible de me rappeler. Penchée au-dessus de la petite, je voyais le sang couler de la plaie, mais également les veines noires du poison se répandre. Il fallait réfléchir, faire vite… La petite me vit soudainement, et se mit à crier et à pleurer plus fort, s’agitant comme si j’allais la dévorer. Elle essayait de se lever, de partir, mais c’était trop dangereux. Ne sachant pas quoi faire, j’essayais désespérément de la maintenir au sol, pour éviter qu’elle ne se vide plus de son sang. Je lui saisissais fermement le bras et une épaule, l’incitant également à se taire.
"Attends… Ne bouge pas…. Mais reste tranquille je te dis !! "
Malgré sa petite taille et son aspect malingre, elle avait bien plus de force que ce que je pensais. J’avais du mal à la maintenir, et le moindre mouvement ne faisait qu’empirer son état. Et elle criait, mais qu’elle criait ! Son cri strident et paniqué était un supplice à mes oreilles, tout comme mon instinct me hurlait de la faire taire pour ne pas attirer des ennemis. En plus, elle m’empêchait de réfléchir pour la sauver. Je savais déjà que retirer la dague pourrait s’avérer fatale, la lame empêchant tout de même le sang de se déverser. Mais pour le poison… Je n’avais pas d’antidote, car ce n’était pas un des miens. Que pouvais je faire ? Je luttais en vain déjà pour qu’elle se tienne tranquille, sans succès. Ma patience venant à sa limite, je me mis à la maintenir par le cou avec force pour la maintenir au sol et à lui plaquer une main sur la bouche pour qu’elle se taise.
"Tais-toi, sinon ils vont venir ! "
Elle continuait de se débattre, paniquant et s’agitant d’autant plus. Je serais plus fort son cou, regardant autour en craignant qu’un de ces Gardes mort-vivant ne surgisse. Il faisait trop obscur mais cette sensation d’être épiée et qu’un danger rôdait ne me quittait pas. Petit à petit je sentis que ce qui résistait sous mes doigts devenait de plus en plus faible, mais de soudains spasmes plus violents me surprirent. Je serais d’autant plus fort, répondant pas instinct et espérant qu’elle allait se calmer. Quelques longues secondes, puis plus rien sous mes doigts. Je regardais enfin le corps de la petite fille, qui ne bougeait plus et ne respirait plus. Les yeux révulsés, le teint pâle et le sang au niveau de la dague ne coulant plus, je pouvais sentir que la Mort était passée. Et j’en avais été l’instrument. Je lâchais prise, voyant avec horreur mon œuvre.
"Haa…. Qu’est ce que j’ai fait ? "
Au moins, le silence était de retour, mais c’était un silence bien lourd. Le fait de tuer n’était pas un problème pour moi, mais s’en prendre à une enfant et tuer par accident étaient tout autre chose. A regarder ce corps sans vie, je sentais un goût amer en bouche. Celle de la déception, et du regret.
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"Ho non… "
Je me retrouvais à côté d’elle, à genoux devant son corps rachitique. Cette gamine… Il y avait une étrange sensation de déjà vu, de familiarité mais… impossible de me rappeler. Penchée au-dessus de la petite, je voyais le sang couler de la plaie, mais également les veines noires du poison se répandre. Il fallait réfléchir, faire vite… La petite me vit soudainement, et se mit à crier et à pleurer plus fort, s’agitant comme si j’allais la dévorer. Elle essayait de se lever, de partir, mais c’était trop dangereux. Ne sachant pas quoi faire, j’essayais désespérément de la maintenir au sol, pour éviter qu’elle ne se vide plus de son sang. Je lui saisissais fermement le bras et une épaule, l’incitant également à se taire.
"Attends… Ne bouge pas…. Mais reste tranquille je te dis !! "
Malgré sa petite taille et son aspect malingre, elle avait bien plus de force que ce que je pensais. J’avais du mal à la maintenir, et le moindre mouvement ne faisait qu’empirer son état. Et elle criait, mais qu’elle criait ! Son cri strident et paniqué était un supplice à mes oreilles, tout comme mon instinct me hurlait de la faire taire pour ne pas attirer des ennemis. En plus, elle m’empêchait de réfléchir pour la sauver. Je savais déjà que retirer la dague pourrait s’avérer fatale, la lame empêchant tout de même le sang de se déverser. Mais pour le poison… Je n’avais pas d’antidote, car ce n’était pas un des miens. Que pouvais je faire ? Je luttais en vain déjà pour qu’elle se tienne tranquille, sans succès. Ma patience venant à sa limite, je me mis à la maintenir par le cou avec force pour la maintenir au sol et à lui plaquer une main sur la bouche pour qu’elle se taise.
"Tais-toi, sinon ils vont venir ! "
Elle continuait de se débattre, paniquant et s’agitant d’autant plus. Je serais plus fort son cou, regardant autour en craignant qu’un de ces Gardes mort-vivant ne surgisse. Il faisait trop obscur mais cette sensation d’être épiée et qu’un danger rôdait ne me quittait pas. Petit à petit je sentis que ce qui résistait sous mes doigts devenait de plus en plus faible, mais de soudains spasmes plus violents me surprirent. Je serais d’autant plus fort, répondant pas instinct et espérant qu’elle allait se calmer. Quelques longues secondes, puis plus rien sous mes doigts. Je regardais enfin le corps de la petite fille, qui ne bougeait plus et ne respirait plus. Les yeux révulsés, le teint pâle et le sang au niveau de la dague ne coulant plus, je pouvais sentir que la Mort était passée. Et j’en avais été l’instrument. Je lâchais prise, voyant avec horreur mon œuvre.
"Haa…. Qu’est ce que j’ai fait ? "
Au moins, le silence était de retour, mais c’était un silence bien lourd. Le fait de tuer n’était pas un problème pour moi, mais s’en prendre à une enfant et tuer par accident étaient tout autre chose. A regarder ce corps sans vie, je sentais un goût amer en bouche. Celle de la déception, et du regret.
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Etre son propre démon
Le cauchemar se précisa à nouveau, il reprenait prise. Il se nourrissait de la panique, de la peur, du dégoût. La deception et les regrets étaient des ajouts toujours appréciables. Et le scénarios qui allait suivre était d’autant plus déléctable pour celui qui manipulait les ombres autour de sa proie. Des pas sur la pierre froide, le bruit d’une armure légère, et d’une dague qui sort de son fourreau. Wulf était là, devant elle. Entre eux gisait le corps d’Artemis.
- « Et celle là aussi, tu vas me soutenir que ce n’est pas toi qui l’a tuée ? Tu es un animal enragé…. » sa voix était lasse, lourde de déception, serrée par les larmes qu’il avait versé plus tôt. « Je vais mettre un terme à tout ça…. Je vais te tuer et je vais….. Non je n’ai pas la force de tout reconstruire…. Je vais envoyer un message à Weisshaupt… leur dire que l’appel est venu… et je vais aller mourir dans les tréfonds. Quelqu’un d’autre viendra réparer ton carnage…. »
Il s’avança encore et enjamba le corps de l’enfant pour se mettre devant Tullia, toujours à genoux. Il leva sa dague, le regard décidé, planté dans celui de son ancienne subordonnée.
Réussite critique :esquiver
Réussite : Essayer de parler avec Wulf
Echec : Se laisser poignarder
Echec critique : Riposter et tuer Wulf
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Surmonter la dépression: dé1
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Flashback – Être son propre démon
Tout était confus autour de moi, je me sentais... Perdue. Mes sens étaient comme ouatés, ma tête me faisait mal à présent. J'avais soudain l'impression de sentir une chape de plomb sur mes épaules, le clouant au sol. La confusion avait laissé place à une sorte d'abandon, de lassitude. Quand les pas sonnèrent sur les pavés, que le chuintement si reconnaissable d'une dague sortant de son fourreau résonna dans la pièce, je ne bougeais même pas. Ces pas, je les connaissais que trop bien. Quand il parla enfin, d'une voix serrée par l'émotion, la tristesse... Mais également la résolution. Là, je ne pouvais réfuter ses mots, qui sonnaient avec autant de vérité que d'accablement. Je regardais la petite, toujours à genoux devant elle. Oui, je l'ai tué, alors que je ne l'avais pas souhaité. Un manquement terrible pour un assassin, car il tue quand il le décide. J'étais triste, un sentiment étrange qui ne m'arrivait pas souvent. Je regardais ces yeux vides, ces veines noircies par le poison. Et ce n'était même pas mon poison en plus, je n'avais pas d'antidote. Elle n'avait aucune chance de s'en sortir, et il se peut qu'au final je sois tout de même obligée à le faire. D'une voix triste et fatiguée, je répondais à Wulf, ne niant pas les faits.
"Elle était.... condamnée.... Je n'ai fait que hâter sa mort. Mais je l'ai bien tué. "
Je ne cherchais pas à fuir. Il voulait me tuer, et je n'avais plus la force de faire le moindre geste. C'était comme sir mes jambes refusaient de bouger, comme si toute volonté avait quitté mon corps. J'étais si fatiguée de tout cela, de ce cauchemar qui n'en finissait pas. Physiquement je n'étais plus en état de tenir, et m'enfuir ne m'avais jamais rien apporté de bon. Peut être qu'au final Wulf avait raison... Je suis un monstre qui devrait mourir, pour cesser ces méfaits. Il pouvait me tuer, il savait qu'il était l'une des rares personnes que je laisserai faire. La seule sans doute. Mais d'un coup, certains de ses mots me percutèrent comme une invraisemblance. Wulf, abandonner la garnison de Férelden... fuir pour aller mourir dans les Tréfonds ?! Je le regardais alors, levant enfin mes yeux du sol. Mes yeux étranges le dévisagèrent, lui et son expression de douleur et de résignation. Je le voyais enjamber le corps de la petite, dague levée.
"Fufu... Ha ha ha ... HA HA HA HAAAA !!! "
Je me mis à exploser de rire. Un rire strident, un rire de démence et d'hystérie. Abandonner ce carnage pour les Tréfonds. Il n'était pas Wulf. Tout ceci n'était qu'une mascarade ! Je me remémorais tous les derniers événements, d'une grande incohérence. Des gens du passé qui revenaient à la vie, un massacre de Garde des Ombres... Rien n'avait de sens. J'étais dans un cauchemar, un mauvais sorts sans doute jeté par un démon. Et quelle plus belle ironie il a d'utiliser Wulf pour m'achever, alors qu'il ne connaissait rien de lui ! Ou plutôt si, il le connaissait à travers mon esprit, mes émotions, mes souvenirs. Il savait sans doute que l'avis qui m'importait le plus était celui de Wulf, et qu'il était celui que je n'arriverais sans doute pas à vaincre. Je continuais de rire, essayant de reprendre ma respiration devant un Wulf qui semblait médusé.
"C'est drôle.... Tu es celui qui m'a sauvé la vie, pour au final me la reprendre... La boucle est bouclée comme on dit! "
Je cessais peu à peu de rire, reprenant mon souffle. Que je rie ou non, je ne pouvais pas bouger. J'étais comme ancrée dans le sol, à tout jamais. J'en avais assez de fuir ce cauchemar, d'éviter ce démon. Sans doute que c'était ça la chose à faire. Arrêter de fuir. Je pourrais un soupire, lançant un dernier regard vers la petite.
"Je suis lasse... Fatiguée.... J'accepte ma sentence. "
Mais en relevant les yeux, ce furent deux billes noires brûlantes d'excitation sanguinaire et brillant de folie qui se braquèrent sur lui. Un sourire mauvais, perfide et carnassier se dessina sur mon visage. Ma voix s'éleva comme une mise en garde, appuyant sur chaque mot avec emphase et dans un calme féroce.
"Mais fais attention à ne pas me rater, "Wulf".... Car si je survis, je ne te raterais pas et je te mettrais en pièce ! "
Je le foudroyais du regard, souriant toujours plus avec cet air de folie. Ce démon face à moi, je n'allais pas lui montrer ma faiblesse. Je trouvais une force soudaine pour me lever, ou plutôt me redresser sur mes jambes titubantes pour me jeter sur Wulf.
"Alors vas-y, frappe ! Frappe moi !! TUE MOI !! "
Il n'y eut pas d'hésitation, et je sentis le lame me transpercer la chair, s'enfoncer entre mes côtes, tout proche du coeur. C'est étrange cette sensation... Celle de sentir un froid soudain vous envahir, alors qu'un liquide chaud s'écoule de la plaie et que vos poumons cherchent désespérément de l'air. Je regardais toujours dans les yeux Wulf, dont le regard était aussi froid que les abysses. Je ne m'étais pas défendue. Je sentais mon corps se ramollir, mes jambes céder. La chute ne fut pas aussi dure et violente que je l'imaginais. Ma vue se troubla petit à petit, alors que je voyais les jambes de Wulf se tenir devant moi. S'éloigner de moi dans un silence troublant, alors qu'une torpeur glaciale me prenait. J'étais soudainement si fatiguée.... Je sentais la vie s'écouler hors de moi, mais je ne faisais rien pour l'en empêcher. Peut être que c'était ça, après tout. Mon seul salut possible. Je fermais les yeux, espérant que la Mort allait m'emporter rapidement. Espérant que rien n'allait me réveiller. Car je craignais que ce qui dormait depuis longtemps en moi ne se réveille...
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"Elle était.... condamnée.... Je n'ai fait que hâter sa mort. Mais je l'ai bien tué. "
Je ne cherchais pas à fuir. Il voulait me tuer, et je n'avais plus la force de faire le moindre geste. C'était comme sir mes jambes refusaient de bouger, comme si toute volonté avait quitté mon corps. J'étais si fatiguée de tout cela, de ce cauchemar qui n'en finissait pas. Physiquement je n'étais plus en état de tenir, et m'enfuir ne m'avais jamais rien apporté de bon. Peut être qu'au final Wulf avait raison... Je suis un monstre qui devrait mourir, pour cesser ces méfaits. Il pouvait me tuer, il savait qu'il était l'une des rares personnes que je laisserai faire. La seule sans doute. Mais d'un coup, certains de ses mots me percutèrent comme une invraisemblance. Wulf, abandonner la garnison de Férelden... fuir pour aller mourir dans les Tréfonds ?! Je le regardais alors, levant enfin mes yeux du sol. Mes yeux étranges le dévisagèrent, lui et son expression de douleur et de résignation. Je le voyais enjamber le corps de la petite, dague levée.
"Fufu... Ha ha ha ... HA HA HA HAAAA !!! "
Je me mis à exploser de rire. Un rire strident, un rire de démence et d'hystérie. Abandonner ce carnage pour les Tréfonds. Il n'était pas Wulf. Tout ceci n'était qu'une mascarade ! Je me remémorais tous les derniers événements, d'une grande incohérence. Des gens du passé qui revenaient à la vie, un massacre de Garde des Ombres... Rien n'avait de sens. J'étais dans un cauchemar, un mauvais sorts sans doute jeté par un démon. Et quelle plus belle ironie il a d'utiliser Wulf pour m'achever, alors qu'il ne connaissait rien de lui ! Ou plutôt si, il le connaissait à travers mon esprit, mes émotions, mes souvenirs. Il savait sans doute que l'avis qui m'importait le plus était celui de Wulf, et qu'il était celui que je n'arriverais sans doute pas à vaincre. Je continuais de rire, essayant de reprendre ma respiration devant un Wulf qui semblait médusé.
"C'est drôle.... Tu es celui qui m'a sauvé la vie, pour au final me la reprendre... La boucle est bouclée comme on dit! "
Je cessais peu à peu de rire, reprenant mon souffle. Que je rie ou non, je ne pouvais pas bouger. J'étais comme ancrée dans le sol, à tout jamais. J'en avais assez de fuir ce cauchemar, d'éviter ce démon. Sans doute que c'était ça la chose à faire. Arrêter de fuir. Je pourrais un soupire, lançant un dernier regard vers la petite.
"Je suis lasse... Fatiguée.... J'accepte ma sentence. "
Mais en relevant les yeux, ce furent deux billes noires brûlantes d'excitation sanguinaire et brillant de folie qui se braquèrent sur lui. Un sourire mauvais, perfide et carnassier se dessina sur mon visage. Ma voix s'éleva comme une mise en garde, appuyant sur chaque mot avec emphase et dans un calme féroce.
"Mais fais attention à ne pas me rater, "Wulf".... Car si je survis, je ne te raterais pas et je te mettrais en pièce ! "
Je le foudroyais du regard, souriant toujours plus avec cet air de folie. Ce démon face à moi, je n'allais pas lui montrer ma faiblesse. Je trouvais une force soudaine pour me lever, ou plutôt me redresser sur mes jambes titubantes pour me jeter sur Wulf.
"Alors vas-y, frappe ! Frappe moi !! TUE MOI !! "
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Etre son propre démon
La lame s’abattit en sifflant, et se planta à travers le corps de la blonde. « Wulf » la regarda s’écrouler au sol sans expression particulière. Il sembla chercher quelque chose à dire mais finalement, il observa Tullia se vider de son sang quelques secondes avant de se détourner et de sortir de la pièce.
Un rire sombre s’éleva des ténèbres, le paysage disparut petit à petit à mesure que l’engourdissement de Tullia s’intensifiait. Elle était retour dans la forêt, l’ambiance glauque et glacée l’entourant à nouveaux, les silhouettes se remettant à rôder autour d’elle dans des grondements sourds. La voix du démon résonnait dans sa tête, envahissant son esprit de paroles funestes. Wulf l’avait abandonnée, trahie. Elle était seule, elle allait mourir ici. Sa place dans la garde des ombres n’avait jamais été acquise, elle avait toujours été à part. Elle avait tué ses compagnons d’armes comme s’ils avaient été du gibier, elle avait déçu son commandeur.
Au milieu de toutes ces pensées morbides qui semblaient engloutir sa conscience, une autre voix se mit à murmurer. Peut-être…. Peut-être le monde dans lequel elle se trouvait n’était pas réel, peut-être n’était-il pas trop tard pour s’en sortir. Une sensation de chaleur distante, presque imperceptible commença à se répandre, faisant s’élever d’entre les arbres des aboiements et des grognements sonores.
Au fil des minutes, un lueur blanche se forma quelque part à droite du corps étendu par terre. Une créature à quatre pattes se forma et toucha le sol souplement. Haute d’une trentaine de centimètres sa queue touffue levée derrière elle, la silhouette s’approcha du corps de Tullia sous un concert de jappement. L’animal avança et ses douces pattes félines vinrent escalader l’épaule de l’humaine. Son nez toucha la dague enfoncée dans son torse et ce simple contact fit disparaître l’arme. Le chat spectral vint ensuite se frotter contre le visage de la blonde en ronronnant. Rechauffant son corps de son contact. Le saignement était toujours abondant mais la douleur s’estompait de seconde en seconde.
Tullia E. Von Raijer
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Flashback – Être son propre démon
Mes yeux étaient fermés, la douleur était toujours aussi prenante dans ma poitrine. Je n’aspirais qu’au calme, qu’au repos et à la sérénité pour une fois. Mais mon tourment ne semblait connaitre le principe des vacances. Des pensés sombres et malsaines ne cessaient de me harceler, me poussant à croire tout ce que les dernières scènes de ce cauchemar avaient essayé de m’insuffler. Tout ce que j’avais pensé être mon nouveau socle depuis mon départ des Corbeaux, tout ce qui me faisait croire que j’avais une place… Je n’étais qu’un monstre qui s’était créé son propre mensonge, son propre petit monde avec ses croyances pour ne pas voir la réalité en face. Je n’étais qu’une abomination qui n’avait pas besoin d’être mage pour exister, empoisonnant mon entourage et répandant la mort comme une engeance. Finalement, mon surnom de 6e Enclin m’allait comme un gant…
Je sombrais peu à peu dans cette noirceur qui m’étouffait et me faisait abandonner tout espoir de rédemption, quand soudain une pensé fugace traversa mon esprit, comme une étincelle brillant brièvement dans le noir le plus total. Comment est-ce que tout cela pouvait être vrai ? Etait ce vraiment la réalité ? Ce petit doute, comme une bulle d’air qui vient crever la surface, perturba les pensés négatives. Après tout, est ce que Wulf serait aussi impassible à ma mort ? Aurais je vraiment tué les Gardes que j’avais formé, de sang-froid ou pour le pur plaisir ? Ce doute ramena une petite lueur, une sensation chaude et imperceptible mais rassurante. Tout ce que j’avais fait ne pouvait pas être que chaos et destruction... J’avais sauvé des gens dans les Tréfonds, formé des Gardes des Ombre à l’art subtil de la traque à Fort Bastel, aidé Wulf dans sa gestion des informations et du marché de l’ombre, remis sur pied les Gardes restant d’Orlaïs, protégé pendant le Thaig… Oui, je ne pouvais pas être que noirceur et abomination. Ils mentaient, ça ne pouvait pas être ça. Ce sentiment que ce n’était pas réel venait de plus en plus écarter les pensées sombres, comme une lumière chaude et apaisante chassant les ténèbres. J’avais de moins en moins mal, de moins en moins froid, et je sentais comme si on m’appelait, qu’on me disait de me réveiller. Sans trop savoir comment, je finissais par émerger et à ouvrir les yeux, sentant contre mon visage une sensation chaude, vibrante et … poilue ? Mes yeux s’habituant à un lieu moins sombre, je tournais la tête pour voir un félin de lumière juste à côté de moi, ronronnant avec force et se frottant contre moi. La sensation de réconfort et de chaleur venait de lui, je pouvais le sentir. C’était étrange, mais en même temps rassurant. J’esquissais un sourire, parlant enfin d’une voix un peu éraillée et pâteuse comme si je me réveillais au lendemain d’une cuite.
"Toi… t’as pas l’air d’être là… pour me manger… "
J’étais là, sur le sol, mais je ne sentais plus cette sensation lacérante de la dague dans ma poitrine. Je relevais légèrement le buste pour voir qu’il n’y avait plus de dague enfoncé dans mon cœur, mais voyais pourtant la flaque de sang autour de moi. Si j’avais vraiment perdu tout ce sang, je serais morte. Ce n’était pas possible que je sois encore vivante. C’était donc bien un rêve. Je m’asseyais, regardant le chat de lumière qui ne cessait de me regarder et de se frotter contre moi en roucoulant. Cela me faisait penser… L’Inquisitrice disait avoir rencontré dans l’Immatériel un esprit bénéfique, et qu’il brillait comme le soleil dans l’Immatériel. Elle avait ressemblé à la Divine Justinia, et avait aidé l’Inquisitrice à sortir de l’Immatériel lors de l’Inébranlable. Enfin, c’est ce que les rapports que j’avais consulté quand j’étais à Fort Céleste disaient. C’était donc une aide potentielle, et pour moi c’était… un chat. Bon, chacun son genre d’esprit je suppose. Au moins il brille et si l’on en croit les récits c’est plutôt bon signe non ? Et si c’est un esprit bénéfique, alors toutes les autres apparitions étaient bien des démons. Je soupirais, me retenant de caresser le chat.
"Un chat qui brille… C’est donc vraiment un rêve… Ces démons, je vais leur tordre le cou ! "
Je fronçais des sourcils, me disant qu’ils ne perdaient rien pour attendre ceux-là. Mais où étaient ils ? Je regardais autour, et je pouvais voir que je n’étais plus dans une des salles du fort, mais encore dans cette forêt étrange et lugubre. La brume et les ombres étaient là, mais plus loin, comme si elles n’osaient pas s’approcher. Toujours assise, je poussais un nouveau soupire de dépit. Revenue au point de départ en somme. S’il y a bien une chose que je sais sur cette forêt, c’est qu’en sortir n’était pas possible à moins que les démons n’en décident autrement. Enfin, c’est l’impression qu’ils m’avaient donné. Je regardais de nouveau l’esprit-chat, me demandant pourquoi il était venu m’aider. Avait il quelque chose en tête. Je le regardais, souriant un peu tout en le fixant de mes yeux curieux. Finissant par capituler face à mes réflexes, je me mis à caresser le chat, ce qui était une sensation étrange. Tout en faisant cela, je l’interrogeais en espérant qu’il puisse m’aider.
"Tu es… un genre d’esprit sympa, non ? Tu saurais pas par hasard comment je pourrais sortir d’ici ?"
Je regardais le chat, attendant qu’il parle ou qu’il me fasse un signe. Après tout on dans un de mes rêves, alors un chat qui parle c’est tout à fait possible non ?
"Je suis lasse... Fatiguée.... J'accepte ma sentence. "
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Je sombrais peu à peu dans cette noirceur qui m’étouffait et me faisait abandonner tout espoir de rédemption, quand soudain une pensé fugace traversa mon esprit, comme une étincelle brillant brièvement dans le noir le plus total. Comment est-ce que tout cela pouvait être vrai ? Etait ce vraiment la réalité ? Ce petit doute, comme une bulle d’air qui vient crever la surface, perturba les pensés négatives. Après tout, est ce que Wulf serait aussi impassible à ma mort ? Aurais je vraiment tué les Gardes que j’avais formé, de sang-froid ou pour le pur plaisir ? Ce doute ramena une petite lueur, une sensation chaude et imperceptible mais rassurante. Tout ce que j’avais fait ne pouvait pas être que chaos et destruction... J’avais sauvé des gens dans les Tréfonds, formé des Gardes des Ombre à l’art subtil de la traque à Fort Bastel, aidé Wulf dans sa gestion des informations et du marché de l’ombre, remis sur pied les Gardes restant d’Orlaïs, protégé pendant le Thaig… Oui, je ne pouvais pas être que noirceur et abomination. Ils mentaient, ça ne pouvait pas être ça. Ce sentiment que ce n’était pas réel venait de plus en plus écarter les pensées sombres, comme une lumière chaude et apaisante chassant les ténèbres. J’avais de moins en moins mal, de moins en moins froid, et je sentais comme si on m’appelait, qu’on me disait de me réveiller. Sans trop savoir comment, je finissais par émerger et à ouvrir les yeux, sentant contre mon visage une sensation chaude, vibrante et … poilue ? Mes yeux s’habituant à un lieu moins sombre, je tournais la tête pour voir un félin de lumière juste à côté de moi, ronronnant avec force et se frottant contre moi. La sensation de réconfort et de chaleur venait de lui, je pouvais le sentir. C’était étrange, mais en même temps rassurant. J’esquissais un sourire, parlant enfin d’une voix un peu éraillée et pâteuse comme si je me réveillais au lendemain d’une cuite.
"Toi… t’as pas l’air d’être là… pour me manger… "
J’étais là, sur le sol, mais je ne sentais plus cette sensation lacérante de la dague dans ma poitrine. Je relevais légèrement le buste pour voir qu’il n’y avait plus de dague enfoncé dans mon cœur, mais voyais pourtant la flaque de sang autour de moi. Si j’avais vraiment perdu tout ce sang, je serais morte. Ce n’était pas possible que je sois encore vivante. C’était donc bien un rêve. Je m’asseyais, regardant le chat de lumière qui ne cessait de me regarder et de se frotter contre moi en roucoulant. Cela me faisait penser… L’Inquisitrice disait avoir rencontré dans l’Immatériel un esprit bénéfique, et qu’il brillait comme le soleil dans l’Immatériel. Elle avait ressemblé à la Divine Justinia, et avait aidé l’Inquisitrice à sortir de l’Immatériel lors de l’Inébranlable. Enfin, c’est ce que les rapports que j’avais consulté quand j’étais à Fort Céleste disaient. C’était donc une aide potentielle, et pour moi c’était… un chat. Bon, chacun son genre d’esprit je suppose. Au moins il brille et si l’on en croit les récits c’est plutôt bon signe non ? Et si c’est un esprit bénéfique, alors toutes les autres apparitions étaient bien des démons. Je soupirais, me retenant de caresser le chat.
"Un chat qui brille… C’est donc vraiment un rêve… Ces démons, je vais leur tordre le cou ! "
Je fronçais des sourcils, me disant qu’ils ne perdaient rien pour attendre ceux-là. Mais où étaient ils ? Je regardais autour, et je pouvais voir que je n’étais plus dans une des salles du fort, mais encore dans cette forêt étrange et lugubre. La brume et les ombres étaient là, mais plus loin, comme si elles n’osaient pas s’approcher. Toujours assise, je poussais un nouveau soupire de dépit. Revenue au point de départ en somme. S’il y a bien une chose que je sais sur cette forêt, c’est qu’en sortir n’était pas possible à moins que les démons n’en décident autrement. Enfin, c’est l’impression qu’ils m’avaient donné. Je regardais de nouveau l’esprit-chat, me demandant pourquoi il était venu m’aider. Avait il quelque chose en tête. Je le regardais, souriant un peu tout en le fixant de mes yeux curieux. Finissant par capituler face à mes réflexes, je me mis à caresser le chat, ce qui était une sensation étrange. Tout en faisant cela, je l’interrogeais en espérant qu’il puisse m’aider.
"Tu es… un genre d’esprit sympa, non ? Tu saurais pas par hasard comment je pourrais sortir d’ici ?"
Je regardais le chat, attendant qu’il parle ou qu’il me fasse un signe. Après tout on dans un de mes rêves, alors un chat qui parle c’est tout à fait possible non ?
"Je suis lasse... Fatiguée.... J'accepte ma sentence. "
Créateur
L'Intendant
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Etre son propre démon
Le chat se coula sous ses doigts avec bonheur, profitant de cette caresse en laissant entendre un ronronnement sonore qui déclencha à nouveau les aboiements et les grognements des créatures tapies derrière les arbres.
Cependant, les mots de Tullia déclenchèrent une autre attitude chez le félin, il s’assit derrière elle et la fixa. Sa posture n’était pas menaçante mais son attitude semblait tout même un brin moralisatrice. Tout comme la voix féminine et douce qui s’éleva de l’animal malgré son ton chaleureux et rassurant.
- « Ce n’est pas la résignation qui te permettra de quitter le domaine de Désespoir. Pour te libérer de lui, il te faudra une autre approche. »
Le petit animal se remit debout sur ses quatre pattes et marcha à travers la forêt, prenant la tête à travers les arbres en semblant chercher quelque chose.
- « Vois-tu, le désespoir est une émotion violente, envers soi-même et envers les autres. Si on ne soigne pas ses blessures, elles créent en nous le vide qui nous pousse à faire souffrir les autres. C’est ce que te fait le démon, il te fait souffrir pour avoir l’impression de contrôler la douleur qui le caractérise. Il essaie de te faire peur, de te mettre en colère, de te faire devenir folle. Et Si tu ne trouves pas la solution, il prendra ta place dans le monde réel. »
Le chat s’arrêta à nouveau et s’assit alors que la silhouette d’un enfant se plantait devant Tullia. Amathil avait toujours les orbites vides, il semblait pourtant la fixer du regard.
- « C’est TA FAUTE !! TA FAUTE !! »
Le chat la regarda, attendant visiblement qu’elle fasse quelque chose.
Tullia E. Von Raijer
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Flashback – Être son propre démon
L'esprit chat resta auprès de moi comme une présence réconfortante, mais il semblait qu'il n'était pas là que pour des caresses. Sur mes dernières paroles il s'éloigna un peu, m'observant d'un regard... désapprobateur. Je ne sais comment je pourrais le dire, sans doute mon affinité avec les animaux mais je sentais que le regard de ce félin n'était pas sans jugement. Puis, aussi étrange que ce que l'on peut rencontrer dans ses rêves je suppose, le chat se mit à parler. Une voix douce, féminine, un peu éthérée mais qui semblait bien compatible avec cette sensation de réconfort qui émanait de cet esprit. Il y avait donc bien un moyen de s'échapper d'ici. Mais ses mots me laissèrent perplexe. Un autre moyen que de se battre ou d'abandonner ? Je ne voyais pas vraiment. Le chat s'était levé pour se mettre à marcher, et instinctivement je me levais également pour le suivre. C'était une sensation étrange, car la douleur de la dague plantée dans ma poitrine ne semblait plus qu'une sensation diffuse et lointaine, comme un souvenir qui s'effaçait petit à petit. Mais ce que je remarquais surtout, c'étaient les ombres de ces démons qui restaient à distances, étouffant des grondements de mécontentement et de frustration. Cet esprit chat était donc bien un allié de choix. Mes yeux étranges se posaient sur cette bête de lumière dorée. Je me demandais quel genre d'esprit cela pouvait bien être pour me venir en secours. Peut être de compassion, pour avoir eu pitié de moi ? Ma question restait pour le moment sans réponse, et j'écoutais plutôt ce que le chat avait à me dire. Et il en avait des choses à expliquer. Je fronçais légèrement des sourcils, ayant un peu de mal à voir où il voulait en venir. La seule chose que je comprenais, c'est que le démon voulait faire pression sur moi en me rendant folle de colère ou de peur, tout ça pour prendre ma place dans le monde réelle. Et bien, le pauvre il aura une belle surprise en se retrouvant dans les Tréfonds. Je suis pas certaine qu'il va apprécier le décor, ni même s'en sortir. Mais l'idée du risque que c'était pour les autres Gardes... Si le démon prenait ma place, alors il y avait peut être une chance que la vision du massacre de Fort Bastel ne devienne une réalité. J'en frissonnais d'avance, et prenais une résolution bien propre à mon instinct de protection envers les miens. Je ne laisserais certainement pas un démon s'en prendre à MES Gardes, même au travers de mon corps. Ce privilège de tourment m'est exclusivement réservé, alors bas les pattes ! Donc écouter ce qu'avait à dire l'esprit était important, mais déjà je pouvais éliminer certains éléments de pression. Après tout, il ne pouvait pas me rendre plus folle que ce que j'étais. Cette prise de conscience me fit sourire, même rire légèrement, posant sur ces ombres un regard de pitié moqueuse.
"Mh... Le problème, c'est que je suis déjà folle à la base, donc ce n'est pas là dessus qu'il va pouvoir me faire pression fu fu fu ~.... "
Il pouvait toujours courir, je n'étais pas saine d'esprit depuis longtemps. Et c'était sans doute ce qui m'avait sauvé la vie de nombreuses fois. Quoi qu'il en soit, nous avancions toujours dans la brume et entre ces arbres sinistres quand une nouvelle apparition se présenta à nous. Ou plutôt une des premières. L'enfant morbide ne cessait de me hurler dessus, me fixant de ses orbites vides pour m'accuser de son sort. Le chat s'était arrêté, me fixant comme si je devais faire quelque chose. Je regardais l'enfant, qui après tout n'en était pas un. Ce n'était qu'un démon, il n'avait rien à voir avec le petit elfe de mon enfance qui avait été mon premier ami. Tiens, c'est étrange que je m'en rappelle... Cela fait bien des années que je n'ai pas eu à l'esprit un souvenir aussi lointain. L'enfant gémissait devant moi, mais il n'avait en spectateur que mes yeux curieux et étrangement glacés. J'analysais la situation, essayant de réfléchir avec calme à ce que m'avait dit l'esprit.
"Si le problème est le démon qui essaye de prendre ma place, alors il suffit de le tuer de sang froid non ? "
Un sourire mauvais s'afficha sur mon visage. Mais oui, c'est ça ! Il suffit sans doute que je tue simplement ces apparitions, non pas comme des éléments de mon passé, mais comme de simples démons ! C'était la solution qui, instinctivement et par habitude, me venait à l'esprit la première. Tuer, pour ne pas être tuer. Assassiner, pour régler ce qui ne devrait pas exister. Aussi vive qu'un serpent je bondissais sur l'enfant, le surprenant en le saisissant par la gorge et en le plaquant au sol. Au dessus de lui, mes yeux étranges le fixaient comme la Mort qui contemple sa prochaine victime. Ma dague était d'ailleurs déjà dans mon autre main, la pointe juste posée à la base de sa gorge, prête à le transpercer. Il se débattait en hurlant, criant toujours que c'était de ma faute. Mais je ne l'écoutais plus. A la place, j'avais tourné mon regard vers l'esprit, mes yeux pétillants d'une fierté et d'une excitation toute propre à celle d'un enfant qui a trouvé la solution à une devinette.
"Si je le tue sans montrer de colère, il n'aura plus d'emprise sur moi c'est ça ? Du coup je peux l'égorger ? Dites ? "
J'étais pleine d'espoir, contente de pouvoir résoudre la chose aussi simplement. Enfin, c'est ce qui me paraissait être la bonne réponse, et j'attendais là comme un bon petit chien de chasse obéissant. Je voulais juste une approbation, que je puisse faire ma besogne et qu'on me félicite pour cela. Et si pour sortir d'ici je devais tuer chaque apparition comme étant un simple démon... Par le Créateur, que j'allais m'amuser.
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"Mh... Le problème, c'est que je suis déjà folle à la base, donc ce n'est pas là dessus qu'il va pouvoir me faire pression fu fu fu ~.... "
Il pouvait toujours courir, je n'étais pas saine d'esprit depuis longtemps. Et c'était sans doute ce qui m'avait sauvé la vie de nombreuses fois. Quoi qu'il en soit, nous avancions toujours dans la brume et entre ces arbres sinistres quand une nouvelle apparition se présenta à nous. Ou plutôt une des premières. L'enfant morbide ne cessait de me hurler dessus, me fixant de ses orbites vides pour m'accuser de son sort. Le chat s'était arrêté, me fixant comme si je devais faire quelque chose. Je regardais l'enfant, qui après tout n'en était pas un. Ce n'était qu'un démon, il n'avait rien à voir avec le petit elfe de mon enfance qui avait été mon premier ami. Tiens, c'est étrange que je m'en rappelle... Cela fait bien des années que je n'ai pas eu à l'esprit un souvenir aussi lointain. L'enfant gémissait devant moi, mais il n'avait en spectateur que mes yeux curieux et étrangement glacés. J'analysais la situation, essayant de réfléchir avec calme à ce que m'avait dit l'esprit.
"Si le problème est le démon qui essaye de prendre ma place, alors il suffit de le tuer de sang froid non ? "
Un sourire mauvais s'afficha sur mon visage. Mais oui, c'est ça ! Il suffit sans doute que je tue simplement ces apparitions, non pas comme des éléments de mon passé, mais comme de simples démons ! C'était la solution qui, instinctivement et par habitude, me venait à l'esprit la première. Tuer, pour ne pas être tuer. Assassiner, pour régler ce qui ne devrait pas exister. Aussi vive qu'un serpent je bondissais sur l'enfant, le surprenant en le saisissant par la gorge et en le plaquant au sol. Au dessus de lui, mes yeux étranges le fixaient comme la Mort qui contemple sa prochaine victime. Ma dague était d'ailleurs déjà dans mon autre main, la pointe juste posée à la base de sa gorge, prête à le transpercer. Il se débattait en hurlant, criant toujours que c'était de ma faute. Mais je ne l'écoutais plus. A la place, j'avais tourné mon regard vers l'esprit, mes yeux pétillants d'une fierté et d'une excitation toute propre à celle d'un enfant qui a trouvé la solution à une devinette.
"Si je le tue sans montrer de colère, il n'aura plus d'emprise sur moi c'est ça ? Du coup je peux l'égorger ? Dites ? "
J'étais pleine d'espoir, contente de pouvoir résoudre la chose aussi simplement. Enfin, c'est ce qui me paraissait être la bonne réponse, et j'attendais là comme un bon petit chien de chasse obéissant. Je voulais juste une approbation, que je puisse faire ma besogne et qu'on me félicite pour cela. Et si pour sortir d'ici je devais tuer chaque apparition comme étant un simple démon... Par le Créateur, que j'allais m'amuser.
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