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Sénéchal
L'État-Major
– PNJ –
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Spirited Away
Tempérance ne quitta nullement Lynne de son espiègle et pétillant regard, impatiente quant à l’idée d’entendre enfin sa demande. Son sourire restait inchangé et jovial, tandis que ses jambes se croisèrent et que ses mains se posèrent ensemble sur sa cuisse du dessus.
La petite remarque au début de sa demande l’amusa beaucoup, mais elle garda le silence en signe de respect. Attentive, elle analysait désormais sa proposition avec minutie. Devenir une guérisseuse spirituelle, hein ? Lynne avait toute son attention, alors que celle-ci posait gentiment sur la table les raisons de cette volonté.
La guerre, le chaos, l’impuissance face à ce qui était trop gros. Le sourire de l’esprit s’estompa légèrement quand son interlocutrice s’interrompit. Elle poursuivit en parlant de son envie d’être plus forte pour mieux atteindre son but, et écarta immédiatement la possibilité que l’ambition l’ait conduite jusqu’ici.
Après un petit temps, Tempérance se redressa quelque peu, et attrapa à deux mains celle de Lynne, son regard planté dans le sien, le sourire plus tendre.
- « Ce n’est pas l’avarice de pouvoir qui te guide, je le vois. Cela dit, prends garde au désespoir et à l’impuissance : suivre leurs pas te mènera aux ténèbres, aux démons. »
Et elle savait fort bien quelle puissance pouvait détenir un Désespoir au cœur d’un conflit autant sanglant que celui dans lequel baignaient ces étranges créatures qui parfois leur rendait visite. L’esprit ne lâcha nullement sa prise, poursuivant sur un ton mesuré et calme.
- « Je comprends ta requête. Tu veux aider, devenir plus forte, dans un monde en proie au chaos de la guerre. Tu veux protéger ce qui t’est cher et aider ton prochain. »
Elle émit cependant un petit rire, étouffant ce dernier derrière une de ses mains, qu’elle avait remonté à la hauteur de ses lèvres rosées.
- « Cela dit, il n’y a pas de mal à vouloir un peu d’ambition, Lynne, et ta volonté à devenir plus forte en possède quelque part le parfum. La clé, très chère, c’est de mesurer : trop d’ambition détruit, tout comme trop peu. Trop d’altruisme détruit également, tout comme trop peu. Il te faut trouver ton équilibre, et j’ai le sentiment que même si tu le nies, au fond de toi tu n’en es pas si loin. »
L’esprit reposa sa main à sa place précédente, son sourire s’élargissant une fois de plus. A ses yeux sombres, Lynne était digne, clairement, et elle croyait au progrès, à l’amélioration.
- « Il y a tout de même des conditions, Lynne. Selon l’esprit avec qui tu désires t’allier, tu dois respecter les valeurs qu’il incarne, sous peine de simplement partir. Tu es chanceuse, je ne suis pas si éloignée de tes motivations. »
Elle gloussa une fois de plus, avant de conclure ses mises en garde diverses. Elle en avait fait pas mal, certes, mais ces avertissements étaient nécessaires, particulièrement si on considérait le fait qu’au bout de cette conversation, il y aurait – ou non – un accord qui sera passé, ainsi qu’un lien qui sera créé en conséquence. Mais Tempérance avait fait le tour pour le moment, et se décida à rendre son verdict final.
- « Lynne Lenhardt, j’ai compris ta volonté, tes craintes et tes difficultés. Et tant que tu resteras sur le bon chemin, j’accepte de me lier à toi pour que tu puisses acquérir les pouvoirs de guérisseuse spirituelle. Hihi, nous allons faire des miracles ! »
A ces paroles, les mains de Tempérance se mirent à briller. Progressivement, la lumière, d’un blanc des plus purs, se répandit et les engloba entièrement. Lynne se retrouva complètement aveuglée, incapable de voir – de sentir ? – autre chose que ce blanc. Dans un dernier souffle, Lynne pouvait entendre le rire amusé de Tempérance, son énergie se répandre en elle, dans une étrange, mais béate plénitude. Avant que tout ne disparaisse complètement, la mage pouvait entendre ces dernières paroles.
- « Jusqu’à ce que nous nous séparerions, je serai toujours auprès de toi ! »
Lorsque Lynne ouvrit les yeux, la voilà une fois de plus dans l’académie d’Onterre. Il n’y avait plus de jardin fleuri, de lit de rivière vide, de montagne à la vue infinie .. La voilà de retour dans son monde, de retour de son voyage.
Elle avait réussi, et elle pouvait le sentir au fond d’elle-même.
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La petite remarque au début de sa demande l’amusa beaucoup, mais elle garda le silence en signe de respect. Attentive, elle analysait désormais sa proposition avec minutie. Devenir une guérisseuse spirituelle, hein ? Lynne avait toute son attention, alors que celle-ci posait gentiment sur la table les raisons de cette volonté.
La guerre, le chaos, l’impuissance face à ce qui était trop gros. Le sourire de l’esprit s’estompa légèrement quand son interlocutrice s’interrompit. Elle poursuivit en parlant de son envie d’être plus forte pour mieux atteindre son but, et écarta immédiatement la possibilité que l’ambition l’ait conduite jusqu’ici.
Après un petit temps, Tempérance se redressa quelque peu, et attrapa à deux mains celle de Lynne, son regard planté dans le sien, le sourire plus tendre.
- « Ce n’est pas l’avarice de pouvoir qui te guide, je le vois. Cela dit, prends garde au désespoir et à l’impuissance : suivre leurs pas te mènera aux ténèbres, aux démons. »
Et elle savait fort bien quelle puissance pouvait détenir un Désespoir au cœur d’un conflit autant sanglant que celui dans lequel baignaient ces étranges créatures qui parfois leur rendait visite. L’esprit ne lâcha nullement sa prise, poursuivant sur un ton mesuré et calme.
- « Je comprends ta requête. Tu veux aider, devenir plus forte, dans un monde en proie au chaos de la guerre. Tu veux protéger ce qui t’est cher et aider ton prochain. »
Elle émit cependant un petit rire, étouffant ce dernier derrière une de ses mains, qu’elle avait remonté à la hauteur de ses lèvres rosées.
- « Cela dit, il n’y a pas de mal à vouloir un peu d’ambition, Lynne, et ta volonté à devenir plus forte en possède quelque part le parfum. La clé, très chère, c’est de mesurer : trop d’ambition détruit, tout comme trop peu. Trop d’altruisme détruit également, tout comme trop peu. Il te faut trouver ton équilibre, et j’ai le sentiment que même si tu le nies, au fond de toi tu n’en es pas si loin. »
L’esprit reposa sa main à sa place précédente, son sourire s’élargissant une fois de plus. A ses yeux sombres, Lynne était digne, clairement, et elle croyait au progrès, à l’amélioration.
- « Il y a tout de même des conditions, Lynne. Selon l’esprit avec qui tu désires t’allier, tu dois respecter les valeurs qu’il incarne, sous peine de simplement partir. Tu es chanceuse, je ne suis pas si éloignée de tes motivations. »
Elle gloussa une fois de plus, avant de conclure ses mises en garde diverses. Elle en avait fait pas mal, certes, mais ces avertissements étaient nécessaires, particulièrement si on considérait le fait qu’au bout de cette conversation, il y aurait – ou non – un accord qui sera passé, ainsi qu’un lien qui sera créé en conséquence. Mais Tempérance avait fait le tour pour le moment, et se décida à rendre son verdict final.
- « Lynne Lenhardt, j’ai compris ta volonté, tes craintes et tes difficultés. Et tant que tu resteras sur le bon chemin, j’accepte de me lier à toi pour que tu puisses acquérir les pouvoirs de guérisseuse spirituelle. Hihi, nous allons faire des miracles ! »
A ces paroles, les mains de Tempérance se mirent à briller. Progressivement, la lumière, d’un blanc des plus purs, se répandit et les engloba entièrement. Lynne se retrouva complètement aveuglée, incapable de voir – de sentir ? – autre chose que ce blanc. Dans un dernier souffle, Lynne pouvait entendre le rire amusé de Tempérance, son énergie se répandre en elle, dans une étrange, mais béate plénitude. Avant que tout ne disparaisse complètement, la mage pouvait entendre ces dernières paroles.
- « Jusqu’à ce que nous nous séparerions, je serai toujours auprès de toi ! »
Lorsque Lynne ouvrit les yeux, la voilà une fois de plus dans l’académie d’Onterre. Il n’y avait plus de jardin fleuri, de lit de rivière vide, de montagne à la vue infinie .. La voilà de retour dans son monde, de retour de son voyage.
Elle avait réussi, et elle pouvait le sentir au fond d’elle-même.
Invité
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Spirited Away
Quand Lynne eu fini d’exposer sa demande, ses mains se joignirent sur ses genoux alors que le silence retombait progressivement. Dans l’attente d’une réponse à l’égard de son argumentaire, elle observa Tempérance non sans une once d’anxiété ; sans quitter son petit sourire malicieux qui lui était si caractéristique, l’esprit avait cette expression propre à la réflexion. Il n’était pas aisé de lire en elle malgré tout, et Lynne connaissait déjà l’argument principal qui pouvait être une source de refus. Tempérance l’avait déjà évoqué ; sa manière d’être pourrait la mener sur le mauvais chemin et lui faire du mal. En plus de cela, son défaut allait à l’encontre de la qualité que cet esprit représentait : la modération, le juste milieu.
Ainsi, qu’elle refuse de s’allier à elle lui semblait tout à fait honnête et compréhensible, bien que la perspective ne l’emplissait pas de joie. Qui s’en réjouirait, après autant d’efforts et d’investissement ?
Soudainement, alors qu’elle formulait cette pensée, elle vit Tempérance se lever. Les mains de l’esprit prirent les siennes, faisant se lever la mage qui lui lança un regard interrogatif. Ses prunelles couleur noisette vinrent rencontrer les deux lacs profonds de l’entité, qui lui souriait avec tendresse. Les mots qu’elle lui dispensa lui offrirent de l’espoir, elle se sentit soulagée que sa compagne percevait ses bonnes intentions. Ses joues se tintèrent cependant légèrement de rose quand cette-dernière rit doucement en apportant de la nuance à ses propos, son regard se baissant brièvement avant de rencontrer à nouveaux ceux de Tempérance. La vérité de ses paroles la troublaient malgré elle.
Elle opina silencieusement en guise de réponse, marquant ainsi à la fois sa compréhension et son approbation vis à vis du raisonnement de l’esprit.
Il n’était pas toujours aisé d’appliquer cette sagesse propre aux valeurs de cet esprit. Mais malgré tout, Lynne et Tempérance se ressemblaient beaucoup. N’était-elle pas après tout prudente et modérée ? Ne privilégiait-elle pas sa raison plutôt que les impulsions de ses émotions ? Et n’était-elle pas mesurée, en de nombreuses circonstances ?
Aussi n’éprouva t’elle aucune crainte face à la mise en garde de son amie, sachant pertinemment que tant qu’elle resterait fidèle à elle-même, rien ne mal ne pourrait lui arriver.
Les deux jeunes femmes s’observèrent mutuellement. Une décision devait être prise, et elle impacterait leurs vies. Elles le savaient toutes deux. Cette perspective emplissait la guérisseuse de crainte, une crainte qui trouvait cependant son équilibre dans l'excitation qu'elle ressentait en s'imaginant de ce que ensemble, elles pourraient faire.
Son cœur noué par l’anxiété de l’attente se trouva se mua en soulagement lorsque Tempérance délivra sa réponse. Mais a peine eut-elle le temps de se rendre compte de sa joie qu’un drôle de sentiment l’envahi, un calme profond dans lequel baignait un étrange bonheur. Quand elle regarda leurs mains, elles étaient toutes les deux entouré d’une blancheur telle qu’elle en était aveuglante. C’est comme si elle avait plongé la tête la première dans cette lumière immaculée, car elle ne vit plus que ce blanc. Elle l’entendait, le ressentait, le touchait. Et parmi cette paisible pureté, il y avait l’énergie de Tempérance qui coulait en la sienne, comme une loutre qui se fondait dans les profondeurs d’une rivière. Son rire raisonna une dernière fois en elle, scellant la réconfortante promesse qu’elle lui fit.
A partir de maintenant, elles seraient inséparables.
Lorsque Lynne ouvrit les yeux, elle contempla d’abord le plafond sans bouger alors que progressivement, elle reprenait ses sens. Elle se sentait calme, presque paisible, alors qu’elle repensait à la scène qui venait de se dérouler il y a juste quelques minutes. Un sourire étira ses lèvres, satisfait mais également serein, alors qu’elle se mit en position assise. Ses longs cheveux sombres coulèrent sur ses épaules alors qu’elle se relevait.
Enguéran se pencha sur elle, son attention immédiatement attirée par le mouvement de la jeune femme. La lumière du crépuscule éclairait le visage curieux du mage barbu ; c’était la première fois qu’il voyait cette expression chez elle, après tous les réveils auxquels il avait assisté. C’est pourquoi il ne retint pas sa question plus longtemps, s’asseyant sur le lit aux cotés de la mage.
« Alors ? »
Lynne ne lui répondant pas immédiatement, son regard posé sur ses mains, l’une au dessus de l’autre. Son collègue y aperçu une émotion naissante - du soulagement ? de la tristesse ? -, mais presque aussitôt, elle le regarda avec un sourire heureux.
« J’ai réussi. »
Ainsi, qu’elle refuse de s’allier à elle lui semblait tout à fait honnête et compréhensible, bien que la perspective ne l’emplissait pas de joie. Qui s’en réjouirait, après autant d’efforts et d’investissement ?
Soudainement, alors qu’elle formulait cette pensée, elle vit Tempérance se lever. Les mains de l’esprit prirent les siennes, faisant se lever la mage qui lui lança un regard interrogatif. Ses prunelles couleur noisette vinrent rencontrer les deux lacs profonds de l’entité, qui lui souriait avec tendresse. Les mots qu’elle lui dispensa lui offrirent de l’espoir, elle se sentit soulagée que sa compagne percevait ses bonnes intentions. Ses joues se tintèrent cependant légèrement de rose quand cette-dernière rit doucement en apportant de la nuance à ses propos, son regard se baissant brièvement avant de rencontrer à nouveaux ceux de Tempérance. La vérité de ses paroles la troublaient malgré elle.
Elle opina silencieusement en guise de réponse, marquant ainsi à la fois sa compréhension et son approbation vis à vis du raisonnement de l’esprit.
Il n’était pas toujours aisé d’appliquer cette sagesse propre aux valeurs de cet esprit. Mais malgré tout, Lynne et Tempérance se ressemblaient beaucoup. N’était-elle pas après tout prudente et modérée ? Ne privilégiait-elle pas sa raison plutôt que les impulsions de ses émotions ? Et n’était-elle pas mesurée, en de nombreuses circonstances ?
Aussi n’éprouva t’elle aucune crainte face à la mise en garde de son amie, sachant pertinemment que tant qu’elle resterait fidèle à elle-même, rien ne mal ne pourrait lui arriver.
Les deux jeunes femmes s’observèrent mutuellement. Une décision devait être prise, et elle impacterait leurs vies. Elles le savaient toutes deux. Cette perspective emplissait la guérisseuse de crainte, une crainte qui trouvait cependant son équilibre dans l'excitation qu'elle ressentait en s'imaginant de ce que ensemble, elles pourraient faire.
Son cœur noué par l’anxiété de l’attente se trouva se mua en soulagement lorsque Tempérance délivra sa réponse. Mais a peine eut-elle le temps de se rendre compte de sa joie qu’un drôle de sentiment l’envahi, un calme profond dans lequel baignait un étrange bonheur. Quand elle regarda leurs mains, elles étaient toutes les deux entouré d’une blancheur telle qu’elle en était aveuglante. C’est comme si elle avait plongé la tête la première dans cette lumière immaculée, car elle ne vit plus que ce blanc. Elle l’entendait, le ressentait, le touchait. Et parmi cette paisible pureté, il y avait l’énergie de Tempérance qui coulait en la sienne, comme une loutre qui se fondait dans les profondeurs d’une rivière. Son rire raisonna une dernière fois en elle, scellant la réconfortante promesse qu’elle lui fit.
A partir de maintenant, elles seraient inséparables.
Lorsque Lynne ouvrit les yeux, elle contempla d’abord le plafond sans bouger alors que progressivement, elle reprenait ses sens. Elle se sentait calme, presque paisible, alors qu’elle repensait à la scène qui venait de se dérouler il y a juste quelques minutes. Un sourire étira ses lèvres, satisfait mais également serein, alors qu’elle se mit en position assise. Ses longs cheveux sombres coulèrent sur ses épaules alors qu’elle se relevait.
Enguéran se pencha sur elle, son attention immédiatement attirée par le mouvement de la jeune femme. La lumière du crépuscule éclairait le visage curieux du mage barbu ; c’était la première fois qu’il voyait cette expression chez elle, après tous les réveils auxquels il avait assisté. C’est pourquoi il ne retint pas sa question plus longtemps, s’asseyant sur le lit aux cotés de la mage.
« Alors ? »
Lynne ne lui répondant pas immédiatement, son regard posé sur ses mains, l’une au dessus de l’autre. Son collègue y aperçu une émotion naissante - du soulagement ? de la tristesse ? -, mais presque aussitôt, elle le regarda avec un sourire heureux.
« J’ai réussi. »
#99ccff
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