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Sénéchal
L'État-Major
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Être son propre démon
Le frère de Tullia avait peut-être un esprit lâche, considérant qu'il attaquait sa propre soeur dans le dos, mais il n'avait rien d'un combattant, et surtout pas d'un assassin. Alors qu'il avait espéré que son coup porte fruit miraculeusement, ce fut tout autre. Il aurait probablement dû se souvenir que sa chère soeur n'était plus ce qu'elle était lorsqu'elle les avaient quitté. Les coups ne manquèrent donc pas leur cible et le pauvre diable se retrouva par tête, le souffle complètement coupé. La colère du démon qui contrôlait les ficelles se répercuta dans les arbres autour d'eux, les faisant trembler comme si un tremblement de terre les terrassaient. En plus de ne pas pouvoir mettre hors état de nuire l'esprit qui faisait équipe avec Tullia, il n'arrivait pas à ce que ses plans lui permettra de prendre possession complète de la garde des Ombres.
Le démon se tourna vers son autre marionnette. Il avait utilisé le mage comme les souvenir de Tullia lui avait présenté, mais la jeune femme avait beaucoup trop changé pour que le mage séducteur ne lui fasse un véritable effet. Son amour pour cet homme qui l'avait ensuite détruite n'était plus là pour permettre au démon de tisser sa toile aussi bien, particulièrement avec cet esprit de compassion qui affaiblissait ses pouvoirs, permettait à Tullia de voir le vrai de toutes ses mises en scène. La Garde était maintenant trop en rogne pour vraiment l'attaquer à nouveau par ses moyens aussi basiques de ses dagues et des bâtons. Déjà, les arbres avait arrêté être menaçants et la brume s'était levée autour d'eux. Il n'avait plus beaucoup de temps avant qu'il perde définitivement son emprise sur la situation et que Tullia quitte vers d'autres souvenirs de son passé. Alors il essaya de tout pour le tout. De toute façon, la situation lui glissait des mains, il n'y avait plus de doute. Le prochain souvenir que le chat translucide et Tullia aurait de meilleurs arguments pour le faire tomber.
Le mage s'approcha donc de la jeune femme alors qu'elle venait de mettre son frère par terre. Contrairement au malheureux, il montra clairement à le jeune femme qu'il n'était pas une menace en approchant. Il était prêt d'elle, peut-être trop prêt. Mais malgré les signaux d'alarme que n'importe quel personne aurait eu, le mage s'approcha assez de la jeune garde pour qu'il ne reste que quelques centimètres entre eux deux.
- Je n'ai peut-être pas été le meilleur amant qui soit, Tullia, mais nous avons eu nos moments... J'aurais aimé que cela fonctionne entre nous. Je me console en me disant que si j'ai pu de rendre fort et combative, il y aura au moins cela que j'aurai réussi dans ma vie. Mais ne dit pas que tu ne me porte plus d'amour, d'une façon ou d'une autre. Sinon, je serai déjà mort à tes pieds non ?
Il était assez prêt pour qu'elle puisse le tuer, ou l'embrasser, c'était bien selon. Le chat, lui, était déjà plusieurs mètres plus loin pour continuer la route vers le prochain souvenir. Celui de ce corbeau aux traits si gracieux...
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
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Flashback – Être son propre démon
Le mage me faisait face, le frangin à ses pieds. D'un coup, ils se mirent à trembler de tous leur corps, et je sentis autour de moi le vent changer... Ou plutôt il n'y avait pas de vent. Mais l'air était plus calme, plus respirable. La brume moins dense et moins étouffante me donnait la sensation d'avoir les idées plus claires, d'être moins oppressée. Mon regard perçant était fixé sur le mage, le seul debout et le seul à pouvoir agir. Dagues en main, j'étais prête à lui trancher la gorge. Mais je devais me retenir, je le savais. C'était TRES frustrant, et pourtant si je voulais m'en tirer je devais écouter les conseils de l'esprit-chat et ne pas attaquer. Car, semble t'il, c'était l'une des origines de l'emprise du démon sur moi. Je serrais mes dagues dans mes mains, mais le mage ne se montra pas agressif. Il arriva lentement, ouvrant les bras pour montrer qu'il n'allait pas faire de mal. Je baissais les mains, restant sur le qui-vive et dardant sur lui un regard noir. Qu'il essaye la moindre chose...
Et il parla, par le Créateur qu'il parlait. D'une voix douce, qui me rappelait les bons moments, une roucoulade toute antivane. Il était clair qu'il essayait de m'amadouer, de se faire caressant pour avoir mes bonnes grâces. Malheureusement pour lui, ces mots mielleux ne furent pas des plus intelligents. Je fronçais des sourcils quand il osa dire que c'était grâce à lui que je m'étais endurcie. Est ce le démon qui parle de lui, ou bien mon inconscience qui me jouait des tours ? Quoi qu'il en soit, il venait de signer son arrêt de mort. Mes yeux étranges étaient posés sur lui, le jaugeant. Puis je vis à quelques pas de là l'esprit chat qui était sorti de mon giron, marchant avec nonchalance plus loin, comme si la chose était finie. Donc... C'était tout ? Mon attention revint sur le mage, l'observant à présent avec pitié. Je lui parlais une dernière fois, dans un soupire d'exaspération mais avec un grand calme.
" Arrivederci....pallina morbida."
Puis relevant avec violence mon genou vers ses parties génitales, il se prit un coup qui le fit se plier en deux. Sans même lui accorder le moindre regard, je le poussais du pied et rejoignis l'esprit d'un bon pas, rangeant mes dagues. C'était finit. A côté de lui je me mis à parler avec une certaine nonchalance, comme si j'essayais de faire la conversation. Ce qui était le cas en fait.
"Dis moi, est ce que tu sais quel genre de démon c'est ? Ca m'aiderait à ne pas faire de conneries, c'est ma spécialité après tout fu fu fu ~ .... "
Je riais légèrement, mais ma question était des plus sérieuse. Si nous devions affronter ce démon ensemble, je devais en savoir un maximum. Et vu le peu que je sais sur les démons vu que je ne suis pas une mage, il y avait du boulot. J'espérais seulement que l'esprit n'allait pas se montrer trop énigmatique, ou alors c'est à lui que je vais demander ce qu'il est.
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Et il parla, par le Créateur qu'il parlait. D'une voix douce, qui me rappelait les bons moments, une roucoulade toute antivane. Il était clair qu'il essayait de m'amadouer, de se faire caressant pour avoir mes bonnes grâces. Malheureusement pour lui, ces mots mielleux ne furent pas des plus intelligents. Je fronçais des sourcils quand il osa dire que c'était grâce à lui que je m'étais endurcie. Est ce le démon qui parle de lui, ou bien mon inconscience qui me jouait des tours ? Quoi qu'il en soit, il venait de signer son arrêt de mort. Mes yeux étranges étaient posés sur lui, le jaugeant. Puis je vis à quelques pas de là l'esprit chat qui était sorti de mon giron, marchant avec nonchalance plus loin, comme si la chose était finie. Donc... C'était tout ? Mon attention revint sur le mage, l'observant à présent avec pitié. Je lui parlais une dernière fois, dans un soupire d'exaspération mais avec un grand calme.
" Arrivederci....pallina morbida."
Puis relevant avec violence mon genou vers ses parties génitales, il se prit un coup qui le fit se plier en deux. Sans même lui accorder le moindre regard, je le poussais du pied et rejoignis l'esprit d'un bon pas, rangeant mes dagues. C'était finit. A côté de lui je me mis à parler avec une certaine nonchalance, comme si j'essayais de faire la conversation. Ce qui était le cas en fait.
"Dis moi, est ce que tu sais quel genre de démon c'est ? Ca m'aiderait à ne pas faire de conneries, c'est ma spécialité après tout fu fu fu ~ .... "
Je riais légèrement, mais ma question était des plus sérieuse. Si nous devions affronter ce démon ensemble, je devais en savoir un maximum. Et vu le peu que je sais sur les démons vu que je ne suis pas une mage, il y avait du boulot. J'espérais seulement que l'esprit n'allait pas se montrer trop énigmatique, ou alors c'est à lui que je vais demander ce qu'il est.
Sénéchal
L'État-Major
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Être son propre démon
Alors même que le genou de Tullia atteignait la zone sensible du mage, le démon savait qu'il avait perdu encore une fois cette partie. Cette idée de lui plaisait pas, mais pas du tout. Lorsqu'il n'avait pas réussi à mettre la main sur Tullia, le démon s'était dit que ce n'était qu'une question de temps, mais maintenant, il n'en était plus tout à fait sûr. Son frère qui se voyait la face semblait résolu à aider cette humaine. Mais pourtant, elle lui appartenait. SON ÂME LUI APPARTENAIT. Et ce n'était pas un simple esprit qui allait l'arrêter dans ses plans, non. Il y avait trop longtemps qu'il avait préparé son coup. Il lui fallait seulement être plus patient.
Contrairement à l'enfant, lorsque Tullia tourna définitivement son attention sur les deux hommes complètement hors d'état de nuire, il disparurent aussi vite qu'ils étaient apparus. Le chemin que parcourrait l'humaine et l'esprit était beaucoup moins étouffant. Les arbres y étaient moins serrés, le vent apportait une légère brise qui faisait changement de la lourdeur de l'humidité et de la brume qui les avaient entourés depuis qu'ils avaient commencé leur périple à deux. L'esprit semblait peu inquiet de le poursuite de leur route malgré le fait que son compatriote semblait bien décidé à l'atteindre pour avoir dans sa toile plus facilement Tullia. L'inquiétude n'était pas une émotion qui l'affectait particulièrement, tout comme les autres émotions, en fait.
À la question de le Garde, le chat tourna légèrement la tête pour que ses yeux bleus clairs fasse un contact bref, avant que continuer à avancer et à regarder droit devant lui.
- Il est bien difficile de savoir comment vous appelleriez ce démon, dans votre monde. Nous n'avons pas les émotions pour nous guider, nous, les esprits. Contrairement aux démons, nous n'avons justement pas succombé à ses mauvaises impressions.
Le nez du chat remua alors qu'il sentait l'air autour de lui.
- Ma présence apporte une chaleur douce autour des humains. Ils se calment souvent en ma présence. Leurs idées sont plus clairs et ils sont plus résolu dans la poursuite de leur idées. Ils ne sont plus seuls, car je les accompagne. Par contre, la démon qui t'habite est celui qui s'amuse à isoler ses victimes, à les pousser dans leurs derniers retranchements et les voir s'éteindre peu à peu. Il adore les voir succomber à des émotions extrêmes, puisqu'il s'arrange pour éliminer toutes solutions à leurs problèmes. C'est ce frère perverti qui rôde autour de nous depuis tout à l'heure.
Ils arrivèrent alors à une clairière qui était familière à Tullia. Malgré altercation de toute à l'heure, les Corbeaux étaient toujours assis autour du feu, riant fort et buvant à outrance. Le petit blond à la peau terne était toujours présent, animant la foule. Lorsqu'il leva ses yeux verts, son sourire narquois se fit plus carnassier.
- Hé bien, ma belle ! Tu as décidé de revenir danser avec moi ce soir ? Je ne te promets pas d'être aussi doux. Tu as eu ta chance.
Des sifflements mesquins résonnèrent dans les rangs des compagnons de l'assassin.
- Et que vois-je ? Tu as trouvé une peluche pour te protéger ? Je te pensais lâche, Tullia, mais c'est bien plus que je m'imaginais. Bonne chose pour toi d'avoir quitter les Corbeaux, une faible que toi n'a pas sa place ici. Ta mort pourra effacer cela. Mais pas avant que l'ont puisse tous s'amuser.
Les dagues brillaient dans la nuit, alors que les assassins autour de Zevran décidait d'intervenir.
Tullia E. Von Raijer
– Garde des Ombres –
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Flashback – Être son propre démon
L’esprit me jeta un regard rapide, et j’avais l’impression qu’il me jaugeait. Est-ce que j’étais digne d’avoir ces informations ? Il finit par me répondre, mais comme tous les esprits sans doute il restait très vague. Ainsi, cet esprit et le démon étaient liés d’une certaine manière. Le chat étant le pendant positif, et le démon la version corrompue. Je fronçais des sourcils, soupirant légèrement. J’avais vraiment du mal avec tout ça, ce n’était pas dans mes points forts la partie philosophique et intellectuelle des esprits. Je laisse ça volontiers aux mages. J’extrapolais autant que je pouvais avec mes maigres connaissances, pensant à voix haute sur le comportement à adopter envers le démon en conséquence.
"Mh… Je comprends mieux. Un genre de Désespoir alors ? S’il pousse aux émotions extrêmes et enlève toute solutions c’est ce que je vais devoir faire alors. C’est pas gagné… Mais au moins j’ai le frangin sympa et pas déglingué avec moi, c’est déjà un avantage ~ …"
Je souriais avec malice à l’esprit, même si je n’étais pas certaine qu’il saisisse le trait d’humour. Il faut dire maintenant, et assez étrangement, je me trouvais plus détendue et à l’aise. Etait ce l’influence de cet esprit bienveillant sur moi ? Ou le fait qu’autour de nous la forêt était nettement moins oppressante et glauque ? Nous avancions bien, pour finir par arriver sur une petite clairière. Un groupe de personnes autour d’un feu se trouvaient là, discutant joyeusement. Je reconnus facilement Zevran, qui à mon arrivée me salua de façon toujours aussi dégradante. Devant lui faire honneur, et me sentant d’humeur assez joyeuse et moqueuse, je lui rendais la pareil dans les salutations.
"Zevran ! Mon queutard préféré ! Ca faisait un moment ha ha ha ! "
Ca ne faisait pas si longtemps que ça sans doute, mais peu m’importe. Je ne suis pas ici pour évaluer la relativité du temps dans l’Immatériel, je ne suis pas mage. Survivre, ce serait déjà assez bien comme objectif. Je les regardais, restant à distance et avec le chat. Ils s’étaient tous levés, menaçant, Zevran me promettant une mort douloureuse à défaut d’être humiliante. Mais étrangement, ces mots ne m’atteignaient plus. Il n’était pas le vrai Zevran. Je soupirais, levant les yeux vers le ciel et ignorant royalement les propos de cette apparition.
"Mais oui, mais oui, si tu veux Zev… Bon alors avec eux je suppose que je n’ai pas le droit de tuer non plus hein ? Trop extrême comme solution ? "
Je m’étais au contraire adressée à l’esprit, préférant lui accorder mon attention. Premièrement le démon aura sans doute moins d’emprise, et deuxièmement ça le fera bien chier. Mais ma question était rhétorique, car vu les derniers affrontements il était clair que je ne devais pas utiliser de violence. Ou du moins, de violence avec l’intention de tuer. J’observais Zevran, essayant de trifouiller ma mémoire et d’analyser les émotions qui me traversaient pour savoir comment m’y prendre. Je pensais à voix haute, encore, mais peut être que c’est monnaie courante dans l’Immatériel.
"Le simple fait de voir Zevran avec les Corbeaux montre bien que ce n’est pas le vrai. Mais pourquoi penserais je à ça ? "
Oui… Pourquoi est ce que je ferais apparaitre Zevran comme faisant partie des Corbeaux ? Lui qui avait décidé de s’en séparer depuis longtemps, et qui avait même massacré sa famille pour tirer un trait sur le passé… Ou alors ce n’était pas le Zevran actuel, mais celui dont je me rappelais quand j’étais encore Corbeau ? A le détailler, il est vrai que ses traits sont plus jeunes, comme à l’époque où je n’étais qu’une gamine et que je l’avais rencontré dans une des maisons de passe des assassins. Mais c’était une époque bien lointaine. Zevran, à ce moment là, m’avait inspiré en partie pour que je sois ce que je suis à présent. Intelligent, nonchalant, charmeur et maniant le verbe avec autant d’inspiration que de brio, il n’était pas passé inaperçu aux yeux de la jeune fille que j’étais. Il était également réputé comme excellent assassin, et il fut l’exemple même de ce que je voulais attendre. Efficace tout en ayant du panache. Me rappeler de ces impressions me fit sourire, mon regard s’adoucissant un peu.
"Il fût un temps où j’aspirais à devenir comme toi Zevran. Aussi fringuant, charmeur et aimant son travail d’assassin que toi. Maintenant…"
Maintenant, les choses étaient bien différentes. J’avais d’autres aspirations, d’autres modèles, et d’autres responsabilité. Les Corbeaux maintenant, ne m’apparaissaient que comme une illusion et un orgueil cachant sommes toute un travail assez sale. On parle de famille, mais rien dans ce qu’ils étaient n’avait cette cohésion et cette confiance comme dans la Garde. Les jeux de pouvoirs étaient trop importants, alors que dans la Garde nous étions tous liés par ce même destin tragique, qui nous unissait et nous renforçait. Même si je suis devenue Garde pour survivre, je ne regrette rien de cette décision et béni une fois de plus la décision de Wulf. Il était parti répondre à l’Appel, mais je restais et lui survivait en son honneur. Je regardais à présent ces Corbeaux avec pitié.
"J’ai trouvé autre chose de bien meilleur que les Corbeaux, de plus amusant, et je peux tailler de l’engeance autant que je veux. Les Gardes sont ma famille à présent, et les Corbeaux ne sont plus qu’une relique du passé. Vous ne m’intéressez plus désormais, et sincèrement c’est vous qui avez perdu au change dans l’histoire fu fu fu ~ …."
Je les narguais, leur riant au nez. Je croisais les bras, toisant Zevran avec autant de défi que de dédain moqueur.
"Alors vous allez faire quoi, hein ? Me faire mourir d’ennui par votre incompétence ? J’ai d’autres chats à fouetter, très clairement. Ha, sans offense hein…."
Je regardais le chat, m’excusant de cette allusion qui pouvait être mal prise. Enfin, pour peu qu’un esprit soit capable de comprendre ce genre de métaphore. Pour moi, les circonstances me faisaient bien rire. A voir cependant ce que le faux Zevran va en penser.
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"Mh… Je comprends mieux. Un genre de Désespoir alors ? S’il pousse aux émotions extrêmes et enlève toute solutions c’est ce que je vais devoir faire alors. C’est pas gagné… Mais au moins j’ai le frangin sympa et pas déglingué avec moi, c’est déjà un avantage ~ …"
Je souriais avec malice à l’esprit, même si je n’étais pas certaine qu’il saisisse le trait d’humour. Il faut dire maintenant, et assez étrangement, je me trouvais plus détendue et à l’aise. Etait ce l’influence de cet esprit bienveillant sur moi ? Ou le fait qu’autour de nous la forêt était nettement moins oppressante et glauque ? Nous avancions bien, pour finir par arriver sur une petite clairière. Un groupe de personnes autour d’un feu se trouvaient là, discutant joyeusement. Je reconnus facilement Zevran, qui à mon arrivée me salua de façon toujours aussi dégradante. Devant lui faire honneur, et me sentant d’humeur assez joyeuse et moqueuse, je lui rendais la pareil dans les salutations.
"Zevran ! Mon queutard préféré ! Ca faisait un moment ha ha ha ! "
Ca ne faisait pas si longtemps que ça sans doute, mais peu m’importe. Je ne suis pas ici pour évaluer la relativité du temps dans l’Immatériel, je ne suis pas mage. Survivre, ce serait déjà assez bien comme objectif. Je les regardais, restant à distance et avec le chat. Ils s’étaient tous levés, menaçant, Zevran me promettant une mort douloureuse à défaut d’être humiliante. Mais étrangement, ces mots ne m’atteignaient plus. Il n’était pas le vrai Zevran. Je soupirais, levant les yeux vers le ciel et ignorant royalement les propos de cette apparition.
"Mais oui, mais oui, si tu veux Zev… Bon alors avec eux je suppose que je n’ai pas le droit de tuer non plus hein ? Trop extrême comme solution ? "
Je m’étais au contraire adressée à l’esprit, préférant lui accorder mon attention. Premièrement le démon aura sans doute moins d’emprise, et deuxièmement ça le fera bien chier. Mais ma question était rhétorique, car vu les derniers affrontements il était clair que je ne devais pas utiliser de violence. Ou du moins, de violence avec l’intention de tuer. J’observais Zevran, essayant de trifouiller ma mémoire et d’analyser les émotions qui me traversaient pour savoir comment m’y prendre. Je pensais à voix haute, encore, mais peut être que c’est monnaie courante dans l’Immatériel.
"Le simple fait de voir Zevran avec les Corbeaux montre bien que ce n’est pas le vrai. Mais pourquoi penserais je à ça ? "
Oui… Pourquoi est ce que je ferais apparaitre Zevran comme faisant partie des Corbeaux ? Lui qui avait décidé de s’en séparer depuis longtemps, et qui avait même massacré sa famille pour tirer un trait sur le passé… Ou alors ce n’était pas le Zevran actuel, mais celui dont je me rappelais quand j’étais encore Corbeau ? A le détailler, il est vrai que ses traits sont plus jeunes, comme à l’époque où je n’étais qu’une gamine et que je l’avais rencontré dans une des maisons de passe des assassins. Mais c’était une époque bien lointaine. Zevran, à ce moment là, m’avait inspiré en partie pour que je sois ce que je suis à présent. Intelligent, nonchalant, charmeur et maniant le verbe avec autant d’inspiration que de brio, il n’était pas passé inaperçu aux yeux de la jeune fille que j’étais. Il était également réputé comme excellent assassin, et il fut l’exemple même de ce que je voulais attendre. Efficace tout en ayant du panache. Me rappeler de ces impressions me fit sourire, mon regard s’adoucissant un peu.
"Il fût un temps où j’aspirais à devenir comme toi Zevran. Aussi fringuant, charmeur et aimant son travail d’assassin que toi. Maintenant…"
Maintenant, les choses étaient bien différentes. J’avais d’autres aspirations, d’autres modèles, et d’autres responsabilité. Les Corbeaux maintenant, ne m’apparaissaient que comme une illusion et un orgueil cachant sommes toute un travail assez sale. On parle de famille, mais rien dans ce qu’ils étaient n’avait cette cohésion et cette confiance comme dans la Garde. Les jeux de pouvoirs étaient trop importants, alors que dans la Garde nous étions tous liés par ce même destin tragique, qui nous unissait et nous renforçait. Même si je suis devenue Garde pour survivre, je ne regrette rien de cette décision et béni une fois de plus la décision de Wulf. Il était parti répondre à l’Appel, mais je restais et lui survivait en son honneur. Je regardais à présent ces Corbeaux avec pitié.
"J’ai trouvé autre chose de bien meilleur que les Corbeaux, de plus amusant, et je peux tailler de l’engeance autant que je veux. Les Gardes sont ma famille à présent, et les Corbeaux ne sont plus qu’une relique du passé. Vous ne m’intéressez plus désormais, et sincèrement c’est vous qui avez perdu au change dans l’histoire fu fu fu ~ …."
Je les narguais, leur riant au nez. Je croisais les bras, toisant Zevran avec autant de défi que de dédain moqueur.
"Alors vous allez faire quoi, hein ? Me faire mourir d’ennui par votre incompétence ? J’ai d’autres chats à fouetter, très clairement. Ha, sans offense hein…."
Je regardais le chat, m’excusant de cette allusion qui pouvait être mal prise. Enfin, pour peu qu’un esprit soit capable de comprendre ce genre de métaphore. Pour moi, les circonstances me faisaient bien rire. A voir cependant ce que le faux Zevran va en penser.
Sénéchal
L'État-Major
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Être son propre démon
Zevran et ses compagnons regardaient Tullia avec un mélange de dédain et de désir. Les souvenirs de Tullia dataient peut-être de quelques années, bien avant que Zevran décide de retourner sa veste, mais l'image qu'il avait laissé à la gamine qu'avait été Tullia était assez claire. Le démon qui contrôlait les marionnettes devant la jeune femme n'était pas très amusé de voir que la garde ne semblait plus aussi atteinte par les visions qui étaient devant elle. Il perdait son emprise peu à peu sur elle et c'était maintenant un désavantage très embêtant. Tullia ne semblait plus aussi prompte à devenir colérique, ni à tuer. Enfin, oui, elle avait encore l'idée de le faire, mais curieusement, le jugement du chat - ou plutôt de l'esprit - qu'elle avait avec elle était de plus en plus importante pour elle. L'esprit de compassion était un épine dans son pied. Il n'avait pas réussi à le détruire avec le mage, mais cette fois, s'il décidait de le faire, ce serait de façon bien plus détournée.
Tullia avait peut-être trouvé une nouvelle famille dans les gardes des Ombres, mais elle restait un Corbeau, qu'elle le veuille ou non. La pâle copie de Zevran ne le savait pas, mais le vrai le savait bien trop bien. Même après 10 ans, lui et sa progéniture avaient encore au dessus de leur tête l'épée de Damoclès de la colère de ceux qu'il avait un jour considéré comme sa famille. Les images de ses anciens camarades de combat ne furent donc pas très impressionnés par sa déclaration, l'assassin blondinet le premier.
- Parce que tu crois que tu fais partie de notre famille, Tullia ? Les gardes des Ombres ramassent tous les déchets humains qu'ils puissent bien trouver... Comment penses-tu qu'ils réussissent à avoir des gens dans leur rang sinon ? Wulf était bien faible pour avoir pitié de toi. Tu n'as jamais été qu'un fardeau dans nos rangs de toute façon.
Un murmure d'approbation s'éleva dans les rangs.
- Les Gardes pourront fêter ta mort comme il se doit lorsque l'Appel se fera pour toi. Tu es bien sotte de croire que tu peux avoir une famille avec ce que tu es. Comment peux-tu croire cela ?
Zevran se détacha de la bande et lui tourna autour comme un prédateur autour de sa proie. Son sourire était doucereux, amusant, mais cruel.
- C'est ce que c'est ce petit chaton qui te fait croire tout ça, Tullia ? Il peut bien te faire croire ce qu'il veut. Qui sait si ce n'était pas en démon lui-même ? Il pourrait tout aussi bien vouloir te pervertir et te faisant croire que tu as véritablement quelque chose qui t'attend si tu nous affrontes...
Tullia E. Von Raijer
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Flashback – Être son propre démon
Zevran ne semblait pas plus décontenancé que ça, et semblait au contraire plus ferme dans ses paroles et ses arguments. Je fronçais légèrement des sourcils quand il mentionna les Gardes et Wulf. Cela avait toujours été ma corde sensible, mais je savais également que Zevran ne pouvait comprendre ce concept. Il avait toujours choisis de faire cavalier seul, alors que moi j'avais décidé de rester. Certes, mon intégration avait été pour me sauver la vie, mais les années passant j'avais décidé de rester, alors que j'étais tout à fait capable de disparaitre à jamais de leurs yeux. J'observais Zevran continuer à m'insulter, me rabaissant le plus possible et tant qu'il pouvait. Mais il faisait erreur sur les Gardes. Ils ne prenaient que les plus capables, et n'étaient pas là pour la charité. Je me mis à sourire avec malice, posant sur lui un regard autant amusé que méprisant.
"Les Gardes ramassent les meilleurs pour tuer et abattre les pires abominations de Thédas. Que tu n'ais pas été choisi, ça t'emmerde hein ? Fu fu fu !!"
J'en riais, car Zevran avait toujours eu cet espèce d'orgueil non-dit d'être le "meilleur" dans son domaine. Et pourtant, il n'était pas parmi les Gardes, et restait isolé de tous. Seul, au final. D'un coup, ma condition au sein des Gardes me paraissait bien plus enviable que la sienne, cette simple pensé me réchauffant le coeur d'une onde rassurante. Ils étaient ma famille, et les paroles de Zevran ne pouvaient pas me défaire de cette idée. J'avais vécu parmi eux pendant plus de 8 ans, je connaissais la camaraderie, et comment à Fort Bastel aussi bien qu'à Térébinthe les Gardes fermaient les yeux sur mes traits de folie pour ne faire attention qu'au meilleur de ce que je pouvais offrir. Si cela n'avait pas été le cas, je ne serais pas devenue Sénéchale, ni même Garde-Commandeur. J'aurais été évincée, isolée, priée de partir seule en recruteuse. L'affect était là, je le sentais, et j'en avais un vague souvenir de plusieurs scènes de camaraderies. Zevran se mit à regarder le chat, et attaque sous un autre angle. Il se mit à me tourner autour, mais sur mes gardes je savais à quoi m'attendre. Je le regardais avec étonnement, alors qu'il mettait en doute la bonne foi de cet esprit.
"Le chat ?"
Mes yeux se posèrent un instant sur la fourrure dorée auréolée de lumière du félin. Cette sensation d'apaisement, de calme et de chaleur... Cela ne pouvait être un démon. Instinctivement je le sentais. C'était bien différent de cette violence que l'autre démon m'avait montré, de cette tristesse et de cette colère. Le chat m'avait ouvert les yeux, permise d'être lucide dans ce cauchemar sans fin. Et il m'aidait à trouver la fin.
"Contrairement à toi démon, il ne m'a pas poignardé et me guide. Je préfère tenter ma chance avec lui qu'avec toi, très clairement."
Je souriais, prenant soudainement le chat entre mes bras, lui caressant la tête et le menton, narguant de mon expression narquoise ce Zevran dont j'aimerais bien me débarrasser. Je cajolais ainsi l'objet de sa frustration, car il était clair qu'il cherchait à éliminer le chat. Je devais le protéger, et je ne manquerais pas de le faire. Même si pour cela je dois le coincer dans mon uniforme, entre mes seins.
"Bon, autre-chose ? C'est que je commence à m'emmerder maintenant... Si tu as fini tes jérémiades de pauvre corbeau délaissé par Wulf, je vais prendre congé, cinciallegra ~... "
Ces derniers mots en Antivan, son nom de code au final, soulignait bien qu'il n'était plus un des miens. Il n'était pas Garde, se targuait et se rendait fier d'être Corbeau. Même s'ils m'avaient en effet appris à être implacable et efficace comme assassin, ils ne m'importaient plus à présent. Je souhaitais juste qu'ils disparaissent, et qu'ils me laissent avec mes Gardes des Ombres.
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"Les Gardes ramassent les meilleurs pour tuer et abattre les pires abominations de Thédas. Que tu n'ais pas été choisi, ça t'emmerde hein ? Fu fu fu !!"
J'en riais, car Zevran avait toujours eu cet espèce d'orgueil non-dit d'être le "meilleur" dans son domaine. Et pourtant, il n'était pas parmi les Gardes, et restait isolé de tous. Seul, au final. D'un coup, ma condition au sein des Gardes me paraissait bien plus enviable que la sienne, cette simple pensé me réchauffant le coeur d'une onde rassurante. Ils étaient ma famille, et les paroles de Zevran ne pouvaient pas me défaire de cette idée. J'avais vécu parmi eux pendant plus de 8 ans, je connaissais la camaraderie, et comment à Fort Bastel aussi bien qu'à Térébinthe les Gardes fermaient les yeux sur mes traits de folie pour ne faire attention qu'au meilleur de ce que je pouvais offrir. Si cela n'avait pas été le cas, je ne serais pas devenue Sénéchale, ni même Garde-Commandeur. J'aurais été évincée, isolée, priée de partir seule en recruteuse. L'affect était là, je le sentais, et j'en avais un vague souvenir de plusieurs scènes de camaraderies. Zevran se mit à regarder le chat, et attaque sous un autre angle. Il se mit à me tourner autour, mais sur mes gardes je savais à quoi m'attendre. Je le regardais avec étonnement, alors qu'il mettait en doute la bonne foi de cet esprit.
"Le chat ?"
Mes yeux se posèrent un instant sur la fourrure dorée auréolée de lumière du félin. Cette sensation d'apaisement, de calme et de chaleur... Cela ne pouvait être un démon. Instinctivement je le sentais. C'était bien différent de cette violence que l'autre démon m'avait montré, de cette tristesse et de cette colère. Le chat m'avait ouvert les yeux, permise d'être lucide dans ce cauchemar sans fin. Et il m'aidait à trouver la fin.
"Contrairement à toi démon, il ne m'a pas poignardé et me guide. Je préfère tenter ma chance avec lui qu'avec toi, très clairement."
Je souriais, prenant soudainement le chat entre mes bras, lui caressant la tête et le menton, narguant de mon expression narquoise ce Zevran dont j'aimerais bien me débarrasser. Je cajolais ainsi l'objet de sa frustration, car il était clair qu'il cherchait à éliminer le chat. Je devais le protéger, et je ne manquerais pas de le faire. Même si pour cela je dois le coincer dans mon uniforme, entre mes seins.
"Bon, autre-chose ? C'est que je commence à m'emmerder maintenant... Si tu as fini tes jérémiades de pauvre corbeau délaissé par Wulf, je vais prendre congé, cinciallegra ~... "
Ces derniers mots en Antivan, son nom de code au final, soulignait bien qu'il n'était plus un des miens. Il n'était pas Garde, se targuait et se rendait fier d'être Corbeau. Même s'ils m'avaient en effet appris à être implacable et efficace comme assassin, ils ne m'importaient plus à présent. Je souhaitais juste qu'ils disparaissent, et qu'ils me laissent avec mes Gardes des Ombres.
Sénéchal
L'État-Major
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Être son propre démon
Le chat de lumière regardait le monde avec curiosité, maintenant dans les bras de Tullia. Son petit nez reniflait l'air comme si mille odeurs lui était maintenant accessible. Alors que la main de la jeune femme lui caressait les oreilles, le cou et le long de la colonne, un ronronnement se fit entendre, assez bruyant pour que la garde et l'assassin l'entendent clairement. La lumière autour du chat, qui depuis le début n'était qu'autour de lui de façon discrète entoura bientôt la garde comme une coquille lumineuse et bienveillante. Le chat leva ses yeux bleutés sur Tullia, puis regarda Zevran avait un regard légèrement amusé... En tout cas, amusé pour un esprit de l'immatériel.
- Elle a compris que tes pièces de théâtre ne sont que des pâles images de ses souvenirs, mon frère. Tu ne pourras gagner contre elle.
À ces mots, le visage de l'assassin pris un air colérique, presque rageur, quelque chose que le vrai Zevran n'aurait jamais fait. L'assassin ne perdait jamais la face devant un ennemi, jamais, et ça, la garde des Ombres le savait bien. Ses yeux d'enfant avait très bien décortiqué les gestes de celui qu'elle avait idolâtré fut un temps. Le démon qui régissait son corps perdait encore une fois de contrôle de la situation. Les paroles qui suivirent la réaction de la copie de Zevran était déformée par la rage, certes, mais par une vibration, un semblant de deuxième voix en fond, comme tapi dans l'ombre.
- Tu n'es qu'une sotte, Tullia. Suivre cet esprit te mènera à ta perte. Il n'est qu'idéal et image folle. Il te promettra une famille, une vie qui ne te sera jamais accordé. Crois-tu que lorsque les gens te reverront, après toutes cette histoires, qu'il aurait complètement oublié celle que tu étais avant ? Tu sera toujours folle à leur oeil. Tu perdra tout, le temps qu'il s'en rendre compte. Tu n'appartiendra à aucun groupe, à personne. Alors, pourquoi te voiler la face et persister à avancer, ma belle ? La mort que je t'offres maintenant est presque une trop belle opportunité pour toi aujourd'hui. Être un loup solitaire ne te permettra jamais d'être heureuse.
Les autres assassins s'étaient approché, encore témoins silencieux des échanges. Ils attendait la réaction de leur chef. Attaquer ou non ? La laisser passer ou non ? Pour l'instant, le chef était si en colère que même les pions du démon ne savaient plus trop quoi penser de la copie de l'assassin.
Tullia E. Von Raijer
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Flashback – Être son propre démon
Le chat sembla apprécier mon geste, se mettant à ronronner avec force. Je souriais, me sentant encore mieux quand je fus englobée de lumière. Et cerise sur le gâteau, voilà que l'esprit narguait le démon e le défiait ouvertement. Vraiment, je l'aime bien ce chat ! Je souriais d'autant plus, en rajoutant une couche avec malice.
"Ha ha ha ! Et ouais, dans ta face ! "
Le démon, car s'en était bien un à la place de Zévran, afficha une colère et une expression bien différente du véritable assassin charmeur. Ce n'était pas lui, et je n'avais plus aucune considération pour l'image déformée que j'avais devant moi. J'en oubliais même les autres... Je n'avais plus peur. Je n'avais plus d'anxiété. Mais il y en avait, en revanche, qui avait bien du souci à se faire. Le démon se mit à parler, et comme si ce n'était pas suffisant pour montrer qu'il n'était qu'une apparition sa voix se trouva déformée, éthérique. Il remettait encore en question ma décision de suivre l'esprit bénéfique, me menaçant d'une vie déclinée, toujours considérée comme folle, isolée. Je le regardais avec amusement, souriant encore plus. S'il savait...
"Qu'ils me croient folle, c'est ce que j'espère ! C'est un atout indéniable dans mon métier, et que tu puisses y voir le moindre intérêt tiendrait du miracle. "
Depuis des années j'avais utilisé cette folie à mon avantage, baissant la garde de nombreux ennemis ou alliés pour chercher informations, ou encore placer mes pions. Fort Céleste en avait été le meilleur exemple. Être vue comme folle ne me faisait pas peur, et au contraire, je poussais ce trait à mon avantage. Pour ce qui était de ma mort... Mais que savait vraiment ce démon de moi, au final ? La Mort n'était pas ce qui m'effrayait. Sinon, je ne danserais pas avec aussi souvent. Je le regardais avec pitié, m'avançant doucement vers lui, toujours auréolée de lumière.
"Et mourir... je suis déjà morte plus d'une fois, tu devrais le savoir. Mais mourir en tant que Garde des Ombres, au combat... voilà ce qui m'attends. Et je sourirai à la Mort, les Engeances m'en seront témoins et frémiront à mon nom. Que peux tu me donner de mieux que ça comme mort, Démon ? "
Mon regard perçant était posé sur lui, et je m'arrêtais à un pas de lui. Mes yeux étaient emplis de déception, de mépris. Je poussais un léger soupire, ayant presque un brin de compassion pour ce démon qui essayait si fort, mais tellement fort...
"Pitoyable... "
Oui, c'est tout ce qu'il y avait à dire face à cette charade de Zevran. S'il voyait ça, je pense qu'il en rirait bien.
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"Ha ha ha ! Et ouais, dans ta face ! "
Le démon, car s'en était bien un à la place de Zévran, afficha une colère et une expression bien différente du véritable assassin charmeur. Ce n'était pas lui, et je n'avais plus aucune considération pour l'image déformée que j'avais devant moi. J'en oubliais même les autres... Je n'avais plus peur. Je n'avais plus d'anxiété. Mais il y en avait, en revanche, qui avait bien du souci à se faire. Le démon se mit à parler, et comme si ce n'était pas suffisant pour montrer qu'il n'était qu'une apparition sa voix se trouva déformée, éthérique. Il remettait encore en question ma décision de suivre l'esprit bénéfique, me menaçant d'une vie déclinée, toujours considérée comme folle, isolée. Je le regardais avec amusement, souriant encore plus. S'il savait...
"Qu'ils me croient folle, c'est ce que j'espère ! C'est un atout indéniable dans mon métier, et que tu puisses y voir le moindre intérêt tiendrait du miracle. "
Depuis des années j'avais utilisé cette folie à mon avantage, baissant la garde de nombreux ennemis ou alliés pour chercher informations, ou encore placer mes pions. Fort Céleste en avait été le meilleur exemple. Être vue comme folle ne me faisait pas peur, et au contraire, je poussais ce trait à mon avantage. Pour ce qui était de ma mort... Mais que savait vraiment ce démon de moi, au final ? La Mort n'était pas ce qui m'effrayait. Sinon, je ne danserais pas avec aussi souvent. Je le regardais avec pitié, m'avançant doucement vers lui, toujours auréolée de lumière.
"Et mourir... je suis déjà morte plus d'une fois, tu devrais le savoir. Mais mourir en tant que Garde des Ombres, au combat... voilà ce qui m'attends. Et je sourirai à la Mort, les Engeances m'en seront témoins et frémiront à mon nom. Que peux tu me donner de mieux que ça comme mort, Démon ? "
Mon regard perçant était posé sur lui, et je m'arrêtais à un pas de lui. Mes yeux étaient emplis de déception, de mépris. Je poussais un léger soupire, ayant presque un brin de compassion pour ce démon qui essayait si fort, mais tellement fort...
"Pitoyable... "
Oui, c'est tout ce qu'il y avait à dire face à cette charade de Zevran. S'il voyait ça, je pense qu'il en rirait bien.
Sénéchal
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Être son propre démon
Rien ne fonctionnait sur la jeune femme, le démon le comprenait bien. Elle n'avait pas besoin de famille ni de groupe pour être ce qu'elle était aujourd'hui. Elle n'avait pas peur d'être une originale, ni d'inspirer la crainte. Elle n'avait pas non plus peur de la mort comme tous les mortels qu'il avait rencontré avant elle. Le démon était cerné. Il ne gagnerait pas cette manche non plus et plus cela allait, plus il comprenait qu'il ne pourrait faire. L'assassin ne se ressemblait plus du tout, désormais. Le démon était démasqué, il n'y avait plus vraiment de déguisement que valait la peine. Jouer encore la comédie était seulement pathétique.
- Très bien, Tullia. Tu ne me laisse pas le choix. Je te connais beaucoup trop bien pour savoir que tu es encore vulnérable, faible. C'est moi qui t'a créé comme tu es aujourd'hui toutes ses années. Sans moi, tu ne serais rien. Mais c'est ce chaton qui se croit en mesure de me combattre qui t'emmêle dans ses pensées qui ne t'appartiennent pas. Tu as besoin de moi autant que tu te cramponne à l'esprit en ce moment. Incapable de te démarquer par toi-même. Tu as besoin de moi, que tu le veuilles ou non, Tullia. Lorsque l'esprit ne sera plus un problème, tu verras comment tu ne trompe depuis le début. Tu aurai dû te laisser mourir lorsque la lame t'a transpercé. Tu aurait été enfin qu'un avec moi...
L'assassin lança un couteau directement sur l'esprit. Pour ce qui était des autres assassins, certains sortirent leurs armes, d'autres piétinaient d'un côté et de l'autre, ne sachant quoi faire. Le démon ne s'était pas intéressé outre mesure de la volonté de ses figurants dans sa mise en scène qui s'écroulait peu à peu. Ne sachant quoi faire, ils restaient là, sans réel but autre que regarder l'action qui se passait devant eux.
___
Réussite critique : Tullia évite l'attaque de Zevran sur le chat et peut quitter sans que les compagnons de Zevran attaque.
Réussite : Tullia évite l'attaque de Zevran, mais celui-à décide d'engager le combat. Blesse Tullia dans le combat.
Échec : Tullia n'arrive pas à éviter l'attaque, ce qui la blesse elle ou le chat. Les compagnons et Zevran attaque. Tullia est blessé dans le combat.
Échec critique : Tullia n'arrive pas à éviter l'attaque, ce qui blesse le chat. Les compagnons et Zevran attaque. Tullia est blessé dans le combat.
Tullia E. Von Raijer
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Flashback – Être son propre démon
Le démon ne sa cachait plus. Mais loin d'avoir dit son dernier mot, il voulut de nouveau semer le doute. Selon lui, je n'étais rien sans sa présence. Il m'avait façonné toutes ces années, donné ce que j'étais. Je le fixais, écoutant mais ayant assez de recul pour comprendre le vrait du faux. Le démon m'avait en effet façonné d'une certaine manière, mais il n'avait tenu qu'à moi, et à moi seule, d'en tirer des avantages. Féroce, folle, assoiffée de sang, une autre personne aurait juste perdu la raison et se serait laissé aller, devenant alors un simple criminel abattu par une quelconque milice, templier ou mage. De mon côté, j'avais sublimé ces défauts pour les faire mien et les orienter à ma guise. Peut être pas de façon tout à fait consciente, mais je sentais que même si le démon m'avait donné des moyens, le résultat n'était que la conséquence de ce que j'étais à la base. Je n'étais donc pas rien, même sans lui.
(jet du destin: Échec : Tullia n'arrive pas à éviter l'attaque, ce qui la blesse elle ou le chat. Les compagnons et Zevran attaque. Tullia est blessé dans le combat)
Mais soudainement, une arme vola vers moi, ou plutôt vers l'esprit. Je me jetais sur le côté, levant mon bras pour protéger l'esprit chat. Je serrais les dents alors que la lame m'entaillait le bras, mais pas assez pour se planter dedans. Les choses se compliquèrent, ces démons se jetant sur nous. Le chat sur l'épaule, je le maintenais de ma main au bras blessée, et de l'autre j'avais dégainé une dague pour repousser mes assaillants. Mais protégée par le halo, ils avaient du mal à rester trop près. J'évitais et déviais comme je pouvais les coups de dague, me retrouvant à un moment acculée et me prenant un coup de dague dans le flanc. Je grognais, commençant à perdre patience. Je repoussais un des démons, quand le lâchais la dague dans ma main et dégainais rapidement une de mes bombes au piment. Je la fracassais au sol, bondissant en arrière pour m'extirper à temps de la fumée épaisse et rougeâtre, terriblement irritante. Sans attendre mon reste, je filais à toute allure à travers les arbres, le chat toujours sur les épaules. J'entendais plus loin quelques cris monstrueux de frustration, puis plus rien. Quand je fus certaine qu'il n'y avait plus rien pour nous poursuivre je m'arrêtais, reprenant mon souffle (pour peu que ce soit possible dans un cauchemar).
"Bon... c'était moins une... Ca va ?"
Je regardais le chat, qui était toujours sur mes épaules un peu comme un sac à patate. Il n'avait pas du apprécier le transport expresse, mais je voyais avec satisfaction qu'il n'était pas blessé. Moi en revanche... j'avais une coupure profonde au bras gauche et sur mon flanc du même côté, ainsi que quelques estafilades sur le cou et les mains. Bon, ça va... J'ai vu pire non ?
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(jet du destin: Échec : Tullia n'arrive pas à éviter l'attaque, ce qui la blesse elle ou le chat. Les compagnons et Zevran attaque. Tullia est blessé dans le combat)
Mais soudainement, une arme vola vers moi, ou plutôt vers l'esprit. Je me jetais sur le côté, levant mon bras pour protéger l'esprit chat. Je serrais les dents alors que la lame m'entaillait le bras, mais pas assez pour se planter dedans. Les choses se compliquèrent, ces démons se jetant sur nous. Le chat sur l'épaule, je le maintenais de ma main au bras blessée, et de l'autre j'avais dégainé une dague pour repousser mes assaillants. Mais protégée par le halo, ils avaient du mal à rester trop près. J'évitais et déviais comme je pouvais les coups de dague, me retrouvant à un moment acculée et me prenant un coup de dague dans le flanc. Je grognais, commençant à perdre patience. Je repoussais un des démons, quand le lâchais la dague dans ma main et dégainais rapidement une de mes bombes au piment. Je la fracassais au sol, bondissant en arrière pour m'extirper à temps de la fumée épaisse et rougeâtre, terriblement irritante. Sans attendre mon reste, je filais à toute allure à travers les arbres, le chat toujours sur les épaules. J'entendais plus loin quelques cris monstrueux de frustration, puis plus rien. Quand je fus certaine qu'il n'y avait plus rien pour nous poursuivre je m'arrêtais, reprenant mon souffle (pour peu que ce soit possible dans un cauchemar).
"Bon... c'était moins une... Ca va ?"
Je regardais le chat, qui était toujours sur mes épaules un peu comme un sac à patate. Il n'avait pas du apprécier le transport expresse, mais je voyais avec satisfaction qu'il n'était pas blessé. Moi en revanche... j'avais une coupure profonde au bras gauche et sur mon flanc du même côté, ainsi que quelques estafilades sur le cou et les mains. Bon, ça va... J'ai vu pire non ?
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