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Mar 21 Mai 2019 - 17:20

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L'Intendant
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Le vacarme de l’eau s’estompa quelque peu alors que la rivière relâchait sa pression dans une salle de pierre aux allures de thaig. La forme d’un corps humain fut projeté sur les dalles de pierre ouvragées, une mare de cheveux blonds s’étala, répandant l’eau à la propreté douteuse qui les avait fait furieusement danser dans le courant.

Autour de la jeune femme qui reprenait son souffle se dressait une salle hexagonale, un canal rempli d’eau longeant les cloisons, chaque coin était orné d’une colonne gravée d’entrelacs sévères et géométriques. Sur les murs taillés dans la roche des tréfonds, merveilleusement égaux et lisse grâce à la dextérité des nains, on pouvait distinguer des sillons gigantesques dans la pénombre. Au centre de la pièce, comme seule véritable objet, se dressait un autel de pierre sur lequel était posé un cristal d’une parfaite transparence.

Il régnait dans la pièce un silence pesant, anormal, oppressant. Et en même temps, l’air semblait vibrer. Le voyage dans la rivière n’avait pas dû être bon pour l’état physique de Tullia mais l’absence parfait de bruit, car même l’eau coulait dans un parfait assourdissement, lui donnait une migraine entêtante. Ses tempes battaient la mesure de son coeur à lui en donner l’impression que quelqu’un tentait de lui fendre le crane avec un marteau.

Seul dressé au milieu de la pièce, le cristal, pur, taillé en pointe vers le plafond, semblait pulser au même rythme.

Mar 21 Mai 2019 - 22:45

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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L'eau gelée tournoyait autour de moi, me ballotant de droite à gauche avec le corps lourd et encombrant de l'ogre qui me coinçait parfois contre un rocher, d'autre fois m'empêchait de retourner à la surface. Il faisait terriblement noir, l'eau s'infiltrait partout, alourdissait mon armure et m'entrainant comme une poupée de chiffon. Je ne maitrisais rien, mon instinct me hurlant le danger. L'eau froide engourdissait mon corps, l'eau s'infiltrait petit à petit dans mes poumons brûlant. La douleur du combat précédent n'existait plus. Tout ce qui m'importait, c'était de survivre. De l'air. Le temps me paraissait affreusement long. Je n'avais guère la notion du temps, et celle de l'espace était toute aussi relative. Je me sentais dérivée de plus en plus en profondeur, chutant parfois brutalement et retrouvant de l'air alors que je tombais d'une chute, puis je me retrouvais de nouveau plongée dans l'eau, des dans abysses parfois insondables, et à d'autres moment aussi étroites et coupantes. Je n'avais aucun moyen de me repérer, et plus ça allait plus je faiblissais. Soudainement, je percutais un rocher (encore), et me retrouvais plaquée contre le cuir épais et pourtant ici étrangement agréable de l'ogre mort. Il était arrêté dans un coin, et plus ça allait plus la pression de l'eau de faisait forte dans mon dos, comme s'il bouchait quelque chose et empêchait l'eau de passer. Je n'avais pas de possibilité de passer, et il n'y avait pas d'air. Le seul moyen de survivre, c'était d'aller de l'avant. Il fallait que je bouge ce corps. Je mes quelques forces, je poussais, tirais sur le côté l'ogre qui semblait comme collé à la paroi. Mes poumons me brûlaient, je sentais la mort venir avec que mes maigres réserves d'air s'amenuisaient. Puis soudain j'entendis un craquement, et je me fis aspirer dans un autre trou. Lâchant le corps, je me faisais entrainer dans une autre direction, poussée par les puissants flots et éjectée de nouveau de toute part. Je criais sous l'eau, me prenant un autre rocher et lâchant mes dernières précieuses bulles d'air. L'eau commençait à s'engouffrer dans mes poumons, mais tout aussi soudainement je me retrouvais avec de la lumière, et à l'air libre. Plus d'eau autour de moi, et une lumière bleuâtre des plus bienvenues.

Au début, il n'y eu que le bruit de mes poumons recrachant toute l'eau qu'ils avaient accumulés, bavant de la façon la plus immonde et produisant des râles dignes d'un mort vivant. J'étais allongée par terre, ventre contre le sol, la tête tournée vers le canal dont je venait. Je bougeais à peine, tremblant de tout mon corps alors que la Mort avait failli me ravir. Mon corps était rigide, engourdi par l'eau glacée et alourdit par mon armure trempée. Je ne sentais même plus le froid, pas grand chose en fait. J'aurais presque pu croire que j'étais morte finalement. Mais la Vie reprend rapidement son cours, et ses devoirs avec. Peu à peu mes sens me revenaient, ou plutôt les douleurs cinglantes qui me parcouraient. D'abord mes poumons, qui me brûlaient terriblement alors qu'ils avalaient à grandes goulées tout l'air qu'ils pouvaient. Puis mes côtes à ma droite, mon genoux, mon épaule également gauche. Ma tête se mit à me lancer terriblement, un son de cloche rapidement me vrillant les oreilles. Un bourdonnement qui m'arracha une grimace, un léger grognement. Je ne sais pas combien de temps je restais ainsi allongée sur le sol, à me remettre les idées en place, à faire le point sur ce que j'avais. J'étais en vie. Ca je le savais vu à quel point je douillais. Mon sang se mit de nouveau à circuler, et le froid me prit. Il ne fallait pas que je reste là. Je devais me lever, me bouger, enlever cette armure collante et lourde d'eau. Mon instinct, ou plutôt cette sensation animale qui rôdait dans mon esprit sans cesse semblait agité. Il fallait que je me relève, pour survivre. Soudain, je me rendis compte que j'étais encore dans les Tréfonds. Une sueur froide me pris et je me figeais, ne bougeant plus le moindre muscle. J'écoutais. J'écoutais ce qui pouvait être les cliquetis des mandibules d'une araignée, les grognements d'un chattemite ou pire... l'Enclin provenant d'engeances à proximité. Mais rien de cela. Pas le moindre son. Ou plutôt si, ce même son répétitif et lançant qui me faisait vriller la tête. Mon regard était fixé sur le canal d'eau, voyant le liquide s'écouler rapidement. Mais pas le moindre murmure d'eau. J'eus de nouveau ce malaise. Je devais me lever. Il n'y avait rien à signaler et je devais me mettre en jambe maintenant. Dans un nouveau grognement, des grimaces de douleur, je me tournais sur le côté pour me relever doucement. Rien que ces petits mouvements, je pouvais mieux sentir l'étendue de mes blessures. Sans doute des côtes fêlées, un genoux en vrac mai qui pourrait se remettre... Le plus dur était l'épaule qui était déboitée et ma tête qui m'empêchait de prendre pleinement conscience de ce qui m'entourait. Ce bruit était insupportable... Mais je devais faire avec pour le moment. Je me relevais, gardant mon bras gauche contre moi et observant les lieux. C'était une grande salle, avec un canaux dont j'étais sortie. Des colonnes, des sillons dans les murs... On dirait un thaig nain. Au centre il y avait un autel, sur lequel il y avait un grand cristal taillé en pointe. C'était ce cristal qui éclairait la pièce, mais en posant mes yeux dessus je sentais également quelque chose de dangereux. Le cristal semblait produire ces bourdonnements étranges. Je ne l'aimais pas... Mes yeux parcouraient de nouveau la pièce, essayant de voir une porte ou une entrée de tunnel. Mais rien. Au plafond, alors qu'il était haut, il n'y avait que des stalactites. Mais aucune toiles d'araignées. Pour moi, c'était bon signe. Je me relevais totalement, serrant les dents alors que je m'appuyais sur ma jambe avec mon genoux blessé. Rien ne semblait cassé. Foulé peut être ? Je claudiquais pour m'approcher des murs, restant la plus éloignée possible de ce cristal. Ma main libre se posait sur la pierre étrangement chaude, effleurant les lignes des runes et décorations, à la recherche du moindre indice. Porte, mécanisme... Tout ce qui pouvait m'aider. Mais rien de cela. Après avoir fait le tour, ce qui m'avait occupé pendant de longues minutes, j'étais de retour à mon point de départ à regarder la flaque d'eau devant le canal dont j'étais sortie. Ainsi, la seule sortie possible et visible était le canal d'eau. Mais vu l'expérience que j'avais eu, il était hors de question d'y retourner. J'étais peut être dans mon malheur la personne ayant le plus le cul d'Andrastée de tout Thédas, mais il ne fallait pas non plus pousser. D'abord, je devais me sécher, et faire l'inventaire de ce que j'avais. Je regardais mon bras pantelant, celui qui était disloqué. Ha oui, il y a ça aussi. Je ne pouvais pas enlever mes vêtements... Je boitais vers un des murs, le regardant de mes yeux étranges avec résolution. Je m'appuyais légèrement contre lui, prenait position... Je serrais les dents, comptant jusqu'à trois et me tapait l'épaule contre le mur. Il y eut un craquement, puis mon cri de douleur.

J'étais à présent assise par terre, à moitié nue à regarder mes affaires étalées devant moi. Cela faisait presque une heure maintenant, du moins j'avais l'impression que cela faisait aussi longtemps. Difficile à dire avec ce bourdonnement infernal. C'était comme si j'entendais de nouveau l'Appel, mais c'était moins... cauchemardesque et sauvage. Devant moi j'avais mon armure et la tunique rembourrée que j'avais essorée comme je pouvais, puis mes deux dagues préférées... Il me restait encore la fiole de poison à boire qui était toujours accrochée à ma ceinture, une petite dague aussi... Mais mes fioles de bombe au piment n'étaient plus là. Les avais je déjà toute utilisées pendant l'attaque, ou s'étaient elles brisées lors de ma chute dans l'eau ? Pour ce qui était de la nourriture, je n'avais même plus les morceaux de viandes séchées en cas d'urgence. Eurk... Il va falloir que je survive avec ce que je trouve dans les Tréfonds alors. L'idée de manger de la chattemite ou de l'engeance me répugnait. Peut être du cochard avec un peu de chance. Mais j'étais loin du compte... Mon inventaire se terminait par les deux rouleaux de bandages que j'avais dans ma ceinture, mais qui étaient déjà utilisés pour soutenir mon genoux foulé et soulager mon épaule tout juste remise en place. Ce fut d'ailleurs bien difficile à faire, et cela ne m'étonnerait qu'à moitié qu'il se défasse. Au final, je n'avais pas beaucoup d'options, encore moins que la fois où j'avais été seule dans les tréfonds avant de devenir Garde des Ombres. Ce souvenir me fit légèrement sourire. Ha, le bon vieux temps... Mes yeux se posèrent sur le cristal, pour la centième fois, fronçant toujours des sourcils alors que la douleur des bourdonnements se faisait de plus en plus présente. Il n'y avait pas de sortie à par le canal, mais c'était la dernière chose que je souhaitais utiliser. Je ne connaissais pas grand chose aux runes des nains, et ne comprenais rien à ce qui pouvait être écrit sur les murs ou l'autel. La seule chose que je pouvais faire ici, c'était le cristal. Je fermais les yeux, poussant un soupire. Il fallait y aller. Je ne tenais pas à mourir ici sans rien faire, et même si cela ne m'enchantais guère. Je reprenais mes affaires, me rhabillais avec quelques difficultés et me rapprochais de l'autel. Je regardais ce cristal qui n'avait de mal que d'exister, mais qui en même temps m'avait offert la lumière de l'espoir alors que j'avais failli mourir. Peut être qu'il allait de nouveau me servir ? Je le regardais, n'entendant que ce vrombissement pulsé et rythmé qui semblait venir de cet objet. Peut être qu'en le prenant, ou en le déplaçant au moins j'allais provoquer quelque chose d'intéressant dans cette salle. Comme ouvrir une porte, ou arrêter ce bruit par exemple. Je me mis à sourire légèrement, parlant enfin de ma voix antivane sarcastique un peu éraillée.

"C'est partie pour la plus mauvaise idée de cette ère. Toucher un gros objet brillant, allons y rien de grave peut bien se passer. C'est pas comme si ça avait provoqué quoi que ce soit avec une idole brillante toute rouge après tout..."

J'avançais ma main gauche, la posant sur le cristal. Qui sait... ça pourrait devenir amusant au final, non ?


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Mer 29 Mai 2019 - 22:55

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Lorsque le cristal entra en contact avec la peau de l‘humaine, il émit une lumière aveuglante qui se mit à couler comme de l’eau sur les gravures de l’autel, le long de la pierre sculptée en descendant jusque sur le sol. Des sillons gravés dans le dallage de la salle se remplirent petit à petit d’une lumière surnaturelle, jusqu’à ce que toute la salle en soit baignée.

Le silence, puis une pulsation puissante. Quelque chose à l’intérieur de l’esprit de Tullia se brisa et la salle disparut. La lumière fit place à l’obscurité, un noir profond, insondable, seulement percé par des murmures sifflants. Lorsque la noirceur se dissipa, ce n’était pas une salle de pierre qui entourait l’Antivane, mais une forêt dense.

Les arbres tordus lançaient leurs nœuds branlants les un vers es autres, secoués par un vent violent. C’était comme si les branches avaient décidé de se battre entre elles. La mousse qui recouvrait le sol était gluante et dégageait un odeur de cadavres en décomposition et de renfermé. Un simple changement dans la répartition du poids de l’humaine fit craquer en dessous de la mousse nauséabonde des tas de petits objets qui semblaient être des os. L’air semblait raréfié, comme si la forêt essayait d’étrangler son visiteur en retenant l’oxygène qui lui était vital. Entre les troncs décharnés se mouvaient des ombres, tournant autour de ce qui semblait être leur proie. Voilant la scène, un brouillard humide et glacé venait parfaire l’ambiance angoissante de la scène.



Jet de volonté :




Réussite critique : Réagir en fonction de sa personnalité

Réussite : S’enfuir en parvenant à rester vigilante

Echec : S’enfuir sans regarder derrière

Echec critique : rester sur place, paralysée.

Jeu 30 Mai 2019 - 19:09

Tullia E. Von Raijer
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Un grand éclat de lumière m'aveuglant totalement, puis une sensation de cassure dans ma tête. Une terrible sueur froide, une peur instinctive et nostalgique... Puis des cris sifflants dans ma tête, la sensation de se sentir engouffrée, happée par une abysse noire alors que toute la sale disparaissait dans une noirceur absolue. J'avais lâché le cristal, me tenant la tête et poussant un hurlement de douleur alors que les sifflements ne cessaient de me vriller la tête. Fermant les yeux, je ne remarquais pas au début qu'un nouvel environnement m'entourait. Mais une odeur âcre et nauséabonde me fit ouvrir les yeux, m'étouffant presque et me faisant tousser. Une odeur de forêt, de pourriture, et de mort. J'avais des difficultés à oublier ces cris dans me tête, mais tout mon être me hurlait d'être aux abois. Pourquoi je me retrouvais dans une forêt ? Et elle n'avait rien l'air de normale. Les troncs étaient lugubres, le sol spongieux et dégageant une odeur répugnante et me donnant envie de vomir. Je regardais par terre, titubant légèrement alors que mes pieds s'empêtraient dans ce qui ressemblait à de la mousse et pourtant collait autant aux pieds. L'air était presque irrespirable, je me sentais suffoquer. Ma vue était encore trouble, mais tous mes sens étaient en éveil. Vite, il fallait que je fasse quelque chose, que je réfléchisse... Une brume de poison ? Non, c'était trop... étrange et je ne reconnaissais pas l'odeur. A part celle d'un charnier en décomposition mêlé à un marais pourrissant, me rappelant un peu les terres korkari. Je manquais de tomber, me rattrapant de justesse et entendant des craquements sinistres. Ces craquements, je les connaissais des Tréfonds. J'étais donc bien dans un charnier. Mes yeux s'habituaient petit à petit, et je me rendis compte que ma vue n'était pas juste trouble en raison du choc de la lumière, mais parce qu'un brouillard épais m'entourait, laissant entrevoir juste entre les arbres des ombres inquiétantes au comportement trop familier de prédateur. Je me redressais, grognant légèrement de douleur et tentant comme je pouvais de laisser à mes poumons leur droit de vivre.

"Fait chier.... Koff koff ...."

Je regardais autour, et il n'y avait pas beaucoup de choix. Pas de chemin que je pouvais choisir. Mon mal à la tête, mes sens embourbé par ces odeurs et ce manque d'air. Je ne pouvais que survivre. Je dardais un regard noir sur ces ombres, comme si mes yeux pouvaient leur lancer des dagues imaginaires.

"Je ne serais pas votre dîner aussi facilement..."

Je voulais survivre, peu importe ce qu'il m'arrivait en ce moment. Je n'étais pas en pleine possession de mes moyens, autant physiques que mentaux. Mais je savais que je ne devais pas rester là. Avisant un endroit où les ombres étaient moins denses, j'y marchais avec peine et difficulté, essayant de courir tout en faisant attention à où je marchais et à ce qui m'entourait. Une de mes mains était à mes hanches, prête à dégainer ma dague contre ces choses, ou ces hallucinations. Mais je me déplaçais avec difficulté, ma respiration et mon genoux en vrac rendant l'exercice difficile. Je ne savais même pas où j'allais, mais le plus loin possible de ces ombres et de cet endroit...

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Jeu 30 Mai 2019 - 19:09

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Jeu 30 Mai 2019 - 21:32

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Les pas de la nordiste faisaient résonner les craquements sinistres des os sous la mousse qui recouvrait le sol. La fuite cependant semblait inutile. La forêt donnait l’impression de défiler comme si l’humaine pouvait bouger entre les arbres mais aucun sentier ne se dessinait, aucune coulée, aucun chemin, et le décor ne changeait pas vraiment. Chaque fois qu’elle dépassait un arbre le même se montrait quelques mètres plus loin. Autour d’elle se mouvaient toujours des ombres prédatrices, suivant sa progression comme si son avancée était d’une lenteur ennuyeuse.

L’une d’elle cependant se sépara du groupe et se planta devant sa proie. Entouré d’une lumière rassurante, apparut un enfant elfe d’environ cinq ans qui s’approcha d’elle avec un grand sourire et lui prit la main.

- « Viens » dit la voix d’Amathil « Cette fois c’est moi le dragon !! grrr !! »

Il lâcha la main de Tullia avec un rire cristallin et innocent pour disparaître derrière un arbre. Il y eut quelques secondes de silence, puis il réapparut un peu plus loin entre les troncs.

- « Viens !!! aller !! grrrrrrrr Je suis le dragon » chantonna-t-il en écartant ses bras comme des ailes. « Si tu ne m’attrapes pas je vais manger la Divine !!! »

Son rire se répercuta dans un écho vide. Quelque pas de plus en se rapprochant, l’ancienne Corbeau put s’apercevoir que sur le visage poupin d’Amathil, les yeux manquaient, laissant place à deux orbites vides.

- « Tu vois ce qu’ils m’ont fait ? Moi aussi ils m’ont livré aux corbeaux… c’est TA FAUTE !! TA FAUTE !!! »




Jet de volonté :




Réussite critique : Réagir en fonction de sa personnalité

Réussite : S’enfuir

Echec : essayer de communiquer avec Amathil

Echec critique : être d'accord avec Amathil et se lamenter sur son sort

Jeu 30 Mai 2019 - 21:39

Tullia E. Von Raijer
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Au bout de quelques longues minutes, je me rendis compte que je n'allais nul part. Le craquement sous mes pieds, l'odeur nauséabonde, les troncs d'arbres, les ombres, l'air irrespirable... Tout se ressemblait, rien ne changeait. Au moins le bon côté, c'est que mon mal de tête tout comme les sifflements avaient disparu, c'est déjà ça. Ma patience avait des limites, mais quelque chose continuait à me dire qu'il était trop dangereux de rester immobile ainsi. Ces ombres... je ne sentais pas la moindre trace d'enclin en eux. Des démons ou des esprits sans doute. Ou alors juste une hallucination ? Soudain, une des ombres se détacha et s'approcha de moi. Je me crispais, me figeant pour me préparer à l'assaut. Mais quelle étrangeté que de trouver devant moi un enfant, un petit elfe tout jeune et nimbé d'une lumière chaleureuse. Je devais reconnaitre que cette vue était rassurante, mais c'était tellement.... grotesque. Je plissais des yeux, regardant cet enfant faire mine de jouer, mimant un dragon.

"Mais qu'est ce que..."

Il s'était saisi de ma main, et j'aurais fait un bon en arrière si quelque chose ne semblait me bloquer les pieds au sol. Il avait lâché ma main, allant se cacher derrière un arbre en m'incitant à le suivre. Mais une sueur froide ne cessait de me courir dans le dos, et je ne bougeais pas d'un pouce. Je ne disais rien, écoutant et m'attendant à ce que quelque chose me saute dessus. Puis il réapparut plus loin entre des arbres, continuant à m'inviter à le suivre, prétextant qu'il allait être le dragon qui allait manger la divine. Qu'il se fasse plaisir et qu'il la bouffe la divine, pour ce que j'en ai à faire... Mais cela me rappelait vaguement mon passé, ma jeunesse... Tant de chose oubliées, un bonheur révolu... Cette pensé nostalgique me perdit un peu, et je me mis machinalement à avancer pour le rejoindre. J'avançais de quelques pas, quand l'enfant fut assez proche pour que je le distingue. Là, des orbites sans yeux, comme si on les avait arrachés. Cela me suffit pour me réveiller. L'enfant disait que c'était de ma faute, car ce sont les corbeaux qui lui ont fait. Je fronçais des sourcils, cette vue m'ayant réveillée et remise d'aplomb. Je fronçais des sourcils et serrait les dents

"Tss....cazzate"

Des démons... C'était un démon devant moi, qui devait vouloir me jouer des tours. Sans attendre, je tournais les talons et fuyais dans une autre direction. Qu'il aille au diable, je ne cèderais pas. Il allait en falloir plus qu'un enfant d'une mémoire lointaine et diffuse pour me faire craquer. Je trottinais comme je pouvais sous les craquements des os et le suintement de la mousse gorgée de puanteur, m'éloignant le plus vite possible de ce démon en faisant attention à mes arrières. Je devais résister.... ne pas craquer...

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Jeu 30 Mai 2019 - 21:39

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Sam 1 Juin 2019 - 16:47

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L’humaine pouvait bien courir la voix de l’enfant continuait de sonner comme un glas entre les arbres, venant de partout et de nul part à la fois. Les arbres défilaient mais restaient en place à la fois, mais n’ayant apparemment pas d’emprise sur elle, le démon changea de stratégie. Les cris d’enfants s’arrêtèrent. Et une silhouette blonde, altière, un homme aux très familiers similaires à ceux de l’antivane.

- « Tullia, tu n’auras donc jamais fini d’humilier ceux qui t’entourent ? D’abord père et mère, moi, tu as été un embarras pur les Corbeaux, les gardes des ombres maintenant ? N’as tu que cela à faire que d’être un fardeau pour le héro de Ferelden ? »

Il s’avança et tendit la main vers elle, comme pour caresser son visage, mais le geste manquait de tendresse.

- « Reviens à la maison, cesse cette mascarade ridicule, nous te cacherons au monde et tu ne seras plus la honte de personne… Regarde… Nous avons même trouvé quelqu’un qui peut nous aider à faire de toi quelqu’un de convenable. »

Une autre silhouette s’approcha depuis l’ombre lugubre des arbres. C’était Octave, le mage qui avait tenté son rituel absurde sur elle. Son visage était déchiqueté, comme si un animal sauvage en avait arraché des morceaux.

- « Tullia…. Nous n’avons jamais terminé ce que nous avions commencé… viens…. Cette fois je suis sûre que je saurais te transformer…. »






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Réussite : S’enfuir

Echec : croire que la scène est réelle

Echec critique : céder à la colère

Sam 1 Juin 2019 - 20:48

Tullia E. Von Raijer
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J'avançais de nouveau dans ces bois, trainant la patte et restant sur mes gardes. J'entendais les cris de l'enfant, mais y était insensible. Une telle sueur froide me courait dans le dos que je ne pouvais que penser avec horreur à cette apparition. La forêt se ressemblait, ne disparaissait pas... Comment me débarrasser de ces démons ? Je n'étais clairement pas en état de les affronter et je devais... Soudain je m'arrêtais. Devant moi se trouvait un jeune homme dont les traits me semblaient familiers. Mes traits... Etait ce... mon frère ? Je n'avais eu par le passé aucune affection pour lui, de la même manière qu'il s'était montré indifférence envers moi. Mais une telle apparition me surprenait, et me laissait à me demander s'il était encore en vie. Il se mit à me parler de la même façon que moi, ou presque. Il disait que j'avais été un fardeau pour ma famille, et pour les corbeaux... Comme si j'en avais quelque chose à faire. Mais je tiltais légèrement quand il se mit à parler des Gardes de Férelden. Mais de quoi il se mêle ?! Je le fusillais du regard, le regardant avec froideur. Il avait tendu une main vers moi, mais je me gardais bien de me laisser toucher, faisant un pas en arrière. Ca, mon frère ? Me proposer de me cacher du monde ? Comme si on pouvait me cacher ! Et faire de moi quelqu'un de convenable... Je ne savais si je devais lui faire part de ma façon de penser ou lui balancer un pain dans la tête mais... Une autre personne s'approcha, et cette vision me remplis de dégoût. La face défigurée d'Octave, le mage dont j'avais été amoureuse pour la première fois (et la dernière) et qui m'avait infligé ce sort terrible. Il ne ressemblait à rien, si ce n'est à un repas de Wyvern. Il m'invitait à venir vers lui, vers eux en fait. Une vieille colère refis surface. Celle de la vengeance, celle de la trahison. Mais ces figures étranges n'étaient pas réelles. Elles n'étaient qu'illusions qu'il fallait fuir. S'il y avait bien une chose qu'il fallait ne pas faire avec des démons, c'est négocier avec eux et entrer dans leur jeu. Au mieux on les détruit sur le champs, au pire on fuit. Vu mon état, et qu'ils étaient deux, je n'étais pas capable de prendre en main la première option. Mais la deuxième, en revanche, restait encore valable. Je fronçais des sourcils, reculant de plusieurs pas pour m'éloigner d'eux. Mais avant de partir de nouveau pour les fuir, je les foudroyais d'un regard noir et leur fis deux grands beaux doigts d'honneur tout en les fustigeant d'une voix colérique le fond de ma pensé.

"Allez vous faire @#?:! "

Et sur ce, je tournais de nouveau les talons, fuyant ce qui ne pouvait vraiment être fui. Ils remontaient le temps, mes souvenirs devenant de plus en plus récent dans la confrontation. Ma difficulté à percevoir le passé et ce que j'avais ressenti à ce moment là m'aidait pour l'instant. Mais... Jusqu'à quand ?

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