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Spirited Away
*** Rita ***
Jarahel eut un sourire en coin en entendant le récit de Rita, il garda cependant la tête tournée vers le chemin par où devait arriver la carriole, pensif.
- « Vous avez au moins le mérite de reconnaître vos tords, ce n’est apparemment pas le cas de tous les templiers. Pas que je sois bien placé pour en juger cela dit, je n’ai jamais eut la malchance d’être enfermé dans un cercle. » Il tourna aors à nouveau a tête vers elle et haussa es épaules. « Ce n’est pas que je ne veux pas discuter, mais je manque encore de pratique. »
Il sembla considérer la question et au bout de quelques secondes, il reprit.
- « Je suis né dans un clan dalatien. Traditionnellement les clans évitent d’avoir plus de trois mages, parce que l’archiviste est chargé des vies de tout le monde et avoir plus de deux élèves à éduquer aux arcanes est quasiment impossible. Normalement on trouve un clan voisin et on leur donne un des apprentis pour réduire notre nombre de mage mais… dans mon cas tous les clans avec qui nous avons pris contacts avaient déjà atteint leur limite respective… Du coup j’ai été abandonné par mon clan. Il a fallut que j’apprenne à me débrouiller tout seul, mais j’avais décidé que je ne me laisserai pas attraper par les templiers et emmenés dans un de vos Cercles et …. j’ai passé ma vie en apostat. J’ai rencontré les libertaires pendant leurs errances dans les Tombes et je me suis joint à eux. Il y a encore des moments où je me sens un peu claustrophobe au milieux de tous ces murs mais c’est la première fois que j’ai l’impression de faire partie d’un clan depuis mon bannissement. »
Son sourire était beaucoup plus doux lorsqu’il parlait de ses compagnons, et il s’illumina presque lorsqu’il entendit les bruits de roues sur le chemin de terre. Il se leva et fit de grands signes aux deux humains qui approchaient, leur chariot tiré par un cheval de trait à l’air placide. Ils lui rendirent ses signes et s’arrêtèrent près d’eux.
- « Hey Jara, tu babysit une nouvelle ? Encore ? » dit un roux avec une barbe impressionnante
- « Ou c’est ta nouvelle copine ? » lui glissa le brun en lui donnant un coup de coude.
- « Je suis encore ‘’puni’’… Notre bon professeur de Guérison fait venir des gens escortés par des templiers et comme j’ai perdu la main pour les semer à force de m’engraisser dans le château, je joue les guides. Je vous présente Rita...»
- «Enchantée, Rita. » Dit le roux en lui lançant un paquetage. « Aller la majorité de ce qu’on a là va aux cuisines, il y a aussi des herbes pour les cours de soin, dans la caisse là bas. On a aussi de nouvelles couvertures pour les dortoirs, on s’est dit que la neige n’allait pas aider le château à se réchauffer. »
Jarahel leva les yeux au ciel.
- « On vend les produits fabriqués en cours de guérison par les élèves, les enchantements réalisés par nos apaisés, on rend service dans les villes aux abords de la forêt. Notre guérisseur dispense aussi des soins en ville. Ça nous permet de nourrir et vêtir tout le monde et de maintenir un commerce de Lyrium avec Orzammar. On est plutôt autonomes. »
*** Lynne ***
Le chevalier secoua la tête avec dérision.
- « C’est cette loutre couarde qui vous envoie faire sa besogne ? Chaque fois que la rivière s’assèche elle vient me voir pour me demander la même chose, et elle voudrait que je laisse le destin des villageois de côté pour faire quoi ? Du tricot ? Je vais vous dire. Si vous avez assez de bravoure pour occire la bête ou à la chasser hors des bois pour que je puisse le faire, je vous ferai un sac avec sa peau. Ainsi vous aurez l’objet de votre quête et le village sera sauf. » Il se redressa de toute sa hauteur et rangea son épée au fourreau. « Ces bois sont particuliers, je ne peux pas physiquement en passer la lisère, tant que la bête est là dedans je ne peux pas l’atteindre. Je suis prêt à attendre à jamais ici qu’elle ressorte, mais elle trouve toujours un moyen de le faire sans que je la vois. »
La main élégamment posé sur le pommeau, il tourna la tête vers le bois d’où montait un grognement sombre. Le loup les regardait à travers les arbres, ses poils noirs comme la nuit et ses yeux rouges comme le sang contrastant avec le blanc éclatant de ses crocs. L’animal semblait blessé, un liquide sombre semblait couler de son épaule, mais c’était trop épais pour être su sang et il boitait légèrement.
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Spirited Away
La jeune femme écouta patiemment la tirade de l’Esprit de Courage, opinant du chef d’abord pour répondre à sa question, puis pour manifester l’acceptation de ses conditions. Mais bien que celles-ci parurent honnêtes, une vague appréhension naquit en elle au sujet de la nature de la créature qu’elle allait devoir affronter.
Tandis que le chevalier faisait mention de l’habilité de la bête à lui échapper, il tourna la tête vers la lisière de la forêt d’où émanait un inquiétant grondement. Par mimétisme, Lynne fit de même C’est là qu’elle Le vit.
Jamais elle n’avait vu un loup aussi massif. On aurait une grande ombre, avec son pelage noir comme la nuit. Une ombre qui la dévisageait avec des yeux rouges traduisant aisément son désir le plus primitif : refermer sa mâchoire béante sur elle pour la dévorer.
Lynne frissonna en imaginant un tel scénario. Si un tel scénario devait avoir lieu elle était presque certaine que ses os se briseraient aussi aisément que des brindilles. Et le fait que le loup la regardait avec une telle insistance la rendait particulièrement mal à l’aise, insinuant progressivement l'horreur dans son esprit au fur et à mesure qu'elle réalisait qu'elle allait devoir affronter cette chose.
Elle allait devoir y faire face afin d'obtenir ce qu’elle voulait. Mais c’était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. Elle était loin d’être à son premier coup d’essai quand il s’agissait d’attaquer des bestioles bien plus puissantes qu’elle, mais cela n’atténuait pourtant pas son instinct de survie qui ne lui imposait qu’un seul mot d’ordre : préserver son existence, trouver une solution alternative qui comporte moins de risques. Mais là, en l’occurrence, ses options étaient plus que limitées. Impossible de raisonner avec une chose pareille – pas avec des yeux fous comme les siens. Et si elle voulait se faire remarquer de manière positive par les Esprits, il allait bien falloir qu’elle prenne des risques en aidant Courage. Mais même ses entrainements et missions pour l’Inquisition n’avaient pas atténué complètement cette facette de sa personnalité.
Lynne soupira finalement, résignée. Avait-elle vraiment le choix ?
« Très bien. Je vais essayer de le ramener vers vous, puisque le combat n’est pas vraiment ma spécialité. Préparez vous. »
Son cœur cognait dans sa poitrine, mais elle avança résolument vers le loup à la fourrure de jais. Sa silhouette fine se glissa aisément entre les arbres, se rapprochant inéluctablement de la bête qui guettait attentivement ses moindres gestes, tout comme la brune elle-même gardait ses yeux rivés sur la créature.
L’animal semblait vouloir se jeter sur elle à tout moment. Il allait sans doute passer à l’attaque, mais au moment où Lynne cru voir ses muscles s’animer à son approche, ses doigts de crispèrent sur son bâton alors qu'elle canalisait un sort.
En un clin d’œil, un éclair fusa comme une flèche droit sur la blessure déjà ouverte de la masse hirsute.
Tandis que le chevalier faisait mention de l’habilité de la bête à lui échapper, il tourna la tête vers la lisière de la forêt d’où émanait un inquiétant grondement. Par mimétisme, Lynne fit de même C’est là qu’elle Le vit.
Jamais elle n’avait vu un loup aussi massif. On aurait une grande ombre, avec son pelage noir comme la nuit. Une ombre qui la dévisageait avec des yeux rouges traduisant aisément son désir le plus primitif : refermer sa mâchoire béante sur elle pour la dévorer.
Lynne frissonna en imaginant un tel scénario. Si un tel scénario devait avoir lieu elle était presque certaine que ses os se briseraient aussi aisément que des brindilles. Et le fait que le loup la regardait avec une telle insistance la rendait particulièrement mal à l’aise, insinuant progressivement l'horreur dans son esprit au fur et à mesure qu'elle réalisait qu'elle allait devoir affronter cette chose.
Elle allait devoir y faire face afin d'obtenir ce qu’elle voulait. Mais c’était une mauvaise idée. Une très mauvaise idée. Elle était loin d’être à son premier coup d’essai quand il s’agissait d’attaquer des bestioles bien plus puissantes qu’elle, mais cela n’atténuait pourtant pas son instinct de survie qui ne lui imposait qu’un seul mot d’ordre : préserver son existence, trouver une solution alternative qui comporte moins de risques. Mais là, en l’occurrence, ses options étaient plus que limitées. Impossible de raisonner avec une chose pareille – pas avec des yeux fous comme les siens. Et si elle voulait se faire remarquer de manière positive par les Esprits, il allait bien falloir qu’elle prenne des risques en aidant Courage. Mais même ses entrainements et missions pour l’Inquisition n’avaient pas atténué complètement cette facette de sa personnalité.
Lynne soupira finalement, résignée. Avait-elle vraiment le choix ?
« Très bien. Je vais essayer de le ramener vers vous, puisque le combat n’est pas vraiment ma spécialité. Préparez vous. »
Son cœur cognait dans sa poitrine, mais elle avança résolument vers le loup à la fourrure de jais. Sa silhouette fine se glissa aisément entre les arbres, se rapprochant inéluctablement de la bête qui guettait attentivement ses moindres gestes, tout comme la brune elle-même gardait ses yeux rivés sur la créature.
L’animal semblait vouloir se jeter sur elle à tout moment. Il allait sans doute passer à l’attaque, mais au moment où Lynne cru voir ses muscles s’animer à son approche, ses doigts de crispèrent sur son bâton alors qu'elle canalisait un sort.
En un clin d’œil, un éclair fusa comme une flèche droit sur la blessure déjà ouverte de la masse hirsute.
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---------------Immatériel-----------------
Le chevalier réajusta sa visière et tira son épée, près à se battre. Les bois étaient sombres lorsque Lynne y pénétra et la présence de la bête n’était que plus inquiétante. Lorsqu’elle leva son bâton, le loup se prépara à bondir. Il ne fut cependant pas assez rapide et un hurlement plaintif se fit entendre en écho entre les arbres. Apeuré, sa patte dégoulinant de son liquide visqueux et noir de façon toujours plus prononcée, il sembla changer d’avis. Attaquer la mage n’étant pas une bonne stratégie, l’animal aussi sombre que la nuit s’élança pour fuir loin de Lynne.
Cependant la direction qu’il prit n’était pas des plus heureuses, il fonçait tête baissée sur le chevalier. Lorsqu’il s’en rendit compte cependant, une autre boule de feu lui coupa la retraite et il fut obligé de sortir du bois. À peine avait-il entamé sa sortie que l’épée du chevalier s’abattit sur lui et lui trancha la tête.
- « Victoire !!! Milady, cette nuit le village pourra dormir tranquille grâce à vous. Mais nous avions un marché, n’est ce pas ? Attendez un peu. »
à ses pieds la carcasse de l’animal disparaissait déjà, il en prit la peau comme s’il s’était agit d’une couverture posée sur la carcasse et prit un lacet de cuir qu’il passa dans les bords jusqu’à former une besace rudimentaire mais d’aspect solide.
- « Voilà votre sac. La loutre doit-être déjà arrivée à la maison du pêcheur maintenant. Vous devriez vous dépêcher. »
--------------- Onterre ---------------
Lynne se réveilla en sursaut, Anders souriant près d’elle. Il était assis sur le lit, en tailleur avec sur ses genoux son chat qui ronronnait bruyamment. La pièce était illuminée par des torches, et par la fenêtre on distinguait à peine le sommet enneigé des arbres sur lesquels la nuit était tombé.
- « Désolé de devoir te réveiller, mais la nuit est tombée et il faut que tu te nourrisse régulièrement si tu veux avoir la force de te battre dans l’immatériel. La volonté ne fait pas tout malheureusement. Te dégourdir un peu les jambes te fera aussi le plus grand bien après avoir passé toute la journée allongée. »
Ser Pounce a Lot sauta par terre et roucoula un peu à l’intention de son maître avant de se diriger vers la porte et de la gratter pour demander à sortir.
- « Je crois que Pounce a faim aussi ahah. Viens, nous reprendrons le rituel demain. »
------------
Dé: le loup s'enfuit
RC - droit sur le chevalier
R - Dans la direction du chevalier mais ne sort pas encore du bois
E- Dans une autre direction
EC- Décide de se battre
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Spirited Away
Immatériel
Un glapissement de douleur jaillis des bois, raidissant la prise de Lynne sur son bâton. La bête avait été touchée. Si elle ressentait de la satisfaction à avoir faire mouche, la douleur du loup, aussi terrifiant et affamé pouvait-il être, ne lui apportait aucune joie. Sa résolution n’en demeura pas moins intacte : elle ne quitta pas des yeux la créature apeurée, attentive à sa réaction pour réagir en conséquence.
Le loup noir la regarda brièvement, les oreilles en arrière et la posture rigide. Puis, soudainement, il détala entre les arbres, à peu près vers la direction d’où elle était venue, donc droit vers le chevalier. L’animal ne s’en rendit compte qu’au dernier moment, et ce fut sa dernière erreur. Quand il essaya de fuir vers la droite, Lynne invoqua une boule de feu pour l’obliger à poursuivre sa route.
D’entre les arbres, elle ne distingua pas très bien la scène. Seul le bruit caractéristique d’une épée tranchant la chair parvint à ses oreilles, ne laissant que peu de doutes sur le destin qu’avait rencontré son ennemi. La bête n’était plus.
La mage ne tarda pas à rejoindre l’Esprit de Courage qui la félicita de son acte avant de se pencher sur l’objet de sa promesse. Intriguée, Lynne observa le chevalier s’emparer de la fourrure qui recouvrait la carcasse telle une couverture, spectacle qui lui était étrange mais qui ne surprit guère son allié. En moins de temps qu’il ne lui en fallait et avec une habilité étonnante, il lui fabriqua le sac qu’elle désirait avant de le déposer entre ses mains.
Lynne put ainsi le manipuler et l’observer de plus près. Rudimentaire, mais efficace. Elle releva la tête vers Courage, lui souriant avec reconnaissance.
« Merci beaucoup. Je vous souhaite le meilleur pour la suite. » sourit-elle avant de doucement se détourner de lui.
Mais avant qu’elle n’ait même pu faire un pas, la figure chevaleresque de l’esprit disparu, et la forêt avec lui.
Le loup noir la regarda brièvement, les oreilles en arrière et la posture rigide. Puis, soudainement, il détala entre les arbres, à peu près vers la direction d’où elle était venue, donc droit vers le chevalier. L’animal ne s’en rendit compte qu’au dernier moment, et ce fut sa dernière erreur. Quand il essaya de fuir vers la droite, Lynne invoqua une boule de feu pour l’obliger à poursuivre sa route.
D’entre les arbres, elle ne distingua pas très bien la scène. Seul le bruit caractéristique d’une épée tranchant la chair parvint à ses oreilles, ne laissant que peu de doutes sur le destin qu’avait rencontré son ennemi. La bête n’était plus.
La mage ne tarda pas à rejoindre l’Esprit de Courage qui la félicita de son acte avant de se pencher sur l’objet de sa promesse. Intriguée, Lynne observa le chevalier s’emparer de la fourrure qui recouvrait la carcasse telle une couverture, spectacle qui lui était étrange mais qui ne surprit guère son allié. En moins de temps qu’il ne lui en fallait et avec une habilité étonnante, il lui fabriqua le sac qu’elle désirait avant de le déposer entre ses mains.
Lynne put ainsi le manipuler et l’observer de plus près. Rudimentaire, mais efficace. Elle releva la tête vers Courage, lui souriant avec reconnaissance.
« Merci beaucoup. Je vous souhaite le meilleur pour la suite. » sourit-elle avant de doucement se détourner de lui.
Mais avant qu’elle n’ait même pu faire un pas, la figure chevaleresque de l’esprit disparu, et la forêt avec lui.
Onterre
Lynne fut accueillie par la lumière tamisée de la chambre et un ronronnement sonore. Elle frotta ses yeux, son regard se posant automatiquement sur Anders et son fidèle compagnon félin, tous deux installés sur son lit. C’est là que son esprit confus remis les évènements en ordre. Elle s’était réveillée.
La brune s’étira pour délasser ses muscles, se mettant en position assise alors qu’elle écoutait les explications d’Anders. Elle fut surprise d’apprendre qu’elle était restée endormie pendant autant de temps, mais la nuit qui tombait à l’extérieur ne fit que confirmer les propos de son ami. Elle tourna à nouveau sa tête vers lui, se grattant la nuque.
« Je n’ai pas vu le temps passer … Si j’avais su, je me serais dépêchée un peu plus. » pondéra t’elle, un brin soucieuse en repensant aux esprits qui l’attendaient avant de se raidir en entendant son ventre gronder. Elle soupira doucement, amusée. « … Mais bon, tu as raison. Je meurs de faim. »
Affamée était le bon mot, car elle avait la ferme impression qu’elle serait capable de manger tout ce que le réfectoire pourrait lui offrir. Mais surtout, le fait d’être restée immobile toute la journée la faisait se sentir rouillée. Elle se promit de s’exercer dès que possible.
Elle se leva pour suivre Anders et Ser Pounce, qui déjà leur indiquait la voie. Elle sourit, de bonne humeur.
« Allons-y. Il faut que je te raconte ce qui m’est arrivé ! »
La brune s’étira pour délasser ses muscles, se mettant en position assise alors qu’elle écoutait les explications d’Anders. Elle fut surprise d’apprendre qu’elle était restée endormie pendant autant de temps, mais la nuit qui tombait à l’extérieur ne fit que confirmer les propos de son ami. Elle tourna à nouveau sa tête vers lui, se grattant la nuque.
« Je n’ai pas vu le temps passer … Si j’avais su, je me serais dépêchée un peu plus. » pondéra t’elle, un brin soucieuse en repensant aux esprits qui l’attendaient avant de se raidir en entendant son ventre gronder. Elle soupira doucement, amusée. « … Mais bon, tu as raison. Je meurs de faim. »
Affamée était le bon mot, car elle avait la ferme impression qu’elle serait capable de manger tout ce que le réfectoire pourrait lui offrir. Mais surtout, le fait d’être restée immobile toute la journée la faisait se sentir rouillée. Elle se promit de s’exercer dès que possible.
Elle se leva pour suivre Anders et Ser Pounce, qui déjà leur indiquait la voie. Elle sourit, de bonne humeur.
« Allons-y. Il faut que je te raconte ce qui m’est arrivé ! »
Immatériel
Comme promis, le jour suivant, ses pas la ramenèrent dans les contrées étonnantes que formaient l’Immatériel.
Une légère appréhension avait précédé son arrivée. En effet, elle s’était posée des questions sur ce qu’il était advenu du sac que Courage lui avait offert puisqu’elle avait elle-même disparu. S’il avait été laissé derrière elle, il lui faudrait espérer le retrouver – du moins, s’il ne s’était tout simplement pas évaporé comme le reste du loup.
Mais sa crainte fut de courte durée car quand elle réapparu dans le lit de la rivière, elle retrouva l'objet entre ses mains.
Lynne fit un rapide tour d’horizon pour comprendre où elle se situait. Elle reconnu le lit de la rivière dans laquelle elle se trouvait, car au loin se dressait la figure caractéristique du moulin. Il semblait qu’elle était en amont de ce dernier, ce qui lui convint parfaitement : cela signifiait qu’elle s’était rapprochée du lieu convenu par la loutre.
Elle poursuivit son chemin sur les traces de l’Esprit, marchant pendant plusieurs minutes pendant lesquelles elle se demanda s’il lui en voudrait d’avoir été si lente à ramener cet objet.
Ses pas la portèrent jusqu’à la maison du pêcheur que la loutre avait mentionnée, un charmant cabanon accompagné d’un potager. Elle aperçu immédiatement son propriétaire assis sur les marches de son logis, sa canne à pêche trempant là où aurait dû se trouver l’eau de la rivière. Non loin de loin, un petit animal à la fourrure brune semblait discuter avec lui.
Lynne se rapprocha du duo.
« Bonjour … Désolée d’avoir pris du temps, je me suis réveillée dans mon monde, alors … » tenta t’elle de s’expliquer, un peu penaude, avant de reprendre sur une note positive. « Mais j’ai le sac ! Nous pouvons poursuivre notre route, si vous êtes prêt. »
Une légère appréhension avait précédé son arrivée. En effet, elle s’était posée des questions sur ce qu’il était advenu du sac que Courage lui avait offert puisqu’elle avait elle-même disparu. S’il avait été laissé derrière elle, il lui faudrait espérer le retrouver – du moins, s’il ne s’était tout simplement pas évaporé comme le reste du loup.
Mais sa crainte fut de courte durée car quand elle réapparu dans le lit de la rivière, elle retrouva l'objet entre ses mains.
Lynne fit un rapide tour d’horizon pour comprendre où elle se situait. Elle reconnu le lit de la rivière dans laquelle elle se trouvait, car au loin se dressait la figure caractéristique du moulin. Il semblait qu’elle était en amont de ce dernier, ce qui lui convint parfaitement : cela signifiait qu’elle s’était rapprochée du lieu convenu par la loutre.
Elle poursuivit son chemin sur les traces de l’Esprit, marchant pendant plusieurs minutes pendant lesquelles elle se demanda s’il lui en voudrait d’avoir été si lente à ramener cet objet.
Ses pas la portèrent jusqu’à la maison du pêcheur que la loutre avait mentionnée, un charmant cabanon accompagné d’un potager. Elle aperçu immédiatement son propriétaire assis sur les marches de son logis, sa canne à pêche trempant là où aurait dû se trouver l’eau de la rivière. Non loin de loin, un petit animal à la fourrure brune semblait discuter avec lui.
Lynne se rapprocha du duo.
« Bonjour … Désolée d’avoir pris du temps, je me suis réveillée dans mon monde, alors … » tenta t’elle de s’expliquer, un peu penaude, avant de reprendre sur une note positive. « Mais j’ai le sac ! Nous pouvons poursuivre notre route, si vous êtes prêt. »
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Spirited Away
*******Onterre*******
La soirée à l’Académie se passa dans le calme. Quelques élèves parmi la classe la plus avancée d’Anders étaient venu se joindre à eux pour écouter parler Lynne de son expérience dans l’immatériel. La discussion académique qui s’en suivit sur la nature de l’esprit Loutre et sur son rôle dans la bulle d’immatériel où se rendrait Lynne dès le lendemain fascinait les étudiants. Anders avait beau insister qu’il était trop tôt pour déterminer la nature de l’esprit qui était entré en contact avec Lynne, ou même pour être sûr qu’un esprit de Tempérance -qui était une catégorie d’esprit de Compassion- régnait véritablement sur cet espace.
Mais son opinion n’était pas très populaire auprès des adolescents qui préféraient spéculer sur le déroulement possible de la suite des évènements. Cela avait cependant l’air de le faire sourire plus qu’autre chose. Après ces quelques mois à enseigner il savait quand ne pas perdre son temps à raisonner ses élèves. Après tout, c’était une discussion purement théorique et elle ne faisait de mal à personne, qu’ils se posent des questions face aux intentions des esprits étaient déjà une bonne chose en soit.
La nuit passa et au matin un nouveau rituel.
******* Immatériel *******
Le lit de la rivière demeurait toujours aussi vide et la loutre ne semblait pas avoir beaucoup avancé. Le temps s’écoulait différemment dans l’immatériel ou peut-être s’adaptait-il à Lynne car, lorsqu’elle s’excusa au près de la Loutre, celle-ci parut surprise.
- « Notre nouvelle amie est très polie » dit le pêcheur avec un sourire. Il souleva son chapeau pour la saluer.
- « Vous avez réussi la quête de Courage ! C’est fantastique ! » Dit le petit animal en s’approchant d’elle pour examiner le sac, se dressant sur ses pattes arrière pour le renifler. « Les choses vont être tellement plus simple désormais ! Merci beaucoup ! »
- « Ah, il a donc enfin pu abattre cette bête ? » demanda le pêcheur avec un gloussement. « Ah…. Ce loup était un sacré problème, mais il n’a jamais traversé la rivière, c’est pour ça que j’ai construit ma maison de ce côté de la rive. En parlant de problème... »
Le vieil homme sortir de sa poche une petite perle ronde remplie de fumée qui semblait très lourde pour ses bras affaiblis.
- « Voilà pour toi, Loutre. Je suis désolée, c’est encore un fardeau que je te donne cette fois. »
La loutre regarda la bille rouler sur les bords du lit et la fit rouler péniblement vers Lynne. Puis elle entreprit de toutes les rassembler de la même façon afin qu’elles puissent être chargées dans le sac. Il devait y avoir trois ou quatre kilos de pierres en tout, le poids était très étonnant comparé à la taille des petites orbes car de visu le sac de Lynne paraissait immensément grand comparé à son fardeau.
- « Le pêcheur meurt de faim tu comprends ? Il n’y a rien à pécher dans cette rivière, même quand l’eau coule. Mais il a trop peur de rater un poisson s’il quitte le pas de sa maison alors son soucis est lourd… car la Faim le dévore constamment. » expliqua la Loutre. « Avant que tu arrives j’ai visité le lapin qui m’a confié la peur de ne jamais trouver quelqu’un pour fonder une famille. Mais comme il y a une lapine quelque part dans la prairie, sa perle est plus légère. Tous les soucis n’ont pas le même poids pour leur porteur. »
La loutre fit un tour sur elle même.
- « Nous allons voir le moine ensuite, est ce que tu peux porter le sac ? Tu es tellement grande, j’espère que c’est moins lourd pour toi que pour moi. »
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Spirited Away
Lynne ne s’était pas rendue dans l’Immatériel depuis plusieurs heures. Outre le repos dont avait besoin les mages qui l’assistaient, le souci de son corps terrestre trompait son enthousiasme à vouloir poursuivre sa quête aux cotés de l’esprit loutre. Rester immobile de la sorte et être déconnecté de la réalité finirait par avoir des conséquences néfastes sur elle, aussi estimait-elle que faire patienter le petit animal était un mal nécessaire – même si elle ressentait de la culpabilité à ce sujet.
La mage sourit avec humilité face à la réaction du pêcheur et de la loutre, mais elle n’en demeura pas moins intérieurement surprise. Elle n’avait pas songé que le temps pouvait s’écouler différemment entre leurs deux réalités. Le temps était-il simplement distordu, ou bien était-ce les habitants de l’Immatériel qui avaient un rapport au temps différent du sien ?
C’était une question à laquelle elle ne pouvait répondre de manière certaine. Tout ce dont elle était sûre, c’est que la nouvelle la tranquillisa : si elle disparaissait à nouveau, on ne lui en voudrait probablement pas.
Dans un mutisme respectueux, Lynne observa l’homme famélique offrir une orbe à la loutre, qui la fit rouler près des autres. La jeune femme l’aida à rassembler l’amas de pensées dans le sac afin de lui faciliter la tâche, ne s’arrêtant que pour écouter les explications de l’animal. Visiblement, elle avait vu juste : le poids de ces artefacts variait selon leur nature.
Par contre, la mention de la faim insatiable du pêcheur l’incita à se poser des questions sur lui : la possibilité qu’il s’agisse d’un Démon ne pouvait être écartée. Elle ne s’alerta pas pour autant, se promettant simplement de rester vigilante comme elle l’avait toujours fait jusqu’à présent.
Quand elle eut fini de remplir le sac, Lynne prit dans sa main son unique sangle juste au moment où la loutre lui demandait si elle voulait bien la porter. La mage répondit à la positive, soulevant son fardeau.
« Bien sûr, j’allais le faire de toute façon. »
Enfilant le sac en bandoulière, Lynne fit en sorte de laisser reposer le poids du sac sur sa gauche. Puis, elle se tourna vers la loutre, observant sa frimousse.
« Au fait … je ne me suis toujours pas présentée, et je pense que ça serait mieux si nous allons nous côtoyer un temps. Vous-- … Tu peux m’appeler Lynne. » déclara t’elle. « Comment dois-je, t’appeler ? »
La question n’était pas complètement innocente : elle-même se questionnait sur le concept qu’incarnait la loutre – du moins, si celle-ci n'allait pas lui mentir à ce sujet. Tout comme le pêcheur, elle ne pouvait être complètement certaine de pouvoir lui faire confiance, peu importait son apparence.
Mais pour l’instant, elle la suivrait jusqu’à ce qu’elle lui donne de bonnes raisons de ne pas le faire. Demeurer prudente ne signifiait pas qu’elle antagonisait tout les habitants de l’Immatériel.
La mage sourit avec humilité face à la réaction du pêcheur et de la loutre, mais elle n’en demeura pas moins intérieurement surprise. Elle n’avait pas songé que le temps pouvait s’écouler différemment entre leurs deux réalités. Le temps était-il simplement distordu, ou bien était-ce les habitants de l’Immatériel qui avaient un rapport au temps différent du sien ?
C’était une question à laquelle elle ne pouvait répondre de manière certaine. Tout ce dont elle était sûre, c’est que la nouvelle la tranquillisa : si elle disparaissait à nouveau, on ne lui en voudrait probablement pas.
Dans un mutisme respectueux, Lynne observa l’homme famélique offrir une orbe à la loutre, qui la fit rouler près des autres. La jeune femme l’aida à rassembler l’amas de pensées dans le sac afin de lui faciliter la tâche, ne s’arrêtant que pour écouter les explications de l’animal. Visiblement, elle avait vu juste : le poids de ces artefacts variait selon leur nature.
Par contre, la mention de la faim insatiable du pêcheur l’incita à se poser des questions sur lui : la possibilité qu’il s’agisse d’un Démon ne pouvait être écartée. Elle ne s’alerta pas pour autant, se promettant simplement de rester vigilante comme elle l’avait toujours fait jusqu’à présent.
Quand elle eut fini de remplir le sac, Lynne prit dans sa main son unique sangle juste au moment où la loutre lui demandait si elle voulait bien la porter. La mage répondit à la positive, soulevant son fardeau.
« Bien sûr, j’allais le faire de toute façon. »
Enfilant le sac en bandoulière, Lynne fit en sorte de laisser reposer le poids du sac sur sa gauche. Puis, elle se tourna vers la loutre, observant sa frimousse.
« Au fait … je ne me suis toujours pas présentée, et je pense que ça serait mieux si nous allons nous côtoyer un temps. Vous-- … Tu peux m’appeler Lynne. » déclara t’elle. « Comment dois-je, t’appeler ? »
La question n’était pas complètement innocente : elle-même se questionnait sur le concept qu’incarnait la loutre – du moins, si celle-ci n'allait pas lui mentir à ce sujet. Tout comme le pêcheur, elle ne pouvait être complètement certaine de pouvoir lui faire confiance, peu importait son apparence.
Mais pour l’instant, elle la suivrait jusqu’à ce qu’elle lui donne de bonnes raisons de ne pas le faire. Demeurer prudente ne signifiait pas qu’elle antagonisait tout les habitants de l’Immatériel.
#99ccff
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L'Intendant
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Spirited Away
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La loutre aida Lynne à mettre les perles dans le sac avec ses petites pattes et tourna sur elle pour manifester sa joie. Elle se redressa à nouveau pour écouter la jeune femme.
- « Merci Lynne, tu peux m’appeler Loutre. Viens, il faut qu’on aille voir la petite fille. »
Le petit animal poilu retomba sur ses pattes et reprit la route d’une démarche saccadée. Les loutres n’étaient pas les animaux les plus adaptés à la marche à pieds. Elles étaient bien plus à l’aise dans l’eau à glisser sur le courant. Elles cheminèrent toutes deux dans le lit de la rivière jusqu’à ce qui semblait être un jardin. Là une petite fille blonde, des tresses longues jusqu’à la taille jouait à la marelle. Elle avait une robe d’un blanc immaculé et l’air innocent qu’ont toutes les fillettes d’environ six ans lorsqu’elles s’amusent. Lorsque la mage et la loutre s’approchèrent, elle couru sur le bord de la berge pour leur parler.
- « Oh, tu as une nouvelle amie ? c’est dommage qu’elle soit vieille, elle ne pourra pas jouer avec moi. »
- « Tu sais ce que dirais Tempérance si elle t’endentait parler ! » répondit la loutre.
- « Mais ce n’est pas ma faute si c’est une vieille branche ! En plus ses cheveux ont une couleur bizarre, on dirait de la boue !! »
- « Où sont les autres enfants ? »
- « Plus personne ne veut jouer avec moi ! Ils disent encore que je suis trop méchante. »
La loutre ne sembla pas surprise, elle regarda Lynne avant de soupirer.
- « Aller donne moi ta perle, je vais l’emmener et tes amis reviendront. »
- « Mais quand tu la prends ma voix s’en va et je ne peux plus parler. Ce n’est pas juste. »
- « Les gens qui ne trouvent rien à dire devraient choisir de se taire, tu le sais bien. »
- « Je ne te la donnerai pas ! t’es juste bonne à faire des gants et ton amie a l’air d’une vilaine belle mère ! »
Elle tapa du pied et tira la langue à Lynne avant de croiser les bras sur sa poitrine et de lever le nez en l’air, visiblement décidée.
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