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L'Intendant
– PNJ –
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Etre son propre démon
Le chat regarda les pensées de Tullia défiler sur son visage et sembla poussé un soupir… si cela était possible, mais il ne perdit pas patience pour autant.
- « J’imagine que tuer est souvent ton option première, mais dis moi…. Comment crois-tu que cela va arranger ta situation ? »
Il jeta un regard autour d’eux, les silhouettes se rapprochaient entre les arbres putrides.
- « Ce démon habite en toi depuis tellement d’années, il fait partie de toi, lorsque tu le blesses, tu te blesses aussi. Et chaque blessure qui t’atteins le renforce. N’es tu jamais fatiguée de la violence qu’il t’inflige et qu’il te pousse à infliger aux autres ? »
Le chat vint s’asseoir près de la tête de l’enfant, couché sur le sol, hurlant toujours à la figure de Tullia, indifférent à sa menace.
- « Qu’est ce que cet enfant a fait pour mériter de mourir ? À quel point t’a-t-il blessée dans le passé pour que tu souhaites sa mort dans un monde où il n’est même pas réel ? »
Le chat la regarda, attendant visiblement qu’elle fasse quelque chose.
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
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Flashback – Être son propre démon
Je continuais de regarder le chat, attendant sa bénédiction pour faire taire cet enfant aveugle et fou. Mais l'esprit continuait de me regarder, sans rien dire. Et je ne bougeais pas. J'eus un moment de doute. Ce n'était pas ce qu'il fallait faire ? Un peu perdue, je restais cependant campée sur ma position, l'enfant toujours à ma mercie et la lame prête à le transpercer. Mais elle ne vint pas se mettre en action. Enfin, l'esprit se décida à m'éclairer de ses lumières. Sa question me semblait étrange, mais j'y répondis avec la meilleure grâce possible en fronçant légèrement des sourcils.
"Et bien... Si je tue cette incarnation du démon, il verra que je ne serais pas influençable et que quoi il arrive sera éliminé. En général c'est ce que les mages font dans l'immatériel non ? Tuer le démon ? "
Je jetais un coup d'oeil à l'enfant, qui continuait à se débattre et à crier en vain. Quelle était donc la bonne réponse ? Tuer ou manipuler avaient toujours été pour moi les solutions les plus pratiques et expéditives. Si ce n'était pas ça, que devais je faire ? Le chat me posa une question étrange, que je n'arrivais pas vraiment à comprendre. Comment pourrais je savoir si je suis fatiguée de tuer ? Je ne connais que ça. D'aussi longtemps que je m'en souvienne. Une étrange sensation me saisit soudainement, une sorte de lassitude et de frisson dans le dos. Je n'étais pas encore capable de déterminer ce que c'était, car cela faisait tellement longtemps. Je répondis donc tout en ayant cette sensation désagréable et étrangère, comme si elle ne pouvait m'appartenir.
"Mh... Cela fait si longtemps, je ne connais que ça. Tuer ou être tué, c'est ainsi pour survivre. Et mettre ses élans d'humanité de côté, c'est une manière de survivre. "
Le chat était là, à regarder l'enfant et moi. Il demanda ce qu'il m'avait bien fait pour que je veuille sa mort. Je regardais l'esprit avec encore plus d'incrédulité, éloignant pour une fois ma lame de l'enfant. Je fixais les orbites énucléées de l'enfant, ce visage de bambin elfique qui ne faisait que proférer malédiction et injures de ses lèvres gercées et pâles comme la mort. Cet enfant... Pour la première fois depuis le début, peut être depuis tout ce cauchemar, je regardais vraiment cet enfant. De nouveau, la sensation désagréable de tout à l'heure se fit ressentir, un noeud dans le ventre et la gorge qui se serre. Mais je parlais tout de même, essayant de balayer de côté cette émotion étrange. Et pourtant d'une lointaine familiarité.
"Lui ? Il ne m'a rien fait. Il est sans doute mort depuis longtemps, et ici ce n'est qu'une apparition d'un démon utilisant des restes de ma mémoire. Je n'ai de lui aucun... ou juste quelques bribes de souvenirs.... "
A ces mots, je fronçais des sourcils. En fait, maintenant que j'essayais vraiment de me souvenir, les images revenaient dans ma tête. Le rire innocent de cet enfant, son regard malicieux et son sourire d'ange. Une douce chaleur m'envahissait en me rappelant les jeux, des souvenirs fugaces mais agréables. Mon regard fixait l'apparition de l'enfant devant moi, sans pour autant le voir. Je souriais légèrement, mais il était clair que j'étais... perdue. Comme si je redécouvrais quelque chose qui avait été enterré depuis très longtemps, des émotions que j'avais l'impression de ressentir pour la première fois.
" C'est .... étrange... Je ne me suis pas souvenue de tout ça depuis... si longtemps.... "
Puis soudain, les souvenirs de jeu basculèrent sur ceux de la punition. De nouveau ma gorge se nouait, je me sentais glacée. Les pleurs de l'enfant alors qu'il se cachait dans le tablier de sa mère, qui se faisait punir par mes parents. Un dernier regard alors qu'il passe la porte de la maison dans les bras de sa mère, pour la dernière fois. Ce sentiment de honte qui me prenait à la gorge, de regret... Je clignais un peu plus des yeux, tournant mon regard vers le chat. Ma vue était brouillée. Presque choquée, je touchais de mes doigts mon visage, sentant la trainée encore humide de larmes. Les souvenirs faisaient à présent sens avec ce que je ressentais, et fixant le chat d'un regard perdu, je l'interrogeais sur ce qu'il m'arrivait.
" Est ce que ce serait.... du remord ? "
Cette sensation... si désagréable. Je ne l'avais pas ressenti depuis bien des années... depuis presque toujours en fait. Ou peut être juste que je ne m'en souvenais plus vraiment. Tout était si confus....
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"Et bien... Si je tue cette incarnation du démon, il verra que je ne serais pas influençable et que quoi il arrive sera éliminé. En général c'est ce que les mages font dans l'immatériel non ? Tuer le démon ? "
Je jetais un coup d'oeil à l'enfant, qui continuait à se débattre et à crier en vain. Quelle était donc la bonne réponse ? Tuer ou manipuler avaient toujours été pour moi les solutions les plus pratiques et expéditives. Si ce n'était pas ça, que devais je faire ? Le chat me posa une question étrange, que je n'arrivais pas vraiment à comprendre. Comment pourrais je savoir si je suis fatiguée de tuer ? Je ne connais que ça. D'aussi longtemps que je m'en souvienne. Une étrange sensation me saisit soudainement, une sorte de lassitude et de frisson dans le dos. Je n'étais pas encore capable de déterminer ce que c'était, car cela faisait tellement longtemps. Je répondis donc tout en ayant cette sensation désagréable et étrangère, comme si elle ne pouvait m'appartenir.
"Mh... Cela fait si longtemps, je ne connais que ça. Tuer ou être tué, c'est ainsi pour survivre. Et mettre ses élans d'humanité de côté, c'est une manière de survivre. "
Le chat était là, à regarder l'enfant et moi. Il demanda ce qu'il m'avait bien fait pour que je veuille sa mort. Je regardais l'esprit avec encore plus d'incrédulité, éloignant pour une fois ma lame de l'enfant. Je fixais les orbites énucléées de l'enfant, ce visage de bambin elfique qui ne faisait que proférer malédiction et injures de ses lèvres gercées et pâles comme la mort. Cet enfant... Pour la première fois depuis le début, peut être depuis tout ce cauchemar, je regardais vraiment cet enfant. De nouveau, la sensation désagréable de tout à l'heure se fit ressentir, un noeud dans le ventre et la gorge qui se serre. Mais je parlais tout de même, essayant de balayer de côté cette émotion étrange. Et pourtant d'une lointaine familiarité.
"Lui ? Il ne m'a rien fait. Il est sans doute mort depuis longtemps, et ici ce n'est qu'une apparition d'un démon utilisant des restes de ma mémoire. Je n'ai de lui aucun... ou juste quelques bribes de souvenirs.... "
A ces mots, je fronçais des sourcils. En fait, maintenant que j'essayais vraiment de me souvenir, les images revenaient dans ma tête. Le rire innocent de cet enfant, son regard malicieux et son sourire d'ange. Une douce chaleur m'envahissait en me rappelant les jeux, des souvenirs fugaces mais agréables. Mon regard fixait l'apparition de l'enfant devant moi, sans pour autant le voir. Je souriais légèrement, mais il était clair que j'étais... perdue. Comme si je redécouvrais quelque chose qui avait été enterré depuis très longtemps, des émotions que j'avais l'impression de ressentir pour la première fois.
" C'est .... étrange... Je ne me suis pas souvenue de tout ça depuis... si longtemps.... "
Puis soudain, les souvenirs de jeu basculèrent sur ceux de la punition. De nouveau ma gorge se nouait, je me sentais glacée. Les pleurs de l'enfant alors qu'il se cachait dans le tablier de sa mère, qui se faisait punir par mes parents. Un dernier regard alors qu'il passe la porte de la maison dans les bras de sa mère, pour la dernière fois. Ce sentiment de honte qui me prenait à la gorge, de regret... Je clignais un peu plus des yeux, tournant mon regard vers le chat. Ma vue était brouillée. Presque choquée, je touchais de mes doigts mon visage, sentant la trainée encore humide de larmes. Les souvenirs faisaient à présent sens avec ce que je ressentais, et fixant le chat d'un regard perdu, je l'interrogeais sur ce qu'il m'arrivait.
" Est ce que ce serait.... du remord ? "
Cette sensation... si désagréable. Je ne l'avais pas ressenti depuis bien des années... depuis presque toujours en fait. Ou peut être juste que je ne m'en souvenais plus vraiment. Tout était si confus....
Sénéchal
L'État-Major
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Être son propre démon
La chat, les moustaches frémissantes,regarda alors la garde des Ombres qui semblait changer d'approche. Bien que la garçon s'agitait toujours dans les bras de Tullia, l'esprit n'était pas inquiet. Il avait permis à la femme de réaliser quelque chose, de ne pas répondre par la seule solution qu'elle connaissait : la violence. C'était déjà un début considérant le tempérament de celle qu'il accompagnait.
- Les mages ont la chance de pouvoir laisser leur esprit voyager dans l'Immatériel avec nous, mais ils ne font pas un comme toi avec le démon. Il ne risque donc rien en tuant les corrompus. Mais toi, tu es différente.
Et si le démon n'attendait seulement que le fait de blesser ses visions pour l'affaiblir d'avantage ? Et si cela avait toujours été cela, le plan de base.
- Peu ne devienne pas corrompu par nos frères en perdition. Mais tuer le démon ne pourrait-pas te tuer aussi ? Et s'il n'avait une autre solution que le bain de sang ?
Les yeux du chat se firent plus chaleureux alors que les larmes de la jeune femme lui roulait sur les joues. Il se leva et malgré la posture inusitée dans lequel elle se trouvait, les mains encore autour de la gorge de l'enfant sans yeux, il se frotta la tête sur les parties de son bras qu'il atteignait.
- Le remord, oui. C'est d'une émotion bien vive et douloureuse que celle-ci. Mais elle est libératrice aussi... Si tu arrives à trouver pourquoi tu crois avoir mal agi, peut-être pourrions-nous poursuivre ta route ? Arriveras-tu à te pardonner ou à tout de moins comprendre ?
Le chat céleste avait par la suite trottiné un peu plus loin de la garde et du garçon, semblant attendre que Tullia décide d'avancer, peut importe comment. Les arbres de la forêt grinçaient et se faisait encore menaçants, mais il avait arrêté de donner l'impression qu'ils étaient comme un étau se resserrant sur Tullia.
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
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Flashback – Être son propre démon
Le chat commentait, essayant d'appuyer sur le fait que la violence n'était pas la solution. Etait ce vraiment le cas ? C'est tout ce que je connaissais, à part le sexe et me moquer des autres. Les larmes coulaient cependant, bien signe qu'il y avait quelque chose d'autre que je n'étais pas encore en état de comprendre. Ou plutôt, par encore tout à fait capable de me souvenir. L'esprit semblait pourtant satisfait de ma réponse, se rapprochant de moi et se frottant contre mon bras qui enserrait la gorge du jeune garçon. Je devais pardonner. Me pardonner... C'était étrange à entendre dire. Moi qui à la base n'avait quasiment aucun remord, mais je devais reconnaitre maintenant que ce remord si soudain me faisait plus mal que ce que j'aurais pus imaginer. Je regardais l'enfant, qui pestais toujours. Pourquoi je m'en voulais ? Je savais qu'il était parti, par ma faute... Enfin, je sentais que c'était de ma faute d'une certaine manière. Les souvenirs... étaient encore flous, mais le sentiment restait bien vif et acéré. J'essayais de réfléchir, de trouver la réponse. Pensant à voix haute, ma voix s'étranglait à moitié dans ma gorge. Une voix que je reconnaissais difficilement.
" Tout ce dont je me rappelle, c'est que c'est par nos bêtises qu'il a été puni. Non, que sa mère a été punie et lui avec. Je regrette... Qu'il soit parti. Que ce soit de ma faute. Même si je n'étais qu'une gamine."
C'est vrai. Cet enfant était un dommage collatéral, une vengeance pour des parents qui en avaient assez de leur fille incontrôlable. Si je n'avais pas été aussi excessive, si je n'avais pas entrainé le petit elfe dans mes jeux et mes farces, sans doute que les choses auraient été différentes. Pour lui comme pour moi. Je fixais toujours l'enfant. Pardonner. Etait ce lui demander pardon, tout comme comprendre que c'était inévitable car je n'étais qu'une enfant ? Elément à la fois singulier et habituel, je me laissais guider de nouveaux par mes émotions et mes instincts. Mais pour une fois, je ne laissais pas mes instincts de prédateur prendre les devants, plutôt une compassion et quelque chose de plus douloureux agir. Mon autre main avait lâché la dague, et se rapprocha du visage de l'enfant. Il vociférait toujours, crachant sa bile et me fixant de ses orbites vides. Mais ma main toucha son visage avec douceur, lui caressant la joue comme s'il était une chose délicate et aimée. Je le fixais de mes yeux larmoyants, pleins d'une compassion toute étrange venant de moi.
" Si j'avais été moins stupide... Peut être que les choses auraient été différentes....Pardon...Amathil."
Dans un souffle j'avais prononcé son prénom. Un prénom qui n'avait jamais dépassé mes lèvres, pas depuis que j'avais quitté ma maison familiale à Seleny. Je relâchais doucement ma poigne, libérant son cou fragile de mon étreinte mortelle. Je me relevais, ne le quittant pas des yeux. Il s'était également relevé, vociférant toujours ses menaces, sans pour autant s'en prendre à moi. Mais je n'entendais aucune de ses injures. Cela me passait par dessus la tête. J'étais concentrée sur le besoin de digérer ce que je ressentais, ce poids dans ma poitrine. Peu à peu je le sentais s'alléger, mais la douleur était toujours la, amère et suffocante. Je me retournais, ne posant plus mes yeux sur l'enfant mais sur le chat de lumière.
" Allons y.... Il n'y a rien d'autre que je puisse faire de toute façon."
Ma voix était devenue un peu moins vibrante d'émotion, car je tentais tant bien que mal de juguler ces émotions et cette tristesse. Comme si je devais laisser derrière moi ce bagage du passé. Mais... le pincement au coeur restait bien là.
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" Tout ce dont je me rappelle, c'est que c'est par nos bêtises qu'il a été puni. Non, que sa mère a été punie et lui avec. Je regrette... Qu'il soit parti. Que ce soit de ma faute. Même si je n'étais qu'une gamine."
C'est vrai. Cet enfant était un dommage collatéral, une vengeance pour des parents qui en avaient assez de leur fille incontrôlable. Si je n'avais pas été aussi excessive, si je n'avais pas entrainé le petit elfe dans mes jeux et mes farces, sans doute que les choses auraient été différentes. Pour lui comme pour moi. Je fixais toujours l'enfant. Pardonner. Etait ce lui demander pardon, tout comme comprendre que c'était inévitable car je n'étais qu'une enfant ? Elément à la fois singulier et habituel, je me laissais guider de nouveaux par mes émotions et mes instincts. Mais pour une fois, je ne laissais pas mes instincts de prédateur prendre les devants, plutôt une compassion et quelque chose de plus douloureux agir. Mon autre main avait lâché la dague, et se rapprocha du visage de l'enfant. Il vociférait toujours, crachant sa bile et me fixant de ses orbites vides. Mais ma main toucha son visage avec douceur, lui caressant la joue comme s'il était une chose délicate et aimée. Je le fixais de mes yeux larmoyants, pleins d'une compassion toute étrange venant de moi.
" Si j'avais été moins stupide... Peut être que les choses auraient été différentes....Pardon...Amathil."
Dans un souffle j'avais prononcé son prénom. Un prénom qui n'avait jamais dépassé mes lèvres, pas depuis que j'avais quitté ma maison familiale à Seleny. Je relâchais doucement ma poigne, libérant son cou fragile de mon étreinte mortelle. Je me relevais, ne le quittant pas des yeux. Il s'était également relevé, vociférant toujours ses menaces, sans pour autant s'en prendre à moi. Mais je n'entendais aucune de ses injures. Cela me passait par dessus la tête. J'étais concentrée sur le besoin de digérer ce que je ressentais, ce poids dans ma poitrine. Peu à peu je le sentais s'alléger, mais la douleur était toujours la, amère et suffocante. Je me retournais, ne posant plus mes yeux sur l'enfant mais sur le chat de lumière.
" Allons y.... Il n'y a rien d'autre que je puisse faire de toute façon."
Ma voix était devenue un peu moins vibrante d'émotion, car je tentais tant bien que mal de juguler ces émotions et cette tristesse. Comme si je devais laisser derrière moi ce bagage du passé. Mais... le pincement au coeur restait bien là.
Sénéchal
L'État-Major
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Être son propre démon
Malgré le choix de Tullia, l'enfant criait encore des obscénités à la garde des Ombres. Plus elle s'approchait du chat de lumière et plus il criait, le ton fort et agressif, comme s'il n'avait pas été à deux doigts d'être complètement étouffé. Sa voix était forte et clair, pas le moindrement enroué, ce qui aurait du être le cas après ce qu'il avait subi. Lorsque Tullia fut côte à côte avec le chat, l'enfant criait alors désespérément, même s'il ne bougeait pas d'un poil de l'endroit où il avait été laissé. Ses traits étaient de plus en plus déformé, perdant cette beauté enfantine qu'il avait quand même alors qu'il n'avait pas de regard pour l'accompagner. Des rides s'était incrusté dans sa peau, ses cheveux étaient en bataille, il ressemblait à un fou sur le point de perdre de pied. Mais il était trop tard pour rendre Tullia folle de colère ou envahie par de remords. Elle avait décidé de poursuivre sa route et acceptant qu'elle avait commis une faute. La créature avait manqué sa chance pour cette fois, mais il avait encore quelques opportunités.
Lorsque Tullia sembla prête à continuer, le chat se remis à trottiner vers l'avant. Les arbres semblaient moins les étouffer et le brouillard moins épais. Où les pattes lumineuses touchaient le sol, le brouillard disparaissaient, créant un petit chemin à suivre pour la garde.
- Ta décision en était une guidée par la compassion, Tullia. Tu te demande si compatir n'entraîne pas de violence. Je te dirais qu'à chaque situation, la violence est à considérer. Tu es une femme qui voit en noir et blanc. Essaie de voir en gris pour une fois.
Le chat avait le ton d'un grand-père qui réprimande gentiment sa petite-fille. À avoir des réponses toutes faites, Tullia risquait de tomber encore une fois dans le piège malgré son aide. Son attitude allait chercher la patience de l'esprit, mais il ne considérait pas encore qu'elle soit une cause perdue. Sinon, il ne serait pas venu.
Ils marchèrent ce qui semblait quelques minutes jusqu'à ce que les arbres recommencent à être menaçant. Le vent s'était levé et les branches grinçaient. Le brouillard repris ses droits en rendant la respiration à nouveau difficile. Ce tenait maintenant devant eux deux hommes. Un homme qui ressemblait à Tullia et un mage, en robe.
- Te revoilà, aurais-tu changer d'idée ? Aurais-tu compris à quel point les gens sont lasse de toi ? Je parie que tu n'as jamais pu trouver quelqu'un qui pouvait t'aider. Je les comprend bien, tu n'es qu'un fardeau à porter ! Ta place n'est pas parmi nous, elle est dans un endroit où tu ne gâcheras plus la vie de personne.
Le mage avança de quelques pas pour dépasser l'autre homme.
- Laisses-moi tout arranger... Nous pourrons reprendre où nous l'avons laissé... Laisses-moi la chance, Tullia.
Tullia E. Von Raijer
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Flashback – Être son propre démon
Notre chemin s'ouvrait à nous, l'esprit en éclaireur et éclairant le passage, au sens propre comme figuré. Je sentais que rester à proximité du chat était... bénéfique. Je me sentais toujours mal, cette douleur dans ma poitrine ne partait pas aussi facilement... Mais l'air autour semblait plus respirable et l'environnement moins... étouffant. Cette forêt n'était plus si angoissante au final. Mais j'avais suffisamment d'angoisse à gérer avec toutes ces émotions à la fois anciennes et nouvelles que je devais digérer. Je marchais en suivant le chat, qui semblait d'humeur moralisatrice et prêchi-prêcha. En temps normal je l'aurais envoyé boulé avec sarcasme et bonne humeur, mais vu comment ses conseils m'avaient sorti de la première impasse... De façon douloureuse et désagréable pour moi, mais avais je d'autres options ? Je digérais mal ces émotions et avait du mal à me concentrer. Cependant, j'étais suffisamment maitresse de moi même pour lui répondre.
" Je connais les nuances de gris également. Mais dans mon métier, je suis souvent obligée d'agir en noir ou en blanc. Les demi-mesures... c'est mettre sa vie et celle des autres sur le fil de la lame."
Je suis radicale dans mes actions, mais j'étais capable de nuance dans ma vision. J'étais moi même un produit de ces nuances. Plus vers le gris foncé certes, mais je pouvais avoir autant de la compassion pour mes pairs que de trancher la gorge sans ciller d'un vulgaire bandit. Et s'il y a bien une chose que les Corbeaux m'ont appris, c'est qu'il ne peut y avoir de demi-mesures. Sans quoi, les conséquences peuvent être terribles. Nous avancions, quand soudain deux nouvelles apparitions nous firent face. Pendant un court laps de temps je les regardais avec surprise, avant de froncer des sourcils et de leur lancer un regard noir. Je ne sais pas pourquoi, à les voir j'étais en colère. Vraiment en colère. J'avais envie de partir, de les ignorer, mais je savais qu'ils étaient une autre épreuve à résoudre. Ca me les brisait, mais je devais faire avec. Et par le Créateur, que c'était difficile de me contenir. Le premier, qui me ressemblait vaguement, avait une voix qui instinctivement me donnait envie de lui mettre un claque. Ses paroles m'énervaient plus par le manque de sens et de légitimité qu'autre chose. Qu'est ce qu'il pouvait bien savoir de moi ? De ma vie ? Et l'autre... il n'était pas mieux. Sa seule vision me mettait hors de moi, avec l'envie de lui lacérer le visage. Sa voix mielleuse était une insulte à ma personne, sa proposition aussi déplacée qu'inconvenante vu notre passé. Ayant du mal à contrôler ces émotions violentes, je serrais les poings et me contrôlais tant bien que mal. La seule conséquence fut ma voix qui s'éleva de façon autoritaire et cinglante, mes yeux se posant sur eux avec autant de colère que de dégoût.
" Ha vous c'est bon hein ! Fermez-la les deux couilles-molles !"
Je serrais les dents, fermant les yeux un instant pour prendre une grande inspiration. Calme et diligence... Ne pas craquer sous mes pulsions... C'était ça le jeu, non ? Je regardais à présent l'esprit, poussant un léger soupire d'impatience.
" Bon... Je suppose que je ne dois pas les tuer non plus ? Je ne vois pas par contre ce que pardonner pourrait faire. Rien qu'à les voir, j'ai envie de les frapper..."
J'essayais de les ignorer autant que je pouvais, ne les regardant pas et me focalisant sur l'esprit. Leur trancher la gorge à tous les deux... C'était si... tentant et facile...
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" Je connais les nuances de gris également. Mais dans mon métier, je suis souvent obligée d'agir en noir ou en blanc. Les demi-mesures... c'est mettre sa vie et celle des autres sur le fil de la lame."
Je suis radicale dans mes actions, mais j'étais capable de nuance dans ma vision. J'étais moi même un produit de ces nuances. Plus vers le gris foncé certes, mais je pouvais avoir autant de la compassion pour mes pairs que de trancher la gorge sans ciller d'un vulgaire bandit. Et s'il y a bien une chose que les Corbeaux m'ont appris, c'est qu'il ne peut y avoir de demi-mesures. Sans quoi, les conséquences peuvent être terribles. Nous avancions, quand soudain deux nouvelles apparitions nous firent face. Pendant un court laps de temps je les regardais avec surprise, avant de froncer des sourcils et de leur lancer un regard noir. Je ne sais pas pourquoi, à les voir j'étais en colère. Vraiment en colère. J'avais envie de partir, de les ignorer, mais je savais qu'ils étaient une autre épreuve à résoudre. Ca me les brisait, mais je devais faire avec. Et par le Créateur, que c'était difficile de me contenir. Le premier, qui me ressemblait vaguement, avait une voix qui instinctivement me donnait envie de lui mettre un claque. Ses paroles m'énervaient plus par le manque de sens et de légitimité qu'autre chose. Qu'est ce qu'il pouvait bien savoir de moi ? De ma vie ? Et l'autre... il n'était pas mieux. Sa seule vision me mettait hors de moi, avec l'envie de lui lacérer le visage. Sa voix mielleuse était une insulte à ma personne, sa proposition aussi déplacée qu'inconvenante vu notre passé. Ayant du mal à contrôler ces émotions violentes, je serrais les poings et me contrôlais tant bien que mal. La seule conséquence fut ma voix qui s'éleva de façon autoritaire et cinglante, mes yeux se posant sur eux avec autant de colère que de dégoût.
" Ha vous c'est bon hein ! Fermez-la les deux couilles-molles !"
Je serrais les dents, fermant les yeux un instant pour prendre une grande inspiration. Calme et diligence... Ne pas craquer sous mes pulsions... C'était ça le jeu, non ? Je regardais à présent l'esprit, poussant un léger soupire d'impatience.
" Bon... Je suppose que je ne dois pas les tuer non plus ? Je ne vois pas par contre ce que pardonner pourrait faire. Rien qu'à les voir, j'ai envie de les frapper..."
J'essayais de les ignorer autant que je pouvais, ne les regardant pas et me focalisant sur l'esprit. Leur trancher la gorge à tous les deux... C'était si... tentant et facile...
Sénéchal
L'État-Major
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Être son propre démon
Lorsque les deux nouvelles formes étaient apparues devant Tullia, le chat les avaient observés en tournant autour deux comme un prédateur attaquant une proie. Son frère déchu n'y allait pas de main morte pour tourner son hôte dans la colère ou dans le désespoir. La créature avait la chance de connaître trop bien la garde des Ombres depuis toutes ses années. Il avait donc sorti les gens qui l'avaient le plus marqués pour la faire sombrer. Bien que l'esprit de Compassion pouvait bien comprendre le plan que son semblable avait mis en place, il ne comprendrait jamais pouvoir il était si important de pouvoir posséder un corps alors que l'immatériel leur permettait d'avoir ce qu'il voulait... Enfin, c'était comme demander à un esprit de Justice ne comprendre qu'il ne pouvait malheureusement pas permettre de prendre justice à toute ce qui se passait sur Thédas.
- Oh, pour ces deux-là, je ne suis pas certaine que la réponse soit aussi compliquée qu'avec l'enfant. Ces deux hommes t'ont bien fait souffrir et t'ont méprisé. Bien que tu les as rayé de ta vie, s'ils sont ici, c'est qu'ils ont encore une emprise sur toi. Cette fois, ce n'est pas toi la fautive dans l'histoire. Est-ce que leur actes méritent pardon ? Seul toi doit le savoir. Mais dis-toi qu'on peut faire preuve de compassion pour autrui bien plus facilement qu'à soi-même. Quelle action te permettrait d'aller de l'avant Tullia ?
Les deux hommes s'étaient tu une fraction de secondes devant l'air que leur faisait Tullia, comme s'il avait l'air surpris de son attitude. Par contre, au lieu de se calmer, ils reprirent de plus belle, de façon beaucoup plus menaçante, et surtout, en s'approchant de la garde. Celui qui ressemblait le plus à Tullia, son frère, pris à nouveau la parole.
- Voilà pourquoi tu aurais dû rester enfermé ! TU ES UN MONSTRE TULLIA ! Nos parents auraient dû se débarrasser de toi alors qu'il en avait l'occasion. Ils ont peut-être été trop lâches, mais ce n'est pas grave. Je vais m'occuper de toi comme j'aurai du le faire il y a longtemps.
Une dague apparu comme si elle y avait toujours été dans ma main de l'homme. Elle restait encore baissée, mais il restait quand même assez menaçant pour qu'il y aille des chances qu'il attaque. C'était à Tullia de voir s'il représentait une véritable menace.
Pour ce qui était du mage, il tenta de s'approcher du chat blanc, voyant que Tullia était occupé par son frère. La créature mettant en scène l'ensemble des visions avait bien compris que sans le guide, Tullia serait à elle toute entière. Aussi bien s'en débarrasser avant que cela se retourne contre lui. Alors que le chat lui cracha dessus, le dos rond et les poils hirsutes, le mage évita un coup de griffes et leva les yeux vers Tullia. Si l'image de son frère ne la faisait pas ombrer dans le colère, il allait autre chose en tête pour jouer avec son esprit.
Tullia E. Von Raijer
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Flashback – Être son propre démon
Ma question ne resta pas, pour une fois, sans réponse. L'esprit fut même assez bavard à ce sujet, et ses conseils furent assez précieux. Je l'écoutais avec attention, comprenant mieux ce que je pouvais faire ou ne pas faire dans ces cas là. Ainsi, cela devrait être plus facile, et j'avais plusieurs choix. J'hochais de la tête, pensive.
" Je vois.... Bonne question..."
En effet... Devais je pardonner ou non ? Est ce que ça en valait la peine ? Pour mon frère et mon premier amant, les choses me semblaient plus claire, plus simples. Mais est ce que ma décision allait être la bonne ? Je posais mon regard sur mon frère, qui s'était avancé et avait commencé à parler avec verve, voir même avec aggressivité. Je le regardais avec surprise, ne voyant en lui qu'une personne qui se donnait des airs mais qui somme toute n'avait aucune substance si ce n'est une trop haute opinion de lui-même et de ses capacité. Je comprenais maintenant l'impatience que j'avais envers lui... C'était juste qu'il était arrogant, mais en y réfléchissant, était ce sa faute ? Il n'était que le résultat de l'élevage que nos parents avaient fait sur lui. Il n'a fait que répondre à ce qu'on lui demandait, calquant le même comportement que les adultes avaient envers moi. Pour garder reconnaissance et ne pas être mis de côté, sans doute. Je le regardais avec dédain, réprimant même un rire alors qu'il sortait un couteau. Mes yeux étaient posés sur lui avec mépris, sans aucune crainte. D'ailleurs, je n'hésitais pas à le railler.
" Vraiment ? Et tu comptes faire quoi avec ça, couper des salades ? Tu n'en vaux même pas la peine... Tu n'es que le résultat de l'éducation de nos parents, tu n'as pas le moindre libre arbitre dans cette affaire. J'ai pu t'en vouloir par le passé, mais maintenant je sais que c'est puéril. Ce n'était pas de ta faute... Alors lâche ça avant de te faire mal et va jouer ailleurs..."
Au final, il était futile d'avoir la moindre émotion de haine ou de colère envers lui. C'était... superflu ? Non justifié ? Une perte de temps surtout. Je me détournais de lui, ne lui accordant plus la moindre attention. En revanche, quand je vis que le mage s'en prenait à l'esprit chat, qui se défendait avec ses moyens, je vis rouge. L'esprit m'avait aidé, c'était un allié. Et s'il y a bien une chose que je fais par instinct, c'est protéger mes bienfaiteurs. Par réflexe j'avais dégainé une dague de volée et l'avait projeté sur le mage, qui voyant le coup venir avait fait un bond en arrière, s'éloignant du chat. Je dardais sur lui un regard noir, m'avançant pour me placer entre l'esprit et cette apparition. Je sifflais une mise en garde entre mes dents, devenant de nouveau aggressive et plus sur la défensive.
"Toi en revanche, tu ne manques pas de toupet... Bas les pattes de mon esprit chat ! Et donne moi une bonne raison de ne pas te trancher la gorge..."
Celui là... il allait vraiment être plus compliqué à gérer. Ne pas être en colère contre ce manipulateur, ce menteur, ce pervers sadique... Toute ma bonne volonté allait être mise à rude épreuve.
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" Je vois.... Bonne question..."
En effet... Devais je pardonner ou non ? Est ce que ça en valait la peine ? Pour mon frère et mon premier amant, les choses me semblaient plus claire, plus simples. Mais est ce que ma décision allait être la bonne ? Je posais mon regard sur mon frère, qui s'était avancé et avait commencé à parler avec verve, voir même avec aggressivité. Je le regardais avec surprise, ne voyant en lui qu'une personne qui se donnait des airs mais qui somme toute n'avait aucune substance si ce n'est une trop haute opinion de lui-même et de ses capacité. Je comprenais maintenant l'impatience que j'avais envers lui... C'était juste qu'il était arrogant, mais en y réfléchissant, était ce sa faute ? Il n'était que le résultat de l'élevage que nos parents avaient fait sur lui. Il n'a fait que répondre à ce qu'on lui demandait, calquant le même comportement que les adultes avaient envers moi. Pour garder reconnaissance et ne pas être mis de côté, sans doute. Je le regardais avec dédain, réprimant même un rire alors qu'il sortait un couteau. Mes yeux étaient posés sur lui avec mépris, sans aucune crainte. D'ailleurs, je n'hésitais pas à le railler.
" Vraiment ? Et tu comptes faire quoi avec ça, couper des salades ? Tu n'en vaux même pas la peine... Tu n'es que le résultat de l'éducation de nos parents, tu n'as pas le moindre libre arbitre dans cette affaire. J'ai pu t'en vouloir par le passé, mais maintenant je sais que c'est puéril. Ce n'était pas de ta faute... Alors lâche ça avant de te faire mal et va jouer ailleurs..."
Au final, il était futile d'avoir la moindre émotion de haine ou de colère envers lui. C'était... superflu ? Non justifié ? Une perte de temps surtout. Je me détournais de lui, ne lui accordant plus la moindre attention. En revanche, quand je vis que le mage s'en prenait à l'esprit chat, qui se défendait avec ses moyens, je vis rouge. L'esprit m'avait aidé, c'était un allié. Et s'il y a bien une chose que je fais par instinct, c'est protéger mes bienfaiteurs. Par réflexe j'avais dégainé une dague de volée et l'avait projeté sur le mage, qui voyant le coup venir avait fait un bond en arrière, s'éloignant du chat. Je dardais sur lui un regard noir, m'avançant pour me placer entre l'esprit et cette apparition. Je sifflais une mise en garde entre mes dents, devenant de nouveau aggressive et plus sur la défensive.
"Toi en revanche, tu ne manques pas de toupet... Bas les pattes de mon esprit chat ! Et donne moi une bonne raison de ne pas te trancher la gorge..."
Celui là... il allait vraiment être plus compliqué à gérer. Ne pas être en colère contre ce manipulateur, ce menteur, ce pervers sadique... Toute ma bonne volonté allait être mise à rude épreuve.
Sénéchal
L'État-Major
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Être son propre démon
L'esprit n'était pas dupe. Il savait bien que son compatriote voudrait probablement se débarrasser de lui dès que la garde des Ombres aurait le dos tourné. Pour l'instant, il en avait pas vraiment eu l'occasion, mais maintenant, alors que l'image du frère de Tullia l'occupait, il pouvait le faire. En étant un esprit de compassion, le chat n'était pas très doué pour le combat, en fait, il en comprenait que le concept, mais le fait de se battre était pour lui complètement étranger. Le mage ne semblait pas nécessairement inquiet du comportement du chat et avançait encore vers lui pour s'en occuper définitivement. Dans sa forme actuelle, l'esprit n'avait pas la moindre chance.
Il aurait probablement dû faire plus confiance à Tullia, puisque c'est elle qui lui sauva la mise en éloignant l'image de son passé du guide qu'elle s'était trouvé. Ce dernier marcha d'un pas rapide vers la jeune femme, se cachant dans les jambes de la garde, comme si cela était assez pour lui garantir sa sécurité. Le mage repris son aplomb malgré le fait qu'une ombre de colère avait traversé son visage lorsque le chat avait pu trouvé une porte de sortie. Il se tenait maintenant très droit, avec un air comme si Tullia avait fait un bêtise et qu'il était sur le point de la gronder comme une jeune fille. Les souvenirs de Tullia pour cet homme devait être assez clair, car l'image qu'avait construit le démon était belle. Le mage avait encore le charme qui avait peut-être attirer la jeune femme il y avait des années.
- Tullia... Arrête te vouloir tout faire seule ! Comment pourrais-tu t'en sortir, de toute façon ? Tu n'en ait pas capable. C'est pour cela que je t'ai aidé la dernière fois et c'est pour ça que je vais le faire encore une fois. Mais laisses-moi le faire. Je t'aime trop pour t'obliger de force. Tu m'aimes, non ? Pourquoi cherches-tu à m'éviter ? Pourquoi ne me fais-tu pas confiance ? Cela sera beaucoup mieux pour tout le monde.
Le frère de Tullia était encore resté en retrait, mais sur ses traits, il semblaient complètement insulté de s'être fait ignorer de la sorte. Il était son frère aîné pourtant, elle lui manquait de respect ! Le couteau était encore dans sa main et il semblait encore être assez en colère pour attaquer. Mais il attentait surtout son heure. Si Tullia refusait l'offre de son mage et bien, serait sa lame qu'elle aurait dans le dos. Tullia ne voyait peut-être en lui l'influence de ses parents, mais il était bien trop tard pour changer un homme qui avait été élevé pour répugner sa soeur.
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
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Flashback – Être son propre démon
Le chat était sain et sauf, et à voir comment il se mit en protection entre mes jambes et le regard furibond du mage, j'avais bien fait. Cet esprit m'aidait, mais il ne semblait pas être du genre à savoir se battre. J'étais consciente que sans lui je n'avais aucune chance ici. Je me devais de le protéger, pour ma propre survie mais aussi pour ma conscience. Etrange de me rendre compte que j'en avais vraiment une... Mais il m'avait aidé, je ne pouvais pas le laisser seul sans défense ! C'était comme avec les Gardes au final. Maintenant il faisait un peu partie de la famille. Le mage en face se raidissait, comme il avait l'habitude de faire quand j'étais plus jeune. Il était semblable en tout point à mes souvenirs. Sa voix, ses manières, son ton et ses paroles moralisatrices. Mais en face de lui, ce n'était plus une jeune fille en fleur pleine d'enthousiasme et d'admiration pour lui. C'était une femme redoutable, au coeur devenu comme de la glace et bordé d'épines. En souvenir de mon amour pour lui, il voulait que je lui fasse confiance, que je revienne pour lui. Mais savait il seulement ce qu'il m'avait infligé ? Avait il oublié qu'il avait essayé de me sacrifier pour son expérience ?! Il ne m'inspirait plus que méprise et dégoût, mes yeux se posant sur lui avec dédain alors que je lui répondais d'une voix froide et pleine de rancoeur.
" Mes sentiments... étaient ceux d'une jeune fille naïve. Tu m'as trahi, alors n'attend rien en retour. Et sans toi j'ai survécu sans doute plus loin encore que ce que j'aurais pu espérer en étant à tes côtés. Tu m'as appris la meilleure des leçons cependant... Ne confier son coeur à personne. Pour ça, je crois, je peux t'en remercier fu fu fu ~..."
Je rigolais légèrement, serrant un peu plus ma dague entre mes mains. Je sentais derrière moi toujours la présence de mon frère, me méfiant de ce qu'il pourrait m'attaquer. Vu la situation, j'étais toujours en tenaille mais au moins j'avais assez d'expérience et d'envie de me battre pour pouvoir gérer cela. Ce qui comptais ici, c'était protéger le chat. Je dardais un regard noir sur mon ancien amant, le mettant en garde et lui disant de pouvoir aller se faire foutre.
" Mais maintenant tu peux aller te mettre ton bâton ou je pense, et tu touches pas à MON chat, compris ?! Toi derrière range ton cure-dent et va te coucher ! Comme si je te vois pas, tête de cochard...."
Je jetais un petit coup d'oeil derrière, n'ayant pas oublié cet idiot. Je n'attendais plus que le moment où ils allaient charger. Après tout, il était trop dangereux de faire un pas en avant et de laisser l'esprit à la merci de ces démons. Je devais le protéger, coûte que coûte. Soudain, je sentais du mouvement derrière. Je me tournais pour voir mon frère me foncer dessus, couteau en avant. Je ne bougeais pas, le laissant venir à moi. D'un geste je lui saisis le bras armé, pour lui donner un coup de genoux dans le ventre et le faire basculer par dessus mon épaule. Il ne valait même pas la peine que je le tue. Pas pour le moment. A moitié à genoux devant moi, je lui donnais un violent coup de pied dans le ventre qui l'envoya au tapis juste devant les pieds du mage.
" Allez, avec le reste des ordures, en vitesse !"
Je les regardais avec mépris et dégoût, à peine amusée par sa tentative veine et, somme toute, assez triste.
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" Mes sentiments... étaient ceux d'une jeune fille naïve. Tu m'as trahi, alors n'attend rien en retour. Et sans toi j'ai survécu sans doute plus loin encore que ce que j'aurais pu espérer en étant à tes côtés. Tu m'as appris la meilleure des leçons cependant... Ne confier son coeur à personne. Pour ça, je crois, je peux t'en remercier fu fu fu ~..."
Je rigolais légèrement, serrant un peu plus ma dague entre mes mains. Je sentais derrière moi toujours la présence de mon frère, me méfiant de ce qu'il pourrait m'attaquer. Vu la situation, j'étais toujours en tenaille mais au moins j'avais assez d'expérience et d'envie de me battre pour pouvoir gérer cela. Ce qui comptais ici, c'était protéger le chat. Je dardais un regard noir sur mon ancien amant, le mettant en garde et lui disant de pouvoir aller se faire foutre.
" Mais maintenant tu peux aller te mettre ton bâton ou je pense, et tu touches pas à MON chat, compris ?! Toi derrière range ton cure-dent et va te coucher ! Comme si je te vois pas, tête de cochard...."
Je jetais un petit coup d'oeil derrière, n'ayant pas oublié cet idiot. Je n'attendais plus que le moment où ils allaient charger. Après tout, il était trop dangereux de faire un pas en avant et de laisser l'esprit à la merci de ces démons. Je devais le protéger, coûte que coûte. Soudain, je sentais du mouvement derrière. Je me tournais pour voir mon frère me foncer dessus, couteau en avant. Je ne bougeais pas, le laissant venir à moi. D'un geste je lui saisis le bras armé, pour lui donner un coup de genoux dans le ventre et le faire basculer par dessus mon épaule. Il ne valait même pas la peine que je le tue. Pas pour le moment. A moitié à genoux devant moi, je lui donnais un violent coup de pied dans le ventre qui l'envoya au tapis juste devant les pieds du mage.
" Allez, avec le reste des ordures, en vitesse !"
Je les regardais avec mépris et dégoût, à peine amusée par sa tentative veine et, somme toute, assez triste.
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