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L'Intendant
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Le membre 'Lynne Lenhardt' a effectué l'action suivante : Faire appel au hasard...
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Spirited Away
L’environnement de la mage devenait plus tangible et plus cohérent à mesure qu’elle se levait et avançait vers le lit de la rivière. Des détails s’ajoutaient peu à peu au paysage, la maisonnette se dessina des pierres rectangulaires, l’herbe de la praire se parsema de fleurs, la roue du moulin grinçait tranquillement dans le bruit du vent.
Dans le lit de la rivière il y avait un petit animal qui ressemblait étrangement à une loutre, elle semblait affairée à rouler de petites pierres. Une par une, elle les roulait sur le sol inégal pour les faire avancer vers , si on prenait en compte le sens de la roue du moulin comme référence, l’amont de la rivière. Même comparé à la taille réduite de l’animal, les pierres semblaient étrangement lourdes pour leur taille et les rouler sur quelques centimètres semblaient une tache plus que difficile..
Il y avait en tout cinq cailloux parfaitement ronds, de la taille d’une grosse noix, lisses et blancs comme la neige. Malgré leur séjour sur le sol terreux, ils ne semblaient pas entachés. La loutre leva la tête vers lynne d’un air curieux et inclina la tête, cessant de pousser l’une des pierres. Elle avait l’air surprise de la voir, aussi surprise que pouvait en avoir l’air une loutre en tout cas. Elle s’assit un instant pour s’adresser à la nouvelle venue.
- « Que fais-tu dans la prairie ? Nous ne voyons pas souvent votre espèce par ici...vous n’allez pas en direction de la montagne par hasard ? »
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Spirited Away
Il lui était étrange de constater qu’au fur et à mesure qu’elle se rapprochait du lit de la rivière, la scène se ponctuait de plus en plus de détails. A peu de choses près, l’environnement paraître presque réel si ce n’était pour l’absence accablante d’eau dans le trou qu’aurait dû former cette rivière asséchée.
Quand la jeune femme se pencha vers le rebord de cette dernière pour satisfaire sa curiosité, elle fut accueillie par une vision pour le moins inattendue. Muette, elle observa en silence une loutre s’affairer avec cinq petits cailloux d’une forme et d’une couleur parfaite, mais qui paraissaient pourtant bien plus lourd que leur apparence laissait suggérer.
Elle ne put s’empêcher de sourire quand la loutre s’intéressa à elle en levant sa tête dans sa directions, penchant sa petite frimousse de coté. La créature était bien trop adorable pour qu’elle ne s’en émeut pas.
Mais son attendrissement fit place à de la surprise quand celle-ci se mit soudainement à parler. Bien entendu, il devait s’agir d’un Esprit. Ou d'un Démon ayant prit des traits plus doux.
Son visage, bien que demeurant bienveillant, se fit plus sérieux.
« Je ne vais dans aucune direction particulière … Pour vous dire la vérité, je cherche un Esprit pour m’aider. » lui expliqua t’elle, avant de regarder les pierres blanches non loin de la loutre. « Mais on dirait que vous avez également besoin d’aide. Qu’est-ce que vous voulez faire avec ces pierres? »
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Spirited Away
La loutre inclina la tête comme pour la jauger, et avança un peu vers elle pour poser ses pattes avant sur le bord de la rivière. Elle renifla frénétiquement dans la direction générale de Lyne avant de s’asseoir à nouveau sur son derrière.
- « Des esprits il y en a un peu partout ici, c’est l’immatériel…. Mais ceux qui proposent leur aide ne sont pas forcément les bienveillants… J’éviterai d’inviter les volontaires avec trop d’enthousiasme, si j’étais vous… »
Elle regarda derrière elle en direction des pierres, puis de nouveau en direction de Lynne lorsqu’elle mentionna sa situation.
- « Ce ne sont pas des pierres, ce sont des pensées. Des espoirs, de soucis, des peurs, des souvenirs… Chacune est différente. Je dois remonter la rivière et collecter les pensées qui traînent parce que personne n’en veut, ou celles que les gens veulent me confier. Je les emmène en haut de la montagne et je les donne à Tempérance. Ce domaine est le sien, c’est elle qui trie les pensées qui ont le droit de rester ou celles qui doivent être transformées... » La loutre inclina à nouveau la tête. « Peut-être que si vous collectez les pensées avec moi, Tempérance acceptera de vous aider ! Moi quand j’ai fini, elle fait couler la rivière depuis le haut de la montagne et je peux descendre le courant pendant des jours et des jours !! »
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Spirited Away
Depuis le rivage qui surplombait le lit de la rivière, Lynne observa la petite loutre se dresser sur ses pattes arrière. L’animal pencha la tête sur le coté, donnant l’impression qu’il réfléchissait, avant de renifler dans sa direction – comme si l’odeur de la mage pouvait lui offrir une indication supplémentaire. Mais quel qu’en fut la raison, la jeune femme ne pouvait s’empêcher de s’amuser intérieurement - mais non sans attendrissement- des mimiques expressives de la créature.
Mais bien que l’apparence de son interlocutrice fut inhabituelle, Lynne prit son avertissement avec sérieux sans céder à l'imprudence : à son sens, dans l’Immatériel elle ne pouvait se permettre de baisser sa garde.
Toujours est-il qu’elle opina doucement la tête avec humilité à l’adresse de la loutre.
« Merci pour votre conseil, je serai prudente. »
Elle écouta les explications qui suivirent avec autant d’attention, observant alternativement ce qu’elle avait prit pour de banales pierres et l’Esprit. Les émotions prenaient véritablement de drôles de formes dans cette réalité éthérée. Quand elle y songeait elle trouvait celle-ci était particulièrement appropriée métaphoriquement parlant : les pensées semblaient légères et volatiles pour quelqu’un d’extérieur, et pourtant, qui d’autre que celui qui doit les porter peut-il se rendre compte du poids qu’elles pouvaient avoir ?
Quoi qu’il en soit, la suggestion de la loutre éveilla son intérêt, bien qu’elle eut le dessein de l’aider même sans que celle-ci ne fasse mention de l’Esprit de Tempérance. Voir la petite frimousse de l’animal s’illuminer à l’idée de retrouver l’eau de la rivière lui suffisait.
« Je n’ai nulle part où aller, je peux bien essayer de vous aider. » répondit-elle tout en tournant son regard vers la boule de poils brune, lui offrant un nouveau sourire. « J’arrive. »
Lynne descendit dans le lit de la rivière en glissant sur quelques cailloux : pourtant, elle rejoint l’Esprit saine et sauve. Elle fit quelques pas en direction des pierres blanches qu’elle avait repéré auparavant, s’agenouillant une fois suffisamment proche pour en attraper une dans sa paume, tentant de la soulever.
Se faisant, elle poursuivait la conversation par le même-temps.
« Je me demande pourquoi Tempérance ne laisse pas constamment l’eau couler ici … est-ce normal ? Dans mon monde, les rivières comme celle-ci sont toujours pleines. »
Mais bien que l’apparence de son interlocutrice fut inhabituelle, Lynne prit son avertissement avec sérieux sans céder à l'imprudence : à son sens, dans l’Immatériel elle ne pouvait se permettre de baisser sa garde.
Toujours est-il qu’elle opina doucement la tête avec humilité à l’adresse de la loutre.
« Merci pour votre conseil, je serai prudente. »
Elle écouta les explications qui suivirent avec autant d’attention, observant alternativement ce qu’elle avait prit pour de banales pierres et l’Esprit. Les émotions prenaient véritablement de drôles de formes dans cette réalité éthérée. Quand elle y songeait elle trouvait celle-ci était particulièrement appropriée métaphoriquement parlant : les pensées semblaient légères et volatiles pour quelqu’un d’extérieur, et pourtant, qui d’autre que celui qui doit les porter peut-il se rendre compte du poids qu’elles pouvaient avoir ?
Quoi qu’il en soit, la suggestion de la loutre éveilla son intérêt, bien qu’elle eut le dessein de l’aider même sans que celle-ci ne fasse mention de l’Esprit de Tempérance. Voir la petite frimousse de l’animal s’illuminer à l’idée de retrouver l’eau de la rivière lui suffisait.
« Je n’ai nulle part où aller, je peux bien essayer de vous aider. » répondit-elle tout en tournant son regard vers la boule de poils brune, lui offrant un nouveau sourire. « J’arrive. »
Lynne descendit dans le lit de la rivière en glissant sur quelques cailloux : pourtant, elle rejoint l’Esprit saine et sauve. Elle fit quelques pas en direction des pierres blanches qu’elle avait repéré auparavant, s’agenouillant une fois suffisamment proche pour en attraper une dans sa paume, tentant de la soulever.
Se faisant, elle poursuivait la conversation par le même-temps.
« Je me demande pourquoi Tempérance ne laisse pas constamment l’eau couler ici … est-ce normal ? Dans mon monde, les rivières comme celle-ci sont toujours pleines. »
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Spirited Away
La loutre regarda Lynne la rejoindre et fit un petit tour sur elle même, la joie se manifestant naturellement dans son petit corps poilu. Elle l’observa soulever l’une des pierres. Lynne eut évidemment beaucoup moins de mal à soulever les petites pierres que la minuscule loutre, mais il était évident que leur poids ne dépendait pas de leurs tailles.
Maintenant qu’elles les voyait de plus près, l’humaine pouvait se rendre compte qu’elles étaient comme polies, et ressemblaient plus à des billes qu’à des pierres. Leur blanc était laiteux et très légèrement translucide, comme si elles étaient recouvertes d‘une fine couche de verre. Le blanc à l’intérieur ressemblait à une fumée compacte et qui se mouvait lentement dans son petit espace.
- « Dans ton monde l’eau est vitale pour les êtres vivants et personne ne la contrôle que le temps et les saisons. Ici la rivière n’existe que pour que je puisse jouer dedans et si elle coulait toujours alors je ne remonterai jamais les pierres à la montagne. »
Chaque bille avzit un poids différent en ayant une taille parfaitement similaire, certaines pesaient un poids cohérent avec leurs tailles, certaines pesaient presque un kilo ou deux. La loutre rassembla ses billes de pensées et regarda autour d’elle.
- « Ce qu’il nous faudrait c’est une poche ou un sac pour les transporter toutes ensemble, cela gagnerait beaucoup de temps…. Hélas, lorsque je suis allée voir Courage près des bois, il m’a dit que si je voulais un sac il pouvait le fabriquer avec ma peau…. Je ne tiens pas vraiment à en arriver là…. »
Elle jeta un regard anxieux dans la direction général d’où se trouvaient les bois.
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Lynne prit l’une des orbes avec moins de difficultés qu’anticipé, étudiant l’objet entre ses doigts tandis que la loutre l’observait. Vu de près, l’apparence de l’artefact était véritablement curieuse, beau et étrange à la fois. Son contenu vaporeux, visible au travers de ce qui ressemblait à une coque de verre, attirait particulièrement la curiosité de la mage. Les pensées formaient-elle un tout au travers de l’orbe, ou bien étaient-elle en vérité la fumée blanche que celle-ci semblait contenir ?
La brune s’accroupit pour attraper les orbes dispersées devant elle tout en écoutant les explications de la loutre. Petit à petit, elle les entreposait sur le pan avant de sa tunique.
« Je vois … J’avais oublié que les choses marchaient ainsi dans l’Immatériel. C’est une logique tellement différente à celle dont je suis habituée … »
Rapidement, la jeune femme constata que les orbes pesaient des poids différents malgré leurs tailles similaires. Mais surtout, elle pouvait à peine contenir l’ensemble des pensées qu’elle avait regroupé à l’avant de sa tunique, qu’elle avait légèrement soulevé à la manière d’un tablier. Elle leva la tête vers la montagne loin devant eux. Marcher de la sorte ne serait guère pratique, surtout pour un voyage si long.
L’Esprit eut tôt fait de relever ce fait en proposant de trouver un sac dans les environs chez l’Esprit de Courage, mais la simple idée semblait la terrifier.
Lynne hésita légèrement, se demandant si Courage serait véritablement capable de mettre ses menaces à exécution ou s’il s’agissait d’un test inoffensif. Maiq danger ou non, futur échec ou potentiel succès, si elle n’essayait pas, elle ne saurait jamais. De plus, lorsqu’il s’agissait d’aider quelqu’un, elle arrivait plus facilement à mettre de coté ses propres craintes.
Elle se tourna vers la loutre, gardant près d’elle ses orbes afin qu’elles ne tombent pas malencontreusement par terre.
« Je pourrai essayer de lui parler, si vous voulez. Je ne garantie pas de réussir mais … qui ne tente rien n’a rien. » lui proposa t’elle avec un sourire bienveillant avant de regarder dans la direction vers laquelle la loutre regardait. « Il se trouve dans les bois, c’est ça ? »
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La loutre la regarda rassembler les pierres dans sa robe avec curiosité. Ses moustaches s’agitaient vers l’avant comme si elle flairait Lynne à distance. Elle hocha la tête doucement lorsqu’elle lui demanda si Courage se trouvait dans les bois.
- « Il n’est pas très gentil, mais si vous fuyez il ne vous poursuivra pas, il n’a pas de temps à perdre avec les lâches… c’est ce qu’il dit en tout cas… Vous pouvez laisser les pierres ici si vous voulez, je vais continuer de les faire rouler en vous attendant. Je dois passer voir le pêcheur un peut plus en amont. »
La loutre attendit la décision de Lynne. Qu’elle décide ou non d’emmener les pierres avec elle, lorsqu’elle sortit du lit de la rivière les bois lui parurent beaucoup plus proche que lorsqu’elle les voyait de l’autre côté de la rive. Alors qu’ils n’auraient dû être qu’un élément lointain où se mouvaient quelque chose d’indistinct, ils était à présent suffisamment proche pour qu’elle puisse distinguer un homme en armure qui se battait avec quelque chose qui tentait de sortir des arbres.
En s’approchant encore, la chose qui attaquait le chevalier orlésien -car les détails de son armure se précisaient en avançant- pris la fuite dans le bois. Le chevalier émit un son frustré et se tourna brusquement vers Lynne.
- « Vous ! Venez par ici ! Savez vous vous battre ? Il y a dans ces bois une bête qui terrorise le village et qui s’est retiré sous le couvert des arbres. Mais je ne peux pas pénétrer dans la forêt et je n’arrive pas à l’attirer dehors ! »
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Elle laissa s'échapper un petit rire, manœuvre défensive teintée d'ironie, en guise d'acceptance de la pique lancée par Jarahel.
« Je suis devenue templière quand j'étais adolescente. Autrement dit, je ne savais pas ce que je faisais. Et puis après, je me suis laissée envelopper par l'illusion collective du métier, où tu te dis que les points positifs valent bien quelques crimes immondes par-ci par-là. »
Brandissant son expression neutre comme un bouclier, un interlocuteur attentif pouvait cependant observer la rouille et les entailles du regret qui l'ornait.
« Maintenant, je regarde si le Créateur… Si les membres de l'Ordre avaient envisagé une manière d'exercer mon travail qui soit moins stupide. »
Elle ôta son regard de l'elfe en face d'elle et leva les yeux vers les branchages de la forêt. Son expression devint simultanément plus neutre et intense, alors qu'elle posait son index délicatement sur le rocher, prenait conscience de la pierre dans son intégralité physique. Toutes les nuances de ce rocher, sur lequel elle avait choisit de s'assoir par hasard, se révélaient à elle, chaque mouvement infime du doigt renforçant certaines sensations et en atténuant d'autres. Ce n'était plus une grosse pierre parmi tant d'autres. C'était cette pierre. La dernière respiration de Rita fut la plus profonde de toute sa matinée.
« Renforcer le réel a quelque chose de magique en soit. Je me demande comment ça peut être utile pour autre chose que du martial. »
Elle reposa son regard sur Jarahel. Immédiatement, le réflexe militaire vint raffermir sa posture.
« Si tu n'as pas envie de discuter, ça me convient très bien aussi. Sinon, je me demandais comment tu étais arrivé ici ? »
« Je suis devenue templière quand j'étais adolescente. Autrement dit, je ne savais pas ce que je faisais. Et puis après, je me suis laissée envelopper par l'illusion collective du métier, où tu te dis que les points positifs valent bien quelques crimes immondes par-ci par-là. »
Brandissant son expression neutre comme un bouclier, un interlocuteur attentif pouvait cependant observer la rouille et les entailles du regret qui l'ornait.
« Maintenant, je regarde si le Créateur… Si les membres de l'Ordre avaient envisagé une manière d'exercer mon travail qui soit moins stupide. »
Elle ôta son regard de l'elfe en face d'elle et leva les yeux vers les branchages de la forêt. Son expression devint simultanément plus neutre et intense, alors qu'elle posait son index délicatement sur le rocher, prenait conscience de la pierre dans son intégralité physique. Toutes les nuances de ce rocher, sur lequel elle avait choisit de s'assoir par hasard, se révélaient à elle, chaque mouvement infime du doigt renforçant certaines sensations et en atténuant d'autres. Ce n'était plus une grosse pierre parmi tant d'autres. C'était cette pierre. La dernière respiration de Rita fut la plus profonde de toute sa matinée.
« Renforcer le réel a quelque chose de magique en soit. Je me demande comment ça peut être utile pour autre chose que du martial. »
Elle reposa son regard sur Jarahel. Immédiatement, le réflexe militaire vint raffermir sa posture.
« Si tu n'as pas envie de discuter, ça me convient très bien aussi. Sinon, je me demandais comment tu étais arrivé ici ? »
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Spirited Away
[justify]La mage opina doucement de la tête suite aux explications de l’Esprit en signe de compréhension. Elle se baissa à nouveau, remettant avec précaution les pensées là où elle les avait trouvées.
« Il a l’air d’être adorable, ce Courage. » commenta t’elle non sans un petit sourire amusé, déposant sa première orbe par la même occasion, « Bien, j’essaierai de vous rejoindre dès que possible alors. »
Il ne fut qu’une question de secondes avant que la jeune femme ne se décharge de son fardeau. Elle se releva alors, jetant un dernier regard à la loutre avant de reporter son regard sur la rive. Elle recula de quelques pas afin de prendre un peu d’élan, puis s’en servit pour grimper hors du lit de la rivière.
Une fois là haut, la brune se tourna une dernière fois vers le petit animal.
« Faites bonne route ! On se reverra plus tard.»
Elle fit un dernier signe amical à l’esprit avant que son attention ne se tourne vers les bois, vers lesquels elle était bien déterminée d’avancer pour récupérer l’objet de son désir. Mais, choses étrange, ils paraissaient bien plus proches que lorsqu’elle les avait aperçu auparavant, depuis la rivière. Etait-ce une conséquence de sa détermination, ou bien était-ce simplement une invitation ?
Ne cherchant pas de réponse, Lynne s’engouffra dans le bosquet, se dirigeant vers les formes indistinctes d’un chevalier qu’elle supposa être l’Esprit qu’elle cherchait, ainsi que d’une créature impossible à identifier de là elle était. En un instant, ses pas la rapprochèrent du duo qui visiblement était en pleine bataille : mais à peine arrivait-elle à portée, prête à venir en aide au soldat, que la bête s’échappa entre les feuillus.
Lynne se stoppa quand l’homme vêtu d’une armure qu’elle identifia comme orlésienne se tourna soudainement vers elle, visiblement irrité.
« Qui terrorise le village … quoi ? » répéta t’elle à voix haute, plus pour elle-même que pour son interlocuteur.
L’idée qu’un village se trouve dans l’Immatériel lui paraissait saugrenue – mais elle ne tarda pas à se reprendre, se rappelant que rien n’était véritablement impossible, dans un tel lieu.
« J’ai déjà un autre Esprit qui a besoin de moi et qui m’attend. Il m’a demandé d’aller vous trouver, car il avait besoin d’un sac pour transporter des pensées pour Tempérance. » lui expliqua t’elle. « Je n’aime pas faire de marchés dans ce genre de circonstances, mais si je vous prête assistance … seriez vous prêt à me le fournir ? »
Elle n'aimait pas jouer les opportunistes, mais c'était un compromis qu'elle estimait pour l'heure nécessaire. Ils avaient tous les deux besoin d'une chose précise : si chacun faisait un effort, ils trouveraient un arrangement et chacun repartirait content.
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