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L'Intendant
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Spirited Away
Les tombes d’émeraudes étaint vertes mêmes en hiver, les premières semaines de l’année 42 du dragon étaient froides et le sol des tombes étaient boueux. La mousse et les arbres verdoyants autour de l’Académie d’Onterre empêchaient la nige de tomber sur le sol de la forêt, ce qui donnait un air irréel au bâtiment Orlésien, dont les dorures et le marbre étaient recouverts d’une épaisse couche de poudreuse. Cela faisait presque un an à présent que l’école était installée et les rares âmes en dehors des résidents qui étaient au courant restaient des proches.
Onterre n’était pas encore tout à fait prête à s’ouvrir au monde et jusque là elle avait eut de la chance de conserver ses secrets. Au fil des mois, avec l’aide des quelques amis dont disposaient les différents mages qui avaient joint la cause, l’institution avait mis en place des cursus rudimentaires pour reprendre l’éducation des plus jeunes, les places de professeurs des courants principaux enseignés dans les cercles étaient pourvues et les problèmes d’approvisionnement étaient réglés pour la plupart. Le lyrium et les vivres arrivaient régulièrement, les artefacts et les livre, eux, faisaient toujours l’objet de missions variées. Il y avait cependant de quoi être fier des avancées faites par la petite communauté grandissante.
Les portes de l’Académie s’ouvrirent devant Lynne et Jarahel alors que les personnes chargées ce jour là de la surveillance de la grille les aperçurent. Visiblement, ils étaient attendus.
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Deux figures se rapprochèrent du portail de l’Académie, toutes deux emmitouflées dans des capes. La verdure des Tombes d’Emeraudes était un doux mensonge à la réalité de l’hiver, ses longs et touffus branchages retenant la neige immaculée qui avait suivi les deux compagnons pendant une bonne partie de leur voyage.
Lynne trouvait l’air presque doux comparé à la morsure glacée des Dorsales de Givre. A cette saison, les montagnes fereldiennes devenaient impardonnables. Ses pensées se tournèrent vers les habitants de Fort Céleste qu’elle avait laissé derrière elle, frissonnants encore tandis qu’elle avait commencé son voyage. Plus particulièrement, son esprit naviguait vers les personnes auxquelles elle s’était attachée avec le temps. Elle n'avait pas dit au revoir à la plupart d'entre eux, seulement ceux qui pouvaient comprendre. Elle n’osait pas trop leur dire, parce que cela signifiait des questions auxquelles elle n’avait pas le droit de répondre. Quant à Cullen … il était l’exception à la règle.
La mage repensa à la lettre qu’elle lui avait laissé, et les conséquences qu’elle avait pu avoir. Jamais elle n’aurait imaginé que le commandant aille jusqu’à lui envoyer un garde pour l’escorter. Une intention qu’elle appréciait, mais qui n’avait été ici malheureusement pas la bienvenue.
Avec l’aide du compagnon envoyé par Anders, ils avaient réussis à la semer. Il fallait dire que son guide connaissait très bien la forêt, chose qu’il avait su tirer à son avantage. A force de jouer de détours et de fausses indications, ils avaient fini par échapper à la vigilance de Rita en profitant de la faveur de la nuit. Repenser à cette pauvre Templière l'emplissait à fois d’amusement et de regrets. Rita allait probablement se faire remonter les bretelles par le commandant. Elle espérait que ce dernier ferait preuve de clémence. Après tout, son escorte n’y pouvait rien si la cible qu’elle était supposé protéger ne désirait pas de son aide.
Chassant ces pensées de son esprit fatigué par le voyage, la brune se concentra davantage sur la réalité de l’académie qui se dressait devant elle. Un sentiment de fierté naquit en elle, alors qu’un sourire éclaircit son visage. Voir le bâtiment en tant que tel était encore autre chose que de simplement en entendre parler. Savoir qu’Anders avait bien avancé dans le projet qu’il avait entreprit … cela la rendait heureuse.
Ses iris noisettes ne purent s’empêcher de chercher d’éventuels étudiants ou professeurs dans les environs avant qu’ils ne se concentrent davantage sur les gardes qui lui avaient ouvert le passage. Visiblement, elle était attendue.
La jeune femme s’arrêta devant eux, tenant distraitement d’une main un bout de sa cape de voyage qui lui allait jusqu'aux genoux.
« Bonjour … Anders m'a invité à me rendre ici. Serait-il possible de le rencontrer dès à présent ? »
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Jarahel s’était posté à l’endroit prévu entre Anders et Lynne et avait attendu patiemment pendant deux jours. Aussitôt que la guérisseuse apparut, il sût que le voyage vers l’Académie allait être compliqué. L’avantage qu’offraient les Tombes, malgré tout, était leur improbable étendue et la plupart des gens n’étaient pas dotés d’un sens de l’orientation à toute épreuve. Perdre la templière qui accompagnait Lynne avait été relativement compliqué et Jarahel avait finit par perdre patience. Une nuit, alors qu’ils avaient réussi à la semer mais que celle ci les pistait toujours… Il avait envoyé Lynne dans une direction et était revenu sur ses pas. Le fait de lancer un sort d’horreur sur une femme qui n’avait probablement aucune mauvaise intentions était peut-être légèrement violent, mais cela avait eut l’effet escompté. La femme s’était précipité dans la direction opposée à Jarahel, persuadée qu'ils se faisaient attaquer, direction dans laquelle l’elfe savait qu’il se trouverait bientôt hors des bois.
Satisfait du résultat il parcourut la distance qui le séparait de Lynne rapidement et ils purent enfin se diriger vers l’Académie par le chemin le plus rapide. Jarahel était un elfe de haute stature, plus grand que la plupart des gens de son peuple. Ils avait les cheveux longs, noirs, attachés en queue de cheval basse, des yeux d’un bleu perçant, et il était habillé comme le font les archers ou les rôdeurs. Une armure de cuir légère, cloutée par endroits et une cape ornée d’une capuche complétaient son apparence. La seule indication de sa pratique de la magie était son baton. Plus fin et moins orné que ceux des cercles, il était surmonté d’une lune en cristal vert émeraude. Il s’était abstenu de révéler à Lynne qu’il était le professeur de magie entropique tant que le garde les suivait, mais il ne perdit pas de temps à lui révéler cette information une fois qu’ils furent seuls.
La vue de l’Académie, d’une blancheur immaculée au milieu de l’écrin vert des arbres des Tombes sembla soulager le brun et son humeur sembla un peu moins sombre que pendant le reste du voyage. Arrivés aux portes, il laissa parler Lynne malgré le fait que tout le monde était au courant qu’ils attendaient de la visite sous peu. Il esquissa le premier sourire depuis leur rencontre et passa la porte en serrant la main des deux mages qui la gardait.
- « Bienvenue, Mademoiselle Lynne, Anders a fait passé le mot que vous étiez attendue. A cette heure ci je crois qu’il fait cours, mais Jarahel va vous guider jusqu’à sa salle de classe. »
- « Ou jusqu’à vos quartiers. » Intervint Jarahel « Vous avez peut-être envie de poser vos affaires et de vous rafraîchir après toutes ces errances. Mythal sait que j’ai hâte de faire un tour aux bains… je me suis habitué à la vie de château. »
- « Ahah écoutez le, toutes sa vie il a vécu dans les bois en apostat et quelques mois dans un palais Orlésiens, il chouine comme un nobliau !! » rit un des gardiens avec bonhommie.
Jarahel lui adressa un geste qui relevait d’une profonde impolitesse, mais qui fit rire les quelques personnes présentes autour d’eux. Il fit un clin d’oeil à Lynne et l’invita à le suivre à l’intérieur du château d’Onterre d’un signe de tête.
- « La disposition des lieux est un peu étrange au début mais vous vous y ferez vite. En gros le château forme une espèce de croix. Vous avez un rectangle central et trois rectangles collés ses faces. On appelle la partie centrale le « coeur » et les troisparties autour les ailes est, nord et ouest, en fonction de leur orientation. Il y a plusieurs étages mais ils sont tous disposés exactement pareil. La façade sud donne sur le jardin intérieur, donc si jamais vous vous perdez, faites le tour et trouvez le jardin, comme ça vous savez où vous êtes. De l’autre côté des jardins il y a une partie du mur d’enceinte, des tours de guets….. »
Il traversèrent la cour et franchirent une gigantesque porte de bois sculptée qui donnait sur un majestueux hall dans un style très Orlésien (surchargé de moulures et de dorures) dont le plafond était si haut qu’il y avait un balcon à hauteur du premier étage. Au plafond était suspendu le squelette complet d’un dragon sire.
- « Pour information… le Dragon était déjà là quand les premiers ont emménagé. » dit le guide avec un sourire amusé. « Alors ? Chambre ou salle de classe ? »
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Le château avait quelque chose qui insinuait un soupçon d’intimidation en elle, l’empêchant de traiter ce lieu de savoir comme une maison. Peut-être était-ce cela qui l’incitait à l’humilité – bien qu’elle n’aurait jamais envisagé une autre manière de s’introduire si l’Académie avait eu une apparence plus humble.
Contrairement à elle, Jarahel semblait retourner dans un bain de familiarité. Un sourire illumina son visage habituellement teinté de sérieux tandis qu’il serrait quelques mains en discutant avec les gardiens des lieux. Lynne suivit son exemple tandis qu’elle écoutait attentivement aussi bien la réponse qui était donnée que l’échange qui se poursuivit entre les deux partis. Ce fut à son tour de sourire, cette fois avec amusement, tandis qu’un rire discret s’échappait de ses lèvres. C’était la première fois qu’elle voyait son guide si détendu et désinhibé, et la blague du mage auquel elle s’était adressée avait eu le don de briser la glace.
C’est dans une atmosphère plus détendue qu’elle suivit l’elfe aux cheveux de jais en direction du château aux murs d’ivoire. Si ce n’était pour les explications qu’il lui fournissait sur la topographie des lieux, la cour était relativement silencieuse à l'exception du bruit agréable des milliers de feuilles bercées par le vent d’hiver et les discussions au loin des gardes qui les avaient accueillis. Tout en demeurant attentive aux précieuses indications de son compagnon, la brune se prenait à laisser traîner son regard au fur et à mesure qu’ils progressaient jusqu’à ce qu’enfin, ils arrivent face à une grande porte de bois joliment sculptée.
Quand ils la traversèrent, Lynne eut l’impression d’entrer dans un autre monde. Mais ce n’est ni la magnifique décoration typiquement orlésienne, ni la hauteur du hall qui la firent s’arrêter d’elle-même.
La carcasse qui se dressait devant eux était imposante, bien plus que toute autre animal de leurs contrées. La mage n’avait jamais rien vu de tel – et pourtant, elle avait déjà consulté des livres au sujet de la créature à qui appartenait ce squelette.
« Un dragon … ? »
Impressionnée par cette vue incroyable, le fond même des prunelles de la mage semblaient parsemés de milles et unes étoiles. A ses cotés, Jarahel souriait avec amusement alors qu’il expliquait la raison de la présence des restes de cet animal si rare.
Presque aussitôt, il ramena la conversation vers des sujets plus immédiats, à savoir la marche à suivre. La réponse de la guérisseuse ne laissait place à aucune hésitation.
« La chambre d’abord, si vous voulez bien. Je ne veux pas déranger Anders en plein milieu de son cours. » lui expliqua t’elle, avant de reprendre avec un sourire enjoué. « … Et pour être franche avec vous, m’assoir deux minutes ne me ferait pas de mal. »
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Jarahel hocha la tête et la guida au travers des couloirs. En chemin ils croisèrent des gens de toutes les générations, mais il était évident que la moyenne d’âge était excessivement basse. La proportion d’adultes en pleine possession de leurs moyens magiques dans les couloirs ne faisait pas la la majorité. Les adolescents semblaient pousser comme des fleurs dans tous les recoins, les garçons saluant amicalement l’elfe sur son passage et les jeunes filles gloussant comme des dindes pour la plus part, rougissant aussi discrètement que possible pour d’autres. Il était évident que Jarahel était un professeur apprécié et dans son sillage Lynne s’attirait des regards curieux et des salutations étonnées.
- « Votre arrivée n’a pas vraiment été gardée secrète, mais nous n’avons pas jugé utile d’en parler aux élèves… vous allez vite vous rendre compte que c’est un vrai repère de commères ici… D’ici le dîner ils auront déjà inventé une histoire abracadabrante sur qui vous êtes et pourquoi vous êtes là. »
Ils quittèrent les couloirs principaux pour rejoindre ce qui devait être une dépendance construite sur la face intérieur de la muraille. Ici on trouvait une série de pièces de tailles modestes qui formait une configuration plutôt pratique pour y installer des chambres. Jarahel ouvrit une porte qui donnait sur une petite pièce sans fenêtre autre qu’une meurtrière fermée par un vitrail bleu et qui contenait le stricte nécessaire pour être appelé une chambre. Un lit, un bureau, une table de chevet avec une bougie et un coffre de rangement vide. Un miroir était posé sur la table de nuit, une bassine d’eau et des linges sur le bureau. Les draps sur le lits étaient propres et frais.
- « C’est un peu spartiate mais on s’est dit que ce serait mieux que vous soyez logée avec les professeurs que dans les dortoirs collectifs des élèves. Vous allez avoir besoin de calme. Tous le corps enseignant vit à cet étage, ma chambre est au tout bout du couloir à gauche, celle d’Anders est à trois portes de la votre à gauche. C’est temporaire bien sûr, mais les restaurations vont lentement et nous accueillons tellement de monde ici qu’on a fait des dortoirs communs la priorité… Je reviens vous chercher d’ici vingt minutes, nous irons trouver Anders après cela. »
Il prit congé avec l’ombre d’un sourire et la laissa s’installer. Sa chambre était décorée de tentures aux couleurs douces et de tissages herbeux. La petite pièce qui lui appartenait aurait probalement été une chambre de servant si un noble orlésien possédait le château mais c’était plus que Jarahel avait jamais possédé. Abandonné ayant fuit les templiers et perdu sa famille dan l’entreprise, il avait vécu seul depuis l’âge de quinze ans. Errant dans les bois et les campagnes pour rester libre. Il avait tenté de vivre avec les dalatiens mais il n’avait jamais trouvé de clan qui ait assez peu de mages pour l’accepter. Il se fichait pas mal qu’Anders lui promette un endroit plus confortable dans les mois à venir, peut-être garderait-il cette chambre malgré tout, pour ce qu’elle représentait : la fin de son ermitage forcé.
Il entreprit de se laver et de changer de vêtements, puis revint frapper à la porte de Lynne avec légèreté.
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Avançant d’abord à pas lents, Lynne parvint finalement à détacher son regard des restes du colosse draconique. En quelques enjambées, elle combla rapidement la distance qu’elle avait laissé entre son guide et elle-même, laissant derrière eux l’objet de sa curiosité.
Au fur et à mesure qu’ils progressaient dans les couloirs, ces derniers se peuplaient d’une vie bienvenue. Une vie encore juvénile, car elle constata bientôt que les nombreux visages qui se tournèrent vers eux pour saluer le professeur de magie entropique et la détaillaient avec curiosité avaient, pour une majorité écrasante, les traits de l’adolescence. Elle répondit poliment aux quelques salutations qui lui furent adressées tout en ponctuant ses paroles de sourires bienveillants. D’une certaine manière, toute cette jeunesse qui fourmillait autour d’elle lui rappelait la sienne, à l’exception qu’eux ne connaîtraient pas les punitions excessives des Templiers de son Cercle. Cette pensée l’emplit de soulagement. Si d’autres pouvaient vivre une expérience différente de la sienne, cela lui allait parfaitement bien.
Jarahel lui glissa quelques mots qui la firent sourire. En un sens, ces nouvelles ne la surprenaient pas. Elle aussi avait été une adolescente, il y a longtemps.
« Ah bon ? J’ai hâte de l’entendre en ce cas. »
Tant que les ragots à son sujet ne saliraient pas son honneur, les fantaisies de jeunes mages prépubères lui importaient bien peu en vérité. Autrement, l'idée elle-même était plutôt distrayante et elle se demandait bien quel effet elle aurait sur ces jeunes esprits.
Ces pensées la quittèrent rapidement alors que le duo s’enfonçait dans un couloir plus calme. A chaque pas, le brouhaha devenait de plus en plus lointain. Il ne fut qu’une question de temps avant que l’elfe ne s’arrête devant l’une des nombreuses portes de bois pour l’ouvrir avant de pénétrer dans la petite salle qu’elle cachait. C’est ainsi que Lynne découvrit sa chambre. D’une configuration relativement petite, le mobilier qui s’y trouvait regroupait le strict nécessaire et l’unique fenêtre qui s’y trouvait laissait peu entrer la lumière ; toujours est-il qu’elle trouvait ce petit nid à son goût. D’une certaine façon, elle lui rappelait un petit peu son ancienne maison à Golefalois.
Son guide lui fit part de quelques explications bienvenues que la jeune femme écouta attentivement avant d’hocher la tête quand celui-ci eut terminé.
« C’est parfait. » conclut-elle, souriant aimablement. « Merci beaucoup et … à tout de suite. »
Dès que Jarahel prit congé en fermant la porte derrière lui, la guérisseuse se tourna pour laisser son bâton reposer contre le mur près duquel était situé le coffre avant de poser ses affaires sur le lit pour en déballer le contenu. Elle n’avait pas emmené grand-chose, juste le strict minimum. Un vêtement de rechange, de quoi se brosser les cheveux, du savon orlésien, quelques papiers pour ses lettres. Elle s’empara immédiatement de ces dernière, perdant un peu de son sourire en regardant leur blancheur. L’image de Cullen flotta dans son esprit. Elle s'était promis de lui écrire, et elle le ferait. Mais il était certain qu’il lui en voudrait - peu importe les raisons qui l'avaient poussé à partir d'une telle façon.
Posant les papiers sur son bureau pour chasser cette idée, elle mit en œuvre le temps qui lui restait pour s’approprier les lieux, faire un brin de toilette, troquer sa tenue de voyage pour une tunique plus propre, et se reposer un petit peu.
En un temps qui lui sembla bien trop court, Jarahel revint la chercher comme convenu. Quelques toquements légers à sa porte vinrent briser sa rêverie et la firent se lever pour immédiatement lui ouvrir la porte et le rejoindre, l’accueillant avec un sourire.
Ils laissèrent le confort de la chambre derrière eux pour se replonger dans les couloirs de l’académie. Ils semblaient à présents plus calmes – peut-être que les élèves avaient leurs cours à suivre, ou peut-être s’occupaient ils dans une autre partie du château. Les jeunes mages ne manquaient pas de choses à faire après tout, au regard des responsabilités qu’impliquaient la magie.
« Je me demandais … » commença Lynne, réfléchissant à voix haute tandis qu'ils marchaient cote à cote. « Est-ce qu'il a été difficile de trouver tous ces élèves ? Je veux dire ... les mages essaient de se faire discrets par les temps qui courent. »
Tandis qu'elle écouvait la réponse de Jarahel, les bruits d’une discussion un peu chauffée parvinrent bientôt à leurs oreilles alors qu’ils se rapprochaient de la salle d’Anders. De loin, la jeune femme reconnu la voix d’Anders. D’après le son de la deuxième voix qu’elle percevait, il devait être en désaccord avec une jeune fille particulièrement butée au regard de l’intonation exaspérée du guérisseur.
Au fur et à mesure qu’ils progressaient dans les couloirs, ces derniers se peuplaient d’une vie bienvenue. Une vie encore juvénile, car elle constata bientôt que les nombreux visages qui se tournèrent vers eux pour saluer le professeur de magie entropique et la détaillaient avec curiosité avaient, pour une majorité écrasante, les traits de l’adolescence. Elle répondit poliment aux quelques salutations qui lui furent adressées tout en ponctuant ses paroles de sourires bienveillants. D’une certaine manière, toute cette jeunesse qui fourmillait autour d’elle lui rappelait la sienne, à l’exception qu’eux ne connaîtraient pas les punitions excessives des Templiers de son Cercle. Cette pensée l’emplit de soulagement. Si d’autres pouvaient vivre une expérience différente de la sienne, cela lui allait parfaitement bien.
Jarahel lui glissa quelques mots qui la firent sourire. En un sens, ces nouvelles ne la surprenaient pas. Elle aussi avait été une adolescente, il y a longtemps.
« Ah bon ? J’ai hâte de l’entendre en ce cas. »
Tant que les ragots à son sujet ne saliraient pas son honneur, les fantaisies de jeunes mages prépubères lui importaient bien peu en vérité. Autrement, l'idée elle-même était plutôt distrayante et elle se demandait bien quel effet elle aurait sur ces jeunes esprits.
Ces pensées la quittèrent rapidement alors que le duo s’enfonçait dans un couloir plus calme. A chaque pas, le brouhaha devenait de plus en plus lointain. Il ne fut qu’une question de temps avant que l’elfe ne s’arrête devant l’une des nombreuses portes de bois pour l’ouvrir avant de pénétrer dans la petite salle qu’elle cachait. C’est ainsi que Lynne découvrit sa chambre. D’une configuration relativement petite, le mobilier qui s’y trouvait regroupait le strict nécessaire et l’unique fenêtre qui s’y trouvait laissait peu entrer la lumière ; toujours est-il qu’elle trouvait ce petit nid à son goût. D’une certaine façon, elle lui rappelait un petit peu son ancienne maison à Golefalois.
Son guide lui fit part de quelques explications bienvenues que la jeune femme écouta attentivement avant d’hocher la tête quand celui-ci eut terminé.
« C’est parfait. » conclut-elle, souriant aimablement. « Merci beaucoup et … à tout de suite. »
Dès que Jarahel prit congé en fermant la porte derrière lui, la guérisseuse se tourna pour laisser son bâton reposer contre le mur près duquel était situé le coffre avant de poser ses affaires sur le lit pour en déballer le contenu. Elle n’avait pas emmené grand-chose, juste le strict minimum. Un vêtement de rechange, de quoi se brosser les cheveux, du savon orlésien, quelques papiers pour ses lettres. Elle s’empara immédiatement de ces dernière, perdant un peu de son sourire en regardant leur blancheur. L’image de Cullen flotta dans son esprit. Elle s'était promis de lui écrire, et elle le ferait. Mais il était certain qu’il lui en voudrait - peu importe les raisons qui l'avaient poussé à partir d'une telle façon.
Posant les papiers sur son bureau pour chasser cette idée, elle mit en œuvre le temps qui lui restait pour s’approprier les lieux, faire un brin de toilette, troquer sa tenue de voyage pour une tunique plus propre, et se reposer un petit peu.
En un temps qui lui sembla bien trop court, Jarahel revint la chercher comme convenu. Quelques toquements légers à sa porte vinrent briser sa rêverie et la firent se lever pour immédiatement lui ouvrir la porte et le rejoindre, l’accueillant avec un sourire.
Ils laissèrent le confort de la chambre derrière eux pour se replonger dans les couloirs de l’académie. Ils semblaient à présents plus calmes – peut-être que les élèves avaient leurs cours à suivre, ou peut-être s’occupaient ils dans une autre partie du château. Les jeunes mages ne manquaient pas de choses à faire après tout, au regard des responsabilités qu’impliquaient la magie.
« Je me demandais … » commença Lynne, réfléchissant à voix haute tandis qu'ils marchaient cote à cote. « Est-ce qu'il a été difficile de trouver tous ces élèves ? Je veux dire ... les mages essaient de se faire discrets par les temps qui courent. »
Tandis qu'elle écouvait la réponse de Jarahel, les bruits d’une discussion un peu chauffée parvinrent bientôt à leurs oreilles alors qu’ils se rapprochaient de la salle d’Anders. De loin, la jeune femme reconnu la voix d’Anders. D’après le son de la deuxième voix qu’elle percevait, il devait être en désaccord avec une jeune fille particulièrement butée au regard de l’intonation exaspérée du guérisseur.
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Jarahel se tourna vers elle à sa question et fronça les sourcils comme s’il essayait de se souvenir comment les élèves étaient arrivés là.
- « En fait pas vraiment. Les jeunes dans les Cercles n’avaient pour la grande majorité pas de famille vers qui retourner. Ils sont restés avec les mages adultes et les professeurs qui ont pris sur eux de s’occuper des jeunes. Nous avons fait tourner l’information que nous avions un endroit où se réfugier et naturellement les groupes de réfugiés sont venus à nous. Nous avons presque autant d’adultes que de jeunes, seulement ceux qui n’enseignent pas sont affairés à restaurer le château, nous sommes un peu moins visibles que les gosses qui déambulent dans le château toute la journée. »
Ils étaient de retour autour du squelette suspendu du dragon, mais sur un balcon qui formait le premier étage, ce qui donnait une vue plongeante sur la carcasse.
- « D’après ce que j’ai compris, Anders a bénéficié du soutien de Varric Tethras pour faire circuler l’information. Tout le monde n’était pas fan de l’idée, vu qu’il est avec l’Inquisition. Mais si l’Inquisition est au courant de notre existence ils n’ont rien fait pour le moment. »
Ils tournèrent autour du dragon sur le balcon intérieur jusqu’à une porte en bois ouvragé. Des voix s’élevaient de l’entrebâillement, dont celle exaspérée d’Anders. En poussant la porte Jarahel révéla ce qui devait être autre fois un salon. Reconverti en une véritable boutique d’apothicaire, l’espace voyait ses murs recouverts de meubles à tiroirs étiquetés avec soin, de barres suspendues chargées d’herbes fraîches et séchées, de placards remplis de bocaux libellés de noms qui devaient être ceux des élèves et d’une grande table de réception sur laquelle quelques élèves travaillaient encore sur des baumes.
Debout à côté de ce qui semblait être un tableau d’ardoise de belle taille, sur lequel était écrit les étapes d’une recette de baume de soin relativement simple, Anders se pinçait l’arrête du nez en discutant avec une jeune fille aux cheveux courts et noirs particulièrement butée.
- « J’enseigne la magie de guérison, Lydia, pas les cosmétiques. Si tu veux inventer une potion pour faire pousser les cheveux je te conseille de commencer par maîtriser les bases de l’herboristerie et lorsque tu seras un maître dans l’art des plantes tu réfléchiras à ce qui peut aider tes cheveux à pousser plus vite. »
- « Mais d’ici là mes cheveux auront poussé naturellement et ça n’aura plus aucun intérêt ! »
- « C’est bien dommage, mais je ne perdrai pas mon temps pour ce genre de futilité… Tu ne crois pas que j’ai assez à faire dans cette école ? » Il leva la tête et aperçut Jarahel et Lynne. Cela ramena un sourire sur son visage.
- « Mais... »
- « Ca suffit maintenant. » dit il avec douceur. « Tu as un cours de magie élémentaire et tu vas être en retard. File. » la jeune fille tourna les talons sans un regard pour les deux nouveaux arrivants alors que les élèves restants dans la pièce essayaient de contenir leurs fou rires. « Concentrez vous donc sur vos baumes, la prochaine fois que vous viendrez me voir pour une brûlure je vous soigne avec ! » dit il sans contenir son amusement avant de s’approcher de Lynne et de la prendre dans les bras. « C’est bon de te revoir. Bienvenue à Onterre ! »
Jarahel serra la main du guérisseur avant de s’ecclipser.
- « Tu es arrivée sans ennui ? Jarahel n’a pas été trop taciturne ? Je t’aurais bien envoyé quelqu’un de plus …. causant pour venir te chercher mais de tous les professeurs disponibles il est celui qui sait le mieux s’orienter. Il a vécu en apostat dans la région presque toute sa vie. Comment ça se passe à l’Inquisition ? Varric va bien ? »
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- « En fait pas vraiment. Les jeunes dans les Cercles n’avaient pour la grande majorité pas de famille vers qui retourner. Ils sont restés avec les mages adultes et les professeurs qui ont pris sur eux de s’occuper des jeunes. Nous avons fait tourner l’information que nous avions un endroit où se réfugier et naturellement les groupes de réfugiés sont venus à nous. Nous avons presque autant d’adultes que de jeunes, seulement ceux qui n’enseignent pas sont affairés à restaurer le château, nous sommes un peu moins visibles que les gosses qui déambulent dans le château toute la journée. »
Ils étaient de retour autour du squelette suspendu du dragon, mais sur un balcon qui formait le premier étage, ce qui donnait une vue plongeante sur la carcasse.
- « D’après ce que j’ai compris, Anders a bénéficié du soutien de Varric Tethras pour faire circuler l’information. Tout le monde n’était pas fan de l’idée, vu qu’il est avec l’Inquisition. Mais si l’Inquisition est au courant de notre existence ils n’ont rien fait pour le moment. »
Ils tournèrent autour du dragon sur le balcon intérieur jusqu’à une porte en bois ouvragé. Des voix s’élevaient de l’entrebâillement, dont celle exaspérée d’Anders. En poussant la porte Jarahel révéla ce qui devait être autre fois un salon. Reconverti en une véritable boutique d’apothicaire, l’espace voyait ses murs recouverts de meubles à tiroirs étiquetés avec soin, de barres suspendues chargées d’herbes fraîches et séchées, de placards remplis de bocaux libellés de noms qui devaient être ceux des élèves et d’une grande table de réception sur laquelle quelques élèves travaillaient encore sur des baumes.
Debout à côté de ce qui semblait être un tableau d’ardoise de belle taille, sur lequel était écrit les étapes d’une recette de baume de soin relativement simple, Anders se pinçait l’arrête du nez en discutant avec une jeune fille aux cheveux courts et noirs particulièrement butée.
- « J’enseigne la magie de guérison, Lydia, pas les cosmétiques. Si tu veux inventer une potion pour faire pousser les cheveux je te conseille de commencer par maîtriser les bases de l’herboristerie et lorsque tu seras un maître dans l’art des plantes tu réfléchiras à ce qui peut aider tes cheveux à pousser plus vite. »
- « Mais d’ici là mes cheveux auront poussé naturellement et ça n’aura plus aucun intérêt ! »
- « C’est bien dommage, mais je ne perdrai pas mon temps pour ce genre de futilité… Tu ne crois pas que j’ai assez à faire dans cette école ? » Il leva la tête et aperçut Jarahel et Lynne. Cela ramena un sourire sur son visage.
- « Mais... »
- « Ca suffit maintenant. » dit il avec douceur. « Tu as un cours de magie élémentaire et tu vas être en retard. File. » la jeune fille tourna les talons sans un regard pour les deux nouveaux arrivants alors que les élèves restants dans la pièce essayaient de contenir leurs fou rires. « Concentrez vous donc sur vos baumes, la prochaine fois que vous viendrez me voir pour une brûlure je vous soigne avec ! » dit il sans contenir son amusement avant de s’approcher de Lynne et de la prendre dans les bras. « C’est bon de te revoir. Bienvenue à Onterre ! »
Jarahel serra la main du guérisseur avant de s’ecclipser.
- « Tu es arrivée sans ennui ? Jarahel n’a pas été trop taciturne ? Je t’aurais bien envoyé quelqu’un de plus …. causant pour venir te chercher mais de tous les professeurs disponibles il est celui qui sait le mieux s’orienter. Il a vécu en apostat dans la région presque toute sa vie. Comment ça se passe à l’Inquisition ? Varric va bien ? »
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Il ne fut qu’une question de temps avant que leur discussion ne se poursuive vers les hauteurs de l’Académie. Les réponses que Jarahel lui offrit eurent le mérite de satisfaire sa curiosité tout en répondant à certaines interrogations qu’elle n’avait pas encore formulé. Elle opina poliment de la tête pour signifier sa compréhension tandis que l’elfe finissait de lui faire savoir la présence de davantage d’adultes qu’il n’y paraissait aux premiers abords.
Cependant, quand il fut question de Varric et de l’Inquisition, elle sortit de son silence attentif.
« Je ne pense pas qu’ils sachent. » dit-elle, se voulant rassurante. « Et même s’ils savaient, je ne suis pas convaincue qu’ils chercheraient à briser l’académie. Ce n’est pas ce qu’ordonnerait l’Inquisitrice. »
La brune paraissait confiante, bien qu’une pointe de doute vînt la titiller malgré son assurance. Cordélia avait rallié les mages à la cause de l’Inquisition, mais Lynne ne savait rien de son opinion sur Anders et de comment elle réagirait si elle savait qu’il avait fondé une académie de mages. Malgré ses bonnes intentions, son passé pouvait le rattraper.
Quant à l’information même … la mage repensait à cette fameuse dame rossignol, l’un des conseillers de l’Inquisitrice. Son cœur se glaça à la pensée de s’être potentiellement fait filer par l'un de ses agents pendant son voyage jusqu’à l’académie. La maître espionne n’avait aucune raison de faire cela, n’est-ce pas ? Elle avait notifié le commandant de son départ, elle ne serait ainsi pas considérée comme déserteuse. Par ailleurs, Cullen ne demanderait pas une telle chose, n’est-ce pas ?
Lynne souffla silencieusement, chassant pour l’instant ses doutes. Il ne servait à rien de se torturer l’esprit à coup de théories et de suppositions.
Entrer dans la salle de classe d’Anders lui fit oublier temporairement ces pensées qui lui étaient désagréables. Outre l’exaspération de son ami qu’elle avait discerné auparavant dans le couloir, la nature de la discussion et les ricanements contenus des élèves ramenèrent son sourire. La salle en elle-même lui était agréable, elle qui aimait être entourée de plantes et appréciait le parfum des apothicaireries.
Quand Anders eut fini son échange, elle se rapprocha de son ami tandis qu’il s'avançait vers elle. Elle était partie pour lui serrer la main en raison de la présence de ses élèves – mais se retrouva avant même qu’elle n’ait pu initier un geste en ce sens dans les bras du guérisseur. Se réajustant maladroitement, elle finit tout de même par lui rendre son accolade. Elle rayonnait.
De son coté, Jarahel s’éclipsa après avoir échangé une poignée de main avec lui. Anders, quant à lui, fourmillait de questions.
« J’ai bien aimé voyager avec lui, ne t’en fais pas. » commença t’elle, jetant un coup d’œil aux élèves avant de revenir à son interlocuteur, parlant un peu plus bas. « Sans lui, je ne sais pas comment j’aurai fais pour perdre l’escorte qu’on m’a collé. Disons que mon départ n’a pas été très bien pris par tout le monde … »
Sa main trouva sa nuque. Cette pensée semblait légèrement la préoccuper. Pourtant, son sourire demeurait.
« Quant à Varric … il va bien, toujours fidèle à lui-même. Il te passe le bonjour. »
conclut-elle. « Et de ton coté ? J'ai l'impression que ça a l'air de bien se passer, à l'académie. » Cependant, quand il fut question de Varric et de l’Inquisition, elle sortit de son silence attentif.
« Je ne pense pas qu’ils sachent. » dit-elle, se voulant rassurante. « Et même s’ils savaient, je ne suis pas convaincue qu’ils chercheraient à briser l’académie. Ce n’est pas ce qu’ordonnerait l’Inquisitrice. »
La brune paraissait confiante, bien qu’une pointe de doute vînt la titiller malgré son assurance. Cordélia avait rallié les mages à la cause de l’Inquisition, mais Lynne ne savait rien de son opinion sur Anders et de comment elle réagirait si elle savait qu’il avait fondé une académie de mages. Malgré ses bonnes intentions, son passé pouvait le rattraper.
Quant à l’information même … la mage repensait à cette fameuse dame rossignol, l’un des conseillers de l’Inquisitrice. Son cœur se glaça à la pensée de s’être potentiellement fait filer par l'un de ses agents pendant son voyage jusqu’à l’académie. La maître espionne n’avait aucune raison de faire cela, n’est-ce pas ? Elle avait notifié le commandant de son départ, elle ne serait ainsi pas considérée comme déserteuse. Par ailleurs, Cullen ne demanderait pas une telle chose, n’est-ce pas ?
Lynne souffla silencieusement, chassant pour l’instant ses doutes. Il ne servait à rien de se torturer l’esprit à coup de théories et de suppositions.
Entrer dans la salle de classe d’Anders lui fit oublier temporairement ces pensées qui lui étaient désagréables. Outre l’exaspération de son ami qu’elle avait discerné auparavant dans le couloir, la nature de la discussion et les ricanements contenus des élèves ramenèrent son sourire. La salle en elle-même lui était agréable, elle qui aimait être entourée de plantes et appréciait le parfum des apothicaireries.
Quand Anders eut fini son échange, elle se rapprocha de son ami tandis qu’il s'avançait vers elle. Elle était partie pour lui serrer la main en raison de la présence de ses élèves – mais se retrouva avant même qu’elle n’ait pu initier un geste en ce sens dans les bras du guérisseur. Se réajustant maladroitement, elle finit tout de même par lui rendre son accolade. Elle rayonnait.
De son coté, Jarahel s’éclipsa après avoir échangé une poignée de main avec lui. Anders, quant à lui, fourmillait de questions.
« J’ai bien aimé voyager avec lui, ne t’en fais pas. » commença t’elle, jetant un coup d’œil aux élèves avant de revenir à son interlocuteur, parlant un peu plus bas. « Sans lui, je ne sais pas comment j’aurai fais pour perdre l’escorte qu’on m’a collé. Disons que mon départ n’a pas été très bien pris par tout le monde … »
Sa main trouva sa nuque. Cette pensée semblait légèrement la préoccuper. Pourtant, son sourire demeurait.
« Quant à Varric … il va bien, toujours fidèle à lui-même. Il te passe le bonjour. »
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L'Intendant
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Spirited Away
Les élèves commencèrent à ranger leurs affaires et déposèrent tour à tour de petits pots remplis de ce qui semblaient être des baumes de soin plus ou moins réussis. L’un d’eux passa près d’Anders avec un sourire.
- « Elle est mignonne votre amie, promis on ne dira rien à votre chéri. »
- « Sors d’ici Bathilde, avant que l’envie me prenne de faire une démonstration d’éclair en chaîne sur toi et tous ceux qui ricanent. » lança Anders, bon enfant, malgré le rose qui lui montait aux joues.
Les derniers élèves sortirent en riant et en saluant leur professeur avec familiarité. Anders n’avait jamais été le genre de personne à chercher des marques de respects inutiles, ses élèves le vouvoyaient uniquement parce que Tamara les obligeaient à vouvoyer tous les professeurs. Il était proche de ses élèves et ses cours se déroulaient généralement dans la bonne humeur. Il soupçonnait d’ailleurs certains élèves de choisir sa classe parce qu’ils avaient le droit de discuter plutôt que pour la passion du Soin.
- « Désolé, les adolescents ... » dit-il un peu gêné. « Et euh… j’imagine que je ne t’ai pas parlé de ça … j’évite de donner des indices sur comment me retrouver dans mes lettres et mon euh ‘chéri’ comme ils disent est assez reconnaissable… Fenris et moi sommes ensemble depuis presque un an et demi…. Et nous sommes le sujet de conversation préféré des élèves… ceux qui n’avaient pas déjà lu le livre de Varric sont allés le lire en voyant la réaction des autres c’est assez infernal. »
Il secoua la tête avec lassitude, mais un sourire amusé flottait sur ses lèvres.
- « Pour revenir à ce que tu disais, j’imagine que Cullen n’a pas apprécié ton départ, surtout avec le peu d’informations que tu as dû lui donner. Quant à l’Académie... » Il la guida hors de la salle de classe et l’emmena dans les couloirs. « Je vais te faire visiter, tu vas pouvoir constater par toi même. »
Les salles et les couloirs se succédèrent, chaque professeur avait réaménagé une pièce spéciale pour la pratique de son art. Toutes les branches n’étaient pas représentées pour le moment mais il y avait largement de quoi occuper les élèves. La classe de Magie Esprit était particulièrement amusante lorsqu’ils la visitèrent. Les élèves les plus jeunes avaient pratiqué le Choc Mental et des coussins étaient répartis un peu partout, donnant l’impression qu’un cours de sieste avait eut lieu. Les jardins s’étendaient à l’intérieur et à l’extérieur de bâtiment principal, à l’intérieur les bassins et les fontaines encore pris dans la végétation clapotaient joyeusement. À l’intérieur des remparts on trouvait un potager de taille très respectable et quelques bêtes d’élevage de petite taille.
Les dortoirs des élèves, organisés par tranche d’âge, étaient réuni dans une partie du château qui devait probablement servir de salons divers et de galeries. Les lits et les meubles étaient particulièrement dépareillés et il y régnait un joyeux bazar. Quant aux cuisines, elles étaient situées au rez de chaussée, non loin d’un grand hall où étaient installées de longues tables de banquet et qui servait de réfectoire. Enfin, au sous sol, une grande sale voûtée et creusée de bassins servait de bains communs. Une paroi en bois avait été construite pour séparer la pièce en deux. Des feux ronflaient visiblement sous le sol, car la pierre était chaude sous les pieds, chauffant l’eau des bassins et probablement le rez de chaussez par les parquets.
- « Il se fait tard et tu dois en avoir marre de marcher. Il va être l’heure de dîner, viens on remonte au réfectoire. » dit-il en remontant l’escalier. « On chauffe le château essentiellement grâce à des glyphes, on fait remonter la chaleur par le sol et les cheminées du bâtiment principal. Tu es bien évidemment libre d’aller où tu veux dans le château, mais je te déconseille de t’aventurer dehors sans escorte. Nous sommes en de bons termes avec les dalatiens mais il est facile de se perde dans les bois et il y a encore quelques géants qui traînent et quelques templiers rouges de temps à autres. »
Une fois qu’ils eurent pris place sur une table où mangeaient apparemment les adultes et sur laquelle étaient disposé de la nourriture dans de grands plats décorés à l’Orlésienne, il lui adressa un sourire complice.
- « Alors qu’est ce que tu en penses ? Tu as des questions ? Tu as hâte de démarrer le processus ? »
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- « Elle est mignonne votre amie, promis on ne dira rien à votre chéri. »
- « Sors d’ici Bathilde, avant que l’envie me prenne de faire une démonstration d’éclair en chaîne sur toi et tous ceux qui ricanent. » lança Anders, bon enfant, malgré le rose qui lui montait aux joues.
Les derniers élèves sortirent en riant et en saluant leur professeur avec familiarité. Anders n’avait jamais été le genre de personne à chercher des marques de respects inutiles, ses élèves le vouvoyaient uniquement parce que Tamara les obligeaient à vouvoyer tous les professeurs. Il était proche de ses élèves et ses cours se déroulaient généralement dans la bonne humeur. Il soupçonnait d’ailleurs certains élèves de choisir sa classe parce qu’ils avaient le droit de discuter plutôt que pour la passion du Soin.
- « Désolé, les adolescents ... » dit-il un peu gêné. « Et euh… j’imagine que je ne t’ai pas parlé de ça … j’évite de donner des indices sur comment me retrouver dans mes lettres et mon euh ‘chéri’ comme ils disent est assez reconnaissable… Fenris et moi sommes ensemble depuis presque un an et demi…. Et nous sommes le sujet de conversation préféré des élèves… ceux qui n’avaient pas déjà lu le livre de Varric sont allés le lire en voyant la réaction des autres c’est assez infernal. »
Il secoua la tête avec lassitude, mais un sourire amusé flottait sur ses lèvres.
- « Pour revenir à ce que tu disais, j’imagine que Cullen n’a pas apprécié ton départ, surtout avec le peu d’informations que tu as dû lui donner. Quant à l’Académie... » Il la guida hors de la salle de classe et l’emmena dans les couloirs. « Je vais te faire visiter, tu vas pouvoir constater par toi même. »
Les salles et les couloirs se succédèrent, chaque professeur avait réaménagé une pièce spéciale pour la pratique de son art. Toutes les branches n’étaient pas représentées pour le moment mais il y avait largement de quoi occuper les élèves. La classe de Magie Esprit était particulièrement amusante lorsqu’ils la visitèrent. Les élèves les plus jeunes avaient pratiqué le Choc Mental et des coussins étaient répartis un peu partout, donnant l’impression qu’un cours de sieste avait eut lieu. Les jardins s’étendaient à l’intérieur et à l’extérieur de bâtiment principal, à l’intérieur les bassins et les fontaines encore pris dans la végétation clapotaient joyeusement. À l’intérieur des remparts on trouvait un potager de taille très respectable et quelques bêtes d’élevage de petite taille.
Les dortoirs des élèves, organisés par tranche d’âge, étaient réuni dans une partie du château qui devait probablement servir de salons divers et de galeries. Les lits et les meubles étaient particulièrement dépareillés et il y régnait un joyeux bazar. Quant aux cuisines, elles étaient situées au rez de chaussée, non loin d’un grand hall où étaient installées de longues tables de banquet et qui servait de réfectoire. Enfin, au sous sol, une grande sale voûtée et creusée de bassins servait de bains communs. Une paroi en bois avait été construite pour séparer la pièce en deux. Des feux ronflaient visiblement sous le sol, car la pierre était chaude sous les pieds, chauffant l’eau des bassins et probablement le rez de chaussez par les parquets.
- « Il se fait tard et tu dois en avoir marre de marcher. Il va être l’heure de dîner, viens on remonte au réfectoire. » dit-il en remontant l’escalier. « On chauffe le château essentiellement grâce à des glyphes, on fait remonter la chaleur par le sol et les cheminées du bâtiment principal. Tu es bien évidemment libre d’aller où tu veux dans le château, mais je te déconseille de t’aventurer dehors sans escorte. Nous sommes en de bons termes avec les dalatiens mais il est facile de se perde dans les bois et il y a encore quelques géants qui traînent et quelques templiers rouges de temps à autres. »
Une fois qu’ils eurent pris place sur une table où mangeaient apparemment les adultes et sur laquelle étaient disposé de la nourriture dans de grands plats décorés à l’Orlésienne, il lui adressa un sourire complice.
- « Alors qu’est ce que tu en penses ? Tu as des questions ? Tu as hâte de démarrer le processus ? »
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Spirited Away
Tandis qu’ils discutaient, les élèves s’étaient déjà mis à ranger leurs affaires et à se diriger progressivement vers la sortie de la classe après avoir déposé leurs baumes – processus auquel Lynne prêtait discrètement attention. Son regard se focalisa sur l’une des jeunes filles qui passait près d’eux, celle-ci s’adressant alors à Anders avec un grand sourire aux lèvres.
Le rouge monta légèrement au visage de Lynne, son visage se fendant pourtant d’un sourire amusé tandis que la jeune fille repartait en ricanant avec ses amis sous les fausses menaces de son professeur. Ce fut bientôt au tour de la brune de céder au rire, se tournant à nouveau vers un Anders un brin gêné. D’humeur taquine, elle reprit avec un petit sourire narquois :
« « Votre chéri » ? »
Son questionnement trouva rapidement réponse. L’amusement laissa place à l’attendrissement. Elle n’avait jamais vraiment imaginé Anders en couple avec quelqu’un, peut-être parce qu’elle ne l’avait jamais envisagé amoureux – encore moins avec quelqu’un qui appréciait peu les mages. D’une certaine manière, cela la faisait penser à sa propre situation.
La nouvelle n’en fut pas moins appréciée : la jeune femme trouvait du bonheur dans celui des autres, en particulier lorsqu’il s’agissait de l’un de ses amis.
« C’est adorable. Je suis contente pour vous deux. » confessa t’elle avec sincérité, souriante. « J’espère que je pourrai le rencontrer un jour. »
Leur discussion revint vers l’information que Lynne avait avancée il y a quelques instants. La situation la contrariait, et elle rougit un peu quand Anders fit mention de Cullen. Pendant qu’il la guidait vers l’extérieur de la salle pour lui faire visiter le restant du château, elle poursuivit sur cette lancée.
« C’était si évident que l’idée venait de lui ? » lui demanda t'elle, se frottant la nuque avec embarras, « Je sais qu’il voulait bien faire, et j’aurai sans doute accepté une escorte en temps normal – mais je ne voulais surtout pas que l’Académie soit découverte par l’Inquisition – enfin, pas sans ton autorisation. Et surtout, je ne voulais pas qu’il sache où te trouver. Ca m’étonnerait qu’il ne t’en veuille pas pour Kirkwall. »
Le château était grand et bien fournis, bien plus que ce que la mage avait imaginé. Ils voyagèrent de couloirs en couloirs, de classes en classes où Lynne découvrait un décor et des activités différentes propres aux personnalités des professeurs et des multitude écoles de magie.
L’atmosphère bon enfant et la disposition des lieux la charmait alors qu’elle repensait à son propre vécu. Elle se rappelait de hauts murs de pierres aux fenêtres inexistantes, de meurtrières, de barreaux, de statues d’esclaves elfes, du manque de soleil. Mais ici, tout semblait réconfortant et donnait l’impression d’avoir un chez soi partagé avec des personnes comme elle. Tout était aménagé pour que cet endroit soit un lieu d’étude, mais également de vie – une vie qui avait un horizon où l’on voyait le soleil, et non pas un mur sans issues.
Anders clôtura la visite en l’emmenant dans le réfectoire. Arrivés là-bas, ils s’installèrent à une table occupée par deux autres personnes que Lynne salua poliment tandis qu’elle prenait place en face de son ami. En constatant la présence de différents plats sur la table et prenant conscience petit à petit de la bonne odeur qui émanait d’eux, Lynne se rappela soudainement combien elle avait faim.
Elle laissa son compagnon se servir avant elle, en profitant pour répondre à ses questions.
« Comment dire, Anders ... Je suis impressionnée. » commença t’elle, « C’est difficile de créer quelque chose à partir de rien et pourtant, regarde tout ce que tu as réussis à faire ! Pour une Académie située au milieu de nulle part, vous êtes très bien installés. Comment est-ce que tu as fait pour obtenir ce château, d’ailleurs ? »
Tandis qu’il lui répondait, elle en profita pour remplir sa propre assiette avec les victuailles disponibles de manière raisonnable.
« Je me demandais aussi … pour les élèves. J’ai vu qu’il y avait beaucoup de jeunes – et c’est très bien-, mais que va-t-il se passer si jamais l’un d’entre eux perd le contrôle ? »
Elle mangeait doucement tout en l’écoutant, attentive à ses explications. Quand il eut finit, elle poursuivit finalement :
« Pour en revenir à ta dernière question … Oui, j’ai hâte. Mais je ne peux pas m’empêcher de me sentir nerveuse … Ce n’est quand même pas rien d’essayer d’attirer l’attention d’un Esprit, et je ne peux pas écarter le fait que je prend des risques en faisant cela.» lui confia t'elle avant de poursuivre, le regard emplit de détermination, « Mais bon. Ma décision est prise et je ne compte pas faire marche arrière. »
Le rouge monta légèrement au visage de Lynne, son visage se fendant pourtant d’un sourire amusé tandis que la jeune fille repartait en ricanant avec ses amis sous les fausses menaces de son professeur. Ce fut bientôt au tour de la brune de céder au rire, se tournant à nouveau vers un Anders un brin gêné. D’humeur taquine, elle reprit avec un petit sourire narquois :
« « Votre chéri » ? »
Son questionnement trouva rapidement réponse. L’amusement laissa place à l’attendrissement. Elle n’avait jamais vraiment imaginé Anders en couple avec quelqu’un, peut-être parce qu’elle ne l’avait jamais envisagé amoureux – encore moins avec quelqu’un qui appréciait peu les mages. D’une certaine manière, cela la faisait penser à sa propre situation.
La nouvelle n’en fut pas moins appréciée : la jeune femme trouvait du bonheur dans celui des autres, en particulier lorsqu’il s’agissait de l’un de ses amis.
« C’est adorable. Je suis contente pour vous deux. » confessa t’elle avec sincérité, souriante. « J’espère que je pourrai le rencontrer un jour. »
Leur discussion revint vers l’information que Lynne avait avancée il y a quelques instants. La situation la contrariait, et elle rougit un peu quand Anders fit mention de Cullen. Pendant qu’il la guidait vers l’extérieur de la salle pour lui faire visiter le restant du château, elle poursuivit sur cette lancée.
« C’était si évident que l’idée venait de lui ? » lui demanda t'elle, se frottant la nuque avec embarras, « Je sais qu’il voulait bien faire, et j’aurai sans doute accepté une escorte en temps normal – mais je ne voulais surtout pas que l’Académie soit découverte par l’Inquisition – enfin, pas sans ton autorisation. Et surtout, je ne voulais pas qu’il sache où te trouver. Ca m’étonnerait qu’il ne t’en veuille pas pour Kirkwall. »
Le château était grand et bien fournis, bien plus que ce que la mage avait imaginé. Ils voyagèrent de couloirs en couloirs, de classes en classes où Lynne découvrait un décor et des activités différentes propres aux personnalités des professeurs et des multitude écoles de magie.
L’atmosphère bon enfant et la disposition des lieux la charmait alors qu’elle repensait à son propre vécu. Elle se rappelait de hauts murs de pierres aux fenêtres inexistantes, de meurtrières, de barreaux, de statues d’esclaves elfes, du manque de soleil. Mais ici, tout semblait réconfortant et donnait l’impression d’avoir un chez soi partagé avec des personnes comme elle. Tout était aménagé pour que cet endroit soit un lieu d’étude, mais également de vie – une vie qui avait un horizon où l’on voyait le soleil, et non pas un mur sans issues.
Anders clôtura la visite en l’emmenant dans le réfectoire. Arrivés là-bas, ils s’installèrent à une table occupée par deux autres personnes que Lynne salua poliment tandis qu’elle prenait place en face de son ami. En constatant la présence de différents plats sur la table et prenant conscience petit à petit de la bonne odeur qui émanait d’eux, Lynne se rappela soudainement combien elle avait faim.
Elle laissa son compagnon se servir avant elle, en profitant pour répondre à ses questions.
« Comment dire, Anders ... Je suis impressionnée. » commença t’elle, « C’est difficile de créer quelque chose à partir de rien et pourtant, regarde tout ce que tu as réussis à faire ! Pour une Académie située au milieu de nulle part, vous êtes très bien installés. Comment est-ce que tu as fait pour obtenir ce château, d’ailleurs ? »
Tandis qu’il lui répondait, elle en profita pour remplir sa propre assiette avec les victuailles disponibles de manière raisonnable.
« Je me demandais aussi … pour les élèves. J’ai vu qu’il y avait beaucoup de jeunes – et c’est très bien-, mais que va-t-il se passer si jamais l’un d’entre eux perd le contrôle ? »
Elle mangeait doucement tout en l’écoutant, attentive à ses explications. Quand il eut finit, elle poursuivit finalement :
« Pour en revenir à ta dernière question … Oui, j’ai hâte. Mais je ne peux pas m’empêcher de me sentir nerveuse … Ce n’est quand même pas rien d’essayer d’attirer l’attention d’un Esprit, et je ne peux pas écarter le fait que je prend des risques en faisant cela.» lui confia t'elle avant de poursuivre, le regard emplit de détermination, « Mais bon. Ma décision est prise et je ne compte pas faire marche arrière. »
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